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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


la vidéo sur KTO


Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

Archives

    

 

SALVE REGINA

23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 04:00

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 


A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : " Celui qui a reçu mes commandements et y reste fidèle, c'est celui-là qui m'aime ; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l'aimerai, et je me manifesterai à lui."

 
Jude lui demanda : " Seigneur, pour quelle raison vas-tu te manifester à nous, et non pas au monde ? "

 
Jésus dit alors à ses disciples : " Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui. Celui qui ne m'aime pas ne restera pas fidèle à mes paroles. Or, la parole que vous entendez n'est pas de moi : elle est du Père, qui m'a envoyé. Je vous dis tout cela pendant que je demeure encore avec vous ; mais le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Deesis Range : The Saviour by Andrey Rublyov

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 04:00

À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : " Ne soyez donc pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : Je pars vous préparer une place ? Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez aussi. Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin."

 
Thomas lui dit : " Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? "


Jésus lui répond : " Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu."

 

Philippe lui dit : " Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. "

 

Jésus lui répond : " Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : 'Montre-nous le Père' ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; mais c'est le Père qui demeure en moi, et qui accomplit ses propres œuvres. Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne croyez pas ma parole, croyez au moins à cause des œuvres.

 

Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père."

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean

 

Christ Pantocrator

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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 19:00
 
Cambalache
Brocante / Bric-à-brac
 
Que le monde ait été et sera une saleté,
ça, je le sais bien..
(Comme en 506,
et en l’an 2000, aussi)
Et qu’il y a toujours eu des voleurs,
Des machiavels et des escrocs,
des gens heureux et des aigris,
du vrai et du toc…
Mais que le 20e siècle
soit un étalage
de méchanceté insolente,
il n ’y a personne pour le nier.
Nous vivons vautrés
dans la mélasse,
Et tous roulés
dans le même bourbier.
 
Aujourd’hui, cela revient au même
d’être loyal ou traître,
ignorant, savant ou voleur,
généreux ou fripouille !
Tout est pareil !
Rien ne l’emporte !
C’est la même chose, un âne
ou un grand professeur !
Il n’y a plus de recalés
ni de promotion,
Les gens immoraux
sont à notre niveau.
Si l’un vit dans l’imposture
et l’autre vole par ambition,
c’est pareil que s’il est curé,
matelassier, roi d'opérette,
forte tête ou hors-la-loi !...
 
Quel manque de respect, quel accroc
à la raison !
N’importe qui est un monsieur !
N’importe qui est un voleur !
Confondus, les Stavisky, Don Bosco
et La Mignon,
Don Chicho et Napoléon,
Carnera et San Martin…
C’est comme dans la vitrine irrespectueuse
des brocantes,
la vie s’est mélangée,
et, blessée par un sabre sans garde,
on voit pleurer la Bible
adossée à un poêle…
 
Vingtième siècle, brocante
problématique et fébrile ;
celui qui ne pleure pas ne mange pas
et celui qui ne vole pas est un niais !
Vas-y hardiment  !
Mais vas-y donc !
Et là-bas, dans la fournaise,
nous allons nous retrouver !
Ne réfléchis pas plus,
fais ton trou,
car cela n’intéresse personne
si tu es né honorable.
Tous sont pareils, celui qui travaille
nuit et jour comme un bœuf,
celui qui vit aux dépens des autres,
celui qui tue, celui qui soigne
ou qui est hors de la loi
 
*
Cambalache
Que el mundo fue y será una porquería
 ya lo sé...
 (¡ En el quinientos seis
 y en el dos mil también !).
 Que siempre ha habido chorros,
 maquiavelos y estafaos,
 contentos y amargaos,
 valores y dublé...
 Pero que el siglo veinte
 es un despliegue
 de maldá insolente,
 ya no hay quien lo niegue.
 Vivimos revolcaos
 en un merengue
 y en un mismo lodo
 todos manoseaos...
*
¡ Hoy resulta que es lo mismo
 ser derecho que traidor !...
 ¡ Ignorante, sabio o chorro,
 generoso o estafador !
 ¡ Todo es igual !
 ¡ Nada es mejor !
 ¡ Lo mismo un burro
 que un gran profesor !
 No hay aplazaos
 ni escalafón,
 los inmorales
 nos han igualao.
 Si uno vive en la impostura
 y otro roba en su ambición,
 ¡da lo mismo que sea cura,
 colchonero, rey de bastos,
 caradura o polizón !...
*
¡ Qué falta de respeto, qué atropello
 a la razón !
 ¡ Cualquiera es un señor !
 ¡ Cualquiera es un ladrón !
 Mezclao con Stavisky va Don Bosco
 y "La Mignón",
 Don Chicho y Napoleón,
 Carnera y San Martín...
 Igual que en la vidriera irrespetuosa
 de los cambalaches
 se ha mezclao la vida,
 y herida por un sable sin remaches
 ves llorar la Biblia
 contra un calefón...
*
¡ Siglo veinte, cambalache
 problemático y febril !...
 El que no llora no mama
 y el que no afana es un gil !
 ¡ Dale nomás !
 ¡ Dale que va !
 ¡ Que allá en el horno
 nos vamo a encontrar !
 ¡ No pienses más,
 sentate a un lao,
 que a nadie importa
 si naciste honrao !
 Es lo mismo el que labura
 noche y día como un buey,
 que el que vive de los otros,
 que el que mata, que el que cura
 o está fuera de la ley...
 
 
Cambalache : " el purgatorio de las cosas que esperan una segunda vida en otras manos "
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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 12:00

Aki Kaurismäki 

" Les années 1950, c'était un temps heureux. En Finlande, on appelait chaque vache par son nom. Alors qu'aujourd'hui l'indifférence règne partout." 

 

Sur la plage du Majestic, enfoncé dans sa banquette, le réalisateur de La Fille aux allumettes et de L'Homme sans passé fixe l'horizon de son regard bleu en sirotant un verre de Mouton Cadet blanc. Il est à l'image de son cinéma : déroutant, décalé, sensible et mélancolique. Rencontre avec un ours timide. > en ligne sur lefigaro.fr

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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 04:00

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean

 

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : " Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu."


Philippe lui dit : " Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. "

 
Jésus lui répond : " Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : 'Montre-nous le Père' ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; mais c'est le Père qui demeure en moi, et qui accomplit ses propres œuvres. Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne croyez pas ma parole, croyez au moins à cause des œuvres.

 
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père.

 
Tout ce que vous demanderez en invoquant mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous me demandez quelque chose en invoquant mon nom, moi, je le ferai. "

 

Deesis Range : The Saviour by Andrey Rublyov

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 04:00

Dans une autre saison de l'année liturgique, lorsque nous apportions nos hommages et nos vœux au berceau de l'Enfant divin, une de nos journées fut consacrée à célébrer la gloire et à goûter la douceur de son nom. La sainte Eglise tressaillait de bonheur en prononçant ce nom chéri que son céleste Epoux a choisi de toute éternité, et le genre humain respirait à l’aise, en songeant que le grand Dieu qui pourrait s'appeler le Juste et le Vengeur, consentait à se nommer désormais le Sauveur.

 

Le pieux Bernardin de Sienne, que nous fêtons aujourd'hui, nous apparut alors portant dans ses mains et élevant aux regards des hommes ce nom béni entouré de rayons. Il invitait toute la terre à vénérer avec amour et confiance cette appellation sacrée sous laquelle se révèle divinement toute l'économie de notre salut. L'Eglise attentive acceptait ce signe sacré ; elle encourageait ses fidèles à recevoir des mains de l'homme de Dieu un bouclier si puissant contre les traits de l'esprit des ténèbres, à goûter surtout un nom qui nous apprend jusqu'à quel excès Dieu a aimé le monde ; et lorsque le saint nom de Jésus eut enfin conquis par son adorable beauté tous les cœurs chrétiens, elle lui consacra une des plus touchantes solennités du Temps de Noël.

 

Aujourd'hui le noble enfant de saint François a reparu, et ses mains tiennent toujours la glorieuse effigie du nom sacré. Mais ce n'est plus l'appellation prophétique de l'Enfant nouveau-né, le doux nom que la Vierge-mère murmurait avec tendresse et respect, penchée sur son berceau ; c'est un nom qui retentit plus fort que tous les tonnerres, c'est le trophée de la plus éclatante des victoires, c'est la prophétie accomplie en son entier. Le nom de Jésus promettait au genre humain un Sauveur ; Jésus a sauvé le genre humain en mourant et en ressuscitant pour lui ; il est maintenant Jésus dans toute la plénitude de son nom. Parcourez la terre, et dites-nous en quel lieu ce nom n'est pas connu ; dites-nous quel autre nom a jamais réuni les hommes en une seule famille.

 

Les chefs des prêtres ont voulu arrêter l'essor de ce nom victorieux, l'étouffer dans Jérusalem ; ils ont dit aux Apôtres : "Nous vous défendons d'enseigner en ce nom" ; et c'est pour leur répondre que Pierre a prononcé cette forte sentence qui résume toute l'énergie de la sainte Eglise : "Mieux vaut obéir à Dieu qu'aux hommes". Autant eût valu essayer d'arrêter le soleil dans son cours ; et lorsque bientôt la puissance romaine s'est mise en devoir de mettre obstacle par ses édits à la marche triomphante de ce nom devant lequel tout genou doit fléchir, elle s'est vue réduite à l'impuissance. Au bout de trois siècles le nom de Jésus planait sur le monde romain tout entier.

 

Armé de ce signe sacré, Bernardin parcourut au XVe siècle les villes de l'Italie armées les unes contre les autres, et souvent même divisées jusque dans leur propre sein. Le nom de Jésus entre ses mains devenait l'arc-en-ciel de la paix ; tout genou fléchissait, tout cœur ulcéré et vindicatif s'apaisait, tout pécheur courait aux sources du pardon, dans tous les lieux où Bernardin avait arboré ce puissant symbole. Les trois lettres qui représentent ce nom à jamais béni devenaient familières à tous les fidèles ; on les sculptait, on les gravait, on les peignait partout ; et la catholicité acquérait pour jamais une expression nouvelle de sa religion et de son amour envers le Sauveur des hommes.

 

Prédicateur inspiré, Bernardin a laissé de nombreux écrits qui révèlent en lui un docteur de premier ordre dans la science de Dieu. Il nous serait agréable, si l'espace nous le permettait, de le laisser exposer ici les grandeurs du mystère de la Pâque ; donnons du moins son sentiment sur l'apparition du Sauveur ressuscité à sa sainte mère. Le lecteur catholique verra avec joie l'unité de doctrine sur ce point si important régner entre l'école franciscaine représentée par saint Bernardin, et l'école dominicaine dont nous avons produit le témoignage à la fête de saint Vincent Ferrier.

 

" De ce que l'histoire évangélique ne donne aucun détail sur la visite que le Christ fit à sa mère pour la consoler, après qu'il fut ressuscité, on ne saurait conclure que le très miséricordieux Jésus, source de toute grâce et de toute consolation, si empressé à réjouir les siens par sa présence, aurait oublié sa mère qu'il savait avoir été si pleinement abreuvée des amertumes de sa Passion. Mais il a plu à la providence de Dieu de ne pas nous manifester cette particularité par le texte même de l'Evangile, et cela pour trois raisons.

" En premier lieu, à cause de la fermeté de la foi qui était en Marie. La certitude qu'avait la Vierge-mère de la résurrection de son fils ne fut ébranlée en rien, même pas par le doute le plus léger. On le croira aisément, si l'on veut réfléchir à la grâce très particulière dont fut remplie la mère du Christ-Dieu, la reine des Anges, la maîtresse de l'univers. Le silence de l'Ecriture à ce sujet en dit plus que l'affirmation même aux âmes vraiment éclairées. Nous avons appris à connaître Marie lors de la visite de l'Ange, au moment où l'Esprit-Saint la couvrit de son ombre ; nous l'avons retrouvée au pied de la croix, mère de douleurs, se tenant près de son fils mourant. Si donc l'Apôtre a pu dire : "En proportion de ce que vous aurez eu part aux souffrances, vous participerez aux consolations" ; calculez d'après cela la mesure selon laquelle la Vierge-mère dut être associée aux joies de la résurrection. On doit donc tenir pour certain que son très doux fils ressuscité l'a consolée avant tous les autres. C'est ce que la sainte Eglise Romaine semble vouloir exprimer en célébrant à Sainte-Marie-Majeure la Station du jour de Pâques. Autrement si, de ce que les Evangélistes n'en disent rien, vous vouliez conclure que son fils ressuscité ne lui est pas apparu en premier lieu, il faudrait aller jusqu'à dire qu'il ne s'est pas du tout montré à elle, puisque les mêmes Evangélistes, dans les diverses apparitions qu'ils rapportent, n'en signalent pas une seule qui la concerne. Une telle conclusion aurait quelque chose d'impie.

" En second lieu, le silence de l'Evangile s'explique par l'infidélité des hommes. Le but de l'Esprit-Saint, en dictant les Evangiles, était de décrire celles des apparitions qui pouvaient enlever tout doute aux hommes charnels au sujet de la croyance en la résurrection du Christ. La qualité de mère eût diminué à leurs yeux le témoignage de Marie ; et c'est pour ce motif qu'elle n'a pas été alléguée, bien qu'il ne pût y avoir, assurément, parmi tous les êtres nés ou à naître, si l'on en excepte l'humanité de son fils, aucune créature dont l'assertion méritât mieux d'être admise par toute âme vraiment pieuse. Mais il fallait que le texte évangélique ne nous produisît que des témoignages qui fussent de nature à être émis en présence de tout le monde ; quant à l'apparition de Jésus à sa mère, l'Esprit-Saint l'a laissée à ceux qui sont éclairés de sa lumière.

" En troisième lieu, ce silence s'explique par la sublimité même de l'apparition. Après la résurrection, les Evangiles ne disent plus rien sur la mère du Christ, par cette raison que ses relations de tendresse avec son fils furent désormais tellement sublimes, tellement ineffables, qu'il n'y aurait pas de termes pour les exprimer. Il est deux sortes de visions : l'une purement corporelle, et faible en proportion ; l'autre qui a son siège principal dans l'âme, et qui ne convient qu'aux âmes déjà transformées. Admettez, si vous voulez, que Madeleine a eu part avant les autres à la vision purement corporelle, pourvu que vous reconnaissiez que la Vierge a vu avant elle, et d'une manière bien autrement sublime, son fils ressuscité, qu'elle l'a reconnu, et qu'elle a joui tout d'abord de ses délicieux embrassements dans son âme plus encore que dans son corps.

(Sermo LII Dominica in resurrectione, art. III.).

 

Lisons maintenant, dans les Leçons trop abrégées de l'Office de saint Bernardin, le récit de ses vertus : 

Bernardin Albizesca, issu d'une noble famille de Sienne, donna dès son enfance des marques éclatantes de sainteté. Elevé dans des habitudes honnêtes par ses parents qui étaient vertueux, il négligea les jeux de l'enfance, et dès ses premières études sur la grammaire on le vit se livrer aux Œuvres de la piété, au jeune, à l'oraison, et particulièrement au culte de la très sainte Vierge. La charité envers les pauvres éclatait en lui. Après quelques années, dans le but de mieux pratiquer encore toutes ces vertus, il voulut être du nombre des confrères qui servent Dieu à Sienne dans l'hôpital de Notre-Dame de la Scala, d'où sont sortis plusieurs personnages célèbres par leur sainteté. Il s'y exerça avec une ferveur et une charité incroyables à la mortification de son corps et au soin des malades, durant une peste qui sévissait cruellement sur la ville. Entre autres vertus, il garda inviolablement la chasteté, malgré les dangers que pouvait lui susciter la rare beauté de ses traits ; et tel fut le respect qu'il inspira, que les plus licencieux n'auraient osé prononcer un mot déshonnête en sa présence.

 

Après une grave maladie qu'il avait endurée avec la plus héroïque patience pendant quatre mois, il conçut le dessein d'embrasser la vie religieuse. Afin de s'y disposer, il loua une petite maison à l'extrémité de la ville, où il vécut inconnu, menant la vie la plus austère, et priant Dieu continuellement de lui faire connaître le parti qu'il devait prendre. L'inspiration divine lui fit préférer l'Ordre de Saint-François, où il excella en humilité, en patience et en toutes les autres vertus religieuses. Le gardien du couvent ayant remarqué cette haute vertu, et connaissant d'ailleurs la science à laquelle ce religieux était arrivé dans les saintes lettres, lui imposa le devoir de la prédication. Le saint accepta humblement cet emploi, bien qu'il s'y reconnût peu propre, à cause de la faiblesse et de l'enrouement de sa voix, mais ayant imploré le secours de Dieu, il se trouva délivré miraculeusement de cet obstacle.

 

A cette époque, un débordement de crimes était répandu en Italie, et de sanglantes factions y foulaient aux pieds toutes les lois divines et humaines. Bernardin parcourut les villes et les villages au nom de Jésus qu'il avait toujours à la bouche et dans le cœur, et vint à bout par ses discours et ses exemples de rétablir presque partout la piété et les bonnes mœurs qui avaient disparu. Plusieurs villes considérables le demandèrent au pape pour leur évêque; mais Bernardin refusa constamment cette dignité par une humilité invincible. Enfin cet homme de Dieu, après d'immenses fatigues, après de grands et nombreux miracles, ayant composé des écrits remplis de piété et de doctrine, et vécu soixante-six ans, termina sa vie par une sainte mort à Aquila, ville de l'Abruzze. Il éclata par de nouveaux miracles ; et, six ans après sa mort, le pape Nicolas V le mit au nombre des Saints.

 

Qu'ils sont beaux, ô Bernardin, les rayons qui forment nom de Jésus ! Que leur lumière est douce, au moment où le Fils de Dieu reçoit ce nom sauveur, le huitième jour après sa naissance ! Mais quel œil mortel pourrait supporter leur éclat, lorsque Jésus opère notre salut, non plus dans l'humilité et la souffrance, mais par le triomphe de sa résurrection ? C'est au milieu des splendeurs pascales du nom de Jésus que vous nous apparaissez, ô Bernardin ! Ce nom que vous avez aimé et glorifié vous associe désormais à son immortelle victoire.

 

Maintenant donc répandez sur nous, plus abondamment encore que vous ne le faisiez sur la terre, les trésors d'amour, d'admiration et d'espérance dont ce divin nom est la source, et purifiez les yeux de notre âme, afin que nous puissions un jour contempler avec vous ses magnificences.

 

Apôtre de la paix, l'Italie, dont vous avez si souvent apaisé les factions, a droit de vous compter au rang de ses protecteurs. Voyez-la en ces jours livrée en proie aux ennemis du Sauveur des hommes, rebelle à la voix de la sainte Eglise, et tristement abandonnée à son sort. Ne vous souviendrez-vous pas que c'est dans son sein que vous avez pris naissance, qu'elle fut docile à votre voix, et que longtemps votre mémoire lui fut chère ? Intervenez en sa faveur ; arrachez-la à ceux qui l'oppriment, et montrez qu'au défaut des armées de la terre, les milices célestes peuvent toujours sauver les villes et les provinces.

 

Illustre fils du grand patriarche d'Assise, l'Ordre séraphique vous vénère comme l'une de ses principales colonnes. Vous avez ravivé dans son sein l'observance primitive ; continuez du haut du ciel à protéger l'œuvre commencée par vous ici-bas. La famille de saint François est l'un des plus fermes appuis de la sainte Eglise ; faites-la fleurir toujours, soutenez-la dans les tempêtes, multipliez-la en proportion des besoins du peuple fidèle ; car vous êtes le second père de cette famille sacrée, et vos prières sont puissantes auprès du Rédempteur dont vous avez confessé le nom glorieux sur la terre.

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

  

Madone à l'Enfant avec Saint Antoine et Saint Bernardin de Sienne

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 19:00

Le seizième siècle qui, dans ses dernières années, devait offrir un si glorieux triomphe à Cécile par la nouvelle translation de sa dépouille mortelle, se montra, dès le début, empressé de continuer par les arts le concert d'hommages que lui avait offert le siècle précédent.

 

Francia avait débuté dans son art en 1490, ayant déjà atteint sa quarantième année, et ce coup d'essai le fit inviter immédiatement à peindre une madone pour la chapelle de Jean Bentivoglio dans l'église de Saint-Jacques à Bologne. 

La Madone entourée de Saints par Francia, San Giacomo Maggiore, Bologna

  

C'est dans cette même église qu'il fut chargé plus tard de retracer les divers épisodes de la vie de sainte Cécile,  dont les fresques sont encore si dignes d'admiration, dans l'état où les ont réduites les injures du temps et l'incurie des possesseurs. L'élite des élèves de Francia était réunie autour de lui quand il travaillait à cette grande oeuvre. On cite parmi eux Chiodarolo, Lorenzo Costa et Amico   Aspertini.

 

Le Martyre de Sainte Cécile par Francia, San Giacomo Maggiore, Bologna

Le  principal   compartiment représentait le martyre de la sainte, que la tradition a toujours affirmé avoir été l'oeuvre de prédilection et toute personnelle de Francia.

 

 Le Pérugin, qui ne paraît pas avoir laissé d'oeuvre ayant pour objet spécial sainte Cécile, avait formé un élève appelé à consacrer d'une manière splendide son pinceau à la vierge romaine. Cet élève, destiné à approcher, plus que tout autre homme, de l'idéal dans la peinture, fut Raphaël.

 

Nous n'avons pas ici à décrire la puissance de son génie, ni les chefs-d'oeuvre qu'enfanta sa main ; mais, restant dans notre sujet, nous dirons qu'il fut le peintre de Cécile, à qui cette gloire encore était réservée.

Madone à l'Enfant entourée de Saints par Raphaël

 

L'année suivante, étant à Pérouse, son pinceau produisait entre autres une grande composition où était figurée la sainte Vierge tenant l'Enfant Jésus qui bénit saint Jean. D'un côté on voyait saint Pierre et saint Paul ; de l'autre sainte Cécile et sainte Catherine.

 

Vasari, qui décrit ce tableau, nous apprend qu'il fut fait pour les religieuses de Saint-Antoine.  Les airs de tête, les expressions et le bel agencement de ces figures furent alors regardés comme quelque chose d'entièrement nouveau.

 

Au-dessus de cette composition, dans un cadre demi-circulaire,  Raphaël peignit le Père éternel. Trois petits sujets de la Passion étaient retracés à la base du tableau : ils en furent détachés plus tard, et M. Quatremère de Quincy nous apprend même qu'ils ont été gravés. Quant au tableau principal,   après  avoir appartenu à  la galerie Colonna à Rome, il est passé à Naples, où il est devenu un des principaux ornements du musée Bourbon. (note : aujourd'hui au Metropolitan Museum of Art de New York)

 

La renommée de ce jeune peintre, que n'éclipsaient à Florence ni Léonard de Vinci ni Michel-Ange, parvint aux oreilles de Jules II, et, dans l'année 1508, Raphaël fut appelé à Rome par le pontife, à qui Bramante l'avait recommandé comme étant de force à peindre les salles du Vatican.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 324 à 325)

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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