Jésus dit encore : Je suis le bon Pasteur.
Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis.
Mais le mercenaire, et celui qui n’est point pasteur, et à qui les brebis n’appartiennent pas, voyant venir le loup, abandonne les brebis, et s’enfuit ; et le loup les ravit, et disperse le troupeau. Le mercenaire s’enfuit, parce qu’il est mercenaire, et qu’il ne se met point en peine des brebis.
Pour moi, je suis le bon Pasteur : je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent ;
comme mon Père me connaît, et que je connais mon Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.
J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut aussi que je les amène.
Elles écouteront ma voix ; et il n’y aura qu’un troupeau, et qu’un Pasteur.
C’est pour cela que mon Père m’aime, parce que je quitte ma vie pour la reprendre.
Personne ne me la ravit ; mais c’est moi qui la quitte de moi-même : j’ai le pouvoir de la quitter, et j’ai le pouvoir de la reprendre.
C’est le commandement que j’ai reçu de mon Père.
ÉVANGILE DE SAINT JEAN
La Sainte Bible traduite par Lemaistre de Sacy
Ego sum pastor bonus.
Bonus pastor animam suam dat pro ovibus suis.
Mercenarius autem, et qui non est pastor, cujus non sunt oves propriæ, videt lupum venientem, et dimittit oves, et fugit : et lupus rapit, et dispergit oves ; mercenarius autem fugit, quia mercenarius est, et non pertinet ad eum de ovibus.
Ego sum pastor bonus : et cognosco meas, et cognoscunt me meæ.
Sicut novit me Pater, et ego agnosco Patrem : et animam meam pono pro ovibus meis.
Et alias oves habeo, quæ non sunt ex hoc ovili, et illas oportet me adducere,
et vocem meam audient, et fiet unum ovile et unus pastor.
Propterea me diligit Pater : quia ego pono animam meam, ut iterum sumam eam.
Nemo tollit eam a me : sed ego pono eam a meipso, et potestatem habeo ponendi eam, et potestatem habeo iterum sumendi eam.
Hoc mandatum accepi a Patre meo.
ÉVANGILE DE SAINT JEAN
La Vulgate de Saint Jérôme (éd. 1598)