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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






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Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

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SALVE REGINA

11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 04:00

Quarante jours s'étaient à peine écoules depuis l'heureux moment où la blanche colombe du Cassin s'éleva au plus haut des cieux, et Benoît, son glorieux frère, montait à son tour, par un chemin lumineux, vers le séjour de bonheur qui devait les réunir à jamais.

 

 Avec quelle vénération profonde nous devons approcher aujourd'hui de cet homme merveilleux, de qui saint Grégoire a dit "qu'il fut rempli de l'esprit de tous les justes" ! Si nous considérons ses vertus, elles l'égalent à tout ce que les annales de l'Eglise nous présentent de plus saint ; la charité de Dieu et du prochain, l'humilité, le don de la prière, l'empire sur toutes les passions, en font un chef-d'œuvre de la grâce du Saint-Esprit. Les signes miraculeux éclatent dans toute sa vie par la guérison des infirmités humaines, le pouvoir sur les forces de la nature, le commandement sur les démons, et jusqu'à la résurrection des morts. L'Esprit de prophétie lui découvre l'avenir ; et les pensées les plus intimes des hommes n'ont rien de caché aux yeux de son esprit. Ces traits surhumains sont relevés encore par une majesté douce, une gravité sereine, une charité compatissante, qui brillent à chaque page de son admirable vie ; et cette vie, c'est un de ses plus nobles enfants qui l'a écrite : c'est le pape et docteur saint Grégoire le Grand, qui s'est chargé d'apprendre à la postérité tout ce que Dieu voulut opérer de merveilles dans son serviteur Benoît.

 

La postérité, en effet, avait droit de connaître l'histoire et les vertus de l'un des hommes dont l'action sur l'Eglise et sur la société a été le plus salutaire dans le cours des siècles : car, pour raconter l'influence de Benoît, il faudrait parcourir les annales de tous les peuples de l'Occident, depuis le VIIe siècle jusqu'aux âges modernes. Benoît est le père de l'Europe ; c'est lui qui, par ses enfants, nombreux comme les étoiles du ciel et comme les sables de la mer, a relevé les débris de la société romaine écrasée sous l'invasion des barbares ; présidé à l'établissement du droit public et privé des nations qui surgirent après la conquête ; porté l'Evangile et la civilisation dans L'Angleterre, la Germanie, les pays du Nord, et jusqu'aux peuples slaves ; enseigné l'agriculture ; détruit l'esclavage ; sauvé enfin le dépôt des lettres et des arts, dans le naufrage qui devait les engloutir sans retour, et laisser la race humaine en proie aux plus désolantes ténèbres.

 

Et toutes ces merveilles, Benoît les a opérées par cet humble livre qui est appelé sa Règle. Ce code admirable de perfection chrétienne et de discrétion a discipliné les innombrables légions de moines par lesquels le saint Patriarche a opéré tous les prodiges que nous venons d'énumérer. Jusqu'à la promulgation de ces quelques pages si simples et si touchantes, l'élément monastique, en Occident, servait à la sanctification de quelques âmes ; mais rien ne faisait espérer qu'il dût être, plus qu'il ne l'a été en Orient, l'instrument principal de la régénération chrétienne et de la civilisation de tant de peuples. Cette Règle est donnée ; et toutes les autres disparaissent successivement devant elle, comme les étoiles pâlissent au ciel quand le soleil vient à se lever. L'Occident se couvre de monastères, et de ces monastères se répandent sur l'Europe entière tous les secours qui en ont fait la portion privilégiée du globe.

 

Un nombre immense de saints et de saintes qui reconnaissent Benoit pour leur père, épure et sanctifie la société encore à demi-sauvage ; une longue série de souverains Pontifes, formés dans le cloître bénédictin, préside aux destinées de ce monde nouveau, et lui crée des institutions fondées uniquement sur la loi morale, et destinées à neutraliser la force brute, qui sans elles eût prévalu ; des évêques innombrables, sortis de l'école de Benoît, appliquent aux provinces et aux cités ces prescriptions salutaires ; les Apôtres de vingt nations barbares affrontent des races féroces et incultes, portant d'une main l'Evangile et de l'autre la Règle de leur père ; durant de longs siècles, les savants, les docteurs, les instituteurs de l'enfance, appartiennent presque tous à la famille du grand Patriarche qui, par eux, dispense la plus pure lumière aux générations. Quel cortège autour d'un seul homme, que cette armée de héros de toutes les vertus, de Pontifes, d'Apôtres, de Docteurs, qui se proclament ses disciples, et qui aujourd'hui s'unissent à l'Eglise entière pour glorifier le souverain Seigneur dont la sainteté et la puissance ont paru avec un tel éclat dans la vie et les œuvres de Benoît !

 

Lisons maintenant le récit liturgique de quelques-uns des traits de sa vie, dans les Leçons que L'Eglise a rédigées pour sa fête :

Benoît, né à Nursie de famille noble, après avoir commencé ses études à Rome, se retira dans une profonde caverne au lieu appelé Sublac, afin de se donner tout entier à Jésus-Christ. Il y vécut pendant trois ans dans une si profonde retraite, qu'il n'était connu que d'un seul moine nommé Romain, qui lui fournissait les choses nécessaires à la vie. Le démon ayant un jour excité en lui une violente tentation d'impureté, il se roula sur des épines jusqu'à ce que son corps étant tout déchiré, le sentiment du plaisir fût entièrement étouffé par la douleur. La renommée de sa sainteté s'étant répandue au dehors de sa retraite, quelques moines se donnèrent à lui pour être sous sa conduite. Ces hommes n'ayant pu souffrir les corrections que leur vie licencieuse obligeait le saint de leur faire, ils résolurent de lui donner du poison dans un breuvage ; mais lorsqu'ils le lui présentèrent à boire, Benoît, ayant fait le signe de la croix sur le vase, le brisa; et, quittant le monastère, il s'en retourna dans sa solitude.

 

D'autres disciples,  et en grand nombre, vinrent se ranger sous sa discipline ; il leur bâtit douze monastères qu'il régla par de très saintes lois. Il se rendit ensuite au Mont-Cassin, où il brisa  une idole d'Apollon qu'on y adorait encore, renversa l'autel,  et détruisit le bois  sacré.  Il éleva  en ce lieu une  chapelle à saint Martin, et une autre à saint Jean, et il enseigna aux. habitants  de la contrée  les préceptes  de la religion chrétienne. Benoit croissait de jour en jour dans la grâce de Dieu, en sorte qu'il prédisait même l'avenir par un esprit prophétique. Ce qui ayant été rapporté à Totila, roi des  Goths,  ce  prince, voulant  éprouver s'il  en était ainsi, l'alla trouver, envoyant   d'avance  son écuyer  qui  contrefaisait le roi, et à qui il avait  donné l'équipage et les ornements royaux. Dès que Benoît l'eut aperçu, il lui dit : Mettez bas,  mon fils, mettez bas ce que vous portez : car il ne vous appartient pas. Il prédit à Totila lui-même ce qui devait lui arriver : qu'il entrerait dans Rome, qu'il passerait la mer, et qu'il mourrait au bout de neuf ans.

 

Quelques mois avant de sortir de cette vie, il annonça à ses disciples le jour  de sa mort, et il  fit ouvrir le tombeau dans lequel il voulait être inhumé, six jours avant que l'on y déposât  son corps.  L e sixième jour, il se fit porter à  l'église, où, après  avoir reçu l'Eucharistie, levant les  yeux au ciel dans  la prière, il  rendit son âme entre les bras de ses disciples.  Deux moines virent cette âme qui  montait au ciel,  ornée d'un  manteau très précieux, et environnée de flambeaux éclatants de lumière; et ils entendirent un homme vénérable et tout resplendissant qui était au-dessus de la tête du saint, et qui leur disait : Ceci est le chemin par lequel Benoit, le bien-aimé du Seigneur, est monté au ciel.

 

 

Nous vous saluons avec amour, ô Benoît, vase d'élection, palmier du désert, homme angélique ! Quel mortel a été choisi pour opérer sur la terre plus de merveilles que vous n'en avez accompli ? Le Christ vous a couronné comme l'un de ses principaux coopérateurs dans l'œuvre du salut et de la sanctification des hommes. Qui pourrait compter les millions d'âmes qui vous doivent la béatitude éternelle, soit que votre Règle immortelle les ait sanctifiées dans le cloître, soit que le zèle de vos fils ait été pour elles le moyen de connaître et de servir le grand Dieu qui vous a élu ? Autour de vous, dans le séjour de la gloire, un nombre immense de bienheureux se reconnaît redevable à vous, après Dieu, de la félicité éternelle ; sur la terre, des nations entières professent la vraie foi, parce qu'elles ont été évangélisées par vos disciples.

 

Ô Père de tant de peuples, abaissez vos regards sur votre héritage, et bénissez encore cette Europe ingrate qui vous doit tout, et qui a presque oublié votre nom. La lumière que vos enfants lui apportèrent a pâli ; la chaleur par laquelle ils vivifièrent les sociétés qu'ils fondèrent et civilisèrent par la Croix, s'est refroidie ; les ronces ont couvert en grande partie le sol dans lequel ils jetèrent la semence du salut : venez au secours de votre œuvre ; et, par vos prières, retenez la vie qui menace de s'éteindre. Consolidez ce qui est ébranlé; et qu'une nouvelle Europe, une Europe catholique, s'élève bientôt à la place de celle que l'hérésie et toutes les fausses doctrines nous ont  faite.

 

Ô Patriarche des Serviteurs de Dieu, considérez du haut du ciel la Vigne que vos mains ont plantée, et voyez à quel état de dépérissement elle est déchue. Jadis, en ce jour, votre nom était loué comme celui d'un Père dans trente mille monastères, des côtes de la Baltique aux rivages de la Syrie, de la verte Erin aux steppes de la Pologne : maintenant, on n'entend plus retentir que de rares et faibles concerts, qui montent vers vous du sein de cet immense patrimoine que la foi et la reconnaissance des peuples vous avaient consacré. Le vent brûlant de l'hérésie a consumé une partie de vos moissons, la cupidité a convoité le reste, et la spoliation depuis les siècles ne s'est jamais arrêtée dans son cours, soit qu'elle ait appelé la politique à son aide, soit qu'elle ait eu recours à la violence ouverte. Vous avez été dépossédé, ô Benoit, de ces milliers de sanctuaires qui furent si longtemps pour les peuples le principal foyer de vie et de lumière ; et la race de vos enfants s'est presque éteinte. Veillez, ô Père, sur leurs derniers rejetons.

 

Selon une antique tradition, le Seigneur vous révéla un jour que votre filiation devait persévérer jusqu'aux derniers jours du monde, que vos enfants combattraient pour la sainte Eglise Romaine, et qu'ils confirmeraient la foi de plusieurs, dans les suprêmes épreuves de l'Eglise ; daignez, par votre bras puissant, protéger les débris de cette famille qui vous nomme encore son Père. Relevez-la, multipliez-la, sanctifiez-la ; faites fleurir chez elle l'esprit que vous avez déposé dans votre Règle sainte, et montrez par vos œuvres que vous êtes toujours le béni du Seigneur.

 

Soutenez la sainte Eglise par votre intercession puissante, ô Benoît ! Assistez le Siège Apostolique, si souvent occupé par vos enfants. Père de tant de Pasteurs des peuples, obtenez-nous des Evêques semblables à ceux que votre Règle a formés. Père de tant d'Apôtres, demandez pour les pays infidèles des envoyés évangéliques qui triomphent par le sang et par la parole, comme ceux qui sortirent de vos cloîtres. Père de tant de Docteurs, priez, afin que la science des saintes lettres renaisse pour le secours de l'Eglise et pour la confusion de l'erreur. Père de tant d'Ascètes sublimes, réchauffez le zèle de la perfection chrétienne, qui languit au sein de nos chrétientés modernes. Patriarche de la Religion dans l'Occident, vivifiez tous les Ordres Religieux que l'Esprit-Saint a donnés successivement à l'Eglise; tous vous regardent avec respect comme un ancêtre vénérable ; répandez sur eux tous l'influence de votre paternelle charité.

 

La piété catholique vous invoque comme l'un des patrons et des modèles du chrétien mourant ; elle se souvient du spectacle sublime qu'offrit votre trépas, lorsque debout au pied de l'autel, soutenu sur les bras de vos disciples, touchant à peine la terre de vos pieds, vous rendîtes votre âme à son Créateur, dans la soumission et la confiance ; obtenez-nous, ô Benoît, une mort courageuse et tranquille comme la vôtre. Ecartez de nous, à ce moment suprême, toutes les embûches de l'ennemi ; visitez-nous par votre présence, et ne nous quittez pas que nous n'ayons exhalé notre âme dans le sein du Dieu qui vous a couronné.

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

Extase de Saint Benoit   

Saint Benoît en Extase par Jean Restout

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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 04:00

Une foule immense se rassembla auprès de lui, si bien qu'il monta dans une barque où il s'assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles :

 

" Voici que le semeur est sorti pour semer.

Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin,

et les oiseaux sont venus tout manger.

D'autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n'avaient pas beaucoup de terre ;

ils ont levé aussitôt parce que la terre était peu profonde.

Le soleil s'étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.

D'autres grains sont tombés dans les ronces ;

les ronces ont poussé et les ont étouffés.

 

D'autres sont tombés sur la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.


Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! "

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu

 

Les très riches heures du Duc de Berry : Octobre, Musée Condé, Chantilly

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9 juillet 2011 6 09 /07 /juillet /2011 04:00

Dès les origines les plus lointaines du peuple chinois (vers le milieu du IIIème millénaire avant J.C.), le sentiment religieux envers l'Être suprême et la piété filiale envers les ancêtres défunts sont les caractéristiques les plus remarquables de sa culture millénaire. Cette note de pure religiosité se retrouve, plus ou moins, chez les Chinois de tous les siècles, jusqu'à notre époque où, sous l'influence de l'athéisme occidental, quelques intellectuels, en particulier ceux éduqués à l'étranger, ont voulu se débarrasser, comme certains de leurs maîtres occidentaux, de toute idée religieuse.

 

Dès le Vème siècle, l'Évangile fut annoncé en Chine et au début du VIIème siècle, la première église y fut édifiée. Sous la dynastie des T'ang (618-907), la Communauté chrétienne se développa pendant deux siècles. Au XIIIème siècle, la compréhension du peuple chinois et de sa culture dont faisait preuve un missionnaire comme Jean de Montecorvino rendit possible la mise en route de la première mission catholique dans le Royaume du Milieu (avec siège épiscopal à Beijin).

 

Il n'est pas étonnant que spécialement à l'époque moderne (c'est-à-dire à partir du XVIème siècle, quand les communications entre Orient et Occident commencèrent à être plus fréquentes), se soit manifesté de la part de l'Église Catholique le désir de porter à ce peuple la lumière de l'Évangile afin de valoriser encore plus le trésor de traditions culturelles et religieuses si riches et si profondes.

 

À partir donc des dernières décades du XVIème siècle, plusieurs missionnaires furent envoyés en Chine : des personnes comme Matteo Ricci et d'autres avaient été choisis avec le plus grand soin, en tenant compte, en plus de leur esprit de foi et d'amour, de leurs capacités dans l'ordre culturel et de leurs qualifications dans divers domaines de la science, surtout l'astronomie et les mathématiques. Ce fut grâce à eux et à l'estime que les missionnaires montrèrent pour le remarquable esprit de recherche des savants chinois que purent s'établir des rapports de collaboration scientifique très utiles qui servirent à leur tour à ouvrir beaucoup de portes, jusqu'à celle de la cour impériale, et par là, à nouer des relations très profitables avec diverses personnes de grande valeur.

 

La qualité de la vie religieuse de ces missionnaires eut pour effet que beaucoup de personnes de haut niveau ressentirent le besoin de mieux connaître l'esprit évangélique qui les animait et, par conséquent d'être instruites de la religion chrétienne, ce qui fut fait d'une manière qui convenait à leurs caractéristiques culturelles et leur façon de penser. À la fin du XVIème siècle et au début du XVIIème, nombreux furent ceux qui, après la préparation requise, demandèrent le baptême et devinrent de fervents chrétiens, en maintenant toujours avec une légitime fierté leur identité de chinois et leur culture.

 

Le Christianisme fut alors perçu comme une réalité qui ne s'opposait pas aux valeurs les plus hautes des traditions du peuple chinois, ni se superposait à elles, mais les enrichissait d'une lumière et d'une dimension nouvelles.

 

Grâce aux excellents rapports qui existaient entre certains missionnaires et l'Empereur K'ang-shi lui-même, et grâce aux services que ces missionnaires avaient rendus pour rétablir lapaix entre le 'Tsar' de Russie et le 'Fils du Ciel', c'est-à-dire l'Empereur, ce dernier émit en 1692 le premier décret de liberté religieuse, en vertu duquel ses sujets pouvaient suivre la religion chrétienne et tous les missionnaires pouvaient la prêcher dans ses vastes domaines.

 

Par voie de conséquence, l'action missionnaire et la diffusion du message chrétien se développèrent notablement et nombreux furent les chinois qui, attirés par la lumière du Christ, demandèrent à recevoir le Baptême.

 

Malheureusement, la pénible question des 'rites chinois' irrita l'Empereur K'ang-shi et prépara la persécution (fortement influencée par celle du Japon voisin), qui se répandit, ici ou là, ouverte ou sournoise, violente ou voilée, par vagues successives, de la première décade du XVIIème siècle à environ la moitié du XIXème siècle, tuant missionnaires et fidèles laïcs et détruisant de nombreuses églises.

 

Ce fut exactement le 15 janvier 1648 que les Tartares Mandchous, ayant envahi la région du Fujian et s'étant montrés hostiles au christianisme, tuèrent le Bienheureux François Fernández de Capillas, prêtre de l'Ordre des Frères Prêcheurs. Après l'avoir emprisonné et torturé, ils le décapitèrent pendant qu'il récitait avec d'autres les mystères douloureux du Rosaire. Le Bienheureux François Fernández de Capillas a été reconnu par le Saint Siège comme le premier martyr de la Chine.

 

Vers le milieu du siècle suivant, le XVIIIème, 5 autres missionnaires espagnols qui avaient exercé leur activité dans les années 1715-1747, furent également tués suite à une nouvelle persécution commencée en 1729 avec les derniers soubresauts en 1746.C'était l'époque des Empereurs Yung-cheng et de son fils K'ien-lung. 

Le Bienheureux Pierre Sans i Iordà, O.P., Évêque, fut martyrisé en 1747. 
Le Bienheureux François Serrano, O.P., prêtre. 
Le Bienheureux Joachim Royo, O.P., prêtre. 
Le Bienheureux Jean Alcober, O.P., prêtre. 
Le Bienheureux François Diaz, O.P., prêtre.

Ces quatre furent tués le 28 octobre 1748, dans la ville de Foochow (Fuzhou).

 

Une nouvelle phase de persécution à l'égard de la religion chrétienne se déroula au XIXème siècle. Tandis que le catholicisme avait été autorisé par quelques Empereurs des siècles passés, l'Empereur Kia-Kin (1796-1821) publia à son encontre des décrets nombreux et sévères. Le premier remonte à 1805 ; 2 édits de 1811 étaient dirigés contre ceux des Chinois qui étudiaient pour recevoir les Ordres sacrés et contre les prêtres qui propageaient la religion chrétienne. Un décret de 1813 exemptait de tout châtiment les apostats volontaires, c'est-à-dire les chrétiens qui déclaraient spontanément qu'ils abandonnaient la foi chrétienne mais frappait tous les autres.

 

Au cours de cette période, subirent le martyre :

Le Bienheureux Pierre Wu, catéchiste laïc, chinois, né d'une famille païenne. Il reçut le Baptême en 1796 et passa le reste de sa vie en annonçant la vérité de la religion chrétienne.Toutes les tentatives pour le faire apostasier furent vaines. Une sentence de mort fut portée contre lui et il fut étranglé le 7 novembre 1814. Il fut suivi dans la fidélité au Christ par le Bienheureux Joseph Zhang Da Peng, catéchiste laïc, commerçant, baptisé en 1800 et devenu ensuite l'âme de la Mission dans la ville de Kouy Yang. Emprisonné, il fut étranglé le 12 mars 1815.

 

En cette année 1815 furent émis 2 autres décrets selon lesquels on approuvait la conduite du Vice roi du Sichuan qui avait fait décapiter Monseigneur Dufresse, des Missions Etrangères de Paris et plusieurs chrétiens chinois.Il s'ensuivit une aggravation de la persécution.

Appartiennent à cette période les martyrs suivants :

Le Bienheureux Jean Gabriel Taurin Dufresse, MEP, évêque, arrêté le 18 mai 1815, conduit à Chengdu, condamné et exécuté le14 septembre 1815.

Le Bienheureux Augustin Zhao, prêtre diocésain chinois qui, étant d'abord un des soldats qui escortèrent Mgr Dufresse de Chengdu à Beijin, avait été frappé par sa patience et avait demandé à faire partie des néophytes. Une fois baptisé, il avait été envoyé au séminaire et ordonné prêtre.Arrêté, il eut à souffrir de cruels supplices et mourut en 1815.

Le Bienheureux Jean de Triora, OFM, prêtre, emprisonné avec les autres au cours de l'été 1815, il fut condamné à mort et étranglé le 7 février 1816.

Le Bienheureux Joseph Yuan, prêtre diocésain chinois, qui après avoir entendu Mgr Dufresse parler de la foi chrétienne avait été conquis par la beauté de cette doctrine et devint ensuite un néophyte modèle. Plus tard, il fut ordonné prêtre et se consacra à l'évangélisation dans divers districts. Il fut arrêté en août 1816, condamné à la strangulation et exécuté le 24 juin 1817.

Le Bienheureux François Régis Clet, de la Congrégation de la Mission, qui, après avoir obtenu la permission d'aller dans les Missions de Chine, s'était embarqué pour l'Orient en 1791.Arrivé dans le pays, il mena pendant 30 ans une vie missionnaire mortifiée ; soutenu par un zèle inlassable, il évangélisa trois immenses provinces de l'Empire chinois : le Jiangxi, le Hubei et le Hunan. Trahi par un chrétien, il fut arrêté et jeté en prison où il subit d'atroces supplices. Suite à une sentence de l'Empereur, il fut étranglé le 17 février 1820.

Le Bienheureux Thaddée Liu, prêtre diocésain chinois qui refusa d'apostasier, disant qu'il était prêtre et qu'il voulait rester fidèle à la religion qu'il avait prêchée. Condamné à mort, il fut étranglé le 30 novembre 1823.

Le Bienheureux Pierre Liu, catéchiste laïc, chinois, arrêté en 1814 et condamné à l'exil en Tartarie, où il resta pendant presque vingt ans. Retourné dans sa patrie, il fut de nouveau arrêté et étranglé le 17 mai 1834.

Le Bienheureux Joachim Ho, catéchiste laïc, chinois, fut baptisé à l'âge d'environ 20 ans.Au cours de la grande persécution de 1814, il avait été pris avec beaucoup d'autres fidèles et soumis à de cruelles tortures. Envoyé en exil en Tartarie, il y resta presque 20 ans. Revenu dans sa patrie, il fut de nouveau arrêté, et refusa d'apostasier. Sa sentence de mort de la part de l'Empereur ayant été confirmée, il fut étranglé le 9 juillet 1839.

Le Bienheureux Auguste Chapdelaine, MEP, prêtre du diocèse de Coutances (France) entra au Séminaire des MEP et s'embarqua pour la Chine en 1852. Arrivé dans le Guangxi à la fin de 1854, il fut arrêté en 1856, torturé et condamné à mourir dans une cage. Il expira en février 1856.

Le Bienheureux Laurent Bai Xiaoman, laïc chinois, modeste ouvrier accompagna le Bienheureux Chapdelaine dans l'asile qui avait été offert aux missionnaires. Il fut arrêté avec lui et conduit au tribunal. Rien ne put le faire apostasier. Il fut décapité le 25 février 1856.

La Bienheureuse Agnès Cao Guiying, veuve, née dans une antique famille chrétienne, elle était engagée dans l'instruction des jeunes filles récemment converties par le Bienheureux Chapdelaine.Arrêtée, elle fut condamnée à mourir dans une cage.Elle fut exécutée le 1 mars 1856.

 

Le 28 février 1858, par ordre du mandarin de MaoKou (dans la province de Guizhou), furent tués 3 catéchistes, connus comme les Martyrs de MaoKou.

Ce sont :

le Bienheureux Jérôme Lu Tingmei, 
le Bienheureux Laurent Wang Bing, 
la Bienheureuse Agathe Lin Zao.

Aux trois, il fut demandé de renoncer à la religion chrétienne. Comme leur réponse fut négative, ils furent condamnés à la décapitation.

 

Le 29 juillet 1861, 2 séminaristes et 2 laïcs subirent en même temps le martyre. De ces 2 laïcs, l'un était cultivateur et l'autre une veuve qui travaillait comme cuisinière au Séminaire. Ils sont connus comme les Martyrs de Quingyanzhen (Guizhou).

Ce sont :

le Bienheureux Joseph Zhang Wenlan, séminariste, 
le Bienheureux Paul Chen Chang-Pin, séminariste, 
le Bienheureux Jean-Baptiste Luo Tingying, laïc, 
la Bienheureuse Marthe Wang-Luo Mande, laïque.

 

L'année suivante, les 18 et 19 février 1862, cinq autres personnes donnèrent leur vie pour le Christ : elles sont connues comme les Martyrs de Kay-tcheou. Ce sont :

le Bienheureux Jean-Pierre Néel, prêtre des Missions Etrangères de Paris, 
le Bienheureux Martin Wu Xuesheng, catéchiste laïc, 
le Bienheureux Jean Zhang Tianshen, catéchiste laïc, 
le Bienheureux Jean Chen Xianheng, catéchiste laïc, 
la Bienheureuse Lucie Yi Zhenmei, catéchiste laïque.

 

Entre temps, avaient eu lieu, dans le domaine politique, des événements qui eurent des répercussions considérables sur la vie des missions chrétiennes. En juin 1840, le Commissaire impérial de Guangdong, voulant à juste titre supprimer le commerce de l'opium qui était aux mains des Anglais, avait fait jeter à la mer plus de 20.000 caisses de cette drogue. Ce fut là le prétexte de la guerre qui suivit et qui fut gagnée par les Anglais. Quand elle fut terminée, la Chine dût signer, en 1842, le premier traité international des temps modernes, suivi très rapidement d'autres avec l'Amérique et la France. Profitant de l'occasion, la France se substitua au Portugal comme puissance protectrice des Missions. Par voie de conséquence, deux décrets furent émis : l'un de 1844, qui permettait aux Chinois de suivre la religion catholique, et l'autre de 1846 qui supprimait les peines portées autrefois contre les Chrétiens. L'Église put alors vivre à découvert et exercer sa mission, en la développant aussi dans le domaine de l'éducation supérieure, universitaire et de la recherche scientifique. Avec la multiplication de divers Instituts culturels de haut niveau et leur activité très appréciée, des liens toujours plus profonds s'établirent graduellement entre l'Église et les riches traditions culturelles de la Chine. Cette collaboration avec les autorités chinoises favorisa de façon croissante l'estime mutuelle et le partage des vraies valeurs qui doivent inspirer toute société civile.

 

Il se passa ainsi un siècle d'expansion des missions chrétiennes, exception faite pour la période pendant laquelle s'abattit sur elles le malheur de l'insurrection de 'l'Association de la justice et de l'harmonie' (généralement connue comme l'insurrection des 'Boxers') au début du XXème siècle qui fut une occasion de l'effusion de leur sang pour beaucoup de chrétiens. Il est connu que, dans cette révolte, confluèrent les sociétés secrètes et la haine accumulée et réprimée contre les étrangers dans les dernières décades du XIXème siècle, à cause des vicissitudes politiques et sociales qui suivirent la 'guerre de l'opium' et l'imposition de ce qu'on a appelé les 'Traités inégaux' de la part des puissances occidentales.

 

Mais le mobile de la persécution des missionnaires, même d'origine européenne, fut très différent. Leur massacre fut provoqué par un motif purement religieux. Ils furent tués pour le même motif pour lequel furent exterminés les Chinois qui s'étaient faits Chrétiens. Des documents historiques indiscutables mettent en évidence la haine anti‑chrétienne qui poussa les Boxers à tuer les missionnaires et les fidèles locaux qui avaient adhéré à leur doctrine. En ce qui les concerne, le 1er juillet 1900, un édit fut promulgué dans lequel il était dit, en substance, que désormais le temps des bonnes relations avec les missionnaires européens et leurs chrétiens était passé, que les premiers devaient être immédiatement rapatriés et les fidèles contraints à l'apostasie, sous peine de mort.

Alors eut lieu le martyre de quelques missionnaires et de beaucoup de chinois, que l'on peut grouper ainsi :

a) Martyrs de Shanxi, tués le 9 juillet 1900, Frères Mineurs Franciscains.

le Bienheureux Grégoire Grassi, évêque, 
le Bienheureux François Fogolla, évêque, 
le Bienheureux Elie Facchini, prêtre, 
le Bienheureux Théodoric Balat, prêtre, 
le Bienheureux André Bauer, religieux frère.

b) Martyrs du Hunan Méridional, tués le 7 juillet 1900, eux aussi Frères Mineurs Franciscains.

le Bienheureux Antoine Fantosati, évêque, 
le Bienheureux Joseph‑Marie Gambaro, prêtre, 
le Bienheureux Cesidio Giacomantonio, prêtre ( 4 juillet).

Aux Martyrs Franciscains du premier Ordre, il faut ajouter sept Franciscaines missionnaires de Marie: 3 françaises, 2 italiennes,1 belge, 1 hollandaise.

La Bienheureuse Marie Hermine de Jésus (Irma Grivot), 
la Bienheureuse Marie de la Paix (Marie Anne Giuliani), 
la Bienheureuse Marie Claire (Clelia Nanetti), 
la Bienheureuse Marie de Sainte Natalie (Jeanne Marie Kerguin), 
la Bienheureuse Marie de Saint Just (Anne Moreau), 
la Bienheureuse Marie Adolphine (Anne Dierk), 
la Bienheureuse Marie Amandine (Paule Jeuris).

Onze Franciscains séculiers chinois font également partie des Martyrs de la famille franciscaine.

Le Bienheureux Jean Zhang Huan, séminariste, 
le Bienheureux Patrice Dong Bodi, séminariste, 
le Bienheureux Jean Wang Rui, séminariste, 
le Bienheureux Philippe Zhang Zhihe, séminariste, 
le Bienheureux Jean Zhang Jingguang, séminariste, 
le Bienheureux Thomas Shen Jihe, laïc, domestique, 
le Bienheureux Simon Qin Cunfu, catéchiste, laïc, 
le Bienheureux Pierre Wu Anbang, laïc, 
le Bienheureux François Zhang Rong, laïc agriculteur, 
le Bienheureux Matthias Feng De, laïc, néophite, 
le Bienheureux Pierre Zhang Banniu, laïc, ouvrier.

À ceux-là, il faut ajouter quelques fidèles laïcs chinois :

le Bienheureux Jacques Yan Guodong, agriculteur, 
le Bienheureux Jacques Zhao Quanxin, domestique, 
le Bienheureux Pierre Wang Erman, cuisinier.

 

Quand la révolte des Boxers, commencée dans le Shandong, se répandit dans le Shanxi et le Hunan et atteignit même le Tcheli Sud-Oriental, alors Vicariat Apostolique de Xianxian confié aux Jésuites, les chrétiens massacrés se comptèrent par milliers.

Parmi eux on compte quatre missionnaires jésuites français et 52 chrétiens laïcs chinois, hommes, femmes et enfants, le plus ancien ayant 79 ans, les deux plus jeunes seulement 9 ans. Tous subirent le martyre au mois de juillet 1900 ; beaucoup d'entre eux furent massacrés dans l'église du village de Tchou-Kia-ho, où ils s'étaient réfugiés et étaient en prière avec les deux premiers des missionnaires suivants :

le Bienheureux Léon Mangin, SJ, prêtre, 
le Bienheureux Paul Denn, SJ, prêtre, 
le Bienheureux Rémi Isoré, SJ, prêtre, 
le Bienheureux Modeste Andlauer, SJ, prêtre.

Les noms et l'âge des chrétiens laïcs chinois sont les suivants:

la Bienheureuse Marie Zhu neé Wu, environ 50 ans, 
le Bienheureux Pierre Zhu Rixin, 19 ans, 
le Bienheureux Jean Baptiste Zhu Wurui, 17 ans, 
la Bienheureuse Marie Fu Guilin, 37 ans, 
la Bienheureuse Barbara Cui née Lian, 51 ans, 
le Bienheureux Joseph Taishun, 60 ans, 
la Bienheureuse Lucie Wang Cheng, 18 ans, 
la Bienheureuse Marie Fan Kun, 16 ans, 
la Bienheureuse Marie Chi Yu, 15 ans, 
la Bienheureuse Marie Zheng Xu, 11 ans, 
la Bienheureuse Marie Du née Zhao, 51 ans, 
la Bienheureuse Madeleine Du Fengju, 19 ans, 
la Bienheureuse Marie Du née Tian, 42 ans, 
le Bienheureux Paul Wu Anjyu, 62 ans, 
le Bienheureux Jean-Baptiste Wu Mantang, 17 ans, 
le Bienheureux Paul Wu Wanshu, 16 ans, 
le Bienheureux Raymond Li Quanzhen, 59 ans, 
le Bienheureux Pierre Li Quanhui, 63 ans, 
le Bienheureux Pierre Zhao Mingzhen, 61 ans, 
le Bienheureux Jean -Baptiste Zhao Mingxi, 56 ans, 
la Bienheureuse Thérèse Chen Tinjieh, 25 ans, 
la Bienheureuse Rose Chen Aijieh, 22 ans, 
le Bienheureux Pierre Wang Zuolung, 58 ans, 
la Bienheureuse Marie Gou née Li, 65 ans, 
le Bienheureux Jean Wu Wenyin, 50 ans, 
le Bienheureux Zhang Huailu, 57 ans 
le Bienheureux Marc Ki-T'ien-Siang, 66 ans, 
la Bienheureuse Anne An née Xin, 72 ans, 
la Bienheureuse Marie An née Guo, 64 ans, 
la Bienheureuse Anne An née Jiao, 26 ans, 
la Bienheureuse Marie An Linghua, 29 ans, 
le Bienheureux Paul Liu Jinde, 79 ans, 
le Bienheureux Joseph Wang Kuiju, 37 ans, 
le Bienheureux Jean Wang Kuixin, 25 ans, 
la Bienheureuse Thérèse Zhang née He, 36 ans, 
la Bienheureuse Lang née Lang, 29 ans, 
le Bienheureux Paul Lang Fu, 9 ans, 
la Bienheureuse Elisabeth Qin née Bian, 54 ans, 
le Bienheureux Simon Qin Cunfu, 14 ans, 
le Bienheureux Pierre Liu Zeyu, 57 ans, 
la Bienheureuse Anna Wang, 14 ans, 
le Bienheureux Joseph Wang Yumei, 68 ans, 
la Bienheureuse Lucie Wang née Wang, 31 ans, 
le Bienheureux André Wang Tianqing, 9 ans, 
la Bienheureuse Marie Wang née Li, 49 ans, 
le Bienheureux Chi Zhuhe, 18 ans, 
la Bienheureuse Marie Zhao née Guo, 60 ans, 
la Bienheureuse Rose Zhao, 22 ans, 
la Bienheureuse Marie Zhao, 17 ans, 
le Bienheureux Joseph Yuan Gengyin, 47 ans, 
le Bienheureux Paul Ge Tingzhu, 61 ans, 
la Bienheureuse Rose Fan Hui, 45 ans.

 

Le fait qu'un nombre aussi considérable de fidèles laïcs chinois aient offert leur vie pour le Christ en même temps que les missionnaires qui leur avaient annoncé l'Évangile et s'étaient prodigués pour eux, met en évidence la profondeur des liens que la foi au Christ établit, en réunissant dans une seule famille des personnes de races et cultures diverses, étroitement solidaires entre elles, non pour des raisons politiques mais en vertu d'une religion qui prêche l'amour, la fraternité, la paix et la justice.

 

En plus de ceux qui furent massacrés par les Boxers et qui ontété mentionnés ci-dessus, il faut citer le Bienheureux Albert Crescitelli, prêtre des Missions Étrangères de Milan, qui exerçason ministère dans le Shanxi Méridional et fut martyrisé le 21 juillet 1900.

 

Des années après, 2 membres de la Société Salésienne de Saint Jean Bosco vinrent s'ajouter à la foule nombreuse des Martyrs énumérés ci-dessus. Ce sont :

le Bienheureux Louis Versiglia, évêque,

le Bienheureux Callixte Caravario, prêtre.

Il furent massacrés ensemble le 25 février 1930 à Li-Thaul-Tseul. 

 

> Agostino Zhao Rong et 119 compagnons, martyrs en Chine

 

 

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 04:00

" Saluez de ma part Prisca et Aquilas, mes compagnons de travail en Jésus Christ. "
Saint Paul (Rm 16, 3)

 

Le 8 juillet, commémoraison des saints Aquila et Prisca ou Priscille, époux, qui se firent à Corinthe les compagnons de travail de saint Paul, rassemblant l’Église dans leur maison et risquant leur tête pour sauver la vie de l’Apôtre.
Martyrologe romain

 

 A Corinthe, cette ville cosmopolite où le culte d’Aphrodite est florissant, Paul rencontre Priscille et Aquila, un ménage juif chassé de Rome en 49 par l’édit d’expulsion de l’empereur Claude, car "les Juifs se soulevaient continuellement à l’instigation d’un certain Chrestos" (Suétone, Claude, 25,11). On les retrouvera à Rome, après la mort de Claude, en 54, pour accueillir l’apôtre prisonnier. Entre-temps, ils l’auront accompagné à Ephèse, y prenant en charge l’Église et évangélisant.

 

Paul, qui souhaite travailler, à la façon des rabbins, de façon à assurer la gratuité de son service apostolique s’associe au ménage, fabricant de tentes, comme lui. Le shabbat, à la synagogue, il essaye sans relâche de démontrer aux docteurs de la loi la messianité de Jésus ; le chef de la synagogue Crispus se fait baptiser avec les siens. L’Église de Corinthe qui accueille aussi les païens se développe très vite. Elle devient sa base, puisque Rome lui est interdite par le décret d’expulsion de Claude. Paul y reste 18 mois.

 

Une question se pose de plus en plus : les autorités synagogales, qui bénéficient de privilèges, ne souhaitent pas que les chrétiens soient encore confondus avec une secte juive dissidente, alors qu’en fait, ils ne dépendent plus du tout d’elles. Elles finissent par accuser Paul de propagande religieuse illicite devant le proconsul Gallion (frère du philosophe Sénèque). Ayant entendu l’accusation, celui-ci refuse d’écouter la défense, se déclarant incompétent, car Paul est juif et, à ses yeux, cette querelle est interne à la synagogue. Paul s’embarque alors pour Antioche et Ephèse avec Priscille et Aquila qui seront dans cette ville le noyau de la future communauté chrétienne.

> Basilique Papale - Saint-Paul-hors-les-murs

 

Ephèse

Flowers blooming among the ruins at Ephesus. Photo by Ferrell Jenkins

Paul in Ephesus  Ferrell's Travel Blog

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 04:00

À Pérouse en Ombrie, l’an 1304, le trépas du bienheureux Benoît XI, pape, de l’Ordre des Prêcheurs. Plein de bienveillance et de douceur, redresseur des querelles et ami de la paix, il promut, pendant un bref pontificat, la paix de l’Église, la restauration de la discipline et le développement de la religion. 
Martyrologe romain

 

Triptyque de La Madone de Miséricorde par Bartolomeo Vivarini

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 04:00

Mémoire de sainte Maria Goretti, vierge et martyre. Elle vécut une jeunesse austère, près de Nettuno dans le Latium, aidant sa mère dans les tâches domestiques et priant avec ferveur. En 1902, à l’âge de douze ans, pour défendre sa chasteté contre un voisin qui voulait l’agresser, elle succomba, percée de coups de poignard. 
Martyrologe romain

  

Il y a cent ans, le 6 juillet 1902, à l'hôpital de Nettuno, mourait Maria Goretti, sauvagement poignardée le jour précédent dans le petit village de Le Ferriere, dans l'Agro Pontino. En raison de son histoire spirituelle, de la force de sa foi, de sa capacité à pardonner son bourreau, elle figure parmi les saintes les plus aimées du XXème siècle. C'est donc de façon opportune que la Congrégation de la Passion de Jésus-Christ, à laquelle est confié le soin du Sanctuaire  dans  lequel  repose la dépouille mortelle de la sainte, a voulu célébrer cet événement avec une solennité particulière.

 

Sainte Maria Goretti fut une jeune fille à laquelle l'Esprit de Dieu accorda le courage de rester fidèle à la vocation chrétienne, jusqu'au sacrifice suprême de la vie. Son jeune âge, le manque d'instruction scolaire et la pauvreté du milieu dans lequel elle vivait n'empêchèrent pas à la grâce de manifester ses prodiges en elle. C'est même précisément dans ces conditions qu'apparut de façon éloquente la prédilection de Dieu pour les personnes humbles. Les paroles avec lesquelles Jésus bénit le Père céleste pour s'être révélé aux petits et aux humbles, plutôt qu'aux sages et aux savants du monde (cf. Mt 11, 25) nous reviennent à l'esprit.

 

Il a été observé à juste titre que le martyre de sainte Maria Goretti ouvrit ce qui devait être appelé le siècle des martyrs. C'est précisément dans cette perspective, au terme du grand Jubilé de l'An 2000, que j'ai souligné comment "la vive conscience de la pénitence ne nous a pas empêchés de rendre gloire au Seigneur pour ce qu'il a fait au cours de tous les siècles, en particulier au cours du siècle que nous laissons derrière nous, assurant à son Eglise une vaste cohorte de saints et de martyrs" (Novo millennio ineunte, n. 7).


Maria Goretti, née à Corinaldo, dans les Marches, le 16 octobre 1890, dut très tôt prendre la route de l'émigration avec sa famille, arrivant, après plusieurs étapes, à Le Ferriere di Conca, dans l'Agro Pontino. Malgré les problèmes liés à la pauvreté, qui ne lui permirent pas d'aller à l'école, la petite Marie vivait dans un milieu familial serein et uni, animé par la foi chrétienne, où les enfants se sentaient accueillis comme un don et étaient éduqués par  leurs  parents  au respect d'eux-mêmes et des autres, ainsi qu'au sens du devoir accompli par amour de Dieu. Cela permit à la petite fille de grandir de façon sereine en nourrissant en elle une foi simple, mais profonde. L'Eglise a toujours reconnu à la famille le rôle primordial et fondamental de lieu de sanctification pour ceux qui en font partie, à commencer par les enfants.

 

Dans ce contexte familial, Marie acquit une solide confiance dans l'amour providentiel de Dieu, une confiance qui s'est manifestée en particulier au moment de la mort de son père, frappé par la malaria. "Maman, ne perds pas courage, Dieu nous aidera", disait la petite fille dans ces moments difficiles, réagissant avec force au profond vide laissé en elle par la mort de son père.


Dans l'homélie pour sa canonisation, le Pape Pie XII, de vénérée mémoire, indiqua Maria Goretti comme "la petite et douce martyre de la pureté" (cf. Discours et radio-messages, XII [1950-1951], 121), car malgré la menace de mort, elle ne manqua pas au commandement de Dieu.

  

Quel exemple lumineux pour la jeunesse! La mentalité privée d'engagements, qui envahit une grande partie de la société et de la culture de notre temps, a parfois du mal à comprendre la beauté et la valeur de la chasteté. Il ressort du comportement de cette jeune sainte une perception élevée et noble de sa propre dignité et de celle d'autrui, qui se reflétait dans les choix quotidiens, en leur conférant pleinement leur sens humain. N'y a-t-il pas en tout cela une leçon d'une grande actualité ? Face à une culture qui accorde trop d'importance à l'aspect physique de la relation entre homme et femme, l'Eglise continue à défendre et à promouvoir la valeur de la sexualité comme un élément qui touche chaque aspect de la personne et qui doit donc être vécu selon une attitude intérieure de liberté et de respect réciproque, à la lumière du dessein originel de Dieu. Dans cette perspective, la personne se découvre être à la fois la destinataire d'un don et appelée à devenir, à son tour, un don pour l'autre.

 

Dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte, j'observai que "dans la vision chrétienne du mariage, la relation entre un homme et une femme - relation réciproque et totale, unique et indissoluble - répond au dessein originel de Dieu, qui s'est obscurci dans l'histoire par la "dureté du coeur", mais que le Christ est venu restaurer dans sa splendeur originelle, en révélant ce que Dieu a voulu "depuis le commencement" (Mt 19, 8). Dans le mariage, élevé à la dignité de sacrement, est aussi exprimé le "grand mystère" de l'amour sponsal du Christ pour son Eglise (cf. Ep 5, 32)" (n. 47).

 

Il est indéniable que l'unité et la stabilité de la famille humaine doivent aujourd'hui faire face à de nombreuses menaces. Mais, heureusement, à côté de celles-ci, on constate une conscience renouvelée des droits des enfants à être élevés dans l'amour, protégés de tous les types de dangers et formés de façon à pouvoir, à leur tour, affronter la vie avec force et confiance.


Dans le témoignage héroïque de la sainte de Le Ferriere, le pardon offert à l'assassin et le désir de pouvoir le retrouver, un jour, au paradis est également digne d'une attention particulière. Il s'agit d'un message spirituel et social d'une importance extraordinaire pour notre temps.

 

Le récent grand Jubilé de l'An 2000, parmi d'autres aspects, a été caractérisé par un profond appel au pardon, dans le contexte de la célébration de la miséricorde de Dieu. L'indulgence divine pour les difficultés humaines se présente comme un modèle exigeant de comportement pour tous les croyants. Le pardon, dans la pensée de l'Eglise, ne signifie pas relativisme moral ou permissivité. Au contraire, il exige la pleine reconnaissance de la faute et la prise en charge de ses propres responsabilités, comme condition pour retrouver la paix véritable et reprendre avec confiance son chemin sur la route de la perfection évangélique.

 

Puisse l'humanité avancer de façon décidée sur la voie de la miséricorde et du pardon! L'assassin de Maria Goretti reconnut la faute commise, il demanda pardon à Dieu et à la famille de la martyre, il expia avec conviction son crime et garda pendant toute sa vie cette disposition d'esprit. La mère de la sainte, pour sa part, lui offrit sans réticence le pardon de la famille, dans la salle du tribunal où se tint le procès. Nous ne savons pas si ce fut la mère qui enseigna le pardon à sa fille ou le pardon offert par la martyre sur son lit de mort qui détermina le comportement de sa mère. Il est toutefois certain que l'esprit de pardon animait les relations au sein de toute la famille Goretti, et c'est pourquoi il put s'exprimer avec tant de spontanéité chez la martyre et sa mère.


Ceux qui connaissaient la petite Maria, dirent le jour de ses funérailles : "Une sainte est morte!". Son culte s'est diffusé sur tous les continents, suscitant partout l'admiration et la soif de Dieu. En Maria Goretti resplendit le caractère radical des choix évangéliques, qui ne connaît pas d'obstacles, mais au contraire est soutenu par les sacrifices inévitables requis par l'appartenance fidèle au Christ.

 

Je montre l'exemple de cette sainte en particulier aux jeunes, qui sont l'espérance de l'Eglise et de l'humanité. A la veille, désormais, de la XVIIème Journée mondiale de la Jeunesse, je désire leur rappeler ce que j'ai écrit dans le Message qui leur était adressé en préparation à cet événement ecclésial tant attendu : "Au plus fort de la nuit, on peut se sentir apeuré et peu sûr, et l'on attend alors avec impatience l'arrivée de la lumière de l'aurore. Chers jeunes, il vous appartient d'être les sentinelles du matin (cf. Is 21, 11-12) qui annonçent l'arrivée du soleil qui est le Christ ressuscité !" (n. 3).

 

Marcher sur les traces du divin Maître comporte toujours une prise de position décidée en Sa faveur. Il faut s'engager à le suivre partout où il va (cf. Ap 14, 4). Toutefois, les jeunes savent qu'ils ne sont pas seuls sur ce chemin. Sainte Maria Goretti et les nombreux adolescents qui, au cours des siècles, ont payé par le martyre l'adhésion à l'Evangile, se trouvent à leurs côtés pour communiquer à leurs âmes la force  de  rester fermes dans la foi. C'est ainsi qu'ils pourront être les sentinelles d'un matin radieux, illuminé par l'espérance. Que la Très Sainte Vierge, Reine des Martyrs, intercède pour eux !

 

En élevant cette prière, je m'unis spirituellement à tous ceux qui prendront part aux célébrations jubilaires au cours de ce centenaire et je vous envoie, Vénéré pasteur diocésain, ainsi qu'aux Pères passionnistes bien-aimés qui œuvrent dans le Sanctuaire de Nettuno, aux fidèles de sainte Maria Goretti et, en particulier, aux jeunes, une Bénédiction apostolique spéciale, propitiatoire d'abondantes faveurs célestes.

 

Du Vatican, le 6 juillet 2002 

MESSAGE DE JEAN PAUL II À L'OCCASION DU CENTENAIRE DE LA MORT DE SAINTE MARIA GORETTI

 

St Maria Goretti Catholic Church

St. Maria Goretti - Arlington, TX 

 

St. Maria Goretti 

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 04:00

Commémoraison de saint Athanase de Jérusalem, Diacre de l’Église de la Résurrection et martyr. Il y fut assassiné en 451 ou 452 par le moine hérétique Théodose, à qui il avait reproché son impiété et son infidélité à l’enseignement du Concile de Chalcédoine. 
Martyrologe romain 

Saint Sépulcre

Le Saint Sépulcre de Jérusalem, Basilique de la Résurrection, Anastasis

Custodia Terræ Sanctæ

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