" Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez les sentiers du Seigneur ; voici votre Dieu !" Oh ! qui, dans notre siècle refroidi, comprendra les transports de la terre à cette annonce si longtemps attendue ? Le Dieu promis n'est point manifesté encore ; mais déjà les cieux se sont abaissés pour lui livrer passage. Il n'a plus à venir, celui que nos pères, les illustres saints des temps prophétiques, appelaient sans fin dans leur indomptable espérance. Caché toujours, mais déjà parmi nous, il repose sous la nuée virginale près de laquelle pâlit pour lui la céleste pureté des Chérubins et des Trônes ; les ardeurs réunies des brûlants Séraphins se voient dépassées par l'amour dont l'entoure à elle seule, en son cœur humain, l'humble fille d'Adam qu'il s'est choisie pour mère. La terre maudite, devenue soudain plus fortunée que l'inexorable ciel fermé jadis à ses supplications, n'attend plus que la révélation de l'auguste mystère ; l'heure est venue pour elle de joindre ses cantiques à l'éternelle et divine louange qui, dès maintenant, monte de ses profondeurs, et, n'étant autre que le Verbe lui-même, célèbre Dieu comme il mérite de l'être. Mais sous le voile d'humilité où, après comme avant sa naissance, doit continuer de se dérober aux hommes sa divinité, qui découvrira l'Emmanuel ? Qui surtout, l'ayant reconnu dans ses miséricordieux abaissements, saura le faire accepter d'un monde perdu d'orgueil, et pourra dire, en montrant dans la foule le fils du charpentier : Voilà celui qu'attendaient vos pères !
Car tel est l'ordre établi d'en haut pour la manifestation du Messie : en conformité de ce qui se fait parmi les hommes, le Dieu fait homme ne s'ingérera pas de lui-même dans les actes de la vie publique ; il attendra, pour inaugurer son divin ministère, qu'un membre de cette race devenue la sienne, un homme venu avant lui, et doué à cette fin d'un crédit suffisant, le présente à son peuple.
Rôle sublime, qui fera d'une créature le garant de Dieu, le témoin du Verbe ! La grandeur de celui qui doit le remplir était signalée, comme celle du Messie, longtemps avant sa naissance. Dans la solennelle liturgie du temps des figures, le chœur des lévites, rappelant au Très-Haut la douceur de David et la promesse qui lui fut faite d'un glorieux héritier, saluait de loin la mystérieuse lumière préparée par Dieu même à son Christ. Non que, pour éclairer ses pas, le Christ dût avoir besoin d'un secours étranger : splendeur du Père, il n'avait qu'à paraître en nos obscures régions, pour les remplir de la clarté des cieux ; mais tant de fausses lueurs avaient trompé l'humanité, durant la nuit des siècles d'attente, que la vraie lumière, s'élevant soudain, n'eût point été comprise, ou n'eût fait qu'aveugler des yeux rendus impuissants par les ténèbres précédentes à porter son éclat.
L'éternelle Sagesse avait donc décrété que comme l'astre du jour est annoncé par l'étoile du matin, et prépare sa venue dans la clarté tempérée de l'aurore ; ainsi le Christ lumière serait précédé ici-bas d'un astre précurseur, et signalé par le rayonnement dont lui-même, non visible encore, revêtirait ce fidèle messager de son avènement. Lorsque autrefois le Très-Haut daignait pour ses prophètes illuminer l'avenir, l'éclair qui, par intervalle, sillonnait ainsi le ciel de l'ancienne alliance s'éteignait dans la nuit, sans amener le jour ; l'astre chanté dans le psaume ne connaîtra point la défaite ; signifiant à la nuit que désormais c'en est fini d'elle, il n'éteindra ses feux que dans la triomphante splendeur du Soleil de justice. Aussi intimement que l'aurore s'unit au jour, il confondra avec la lumière incréée sa propre lumière ; n'étant de lui-même, comme toute créature, que néant et ténèbres, il reflétera de si près la clarté du Messie, que plusieurs le prendront pour le Christ.
La mystérieuse conformité du Christ et de son Précurseur, l'incomparable proximité qui les unit, se retrouvent marquées en maints endroits des saints Livres. Si le Christ est le Verbe, la parole éternelle du Père, lui sera la Voix portant cette parole où elle doit parvenir ; Isaïe l'entend par avance qui remplit d'accents jusque-là inconnus le désert, et le prince des prophètes exprime sa joie dans l'enthousiasme d'une âme qui déjà se voit en présence de son Seigneur et Dieu. Le Christ est l’ange de l’alliance ; mais dans le texte même où l'Esprit-Saint lui donne un titre si rempli pour nous d'espérance, paraît aussi portant ce nom d'ange l'inséparable messager, l'ambassadeur fidèle à qui la terre devra de connaître l'Epoux : "Voici que j'envoie mon ange qui préparera le chemin devant ma face, et aussitôt viendra dans son temple le dominateur que vous cherchez, l'ange de l'alliance que vous réclamez ; voici qu'il vient, dit le Seigneur des armées". Et mettant fin au ministère prophétique dont il est le dernier représentant, Malachie termine ses propres oracles par les paroles que nous avons entendu Gabriel adresser à Zacharie, pour lui notifier la naissance prochaine du Précurseur.
La présence de Gabriel en cette occasion, montrait elle-même combien l'enfant promis alors serait l'intime du Fils de Dieu ; car le même prince des célestes milices allait aussi, bientôt, venir annoncer l'Emmanuel. Nombreux pourtant se pressent les messagers fidèles au pied du trône de la Trinité sainte, et le choix de ces augustes envoyés varie, d'ordinaire, selon la grandeur des instructions que le Très-Haut transmet par eux au monde. Mais il convenait que l'archange chargé de conclure les noces sacrées du Verbe avec l'humanité, préludât à cette grande mission en préparant la venue de celui que les décrets éternels avaient désigné comme l’ Ami de l'Epoux. Six mois après, député vers Marie, il appuyait son divin message en révélant à la Vierge très pure le prodige qui, dès maintenant, donnait un fils à la stérile Elisabeth : premier pas du Tout-Puissant vers une merveille plus grande. Jean n'est pas né encore ; mais, sans plus tarder, son rôle est ouvert : il atteste la vérité des promesses de l'ange. Ineffable garantie que celle de cet enfant, caché toujours au sein de sa mère, et déjà témoin pour Dieu dans la négociation sublime qui tient en suspens la terre et les deux ! Eclairée d'en haut, Marie reçoit le témoignage et n'hésite plus : "Voici la servante du Seigneur, dit-elle à l'archange ; qu'il me soit fait selon votre parole."
Gabriel s'est retiré, emportant avec lui le secret divin qu'il n'est point chargé de communiquer au reste du monde. La Vierge très prudente ne parlera pas davantage ; Joseph lui-même, son virginal époux, n'aura pas d'elle communication du mystère. Ne craignons point cependant : l'accablante stérilité dont le monde a gémi, ne sera pas suivie d'une ignorance plus triste encore, maintenant que la terre a donné son fruit. Il est quelqu'un pour qui l'Emmanuel n'aura ni secret, ni retard ; et lui saura bien révéler la merveille. A peine l'Epoux a-t-il pris possession du sanctuaire sans tache où doivent s'écouler les neuf premiers mois de son habitation parmi les hommes, à peine le Verbe s'est fait chair : et Notre-Dame, instruite au dedans du désir de son Fils, se rend en toute hâte vers les monts de Judée. Voix de mon bien-aimé ! Le voici qui vient, bondissant sur les montagnes, franchissant les collines, à l'ami de l'Epoux sa première visite, à Jean le début de ses grâces. Une fête distincte nous permettra d'honorer spécialement la journée précieuse où l'Enfant-Dieu, sanctifiant son Précurseur, se révèle à Jean par la voix de Marie ; où Notre-Dame, manifestée par Jean qui tressaille en sa mère, proclame enfin les grandes choses que le Tout-Puissant a opérées en elle selon la miséricordieuse promesse qu'il fit autrefois à nos pères, à Abraham et à sa postérité pour jamais.
Mais le temps est venu où, des enfants et des mères, la nouvelle doit s'étendre au pays d'alentour, en attendant qu'elle parvienne au monde entier. Jean va naître, et, ne pouvant parler encore, il déliera la langue de son père. Il fera cesser le mutisme dont le vieux prêtre, image de l'ancienne loi, avait été frappé par l'ange ; et Zacharie, rempli lui-même de l'Esprit-Saint, va publier dans un cantique nouveau la visite bénie du Seigneur Dieu d’Israël.
Entre les fils des femmes, il n'y en a point de plus grand, dira l'Homme-Dieu de son Précurseur ; et déjà Gabriel, les annonçant tous deux, affirmait de chacun qu'il serait grand. Mais la grandeur de Jésus sera d'être appelé le Fils du Très-Haut, et la grandeur de Jean est de marcher devant lui. Descendu du ciel comme celui de son Maître, le nom de Jean proclame la grâce que Jésus, sauvant l'homme, doit apporter au monde. Jésus, qui vient d'en haut en personne, est au-dessus de tous, et c'est lui, et lui seul, qu'attend l'humanité ; Jean, qui vient d'ici-bas au contraire, n'a rien qu'il n'ait reçu ; mais il a reçu d'être l'ami de l'Epoux, son introducteur, et l'Epoux ne vient que par lui à l'Epouse.
L'Epouse elle-même ne se connaît, ne se prépare aux noces sacrées, que par lui : sa prédication la réveille au désert ; il l'orne de tous les attraits de la pénitence et des vertus ; sa main enfin, dans un commun baptême, l'unit au Christ sous les eaux. Sublime moment où, élevé par delà tous les hommes et les anges, Jean apparaît au milieu même de la Trinité sainte, investissant comme avec autorité d'un titre nouveau la seconde personne incarnée, le Père et l'Esprit agissant avec lui de concert ! Bientôt toutefois, redescendu des sommets plus qu'humains où sa mission l'avait porté, il ambitionne de disparaître : l'Epouse est à l'Epoux, sa joie à lui est entière, son œuvre achevée ; il n'a plus qu'à s'effacer et décroître. A Jésus manifesté désormais, à Jésus seul de paraître et grandir. Ainsi l'astre du jour, à partir de la naissance de Jean, qui nous le montre dans sa splendeur, redescend-il des hauteurs du solstice vers l'horizon ; tandis que Noël sera pour lui le signal du mouvement de retour qui lui rendra progressivement tous ses feux.
Jésus seul en effet est la lumière, la lumière sans laquelle le monde resterait dans la mort ; et Jean n'est que l'homme envoyé de Dieu, sans qui la lumière demeurerait inconnue. Mais Jésus étant inséparable de Jean comme le jour l'est de son aurore, on ne doit pas s'étonner que l'allégresse du monde, à la naissance de Jean, participe de celle qu'excitera dans son temps la venue du Sauveur : tout ainsi que l'aurore excite en nous la joie du jour qu'elle précède et annonce. Jusqu'au quinzième siècle, l'Eglise latine, avec les Grecs qui continuent de le faire, célébra en septembre la Conception du Précurseur : non qu'elle fût sainte de soi, mais parce qu'elle marquait le commencement des mystères. Dans le même esprit, quoique déjà sainte en elle-même, la Nativité de saint Jean-Baptiste n'est si grandement célébrée, de nos jours encore, que parce qu'elle porte en elle pour ainsi dire la fête même de la Nativité du Sauveur. C'est la Noël d'été. Dès le commencement, Dieu et son Eglise prirent soin, comme nous l’allons voir, d'accuser par mille rapprochements la dépendance et ressemblance des deux solennités.
Dieu, dont la providence poursuit en tout la glorification de son Verbe fait chair, estime les hommes et les siècles à la mesure du témoignage qu'ils rendent au Christ ; et c'est pourquoi Jean est si grand. Car de celui que les prophètes annonçaient comme à venir, que les apôtres prêchaient comme déjà venu, lui seul, en même temps prophète et apôtre, a dit en le montrant : Le voici ! Jean étant donc le témoin par excellence, il convenait qu' il présidât à la période glorieuse où, trois siècles durant, l'Eglise rendit à l'Epoux ce témoignage du sang qui donne aux martyrs la première place dans sa reconnaissance, après les apôtres et les prophètes sur le fondement desquels elle est bâtie. Dix fois s'ouvrirent, sur l'immense étendue de l'empire romain, les veines de l'Epouse, et l'éternelle Sagesse voulut que la dixième et dernière lutte se rattachât, par la journée du 25 décembre 303 dans Nicomédie, à la naissance du Fils de Dieu dont elle assurait le triomphe. Mais si la Nativité de l'Emmanuel éclaire ainsi dans les fastes sacrés la fin des grands combats, celle de Jean, comme il convenait, en marque les débuts. Ce fut en l'année 64 que, pour la première fois, Rome païenne ouvrit ses arènes aux soldats du Christ ; et c'est le 24 juin que l'Eglise en consacre l'auguste souvenir, par cette mention qui fait suite, dans son Martyrologe, à l'annonce concernant la Nativité du Précurseur : "A Rome, la mémoire sainte des nombreux martyrs qui, sous l'empereur Néron, furent accusés calomnieusement de l'incendie de la Ville, et moururent par l'ordre du prince en divers supplices : les uns exposés sous des peaux de bêtes aux morsures des chiens, d'autres crucifiés, d'autres embrasés en manière de torches à la chute du jour pour éclairer dans la nuit. Tous ceux-là étaient disciples des Apôtres : prémices choisies que l'Eglise romaine, champ fertile en martyrs, offrit avant la mort des Apôtres au Seigneur."
La solennité du 24 juin éclaire donc doublement les origines du christianisme. Il n'y eut pas d'assez mauvais jours dans l'Eglise, pour mettre en défaut, une seule année, la prédiction de l'ange que beaucoup se réjouiraient à la naissance de Jean ; avec la joie, sa parole, ses exemples, son intercession, apportaient le courage aux martyrs. Après le triomphe remporté par le Fils de Dieu sur la négation païenne, lorsque au témoignage du sang succéda celui de la confession par les œuvres et la louange, Jean conserva son rôle de précurseur du Christ dans les âmes. Guide des moines, il les conduit loin du monde et les fortifie dans les combats de la solitude ; ami de l'Epoux, il continue de former l'Epouse, en préparant au Seigneur un peuple parfait.
Dans les divers états, à tous les degrés de la vie chrétienne, se fait sentir sa bienveillante et nécessaire influence. Ce n'est pas en vain qu'au commencement du quatrième Evangile, dans le passage le plus dogmatique du Testament nouveau, si l'on peut ainsi parler, Jean se retrouve, comme au Jourdain, intimement uni aux opérations de la Trinité souveraine dans l'universelle économie de la divine Incarnation : Il y eut un homme envoyé de Dieu qui s'appelait Jean, dit l'Esprit-Saint ; il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. "Précurseur dans sa naissance, précurseur dans sa mort, saint Jean, dit saint Ambroise, continue de marcher en avant du Seigneur. Et peut-être plus que nous ne le pensons, son action mystérieuse a sa part dans notre présente vie, dans ce présent jour. Lorsque nous commençons à croire au Christ, il y a comme une vertu de Jean qui nous attire après elle ; il incline dans le sens de la foi les sentiers de notre âme ; il redresse les chemins tortueux de cette vie, il en fait la voie droite de notre pèlerinage, de peur que nous ne tombions dans les anfractuosités de l'erreur ; il fait en sorte que toutes nos vallées puissent se remplir des fruits des vertus, que toute hauteur mondaine s'abaisse devant le Seigneur."
Mais si le Précurseur garde sa part dans chaque progrès de la foi rapprochant du Christ les âmes, il intervient plus encore dans tout baptême accroissant l'Epouse. Les baptistères lui sont consacrés. Le baptême qu'il donnait aux foules sur les bords du Jourdain n'eut jamais, il est vrai, la puissance du baptême chrétien ; mais en plongeant l'Homme-Dieu sous les eaux, il mettait ces dernières en possession de la vertu fécondante qui, sortie de cet Homme-Dieu, allait leur donner de compléter jusqu'à la fin des temps, par l'accession de membres nouveaux, le corps de l'Eglise unie au Christ.
La foi de nos pères n'ignorait pas les grands biens dont étaient redevables à Jean les particuliers et les peuples. Tant de néophytes recevaient son nom au baptême, si efficace pour conduire jusqu'à la sainteté était le secours prêté par lui à ses clients fidèles, qu'il n'est pas de jour du calendrier où l'on ne puisse honorer la naissance au ciel de quelqu'un d'entre eux. Patron autrefois des Lombards, saint Jean-Baptiste l'est aujourd'hui du Canada français. Mais, soit en Orient, soit en Occident, qui pourrait compter les contrées, les villes, les familles religieuses, les abbayes, les églises placées sous ce puissant patronage : depuis le temple qui, sous Théodose, remplaça dans Alexandrie l'antique Sérapéon aux mystères fameux, jusqu'au sanctuaire élevé sur les ruines de l'autel d'Apollon, au sommet duCassin, par le patriarche des moines ; depuis les quinze églises que Byzance, devenue la nouvelle Rome, avait consacrées dans ses murs au Précurseur, jusqu'à cette basilique auguste de Latran, vraiment digne du nom qui lui fut donné de basilique d'or , et qui, dans la capitale de l'univers chrétien, reste la maîtresse et la mère de toutes les églises de la Ville et du monde ! Primitivement dédiée au Sauveur, elle adjoignit bientôt à ce vocable sacré, comme inséparable, celui de l'Ami de l'Epoux. Le nom de Jean l'évangéliste, cet autre ami de Jésus, dont une tradition place au 24 juin la mort précieuse, fut lui-même ajouté aux deux autres ; mais il n'en demeure pas moins assuré que la pratique commune est d'accord avec les anciens documents, pour rapporter plus spécialement au Précurseur le titre de Saint-Jean-de-Latran sous lequel on désigne aujourd'hui la basilique patriarcale des Pontifes romains.
" Il convenait en effet, dit saint Pierre Damien, que l'autorité de l'Epouse souscrivît au jugement de l'Epoux, et que celui-ci vit son ami le plus grand élevé en gloire là où celle-là serait reine. Election remarquable, à coup sûr, que celle qui donne à Jean cette primauté en la ville même consacrée par la mort glorieuse des deux flambeaux du monde. Pierre de sa croix, Paul sous le glaive, voient la première place rester à un autre ; Rome s'empourpre du sang d'innombrables martyrs, et ses honneurs vont tous au bienheureux Précurseur. Jean, partout, est le plus grand."
En ce jour donc, imitons l'Eglise ; évitons les oublis de l'ingratitude ; saluons avec action de grâces et pleine allégresse, l'arrivée de celui qui nous promet le Sauveur. Déjà Noël s'annonce.
DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique