Si, après la France, nous considérons maintenant les autres églises de l'Occident, nous voyons qu'elles continuèrent de garder les traditions antiques sur la Liturgie, par cela seul qu'elles s'en tinrent fidèlement aux livres romains de saint Pie V.
Les papes accomplirent durant cette période les différents travaux de correction, d'augmentation et de complément qu'ils jugèrent nécessaires. Pour le bréviaire et le missel, ils se bornèrent à insérer plusieurs offices de saints et de mystères sur lesquels ils jugeaient devoir porter l'attention des fidèles. Il est bien entendu que les églises de France qui avaient accompli les innovations dont nous avons fait l'histoire, ne tinrent aucun compte de l'injonction du Pontife romain et s'isolèrent de plus en plus, par ce moyen, du reste de la catholicité : mais elles étaient encore en petit nombre.
Le premier pape que nous rencontrons à l'époque qui fait l'objet de notre récit, est Innocent X, successeur d'Urbain VIII. Voici les offices des saints qu'il ajouta au calendrier : sainte Françoise, dame romaine, du rite double, et saint Ignace de Loyola, du rite semi-double. La fête de sainte Claire fut établie semi-double ad libitum, et celles de sainte Thérèse et de saint Charles Borromée, déclarées semi-doubles, non plus ad libitum, mais d'obligation.
Alexandre VII éleva saint Charles Borromée au rang des doubles, et saint Philippe de Néri au rang des semi-doubles,et introduisit au calendrier saint François de Sales dont il composa lui-même la belle collecte, saint Pierre Nolasque, et saint Bernardin de Sienne, comme semi-doubles d'obligation; saint André Corsini, et saint Thomas de Villeneuve, du même rite, mais seulement ad libitum.
Clément IX établit l'office double de saint Philippe de Néri, de saint Nicolas de Tolentino, et de sainte Thérèse. Il inaugura dans le bréviaire, avec le degré de semi-double, sainte Monique et saint Pierre Célestin, pape, et déclara d'obligation les offices, jusqu'alors semi-doubles ad libitum, de saint Jean Gualbert, de saint Henri II, et des Stigmates de saint François, ayant, en outre, établi, du même rite, mais ad libitum, les fêtes de saint Vincent Ferrier, de saint Raymond Nonnat et de saint Remy.
Clément X, celui de tous les papes de cette époque qui donna le plus grand nombre de nouveaux offices, éleva au degré des doubles de seconde classe la fête de saint Joseph, et introduisit comme double mineure celle de sainte Elisabeth de Hongrie. De plus, il fit doubles, de semi-doubles qu'elles étaient, les fêtes de saint François-Xavier, de saint Nicolas, évêque de Myre, de saint Pierre Nolasque, de saint Pierre, martyr, de sainte Catherine de Sienne, de saint Norbert, de saint Antoine de Padoue, de sainte Claire, de sainte Cécile, de saint Eustache et ses compagnons, martyrs, et de saint Bruno. La fête des saints Anges gardiens, qui était du rite double, mais simplement ad libitum, fut déclarée de précepte pour toute l'Église. Les offices de saint Raymond de Pennafort, de saint Venant, martyr, de sainte Marie-Magdeleine de Pazzi, de saint Gaétan de Thienne, de saint Pierre d'Alcantara, et de saint Didace ou Diego,furent introduits comme semi-doubles. Clément X établit du même degré, mais simplement ad libitum, les fêtes de saint Canut, roi de Danemark et martyr, et de saint Wenceslas, duc de Bohême, aussi martyr.
Par ces nombreuses additions au calendrier, Clément X peut être considéré comme l'auteur d'une véritable révolution liturgique. Jusqu'à lui, on n'avait admis de nouveaux doubles qu'avec modération, afin de sauver la prérogative du dimanche, et les semi-doubles mêmes n'avaient été créés qu'en petit nombre ; ce pape dérogea à cette règle d'une manière si solennelle, qu'après lui la plupart des offices qu'on a établis l'ont été du rite double ; ce qui a changé définitivement la face du calendrier romain.
Innocent XI institua la fête du saint Nom de Marie, double majeur, et éleva au degré double les fêtes jusqu'alors semi-doubles de saint Pierre Célestin, saint Jean Gualbert, saint Gaétan de Thienne, saint Raymond Nonnat, et saint Janvier. Il décréta, du rite semi-double, les fêtes de saint Etienne, roi de Hongrie, et de saint Edouard le confesseur, roi d'Angleterre.
Alexandre VIII, dans son court pontificat, établit semi-double l'office de saint François de Borgia, et, seulement ad libitum, du même degré, celui de saint Laurent Justinien.
Innocent XII institua l'octave de la Conception de la sainte Vierge et la fête de Notre-Dame de la Merci, du rite double mineur. Il éleva au degré double mineur les offices de saint François de Sales et celui de saint Félix de Valois, et inscrivit au calendrier, comme du même rite, les fêtes de saint Jean de Matha et de saint Philippe Benizzi. Enfin, il rendit semi-doubles d'obligation les offices de saint André Corsini, de saint Alexis et de saint Thomas de Villeneuve.
Le calendrier romain reçut, comme l'on voit, de grandes augmentations à l'époque qui nous occupe ; mais toutes ces additions n'atteignaient en rien le corps même du bréviaire et du missel. Ces offices nouveaux étaient une richesse pour l'Église, et comme un surcroît de splendeur à la couronne de l'année chrétienne. En cela même, se manifestait énergiquement la différence des principes catholiques sur la Liturgie d'avec les théories humaines des liturgistes français. Ainsi, à Rome, le culte des saints prenait de nouveaux développements, en proportion des restrictions dont il était l'objet en France.
Durant la seconde moitié du XVIIe siècle, les pontifes romains n'exécutèrent aucun travail sur le pontifical, ni sur le rituel. Le cérémonial des évêques fut seul l'objet d'une réforme,qui eut lieu par les soins d'Innocent X, et qui fut promulguée dans un Bref du 30 juillet 1650, qui commence par ces mots : Etsi alias. Clément X, en 1672, donna une nouvelle édition du martyrologe, dans laquelle il plaça en leurs jours, avec un éloge convenable, les noms des saints canonisés par lui-même et par ses prédécesseurs immédiats.
Venons maintenant à l'imposante liste des liturgistes que produisit notre époque : on peut dire qu'aucune autre ne s'est montrée plus féconde. En tête, nous placerons Guillaume Dupeyrat, Trésorier de la sainte chapelle de Vincennes, qui mourut, il est vrai, en 1643, mais laissa un ouvrage qui fut imprimé après sa mort, sous ce titre : Histoire ecclésiastique de la Cour, ou les Antiquités et Recherches de la chapelle et oratoire du Roi de France, depuis Clovis Ier. (Paris, in-folio.)
(1650). Jean-Baptiste Casali, savant antiquaire romain, a donné plusieurs ouvrages très estimés au point de vue liturgique. Nous citerons son livre intitulé : De Veteribus sacris christianorum ritibus, sive, apud Occidentales, sive Orientales, catholica in Ecclesia probatis. (Rome 1647, in-folio.) Les autres ont pour but de recueillir les différents rites païens, tant des Égyptiens que des Romains, et ont été réunis dans une même publication faite à Francfort, en 1681 et 1684.
(1651.) Théophile Raynaud, jésuite, célèbre par le nombre de ses écrits, qui sont remarquables par une érudition aussi bizarre qu'étendue, est auteur de plusieurs ouvrages sur des matières liturgiques. On trouve, dans la grande et précieuse collection de ses ouvrages, publiée à Lyon, en vingt volumes in-folio, de 1665 à 1669, les traités suivants :
1° Christianorum sacrum Acathistum; judicium de novo usu ingerendi cathedras assistentibus christiano sacrificio;
2° De prima Missa, et prœrogativis christianœ Pentecostes ;
3° O Parascevasticum septiduanis antiphonis majoribus Natale Christi antecurrentibus prœfixum ;
4° Agnus cereus pontificia benedictione consecratus ;
5° Rosa mediana Romani pontificis benedictione consecrata ; Ritus sacer dominicœ quartœ Quadragesimœ enucleatus ;
6° Natale Domini pontificia gladii et pilei initiatione solemne;
7° Tractatus de pileo, cœterisque capitis tegminibus, tam sacris quam profanis.
(1651). Jean Morin, prêtre de l'Oratoire de France, travailla durant trente années à l'ouvrage intitulé : Commentarius historicus de disciplina in administratione sacramenti Pœnitentiœ, tredecim primis sœculis in Ecclesia occidentali et huc usque in orientait observata. (Paris, 1651.) Il le fit suivre, quatre ans après, d'un autre livre non moins savant et tout aussi hardi que le précédent, sous ce titre : Commentarius de sacris Ecclesiœ ordinationibus, secundumrantiquos et recentiores Latinos, Grœcos, Syros, et Babylonicos, in quo demonstratur Orientalium ordinationes conciliis generalibus et summis Pontificibus, ab initio schismatis in hune usque diem fuisse probatas. (Paris, 1655, in-folio.) Le père Morin avait composé un grand traité de Sacramento Matrimonii qui est resté manuscrit, et dans lequel l'érudition était répandue avec profusion comme dans les précédents ; mais on y remarquait le même penchant pour les opinions suspectes. On imprima après sa mort l'ouvrage suivant : J. Morini opera posthuma de catechumenorum expiatione, de sacramento Confirmationis, etc. (Paris, 1708, in-4°.) De savants opuscules du P. Morin sur les matières liturgiques ont été publiés à diverses reprises, et notamment dans le premier tome des Mémoires de littérature du P. Desmolets, les lettres latines du savant oratorien à Allatius sur les basiliques chrétiennes. Richard Simon fit imprimer à Londres, en 1682, sous le titre de Antiquitates Ecclesiœ orientalis, la correspondance du P. Morin avec divers savants, sur plusieurs points importants d'antiquité ecclésiastique.
(1651). Jacques Sirmond, l'un des plus savants hommes dont puissent s'honorer la France et la Société des jésuites, a laissé une Histoire de la Pénitence publique, imprimée à Paris en 1651, in-8, et reproduite dans ses œuvres complètes qui ont été recueillies en cinq volumes in-folio. (Paris, 1696.)
(1651). François de Harlay, archevêque de Rouen, oncle de l'archevêque de Paris de même nom, mort en 1653, a laissé un volume in-8° intitulé : La Manière de bien entendre la messe de paroisse. Ce livre, rempli d'édification, fut réimprimé par ordre de l'archevêquede Paris, en 1685, avec une instruction pastorale pour exhorter les fidèles à y puiser leurs lectures.
(1651). Paul Aringhi, prêtre de l'Oratoire de Rome, est principalement connu par son ouvrage non moins précieux pour la science liturgique que pour l'étude des origines chrétiennes,et intitulé : Roma subterranea novissima, in qua post Antonium Bosium, Johannem Severanum et alios antiqua Christianorum et prœcipue Martyrum Cœmeteria illustrantur. (Rome, 1651,2 vol. in-folio.) Nous avons attendu l'article d'Aringhi pour parler d'Antoine Bosio, procureur de l'ordre de Malte en cour de Rome, à qui appartient la gloire d'avoir fondé la science des origines souterraines du christianisme à Rome, par son ouvrage, en langue italienne, intitulé : Roma sotterranea, qui fut publié après la mort de Bosio, avec des additions du P. Jean Severano de l'Oratoire de Rome, à qui nous devons aussi un ouvrage curieux et devenu rare qui porte ce titre : Memorie sacre delle sette chiese di Roma. (A Rome, 163o, in-8°.)
(1652). Jean Fronteau, chanoine régulier de Sainte-Geneviève, mérite une place parmi les écrivains liturgistes, par deux excellentes dissertations, l'une de Diebus festivis cum nativitatis, tum mortis gentilium, hebrœorum, christianorum, deque ritibus eorum ; et l'autre, de Cultu sanctorum, et imaginum et reliquiarum, et de adoratione veterum, deque ritibus et speciebus ejus. Elles sont placées à la fin du fameux Kalendarium Romanum nongentis annis antiquis, qu'il publia sur un manuscrit de l'abbaye de Sainte-Geneviève, en 1652. (Paris, in-8°.)
(1654). Barthélemi Corsetti,cérémoniaire italien, a donné un ouvrage sous ce titre : Novissima ac compendiosa praxis sacrorum rituum ac cœremoniarum quce in missis solemnibus, aliisque ecclesiasticis fonctionibus servari soient, ad instar Cœremonialis Episcoporum. (Venise, 1654, in-12.)
(1655). Paul-Marie Quarti,clerc régulier théatin, a laissé sur la Liturgie les ouvrages suivants: 1° Rubricœ missalis Romani commentariis illustratae. ( Rome, 1655, in-folio.) 2° De Sanctis Benedictionibus. (Naples, 1655, in-folio.) 3° Biga œtherea, hoc est tractatus duplex de Processionibus ecclesiasticis, et Litaniis sanctorum. (Venise, 1655, in-folio.)
(1655).Thomas Hurtado de Mendoza, célèbre théologien de Tolède, est auteur d'un écrit intitulé : De Coronis et tonsuris gentilitatis, synagogœ et christianismi, qui se trouve parmi ses œuvres imprimées de son vivant, à Cologne, en 1655, in-folio.
(1656). Joseph-Marie Suarès, évêque de Vaison, prélat rempli d'érudition, publia à Rome, en 1656, un travail liturgique sous ce titre : Corollaria ad Panvinium de Baptismate paschali, origine et ritu consecrandi Agnos Dei. (In-8°.) Il a donné aussi une dissertation de Crocea veste cardinalium in conclavi. (Rome, 1670, in-4°.) Zaccaria mentionne plusieurs autres ouvrages, comme de Psalterio Basilicœ sancti Petri ; de Ritu annuœ ablutionis arœ majoris Basilicœ sancti Petri, etc.
(1656). Jean-Jacques Olier, fondateur et premier supérieur de la communauté des prêtres et du séminaire de Saint-Sulpice, à Paris, mérite une place distinguée dans la bibliographie liturgique de l'époque que nous traitons, par son admirable Traité des saints ordres (Paris, 1676, in-12), et par son Explication des cérémonies de la grand'messe de Paroisse.(1656, in-12.) Ce saint prêtre,l'un des derniers écrivains mystiques de la France, avait reçu d'en haut l'intelligence des mystères de la Liturgie, à un degré rare avant lui, nous dirions presque inconnu depuis. Il fut en cela le digne contemporain du cardinal Bona ; mais Olier était déjà mort en 1667.
(1656). Thomas Tamburini,jésuite sicilien,a laissé,entre autres ouvrages, le suivant : De Sacrificio missœ expedite celebrando libri tres. (1656, in-18.)
(1657). Charles Guyet, savant jésuite français, est un des hommes qui ont le mieux mérité de la science liturgique, par l'admirable traité qu'il a donné sous ce titre : Heortologia, sive de festis propriis locorum et Ecclesiarum. (Lyon, 1657,in-folio, réimprimé à Urbinen 1728.) Guyet, à la fin de son livre, a inséré un grand nombre d'hymnes dont les unes sont de sa composition et les autres simplement retouchées par lui, à l'usage de plusieurs églises de France. Quelques-unes de ces hymnes ont été admises dans les nouveaux bréviaires, où elles contrastent grandement avec celles de Santeul, pour le style et le genre d'inspiration. Le P. Guyet avait composé aussi un Ordo perpetuus divini officii. (Paris, 1622,in-8°.)
(1657). Simon Wagnereck, jésuite bavarois, a extrait des livres d'offices des Grecs, un choix d'hymnes et autres prières en l'honneur de la sainte Vierge, et l'a publié sous ce titre : Pietas Mariana Grœcorum, ex XII tomis Menœorum, et VII reliquis Grœcœ ecclesiœ voluminibus deprompta.
(1658). Jean-Baptiste Mari, chanoine d'une collégiale de Rome, a composé l'ouvrage suivant : Diatriba de mystica rerutn significatione quœ in sanctorum canonizatione ad missarum solemnia summo Pontifici offerri solent. (Rome, 1658, in-8°.)
(1662). Jean du Tour ne nous est connu que par Zaccaria qui lui attribue un traité de Amictu, veste sacerdotali, de origine, antiquitate, et sanctitate vestium sacer-dotalium legis naturœ, mosaicœ et evangelicœ, et de prœcepto hominibus dato orandi in Ecclesia nudo capite. (Parisiis, 1662, in-4.)
(1664). François Van der Veken, théologien de la Pénitencerie romaine, mort en 1664, avait publié l'ouvrage suivant, qui a été depuis traduit en italien : In Canonem sacrificii expositio brevis. (Cologne, 1644, in-12.)
(1664). Dom Hugues Vaillant, bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, nous semble le premier homme de son siècle pour la composition liturgique. Nous citerons, en preuve de notre assertion, l'admirable office de sainte Gertrude, qui a été adopté successivement par l'ordre de Saint-Benoît tout entier. Il a composé pareillement l'office de saint Maur, qui est aussi d'une grande beauté, mais en usage seulement chez les bénédictins français. Dom Vaillant était tellement célèbre par le rare talent que Dieu avait mis en lui, qu'ayant composé, en 1666, un office de saint François de Sales, non seulement l'évêque d'Auxerre l'adopta pour son diocèse, mais l'archevêque de Narbonne lui-même l'établit dans les onze évêchés de sa province.
(1666). Gilbert Grimaud, chanoine de la métropole de Bordeaux, est auteur d'un ouvrage excellent, sous ce titre: La Liturgie sacrée, où l'antiquité, les mystères et les cérémonies de la sainte Messe sont expliqués. Ensemble, diverses résolutions au sujet de la mémoire des trépassés, avec un traité de l’eau bénite, du pain bénit, des processions et des cloches. (Lyon, 1666, in-4°, et Paris, 1678, 3 volumes in-18.)
(1667). Du Molin, primicier de l'église métropolitaine d'Arles, est auteur d'un ouvrage de Liturgie pratique, presque oublié aujourd'hui, mais fort remarquable en son genre. Il est intitulé : Pratique des cérémonies de l'Eglise, selon l’usage romain, dressée par ordre de l'Assemblée générale du Clergé de France. Nous n'avons entre les mains que la seconde édition qui est de Paris, 1667, in-4°.
(1667). Arnaud Peyronnet, théologal de la cathédrale de Montauban, a composé un excellent livre, intitulé : Manuel du bréviaire romain, où sont exposées clairement et méthodiquement les raisons historiques et mystiques des heures canoniales. (Toulouse, 1667, 4 vol. in-8°.)
(1668). François Macedo de Saint-Augustin, franciscain , portuguais, a laissé : 1° Concentus euchologicus sanctce MatrisEcclesiœ in breviaria, et sancti Augustini in libris. (Venise 1668, in folio.) 2° Azymus Eucharisticus sive Joannis Bona doctrina de usu fermentati in sacrificio Missœ per mille et amplius annosa Latina ecclesia observato, examinata, expensa, refutata. (Vérone, 1673, in-8°.) 3° De Diis tutelaribus orbis Christiani. (Lisbonne, 1687, in-folio.) Cet auteur bizarre aurait eu besoin d'une érudition plus nourrie et d'un jugement plus sain.
(1668). Jean-Baptiste Thiers, curé de Vibraye au diocèse du Mans, homme hardi dans ses jugements et célèbre par l'originalité de ses productions, s'exerça principalement sur les matières liturgiques. Nous citerons de lui :
1° De Festorum dierum immunitione liberpro defensione Constitutionum Urbani VIII, et Gallicanœ ecclesiœ Pontificum. (Lyon, 1668, in-12.)
2° Dissertatio de retinenda in ecclesiasticis libris voce Paraclitus. (Lyon, 1669, in-12.)
3° DeStola in archidiaconorum visitationibus gestanda a Parochis. (Paris, 1674, in-12.)
4° Traité de l'Exposition du Saint Sacrement de l'autel. (Paris, 1679, 2 vol. in-12.)
5° Dissertation sur les porches des églises. (Orléans, 1679, in-12.)
6° Traité des superstitions. (Paris, 1704, 4 vol. in-12.)
7° Dissertations ecclésiastiques sur les principaux autels, la clôture du chœur, et les jubés des églises. (Paris, 1688, in-12.)
8° Histoire des perruques. (Paris, 1690, in-12.)
9° Observations sur le nouveau Bréviaire de Cluny. (Bruxelles, 1702, 2 vol. in-12.)
10° Traité des cloches, et de la sainteté de l'offrande du pain et du vin, aux messes des morts. (Paris, 1721, in-12.)
Parmi ces divers écrits que nous venons de citer, deux ont été mis à l’Index, à Rome, savoir celui de la Diminution des fêtes et le Traité des superstitions. Les Observations sur le nouveau Bréviaire de Cluny sont devenues rares : l'ouvrage ayant été supprimé en France, par le crédit du cardinal de Bouillon qui avait publié ce bréviaire, en qualité d'abbé de Cluny.
(1669). François-Joseph Taverna, capucin, a publié un livre intitulé : Copiosa raccolta di vaghi et varj jiori nell' ameno campo de' sacri riti. (Palerme, 1669, in-4°.)
(1669). Dominique Macri ou Magri, chanoine théologal de l'église de Viterbe, est un des principaux liturgistes de son époque. Il a mérité ce titre par l'ouvrage suivant : Notifia de' vocaboli ecclesiastici, con la dichiarazione delle ceremonie, dell' origine dei riti sacri, voci barbare efrazi usate da’ Santi Padri, concilj e scriptori ecclesiastici. (Messine, 1644, in-4°;Rome, 1650-1669, etc.) Cet ouvrage important fut traduit en latin et imprimé deux fois en Allemagne ; mais Charles Macri, ou Magri, frère de Dominique, peu satisfait de cette traduction, en fit une nouvelle et la publia sous ce titre : Hierolexicon, sive sacrum dictionarium, in quo ecclesiasticœ voces, earumque etymologice, origines, symbola, carremoniœ, dubia, barbara vocabula, atque sacrœ Scripturce et sanctorum Patrum phrases obscurœ, elucidantur. (Rome, 1677,in-folio.) L'ouvrage réimprimé à Venise en 1765 (2 vol. in-4°), a été considérablement augmenté.
(1670). Jean de Launoy, docteur de Sorbonne, l'un des plus audacieux critiques de son temps, soupçonné même de socinianisme, influa grandement sur les destinées de la Liturgie en France, par ses écrits contre l'Assomption de la sainte Vierge et contre les traditions relatives à saint Denys l'Aréopagite, sainte Marie-Madeleine, saint Lazare et les divers apôtres de nos églises. Il appartient à notre bibliothèque par les ouvrages suivants, que nous trouvons réunis dans la collection de ses œuvres publiées à Genève (1731), en 10 volumes in-folio: Dissertatio de veteri more baptizandi judœos et infidèles. — Dissertatio de priscis et solemnibus baptismi temporibus. Nous devons mentionner aussi son livre de Sacramento Unctionis infir-morum. (Paris, 1673, in-8.)
(1670). Chrétien Wolf, savant augustin, plus connu sous le nom de Lupus, appartient aussi à la liste des liturgistes du XVIIe siècle par les ouvrages suivants, qui ont été recueillis dans ses œuvres complètes, publiées à Venise (1724-1729, douze tomes in-folio). 1° Dissertatio de sanctissimi Sacramentipublica expositione et de sacris processionibus. 2° De Consecratione episcoporum per Romanum pontificem. 3° De veteri disciplina militiœ christianœ. 4° De sacerdotalis benedictionis antiquitate, forma et fructu et de maledictione. On peut encore trouver des choses très importantes pour la science liturgique dans le grand et orthodoxe ouvrage de Lupus sur les conciles, qui porte ce titre : Synodorum generalium et provincialium statuta et canones, cum notis et historicis dissertationibus. (Louvain et Bruxelles, 1665-1673, 5 vol. in-4°.)
(1670). Jean Bona, abbé général des Feuillans et cardinal, peut être considéré non-seulement comme l'un des plus saints et des plus savants hommes qui aient été revêtus de la pourpre romaine, mais aussi comme l'un des plus illustres liturgistes de l'Eglise catholique. Ses ouvrages peu nombreux, il est vrai, sont et demeureront à jamais autant de chefs-d'œuvre. Nous entendons parler des deux principaux qui sont : 1° Rerum liturgicarum libri duo. (Rome, 1671, in-4°.) 2° Psallentis Ecclesiœ harmonia. (Rome 1653, in-4°.) Ce dernier ouvrage est intitulé : De divina Psalmodia, dans l'édition de Paris, 1663. Les œuvres de Jean Bona ont été recueillies plusieurs fois et sont assez faciles à rencontrer. Les lettres de ce savant cardinal, dans lesquelles il traite tantôt à fond, tantôt par occasion, de nombreuses questions liturgiques, n'ont paru que dans l'édition de Robert Sala, à Turin, 1747. Le cardinal Bona a donné des preuves de son talent pour la composition liturgique, dans les excellentes leçons et la gracieuse oraison qu'il a rédigées pour la fête de sainte Rose de Lima, au Bréviaire romain.
(1670). Robbes, docteur de Sorbonne, personnage que nous ne connaissons que par son livre, est auteur d'une Dissertation sur la manière dont on doit prononcer le canon et quelques autres parties de la messe. (Neufchâteau,
1670, in-12.)
(1671). En cette année, fut publié à Rome, à l'imprimerie de la Propagande, l'opuscule suivant, in-4° : Instructio super aliquibus ritibus Grcecorum ad episcopos Latinos, in quorum diœcesibus Graeci, vel Albanences degunt.
(1672). Charles Settala, évêque de Derton, est auteur d'un ouvrage qui a pour titre: Misteri e sensimistici delle Messa. (Derton, 1672, in-4°.)
(1672). François-Marie Brancacci, cardinal, a publié huit dissertations à Rome, 1662, in-folio. Parmi ces dissertations, plusieurs traitent de matières liturgiques, telles sont celles : De privilegiis quibus gaudent cardinales in propriis capellis. — De sacro viatico in extremo vitae periculo certantibus exhibendo. — De benedictione diaconali. — De altarium consecratione.
(1673). Martin Claire, jésuite, entreprit une correction des hymnes du Bréviaire romain, qui n'a jamais été adoptée dans aucune église, mais dont il fit jouir le public sous ce titre : Hymni ecclesiastici novo cultu adornati. (Paris, 1673, in-4°.) Il s'en est fait depuis plusieurs éditions. Le travail du Père Claire est précédé d'une dissertation De vera et propria hymnorum ecclesiasticorum ratione, et suivi de plusieurs hymnes très bonnes en l'honneur des saints de sa compagnie.
(1673). Dom Benoît de Jumilhac, bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, a composé sur le chant ecclésiastique un ouvrage qui peut être considéré comme un chef-d'œuvre d'érudition et de science musicales. Il est intitulé : La science et la pratique du plain-chant, où tout ce qui appartient à la pratique est établi par les principes de la science, et confirmé par le témoignage des anciens philosophes, des Pères de l'Église, et des plus illustres musiciens, entre autres de Gui Arétin et de Jean des Murs. (Paris, 1673, in-4°.)
(1676). Nous plaçons sous cette date les Conférences ecclésiastiques du diocèse de La Rochelle, ouvrage fort remarquable qui a même été traduit en langue italienne, et dans lequel un grand nombre de questions relatives à la Liturgie sont traitées avec érudition et sagacité. Notre exemplaire est de la seconde édition, 1676, à La Rochelle, in-12.
(1777). Raymond Capisucchi, dominicain, maître du sacré palais, puis cardinal, a donné sous ce titre : Controversiœ theologicœ selectœ (Rome, 1677, in-folio), une suite de dissertations parmi lesquelles plusieurs ont trait à la Liturgie; telles sont celles où il parle du mélange de l'eau et du vin dans le calice, de la bénédiction de l'Eucharistie, de la forme de la consécration, de la communion pour les morts, du sens de ces paroles de l'offertoire, dans la Messe des morts : Domine Jesu Christe, rex gloriœ, libera animas omnium fidelium defunctorum de poenis inferni, etc., du culte des images, etc.
(1677). Etienne Baluze, l'un des plus doctes personnages de son temps, a droit d'être compté parmi les savants qui ont bien mérité de la Liturgie, par son édition du Comes, dit de saint Jérôme, qu'il publia sur un manuscrit de Beauvais et qu'il plaça dans l'appendice du deuxième tome de ses Capitularia regum Francorum.
(1677.) Jean de Sainte-Beuve, célèbre casuiste, a laissé aussi un traité intitulé : Tradition de l'Église sur les bénédictions. (Toulouse, 1679.)
(1679). Pierre Floriot, confesseur des religieuses de Port-Royal , donna en 1679 , in-8°, à Paris, un livre assez remarquable, sous ce titre : Traité de la messe de paroisse, où l’on découvre les grands mystères cachés sous le voile de la messe publique et solennelle.
(1680). Jean Garnier, jésuite français, publia à Paris, en 1680, in-4°, Ie fameux Liber diurnus Romanorum pontificum, dont nous avons parlé ailleurs, et qui est, sous plusieurs rapports, ainsi que nous l'avons dit, une des sources de la science liturgique.
(1680). Le bienheureux Joseph-Marie Tommasi théatin, puis cardinal, béatifié par Pie VII,est un des hommes qui ont le plus puissamment contribué à l'avancement de la science liturgique, par les monuments qu'il a publiés et annotés, et dont la connaissance suffirait à elle seule pour donner à un homme l'intelligence la plus complète des Liturgies occidentales.
1° Il a publié : Codices sacramentorum nongentis annis vetustiores. (Rome, 1680, in-4°.)
2° Psalterium juxta editionem Romanam et Gallicam, cum canticis, hymnario et orationali. (Home, 1683.)
3° Responsorialia et antiphonaria Romanae ecclesiœ a S. Gregorio magno, disposita cum appendice monumentorum veterum et scholiis. (Rome, 1686.)
4° Antiqui libri Missarum Romance ecclesiœ, id est Antiphonarium S. Gregorii. (Rome, 1691.)
5° Officium Dominicae Passionis, feria VI Parasceve majoris Hebdomadœ secundum ritum Grcecorum. (Rome, 1695.)
6° Psalterium cum canticis et versibusprimo more distinctum, argumentis et orationibus vetustis,novaque litterali explicatione brevissima dilucidatum.
Joseph Bianchini, de l'Oratoire de Rome, ayant résolu de donner une édition des œuvres du B. Tommasi, il en publia le premier volume, in-folio, à Rome, en 1741 ; mais cette édition n'eut pas de suite. En 1748, le père Antoine-François Vezzozi, théatin, en entreprit une autre en sept volumes in-4°, qui fut achevée à Rome, en 1754. Il est à regretter qu'il n'y ait pas fait entrer plusieurs choses importantes que comprenait déjà le travail de Bianchini. Cette édition n'en est pas moins le plus précieux répertoire pour les amateurs des antiquités liturgiques. Les six premiers volumes contiennent les ouvrages que nous venons d'énumére. Le septième est rempli par un grand nombre d'opuscules dont nous citerons seulement ceux qui ont rapport à notre objet :
1° Breviculus aliquot monumentorum veteris moris quo christiani (a sœculo tertio) ad saeculum usque decimum utebantur in celebratione missarum, sive pro se, sive pro aliis vivis, vel defunctis et in ejusdem rei oneribus.
2° Missa ad postulandam bonam mortem, jussu dementis XI, circa annum 1706, composita.
3° Orationes et antiphonœ, petendœ a repentina morte liberationi accommodatœ. Eodem anno, jussu ejusdem Pontificis. Le Siège apostolique a, depuis, accordé des indulgences à la récitation de ces prières et de ces antiennes.
4° Annotationes miscellaneœ ad missale Romanum.
5° Notulœ in dubia proponenda Congregationi sacrorum Rituum pro nova impressione missalis.
6° Prisci fermenti nova expositio.
7° De fermento quod datur sabbato ante Palmas, in consistorio Lateranensi.
8° De privato ecclesiasticorum officiorum breviario extra chorum.
9° Ordo temporis servandus in recitatione officii ecclesiastici.
10° Trois dubia sur la consécration d'une église. Un votum sur la demande faite par les Napolitains d'ajouter les mots Patris nostri au nom de saint Janvier. Une note sur une supplique pour une fête du Père Éternel.
11° De translatione festi et ratione illud servandi, quando incidit in majorem Hebdomadam.
12° Riflessioni intorno ad una nuova accademia di Liturgia.
13° Scrittura nella quale si propa che l'istituzione della Feria quarta, in capite jejunii e stata prima di S. Gregorio Magno, contro Vopinione del Menardo.
14° Breve istruzione del modo d'assistere fruttuosamente al S. Sacrificio della Messa secondo lo spirito, ed intenzione della chiesa.
(1680). François-Marie Florentini, de Lucques, publia en cette ville, en 1668, des notes précieuses sur le Martyrologe dit de saint Jérôme. Il fit paraître, quelques années après, un livre intitulé : Tumultuaria disquisitio de antiquo usu fermenti panis et azimi. (Lucques, 1680, in-4°.)
(1680). Louis Thomassin, prêtre de l'Oratoire de France, a porté dans l'étude de la Liturgie cette érudition intelligente qui caractérise tous ses écrits. Nous avons de lui sur cette matière : 1° Traité des jeûnes de l'Église. (Paris, 1680, in-8°.) 2° Traité des fêtes de l'Église. (Paris, 1683, in-8°.) 3° Traité de l'office divin. (Paris, 1686.)
(1680). Guillaume de la Brunetière, évêque de Saintes, est célèbre par les belles hymnes dont il a enrichi le Bréviaire de Paris. Ces compositions, d'une latinité pure et d'une versification correcte, contrastent, comme celles du P. Guyet, avec les odes et épodes de Jean-Baptiste Santeul. Nous citerons, entre autres, les belles hymnes du commun d'un confesseur pontife : Christe, pastorum caput, atque princeps ; et Jesu, sacerdotum decus.
(1680). Claude Santeul, du séminaire de Saint-Magloire, d'où lui vient le surnom de Maglorianus, est pareillement auteur de plusieurs hymnes du Bréviaire de Paris qui l'emportent sur celles de son frère le victorin, par l'onction et la simplicité. Il est inutile de les indiquer ici. Il paraît que l’hymnographie était innée dans cette famille, car on trouve encore un Claude Santeul, parent des deux premiers, marchand et échevin de Paris, qui a publié aussi un recueil d'hymnes. (Paris, 1723, in-8°.)
(1680). Michel Nau, savant jésuite, missionnaire dans le Levant, est auteur d'un livre intitulé : Ecclesiœ Romanae Grœcœque vera effigies. (Paris, 1680, in-4°.) Ce livre renferme beaucoup de choses sur la Liturgie des deux Églises.
(1681). Charles Cartari, prélat romain, a publié un livre curieux sous ce titre : La Rosa d'oro pontificia. (Rome, 1681, in-4°.)
(1682). Charles-Barthélémy Piazza, de la congrégation des oblats de Milan, a donné plusieurs ouvrages curieux sur les matières liturgiques. Il est auteur des ouvrages suivants : Iride sacra, ovvero de' colori ecclesiastici. (Rome, 1682, in-8°.) — Eorterologio, ovvero stazioni sacre Romane, efeste mobili, loro origine, sito e venerazione nella chiesa Romana, colle preci cotidiane. (Rome, 1702, in-8.) — Necrologj, o discorsi dell'uso, mistero ed antichità appresso diverse nazioni de' riti e cerimonie nell'esequie, e funerali, passati a'secoli nostri cristiani. (Rome, 1711, in-4°.)
(1682). Claude Fleury, suffisamment connu par son Histoire ecclésiastique et ses autres productions dans le même esprit, appartient à notre bibliothèque liturgique par ses Mœurs des chrétiens, ouvrage remarquable et bien connu, qui parut pour la première fois à Paris, en 1782,in-12.
(1682). Jacques-Bénigne Bossuet, évêque de Meaux, dont les savants et éloquents écrits embrassent tant de sujets, doit aussi être compté parmi les liturgistes de son temps, pour les deux ouvrages suivants : 1° Traité delà Communion sous les deux espèces. (Paris, 1681, in-12.) 2° Explication de quelques difficultés sur les Prières de la Messe. (Pagis, 1689, in-12.)
(1682). Jean-Gaspar Scheitzer, plus connu sous son nom latinisé de Suicerus, ministre calviniste et professeur de langues à Zurich, a droit de trouver place ici pour son bel ouvrage intitulé : Thesaurus ecclesiasticus de Patribus Grœcis, ordine alphabetico exhibens quœcumque phrases, ritus, dogmata, hœreses et hujusmodi alia spectant. (Amsterdam, 1682, deux volumes in-folio.) La seconde édition, qui est aussi d'Amsterdam, 1728, est corrigée et augmentée d'un supplément par les soins de Jean-Henri Suicerus, fils du précédent.
(1683). Nivers, organiste de la chapelle du roi, et maître de la musique de la Reine, est auteur d'une Dissertation sur le chant grégorien. (Paris, 1683, in-8°.) Ce livre, assez mal rédigé, est savant et annonce un amateur éclairé du chant ecclésiastique. Nous avons parlé ci-dessus des essais malheureux de Nivers sur l'Antiphonaire et le Graduel romains, à l'usage des religieuses ; il a en quelque façon réparé ses torts en publiant une édition fort bonne pour le temps de l'Antiphonaire romain pur. (Paris, 1701, in-8°.)
(1685). Daniel Papebrok, jésuite,le plus illustre des successeurs de Bollandus, a inséré dans son Propylœum ad Acta sanctorum Maii (Anvers, 1685, in-folio), plusieurs dissertations sur des matières liturgiques. Nous citerons, entre autres, la trentième, de Lingua Slavonica in sacris apud Bulgaros, Moravosque recepta, et Apostolicae Sedis ea de rejudicio ; la trente-cinquième, de Solemnium Canonizationum initiis, atque progressibus ; la quarantième, de Forma pallii, aliorumque pontificalium indumentorum, medio œvo mutata ; la quarante-troisième, de Officio pro festo Corporis Christi, Urbani IV jussu per sanctum Thomam composito, etc.
(1685). Emmanuel de Schelstrate, gardien de la bibliothèque du Vatican, non moins distingué par son attachement inviolable au Saint-Siège, que par sa profonde érudition, a publié un ouvrage important sur le secret des mystères, avec ce titre : De Disciplina arcani dissertatio apologetica. (Rome 1685, in-4°.)
(1685). Jean Cabassut, prêtre de l'Oratoire de France, dans sa Notitia ecclesiastica historiarum et conciliorum. (Lyon, 1670, in-folio), a inséré un grand nombre de dissertations dont plusieurs ont pour objet les matières liturgiques.
(1685). Dom Jean Mabillon, bénédictin, l'éternel honneur de la congrégation de Saint-Maur, débuta dans sa carrière littéraire par une œuvre liturgique. Pendant son séjour à Corbie, il composa des hymnes en l'honneur de saint Adalhard et de sainte Bathilde, et travailla aux offices propres de cette abbaye. Le recueil de ces différentes pièces porte ce titre : Hymni in laudem sancti Adalhardi et sanctœ Bathildis reginœ ; Officia Ecclesiœ Corbeiensi propria vel nova edita, vel vetera emendata; quœ omnia in unum collecta typis vulgata sunt ad ejusdem Ecclesiœ usum. (Paris, 1677, in-4°.) Dom Mabillon, en publiant avec Dom Luc d'Achery les Acta sanctorum Ordinis sancti Benedicti, enrichit chacun des neuf volumes de cette précieuse collection d'une savante préface dans laquelle il traite avec profondeur un grand nombre de questions liturgiques. Ces préfaces ont même été recueillies à part dans un volume in-4°, publié à Rouen en 1732. En 1674, dom Mabillon donna sa Dissertatio de pane Eucharistico azimo et fermentato (Paris, in-8°) ; mais jusqu'alors il n'avait rien publié d'aussi important sur ces matières que son ouvrage sur la Liturgie gallicane. Il porte ce titre: De Liturgia Gallicana libri III, in quibus veteris Missœ, quœ ante annos mille apud Gallos in usu erat forma ritusque eruuntur ex antiquis monumentis, lectionario Gallicano hactenus inedito, cum tribus missalibus Thomasianis, quœ integra referuntur ; accedit disquisitio de cursu Gallicano, seu de divinorum Officiorum origine et progressu in ecclesiis Gallicanis. (Paris, 1685, in-4°.)
La Liturgie gallicane fut bientôt suivie du Musœum Italicum, dont le second volume est d'une importance inappréciable pour la science liturgique, à raison du texte de quinze Ordres romains que dom Mabillon y a recueillis, et du savant commentaire dont il les a enrichis. Le Musœum Italicum parut en deux fois, savoir le premier volume, à Paris, 1687, et le second, 1689, in-4°. En 1689, dom Mabillon donna un Traité où l'on réfute la nouvelle explication que quelques auteurs donnent aux mots de Messe et de Communion qui se trouvent dans la Règle de saint Benoit. (Paris, 1689 in-12.) Nous devons mentionner aussi sa lettre sur le culte des saints inconnus qui fit tant de bruit et qu'il modifia de manière à satisfaire le Siège apostolique. Elle porte ce titre : Eusebii Romani ad Theophilum Gallum Epistola de cultu sanctorum ignotorum. (Paris, 1698, in-4°.)
(1685). Jacques de Saint-Dominique, dominicain, est auteur d'une Dissertation historique touchant la façon prescrite par les rituels ecclésiastiques, pour administrer sans péril la très sainte Communion. L'ouvrage est sans indication de lieu d'impression.
(1686). Pompée Sarnelli de Bisceglia, homme d'une rare érudition, doit être mentionné ici pour son savant livre intitulé: Anticabasilicografia. (Naples, 1686.) Il estpareillement auteur des ouvrages suivants : Commentarj intorno al rito della Messaper que' sacerdoti cheprivatamente la celebrano. (Naples, 1686, in-12.) — Il Clero secolare nel suo splendore. — Lettere ecclesiastiche. (Naples, 1686.) Cette collection, publiée de nouveau à Venise, en 1718 (9 volumes in-4°), renferme de curieuses dissertations. Sarnelli y traite, entre autres matières, della canonica chiericale corona ; della canonica tonsura o rasura della barba chiericale; della barretta chiericale; dell'abuso del berrettino pressa i cerici dell'abito chiericale; dell'uso dell'annello per le persone ecclesiastiche. — Sacra lavanda dipiedi de' tredici poveri, che si célébra nel Giovedi Santo. (Venise 1711.) — Lume a'principianti nello studio delle materie ecclesiastichee scritturali, aggiuntivi i commentarj sul rito della santà Messa, e una istruzione per i cappellani, che servono al Vescovo, quando célébra privatamente. (Venise, 1635.)
(1686). Dom Bernard Bissi, bénédictin de la congrégation du Mont-Cassin, a laissé un grand ouvrage pratique sur la Liturgie, qui jouit d'une réputation méritée. Il porte ce titre : Hierurgia, sive rei divinœ peractio. Opus absolutissimum, sacrorum et ecclesiasticarum cœremoniarum ea omnia complectens ac exactissime tradens quœ alibi sparsa reperiuntur, tam ea quœ ad sacrosanctum Missœ sacrificium privatum ac solemne celebrandum, quam ad divinum Officium rite et recte, publice ac private persolvendum ; Pontificalia exercenda ; Sacramenta administranda et ad cœteras omnes ecclesiasticas Functiones, ut decet complendas pertinent. (Gênes, 1686,2 vol. in-folio.)
(1688). Antoine Arnauld, docteur de Paris, digne coryphée de la. secte janséniste, peut revendiquer une large part, soit comme agent, soit comme patron, dans toutes les innovations liturgiques du XVIIe siècle et des suivants. Il a été le promoteur ardent des théories sur l'emploi exclusif de l'Écriture sainte ; la traduction du Missel de l'abbé de Voisin le reconnaît pour un de ses auteurs ; nul docteur plus que lui n'enhardit la conscience du clergé sur le chapitre de la résistance et de l'isolement à l'égard du Saint-Siège ; Nicolas Le Tourneux, Santeul et les autres furent ses adeptes passionnés. Il le leur rendit bien, lorsqu'il publia, à l'époque de la condamnation du Bréviaire romain traduit par Le Tourneux, l'ouvrage suivant : Défense des versions de l'Écriture, des offices de l'Église et des ouvrages des Pères, et en particulier de la nouvelle traduction du Bréviaire, contre la sentence de l'official de Paris, du 10 avril 1688. (Cologne, 1688, in-12.)
(1688). En cette année, on publia à Rome l'ouvrage suivant, de Pompée Ugonius, professeur romain, mort en 1614 : Istoria delle Stazioni di Roma, che si celebrano la Quaresima, in-8°.
(1688). Jean-Justin Ciampini, illustre prélat romain, fut trop versé dans la connaissance de l'archéologie chrétienne, pour n'avoir pas cultivé la science liturgique. Nous citerons de lui, sous ce point de vue :
1° Conjecturée de perpetuo azymorum usu in ecclesia Latina, vel saltem Romana. (Rome, 1688, in-4e.)
2° Dissertatio historica an Romanus pontifex baculo pastorali utatur. (Rome, 1690, in-4°.)
3° Vetera monimenta in quibus prœcipue musiva opera, sacrarum, profanarumque œdium structura, ac non-nulli antiqui ritus, dissertationibus iconibusque illustrantur. (Rome, 1690 et 1699, 2 volumes in-folio.) Ils forment les deux premières parties de cet important ouvrage : les deux dernières n'ont jamais été publiées.
4° De sacris œdificiis a Constantino Magno constructis. (Rome, 1663, in-folio.)
5° De Cruce stationali, investigatio historica. (Rome,
1694, in-4°.)
6° Explicatio duorum sarcophagorum, sacrum Baptismatis ritum indicantium. (Rome, 1696, in-4°.)
(1690). Dom Thierry Ruinart, illustre bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, appartient à notre bibliothèque par son ouvrage intitulé : Disquisitio historica de pallio archiepiscopali, qui a été inséré dans le troisième tome des œuvres posthumes de dom Mabillon. (Paris, 1724, in-4°.)
(1690). Dom Edmond Martène, bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, s'est acquis une gloire immortelle dans la science liturgique. Il se fit d'abord connaître dans cette partie par ses cinq livres : De antiquis monachorum ritibus, dont il avait entrepris la publication d'après le conseil de dom Mabillon, et qui parurent à Lyon en 1690, 2 volumes in-4°. Ce premier ouvrage, d'une érudition aussi intelligente que variée, fut bientôt suivi d'un autre dans le même genre, sous ce titre : De antiquis Ecclesiœ ritibus, publié à Rouen, 1700-1702, 3 volumes in-4°. On doit regarder comme la suite et le complément de ce traité, celui que dom Martène donna bientôt après sous ce titre : Tractatus de antiqua Ecclesiœ disciplina in divinis celebrandis officiis. (Lyon, 1706, in-4°.) Vers la fin de sa vie laborieuse, dom Martène prépara une nouvelle édition de ces trois ouvrages en une seule collection, et augmenta ce grand ensemble de plus d'un tiers. L'édition, sous le titre de Antiquis Ecclesiœ ritibus, parut à Anvers en 1736, 3 volumes in-folio. Le quatrième ne fut publié qu'en 1738, à Milan, et non pas à Anvers, comme le porte le frontispice.
(1691). Le P. Raphaël, capucin, dit de Hérisson, du lieu de sa naissance dans le Bourbonnais,, a donné un livre intitulé : Manuductio sacerdotis ad primum ejus ac prœcipuutn officium, sive explanatio sacrosancti Missœ sacrifiai juxta missalis Romani prœscriptum. (Lyon, 1691, in-4°.)
(1692). C'est l'année en laquelle commença de se faire connaître dans le monde liturgique Jean Grancolas, docteur de Sorbonne, à qui il n'a manqué qu'une intelligence plus complète du véritable génie catholique, pour être un liturgiste accompli. La hardiesse des sentiments et le mépris pour tout ce qui ne tenait pas immédiatement aux usages de l'Église primitive, étaient une maladie trop commune dans les hommes de son temps, pour que Grancolas, qui appartient également au XVIIe et au XVIIIe siècle, eut pu entièrement lui échapper. Après avoir fait ainsi nos réserves sur l'esprit frondeur du personnage, nous donnerons ici la liste de ses remarquables productions :
1° Traité de l'antiquité des cérémonies des sacrements. (Paris, 1692, in-12.)
2° De l'Intinction, ou de la coutume de tremper le pain consacré dans le vin. (Paris, 1693, in-12.)
3° Histoire de la communion sous une seule espèce. (Paris, 1696, in-12.)
4° Les anciennes Liturgies, ou la manière dont on a dit la sainte Messe dans chaque siècle, dans les églises d'Orient et dans celles d'Occident. (Paris, 1697, in-8°.)
5° L'ancien Sacramentaire de l'Église, où sont toutes les pratiques qui s’observaient dans l'administration des sacrements chez les Grecs et chez les Latins. (Paris, 1690-1699, 2 vol. in-8°.)
6° Traité de la Messe et de l'Office divin. (Paris, 1718, in-12.)
7° Dissertations sur les Messes quotidiennes et sur la Confession. (Paris, 1715.)
8° Commentaire historique sur le Bréviaire romain. (Paris, 1727, 2 vol. in-12.) Cet important ouvrage a été traduit en latin et publié à Venise en 1734, in-4°.
(1694). Dom Claude de Vert, trésorier de Cluny, dont nous avons parlé pour ses travaux sur le Bréviaire de cet ordre, et dont nous parlerons encore au chapitre suivant, fut un homme grandement érudit, mais audacieux et ami des nouveautés, sous prétexte de zèle pour l'antiquité. Il a donné : 1° Éclaircissements sur la réformation du Bréviaire de Cluny. (Paris, 1690.) Cet opuscule, mal écrit et peu concluant, devait être suivi de plusieurs autres dans le même but, qui ne parurent pas. 2° Dissertation sur les mots de Messe et Communion, avec quelques digressions sur les agapes, les eulogies, le pain bénit, l'ablution, etc. (Paris, 1694, in-12.) Dom de Vert prétend, dans ce livre, réfuter Mabillon, dont nous avons annoncé ci-dessus un opuscule sur le même sujet. 3° Enfin le fameux et scandaleux ouvrage intitulé : Explication simple, littérale et historique des cérémonies de l'Église. (Paris.) Les deux premiers volumes, publiés en 1706 et 1707, furent réimprimés en 1709, avec des corrections et additions ; les deux autres ne parurent qu'en 1713.
(1700). J. Le Lorrain est, d'après Barbier, dans son Dictionnaire des Anonymes, l'auteur de l'ouvrage érudit et frondeur intitulé : De l'ancienne coutume de prier et d'adorer debout, le jour du dimanche et des fêtes, et durant le temps de Pâques; ou Abrégé historique des cérémonies anciennes et modernes. (Liège, 1700, 2 vol. in-12.)
(1700). Joseph Solimeno, protonotaire apostolique, est auteur du grand et savant ouvrage intitulé : Il Corteggio eucharistico, cioe trattato istorico theologico mistico sopra le regole stabilite dalla S. di N. S. Papa Innocents XII, per la maggiore venerazione che doveprestarsi al Santissimo Sagramento in portasi, ministrarsi e rice-versi. (Rome, 1700, in-folio.)
Nous terminons cet important chapitre par les graves considérations qui suivent :
Durant la seconde moitié du XVIIe siècle, on vit prévaloir en France sur la Liturgie des principes entièrement opposés à ceux qui avaient été professés et ont continué de l'être dans les autres provinces de l'Église catholique.
Ces principes, émis sous le prétexte de perfectionnement, se trouvent être identiques à plusieurs de ceux que nous avons signalés ci-dessus comme formant le système antiliturgiste ; et pour entrer dans le détail nous ferons remarquer que :
1 ° L'éloignement pour la tradition dans les formes du culte divin parut dans l'affectation avec laquelle on expulsa du Bréviaire et du Missel de François de Harlay, et des livres de Cluny, les anciennes pièces grégoriennes, l'ancien calendrier des fêtes et des saints, etc., sans égard pour l'antiquité.
2° L'intention de remplacer les formules de style ecclésiastique par des lectures de l'Écriture sainte, se manifesta pareillement chez nous dans le système suivi par les rédacteurs des livres liturgiques dont nous parlons, qui tendirent à refondre entièrement l'office divin et à le composer exclusivement de centons bibliques.
3° Les correcteurs des nouveaux bréviaires ne craignirent cependant pas de fabriquer et d'introduire des pièces nouvelles de leur composition, hymnes, oraisons, etc. ;
4° Par quoi ils tombèrent en contradiction avec leurs propres principes ; parlant d'antiquité, en faisant des choses modernes, de parole de Dieu, en donnant des paroles humaines.
5° Le caractère de cette innovation fut, pour les livres liturgiques qui en furent le théâtre, une affligeante diminution de cet esprit de prière qu'on appelle onction, dans le catholicisme ; ainsi qu'on en peut juger par le simple aspect du Bréviaire de Cluny et des hymnes de Santeul.
6° L'affaiblissement du culte de la sainte Vierge et des Saints, est pour ainsi dire le caractère principal et comme le but avoué de la réforme liturgique du XVIIe siècle.
7° A la même époque, on remarque un mouvement marqué vers les traductions de l'Écriture sainte et de la Liturgie en langue vulgaire.
8° Les changements introduits dans la Liturgie, loin d'être favorables, à l’autorité du Pontife romain, attestent hautement l'intention de déprimer cette autorité sacrée, et paraissent le résultat évident des doctrines proclamées, mais non inventées, en 1682.
9° Le Bréviaire de François de Harlay ne se montre point exempt du désir de flatter par certains retranchements et substitutions, la puissance séculière.
Enfin, et ce qui est le plus effrayant, le nouveau Bréviaire de Paris et celui de Cluny vont devenir la source principale des innovations que la France verra bientôt introduire dans la Liturgie.
Ajoutons pour complément et pour explication, que des jansénistes (des hérétiques par conséquent), ont trouvé accès dans le sanctuaire, et ont eu l'audace de souiller un rituel de leur venin ; que plusieurs évêques se sont déclarés pour cette oeuvre, malgré la condamnation du Saint-Siège ; que des jansénistes notoires et des fauteurs des jansénistes ont fait partie des commissions pour la rédaction des Bréviaires de Paris et de Cluny. Nous rappellerons donc en finissant ces paroles du Sauveur : Attendite a falsis prophetis.
Quant à l'unité liturgique, œuvre des pontifes romains Etienne II et Adrien Ier, des rois Pépin et Charlemagne, de saint Pie V et des conciles provinciaux de France, reconnue encore de fait et de droit par l'Assemblée du clergé de 1605 et 1606, le XVIIe siècle, en finissant, la voit ébranlée et chancelante, et avec elle les antiques mœurs catholiques, les arts, la poésie : toutes choses que le XVIIIe siècle ne relèvera pas.
A Rome, les souverains Pontifes maintenaient fidèlement les livres réformés par saint Pie V, et la chrétienté se montrait attentive aux décrets qu'ils rendaient pour ajouter de nouveaux offices au calendrier.
Ces nouveaux offices, dont l'adjonction dérogeait à des règles antérieurement établies, avaient pour but de mettre dans tout son jour la solennelle confiance de l'Église dans l'intercession des saints, dont le culte allait souffrir, en France, de si rudes atteintes dans les bréviaires modernisés.
DOM GUÉRANGER
INSTITUTIONS LITURGIQUES : CHAPITRE XVII, DE LA LITURGIE DURANT LA SECONDE MOITIE DU XVIIe SIECLE. COMMENCEMENT DE LA DEVIATION LITURGIQUE EN FRANCE. — AFFAIRE DU PONTIFICAL ROMAIN. — TRADUCTION FRANÇAISE DU MISSEL. — RITUEL D'ALET. — BREVIAIRE PARISIEN DE HARLAY. — BRÉVIAIRE DE CLUNY. — HYMNES DE SANTEUIL. — CARACTÈRE DES CHANTS NOUVEAUX. — TRAVAUX DES PAPES SUR LES LIVRES ROMAINS. — AUTEURS LITURGIQUES DE CETTE ÉPOQUE.
Religion Overthrowing Heresy and Hatred by LE GROS, Pierre the Younger