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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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SALVE REGINA

28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 19:00

Désormais,   rentrant  dans  les  limites d'une monographie, il ne nous reste plus qu'à suivre les traces de notre héroïne à travers les âges,  montrant tout ce que sa mémoire a recueilli d'hommages dans la suite des siècles, tout ce qui est demeuré attaché de charme et de grandeur au souvenir de celle qui ne résuma en elle-même toutes les splendeurs de Rome antique, que pour en faire l'un des plus insignes trophées de la Rome nouvelle.

 

 L'église romaine avait à peine installé Zéphyrin sur le siège apostolique, qu'elle le vit tout aussitôt choisir pour archidiacre  Calliste, l'exilé d'Antium,  et,   durant son pontificat  de dix-huit ans, il l'entoura de sa confiance.

 

C'est ce qu'attestent les Philosophumena, mais l'histoire n'a aucun besoin d'épouser les colères personnelles de l'auteur d'un pamphlet ; il lui suffit de se tenir sur le terrain des faits. L'auteur anonyme nous apprend que Calliste, entre les attributions de sa charge, fut préposé au Cimetière. Cette expression, commentée à l'aide des documents archéologiques par M. de Rossi, jette une vive lumière sur l'histoire de Rome souterraine. On savait que,  durant la période des persécutions,  les cimetières  chrétiens  furent l'un des principaux objets de la sollicitude du clergé et des fidèles de Rome. Ils étaient désignés tantôt par le nom de la personne qui les avait fait construire, tantôt par celui d'un martyr principal que l'on y avait enseveli. Il s'agit ici du Cimetière sans appellation secondaire, et ce cimetière est tellement réservé, que l'archidiacre en reçoit la direction des mains du pontife lui-même.  Les autres   catacombes   se   rattachaient   chacune   à quelqu'un des titres de la ville,  et les prêtres chargés   de   desservir   celui-ci   étendaient   leurs soins sur celle qui était ainsi unie à leur église. Il est aisé de reconnaître à la désignation qu'emploient les Philosophumena l'hypogée principal, celui  dans lequel  reposaient les  pontifes.

 

Jusqu'ici nous avons vu chacun des successeurs de saint Pierre, après les labeurs de sa charge pastorale, aller tour a tour prendre place au cimetière Vatican, ouvert dès le premier siècle par les soins des Cornelii chrétiens. Désormais, dans le cours du troisième siècle, nous n'en verrons plus un seul enseveli dans cet hypogée vénérable. Les papes de ce siècle iront reposer sur la voie Appienne, dans un autre cimetière qui deviendra ainsi, jusqu'à la paix de l'Eglise, la nécropole des pontifes. C'est là le Cimetière proprement dit, qui fut achevé, décoré et disposé par les soins de Calliste, dont le nom lui demeurera attaché.

 

 Il est difficile aujourd'hui d'assigner le motif qui porta les papes, dès le commencement du troisième siècle, à renoncer à l'honneur d'avoir leur sépulture autour de la tombe du prince des apôtres. Il nous faudrait entrer dans les récits de cette époque pour raconter à loisir et apprécier une telle mesure. Il eût été intéressant de parler aussi des corps de saint Pierre et de saint Paul transférés sur la voie Appienne par Calliste devenu souverain pontife, de raconter leur déposition dans le lieu même où ils furent cachés par les Orientaux au lendemain du martyre des deux apôtres, ainsi que de leur rétablissement à leurs places respectives par le pape Cornélius ; mais ces narrations, si émouvantes d'ailleurs, nous entraîneraient trop loin ; et la nécessité seule de retrouver les traces de notre héroïne nous oblige à quelques excursions dans ce siècle qui n'est déjà plus le sien.

 

Il se trouve que la salle où reposeront désormais les pontifes est celle-là même où Urbain a déposé, il y a vingt ans, le corps de Cécile. Par une attraction mystérieuse, la tombe de la grande martyre appellera près d'elle le sénat majestueux des vicaires du Christ, durant une période tout entière de l'histoire des catacombes. Il a fallu pour cela que les Caecilii, ayant connaissance de la nécessité où se trouvait l'église romaine de changer le domicile funéraire des pontifes, aient mis à la disposition du pape leur propre hypogée, qu'ils ont ouvert et qu'ils poursuivent à leurs frais, et sur lequel plane déjà avec une gloire incomparable le grand nom de Cécile.

 

 La modeste area qu'avait préparée cette famille, longe la voie Appio-Ardéatine, et s'étend sur un espace de 250 pieds de face sur cette voie, et de 100 pieds de largeur dans la campagne : In fronte pedes CCL, in agro pedes C, pour nous servir du texte officiel dans le mesurage des areae funéraires. Plus régulière que les autres, cette catacombe inachevée a tracé ses corridors en ligne directe, et jusque-là les cubicula y apparaissent à peine.

 

 Le travail de Calliste va consister maintenant à disposer cet hypogée pour la fin à laquelle il devra désormais servir. Il faut qu'on y célèbre les saints mystères au milieu des tombes sacrées que la mort remplira successivement, et que le lieu soit digne de la majesté des pontifes. Au fond de la salle, en face de la porte d'entrée, repose le sarcophage de Cécile. Il est devenu nécessaire de le transférer, afin d'établir à cette même place l'autel et la chaire du pontife qui viendra célébrer les divins mystères dans cet imposant sanctuaire ; Calliste aura donc à faire construire en dehors de la salle des pontifes un nouveau cubiculum contigu à celui-ci, et destiné à recevoir le corps de la martyre. Mais il convient de donner tout d'abord au lecteur une idée de la disposition première.

 

 Si l'on jette les yeux sur la planche XXIX du tome II de la Rome souterraine (De Rossi), le spectateur a devant soi la porte de l'hypogée. Sa vue le traverse, et va s'arrêter au fond de la salle sur un réduit à fleur de terre, longtemps intercepté par une cloison en brique, en partie écroulée. C'est là que reposa d'abord le sarcophage de Cécile ; c'est de là qu'il a été tiré pour être placé dans le voisinage. On voit avec évidence que l'arcature ne contenait plus rien, quand elle fut murée, et qu'elle n'avait eu d'autre raison d'être que celle de recevoir un sarcophage. Cécile a laissé la place d'honneur aux pontifes, et le lieu où elle a reposé primitivement est devenu le point central de la noble crypte, l'endroit où s'élèveront la chaire et l'autel.

 

Lorsque la crypte papale, si longtemps ignorée des explorateurs des catacombes, apparut tout à coup, ainsi que nous le racontons plus loin, aux regards de la commission d'archéologie sacrée, la  dévastation y était au comble ; mais,  chose merveilleuse ! tout était reconnaissable. Le lucernaire étant débouché, on pouvait suivre, à l'aide des débris de toutes sortes, le plan et la disposition de cet auguste sanctuaire, tel qu'il était lorsqu'il sortit des mains de Calliste.  Au fond de l'hypogée, sur la gauche, s'ouvrait une porte qui conduisait à la crypte contiguë que Calliste avait fait creuser pour recevoir dignement le corps de Cécile ; et là, peintures et inscriptions, tout annonçait le séjour de la martyre jusqu'au neuvième siècle.  Aidé par les débris considérables demeurés en  place,  plus encore par ceux qui jonchaient le sol, M. de Rossi a pu dresser le plan exact de ce sanctuaire tant visité par les pèlerins des premiers siècles dont les noms innombrables, gravés au poinçon sur le stuc, se lisent encore aux deux côtés de la porte d'entrée et sur les murs voisins.   C'est donc avec une pleine certitude d'avoir rencontré la véritable disposition d'un lieu si vénérable, que le savant archéologue a pu donner l'intéressante restitution qu'il en a faite. (Roma sotterr., t. II, tav. I, A.)

 

Calliste ne se borna pas à préparer la crypte des pontifes avec son autel, sa chaire, ses niches à fleur de sol, ses loculi superposés, ses peintures et ses revêtements en marbre, tout ce luxe d'ornementation qui fut plus tard complété par Damase ; il ne se contenta pas d'avoir établi la dépouille de Cécile dans une demeure digne d'elle, et aussi voisine que possible de son premier tombeau ;  il acheva de  creuser l’area tout entière qu'avaient préparée les Caecilii,  continuant de suivre les longues avenues qui correspondent aux ambulacres avec une régularité, on peut même dire une monotonie,  que l'on ne retrouve pas dans les autres cimetières,  ainsi qu'on peut le voir dans la Rome souterraine. (T. II, tav. LIII, fig. 2.)

 

L'area cécilienne était trop insuffisante pour le cimetière principal de Rome : deux autres lui furent adjointes successivement dans la première moitié du troisième siècle. Il est naturel que l'importance des travaux de Calliste ait fini par attacher son  nom à l'ensemble de cette vaste nécropole.

 

Après un pontificat de dix-huit ans, Zéphyrin alla jouir du bonheur des justes, et, selon l'expression remarquable du Liber pontificalis, "il fut enseveli dans son propre cimetière auprès du cimetière de Calliste". Ces expressions annoncent que l'on faisait à l'origine une distinction entre l'hypogée cécilien qui forma la crypte papale où Zéphyrin fut déposé le premier, et les chambres et corridors qui avaient dû leur origine ou leur continuation aux travaux de son archidiacre.

 

L'église romaine, après la mort de Zéphyrin, appela  Calliste  sur le  siège apostolique (215).

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 225 à 231)

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 04:00

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc

 

Les disciples qui rentraient d'Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s'était passé sur la route, et comment ils avaient reconnu le Seigneur quand il avait rompu le pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même était là au milieu d'eux, et il leur dit :

" La paix soit avec vous ! "

 

Frappés de stupeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit : " Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ? Voyez mes mains et mes pieds : c'est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n'a pas de chair ni d'os, et vous constatez que j'en ai."

Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.

 

Dans leur joie, ils n'osaient pas encore y croire, et restaient saisis d'étonnement.

 

Jésus leur dit : " Avez-vous ici quelque chose à manger ? "

Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé.

Il le prit et le mangea devant eux.

 

Puis il déclara : " Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand j'étais encore avec vous : Il fallait que s'accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes."

Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures.

 

Il conclut : " C'est bien ce qui était annoncé par l'Écriture : les souffrances du Messie, sa résurrection d'entre les morts le troisième jour, et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. C'est vous qui en êtes les témoins."

 

Jésus Christ apparaît aux Apôtres par Duccio di Buoninsegna

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 19:00

La tranquillité dont jouissait l'Eglise de la part des païens sous Victor, continuait d'être troublée au dedans par les hérésies, dont le flot montait sans cesse.

 

 Les montanistes intriguaient pour obtenir du pontife quelques marques de bienveillance dont ils auraient abusé ; ils furent repoussés. Le danger de cette secte exaltée et rigoriste dut être considérable lorsqu'on voit un homme aussi éminent que Tertullien, prêtre de Carthage, venu à Rome comme au centre du christianisme pour en approfondir mieux la doctrine, glisser à son tour dans l'erreur, et perdre au profit des nouveaux illuminés la plus grande partie des talents qu'il avait reçus pour être le soutien et la lumière de l'Eglise.

 

D'autre part,  une attaque plus  formidable encore  se préparait. Sabellius commençait déjà ses ravages en Asie, et dans son système, il ne s'agissait de rien moins que d'enlever la distinction des personnes dans l'essence divine, et d'abolir la foi à la Trinité sur laquelle le christianisme s'appuyait tout entier. Le troisième siècle vit ces grands combats, et Calliste eut la gloire de formuler la profession de foi qui conciliait l'unité de la divine essence avec la distinction des personnes. Son ennemi se trouva frappé par cette sentence doctrinale, et, s'il ne se soumit pas, son aveu n'en est pas moins formel, que le monde entier accepta la définition de Calliste. C'est tout ce qu'il fallait à l'Eglise. Il était à prévoir que l'arianisme naîtrait un jour de ces discussions sur la Trinité ; mais, en attendant le symbole de Nicée, la formule que Calliste élabora dans son concile romain suffit à préserver dans toute l'Eglise la foi qu'avaient enseignée les apôtres, et que la formule même du baptême instituée par le Christ devait protéger toujours. Trois personnes distinctes dans une essence unique, tel avait été, tel resta le symbole du christianisme en tous lieux.

 

 En attendant, l'église romaine, sous Victor ne manquait ni de vigilance ni de lumière. Le pontife avait la science en partage ; il sut démêler un précurseur direct d'Arius dans la personne d'un certain Théodote, venu de Byzance, et qui, après avoir renié le Christ durant la persécution de Marc-Aurèle,  avait trouvé moyen  de  se mêler parmi les fidèles de l'église de Rome. Théodote niait expressément la divinité de Jésus-Christ, et Victor le sépara de l'Eglise. Un ancien auteur contemporain, cité par Eusèbe au sujet de cette nouvelle école de blasphème,  fait appel contre elle au témoignage des auteurs chrétiens qui ont précédé, et invoque en passant le témoignage des chants liturgiques. "Les psaumes  et les  cantiques de nos frères, composés depuis longtemps déjà, ne  célèbrent-ils  pas le Christ, Verbe de Dieu ?  ne reconnaissent-ils pas sa  divinité ?" (Hist.   eccles.,  lib.  V,  cap.  XXXVIII.)  Cet appel fait aux chants liturgiques, comme exprimant la foi, est digne de remarque, en même temps qu'il rappelle ces hymnes au Christ que chantaient le dimanche les chrétiens de Bithynie, selon le rapport de Pline le Jeune, dans sa lettre à Trajan.

 

 Cependant le triste règne de Commode touchait à sa fin. L'année 192 vit périr honteusement le fils de Marc-Aurèle, et la dynastie des Antonins s'éteindre dans la honte et l'impuissance. Si l'on s'en rapporte aux historiens, Marcia n'aurait pas été exempte de complicité dans la mort de Commode ; elle l'eût fait tuer pour sauver sa propre vie. En ce cas, la question de savoir si cette princesse a appartenu au christianisme se trouverait résolue par la négative, Tertullien n'ayant pas craint, peu d'années après, d'avancer, dans son Apologétique, que nul chrétien n'avait jamais trempé dans le meurtre d'un César.

 

 L'Empire, après avoir vu passer comme des ombres Helvius Pertinax, Didius Julianus et Pescennius Niger, se donna enfin à Septime Sévère, soldat africain, ami des lettres, et en même temps assez fort et assez habile pour relever un moment l'Empire affaissé.

 

 Ce nouveau César montait sur le trône avec des dispositions presque favorables à la religion chrétienne. Dans son enfance, il avait été guéri d'une maladie grave par un esclave  chrétien, nommé Proculus Torpacion, qui avait fait sur lui une onction au nom du Christ. Devenu empereur, il se souvint de ce chrétien, le fit chercher, et le garda dans son palais tant qu'il vécut.

 

L'influence de Proculus fit choisir une chrétienne pour nourrice de Caracalla, fils aîné de Sévère. Cet empereur n'avait pas  été sans remarquer qu'aucun chrétien ne s'était trouvé mêlé aux mouvements politiques de Niger et d'Albin, qui lui  avaient disputé l'Empire.  D'un  autre côté, le nombre considérable des membres de la haute société romaine, qui avaient donné leurs noms au christianisme, surtout depuis l'immolation de Cécile, faisait comprendre à un homme nouveau le besoin d'avoir quelques égards pour une croyance dont les adhérents devenaient toujours plus nombreux, et se recrutaient autant dans l'aristocratie que dans le peuple.

 

L'importance qu'il mettait à ménager cet élément avec lequel l'Empire, s'il avait une politique sensée, devait songer à compter désormais, l'amena au début de son règne (190) jusqu'à risquer sa popularité, ainsi que nous l'avons dit déjà, en lui faisant couvrir de sa protection des sénateurs et des sénatrices contre lesquels des cris menaçants se faisaient entendre. (Tertull., Ad Scapulam.) L'abstention de ces clarissimes, à l'égard de certaines fêtes civiques entachées de paganisme, avait sans doute irrité le vulgaire idolâtre. Tels furent les débuts de l'empire de Sévère à l'égard du christianisme ; dix ans après, il s'inscrivait parmi ses plus ardents persécuteurs, et publiait un édit qui produisit dans toute l'Eglise un nombre immense de martyrs.

 

 Durant la trêve, Victor poursuivait le cours de son tranquille pontificat. Ce fut dans ses dernières années qu'il résolut de terminer enfin la grande affaire de la Pâque. Depuis le Constitutum de Pie Ier, les pontifes auxquels succédait Victor  avaient   préparé   les   voies.   Nous  avons dit les ménagements dont Anicet crut devoir user envers le vénérable évêque de Smyrne ; mais Soter et Eleuthère, qui vinrent après, reprirent la ligne de conduite que Pie avait tracée, et s'ils ne crurent  pas  devoir presser les  évêques  de l'Asie   Mineure,   il   était,   aisé   de   voir   qu'ils n'avaient rien de plus à coeur que de faire disparaître cette origine de judaïsme qui concernait encore plusieurs des florissantes   chrétientés   de l'Orient. Avant de renouveler le Constitutum de Pie, dont l'indulgence d'Anicet avait suspendu l'effet,  Victor résolut de provoquer une manifestation du sentiment des diverses églises, afin de confondre les récalcitrants par la vue de leur petit nombre. Il ordonna donc que l'on tînt de nombreux conciles dans l'Eglise.

 

Eusèbe, de qui nous tenons ces faits, a eu entre les mains les Actes de plusieurs de ces assemblées. Nous savons en particulier par cet historien,  que l'on réunit à ce sujet plusieurs conciles dans les Gaules ce qui renverse de fond en comble le système de ceux qui voudraient faire croire que le christianisme n'a été prêché dans ce pays qu'au milieu du troisième siècle. Le dissentiment sur le jour de célébration de la Pâque se manifesta seulement dans l'Asie Mineure, et des plaintes se firent jour par une lettre de Polycrate, évêque d'Ephèse, qui voulait à tout prix conserver la tradition judaïque. Victor pensa qu'il ne pouvait plus hésiter, et il déclara retranchés de l'unité de l'Eglise les évêques de cette contrée. Cette sentence parut trop rigoureuse à plusieurs, entre autres à saint Irénée. Eusèbe a conservé un fragment de la lettre par laquelle le saint évêque de Lyon essaya d'adoucir la sévérité du pontife.

 

Au reste, les églises de l'Asie Mineure ne persévérèrent pas longtemps dans leur pratique erronée, et la sentence de Victor obtint le but que se proposait le pontife. Dès le commencement du troisième siècle, selon le témoignage de saint Athanase, les restes de la secte des quartodécimans ne se rencontraient plus que dans la Syrie, dans la Cilicie et dans la Mésopotamie. (Epist. de Synod. Ariminensi et Seleuciensi.) Victor survécut peu de temps à cette grave mesure, dans laquelle il n'avait fait que suivre la ligne tracée par ses prédécesseurs. Il mourut en 197, après douze années de pontificat, et il fut le dernier des papes ensevelis dans la crypte Vaticane.

 

L'église romaine lui donna pour successeur Zéphyrin, romain de naissance et fils d'un certain Abundius. Les premières années de ce nouveau pontife s'écoulèrent dans la paix dont l'Eglise avait joui au temps de Victor. Les dispositions favorables de Sévère envers les chrétiens duraient encore, et en l'année 197 rien ne faisait présager la tempête.

 

Nous arrêtons ici l'essai que nous nous étions proposé d'écrire sur la société romaine aux deux premiers siècles, dans ses rapports avec le christianisme. Les faits que nous avons rassemblés nous semblent avoir mis dans tout son jour l'influence providentielle, par laquelle Dieu voulut que le patriciat romain aidât à l'avènement du christianisme. Nul homme de bonne foi ne pourra dire, en  présence de tels faits, que le christianisme ne fut dans ses débuts qu'une secte vulgaire, ignorante et superstitieuse. Les Ecritures du Nouveau Testament, soumises aux regards de tant de personnes appartenant à la plus haute civilisation, et recevant de leur part un respect et une adhésion qu'on ne saurait contester, apparaissent désormais comme originales et authentiques. Il n'était pas permis d'oublier que la civilisation romaine ne s'éleva jamais plus haut qu'au siècle d'Auguste et au siècle des Antonins, et il faut, bon gré, mal gré, convenir que l'élite de cette société fournit dès le début et sans interruption des fidèles à l'Eglise chrétienne.

 

S'il nous eût été possible de continuer les mêmes études sur le troisième siècle, nul doute que nous n'eussions eu à signaler une foule de traits dans lesquels se fût révélée la prépondérance pacifique du christianisme, à cette époque qui touche de si près à son triomphe définitif. Mais les adversaires que nous avons en vue, consentant à reconnaître qu'alors le christianisme s'organise enfin et commence à prendre la forme qu'il conservera désormais, nous avons préféré montrer que, dès son origine jusqu'au troisième siècle exclusivement, il avait été en tout semblable à lui-même, complet dans ses croyances, intègre dans ses monuments, et fixé dans son organisation.

 

Nous voulions aussi faire voir à quel degré la Rome antique fut providentiellement chargée de donner la main à la Rome nouvelle.  Cette thèse demandait que nos récits ne s'étendissent pas au delà du terme où nous nous arrêtons. L'extinction successive des anciennes familles du patriciat romain est un fait dans la nature des choses comme dans la réalité historique, et l'aristocratie du troisième siècle n'est déjà plus celle des beaux temps de Rome. Une narration, qui s'étend du centurion Cornélius à Cécile, se trouve  donc  renfermer dans  les  noms  qu'elle relate la dernière époque de la vraie aristocratie romaine.

 

Désormais,   rentrant  dans  les  limites d'une monographie, il ne nous reste plus qu'à suivre les traces de notre héroïne à travers les âges,  montrant tout ce que sa mémoire a recueilli d'hommages dans la suite des siècles, tout ce qui est demeuré attaché de charme et de grandeur au souvenir de celle qui ne résuma en elle-même toutes les splendeurs de la Rome antique, que pour en faire l'un des plus insignes trophées de la Rome nouvelle.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 216 à 224)

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 04:00

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc

 

Le troisième jour après la mort de Jésus, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient ensemble de tout ce qui s'était passé. Or, tandis qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas.

 

Jésus leur dit : " De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? "

Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes.

L'un des deux, nommé Cléophas, répondit : " Tu es bien le seul de tous ceux qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci."

Il leur dit : " Quels événements ? "

Ils lui répondirent : " Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple. Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré, ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié. Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé. A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure, et elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire qu'elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu'il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu."

Il leur dit alors : " Vous n'avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ?"

Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans toute l'Écriture, ce qui le concernait.

 

Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d'aller plus loin.

Mais ils s'efforcèrent de le retenir : " Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse."

Il entra donc pour rester avec eux.

 

Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna.

Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.

 

Alors ils se dirent l'un à l'autre : " Notre cœur n'était-il pas brûlant en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous faisait comprendre les Écritures ?"

 

A l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem.

Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : " C'est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre." 

A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain.

 

Supper at Emmaus by Willem Herreyns

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 19:00

Vers ce même temps, arrivait à Eleuthère une députation venue de l'île des Bretons, et chargée de lui demander des prédicateurs de l'Evangile pour cette terre isolée par la mer du reste de l'Empire.

 

 Elle était envoyée par Lucius, qui portait le titre de roi dans cette île dont il gouvernait une portion,  sous l'investiture de la puissance romaine. Ce recours au successeur de Pierre de la part d'un prince dont le nom seul est resté, reporte la pensée vers les origines apostoliques de la foi dans cette île. Le succès qu'y obtinrent les missionnaires envoyés par Eleuthère est attesté par le témoignage des plus illustres contemporains, saint Irénée, Tertullien, Origène.

 

Mais, tandis que le saint pape étendait ainsi dans l'Occident le domaine de la foi, il avait la douleur de voir l'ivraie de l'hérésie s'implanter dans la mission si florissante qu'il cultivait dans Rome. Non seulement le montanisme faisait çà et là des victimes, mais les dernières années du pontife virent la chute lamentable de deux prêtres de l'église romaine. L'un était Florin, autrefois attaché comme officier à la cour des Antonins. Il  avait eu en Asie des rapports intimes avec saint Polycarpe, auprès duquel il avait connu saint Irénée. Celui-ci fut à même de le retrouver à Rome, durant le séjour qu'il y fit. Florin était alors honoré du sacerdoce ; mais bientôt Eleuthère se vit contraint de l'écarter des fonctions sacrées. L'infidèle disciple du grand Polycarpe, s'égarant à la suite d'un si grand nombre de ses contemporains sur la question de l'origine du mal, osa lui donner Dieu même pour auteur, et devint chef d'une secte obscure dont les restes existaient encore au temps de saint Augustin. Irénée adressa du fond des Gaules à son ancien ami une lettre polémique, dont Eusèbe nous a conservé un fragment. Florin ne se rendit pas, et bientôt il alla se perdre dans les systèmes fantastiques des valentiniens. Le zèle d'Irénée l'y poursuivit encore, en opposant à ses erreurs un livre également disparu.

 

 L'autre prêtre infidèle était Blastus, qu'Eleuthère dut aussi dégrader de l'honneur du sacerdoce. Sa tendance le poussait vers le judaïsme. Elle l'entraîna dans la rébellion sur la question de la Pâque, et il ne craignit pas de faire schisme sur ce point au sein même de l'église romaine. Cette question de la Pâque avait pris des proportions considérables, et elle éclata sous le pontificat suivant. Blastus semble d'ailleurs avoir eu des tendances favorables au montanisme, dont les sectateurs affectaient aussi de judaïser dans la Pâque. Irénée s'émut du scandale, et publia contre le prêtre romain un écrit dont nous avons à regretter la perte.

 

 Mais ces polémiques de détail n'épuisaient pas la vigueur du grand évêque de Lyon. On le vit bientôt déclarer une attaque générale contre toutes les hérésies à la fois, lorsqu'il publia ses cinq livres Adversus Haereses. Il y réfute l'un après l'autre tous les systèmes d'erreur que l'enfer avait tenté d'opposer a la véritable doctrine du Christ et des apôtres. Il y montre l'Eglise toujours une, toujours pure, au milieu de ces défections continuelles qui n'altèrent jamais son symbole,  parce qu'elle  chasse  immédiatement de son sein quiconque porte la plus légère atteinte à la vérité dont elle est dépositaire. Il relève le principe d'unité, qui exige essentiellement l'accord de toute église particulière et de tout fidèle avec l'église romaine, "à cause de sa puissante principauté, par laquelle l'enseignement divin se maintient immuable et en son entier sur la terre". (Lib. III, cap. III.) Ce témoignage célèbre sur la monarchie pontificale dans le christianisme, énonçait la tradition doctrinale non seulement de l'église des Gaules, mais aussi des églises d'Asie que représentait Irénée. On voit, par la liste des papes insérée dans cet ouvrage, qu'Eleuthère occupait encore le siège apostolique. Le saint pontife survécut peu de temps à la publication du livre de l'évêque de Lyon. Il mourut en 185, ayant occupé la Chaire de saint Pierre durant quinze années. Le Liber pontificalis ne dit pas qu'il ait été martyr, et en effet, au moment où il mourut, il ne paraît pas que l'église romaine ait été agitée par la persécution. On l'ensevelit dans la crypte Vaticane comme ses prédécesseurs, et Victor fut élu pour lui succéder.

 

 Ce pontife était africain de naissance, et son père se nommait Félix. Sous son administration, qui fut d'environ douze années, l'église de Rome vit s'accroître encore la tranquillité dont elle avait joui dans les derniers jours d'EIeuthère. L'insouciance de Commode avait pu déjà ralentir la persécution ; elle cessa totalement, grâce à l'influence d'une femme que cet empereur affectionnait. Après avoir exilé, puis fait périr sa femme Crispina coupable d'adultère, il se passionna pour Marcia, qu'avait laissée libre en mourant le sénateur Quadratus, victime d'une conspiration dans laquelle il s'était trouvé impliqué. Marcia était douée d'une grande beauté qui fit sa fortune ; mais, étant sortie d'une famille d'affranchis, elle n'obtint ni le titre d'Auguste, ni certains honneurs réservés aux impératrices. Elle fut la seule femme en titre auprès de Commode depuis l'an 183 jusqu'à la mort de ce prince. Il l'aima jusqu'à changer en son honneur le nom du mois de décembre en celui d'Amazonius, parce que Marcia, pour lui complaire, aimait à paraître en costume d'amazone. Il nous est resté une médaille de la dix-septième année tribunitienne de Commode, sur laquelle sont réunies les deux têtes de cet empereur et de Marcia ; celle-ci est coiffée d'un casque.

 

Dion Cassius nous apprend que cette femme, qui sut se maintenir si longtemps dans la familiarité et les bonnes grâces de Commode, portait le plus vif intérêt aux chrétiens, et s'employa avec efficacité à adoucir leur sort. Au témoignage de cet historien païen, est venu se joindre celui de l'anonyme contemporain, dont le livre, connu sous le nom de Philosophumena et publié pour la première fois en 1851, a fait connaître diverses particularités qui se rapportent aux pontificats de Victor, de Zéphirin et de Calliste. Cet auteur raconte, dans le neuvième livre de son ouvrage, "que Marcia, femme de Commode, personne aimant Dieu, voulant accomplir une bonne action, appela auprès d'elle le bienheureux Victor, évêque de l'église à cette époque, et lui demanda les noms des confesseurs exilés en Sardaigne ; que Victor lui en ayant remis la liste, elle obtint de l'empereur des lettres de délivrance qu'elle confia à un vieil eunuque nommé Hyacinthe, qui l'avait élevée elle-même dans son enfance ; qu'enfin Hyacinthe, après avoir signifié les lettres au gouverneur de Sardaigne, rendit à la liberté les martyrs qui étaient employés dans cette île au travail des mines." (Lib. IX.)

 

L'accord de ces deux sources historiques ne laisse aucun doute sur l'influence bienfaisante de Marcia dans les affaires des chrétiens, et les années de paix dont ils jouirent sous le reste du règne de Commode s'expliquent d'autant plus aisément. Marcia elle-même était-elle chrétienne, ou simplement favorable aux chrétiens ? La réponse est plus difficile. Il n'y aurait pas lieu de s'étonner qu'elle eût embrassé le christianisme, à ce moment où les conversions devenaient de plus en plus nombreuses dans la société romaine, ainsi que nous venons de le constater par le témoignage d'Eusèbe. Le vieil eunuque qui l'avait élevée, et qui exécute ses commissions en faveur des chrétiens, pourrait bien avoir été chrétien lui-même, et ce fait expliquerait l'attachement de Marcia pour une religion qu'elle aurait vu pratiquer dès son enfance. M. de Rossi démontre que l'on ne pourrait tirer un argument de l'épithète Φιλόθεος que l'auteur applique à cette princesse ; cette qualification ayant été donnée plus d'une fois à des païens par le seul motif qu'ils avaient rendu service à la cause du vrai Dieu. Quoi qu'il en soit, la faveur que Marcia accordait aux chrétiens fut utile à l'Eglise, et lui valut la tranquillité ; c'est plus que jamais un point acquis à l'histoire.

 

 Parmi les confesseurs exilés en Sardaigne, se trouvait un  homme  appelé  dans la suite  aux plus hautes  destinées dans l'Eglise, et que le neuvième livre des Philosophumena est employé tout entier à décrier de la manière la plus atroce. Son  nom  était  Calliste.  Il  nous  serait impossible de  discuter  ici  les  charges  que le pamphlétaire accumule contre lui,  sous le rapport de la morale comme sous celui de la foi. La passion et les froissements de l'orgueil paraissent trop visiblement dans cette diatribe,  pour que l'historien en puisse tenir un compte sérieux, et d'ailleurs les faits donnent un trop solennel démenti aux calomnies de l'ennemi de Calliste, pour qu'il soit possible d'ajouter foi à ses récits. Zéphyrin succéda à Victor et ses premières faveurs furent pour Calliste. Après la mort de ce pontife, Calliste fut appelé à lui succéder dans le pontificat. Il faudrait ignorer la gravité avec laquelle s'accomplissait à Rome par le clergé et par le peuple l'élection des diacres, des prêtres et du pontife lui-même, pour croire qu'un personnage aussi décrié que l'aurait été Calliste ait pu s'élever, sous les yeux et avec le concours de la société chrétienne de Rome, au faîte des honneurs et de la puissance. Le bon sens et l'équité la plus vulgaire obligent donc de renvoyer aux calomnies les charges que le diffamateur anonyme a voulu faire peser sur sa victime. L'Eglise lui a répondu en accordant les honneurs du culte religieux à Calliste, et l'histoire, aidée même des renseignements fournis par le pamphlet, a droit de l'enregistrer parmi les pontifes qui ont le mieux mérité de la société chrétienne.

 

Il nous est impossible de nous étendre ici davantage sur Calliste dont le pontificat appartient au troisième siècle, au delà, par conséquent, de l'époque où nous nous arrêtons. Il ne figurera désormais dans nos récits qu'en ce qui touche directement l'histoire posthume de la vierge Cécile.

 

La tranquillité dont jouissait l'Eglise de la part des païens sous Victor, continuait d'être troublée au dedans par les hérésies, dont le flot montait sans cesse.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 209 à 215)

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 11:00

Pope Benedict XVI waves to faithful as he arrives to celebrate the Easter Holy Mass on April 25, 2011 at St Peter's square at The Vatican. Later in the day, the pontiff will deliver the Urbi and Orbi message and blessing.

 

Chers frères et sœurs de Rome et du monde entier !

 

Le matin de Pâques nous a rapporté l'annonce ancienne et toujours nouvelle : le Christ est ressuscité !


L'écho de cet évènement, parti de Jérusalem il y a vingt siècles, continue de résonner dans l'Église qui garde vivante dans son cœur la foi vibrante de Marie, la Mère de Jésus, la foi de Madeleine et des autres femmes qui, les premières, virent le tombeau vide, la foi de Pierre et des autres Apôtres.

 

Jusqu'à ce jour - même à notre époque de communications ultra-technologiques -, la foi des chrétiens se base sur cette annonce, sur le témoignage de ces sœurs et de ces frères qui ont vu d'abord le rocher renversé et le tombeau vide, puis les mystérieux messagers qui attestaient que Jésus, le Crucifié, était ressuscité ; ensuite lui-même, le Maître et Seigneur, vivant et tangible, qui était apparu à Marie de Magdala, aux deux disciples d'Emmaüs, enfin à tous les onze, réunis au Cénacle (cf. Mc 16, 9-14).

 

La résurrection du Christ n'est pas le fruit d'une spéculation, d'une expérience mystique : elle est un évènement, qui dépasse certainement l'histoire, mais qui se produit à un moment précis de l'histoire et laisse en elle une empreinte indélébile.

La lumière qui a ébloui les gardes postés pour surveiller le tombeau de Jésus a traversé le temps et l'espace. C'est une lumière différente, divine, qui a déchiré les ténèbres de la mort et qui a introduit dans le monde la splendeur de Dieu, la splendeur de la Vérité et du Bien.

 

Comme les rayons du soleil, au printemps, font pousser et éclore les bourgeons sur les branches des arbres, de même, l'irradiation qui émane de la résurrection du Christ donne force et sens à toute espérance humaine, à toute attente, désir, projet.

 

C'est pourquoi, le cosmos tout entier se réjouit aujourd'hui, participant au printemps de l'humanité, qui se fait l'interprète de l'hymne de louange muet de la création.

 

L'alleluia pascal, qui résonne dans l'Église pérégrinante dans le monde, exprime l'allégresse silencieuse de l'univers, et surtout l'aspiration ardente de toute âme humaine sincèrement ouverte à Dieu, bien plus, reconnaissante pour sa bonté, sa beauté et sa vérité infinies.

 

" Dans ta résurrection, ô Christ, le ciel et la terre se réjouissent. "

À cette invitation à la louange qui s'élève aujourd'hui du cœur de l'Eglise, les "cieux" répondent pleinement : les foules des anges, des saints et des bienheureux s'unissent unanimes à notre exultation.

Au ciel, tout est paix et joie. Mais il n'en est malheureusement pas ainsi sur la terre ! Ici, en ce monde, l'alleluia pascal contraste encore avec les gémissements et les cris qui proviennent de nombreuses situations douloureuses : misère, faim, maladies, guerres, violences.

Pourtant, c'est précisément pour cela que le Christ est mort et ressuscité ! Il est mort aussi à cause de nos péchés d'aujourd'hui, et il est ressuscité aussi pour la rédemption de notre histoire d'aujourd'hui.

 

Mon message veut donc rejoindre tout le monde et, comme annonce prophétique, en particulier les peuples et les communautés qui souffrent un temps de passion, pour que le Christ ressuscité leur ouvre le chemin de la liberté, de la justice et de la paix.

 

Puisse se réjouir la terre qui, tout d'abord, a été inondée par la lumière du Ressuscité !

 

Que l'éclat du Christ atteigne aussi les peuples du Moyen-Orient, afin que la lumière de la paix et de la dignité humaine l'emporte sur les ténèbres de la division, de la haine et des violences.

Qu'en Libye la diplomatie et le dialogue prennent la place des armes et que soit favorisé, dans la situation actuelle de conflit, l'accès des secours humanitaires à tous ceux qui souffrent des conséquences des affrontements.

 

Que dans les pays de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, tous les citoyens - et en particulier les jeunes - mettent tout en œuvre pour promouvoir le bien commun et pour construire une société où la pauvreté soit vaincue et où tout choix politique soit inspiré du respect pour la personne humaine.

Aux nombreux exilés et aux réfugiés qui proviennent de différents pays africains et qui ont été contraints de laisser leurs affections les plus chères, que se manifeste la solidarité de tous ; que les hommes de bonne volonté soient éclairés pour ouvrir leur cœur à l'accueil, afin que de façon solidaire et concertée il soit possible de répondre aux nécessités pressantes de tant de frères ; qu'à tous ceux qui se dépensent en de généreux efforts et offrent des témoignages exemplaires en ce sens parviennent nos encouragements et notre appréciation.

 

Puisse se recomposer la cohabitation civile entre les populations de la Côte d'Ivoire, où il est urgent d'entreprendre un chemin de réconciliation et de pardon pour soigner les profondes blessures provoquées par les récentes violences.

 

Puissent trouver consolation et espérance la terre du Japon, alors qu'elle affronte les dramatiques conséquences du récent tremblement de terre, ainsi que les pays qui au cours des mois passés ont été éprouvés par des calamités naturelles qui ont semé douleur et angoisse.

 

Que se réjouissent le ciel et la terre pour le témoignage de tous ceux qui souffrent l'opposition, ou même la persécution pour leur foi dans le Seigneur Jésus. Que l'annonce de sa résurrection victorieuse leur donne courage et confiance.

 

Chers frères et sœurs ! Le Christ ressuscité marche devant nous vers les cieux nouveaux et la terre nouvelle (cf. Ap 21, 1), où finalement nous vivrons tous comme une unique famille, enfants du même Père. Il est avec nous jusqu'à la fin des temps.

 

Marchons derrière lui, dans ce monde blessé, en chantant l'alleluia.

 

Dans notre cœur, il y a joie et douleur, sur notre visage sourires et larmes. C'est là notre réalité terrestre. Mais le Christ est ressuscité, il est vivant et il marche avec nous. C'est pourquoi nous chantons et nous marchons, fidèles à notre engagement en ce monde, le regard tourné vers le ciel.

 

Bonnes Pâques à tous !

 

Pope Benedict XVI walks with his cross as he leads the Easter Mass in Saint Peter's Square at the Vatican April 24, 2011.

 

Pope Benedict XVI walks with his pastoral staff towards the altar to deliver an Easter Mass in St. Peter's Square, at the Vatican, Sunday, April 24, 2011. Benedict XVI urged an end to fighting in Libya, using his Easter Sunday message to call for diplomacy and peace in the Middle East. At right is Mons. Guido Marini, Master of Pontifical Liturgical Celebrations.

 

Pope Benedict XVI blesses with holy water as he leads the Easter Mass in Saint Peter's Square at the Vatican April 24, 2011.

 

Pope Benedict XVI celebrates the Easter Holy Mass on April 24, 2011 at St Peter's square at The Vatican. Later in the day, the pontiff will deliver the Urbi and Orbi message and blessing.

 

Pope Benedict XVI delivers the Urbi and Orbi message and blessing to faithful after the Easter Holy Mass on April 24, 2011 at St Peter's square at The Vatican.

 

Pope Benedict XVI delivers the Urbi and Orbi message and blessing to faithful after the Easter Holy Mass on April 24, 2011 at St Peter's square at The Vatican. 

 

Pope Benedict XVI gives the "Urbi et Orbi" blessing in Saint Peter's Square at the Vatican April 24, 2011

 

Pope Benedict XVI gives the "Urbi et Orbi" blessing in Saint Peter's Square at the Vatican April 24, 2011. Pope Benedict, in his Easter message to the world, on Sunday lamented that the day's joy was marred by war in Libya and urged Europe to welcome desperate migrants fleeing strife in north Africa.

 

Pope Benedict XVI (C) gives the Urbi et Orbi blessing from the balcony of the St. Peter's Basilica in Saint Peter's Square at the Vatican April 24, 2011.

 

Pope Benedict XVI, small figure at center of balcony, delivers the "Urbi et Orbi" (Latin for to the City and to the World) message from St. Peter's Basilica at the end of the Easter Mass, in St. Peter's Square, at the Vatican, Sunday, April 24, 2011. Benedict XVI urged an end to fighting in Libya, using his Easter Sunday message to call for diplomacy and peace in the Middle East.

 

VATICAN - APRIL 24: Pope Benedict XVI delivers his Easter Day message 'urbi et orbi' blessing (to the city and to the world) from the central balcony of St Peter's Basilica on April 24, 2011 in Vatican City, Vatican. 

 

VATICAN CITY, VATICAN - APRIL 24: Pope Benedict XVI delivers his Easter Day message 'urbi et orbi' blessing (to the city and to the world) from the central balcony of St Peter's Basilica on April 24, 2011 in Vatican City, Vatican.

 

source texte du message : Le Saint-Siège

source photos : http://www.daylife.com/ 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 04:00

Deux astres jumeaux se lèvent aujourd'hui sur le Cycle, à la gloire de Jésus vainqueur de la mort. Pour la seconde fois, ce sont deux Pontifes, et deux Pontifes martyrs. Clet, disciple de Pierre, et son successeur presque immédiat sur la chaire romaine, nous reporte à l'origine de l'Eglise ; Marcellin a vu les jours de la grande persécution de Dioclétien, à la veille du triomphe de la Croix. Inclinons-nous devant ces deux pères de la chrétienté qui l'ont nourrie de leur sang, et présentons leurs mérites à Jésus qui les a soutenus par sa grâce, et leur a donné la confiance qu'un jour ils auraient part à sa résurrection.

 

 On trouve dans le récit de la vie de saint Marcellin un fait qui a été rejeté comme une fable par de savants critiques, et défendu par d'autres non moins érudits. Il est rapporté que le saint Pape fléchit un moment devant les persécuteurs, et qu'il eut la faiblesse d'offrir de l'encens aux idoles. Plus tard, il aurait réparé sa faute dans une nouvelle et courageuse confession qui lui assura la couronne du martyre. Notre plan ne comporte pas les discussions critiques ; nous ne chercherons donc pas à éclaircir ce point d'histoire ; il nous suffit que tout le monde soit d'accord sur le martyre du saint Pape.

 

A l'époque où furent rédigées les Légendes du Bréviaire, on ne doutait pas de la chute de Marcellin, et elle ne fut point omise au récit de la vie du Pontife ; dans la suite, ce fait a été attaqué par des arguments qui ne manquent pas de force ; l'Eglise cependant n'a jugé que très tard à propos de modifier la rédaction première, et avec d'autant plus de raison que les faits de cette nature n'intéressent en rien la foi. Il n'est pas besoin, sans doute, d'avertir le lecteur que la chute de Marcellin, si elle a eu lieu, ne compromet en rien l'infaillibilité du Pontife romain. Le Pape ne peut enseigner l'erreur quand il s'adresse à l'Eglise ; mais il n'est pas impeccable dans sa conduite personnelle.

 

Voici d'abord le récit que la Liturgie consacre à la mémoire de saint Clet : 

Clet, fils d'Emilien, était de Rome, de la cinquième Région, et de la rue Patricienne. Il gouverna l'Eglise sous les empereurs Vespasien et Titus. Conformément à l'ordre qu'il en avait reçu du Prince des Apôtres, il établit à Rome vingt-cinq prêtres. Il est le premier qui dans ses lettres s'est servi de ces expressions : Salut et bénédiction apostolique.

 

Ayant mis l'Eglise en bon ordre, et l'ayant administrée douze ans, sept mois et deux jours, il fut couronné du martyre sous l'empereur Domitien, dans la seconde persécution après celle de Néron, et il fut enseveli au Vatican près du corps de saint Pierre.

 

La notice sur saint Marcellin est conçue en ces termes : 

Marcellin, natif de Rome, gouverna l'Eglise sous la cruelle persécution de l'empereur Dioclétien, depuis l'an deux cent quatre-vingt-seize jusqu'à l'an trois cent quatre.

 

La coupable sévérité de plusieurs qui lui reprochaient une trop grande indulgence à l'égard des chrétiens tombés dans l'idolâtrie, lui suscita des épreuves nombreuses ; on l'accusa même calomnieusement d'avoir offert de l'encens aux idoles. Mais ce bienheureux Pontife eut la tête tranchée pour la confession de la foi, en compagnie de trois autres chrétiens nommés Claude, Cyrinus et Antonin. Leurs corps demeurèrent exposés sans sépulture par ordre de l'empereur ; mais au bout de trente-six jours, le bienheureux Marcel, averti en songe par saint Pierre, les fit ensevelir avec honneur dans le Cimetière de Priscille, sur la voie Salaria, au milieu d'un cortège de prêtres el de diacres, au chant des hymnes et à la lueur des flambeaux.

 

Marcellin avait gouverné l'Eglise sept ans, onze mois et vingt-trois jours. Dans le cours de son pontificat, il fit deux Ordinations au mois de décembre, dans lesquelles il créa quatre prêtres et cinq évêques pour divers lieux.

 

 

 Priez pour nous, saints Pontifes, et jetez un regard paternel sur l'Eglise de la terre qui fut si agitée en vos temps, et qui est si loin de jouir du calme en ceux où nous vivons.

 

Le culte des idoles a reparu, et si elles ne sont pas aujourd'hui de pierre ou de métal, la violence de ceux qui les adorent n'est pas moindre que celle dont étaient animés les païens des premiers siècles. Les dieux et les déesses devant lesquels on veut voir le monde entier se prosterner, on les appelle Liberté, Progrès, Civilisation moderne. Pour établir le culte de ces nouvelles divinités, on décrète la persécution contre ceux qui refusent de les adorer, on renverse la constitution chrétienne des Etats, on altère les principes de l'éducation de l'enfance, on rompt l'équilibre des éléments sociaux, et un grand nombre de fidèles sont entraînés par l'attrait de ces nouveautés funestes. Préservez-nous de cette séduction, bienheureux martyrs !

 

Ce n'est pas en vain que Jésus a souffert ici-bas et qu'il est ressuscité d'entre les morts. Sa royauté était à ce prix ; mais nul n'échappe à son sceptre souverain. C'est afin de lui obéir que nous ne voulons d'autre Liberté que celle qu'il a fondée par son Evangile, d'autre Progrès que celui qui s'accomplit dans la voie qu'il a tracée, d'autre civilisation que celle qui résulte de l'accomplissement des devoirs qu'il a établis entre les hommes. C'est lui qui a créé l'humanité, qui en a posé les lois et les conditions ; c'est lui qui l'a rachetée et rétablie sur ses bases.

 

Devant lui seul nous fléchissons le genou ; ne permettez pas, bienheureux martyrs, que jamais nous ayons le malheur de nous abaisser devant les rêves de l'orgueil humain, quand bien même ceux qui les exploitent auraient la force matérielle à leur service.

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

 

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