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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

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SALVE REGINA

6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 04:00

L 'Esprit divin multiplie les secours sur la route de l'Eglise. Il semble vouloir nous montrer aujourd'hui que la puissance de son action ne doit point s'amoindrir avec les années ; voici que douze siècles après sa venue, éclatent dans le monde les mêmes miracles de conversion et de grâces qui signalèrent son glorieux avènement du ciel en terre.

 

Norbert, qui porte en ses veines le sang des empereurs et des rois, s'est vu convier surnaturellement, dès le sein de sa mère Hadwige, à une noblesse plus haute ; et cependant, trente-trois années d'une vie qui n'en doit guère compter plus de cinquante, ont été données par lui sans réserve aux plaisirs. Il est temps pour l'Esprit divin de hâter sa conquête. Un jour, dans un orage soudainement survenu, la foudre tombe au-devant du prodigue ; elle le précipite de son cheval, et creuse un abîme entre lui et le but où le porte une soif inassouvie de vanités qui n'arrivent point à combler le vide de son cœur. Alors, au plus intime de son âme retentit la voix qu'entendit Saul sur le chemin de Damas : "Norbert, où vas-tu ?" Et le miséricordieux dialogue continue entre Dieu et ce nouveau Paul : "Seigneur, que voulez-vous que je fasse ? — Eloigne-toi du mal, et fais le bien ; cherche la paix et poursuis-la". Vingt ans après, Norbert est au ciel, occupant parmi les pontifes un trône illustre, et rayonnant de l'éclat qui marque dans la patrie les fondateurs des grands Ordres religieux.

 

Quelle trace profonde, durant les années de sa pénitence, il a laissée sur terre ! L'Allemagne et la France évangélisées, Anvers délivré d'une infâme hérésie, Magdebourg arraché par son archevêque aux dérèglements qui souillaient la maison de Dieu : tant d'oeuvres dignes de remplir une longue et sainte vie, ne sont point pourtant les plus beaux titres de Norbert à la reconnaissance de l'Eglise. Avant d'être appelé malgré lui aux honneurs de l'épiscopat, l'ancien hôte de la cour impériale avait choisi dans les forêts du diocèse de Laon, pour prier Dieu et châtier son corps, une solitude inhabitable. Mais bientôt Prémontré a vu ses marécages envahis par des multitudes ; les plus beaux noms de la noblesse venaient demander au grand pénitent la science du salut. En même temps, Notre-Dame lui montrait l'habit blanc que ses disciples devaient revêtir ; saint Augustin leur donnait sa Règle. Une famille nouvelle de Chanoines réguliers, la plus illustre, était fondée ; ajoutant aux obligations du culte divin solennel les austérités de sa pénitence ininterrompue, elle dévouait également ses membres au service des âmes par la prédication et l'administration des paroisses.

 

Il fallait, dans l'Eglise de Dieu, ce complément à l'œuvre des moines qui avaient relevé, au siècle précédent, l'épiscopat et la papauté du servilisme féodal. Les  moines,  quoique n'excluant de leur vie aucune œuvre sainte, ne pouvaient cependant, aussi nombreux qu'il eût été nécessaire, quitter leurs cloîtres et prendre sur eux la charge des âmes, que tant de pasteurs indignes du second ordre continuaient de trahir, dans le douzième siècle, au profit de leurs passions simoniaques et concubinaires. Seule, néanmoins, la vie religieuse pouvait relever le sacerdoce, depuis les hauts sommets de la hiérarchie jusqu'aux derniers rangs de la milice sainte. Norbert fut élu de Dieu pour une part de cette œuvre immense ; et l'importance de sa mission explique la prodigalité sublime avec laquelle l'Esprit-Saint multiplia autour de lui les vocations. Le nombre et la rapidité des fondations permirent de porter bientôt partout le secours ; l'Orient lui-même vit presque aussitôt se lever sur lui la lumière de Prémontré. Au XVIIIe siècle, malgré les destructions des Turcs et les ravages de la prétendue Réforme dans les pays où sa diffusion avait été la plus grande, l'Ordre, divisé en vingt-huit provinces, renfermait encore dans presque toutes ses maisons de cinquante à cent vingt chanoines, et l'on comptait toujours par milliers les paroisses confiées à ses soins.

 

Les religieuses, dont la sainte vie et les prières sont l'ornement et le secours de l'Eglise militante, occupèrent dès l'origine la place qui leur était due dans cette innombrable famille ; au temps du fondateur ou peu après sa mort, on en comptait plus de mille à Prémontré même. Un tel chiffre pourra nous donner une idée de la propagation vraiment prodigieuse de l'Ordre à ses débuts. Norbert étendit également sa charité aux personnes qui, comme Thibault comte de Champagne, eussent voulu le suivre au désert, et que la volonté de Dieu retenait dans le monde ; il préluda aux pieuses associations que nous verrons saint Dominique et saint François organiser, au siècle suivant, sous le nom de tiers-ordres.

 

Voici la notice consacrée dans la sainte Liturgie à ce grand serviteur de l'Eglise et des âmes : 

Norbert , issu de nobles parents, reçut dans sa jeunesse une éducation distinguée. Placé ensuite à la cour de l'empereur, il méprisa les attraits du monde, et voulut être enrôlé dans la milice ecclésiastique. Après avoir reçu les saints Ordres, il renonça au luxe et à la commodité des habits, et, couvert d'une melote de peau, il se livra tout entier à la prédication de la parole de Dieu. Ayant renoncé pareillement aux revenus ecclésiastiques dont il jouissait et qui étaient considérables, il distribua de plus son patrimoine aux pauvres, et entreprit un genre de vie d'une austérité admirable, ne faisant qu'un seul repas par jour qu'il prenait sur le soir et qui ne consistait qu'en mets permis pour le carême, marchant nu-pieds et ne portant que des habits usés dans les rigueurs même de l'hiver. En retour, il fut puissant en œuvres et en paroles , et ramena en nombre immense les hérétiques à la foi, les pécheurs à la pénitence, les ennemis à la paix et à  la concorde.

 

Etant à Laon , et l'évêque l'ayant prié de ne pas s'éloigner de son diocèse, il se choisit une solitude dans le lieu qui était appelé Prémontré. Avec treize compagnons qu'il y réunit, il institua l'Ordre de Prémontré, après avoir reçu de saint Augustin dans une vision divine la règle qu'il devait suivre. La renommée de sa sainteté se répandant de plus en plus, et un grand nombre de disciples venant à lui tous les jours, son Ordre fut confirmé par Honorius II et par d'autres Souverains Pontifes ; on construisit pour lui un grand nombre de monastères, et il se propagea d'une manière  admirable.

 

Ayant été appelé à Anvers, Norbert détruisit dans cette ville la coupable hérésie de Tanquelin. Il fut illustre par le don de prophétie et celui des miracles. A la fin, ayant été élevé, malgré ses refus, sur le siège archiépiscopal de Magdebourg, il y soutint avec constance la discipline ecclésiastique, principalement le célibat. Au concile de Reims, il se montra un excellent appui d'Innocent II, et, se rendant à Rome avec d'autres évêques il réprima le schisme de Pierre de Léon. Enfin cet homme de Dieu, rempli du Saint-Esprit et chargé de mérites, s'endormit dans le Seigneur à Magdebourg, l'an du salut onze cent trente-quatre, le six de juin.

 

 

Vous sûtes racheter le temps comme il convenait, ô Norbert, en ces jours mauvais où vous-même, entraîné par l'exemple de la multitude insensée, aviez frustré Dieu si longtemps dans ses desseins d'amour. Les années refusées par vous d'abord au service du seul vrai Maître du monde lui sont revenues multipliées à l'infini, augmentées de toutes celles que lui ont données vos fils et vos filles. En vingt ans, vos œuvres personnelles ont, elles aussi, rempli le monde.

 

Le schisme abattu, l'hérésie terrassée pour la plus grande gloire du divin Sacrement qu'elle attaquait dès lors, les droits de l'Eglise revendiqués intrépidement sur les princes de ce monde et tous les détenteurs injustes, le sacerdoce rendu à sa pureté première, la vie chrétienne affermie sur ses véritables fondements qui sont la prière et la pénitence : tant de triomphes en si peu d'années, sont dus à la générosité qui vous empêcha de regarder en arrière, même un instant, du jour où l'Esprit-Saint toucha votre cœur.

 

Faites donc comprendre aux hommes qu'il n'est jamais trop tard pour commencer à servir Dieu. Fût-on, comme vous, déjà sur le soir de la vie, ce qu'il reste de temps suffit à faire de nous des saints, si nous donnons pleinement ce reste au ciel.

 

Foi et patience furent vos vertus chéries ; répandez-les sur notre triste siècle, qui ne sait plus que douter et que jouir en allant stupidement à l'abîme. N'oubliez point dans le ciel, ô apôtre, les contrées que vous avez évangélisées, malgré leur oubli, malgré leur retour aux tromperies de l'enfer. Saint pontife, Magdebourg a perdu l'antique foi, et avec elle le dépôt qu'elle ne méritait plus de votre saint corps ; Prague possède aujourd'hui vos reliques sacrées ; en bénissant l'hospitalière cité, priez pour la ville ingrate qui n'a pas su garder son double trésor.

 

Enfin, ô fondateur de Prémontré, souriez à la France qui se réclame de votre plus pure gloire. Obtenez de Dieu que, pour le salut de nos temps malheureux, il rende à votre puissant Ordre quelque peu de son ancienne splendeur.

 

Bénissez dans leur trop petit nombre, ceux de vos fils et de vos filles qui cherchent, en dépit des hostilités ridicules et odieuses du pouvoir, à faire revivre chez nous vos bienfaits. Maintenez en eux votre esprit : qu'ils sachent trouver dans la paix avec eux-mêmes le secret du triomphe sur les forces de Satan ; que les splendeurs du culte divin soient toujours pour eux la montagne aimée d'où, comme Moïse, ils rapportent au peuple chrétien, nouvel Israël, la connaissance des volontés du Seigneur.

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

SAINT NORBERT

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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 19:00
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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 04:00

À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il leva les yeux au ciel et pria ainsi :

Père, l"heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c'est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ.

 

Moi, je t'ai glorifié sur la terre en accomplissant l'œuvre que tu m'avais confiée.

Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que j'avais auprès de toi avant le commencement du monde. J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé fidèlement ta parole.

 

Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m'as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m'avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d'auprès de toi, et ils ont cru que c'était toi qui m'avais envoyé.

 

Je prie pour eux ; ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m'as donnés : ils sont à toi, et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et je trouve ma gloire en eux.

 

Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

 

 

Agony in the Garden (detail) by Duccio di Buoninsegna

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 04:00

À Tours, en 545, sainte Clotilde, reine. Grâce à ses prières, son époux Clovis, roi des Francs, accueillit la foi du Christ. Après la mort du roi, elle se retira pieusement près de la basilique de Saint-Martin, ne voulant plus être considérée comme reine, mais comme servante de Dieu. Martyrologe romain

 

  Sainte Clotilde

Sainte Clotilde au Tombeau de Saint Martin par Carle van Loo

 

Sainte Clotilde dans l'Histoire des Francs de Saint Grégoire de Tours : 

Les Bourguignons avaient pour roi Gondeuch, de la race du roi persécuteur Athanaric, dont nous avons parlé plus haut. Il eut quatre fils, Gondebaud, Godégisile, Chilpéric et Godomar. Gondebaud égorgea son frère Chilpéric ; et, ayant attaché une pierre au cou de sa femme, il la noya. Il condamna à l’exil les deux filles de Chilpéric. La plus âgée, ayant pris l’habit, s’appelait Chrona, et la plus jeune Clotilde.

 

Clovis envoyant souvent des députés en Bourgogne, ceux-ci virent la jeune Clotilde. Témoins de sa beauté et de sa sagesse, et ayant appris qu’elle était du sang royal, ils dirent ces choses au roi Clovis. Celui-ci envoya aussitôt des députés à Gondebaud pour la lui demander en mariage. Gondebaud, craignant de le refuser, la remit entre les mains des députés qui, recevant la jeune fille, se hâtèrent de la mener au roi. Clovis, transporté de joie à sa vue, en fit sa femme. Il avait déjà d’une concubine un fils nommé Théodoric.

 

Clovis eut de la reine Clotilde un premier fils. La reine, voulant qu’il reçût le baptême, adressait sans cesse de pieux conseils au roi, disant : "Les dieux que vous adorez ne sont rien, puisqu’ils ne peuvent se secourir eux-mêmes ni secourir les autres ; car ils sont de pierre, de bois ou de quelque métal. Les noms que vous leur avez donnés sont des noms d’hommes et non de dieux, comme Saturne qui, dit-on, pour ne pas être chassé du trône par son fils, s’échappa par la fuite ; comme Jupiter lui-même, honteusement souillé de tous les vices, qui a déshonoré tant de maris, outragé les femmes de sa propre famille, et qui n’a pu s’abstenir de concubinage avec sa propre sœur, puisqu’elle disait : Je suis la sœur et la femme de Jupiter. Qu’ont jamais pu Mars et Mercure ? Ils possèdent plutôt la science de la magie qu’une puissance divine. Le Dieu qu’on doit adorer est celui qui, par sa parole, a tiré du néant le ciel et la terre, la mer et toutes les choses qui y sont contenues ; qui a fait briller le soleil, et a orné le ciel d’étoiles ; qui a rempli les eaux de poissons, la terre d’animaux, et les airs d’oiseaux ; à l’ordre duquel la terre se couvre de plantes, les arbres de fruits et les vignes de raisins ; dont la main a produit le genre humain ; qui a donné enfin à l’homme son ouvrage avec toutes les créatures pour lui obéir et le servir."

 

Ces paroles de la reine ne portaient nullement l’esprit du roi à la foi sainte, mais il disait : " C’est par l’ordre de nos dieux que toutes choses sont créées et produites ; il est clair que votre Dieu, ne peut rien ; bien plus, il est prouvé qu’il n’est pas de la race des dieux". Cependant la reine fidèle présenta son fils au baptême : elle fit décorer l’église de voiles et de tapisseries, pour que cette pompe attirât vers la foi catholique le roi que ses discours n’avaient pu toucher. L’enfant ayant été baptisé et appelé Ingomer, mourut dans la semaine même de son baptême. Le roi, aigri ,de cette perte, faisait à la reine de vifs reproches, lui disant : "Si l’enfant avait été consacré au nom de mes dieux, il vivrait encore ; mais, comme il a été baptisé au nom de votre Dieu, il n’a pu vivre". La reine lui répondit : "Je rends grâces au puissant Créateur de toutes choses, qui ne m’a pas jugée indigne de voir associé à son royaume l’enfant né de mon sein. Cette perte n’a pas affecté mon âme de douleur, parce que je sais que les enfants que Dieu retire du monde, quand ils sont encore dans les aubes, sont nourris de sa vue."

 

Elle engendra ensuite un second fils, qui reçut au baptême le nom de Chlodomir. Cet enfant étant tombé malade, le roi disait : "Il ne peut lui arriver autre chose que ce qui est arrivé à son frère, c’est-à-dire qu’il meure aussitôt après avoir été baptisé au nom de votre Christ". Mais le Seigneur accorda la santé de l’enfant aux prières de sa mère.

 

La reine ne cessait de supplier le roi de reconnaître le vrai Dieu et d’abandonner les idoles ; mais rien ne put l’y décider, jusqu’à ce qu’une guerre s’étant engagée avec les Allemands, il fut forcé, par la nécessité, de confesser ce qu’il avait jusque-là voulu nier. Il arriva que les deux armées se battant avec un grand acharnement, celle de Clovis commençait à être taillée en pièces ; ce que voyant, Clovis éleva les mains vers le ciel, et le cœur touché et fondant en larmes, il dit : "Jésus-Christ, que Clotilde affirme être Fils du Dieu vivant, qui, dit-on, donnes du secours à ceux qui sont en danger, et accordes la victoire à ceux qui espèrent en toi, j’invoque avec dévotion la gloire de ton secours : si tu m’accordes la victoire sur mes ennemis, et que je fasse l’épreuve de cette puissance dont le peuple, consacré à ton nom, dit avoir relu tant de preuves, je croirai en toi, et me ferai baptiser en ton nom ; car j’ai invoqué mes dieux, et, comme je l’éprouve, ils se sont éloignés de mon secours ; ce qui me fait croire qu’ils ne possèdent aucun pouvoir, puisqu’ils ne secourent pas ceux qui les servent. Je t’invoque donc, je désire croire en toi ; seulement que j’échappe à mes ennemis". Comme il disait ces paroles, les Allemands, tournant le dos, commencèrent à se mettre en déroute ; et voyant que leur roi était mort, ils se rendirent à Clovis, en lui disant : "Nous te supplions de ne pas faire périr notre peuple, car nous sommes à toi". Clovis, ayant arrêté le carnage et soumis le peuple rentra en paix dans son royaume, et raconta à la reine comment il avait obtenu la victoire en invoquant le nom du Christ.

 

Alors la reine manda en secret saint Rémi, évêque de Reims, le priant de faire pénétrer dans le cœur du roi la parole du salut. Le pontife, ayant fait venir Clovis, commença à l’engager secrètement à croire au vrai Dieu, créateur du ciel et de la terre, et à abandonner ses idoles qui n’étaient d’aucun secours, ni pour elles-mêmes, ni pour les autres. Clovis lui dit : "Très saint père, je t’écouterai volontiers ; mais il reste une chose, c’est que le peuple qui m’obéit ne veut pas abandonner ses dieux ; j’irai à eux et je leur parlerai d’après tes paroles". Lorsqu’il eut assemblé ses sujets, avant qu’il eût parlé, et par l’intervention de la puissance de Dieu, tout le peuple s’écria unanimement : "Pieux roi, nous rejetons les dieux mortels, et nous sommes prêts à obéir au Dieu immortel que prêche saint Remi". On apporta cette nouvelle à l’évêque qui, transporté d’une grande joie, ordonna de préparer les fonts sacrés. On couvre de tapisseries peintes les portiques intérieurs de l’église, on les orne de voiles blancs ; on dispose les fonts baptismaux ; on répand des parfums, les cierges brillent de clarté, tout le temple est embaumé d’une odeur divine, et Dieu fit descendre sur les assistants une si grande grâce qu’ils se croyaient transportés au milieu des parfums du Paradis. Le roi pria le pontife de le baptiser le premier. Le nouveau Constantin s’avance vers le baptistère, pour s’y faire guérir de la vieille lèpre qui le souillait, et laver dans une eau nouvelle les taches hideuses de sa vie passée. Comme il s’avançait vers le baptême, le saint de Dieu lui dit de sa bouche éloquente : "Sicambre, abaisse humblement ton cou : adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré".

 

Saint Rémi était un évêque d’une grande science, et livré surtout à l’étude de la rhétorique ; il était si célèbre par sa sainteté qu’on égalait ses vertus à celles de saint Silvestre. Nous avons un livre de sa vie où il est dit qu’il ressuscita un mort.

 

Le roi, ayant donc reconnu la toute-puissance de Dieu dans la Trinité, fut baptisé au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et oint du saint chrême avec le signe de la croix ; plus de trois mille hommes de son armée figent baptisés. On baptisa aussi sa soeur Alboflède, qui, quelque temps après, alla joindre le Seigneur. Comme le roi était affligé de cette perte, saint Rémy lui envoya, pour le consoler, une lettre qui commençait ainsi : "Je suis affligé autant qu’il faut de la cause de votre tristesse, la mort de votre soeur Alboflède, d’heureuse mémoire ; mais nous pouvons nous consoler, car elle est sortie de ce monde plus digne d’envie que de pleurs". L’autre soeur de Clovis, nommée Lantéchilde, qui était tombée dans l’hérésie des Ariens, se convertit ; et ayant confessé que le Fils et le Saint-Esprit étaient égaux au Père, elle fut rebaptisée.

 

Clovis mourut à Paris, où il fut enterré dans la basilique des saints apôtres, qu’il avait lui-même fait construire avec la reine Clotilde. La reine Clotilde, après la mort de son mari, vint à Tours, et là, s’établissant dans la basilique de Saint-Martin, elle y vécut jusqu’à la fin de ses jours, pleine de vertus et de bonté, et visitant rarement Paris. 

L'Histoire des rois francs

 

Gallimard, collection Folio histoire
Parution :  avril 2011

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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 04:00

" Le Pape Jean a laissé dans le souvenir de tous l'image d'un visage souriant et de deux bras ouverts pour embrasser le monde entier."

Jean Paul II

 

Giovanni XXIII

JEAN XXIII 


À Rome, près de saint Pierre, en 1963, le bienheureux Jean XXIII, pape. D’une humanité singulière, il mit tout en œuvre pour répandre en abondance la charité chrétienne, rechercher l’union fraternelle des peuples et, dans son souci principal de l’efficacité pastorale de l’Église du Christ dans le monde entier, il convoqua le second Concile œcuménique du Vatican. 

Martyrologe romain

 

Deux Pontifes qui ont marqué l'histoire des siècles derniers ont été proposés à la vénération des fidèles : Pie IX, qui guida la barque de Pierre parmi les violentes tempêtes pendant presque trente-deux ans ; Jean XXIII qui, au cours de son bref pontificat, a convoqué un Concile oecuménique d'une importance extraordinaire dans l'histoire de l'Eglise.

 

Parmi les dévots du nouveau bienheureux Pie IX se détache son successeur, le Pape Jean XXIII qui aurait désiré, comme il l'écrivit lui-même, le voir élevé aux honneurs des autels. Le Pape Jean unissait aux vertus chrétiennes une profonde connaissance de l'humanité dans ses lumières et ses ombres. La passion longuement cultivée pour l'histoire l'aidait en cela.

 

Angelo Giuseppe Roncalli acquit les traits fondamentaux de sa personnalité dans le milieu familial. " Le peu de choses que j'ai appris de vous à la maison, écrivait-il à ses parents, sont encore les plus précieuses et les plus importantes ; elles soutiennent et donnent vie et chaleur aux nombreuses choses que j'ai apprises par la suite". Plus il avançait dans la vie et dans la sainteté, plus il gagnait le cœur de tous par sa simplicité et sa sagesse.

 

Dans la célèbre Encyclique Pacem in terris, il proposa aux croyants et aux non-croyants l'Evangile comme voie pour atteindre le bien fondamental de la paix : en effet, il était convaincu que l'Esprit de Dieu fait entendre sa voix d'une façon ou d'une autre à chaque homme de bonne volonté.

 

Il ne se troubla pas face aux épreuves, mais sut toujours regarder avec optimisme les divers épisodes de l'existence. " Il suffit de prendre soin du présent : il n'est pas nécessaire d'utiliser l'imagination et la préoccupation pour la construction de l'avenir". C'est ce qu'il écrivait en 1961 dans le Journal de l'Âme.

 

Jean-Paul II

Audience aux pèlerins réunis pour la béatification de 5 serviteurs de Dieu (4 septembre 2000)    

 

JEAN XXIII

Beato Giovanni XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli)

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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 19:00

Nous donnerons maintenant une idée des travaux que Sfondrate fit exécuter dans sa chère basilique, pour la rendre plus digne encore de servir de demeure à l'auguste patronne.

 

 Il songea d'abord à l'autel de la Confession. Les colonnes du ciborium, polies de nouveau, reprirent leur ancienne beauté, et l'on établit sur l'autel un tabernacle de petite dimension, en bronze doré et enrichi de pierres précieuses. Quant à l'autel lui-même, Sfondrate avait voulu le dégager totalement du côté de la nef, afin d'y établir un monument digne de transmettre à la postérité les merveilles dont ses yeux avaient été témoins. Ce fut là, au-dessous de l'oeuvre d'Arnolfo di Lapo, qu'il fit pratiquer une niche oblongue dont tous les abords sont incrustés d'onyx, d'agates, de lapis-lazuli et des marbres les plus rares, et au centre de laquelle repose la statue si expressive que le cardinal avait confiée au ciseau d'Etienne Maderno.

 

L'inscription suivante explique au pèlerin saisi de respect et d'émotion la scène inattendue qui frappe ses yeux :

 

PAVLVS   TT.    S.   CAECILIAE

EN   TIBI   SANCTISSIMAE   VIRGINIS   CAECILIAE   IMAGINEM
QVAM IPSE INTEGRAM SEPVLCHRO IACENTEM VIDI
EANDEM   TIBI   PRORSVS   EODEM   CORPORIS   SITV

HOC   MARMORE   EXPRESSI

 

Voici l'image de la tres sainte vierge Cécile que, moi Paul, du Titre de Sainte-Cécile, j'ai vue ainsi étendue dans son sépulcre. J'ai voulu que ce marbre exprimât jusqu'à la pose qu'il m'a été donné de reconnaître.

 

Une riche balustrade, à laquelle étaient suspendues quatre-vingt-dix lampes qui jour et nuit devaient brûler, défend l'approche de ce lieu sacré dont l'enceinte est pavée d'albâtre oriental et d'autres pierres précieuses. Le centre de cette élégante marqueterie présente une plaque de marbre noir, sur laquelle on lit en lettres d'or :

 

SVB   HOC   ALTARI   REQVIESCVNT   CORPORA
SS.   MARTYRVM   CAECILIAE   VIRGINIS   VALERIANI
TIBVRTII   MAXIMI   SOCIOR.    LVCII   ET   VRBANI
EISDEM   SANCTIS   MARTYRIBVS   CONSECRATO

 

Sous cet autel, qui leur est consacré, reposent les corps des saints martyrs, Cécile, vierge ; Valérien, Tiburce et Maxime, ses compagnons; Lucius et Urbain.

 

Sur les marbres qui supportent la balustrade s'étend à fleur de terre cette inscription :

 

CORPORA   SANCTORVM

HIC   IN   PACE   SEPVLTA   SVNT

ET   NOMINA   EORVM   VIVENT   IN   AETERNVM

 

Les corps des saints sont ici ensevelis dans la paix, et leurs noms vivront à jamais.

 

Sfondrate  porta aussi tous  ses  soins  sur la crypte elle-même, au centre de laquelle repose la grande martyre. Il y érigea sur son pourtour quatre autels : le premier, directement sous l'autel majeur, et dédié à sainte Cécile ; deux autres, à droite et à  gauche,   consacrés  l'un  à sainte Agnès et l'autre à sainte Catherine ; enfin un quatrième, en rapport avec celui de sainte Cécile, sous l'invocation des saints Valérien,  Tiburce, Maxime, Urbain et Lucius. Le tableau de l'autel de sainte Cécile était du pinceau de Vanni, et représentait la vierge mourante.

 

D'antiques peintures exprimant diverses scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament, dues au pinceau de Cavallini (Vasari, tome II, Vita di Pietro Cavallini), s'étendaient sur les murs de la grande nef ; on remarquait aussi les portraits des papes peints au-dessus des colonnes par ordre de Paschal. Sfondrate respecta ces précieux monuments de l'art chrétien, et se contenta de faire rafraîchir les couleurs des fresques, dont une partie remontait à la première invention du corps de Cécile. Il fut moins heureux dans son idée de faire disparaître de la nef les ambons qu'elle avait conservés ; mais il voulait que l'oeil du pèlerin ne fût arrêté par aucun obstacle, et qu'il pût se porter, dès l'entrée de la basilique, sur l'autel qui couvre le tombeau de la vierge et sur la statue qui la représente avec tant de vérité. Plusieurs fenêtres interceptées jusqu'alors, du côté du monastère, furent débouchées par les ordres de Sfondrate, et versèrent sur tout l'édifice une éblouissante lumière qui en faisait ressortir l'harmonieux ensemble.

 

Les colonnes de la grande nef étaient en simple pierre et avaient été endommagées par le temps. Cette considération détourna Sfondrate du projet qu'il avait eu d'abord de leur imposer le poids d'un soffito, avec peintures et caissons dorés. Il laissa donc à découvert l'antique charpente qu'elles soutenaient depuis Paschal, et il se contenta de les faire restaurer et de leur donner de nouvelles bases et de nouveaux chapiteaux en travertin. Les chapelles des nefs latérales furent décorées d'autels formés des marbres les plus rares, et reçurent toutes des tableaux remarquables. L'une d'elles, celle de la famille Ponziani, si touchante par les souvenirs de sainte Françoise Romaine et si remarquable par les peintures de la voûte qui rappellent la manière de Pinturicchio, fut destinée à servir désormais de sacristie. La chapelle du Bain reçut une décoration noble et sévère. L'autel, consacré en 1073 par Hubald, évêque de Sabine, fut restauré avec soin, et on y plaça une copie du martyre de sainte Cécile, par Guido Reni. Le vestibule de cette chapelle fut orné de fresques à paysages représentant les Pères des déserts, de la main de Paul Brill.

 

Les offrandes de Sfondrate en argenterie pour les vases sacrés et les lampes furent d'une magnificence digne d'un prince ; mais ce que le pieux cardinal offrit de plus précieux fut le riche trésor de reliques qu'il avait amassé, et qui avait été, comme nous l'avons vu, l'occasion de la découverte du corps de la martyre. Nous n'entreprendrons pas l'énumération de toutes ces châsses qui remplissent le trésor de la basilique ; mais nous devons donner quelques détails sur les reliquaires dans lesquels sont conservées les dépouilles de nos martyrs.

 

Nous avons dit que Sfondrate avait gardé toute sa vie le petit fragment d'ossement qui s'était trouvé adhérent aux linges sur lesquels fut reçu le sang qui coulait des plaies de Cécile. Il le légua à sa chère basilique, et nous avons tenu entre nos mains ce gage précieux de la reconnaissance de la sainte martyre envers son dévot serviteur. Il est contenu dans un petit reliquaire fort élégant, en bronze doré, en forme de tourelle, garni de cristaux et portant sur un pied.

 

Nous avons constaté sur les titres de la basilique l'existence d'un autre reliquaire contenant un morceau de la robe brochée d'or, et une partie des linges imbibés du sang de la vierge. Ce reliquaire ne se retrouve plus dans le trésor. Peut-être a-t-il disparu dans les spoliations dont nous parlerons plus loin ; peut-être en a-t-on disposé, à une époque plus ou moins éloignée. Ces précieux souvenirs de Cécile étaient renfermés dans un tube de cristal ; il ne reste aujourd'hui que quelques débris des linges sacrés dont nous parlons. Une partie est en toile fine, et le reste est un tissu clair, en manière de crêpe blanc. Des dons, faits à des particuliers, ont presque épuisé cet intéressant dépôt, qui n'était plus garanti contre une pieuse avidité par le reliquaire qui l'avait longtemps préservé.

 

Une autre châsse de bronze doré et ciselé en arabesques, montée sur un pied et ayant la forme d'une coupe très évasée, munie d'un couvercle scellé et pareillement ciselé, est désignée par une inscription gravée, sur la coupe même, comme contenant, avec un os de saint Blaise, le voile de sainte Cécile. C'est sans doute ce voile dont Maderno a entouré la tête de la sainte, sur la statue de la Confession, et qui aura été trouvé dans l'arche de cyprès autour de la tête de Cécile. Il y a d'autant moins lieu d'en douter, que le beau reliquaire qui contient ce voile est du nombre de ceux que Sfondrate offrit à la basilique.

 

Sfondrate fit faire trois châsses d'argent pour les chefs des trois saints martyrs, Valérien, Tiburce et Maxime : nous dirons plus loin ce que sont devenues ces châsses. Présentement, ces pieuses reliques sont contenues chacune dans un simple cylindre en cuivre, fermé d'un cristal que retient un cercle en argent. Le crâne de saint Tiburce est ferme et intact ; celui de saint Valérien est plus tendre et un peu fracturé ; quant à celui de saint Maxime, il est toujours remarquable par ses cheveux bruns et collés de sang.

 

Jusqu'ici nous avons suivi fidèlement Bosio dans la relation qu'il écrivit par ordre de Sfondrate sur la découverte du corps de sainte Cécile et qu'il fit paraître dès l'an 1600. Aux détails que nous avons extraits de ce récit très complet, nous avons ajouté diverses particularités qu'il a omises, et que nous avons recueillies soit dans les archives de la basilique et dans celles du Vatican, soit de nos propres observations. Bosio termine sa relation par le récit des actes de piété qui s'accomplirent dans la basilique de Sainte-Cécile, le 22 novembre 1600, anniversaire de la translation. Le concours des fidèles fut immense ; le sénateur de Rome vint offrir un calice d'or au tombeau de la martyre, au nom de la ville éternelle. Clément VIII se rendit en personne à la basilique, pour présenter à Cécile les hommages du chef de la chrétienté. Après avoir célébré le saint sacrifice, et baisé humblement la terre près de l'endroit où, l'année précédente, il avait déposé le corps de la vierge, il laissa en offrande les ornements précieux dont il s'était servi. Ce jour-là, on ne chanta pas la Messe conventuelle, par respect pour l'autel sur lequel le pontife avait célébré ; on se contenta d'exécuter divers motets ; mais les Vêpres furent chantées avec la plus grande solennité.

 

Sfondrate sollicita et obtint un décret du sénat et du peuple romain, par lequel la ville s'engageait à offrir tous les ans à la basilique un calice d'argent du prix de 30 écus, le jour de la fête de sainte Cécile. Ce décret est du 9 décembre 1600. (Archives de Santa Cecilia, dossier 56, n° 27.)

 

La piété fervente de Sfondrate, et le succès dont ses efforts avaient été récompensés par la découverte du tombeau de sainte Cécile, lui inspirèrent, quelques années après, la pensée de tenter des recherches dans la basilique de Sainte-Agnès hors les murs, sur la voie Nomentane, dans l'espoir de retrouver le corps de cette célèbre martyre. Il eut le bonheur de réussir. La translation des saintes reliques fut accomplie par Paul V, avec une solennité, qui, si elle n'égala pas celle dont sainte Cécile avait été l'objet, n'en fut pas moins un des événements intéressants de la vie du pontife.

 

Sfondrate ne se borna pas à révéler la gloire de Cécile dans la célèbre basilique où elle repose ; il  voulut donner aux autres  sanctuaires consacrés dans Rome à l'illustre vierge des marques de sa pieuse sollicitude.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 374 à 381)

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 04:00

Commencement du livre des Actes des Apôtres

 

Mon cher Théophile, dans mon premier livre j'ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le commencement, jusqu'au jour où il fut enlevé au ciel après avoir, dans l'Esprit Saint, donné ses instructions aux Apôtres qu'il avait choisis. C'est à eux qu'il s'était montré vivant après sa Passion : il leur en avait donné bien des preuves, puisque, pendant quarante jours, il leur était apparu, et leur avait parlé du royaume de Dieu.

 

Au cours d'un repas qu'il prenait avec eux, il leur donna l'ordre de ne pas quitter Jérusalem, mais d'y attendre ce que le Père avait promis. Il leur disait : "C'est la promesse que vous avez entendue de ma bouche. Jean a baptisé avec de l'eau ; mais vous, c'est dans l'Esprit Saint que vous serez baptisés d'ici quelques jours."


Réunis autour de lui, les Apôtres lui demandaient : " Seigneur, est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté en Israël ?" Jésus leur répondit : "Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates que le Père a fixés dans sa liberté souveraine. Mais vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit, qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre."

 

Après ces paroles, ils le virent s'élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée.


Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s'en allait, voici que deux hommes en vêtements blancs se tenaient devant eux et disaient : "Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel."

  

 

Ascension of Christ

L'Ascension du Christ par Luca della Robbia

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

 

Les onze disciples s'en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes.


Jésus s'approcha d'eux et leur adressa ces paroles : " Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde."

 

 

L'Ascension par Andrea della Robbia

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