Je ne saurais redire l'allégresse de mon âme, ces choses se sentent et ne peuvent s'exprimer... Plusieurs mois se sont écoulés depuis ce doux rêve, cependant le souvenir qu'il laisse en mon âme n'a rien perdu de sa fraîcheur, de ses charmes Célestes... Je vois encore le regard et le sourire pleins d'amour de la Vénérable Mère. Je crois sentir encore les caresses dont elle me combla.
... Me voyant si tendrement aimée, j'osai prononcer ces paroles : « Ô ma Mère ! je vous en supplie, dites-moi si le Bon Dieu me laissera longtemps sur la terre ?... Viendra-t-Il bientôt me chercher ?... » Souriant avec tendresse, la Sainte murmura : « Oui bientôt, bientôt... Je vous le promets. » - « Ma Mère, ajoutai-je, dites-moi encore si le Bon Dieu ne me demande pas quelque chose de plus que mes pauvres petites actions et mes désirs. Est-Il content de moi ? » La figure de la Sainte prit une expression incomparablement plus tendre que la première fois qu'elle me parla. Son regard et ses caresses étaient la plus douce des réponses. Cependant elle me dit : « Le Bon Dieu ne demande rien autre chose de vous, Il est content, très content ! » Après m'avoir encore caressée avec plus d'amour que ne l'a jamais fait pour son enfant la plus tendre des mères, je la vis s'éloigner... Mon cœur était dans la joie, mais je me souvins de mes sœurs, et je voulus demander quelques grâces pour elles, hélas... je m'éveillai !
J.M.J.T. 8 Septembre 1896
A ma chère Sœur Marie du Sacré Cœur
Sr Thérèse de l'Enfant Jésus de la Ste Face

Sœur Thérèse

Mère Anne de Jésus
" Ce qui est fondé sur Dieu demeure éternellement." (lettre 20)
" Il ne faut pas se soucier de ceux qui ne comprennent pas." (lettre 17)

la dernière cellule de Thérèse

Nathalie-Marie 28/04/2009 22:48
assumhenri@yahoo.fr 29/04/2009 06:58