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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






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Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

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SALVE REGINA

25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 19:00

Nul doute que la mort glorieuse de Cécile et l'exemple de Valérien et de Tiburce, n'eussent profondément ébranlé la société romaine en ces années, et n'aient eu la principale influence dans ces éclatantes conversions que l'historien enregistre dès le début du règne de Commode.

 

Les inscriptions de la première area du cimetière de Calliste offrent en si grand nombre les noms des Aurelii et des Aelii, qu'il est naturel de penser que ces familles impériales auront eu grande part dans le mouvement attesté par Eusèbe. Quant aux Annii que nous avons signalés comme ayant donné leurs noms au christianisme vers ce temps, ils avaient leurs sépultures au cimetière de Lucine, en union avec les Pomponii, premiers propriétaires de ce cimetière.

  

 Nul doute que les familles simplement opulentes n'aient ressenti à ce moment une impulsion du même genre. M. de Rossi a récemment découvert au cimetière de Prétextat, dans une salle monumentale, une inscription concernant la propre fille d'Hérode Atticus, le fondateur du pagus Triopius. Ce personnage, s'ennuyant de son veuvage, avait fini par épouser une Vibullia Alcia, dont il eut plusieurs enfants. Le marbre récemment découvert nous apprend qu'une de ses filles, nommée Uranie, fut chrétienne. Cette inscription où le mot  ευμοιρείτω est écrit selon la prononciation,  doit être lu comme  il suit  : Bonam  sortem  habeat  Vrania,  filia  Herodis.

 

Quoi de plus touchant que de voir une fille d'Hérode Atticus lui-même devenue chrétienne, et ensevelie près des martyrs du pagus Triopius ! Et si l'on  fait réflexion au nom de sa mère, Vibullia, il est impossible de ne pas se rappeler que le L. Caecilius Pius,  consul en 137, et qui dut être au moins l'aïeul, sinon le père de Cécile, portait aussi parmi ses noms celui de Vibullius. Celte parenté entre Cécile et Urania jetterait un intérêt de plus sur cette récente découverte, et n'offrirait rien  d'étonnant à ceux  qui  se  sont donné la peine d'étudier Rome souterraine au point de vue des généalogies.

 

 Une autre découverte de M. de Rossi au cimetière de Prétextat, a eu pour objet l'inscription d'une Armenia. Ne serait-il pas permis de reconnaître ici, soit la pieuse dame qui ensevelit  Urbain, soit quelqu'un de sa famille ? Les Actes de saint Urbain, rédigés fort tard, écrivent Marmenia ; mais, outre que le nom n'est pas romain et a été certainement défiguré, Marini et M. Letronne ont constaté l'existence d'une famille Armenia honorée et illustre aux siècles de l'Empire.

 

 Le glaive cependant n'était pas rentré dans le fourreau, et le baptême pouvait encore être le chemin du martyre. Un sénateur nommé Apollonius, probablement un des néophytes dont nous venons de parler, fut déféré comme chrétien au préfet Perennis qui renvoya sa cause devant le sénat.  Apollonius lut, en présence de cette assemblée, un  mémoire  dans  lequel  il  exposait avec force et éloquence les motifs de sa conversion au christianisme. Cette harangue, dont Eusèbe loue la beauté,  et qu'il dit avoir insérée dans ses Passions des anciens martyrs, ouvrage malheureusement perdu, fut la confession de foi par laquelle le généreux sénateur scella sa conversion.  On  l'écouta ; mais la loi de l'Empire contre les chrétiens lui fut appliquée, et il eut la tête tranchée par ordre du sénat.

 

On doit cependant remarquer dans la suite du récit d'Eusèbe, que le dénonciateur, nommé Sévère, s'attira le châtiment dont le décret d'Antonin avait frappé les délateurs. Du vivant de Marc-Aurèle, les martyrs eussent été moins nombreux, s'il eût fallu payer de sa tête chaque dénonciation faite au magistrat ; elles étaient non seulement impunies, mais encouragées, comme nous l'avons vu dans  l'interrogatoire de  Cécile, où  Almachius parle avec une sorte de  bienveillance de ceux dont la délation avait amené devant lui la martyre. Cette seule différence dans la manière d'agir vis-à-vis de ceux qui poursuivaient les chrétiens devant les magistrats, a fait regarder dans l'antiquité le règne de Commode comme ayant été favorable à l'Eglise, de même qu'il n'a fallu à Marc-Aurèle, pour mériter le titre de persécuteur, que d'assurer, contrairement à l'édit d'Antonin, l'impunité aux dénonciateurs.

 

 Le génie païen de l'Empire n'en était pas moins vivace. Il parut, entre autres, dans une circonstance solennelle sous le règne de Commode. Cet empereur avait à inaugurer la colonne Antonine, destinée à rappeler les victoires de son père. L'un des épisodes qu'on y devait retracer, était la défaite des Quades et des Marcomans, défaite qui fut attribuée, comme on l'a vu, par Marc-Aurèle lui-même à la pieuse intervention des chrétiens. Il y avait lieu de se demander sous quels traits serait représenté le prodige qui s'accomplit aux regards de toute l'armée, lorsqu'on vit le ciel lancer ses foudres sur les Barbares, et répandre sur les Romains par torrents une pluie bienfaisante. Le monument élevé par Commode décrivait l'épisode dans un sens uniquement païen, et l'on ne fera pas tort à Marc-Aurèle en supposant que de bonne heure il en avait, sinon suggéré, du moins approuvé l'idée. La scène est rendue d'une façon assez dramatique, et conforme à l'histoire. Les foudres du ciel éclatent sur les Barbares, la pluie vient rafraîchir les Romains ; mais au-dessus de la scène plane, avec ses grandes ailes, le Jupiter Pluvius à qui et non à tout autre dieu, est déféré l'honneur du prodige. Il fallait y compter ; mais Rome païenne, qui persistait à être insensible au progrès que le christianisme faisait dans son sein, pouvait bien s'attendre qu'un jour, de moins en moins éloigné, elle verrait ces mêmes barbares que le bras seul de Dieu pouvait comprimer, s'installer dans son sein, et se partager les dépouilles du monde entier qu'elle y avait accumulées.

 

 Le pontificat d'Eleuthère, sous lequel les chrétiens avaient eu tant à souffrir, se poursuivit sous ces jours de paix relative ; mais l'Eglise n'avait pas seulement à sentir le glaive des persécuteurs, l'hérésie suscitait dans son sein d'autres ravages. Le montanisme se glissait adroitement dans les chrétientés, sous couleur d'une plus haute perfection morale. La Gaule n'en fut pas exempte, et l'intrigue de ces sectaires avait cherché à faire des ravages jusque chez les confesseurs qu'attendait un si glorieux martyre dans la ville de Lyon. Les relations d'origine qu'entretenait l'Eglise de cette ville avec les chrétientés de l'Asie Mineure, amenaient fréquemment ces communications, dont nous voyons un exemple dans la lettre des églises de Vienne et de Lyon à celles de l'Asie et de la Phrygie, sur le martyre du saint évêque Pothin et de ses glorieux compagnons.

 

L'hérésie de Montan était née en ces contrées de l'Orient, et, à la faveur des relations fraternelles qui n'avaient jamais cessé, une dangereuse estime à l'endroit des  nouveaux prophètes s'était introduite jusque dans nos régions. Les confesseurs de la foi attendant le martyre dans les prisons de Lyon, et d'autres chrétiens gaulois, au rapport d'Eusèbe, s'inquiétèrent de ces nouveautés, et avec d'autant plus de fondement qu'il était aisé de voir, au milieu des prophéties de ces prétendus contemplatifs, certaines doctrines qui étaient loin de s'accorder avec la foi de l'Eglise. Le prêtre Irénée fut donc envoyé à Rome, et chargé de plusieurs lettres de consultation. Eusèbe nous a conservé un court fragment de celle des confesseurs lyonnais. Ils recommandaient leur envoyé à Eleuthère comme "un fervent défenseur du Testament du Christ", et priaient le pontife d’employer son autorité à rétablir la paix troublée par les novateurs de l'Asie Mineure et de la Phrygie. L'esprit de parti pourrait seul ne pas reconnaître ici encore la conviction répandue dans la société chrétienne tout entière, que les controverses de doctrine devraient être amenées au tribunal de l'évêque de Rome, et terminées par sa sentence.

 

L'église romaine avait déjà connaissance de l'hérésie de Montan ; Soter l'avait directement combattue. Eleuthère porta contre elle une nouvelle décision. Un des confesseurs  de Lyon, nommé Alcibiade, affectait un genre d'abstinence systématique qui pouvait l'entraîner dans les aberrations des gnostiques. Déjà le martyr Attale, après sa première épreuve dans l'amphithéâtre, avait appris d'une révélation céleste, "qu'Alcibiade n'agissait pas selon la rectitude, en n'usant pas des créatures que Dieu a faites". La décision d'Eleuthère contre le montanisme confirma la même doctrine. Le Liber pontificalis nous apprend que le pontife donna un décret, dans lequel il enseignait que "les chrétiens ne devaient repousser aucune sorte d'aliments, Dieu les ayant tous créés."

 

Irénée put rencontrer à Borne le célèbre Hégésippe, premier historien de l'Eglise, dont les écrits ont malheureusement péri, sauf les rares et courts fragments qui nous ont été conservés par Eusèbe. Ce pieux personnage avait entrepris de démontrer par les témoignages la perpétuité de la doctrine des apôtres dans les églises, et en ce but il avait visité les plus célèbres parmi celles qu'ils avaient fondées. C'était en recueillant les noms des évêques qui s'étaient succédé sur les divers sièges, et en constatant la doctrine de chacun d'eux, qu'il arrivait à démontrer la permanence de l'enseignement apostolique.

 

Mais il importait surtout à Hégésippe de constater la foi de l'église romaine, mère et maîtresse de toutes les autres ; c'est ce qui le porta à se rendre à Rome dès le temps d'Anicet, et il y séjourna sous le pontificat de Soter et sous celui d'Eleuthère. Le futur docteur de l'église des Gaules qui devait plus tard, dans son grand ouvrage contre les Hérésies, s'appuyer sur l'argument d'Hégésippe, et confondre les novateurs par le seul fait de la tradition conservée dans les églises de fondation apostolique, fut à même de conférer avec ce pieux pèlerin des origines chrétiennes. A l'ombre de la chaire de saint Pierre, l'un et l'autre sentirent que là est la vraie solidité du christianisme. Si l'avenir eût été ouvert à leurs yeux, ils auraient vu toutes ces églises qui devaient leur création aux apôtres sombrer dans l'hérésie, sauf celle que Pierre lui-même avait choisie pour siège. Mais leur foi n'aurait pas été ébranlée, parce qu'ils reconnaissaient dans l'église de Rome un don spécial et incommunicable, émanant d'une promesse positive du Christ, sur laquelle est fondé le christianisme tout entier.

 

Irénée, ayant accompli sa légation, revint à Lyon et ne tarda pas à monter sur le siège épiscopal de cette ville, devenu vacant par le martyre de saint Pothin.

 

Vers ce même temps, arrivait à Eleuthère une députation venue de l'île des Bretons, et chargée de lui demander des prédicateurs de l'Evangile pour cette terre isolée par la mer du reste de l'Empire.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 201 à 208)

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 04:00

SAINT MARC ÉVANGÉLISTE par Ghirlandaio

 

Le Lion évangélique qui assiste devant le trône de Dieu, avec l'Homme, le Taureau et l'Aigle, se montre aujourd'hui sur le Cycle. Ce jour a vu Marc s'élancer de la terre au ciel, le front ceint de la triple auréole de l'Evangéliste, de l'Apôtre et du Martyr.

 

 De même que les quatre grands Prophètes, Isaïe. Jérémie, Ezéchiel et Daniel, résument en eux la prédiction en Israël ; ainsi Dieu voulait que la nouvelle Alliance reposât sur quatre textes augustes, destinés à révéler au monde la vie et la doctrine de son Fils incarné. Les quatre Evangiles, nous disent les anciens Pères, sont les quatre fleuves qui arrosaient le jardin des délices, et ce jardin était la figure de l'Eglise à venir. Le premier des quatre oracles de la nouvelle Alliance est Matthieu, qui avant tout autre initia les hommes a la vie et à la doctrine de Jésus : nous verrons poindre son astre en septembre ; le second est Marc, qui nous illumine aujourd'hui ; le troisième est Luc, dont nous attendrons le lever jusqu'en octobre ; le quatrième est Jean, que nous avons connu près de la crèche de l'Emmanuel en Bethléhem. Arrêtons-nous à contempler les grandeurs du second.

 

 Marc est le disciple chéri de Pierre, le brillant satellite du Soleil de l'Eglise. Son Evangile a été écrit à Rome, sous les yeux du Prince des Apôtres. Le récit de Matthieu avait déjà cours dans l'Eglise ; mais les fidèles de Rome désiraient y joindre la narration personnelle de leur Apôtre. Pierre ne consent pas à écrire lui-même ; il engage son disciple à prendre la plume, et l'Esprit-Saint conduit la main du nouvel Evangéliste. Marc s'attache à la narration de Matthieu ; il l'abrège, mais en même temps il la complète. Un mot, un trait de développement, viennent attester à chaque page que Pierre, témoin et auditeur de tout, a suivi de près le travail de son disciple. Mais le nouvel Evangéliste passera-t-il sous silence ou cherchera-t-il à atténuer la faute de son maître ? Loin de là ; l'Evangile de Marc sera plus dur que celui de Matthieu dans le récit du reniement de Pierre. On sent que les larmes amères provoquées par le regard de Jésus dans la maison de Caïphe, n'ont pas encore cessé de couler. Le travail de Marc étant terminé, Pierre le reconnut et l'approuva, les Eglises accueillirent avec transport ce second récit des mystères du salut du monde, et le nom de Marc devint célèbre par toute la terre.

 

 Matthieu, qui ouvre son Evangile par la généalogie humaine du Fils de Dieu, avait réalisé le type céleste de l'Homme ; Marc remplit celui du Lion ; car il débute par le récit de la prédication de Jean-Baptiste, rappelant que le rôle de ce Précurseur du Messie avait été annoncé par Isaïe, quand il avait parlé de la Voix de celui qui crie dans le désert ; voix du lion qui ébranle les solitudes par ses rugissements.

 

 La carrière d'Apôtre s'ouvrit devant Marc lorsqu'il eut écrit son Evangile. Pierre le dirigea d'abord sur Aquilée, où il fonda une insigne Eglise ; mais c'était trop peu pour un Evangéliste.

 

 Le moment était venu où l'Egypte, la mère de toutes les erreurs, devait recevoir la vérité, où la superbe et tumultueuse Alexandrie allait voir s'élever dans ses murs la seconde Eglise de la chrétienté, le second siège de Pierre. Marc fut destiné par son maître à ce grand œuvre. Par sa prédication, la doctrine du salut germa, fleurit et produisit le bon grain sur cette terre la plus infidèle de toutes ; et l'autorité de Pierre se dessina dès lors, quoique à des degrés différents, dans les trois grandes cités de l'Empire : Rome, Alexandrie et Antioche.

 

 Sous l'inspiration de Marc, la vie monastique préluda à ses saintes destinées, dans Alexandrie même, par l'institution chrétienne des Thérapeutes. L'intelligence de la vérité révélée prépara de bonne heure, dans ce grand centre des études humaines, les éléments de la brillante école chrétienne qui commença d'y fleurir dès le second siècle. Tels furent les effets de l'influence du disciple de Pierre dans la seconde Eglise du monde.

 

 Mais la gloire de Marc fût restée incomplète, si l'auréole du martyre ne fût pas venue la couronner. Les succès de la prédication du saint Evangéliste ameutèrent contre lui les fureurs de l'antique superstition égyptienne. Dans une fête de Sérapis, Marc fut maltraité par les idolâtres, et on le jeta dans un cachot. Ce fut là que le Seigneur ressuscité, dont il avait raconté la vie et les œuvres divines, lui apparut la nuit, et lui dit ces paroles célèbres qui sont la devise de l'antique république de Venise : "Paix soit avec toi, Marc,  mon Evangéliste !" A quoi le disciple ému répondit : "Seigneur !" Sa joie et son amour ne trouvèrent pas d'autres paroles. Ainsi Madeleine, au matin de Pâques, avait gardé le silence après ce cri du cœur : "Cher Maître !" Le lendemain, Marc fut immolé par les païens ; mais il avait rempli sa mission sur la terre, et le ciel s'ouvrait au Lion, qui allait occuper au pied du trône de l'Ancien des jours la place d'honneur où le Prophète de Pathmos le contempla dans sublime vision.

 

 Au IXe siècle, l'Eglise d'Occident s'enrichit de la dépouille mortelle de Marc. Ses restes sacrés fuient transportés à Venise, et sous les auspices du Lion évangélique commencèrent pour cette ville les glorieuses destinées qui ont duré mille ans. La foi en un si grand patron opéra des merveilles dans ces îlots et ces lagunes d'où s'éleva bientôt une cité aussi puissante que magnifique. L'art byzantin construisit l'imposante et somptueuse Eglise qui fut le palladium de la reine des mers, et la nouvelle république frappa ses monnaies à l'effigie du Lion de saint Marc : heureuse si, plus filiale envers Rome et plus sévère dans ses mœurs, elle n'eût jamais perdu de sa gravité antique, ni de la foi de ses plus beaux siècles !

 

 

L'Eglise grecque, dans ses Ménées, célèbre le saint Evangéliste par de nombreuses strophes, entre lesquelles nous choisissons les suivantes :

Célébrons, ô fidèles, par de dignes louanges l’écrivain sacré, le grand patron de l'Egypte, et disons : Ô Marc rempli de sagesse, par ton enseignement et tes prières conduis-nous tous, comme un Apôtre, à cette vie tranquille qui ne connaît plus les tempêtes.

 

Tu fus d'abord le compagnon des voyages de celui qui est le Vase d'élection, et avec lui tu parcourus toute la Macédoine ; venu ensuite à Rome, tu apparus en cette ville comme l'interprète de Pierre, et après de dignes combats soutenus pour Dieu, l'Egypte fut le lieu de ton repos.

 

Tu rendis la vie aux âmes brûlées de soif, en faisant tomber sur elles la blanche neige de ton Evangile ; c'est pour cela, divin Marc, que Alexandrie célèbre aujourd'hui ta fête avec nous par des chants magnifiques, et s'incline avec respect devant tes reliques.

 

Heureux Marc, tu t'es désaltéré au torrent des délices célestes, et tu as jailli du Paradis comme un fleuve de paix dont les eaux sont éclatantes de lumière, arrosant la face de la terre par les ruisseaux de ta prédication évangélique, versant les flots de ta doctrine divine sur les plantations de l'Eglise.

 

Si Moïse autrefois engloutit les Egyptiens dans les abîmes de la mer, c'est toi, ô Marc digne de toute louange, qui par la sagesse de tes enseignements les as retirés du gouffre de l'erreur, étant assisté du divin pouvoir de celui qui a daigné être pèlerin dans ce pays, et a détruit dans la Force de son bras les idoles que la main de l'homme avait faites.

 

Ô divin Marc, tu as été la plume de l'écrivain sage et rapide, en racontant d'une façon merveilleuse l'incarnation du Christ, et annonçant dans un splendide langage les paroles de l'éternelle vie qui sont rapportées dans ton livre ; adresse au Seigneur tes prières en faveur de ceux qui célèbrent et honorent ta glorieuse mémoire.

 

Ô Marc digne de louange, par ton Evangile tu as parcouru la terre entière ; elle était couverte des ténèbres de l'idolâtrie ; tu l'as éclairée comme un soleil des rayons de la foi : prie Dieu maintenant qu'il daigne octroyer à nos âmes la paix et sa grande miséricorde.

 

Apôtre Marc, tu as accompli ta prédication dans la région où régna tout d'abord la folie de l'impiété ; messager de Dieu, l'éclat de tes paroles dissipa les ombres de l'Egypte ; demande aujourd nui à Dieu qu'il nous donne la paix et sa grande miséricorde.

 

Disciple de Pierre, qui fut maître de la sagesse, honoré de son adoption, Marc, digne de toute louange, tu es devenu l'interprète des mystères du Christ et le cohéritier de sa gloire.

 

Ta voix a retenti par toute la terre ; la vertu de tes paroles, comme la trompette de David, a résonné jusqu'aux confins du monde, nous annonçant le salut et une nouvelle naissance.

 

Tes paroles ont été comme de doux ruisseaux de piété, et toi tu as été comme la montagne divine d'où ils émanent, toute rayonnante des feux du Soleil spirituel de la grâce, ô Marc très heureux !

 

Tu as jailli de la maison du Seigneur comme une source, et tu as arrosé les âmes altérées des eaux abondantes de l'Esprit-Saint, faisant produire à leur stérilité des fruits abondants, ô bienheureux Apôtre !

 

Pierre, le prince des Apôtres, t'a initié à sa merveilleuse doctrine ; il t'a chargé d'écrire l'Evangile sacré, et t'a désigné comme le ministre de la grâce ; alors tu as fait briller à nos yeux la lumière qui fait connaître Dieu.

 

La grâce de l'Esprit-Saint étant descendue sur toi. Apôtre, tu as anéanti les subtilités de l'éloquence humaine, et semblable à un pécheur, tu as entraîné au Seigneur dans ton filet toutes les nations, ô Marc digne de tout éloge, prédicateur du divin Evangile.

 

Tu as été le digne disciple du Prince des Apôtres ; comme lui tu as proclame-le Christ Fils de Dieu ; tu as établi sur la Pierre de vérité ceux qui flottaient au vent de l'erreur. Etablis-moi aussi sur cette Pierre, ô Marc plein de sagesse ; dirige les pas de mon âme, afin que j'échappe aux pièges de l'ennemi, et que je puisse te glorifier sans obstacles, ô toi qui as répandu la lumière sur tous les hommes en leur adressant l'Evangile divin.

 

 

SAINT MARC par Fra Angelico

 

Vous êtes, ô Marc, le Lion mystérieux attelé avec l'Homme, le Taureau et l'Aigle, au char sur lequel le Roi des rois s'avance à la conquête du monde. Dès l'ancienne Alliance, Ezéchiel vous vit dans le ciel, et Jean, le Prophète de la Loi nouvelle, vous a reconnu près du trône de Jehovah. Quelle gloire est la vôtre ! Historien du Verbe fait chair, vous racontez à toutes les générations ses titres à l'amour et à l'adoration des hommes ; l'Eglise s'incline devant vos récits, et les proclame inspirés par l'Esprit-Saint.

 

Nous vous avons entendu au jour même de la Pâque nous raconter la résurrection de notre Sauveur ; faites, ô saint Evangéliste, que ce divin mystère produise en nous tous ses fruits ; que notre cœur, comme le vôtre, s'attache au divin Ressuscité, afin que nous le suivions partout dans cette vie nouvelle qu'il nous a ouverte en ressuscitant le premier. Demandez-lui qu'il daigne nous donner sa paix, comme il l'a donnée à ses Apôtres en leur apparaissant dans le Cénacle, comme il vous la donna à vous-même dans la prison.

 

Glorieux Marc, vous fûtes le disciple chéri de Pierre ; Rome s'honore de vous avoir possédé dans ses murs ; priez aujourd'hui pour le successeur de Pierre votre maître, pour l'Eglise Romaine battue par la tempête.

 

Lion évangélique, implorez le Lion de la tribu de Juda en faveur de son peuple ; réveillez-le de son sommeil ; priez-le de se lever dans sa force : par son seul aspect, il dissipera tous les ennemis.

 

Apôtre de l'Egypte, qu'est devenue votre florissante Eglise d'Alexandrie, le second siège de Pierre, empourpré de votre sang ? Les ruines mêmes ont péri. Le vent brûlant de l'hérésie avait désolé l'Egypte, et Dieu dans sa colère déchaîna sur elle, il y a douze siècles, le torrent de l'islamisme. Ces contrées doivent-elles renoncer pour jamais à voir briller de nouveau le flambeau de la foi, jusqu'à l'arrivée du Juge des vivants et des morts ? Nous l'ignorons : mais au milieu des événements qui se succèdent, nous osons vous prier, ô Marc, d'intercéder pour ces régions que vous avez évangélisées, et où les âmes sont aussi dévastées que le sol.

 

Vous vous souviendrez aussi de Venise, ô Marc ! Sa couronne est tombée, peut-être sans retour ; mais là vit encore ce peuple dont les ancêtres se donnèrent à vous. Conservez la foi dans son sein ; faites qu'il prospère, qu'il se releve de ses épreuves, qu'il rende gloire à Dieu qui l'a châtié dans sa justice. Toute nation qui s'unit à l'Eglise sera bénie : que Venise revienne aux traditions de son antique fidélité à Rome ; et qui sait si le Seigneur, fléchi par vos instances, ô céleste protecteur, ne rouvrira pas pour elle le cours de ces nobles destinées qui ne s'arrêtèrent qu'au jour où, devenue infidèle à tout son passé, elle s'éleva contre sa mère, et oublia les palmes glorieuses de Lépante ?

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique
 

 

View of the Bacino di San Marco

Vue du Canal Saint Marc de Venise par Canaletto

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 20:00

People attend an Orthodox Easter service outside of the church in the city of Chernobyl on April 24, 2011.

 

People attend an Orthodox Easter service outside of the church in the city of Chernobyl on April 24,  

 

People stand with candles as they attend an Orthodox Easter service in the city of Chernobyl on April 24, 2011. 

 

An Orthodox priest leads an Orthodox Easter service at the town of Chernobyl, in the 30km (19 miles) exclusion zone around the closed Chernobyl nuclear power plant, April 24, 2011. This year, Orthodox and Catholic churches are celebrating Easter on the same day.  

 

A woman, who is an illegal settler in the 30-km exclusion zone around the closed Chernobyl nuclear power plant, attends the midnight Orthodox Easter service in Chernobyl April 24, 2011. This year, Orthodox and Catholic churches are celebrating Easter on the same date. 

 

An Orthodox priest sprinkles holy water over painted eggs and kulichi after an Orthodox Easter service in the town of Chernobyl, located in the 30-km exclusion zone around the closed Chernobyl nuclear power plant, April 24, 2011. This year, Orthodox and Catholic churches are celebrating Easter on the same date. Kulichi are traditional cakes prepared for Easter.

 

 

 A priest blesses people during an Orthodox Easter service in the city of Chernobyl on April 24, 2011.  

  

 

  photos : http://www.daylife.com/

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 15:00

 L'Évangile nous dépeint la course joyeuse des disciples : " Tous deux couraient ensemble, mais l'autre disciple courut en avant, plus vite que Pierre, et arriva le premier au tombeau". Qui ne désirerait aussi chercher le Christ siégeant à la droite du Père, et pour obtenir de le trouver au terme de sa quête, qui ne chercherait à courir en esprit, lorsqu'il se remémore avec tant de joie la course à toutes jambes de tels apôtres ? Pour nous encourager en ce désir, que chacun de nous redise avec élan ce verset du Cantique des Cantiques : "Entraîne-moi à ta suite, nous courrons à l'odeur de tes parfums" (3,4 LXX). Courir à l'odeur des parfums, c'est marcher sans relâche, du pas de son esprit, vers notre Créateur, réconforté par la sainte odeur des vertus.

 

Telle a bien été la course digne d'éloges de ces très saintes femmes qui, d'après les évangiles, avaient suivi le Seigneur depuis la Galilée et lui sont restées fidèles au moment de sa Passion, alors que les disciples s'étaient enfuis ; elles ont couru à l'odeur des parfums, en esprit, et même selon la lettre, car elles ont acheté des aromates pour oindre les membres du Seigneur, comme en témoigne Marc.

 

Frères, à l'exemple des soins empressés des disciples, hommes et femmes, auprès du sépulcre de leur Maître, proclamons à notre manière les joies de la résurrection du Seigneur. Il serait bien dommage qu'une langue de chair taise la louange due à notre Créateur, en ce jour où sa chair est ressuscitée. Cette résurrection magnifique nous incite à proclamer la grandeur de l'Auteur d'une telle joie, et à annoncer la victoire remportée contre notre vieil ennemi : avec le fauteur de mort lui-même, la mort est aujourd'hui délogée ; aujourd'hui, par le Christ, la vie est rendue aux mortels. Aujourd'hui les chaînes du démon sont brisées ;  la liberté du Seigneur est accordée en ce jour aux chrétiens.

 

Saint Odilon de Cluny (961-1048)
2ème Sermon pour la Résurrection

 > commentaire du jour de l'Evangile au quotidien  

Déposition de la Croix par Fra Angelico

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 04:00

Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait encore sombre.  

Magdalen by GRAMATICA

Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau.

 

Elle court donc trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : "On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis."

 

Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau.Pierre et Jean courant au Sépulcre

Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas.

 

Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place. C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.

 

Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

 

 

 

 

tableaux :

Marie-Madeleine au Tombeau par Grammatica 

Pierre et Jean courant au Tombeau par Eugène Burnand

Résurrection du Christ par Altdorfer

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 15:00

Marie Madeleine et l'autre Marie vinrent faire leur visite au tombeau de Jésus.


Et voilà qu'il y eut un grand tremblement de terre ; l'ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s'assit dessus. Il avait l'aspect de l'éclair et son vêtement était blanc comme la neige. Les gardes, dans la crainte qu'ils éprouvèrent, furent bouleversés, et devinrent comme morts.

 

 Or l'ange, s'adressant aux femmes, leur dit : " Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n'est pas ici, car il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez voir l'endroit où il reposait. Puis, vite, allez dire à ses disciples : 'Il est ressuscité d'entre les morts ; il vous précède en Galilée : là, vous le verrez !' Voilà ce que j'avais à vous dire."

 

Vite, elles quittèrent le tombeau, tremblantes et toutes joyeuses, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples.

 

Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : " Je vous salue. "

Elles s'approchèrent et, lui saisissant les pieds, elles se prosternèrent devant lui.

 

Alors Jésus leur dit : " Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu'ils doivent se rendre en Galilée : c'est là qu'ils me verront."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

 

Les Trois Marie au Tombeau par Peter Cornelius

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 04:00

- extrait d'une homélie ancienne pour le Grand et Saint Samedi :

 

 Que se passe-t-il  ?

 

Aujourd'hui, grand silence sur la terre ; grand silence et ensuite solitude parce que le Roi sommeille. La terre a tremblé et elle s'est apaisée, parce que Dieu s'est endormi dans la chair et Il a éveillé ceux qui dorment depuis les origines.

 

Dieu est mort dans la chair et le séjour des morts s'est mis à trembler.

 

C'est le premier homme qu'Il va chercher, comme la brebis perdue. Il veut aussi visiter ceux qui demeurent dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort.

 

Oui. c'est vers Adam captif, en même temps que vers Eve, captive elle aussi, que Dieu se dirige, et Son Fils avec Lui, pour les délivrer de leurs douleurs.

 

Le Seigneur s'est avancé vers eux, muni de la croix, l'arme de sa victoire.

 

À ceux qui sont dans les ténèbres : Soyez illuminés !

 

À ceux qui sont endormis : Relevez-vous !

 

Je te l'ordonne : Éveille-toi, ô toi qui dors, je ne t'ai pas créé pour que tu demeures captif du séjour des morts. Relève-toi d'entre les morts : moi, je suis la vie des morts. 

 

C'est pour toi que moi, qui domine les cieux, je suis venu sur la terre et au-dessous de la terre ; c'est pour toi, l'homme, que je suis devenu comme un homme abandonné, libre entre les morts ; c'est pour toi, qui es sorti du jardin, que j'ai été livré dans un jardin et que j'ai été crucifié dans un jardin.

 

 Vois les crachats sur mon visage : c'est pour toi que je les ai subis afin de te ramener à ton premier souffle de vie.

 

Vois les soufflets sur mes joues : je les ai subis pour rétablir ta forme défigurée afin de la restaurer à mon image.

 

Vois la flagellation sur mon dos, que j'ai subie pour éloigner le fardeau de tes péchés qui pesait sur ton dos.

 

Vois mes mains solidement clouées au bois, à cause de toi qui as péché en tendant la main vers le bois.

 

Je me suis endormi sur la croix, et la lance a pénétré dans mon côté, à cause de toi qui t'es endormi dans le paradis. 

 

Je t'ai écarté de l'arbre symbolique de la vie ; mais voici que moi, qui suis la vie, je ne fais qu'un avec toi.

 

Les trésors du bonheur sont ouverts et le royaume des cieux est prêt de toute éternité.

 

 

La Résurrection par Passignano

 

- le texte cité est extrait des Lectures de la Liturgie des Heures au Samedi Saint : > AELF - Le site officiel de la traduction française de la liturgie catholique

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