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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

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SALVE REGINA

19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 05:00

Parole du Seigneur : Crie à pleine gorge ! Ne te retiens pas ! Que ta voix résonne comme le cor ! Dénonce à mon peuple ses fautes, à la maison de Jacob ses péchés. Ils viennent me consulter jour après jour, ils veulent connaître mes chemins. Comme une nation qui pratiquerait la justice et n'abandonnerait pas la loi de son Dieu, ils me demandent de leur faire justice, ils voudraient que Dieu se rapproche.

" Pourquoi jeûner si tu ne le vois pas ? pourquoi nous mortifier si tu l'ignores ?"

Oui, mais le jour où vous jeûnez, vous savez bien trouver votre intérêt, et vous traitez durement ceux qui peinent pour vous. Votre jeûne se passe en disputes et querelles, en coups de poings sauvages. Ce n'est pas en jeûnant comme vous le faites aujourd'hui que vous ferez entendre là-haut votre voix.

Est-ce là le jeûne qui me plaît ? Est-ce là votre jour de pénitence ? Courber la tête comme un roseau, coucher sur le sac et la cendre, appelles-tu cela un jeûne, un jour bien accueilli par le Seigneur ?

Quel est donc le jeûne qui me plaît ?

N'est-ce pas faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ?

N'est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, recueillir chez toi le malheureux sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable ?

Alors ta lumière jaillira comme l'aurore, et tes forces reviendront rapidement. Ta justice marchera devant toi, et la gloire du Seigneur t'accompagnera.

Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ; si tu cries, il dira : "Me voici."


Livre d'Isaïe 

 

Isaïe par Duccio di Buoninsegna


Les  dispositions dans lesquelles  le jeûne doit être accompli, tel est l'objet de la lecture que nous venons de  faire  dans le prophète Isaïe. C'est le Seigneur lui-même qui parle, le Seigneur qui lui-même avait prescrit le jeûne à son peuple. Il déclare que le jeûne des aliments matériels n'est rien à ses yeux, si ceux qui s'y livrent n'arrêtent pas enfin le cours de leurs iniquités.

Dieu exige le sacrifice du corps ; mais il ne peut l'accepter, si celui de l'âme n'est pas offert en même temps. Le Dieu vivant ne peut consentir à être traité comme les dieux de bois et de pierre qu'adoraient les Gentils. Des hommages  purement extérieurs étaient  tout  ce  qu'il leur fallait ; car ces dieux étaient aveugles et insensibles.  Que l'hérétique cesse donc de reprocher à l'Eglise ses pratiques qu'il ose traiter de matérielles ; c'est lui-même qui, en voulant affranchir le corps de tout joug, s'est précipité dans la matière.

Les enfants de l'Eglise jeûnent, parce que les saintes Ecritures de l'Ancien et du Nouveau Testament recommandent le jeûne à chaque page, parce que Jésus-Christ lui-même a jeûné quarante jours ; mais ils n'estiment cette pratique qui leur est imposée de si haut, qu'autant qu'elle est relevée et complétée par l'hommage d'un cœur qui a résolu de réformer ses penchants vicieux. Il ne serait pas juste, en effet, que le corps, qui n'est devenu coupable que par la perversité
de l'âme, fût dans la souffrance, tandis que celle-ci continuerait le cours de ses mauvaises œuvres.

De même aussi, ceux que la faiblesse de leur santé empêche de se soumettre , en ce saint temps, aux satisfactions qui pèsent sur le corps, ne sont point dégagés de l'obligation d'imposer à leur âme ce jeûne spirituel qui consiste dans l'amendement de la vie, dans la fuite de tout ce qui est mal, dans la recherche de toute sorte de bonnes œuvres.


DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 16:00

Il m’a semblé que pour découvrir une effigie un peu précise de Bernadette, il fallait chercher dans les pièces qui ne sont pas des souvenirs écrits longtemps après de mémoire tels que ceux d’Estrade, qui peuvent être, sans le vouloir, inexacts et aussi dans les documents parus, avant que la légende ne se fût emparée d’elle.

J’ai donc feuilleté les journaux de son temps, les Annales de la Grotte rédigées par les Pères de Garaison qui l’avaient suivie de près et consigné leurs observations très simplement, sans que l’on puisse surprendre en eux le souci de l’abaisser ou de l’embellir.

Voici ce que je trouve dans le tome II — 2e année — à la date du 30 avril 1869 :

« Bernadette était bonne, douce, simple, naïve ; elle édifiait mais elle n’étonnait pas. — Dans cette enfant, l’intelligence manquait de souplesse et l’imagination de variété ; elle ne pouvait être très expansive ; ce n’est pas le charme de sa parole qui eût gagné un peuple à la foi d’apparitions et personne n’était moins capable de produire l’enthousiasme ; elle n’avait pas reçu le don de peindre et d’intéresser ; son récit était bref, incolore, froid ; il fallait des questions multipliées pour obtenir la description entière de ce qu’elle avait vu.»

« Elle parlait sans émotion ; elle s’animait un peu à la longue, mais jamais sa joie n’allait jusqu’à l’ardeur... elle était vraiment insignifiante.»

« Elle se montrait sérieuse et appliquée dans ses pratiques religieuses, mais sa piété ne s’éleva pas à la hauteur que beaucoup de personnes pensaient lui voir atteindre, après la grâce inouïe de dix-huit visions.»

Enfin, l’abbé Pomian, qui fut son confesseur jusqu’au moment où elle partit pour Nevers, disait d’elle :

« Rien ne la distinguait des enfants vulgaires ; on l’avait laissée ignorante ; elle possédait d’intelligence à peine la mesure commune...

Ces portraits ne sont pas flattés, raison de plus pour qu’ils aient des chances d’être véridiques.

Il faut noter d’abord la remarque des Pères sur son manque d’imagination ; l’on peut en tirer une preuve de plus de la réalité de ces récits, car elle eut été bien incapable de les inventer — et celle ensuite sur le peu d’élévation de sa piété.

« Sa piété était sincère, mais elle n’avait rien qui tint de l’enthousiasme ou de l’exaltation», disait, de son côté, la supérieure générale des soeurs de Nevers, après que Bernadette fut entrée dans sa communauté. Bernadette confirme d’ailleurs, elle-même, la simplicité de sa dévotion. A une personne qui lui demandait une prière spéciale, elle répondait : «le chapelet est ma prière de prédilection, je suis trop ignorante pour en composer une», et, à l’une des supérieures de son couvent qui, impatientée par ses exercices qu’elle jugeait trop enfantins, s’écriait : «A votre âge, vous devriez descendre quelquefois à la chapelle et méditer un peu !» elle répliquait doucement : «Je ne sais pas méditer, moi.»

Nous voici également loin de la mystique que l’on nous représente ; elle était, on le voit, d’une ferveur peu étendue, peu déréglée, incapable par conséquent de lui avoir tourné la tête et d’avoir déterminé ces hallucinations dont Zola nous parle.

D’autre part, l’esprit peu intelligent et l’entendement terne et borné de cette petite, corrobore, une fois de plus, cette vérité, certifiée par l’expérience, que Dieu ne choisit que les plus pauvres et les plus humbles, lorsqu’il a besoin d’un truchement pour s’adresser aux masses.

Il eût été, en effet, difficile de découvrir à Lourdes une famille plus indigente et, faut-il le dire, moins bien famée que celle de Bernadette, décriée, elle-même, à cause des siens.

Le Père Cros, de la Compagnie de Jésus, qui a pu consulter toutes les archives et prendre connaissance des dépositions écrites de plus de deux cents témoins, nous raconte que la misère des Soubirous était si complète que souvent le pain manquait et que l’un des petits frères de Bernadette détachait avec ses ongles, pour la manger, la cire tombée sur les dalles de l’église, aux offices des morts.

A la fin de mars 1857, alors que le dénuement de cette famille était extrême, le père Soubirous fut — bien qu’innocent, je crois — poursuivi et incarcéré à Lourdes jusqu’au 4 avril suivant, sous inculpation de vol de farine et de bois.

C’était le discrédit ajouté à l’indigence. Dieu voulut de l’abaissement, et il en eut.

Il prit donc la fille de cet homme et il la prit telle qu’elle était, humble et pure, douce et bonne, mais vraiment 'insignifiante', suivant l’expression même des Pères ; il ne fit aucun miracle pour elle, en l’élevant d’un coup jusqu’à Lui. Il ne la rendit pas différente de ses compagnes, la laissa paysanne, dans toute l’acception du mot ; ce détail matériel, constaté par le Père Cros, qu’aussitôt sortie de l’extase, après le départ de la Vierge, elle se reprenait à gratter, selon son habitude, sous le mouchoir, qui lui couvrait la tête, ses poux, est typique.

Mais n’est-elle pas ainsi plus humaine, plus vraie que sur toutes ces images où on la mue en une petite bergère de féerie ? La vérité est qu’elle ne s’équarrit qu’après son entrée au cloître ; ce fut là qu’elle finit par apprendre à lire et à écrire ; l’intelligence ne se développa guère, la piété, elle-même, ne s’exhaussa point, mais les qualités charmantes de douceur et d’humilité qu’elle avait toujours eues grandirent. Celle qui avait réfléchi, lorsqu’elle était en extase, sur son visage transformé, comme en un lointain miroir, les traits apparus de Notre-Dame, n’eut plus qu’un désir, cacher sous un voile le souvenir du reflet divin ; elle envia d’être oubliée, loin des foules. Jamais elle n’eut de vanité et d’amour-propre et Dieu sait si elle était adulée «la bonne viergette», ainsi que l’appelaient les paysannes ! — Elle soupirait, honteuse de ces hommages : «Je suis donc une bête curieuse.» — Entendant, un jour, des gens qui disaient derrière elle : «si je pouvais couper un bout de sa robe !», elle se retourna et, sans colère, mais d’un ton convaincu, elle s’écria : «que vous êtes imbéciles !»

Au cloître, pour la maintenir dans la voie du renoncement, bien souvent on l’humilia devant ceux qui l’honoraient le plus et jamais on ne surprit un mot de mécontentement, un geste de dépit.

Elle eut voulu être Carmélite, mais sa santé ne lui eut pas permis de suivre l’implacable règle ; elle entra au couvent de Saint-Gildard, chez les soeurs de la Charité, à Nevers ; elle y fut infirmière très charitable et nonne très docile ; ses seuls petits défauts qui étaient l’entêtement campagnard et la bouderie s’effacèrent peu à peu. Dieu l’épurait, opérant un peu la besogne qu’elle ne pouvait accomplir. «Elle a été plus travaillée par Lui, qu’elle ne s’est travaillée elle-même», affirmait l’abbé Febvre, l’aumônier de la maison., Toujours est-il qu’elle était une âme délicieusement pure, lorsque le Seigneur la détacha du bouquet du cloître. Elle souffrit beaucoup avant de mourir. Les souffrances la desséchèrent, elle devint, raconte la mère générale, «si maigre que ses chairs étaient comme réduites à rien».

Si l’on croit l’entourage des religieuses qui la soignèrent, son corps refleurit après sa mort, et le visage reposé se refit jeune et charmant ; pendant les trois jours qui précédèrent la sépulture, ses membres restèrent souples, les mains gardèrent leur couleur naturelle et l’extrémité des doigts demeura rose. De plus, on n’observa ni humeur, ni odeur, aucune trace de dissolution quand on l’inhuma dans une chapelle dédiée à saint Joseph, et élevée dans le jardin même du couvent.

La Vierge lui avait tenu parole. — Elle ne l’avait pas rendue «heureuse en ce monde», mais Elle a certainement aussi tenu son autre promesse «de la rendre heureuse dans l’autre».

Ajoutons maintenant que si la Libre-pensée ne voulut jamais admettre les révélations de la fille de Soubirous, l’Église de Tarbes ne fut pas moins méfiante qu’elle, dans les commencements, et il n’est point de vexations que la pauvre Bernadette n’ait eu à subir de la part du clergé de Lourdes.

Tout d’abord le Père Sempé, prêtre peu mystique s’il en fut, ne l’écouta pas ; l’évêque, homme prudent et froid, d’une piété sage et réservée, ne se gênait pas, nous révèle le Père Cros, pour rire des prétendues Apparitions de Notre-Dame. Quant à Peyramale qui la défendit si bravement plus tard, il traitait de «carnaval d’apparitions» les révélations de la voyante et réclamait, pour être convaincu, l’assez inintelligente preuve d’une éclosion de fleur d’églantier, en plein hiver.

Tous étaient dans leur rôle et ils avaient raison lorsqu’ils refusaient d’accepter d’emblée l’origine céleste des visions. Ce fut très bien ainsi. Cette suspicion nous a valu de longues enquêtes, des recherches contradictoires, des contrôles de toute sorte dont les résultats furent si probants que tous ces prêtres incrédules se convertirent et qu’à la date du 18 janvier 1862, Mgr Laurence promulgua un mandement dans lequel il déclarait que «Les Apparitions avaient tous les caractères de la vérité et que les fidèles étaient fondés à les croire certaines».

Ce fut le point de départ des grands pèlerinages. La Vierge, dont l’ordre : «je veux que l’on vienne ici en procession» allait s’exécuter, approuva les termes de ce mandement, le sanctionna, en y apposant le seing de ses nombreux miracles.


J.-K. HUYSMANS
Les Foules de Lourdes Chapitre XII


Huysmans par Chahine
Huysmans par Chahine
 

Edgar Chahine
Edgar Chahine

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 05:00
Ste Bernadette


Jeudi 18 février 1858 : la Dame parle

Troisième apparition. Pour la première fois, la Dame parle. Bernadette lui présente une écritoire et lui demande d'écrire son nom. Elle lui dit : "Ce n'est pas nécessaire", et elle ajoute : "Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l'autre. Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant quinze jours ?"

> le récit des apparitions sur le site du Sanctuaire


Sainte Benadette Soubirous
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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 03:00

Hier le monde s'agitait dans ses plaisirs, les enfants de la promesse eux-mêmes se livraient à des joies innocentes ; dès ce matin, la trompette sacrée dont parle le Prophète a retenti. Elle annonce l'ouverture solennelle du jeûne quadragésimal, le temps des expiations, l'approche toujours plus imminente des grands anniversaires de notre salut. Levons-nous donc, chrétiens, et préparons-nous à combattre les combats du Seigneur.

Mais, dans cette lutte de l'esprit contre la chair, il nous faut être armés, et voici que la sainte Eglise nous convoque dans ses temples, pour nous dresser aux exercices de la milice spirituelle. Déjà saint Paul nous a fait connaître en détail toutes les parties de notre défense : "Que la vérité, nous a-t-il dit, soit votre ceinture, la justice votre cuirasse, la docilité à l'Evangile votre chaussure, la foi votre bouclier, l'espérance du salut le casque qui protégera votre tête". Le Prince des Apôtres vient lui-même, qui nous dit : "Le Christ a souffert dans sa chair ; armez-vous de cette pensée". Ces enseignements apostoliques, l'Eglise aujourd'hui nous les rappelle ; mais elle en ajoute un autre non moins éloquent, en nous forçant à remonter
jusqu'au jour de la prévarication, qui a rendu nécessaires les combats auxquels nous allons nous livrer, les expiations par lesquelles il nous faut passer.

Deux sortes d'ennemis sont déchaînés contre nous : les passions dans notre cœur, les démons au dehors ; l'orgueil a fait tout ce désordre. L'homme a refusé d'obéir à Dieu ; toutefois, Dieu l'a épargné, mais à la dure condition de subir la mort. Il a dit : "Homme, tu n'es que poussière, et tu rentreras dans la poussière". Oh ! pourquoi avons-nous oublié cet avertissement ? à lui seul il eût suffi pour nous prémunir contre nous-mêmes ; pénétrés de notre néant, nous n'eussions jamais osé enfreindre la loi de Dieu. Si maintenant nous voulons persévérer dans le bien, où la grâce du Seigneur nous a rétablis, humilions-nous ; acceptons la sentence, et ne considérons plus la vie que comme un chemin plus ou moins court qui aboutit au tombeau. A ce point de vue, tout se renouvelle, tout s'éclaire. L'immense bonté de Dieu qui a daigné attacher son amour à des êtres dévoués à la mort, nous apparaît plus admirable encore ; notre insolence et notre ingratitude envers celui que nous avons bravé, durant ces quelques instants de notre existence, nous semble de plus en plus digne de regrets, et la réparation qu'il nous est possible de faire, et que Dieu daigne accepter, plus légitime et plus salutaire.


Tel est le motif qui porta la sainte Eglise, lorsqu'elle jugea à propos, il y a plus de mille ans, d'anticiper de quatre jours le jeûne quadragésimal, à ouvrir cette sainte carrière en marquant
avec la cendre le front coupable de ses enfants, et en redisant à chacun les terribles paroles du Seigneur qui nous dévouent à la mort. Mais l'usage de la cendre, comme symbole d'humiliation et de pénitence, est bien antérieur à cette institution, et nous le trouvons déjà pratiqué dans l'ancienne alliance. Job lui-même, au sein de la gentilité, couvrait de cendres sa chair frappée par la main de Dieu, et implorait ainsi miséricorde, il y a quatre mille ans. Plus tard, le Roi-Prophète, dans l'ardente contrition de son cœur, mêlait la cendre au pain amer qu'il mangeait ; les exemples analogues abondent dans les Livres historiques et dans les Prophètes de l'Ancien Testament. C'est que l'on sentait dès lors le rapport qui existe entre cette poussière d'un être matériel que la flamme a visité, et l'homme pécheur dont le corps doit être réduit en poussière sous le feu de la justice divine. Pour sauver du moins l'âme des traits brûlants de la vengeance céleste, le pécheur courait à la cendre, et reconnaissant sa triste fraternité avec elle, il se sentait plus à couvert de la colère de celui qui résiste aux superbes et veut bien pardonner aux humbles.

Dans l'origine, l'usage liturgique de la cendre, au Mercredi de la Quinquagésime, ne paraît pas avoir été appliqué à tous les fidèles, mais seulement à ceux qui avaient commis quelqu'un de ces crimes pour lesquels l'Eglise infligeait la pénitence publique. Avant la Messe de ce jour, les coupables se présentaient à l'église où tout le peuple était rassemblé. Les prêtres recevaient l'aveu de leurs péchés, puis ils les couvraient de cilices et répandaient la cendre sur leurs têtes.
Après cette cérémonie, le clergé et le peuple se prosternaient contre terre, et on récitait à haute voix les sept psaumes pénitentiaux. La procession avait lieu ensuite, à laquelle les pénitents marchaient nu-pieds. Au retour, ils étaient solennellement chassés de l'église par l'Evêque, qui leur disait : "Voici que nous vous chassons de l'enceinte de l'Eglise, à cause de vos péchés et de vos crimes, comme Adam, le premier homme, fut chassé du Paradis, à cause de sa transgression. Le clergé chantait ensuite plusieurs Répons tirés de la Genèse, dans lesquels étaient rappelées les paroles du Seigneur condamnant l'homme aux sueurs et au travail, sur cette terre désormais maudite. On fermait ensuite les portes de l'église, et les pénitents n'en devaient plus franchir le seuil que pour venir recevoir solennellement l'absolution, le Jeudi-Saint.

Après le XIe siècle, la pénitence publique commença à tomber en désuétude ; mais l'usage d'imposer les cendres à tous les fidèles, en ce jour, devint de plus en plus général, et il a pris place parmi les cérémonies essentielles de la Liturgie romaine. Autrefois, on s'approchait nu-pieds pour recevoir cet avertissement solennel du néant de l'homme, et, encore au XIIe siècle, le Pape lui-même, se rendant de l'Eglise de Sainte-Anastasie à celle de Sainte-Sabine où est la Station, faisait tout ce trajet sans chaussure, ainsi que les Cardinaux qui l'accompagnaient. L'Eglise s'est relâchée de cette rigueur extérieure ; mais elle n'en compte pas moins sur les sentiments qu'un rite aussi imposant doit produire en nous.


Ainsi que nous venons de le dire, la Station, à Rome, est aujourd'hui à Sainte-Sabine, sur le Mont-Aventin.  C'est sous les auspices de cette
sainte Martyre que s'ouvre la pénitence quadragésimale. 

La fonction sacrée commence par la bénédiction des cendres que l'Eglise va imposer sur nos fronts. Ces cendres sont faites des rameaux qui ont été bénis l'année précédente, au Dimanche qui précède la Pâque. La bénédiction qu'elles reçoivent dans ce nouvel état a pour but de les rendre plus dignes du mystère de contrition et d'humilité qu'elles sont appelées à signifier.



Entrée du Christ à Jérusalem par Dürer


DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 05:00

et ils n'avaient qu'un seul pain avec eux dans la barque.

Jésus leur faisait cette recommandation : "Attention ! Prenez garde au levain des pharisiens et à celui d'Hérode !"

Ils discutaient entre eux sur ce manque de pain.

Il s'en aperçoit et leur dit : 
"Pourquoi discutez-vous sur ce manque de pain ?
Vous ne voyez pas ?
Vous ne comprenez pas encore ?
Vous avez le coeur aveuglé ?
Vous avez des yeux et vous ne regardez pas, vous avez des oreilles et vous n'écoutez pas ?
Vous ne vous rappelez pas ?
Quand j'ai rompu les cinq pains pour cinq mille hommes, combien avez-vous ramassé de paniers pleins de morceaux ?"

Ils lui répondirent : 
"Douze.
- Et quand j'en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli de corbeilles en ramassant les morceaux ?"
Ils lui répondirent : "Sept."

Il leur disait : 
"Vous ne comprenez pas encore ?"


Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc




Christ et ses disciples à Emmaüs par Dürer

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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 09:00

Les deux frères martyrs que nous honorons aujourd'hui souffrirent au commencement du second siècle de l'ère chrétienne ; leur mémoire s'est cependant conservée avec honneur dans l'Eglise. La gloire des conquérants et des hommes d'Etat passe rapidement, et bientôt leurs noms décolorés s'effacent de la mémoire des peuples ; on interroge les savants pour savoir s'ils ont existé, à quelle époque, et quelles ont été leurs actions. Brescia, la capitale de la Cénomanie italienne, se souvient à peine de ceux qui l'ont régie ou illustrée au IIe siècle ; mais voici deux de ses citoyens dont le souvenir durera autant que le monde. L'univers entier proclame leur gloire et célèbre leur invincible courage. Glorifions-les en ces jours où leurs exemples nous parlent si éloquemment de la fidélité que le chrétien doit à Dieu. 

Lisons, dans le livre de la sainte Eglise, le récit abrégé des épreuves au prix desquelles ils ont conquis la couronne immortelle :
Faustin et Jovite, nés à Brescia, étaient frères et de noble origine. Sous la persécution de Trajan, ils furent menés dans plusieurs villes d'Italie, et y souffrirent de très cruels tourments, sans que rien pût ébranler leur courage à confesser la foi chrétienne. On les tint longtemps dans les chaînes à Brescia ; ils y furent exposés aux bêtes et jetés dans le feu, sans que ni l'un ni l'autre de ces supplices les pût atteindre ; on les conduisit ensuite à Milan, toujours chargés des mêmes chaînes; et là, leur foi éprouvée par les plus rigoureux tourments brilla de plus en plus au milieu des souffrances, comme l'or devient plus éclatant par le feu.

Dirigés ensuite sur Rome, où ils furent fortifiés par le pape Evariste, ils y furent aussi cruellement tourmentés. De là, ils furent traînés à Naples ; et après les avoir encore fait souffrir diversement dans cette ville, on les jeta à la mer, pieds et mains liés ; mais des Anges les délivrèrent miraculeusement. Leur constance au milieu de tant de supplices et la vertu de leurs miracles convertirent un grand nombre de personnes à la foi du Christ. Ils furent enfin reconduits à Brescia, au commencement de l'empire d'Adrien ; et ayant eu la tête tranchée, ils y obtinrent la couronne d'un glorieux martyre.
 

Martyrs de Jésus-Christ, lorsque nous comparons nos épreuves  aux vôtres, vos combats
avec ceux que nous avons à soutenir, quelle reconnaissance ne devons-nous pas à Dieu qui a tant ménagé notre faiblesse ! Nous qui sommes si prompts à violer la loi du Seigneur, si lents à nous relever quand nous sommes tombés, si faibles dans la foi et dans la charité, comment eussions-nous supporté les tourments qu'il vous a fallu traverser pour arriver au repos éternel ? Cependant, nous sommes en marche vers le même terme où vous êtes déjà parvenus. Une couronne aussi nous attend, et il ne nous est pas libre d'y renoncer.

Relevez notre courage, ô saints Martyrs ; armez-nous contre le monde et contre nos mauvais penchants, afin que non seulement notre bouche, mais nos œuvres et nos exemples confessent Jésus-Christ, et témoignent que nous sommes chrétiens.


DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique
 



Synaxis of All Saints by unknown icon painter Russian, Musei Vaticani

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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 20:00

L'Eglise honore aujourd'hui la mémoire de ce saint prêtre de Rome, qui souffrit le martyre vers le milieu du troisième siècle. L'injure du temps nous a privés de la plupart des circonstances de sa vie et de ses souffrances ; à peine quelques traits en sont venus jusqu'à nous. C'est la raison pour laquelle la Liturgie romaine ne contient pas de Légende en son honneur. Le culte de saint Valentin n'en est pas moins célèbre dans l'Eglise, et nous devons le regarder comme l'un de nos protecteurs en la saison liturgique où son nom et ses mérites viennent se joindre à ceux de tant d'autres martyrs, pour nous animer à chercher Dieu, au prix de tous les sacrifices qui peuvent nous faire rentrer en grâce avec lui.


Saint Valentin baptise Sainte Lucille

Priez donc, ô saint Martyr, pour les fidèles qui, après tant de siècles, conservent encore votre mémoire. Au jour du jugement, nos yeux vous reconnaîtront dans l'éclat de la gloire que vos combats vous ont acquise ; obtenez par votre suffrage que nous soyons placés à la droite et associés à votre triomphe.

Accordez, Dieu tout-puissant, à nous qui célébrons le jour natal du bienheureux Valentin votre Martyr, la grâce d'être, par son intercession, délivrés de tous les maux qui nous menacent.

Par Jésus-Christ notre Seigneur



DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

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