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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


la vidéo sur KTO


Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

Archives

    

 

SALVE REGINA

5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 11:30
 Jean-Marie Lustiger : le cardinal prophète
 
Ce mois-ci autour de Jean-Marie Guénois : Henri Tincq pour son livre Jean-Marie Lustiger édité chez Grasset. Didier Rance qui publie aux éditions Salvator John Bradburne le vagabond de Dieu, et François Huguenin, pour "Les voix de la foi - vingt siècles de catholicisme par les textes" chez Perrin.  
L'Esprit des Lettres, diffusé sur KTO le 27/04/2012 / durée 90 mn
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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 11:30

Dom Jean-Baptiste PORION LETTRES ET ECRITS SPIRITUELS

 

Dom Jean-Baptiste Porion s’est fait connaître du grand public par la force, la profondeur et la limpidité de sa pensée spirituelle exprimée dans Amour et silence. Il est également l’auteur de Trinité et vie surnaturelle et d’un ensemble de sermons publiés après sa mort sous le titre Écoles de silence. Il est le traducteur et l’éditeur des poésies et des lettres de Hadewijch d’Anvers.


A sa mort en 1987, ses documents personnels sont brûlés suivant l’usage cartusien. Les lettres et les documents rassemblés ici pour la première fois, après plusieurs années de recherches sont donc ceux que ses correspondants ont conservés et que nous rendons publics avec l’autorisation du Révérend Père Général de l’ordre des chartreux.

 - extrait de la présentation de l'éditeur : Documents inédits rassemblés et présentés par Nathalie Nabert, Editions Beauchesne

 

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 15:00

Nos meilleures actions sont ordinairement souillées et corrompues par le mauvais fond qui est en nous.

 

Quand on met de l'eau nette et claire dans un  récipient qui sent mauvais, ou du vin dans une tonneau dont le dedans est gâté, l'eau claire et le bon vin en sont gâtés et en prennent aisément la mauvaise odeur. De même quand Dieu met dans notre âme, gâtée par le péché originel et actuel, ses grâces et rosées célestes, ou le vin délicieux de son amour, ses dons sont ordinairement souillés et gâtés par le mauvais levain et le mauvais fond que le péché a laissés chez nous. Nos actions, même des vertus les plus sublimes, s'en sentent.


Il est donc d'une très grande importance, pour acquérir la perfection, qui ne s'acquiert que par l'union à Jésus-Christ, de nous vider de ce qu'il y a de mauvais en nous, autrement, Notre-Seigneur qui est infiniment pur et qui hait la moindre souillure dans l'âme, nous rejettera de devant ses yeux et ne s'unira point à nous.

 

Pour nous vider de nous-mêmes, il faut  premièrement bien connaître, par la lumière du Saint-Esprit, notre mauvais fond, notre incapacité à tout bien utile au salut, notre faiblesse en toutes choses, notre inconstance en tous temps, notre indignité de toute grâce, et notre iniquité en tout lieu.


Le péché de notre premier père nous a tous presqu'entièrement gâtés, aigris et corrompus, comme le levain aigrit et corrompt la pâte où il est mis.


Les péchés actuels que nous avons commis, soit mortels, soit véniels, quelque pardonnés qu'ils soient, ont augmenté notre concupiscence, notre faiblesse, notre inconstance et notre corruption, et ont laissé de mauvais restes dans notre âme. Nos corps sont si corrompus qu'ils sont appelés par le Saint-Esprit : corps du péché, conçus dans le péché et seulement capables de tout péché, corps sujets à mille et mille maladies, qui se corrompent de jour en jour. Notre âme, unie à notre corps, est devenue si charnelle, qu'elle est appelée chair : "Toute chair avait corrompu sa voie".


Nous n'avons pour partage que l'orgueil et l'aveuglement dans l'esprit, l'endurcissement dans le cœur, la faiblesse et l'inconstance dans l'âme, la concupiscence, les passions révoltées et les maladies dans le corps.


Nous sommes naturellement plus orgueilleux que des paons, plus attachés à la terre que des crapauds, plus vilains que des boucs, plus envieux que des serpents, plus gourmands que des cochons, plus colères que des tigres et plus paresseux que des tortues, plus faibles que des roseaux et plus inconstants que des girouettes.


Nous n'avons dans notre fond que le néant et le péché, et ne méritons que l'ire de Dieu et l'enfer éternel. Après cela, faut-il s'étonner si Notre-Seigneur a dit que celui qui voulait le suivre devait renoncer à soi-même et haïr son âme ; que celui qui aimerait son âme la perdrait et que celui qui la haïrait la sauverait ? Cette Sagesse infinie, qui ne donne pas des commandements sans raison, ne nous ordonne de nous haïr nous-mêmes que parce que nous sommes grandement dignes de  haine. Rien de si digne d'amour que Dieu, rien de si digne de haine que nous-mêmes.

 

Secondement, pour nous vider de nous-mêmes, il nous faut tous les jours mourir à nous-mêmes. C'est à dire qu'il faut renoncer aux opérations des puissances de notre âme et des sens du corps, qu'il faut voir comme si on ne voyait point, entendre comme si on n'entendait point, se servir des choses de ce monde comme si on ne s'en servait point, ce que saint Paul appelle "mourir tous les jours - Quotidie morior ".


Si le grain de froment tombant à terre ne meurt, il demeure seul et ne produit point de fruit qui soit bon. Si nous ne mourons à nous-mêmes et si nos dévotions les plus saintes ne nous portent à cette mort nécessaire et féconde, nous ne porterons point de fruit qui vaille, nos dévotions nous deviendront inutiles, toutes nos œuvres de justice seront souillées par notre amour-propre et notre propre volonté, ce qui fera que Dieu aura en abomination les plus grands sacrifices et les meilleures actions que nous puissions faire. A notre mort, nous nous trouverons les mains vides de vertus et de mérites, et nous n'aurons pas une étincelle du pur Amour, qui n'est communiqué qu'aux âmes mortes à elles-mêmes dont la vie est cachée avec Jésus-Christ en Dieu.

 

Troisièmement, il faut choisir, parmi toutes les dévotions à la très sainte Vierge, celle qui nous porte le plus à cette mort à nous-mêmes, comme étant la meilleure et la plus sanctifiante. Car il ne faut pas croire que tout ce qui reluit soit or, et que tout ce qui est doux soit miel, et que tout ce qui est aisé à faire et pratiqué du plus grand nombre soit le plus sanctifiant.


Comme il y a des secrets de nature pour faire en peu de temps et à peu de frais des opérations naturelles, de même dans l'ordre de la grâce il y a des secrets pour faire en peu de temps, avec douceur et facilité, des opérations surnaturelles, se vider de soi-même, se remplir de Dieu et devenir parfait. 

 

Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge   

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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 17:00

Lorsque je vins au Mont Athos pour la première fois, en 1950, je perdis mon chemin en montant du skite de Kapsokalyves vers Sainte-Anne. Au lieu de prendre la direction du skite, je m'acheminai vers le sommet de l'Athos. Après avoir marché assez longtemps, je compris que je montais et cherchai un sentier pour couper et redescendre rapidement. Dans mon inquiétude, je suppliai la Mère de Dieu de venir à mon secours, quand, tout à coup, un anachorète au visage lumineux surgit devant moi : il devait avoir dans les 70 ans, et son vêtement indiquait qu'il n'avait pas de contacts avec les hommes. Il portait une soutane qui semblait être en toile de bateau, très délavée et trouée de partout. Il avait bouché les trous avec des sortes de poinçons en bois, comme font les paysans pour raccommoder les sacs déchirés quand ils n'ont ni aiguille ni gros fil. Il portait une besace en peau, délavée, elle aussi, et dont les trous étaient comblés de la même façon. Il avait au cou une grosse chaîne, à laquelle une petite boîte était suspendue et qui retombait sur sa poitrine : il devait y avoir quelque chose de sacré dedans !

 

Avant même que je ne l'interroge, il me dit :

- Ce chemin ne mène pas à Sainte-Anne, mon enfant !

Et il me montra un autre sentier. D'après toute son apparence, il semblait être un saint.

Je demandai à l'ermite :

- Où demeures-tu, Géronda ?

 

Et il répondit en me montrant le sommet de l'Athos :

- Quelque part à côté d'ici.

 

Comme j'avais erré ça et là en quête du Géronda auprès duquel mon âme trouverait ce qu'elle désirait, j'avais oublié le jour et la date où nous étions. Je le demandai donc à l'ermite et il me répondit que nous étions vendredi. Il sortit ensuite un petit sac en peau contenant de menus morceaux de bois avec des traits, et, d'après le nombre de traits, il me dit quel jour du mois nous étions. Je reçus sa bénédiction, avançai par le sentier qu'il m'avait indiqué et atteignis le skite de Sainte-Anne. Mais mon esprit revenait sans cesse au visage lumineux et rayonnant de l'anachorète.

 

Lorsque j'appris plus tard qu'il existait douze anachorètes au sommet de l'Athos - certains disent qu'ils sont sept -, je m'interrogeai sur la rencontre que j'avais faite en 1950 et la racontai à des vieillards pleins d'expérience, qui me dirent :

- Cela devait être un de ces saints anachorètes, qui vivent invisibles aux yeux des hommes au sommet de l'Athos !    

 

fleurs du jardin de la mere de dieu

Fleurs du Jardin de la Mère de Dieu, Père Païssios

 

Avant-propos 7
Αu Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit 11
L'Ancien Tikhon 21
Le Vieillard Euloge (disciple de Hadji-Georgis) 55
Le Père Pachome (disciple et «petit-fils» de Hadji-Georgis) 57
L'anachorète de l'Athos, le Pere Serafim 59
L'anachorète inconnu (peut-etre l'un de ceux qui vivent invisibles aux yeux des hommes au sommet de l'Athos) 61
Le Hieromoine Anthime, le fol-en-Christ 62
L'admirable Père Daniel 72
Le Pere Cosmas, le vigneron 77
Le Pere Philarete, Higoumene du Monastere de Constamonitou 80
L'Ancien Pierre (le «Petit Pierre») 83
Le Père Augustin 93
Le Père Georges, l'anachorète 101
L'Ancien Philarete 106
Le Vieillard Ephrem, le «misérable» 109
Le Vieillard Constantin, le fol-en-Christ 112
Le Père Sabbas du Monastère d'Esphigmenou 117
Le Vieillard Tryphon 118
Le Père Cyrille, ascète du Skite du Monastère de Koutloumoussiou et plus tard Higoumène de ce monastère 124
Le hieromoine qui fut tourmenté par le diable à cause d' une «pensée» d'orgueil 129
Les clercs non preparés a la Divine Liturgie furent empechés par Dieu de la célébrer 130
Le Vieillard Habacuc 131
Les deux moines suffisants qui tombèrent dans l' illusion 133
Le jeune moine plein de volonté propre 135
Le disciple pieux et obéissant 136
Le jeune moine négligent et plein de volonté propre 137
Le jeune moine négligent 138
Le moine âgé et négligent 138
Un Ange blâme le Monastère de Xeropotamou alors idiorrythmique 140
Le frère qui fit son salut sans labeur car il ne jugeait jamais personne 140
Révélation de la mort des Pères Methode et Joachim 142
Le disciple qui n'etait pas obéissant envers son Ancien mais qui fut sauvé car il espérait en Dieu 143
Un chantre célèbre la fête avec un frère mort depuis six mois 145
La Toute-Sainte oint un jeune homme pieux 146
Un jeune moine ayant grande foi et philotimo est guéri par le Christ 147
Les maladies nous sont d'un grand profit et nous procurent une récompense au Ciel si nous les supportons avec patience 148
Le moine qui se plaignait de son service 149
Le moine qui fut puni par Dieu pour avoir parlé sans reflechir 150
La toute-Sainte, telle une bonne Mère, protège et observe les moines de Son Jardin 151
Le Saint Moine et Martyr Damien guérit un jeune moine 152
Le moine a du prix aux yeux de Dieu 153
La puissance de la prière du moine 154
La puissance du chapelet 154
La puissance de la prière de Jesus 155
Prière de Jesus et labeur 156
Des facilités du monde vient le malheur spirituel du moine 156
La logique du monde cause la catastrophe spirituelle 157
L'hesychia et l'absence de souci sont les conditions fondamentales d'une vie spirituelle qui réjouit la Toute-Sainte 158
Les moines doivent etre un bon exemple pour les laïcs 159
Saint Georges pense a sa fête 159
Saint Spyridon pense a sa fête 160
Nous recevons les bénédictions de Dieu quand nous donnons des «bénédictions» 161
La prévoyance de la Vierge de Tendresse du Monastère de Philotheou 165
Le moine sans compassion qui tomba dans l'illusion car il pratiquait une ascèse stérile sans amour ni discernement 166
Le moine qui fut sauvé d'une terrible illusion 169
Faits réjouissants 171
L'Ange du huitieme siècle 176
De la terre au Ciel : le retour a Dieu 179

 

Père Païssios

Père Païssios

 

Le Père Païssios, moine du Mont-Athos (1924-1994) fut l’un des plus grands spirituels athonites de ce siècle. Dans son ermitage de Kapsala, puis de Panagouda près de Karyès, il fut pendant près de trente ans, pour des dizaines de milliers de pèlerins, une source de conseils inspirés, d’édification et de consolation. Ceux qui ont eu la grâce de l’approcher n’oublieront jamais son attitude empreinte de la plus haute humilité, ni son visage lumineux, rayonnant d’amour non seulement pour tout homme, mais pour toute créature.


Les moniales de la communauté qu’il a fondée et soutenue à Souroti, près de Thessalonique, s’attachent depuis plusieurs années à traduire et à diffuser ses œuvres. Celles qui ont déjà paru en traduction française (et que l’on peut se procurer, en France, dans les monastères orthodoxes -ainsi qu'à La Procure de Saint Sulpice-) ont surtout pour but de faire connaître de grands spirituels dont le souvenir, sans ces écrits, se serait progressivement perdu.

 

Après un livre consacré au grand ascète athonite Georges (Le vénérable Georges [Hadji-Georgis], moine du Mont-Athos, 1809-1886, Souroti, 1996) et un autre dédié au père spirituel de l’auteur, le Père Arsène le Cappadocien, canonisé en 1986 (Saint-Arsène de Cappadoce, Souroti, 1996), les sœurs du monastère Saint-Jean-le-Théologien offrent aux lecteurs de langue française un recueil composé en 1980 où le Père Païssios relate la vie, les actes et les paroles de moines athonites remarquables qu’il a connus et dont certains étaient encore en vie dans les années soixante-dix (Fleurs du Jardin de la Mère de Dieu, Souroti, 1998, 213 p.).

 

Ces courts récits, d’une grande simplicité et d’une étonnante fraîcheur, plongent immédiatement le lecteur dans l’atmosphère des Vies et des Apophtegmes des Pères du désert. Ils font apparaître que, des origines jusqu’à nos jours, dans la fidélité à la même foi, le même esprit et la même vie se sont transmis, témoignant que la sainteté des Anciens n’est pas une réalité passée ni un idéal désormais inaccessible, mais une expérience toujours actuelle que manifestent de manière éclatante ceux qui ont totalement consacré leur vie au Christ et ont porté en eux l’Esprit qu’ils ont reçu de Lui.


Jean-Claude Larchet Le Mont-Athos, haut lieu de la spiritualité orthodoxe (III)

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 20:30

2 juin 1942

Aujourd’hui je me suis rendu au commissariat de police de mon quartier recevoir «l’étoile juive», c’est un morceau d’étoffe jaune avec Magen David et le mot «Juif» tracé dedans. Le secrétaire du commissaire, ayant découpé un ticket dans ma carte de textile, m’a fait signer dans un livre et m’a remis trois exemplaires de l’insigne, en m’avisant qu’il faut la porter à partir du lundi prochain


15 juillet 1942

Un nouvel avis s’occupe des Juifs : il leur est interdit de fréquenter les restaurants, cafés, théâtres, concerts, music-halls, piscines, plages, musées, bibliothèques, expositions, châteaux, monuments historiques, manifestations sportives, champ de courses, parcs, campings et même cabines téléphoniques, foires, etc.

Il paraît que les Juives et les Juifs de 18 à 45 ans seront arrêtés pour être envoyés aux travaux forcés en Allemagne.

 

16 juillet 1942

Arrestations massives des Juifs à Paris.

 

17 juillet 1942

Les arrestations continuent, le Vel-d’hiv, le cirque d’hiver, les garages sont transformés en prisons provisoires. Des enfants sont séparés de leurs parents, des suicides, des scènes atroces. Il s’agit de déportations en masse, rapidement exécutées. On en parle partout.


19 juillet 1942

Au Vel-d’hiv sont entassés quinze mille Juifs arrêtés (hommes, femmes, enfants) qui couchent par terre et ne sont pas nourris. Il y a déjà plusieurs morts, car il pleut et il fait froid. À l’asile de la rue Lamarck on entasse les enfants des familles arrêtées. Personne ne sait où va-t-on diriger les arrêtés. La panique règne dans la population juive et les suicides deviennent fréquents. Le nombre d’arrêtés dépasse vingt mille, paraît-il.

 

20 juillet 1942

Le nombre d’arrêtés dépasse trente mille dont quinze mille sont entassés au Vel-d’hiv.

 

23 juillet 1942

Les Juifs n’osent plus faire la queue devant les marchands de quatre-saisons, heureusement qu’ils trouvent beaucoup de personnes complaisantes dans la population française. D’ailleurs il est impossible d’empêcher la ménagère française d’acheter pour son voisin juif. Comment savoir que telle ménagère se trouve à la queue non pour elle ?...

 

24 juillet 1942

De divers côtés on communique que les sympathies augmentent dans la population parisienne envers les Juifs.

 

Un journaliste juif à Paris sous l’Occupation. Journal 1

Un journaliste juif à Paris sous l'Occupation, Jacques Biélinky, éditions du Cerf 

  
Le témoignage, sensible et vivant, d’un Parisien anonyme, la peur chevillée au ventre, l’esprit libre malgré tout, avec l’écriture pour seul viatique. Doué d’un sens aigu de l’observation, Jacques Biélinky raconte les humiliations, les rafles, l’étoile jaune, l’obsession paralysante du ravitaillement, l’engrenage impitoyable de la désocialisation et de la solitude.

 

Arrêté par la police française dans la nuit du 11 au 12 février 1943 et interné à Drancy, Jacques Biélinky quitte la France le 23 mars 1943 pour le camp d’extermination de Sobibor. Il n’en reviendra pas.

(4e de couverture)

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 20:30

Analyse raisonnée de l'histoire de France

Analyse raisonnée de l'histoire de France, Chateaubriand

 

C'est entre les fonts baptismaux de Clovis et l'échafaud de Louis XVI qu'il faut placer le grand empire chrétien des Français. La même religion était debout aux deux barrières qui marquent les deux extrémités de cette longue arène. "Fier Sicambre, incline le col, adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré", dit le prêtre qui administrait à Clovis le baptême d'eau. "Fils de saint Louis, montez au ciel", dit le prêtre qui assistait Louis XVI au baptême de sang.

 

A la fin de l'Itinéraire de Paris à Jérusalem, Chateaubriand envisage d'élever un «monument à la patrie». Ce monument - l'Analyse raisonnée de l'histoire de France -, il l'érigera durant les dernières années de la Restauration et le publiera directement dans le cadre de ses œuvres complètes (1826).  Ce texte, qui depuis n'a fait l'objet que de deux éditions, était devenu introuvable.

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 20:30

Lieux saints et Pèlerinages d'Orient

Lieux saints et Pèlerinages d'Orient, Pierre Maraval, > CNRS Editions, 2011

- Pierre Maraval est professeur émérite d'histoire ancienne à l’université Paris-IV (Sorbonne).

 

 Pierre Maraval réalise dans ce livre la synthèse de plusieurs histoires : celle des lieux saints (leur genèse et leur développement) ; celle des pèlerins (leur motivations, leurs itinéraires, leur condition) ; celle des pèlerinages (leur origine et leur signification spirituelle). Les trois premiers siècles chrétiens s’intéressèrent peu aux lieux saints ; le IVe siècle les redécouvre et les met en valeur.

 

L’intérêt ira croissant. La conquête arabe modifiera les conditions de cette passion. Une "géographie sacrée" se dessine par les itinéraires et les haltes ; routes de voyageurs et de migrations, de marchands et de mendiants, d’échanges et d’errances. Les circuits se modèlent progressivement sur ceux de l’empire. Les pèlerins y sont pris en charge, instruits et dirigés vers les sanctuaires à histoires, reliques et miracles.

 

Liturgies et architectures spéciales accueillent la curiosité et la piété. L’inventaire et l’invention des lieux de théophanies bibliques répondent à la quête et à la fascination des ipsissima loca (lieux-même). Le culte des reliques ouvre l’accès à la présence des saints, en une culture du voir et du toucher. Le salut de l’âme est négocié, thésaurisé ou distribué en aumône. Graffitis et ex-voto attestent aujourd’hui des voeux individuels et collectifs. Un dictionnaire ou répertoire systématique décrit chacun des lieux saints et en donne tous les éléments connus dans les textes.

 

(extrait de la préface de Gilbert Dagron, professeur au Collège de France)

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