Crist-Pantocrator.jpg

"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

La Manif Pour Tous 

La Manif Pour Tous photo C de Kermadec

La Manif Pour Tous Facebook 

 

 

Les Veilleurs Twitter 

Les Veilleurs

Les Veilleurs Facebook

 

 

 

papa%20GP%20II

1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


la vidéo sur KTO


Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

Rechercher

Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
capt_51c4ca241.jpg

Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

Archives

    

 

SALVE REGINA

19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 11:30

ROME

Pope Benedict XVI attends the Palm Sunday procession in Saint Peter's square at the Vatican, on April 17 2011. Palm Sunday marks the holy week of Easter in celebration of the crucifixion and resurrection of Jesus Christ.

 

PARIS

The beginning of Holy Week is marked in Paris by the Catholic procession for Palm Sunday liturgy whose name is Palm Sunday and Passion.

 

 

The beginning of Holy Week is marked in Paris by the Catholic procession for Palm Sunday liturgy whose name is Palm Sunday and Passion.

 

 

SAN SALVADOR

Catholic faithful participate in the Palm Sunday procession in Cuscatlan, 45 km (28 miles) north of San Salvador, April 17, 2011, as they lead a a donkey carrying a statue of Jesus Christ.

 

GUATEMALA

Faithful await for the start of the Palms Sunday procession in Guatemala City, on April 17, 2011.

 

PARAGUAY

Catholics surround a statue of Christ as they take part in a procession while celebrating Palm Sunday outside the Metropolitan Cathedral in Capiata, 15 miles (24 km) north of Asuncion, April 17, 2011.

 

HANOÏ, VIETNAM

A Catholic priest holds a cross made by palm while attending the Palm Sunday mass at the St. Joseph Cathedral in Hanoi April 17, 2011.

 

PHILIPPINES

Catholic devotees carrying palms march during a Pam Sunday procession in Kidapawan City in the southern Philippines.

 

A Roman Catholic priest blesses people during the Palm Sunday in Manila on April 17, 2011

 

INDE

Indian Catholic Christians hold blessed palms formed into crosses during a Palm Sunday procession at the Saint Mary's Church in Secunderabad, the twin city of Hyderabad, on April 17, 2011, on Palm Sunday. 

 

SAINT DOMINGUE

Catholic faithful and a priest participate in the Palm Sunday procession in Santo Domingo April 17, 2011.

 

OVIEDO, ESPAGNE

Penitents take part in the procession of the "Estudiantes" brotherhood during Palm Sunday at the start of Holy Week in Oviedo, northern Spain, April 17, 2011.

 

BUCAREST, ROUMANIE 

An Orthodox nun holds an icon while walking with priests during a Palm Sunday pilgrimage going to several churches in Bucharest, Romania, Saturday afternoon, April 16, 2011. Thousands marched, according to local media, across Romania and attended religious services ahead of Palm Sunday. This year the country's Orthodox majority celebrates Easter along with the Catholics on April 24.

 

Orthodox priests carry a large icon during a Palm Sunday pilgrimage going to several churches in Bucharest, Romania, Saturday afternoon, April 16, 2011. Thousands marched, according to local media, across Romania and attended religious services ahead of Palm Sunday. This year the country's Orthodox majority celebrates Easter along with the Catholics on April 24.

 

JERUSALEM

Christian Orthodox priests and nuns carry palm tree branches during the Palm Sunday procession from Mt. Olives to Jerusalem's old city on April 16, 2011. The ceremony is a landmark in the Christian calendar, marking the triumphant return of Jesus Christ to Jerusalem the week before his crucifixion, when a cheering crowd greeted him waving palm leaves. Palm Sunday marks the start of the most solemn week in the Christian calendar.

 

Christian Orthodox nuns carry palm tree branches during the Palm Sunday procession from Mt. Olives to Jerusalem's old city on April 16, 2011.

 

Orthodox nuns hold palm fronds as they attend Palm Sunday festivities in the Church of the Holy Sepulchre in Jerusalem's Old City April 17, 2011.

 

Franciscains au Saint Sépulcre le Dimanche des Rameaux, 17 avril 2011

 

 

Nuns attend the Palm Sunday celebration lead by Pope Benedict XVI in Saint Peter's square at the Vatican, on April 17 2011. Palm Sunday marks the holy week of Easter in celebration of the crucifixion and resurrection of Jesus Christ.

 

Pope Benedict XVI attends the Palm Sunday procession in Saint Peter's square at the Vatican on April 17, 2011. The Palm Sunday marks the holy week of Easter in celebration of the crucifixion and resurrection of Jesus Christ.

 

A woman holds decorated willow blossoms in the shape of a cross prior to a Palm Sunday mass in Bad Toelz, southern Germany, on Sunday, April 17, 2011

 

Pope Benedict XVI blesses as he leads the Palm Sunday mass at the Vatican April 17, 2011.

 

 

photos : http://www.daylife.com/

Partager cet article
Repost0
19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 04:00

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

 

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, au cours du repas qu'il prenait avec ses disciples, il fut bouleversé au plus profond de lui-même, et il attesta : "Amen, amen, je vous le dis : l'un de vous me livrera."

 

Les disciples se regardaient les uns les autres, sans parvenir à comprendre de qui Jésus parlait. Comme il y avait à table, tout contre Jésus, l'un de ses disciples, celui que Jésus aimait, Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler. Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : "Seigneur, qui est-ce ?"
Jésus lui répond : " C'est celui à qui j'offrirai la bouchée que je vais tremper dans le plat".

Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l'Iscariote.
Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui.

Jésus lui dit alors : " Ce que tu fais, fais-le vite."

Mais aucun des convives ne comprit le sens de cette parole.
Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d'acheter ce qu'il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres.
Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt ; il faisait nuit.

 

Quand il fut sorti, Jésus déclara : " Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire ; et il la lui donnera bientôt. Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et vous me chercherez. J'ai dit aux Juifs : Là où je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller. Je vous le dis maintenant à vous aussi."

Simon-Pierre lui dit : " Seigneur, où vas-tu ?"

Jésus lui répondit : " Là où je m'en vais, tu ne peux pas me suivre pour l'instant ; tu me suivras plus tard."
Pierre lui dit : " Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi !"
Jésus réplique : " Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m'aies renié trois fois."

 

La Cène par Le Greco

Partager cet article
Repost0
18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 19:00

" Outre l'importance de la signification pascale, le récit du repas de Béthanie porte en lui un écho déchirant, empli d'affection et de dévotion, un mélange de joie et de douleur."

 

- extrait de l'homélie de Benoît XVI à la Messe du Lundi Saint en mémoire de Jean-Paul II : 

Hier, avec le Dimanche des Rameaux, nous sommes entrés dans la Semaine Sainte, et la Liturgie nous fait revivre les dernières journées de la vie terrestre du Seigneur Jésus. Aujourd'hui, il nous conduit à Béthanie, où, précisément "six jours avant la Pâque" - comme le notait l'évangéliste Jean - Lazare, Marthe et Marie offrirent un repas au Maître.

 

Ce récit évangélique confère un intense climat pascal à notre méditation : le repas de Béthanie est un prélude à la mort de Jésus, sous le signe de l'onction que Marie a accompli en hommage au Maître et qu'il a accepté en prévision de sa sépulture. Mais c'est également l'annonce de la résurrection, à travers la présence même de Lazare ressuscité, témoignage éloquent du pouvoir du Christ sur la mort.

 

Outre l'importance de la signification pascale, le récit du repas de Béthanie porte en lui un écho déchirant, empli d'affection et de dévotion, un mélange de joie et de douleur.

 

Dans cet épisode évangélique, un geste attire notre attention, qui, aujourd'hui encore, parle de façon particulière à nos cœurs:  à un certain moment, Marie de Béthanie, "prenant une livre de parfum de nard pur, de grand prix, oignit les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux" (Jn 12, 3). C'est l'un des détails de la vie de Jésus que saint Jean a recueillis dans la mémoire de son cœur et qui contiennent une profondeur expressive inépuisable. Il parle de l'amour pour le Christ, un amour surabondant, prodigue, comme l'onguent "de grand prix" versé sur ses pieds. Un fait qui scandalisa de façon caractéristique Judas l'Iscariote : la logique de l'amour s'oppose à celle du profit.

 

Pour nous, réunis en prière dans le souvenir de mon vénéré prédécesseur, le geste de l'onction de Marie de Béthanie est riche d'échos et de suggestions spirituelles. Il évoque le témoignage lumineux que Jean-Paul II a offert d'un amour pour le Christ sans réserve et sans s'épargner. Le "parfum" de son amour "a empli la maison" (Jn 12, 3), c'est-à-dire toute l'Eglise.

 

Certes, nous en avons profité, nous qui avons été proches de lui et nous en rendons grâces à Dieu, mais tous ceux qui l'ont connu de loin ont également pu en profiter, parce que l'amour du Pape Wojtyla pour le Christ s'est déversé, pourrait-on dire, dans toutes les régions du monde, tant il était fort et intense.

 

L'estime, le respect et l'affection que les croyants lui ont exprimé à sa mort n'en sont-ils pas le témoignage éloquent ? Saint Augustin écrit, en commentant ce passage de l'Evangile de Jean : "La maison s'emplit de ce parfum ; c'est-à-dire que le monde s'est empli de la bonne nouvelle. Le bon parfum est la bonne nouvelle... Par le mérite des bons chrétiens, le nom du Seigneur est loué". C'est bien vrai : l'intense et fructueux ministère pastoral, et plus encore le calvaire de l'agonie et la mort sereine de notre bien-aimé Pape, ont fait connaître aux hommes de notre temps que Jésus Christ était véritablement son 'tout'.

 

La fécondité de ce témoignage, nous le savons, dépend de la Croix. Dans la vie de Karol Wojtyla la parole "croix" n'a pas été qu'un mot. Dès son enfance et sa jeunesse, il connut la douleur et la mort. En tant que prêtre et en tant qu'Evêque, et surtout Souverain Pontife, il prit très au sérieux ce dernier appel du Christ ressuscité à Simon Pierre, sur la rive du lac de Galilée : "Suis-moi... Mais toi, suis-moi" (Jn 21, 19.22).

 

En particulier avec la progression lente, mais implacable, de la maladie, qui l'a peu à peu dépouillé de tout, son existence est entièrement devenue une offrande au Christ, annonce vivante de sa passion, dans l'espérance remplie de foi de la résurrection.

 

Son pontificat s'est déroulé sous le signe de la 'prodigalité', du don généreux sans réserve. Qu'est-ce qui le soutenait, si ce n'est l'amour mystique pour le Christ, pour Celui qui, le 16 octobre 1978, l'avait fait appeler, selon les paroles du cérémonial : "Magister adest et vocat te -Le Maître est ici et il t'appelle -"? Le 2 avril 2005, le Maître revint l'appeler, cette fois sans intermédiaire, pour le conduire à la maison, à la maison du Père. Et Lui, encore une fois, répondit promptement avec un cœur courageux, et murmura : "Laissez-moi aller au Seigneur."

 

Il se préparait depuis longtemps à cette dernière rencontre avec Jésus, comme le révèlent les diverses rédactions de son Testament. Au cours des longues stations dans sa Chapelle privée il parlait avec Lui, s'abandonnant totalement à sa volonté, et il se confiait à Marie, en répétant Totus tuus.

 

Comme son divin Maître, il a vécu son agonie en prière. Au cours du dernier jour de sa vie, veille du Dimanche de la Divine Miséricorde, il demanda qu'on lui lise précisément l'Evangile de Jean. Avec l'aide des personnes qui l'assistaient, il voulut prendre part à toutes les prières quotidiennes et à la Liturgie des Heures, suivre l'adoration et la méditation. Il est mort en priant. Il s'est véritablement endormi dans le Seigneur.

 

"... La maison fut remplie par l'odeur du parfum " (Jn 12, 3). Revenons à cette annotation, si suggestive, de l'évangéliste Jean. Le parfum de la foi, de l'espérance et de la charité du Pape remplit sa maison, remplit la Place Saint-Pierre, remplit l'Eglise et se répandit dans le monde entier.

 

Ce qui est arrivé après sa mort a été, pour ceux qui croient, l'effet de ce 'parfum' qui est parvenu à chacun, qu'il soit près ou loin, et qui l'a attiré vers un homme que Dieu avait progressivement configuré à son Christ. C'est pourquoi nous pouvons lui appliquer les paroles du premier Poème du Serviteur du Seigneur, que nous avons écouté dans la première Lecture : "Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu en qui mon âme se complaît. J'ai mis sur lui mon esprit, il présentera aux nations le droit..." (Is 42, 1). "Serviteur de Dieu" : voilà ce qu'il fut et, à présent, nous l'appelons ainsi dans l'Eglise, alors qu'avance rapidement son procès en béatification, dont ce matin l'enquête sur la vie, les vertus et la réputation de sainteté a précisément été close.

 

" Serviteur de Dieu " :  un titre particulièrement approprié pour lui. Le Seigneur l'a appelé à son service sur la route du sacerdoce et il lui a ouvert peu à peu des horizons toujours plus vastes : de son diocèse jusqu'à l'Eglise universelle. Cette dimension d'universalité a atteint son sommet au moment de sa mort, un événement que le monde entier a vécu avec une participation jamais vue dans l'histoire.

 

Chers frères et sœurs, le Psaume responsorial a placé sur nos lèvres des paroles pleines de confiance. Dans la communion des saints, il nous semble les écouter de la voix même du bien- aimé Jean-Paul II, qui de la maison du Père - nous en sommes certains - ne cesse d'accompagner le chemin de l'Eglise : "Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur" (Ps 26, 13-14).

 

Oui, que notre cœur prenne courage, chers frères et sœurs, et qu'il brûle d'espérance ! Avec cette invitation dans le cœur nous poursuivons la Célébration eucharistique, en regardant déjà la lumière de la résurrection du Christ, qui brillera lors de la veillée pascale après l'obscurité dramatique du Vendredi Saint.

 

Que le Totus tuus du bien-aimé Pontife nous incite à le suivre sur la route du don de nous-mêmes au Christ par l'intercession de Marie, et que ce soit précisément Elle, la Sainte Vierge, qui nous l'obtienne, alors que nous confions à ses mains maternelles notre père, frère et ami afin qu'il repose en Dieu et qu'il se réjouisse dans la paix.

 

Amen

 

Benoît XVI

Messe en mémoire de Jean-Paul II, en 2007 à l'occasion du IIe anniversaire de sa disparition

 

pope-john-paul-ii 

 

 

 

Le repas de Béthanie par Moretto da Brescia

Partager cet article
Repost0
18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 11:30

Chaque année, le dimanche des Rameaux, nous sommes à nouveau émus de gravir avec Jésus le mont vers le sanctuaire, et de l'accompagner tout au long de ce chemin vers le haut. En ce jour, sur toute la face de la terre et à travers tous les siècles, jeunes et personnes de tout âge l'acclament en criant : "Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !"

  

 Mais que faisons-nous vraiment lorsque nous nous insérons dans une telle procession - parmi la foule de ceux qui montaient avec Jésus à Jérusalem et l'acclamaient comme roi d'Israël ? Est-ce quelque chose de plus qu'une cérémonie, qu'une belle coutume ? Cela a-t-il quelque chose à voir avec la véritable réalité de notre vie, de notre monde ? Pour trouver la réponse, nous devons avant tout clarifier ce que Jésus lui-même a, en réalité, voulu et fait.

 

Après la profession de foi, que Pierre avait faite à Césarée de Philippe, à l'extrême nord de la Terre Sainte, Jésus s'était mis en route, en pèlerin, vers Jérusalem pour les fêtes de la Pâque. Il est en chemin vers le Temple dans la Cité Sainte, vers ce lieu qui, pour Israël, garantissait de façon particulière la proximité de Dieu à l'égard de son peuple. Il est en chemin vers la fête commune de la Pâque, mémorial de la libération d'Égypte et signe de l'espérance dans la libération définitive.

 

Il sait qu'une nouvelle Pâque l'attend et qu'il prendra lui-même la place des agneaux immolés, s'offrant lui-même sur la Croix.

 

Il sait que, dans les dons mystérieux du pain et du vin, il se donnera pour toujours aux siens, il leur ouvrira la porte vers une nouvelle voie de libération, vers la communion avec le Dieu vivant.

 

Il est en chemin vers la hauteur de la Croix, vers le moment de l'amour qui se donne.

 

Le terme ultime de son pèlerinage est la hauteur de Dieu lui-même, à laquelle il veut élever l'être humain.

 

Notre procession d'aujourd'hui veut donc être l'image de quelque chose de plus profond, l'image du fait qu'avec Jésus, nous nous mettons en route pour le pèlerinage : par la voie haute vers le Dieu vivant. C'est de cette montée dont il s'agit. C'est le chemin auquel Jésus nous invite.

 

Mais comment pouvons-nous maintenir l'allure dans cette montée ? Ne dépasse-t-elle pas nos forces ? Oui, elle est au-dessus de nos propres possibilités. Depuis toujours, les hommes ont été remplis - et aujourd'hui ils le sont plus que jamais - du désir "d'être comme Dieu", d'atteindre eux-mêmes la hauteur de Dieu. Dans toutes les inventions de l'esprit humain, on cherche, en fin de compte, à obtenir des ailes pour pouvoir s'élever à la hauteur de l'Être, pour devenir indépendants, totalement libres, comme Dieu l'est.

 

Nombreuses sont les choses que l'humanité a pu réaliser : nous sommes capables de voler. Nous pouvons nous voir, nous écouter et nous parler d'un bout à l'autre du monde. Toutefois, la force de gravité qui nous tire vers le bas est puissante. Avec nos capacités, ce n'est pas seulement le bien qui a grandi. Les possibilités du mal ont aussi augmenté et se présentent comme des tempêtes menaçantes au dessus de l'histoire. Nos limites aussi sont restées : il suffit de penser aux catastrophes qui, ces derniers mois, ont affligé et continuent d'affliger l'humanité.

 

Les Pères ont dit que l'homme se tient au point d'intersection entre deux champs de gravitation. Il y a d'abord la force de gravité qui tire vers le bas - vers l'égoïsme, vers le mensonge et vers le mal ; la gravité qui nous abaisse et nous éloigne de la hauteur de Dieu. D'autre part, il y a la force de gravité de l'amour de Dieu : le fait d'être aimé de Dieu et la réponse de notre amour nous attirent vers le haut. L'homme se trouve au milieu de cette double force de gravité et tout dépend de sa fuite du champ de gravitation du mal pour devenir libre de se laisser totalement attirer par la force de gravité de Dieu, qui nous rend vrais, nous élève, nous donne la vraie liberté.

 

Après la Liturgie de la Parole, au début de la Prière eucharistique durant laquelle le Seigneur vient au milieu de nous, l'Eglise nous adresse l'invitation : "Sursum corda - Élevons notre cœur !" Selon la conception biblique et la façon de voir des Pères, le cœur est le centre de l'homme où s'unissent l'intellect, la volonté et le sentiment, le corps et l'âme. Ce centre, où l'esprit devient corps et le corps devient esprit ; où volonté, sentiment et intellect s'unissent dans la connaissance de Dieu et dans l'amour pour lui. Ce "cœur" doit être élevé.

 

Mais encore une fois : tout seuls, nous sommes trop faibles pour élever notre cœur jusqu'à la hauteur de Dieu. Nous n'en sommes pas capables. Justement l'orgueil de pouvoir le faire tout seuls nous tire vers le bas et nous éloigne de Dieu. Dieu lui-même doit nous tirer vers le haut, et c'est ce que le Christ a commencé sur la Croix. Il est descendu jusqu'à l'extrême bassesse de l'existence humaine, pour nous tirer en haut vers lui, vers le Dieu vivant. Il est devenu humble, nous dit la deuxième Lecture. Ainsi seulement notre orgueil pouvait être surmonté : l'humilité de Dieu est la forme extrême de son amour, et cet amour humble attire vers le haut.

 

Le Psaume de procession 24, que l'Église nous propose comme "cantique de montée" pour la Liturgie d'aujourd'hui, indique quelques éléments concrets, qui appartiennent à notre montée et sans lesquels nous ne pouvons être élevés vers le haut : les mains innocentes, le cœur pur, le refus du mensonge, la recherche du visage de Dieu.

 

Les grandes conquêtes de la technique ne nous rendent libres et ne sont des éléments du progrès de l'humanité que si elles sont unies à ces attitudes - si nos mains deviennent innocentes et notre cœur pur, si nous sommes à la recherche de la vérité, à la recherche de Dieu lui-même, et si nous nous laissons toucher et interpeller par son amour. Tous ces éléments de la montée sont efficaces seulement si nous reconnaissons avec humilité que nous devons être attirés vers le haut ; si nous abandonnons l'orgueil de vouloir nous-mêmes nous faire Dieu. Nous avons besoin de lui : il nous tire vers le haut, étant soutenus par ses mains - c'est-à-dire dans la foi - il nous donne la juste orientation et la force intérieure qui nous élève vers le haut. Nous avons besoin de l'humilité de la foi qui cherche le visage de Dieu et se confie à la vérité de son amour.

 

La question de savoir comment l'homme peut arriver en haut, devenir pleinement lui-même et vraiment semblable à Dieu, a depuis toujours occupé l'humanité. Elle a été discutée avec passion par les philosophes platoniciens du troisième et quatrième siècle. Leur question centrale était : comment trouver des moyens de purification, par lesquels l'homme puisse se libérer du lourd poids qui le tire vers le bas et s'élever à la hauteur de son être véritable, à la hauteur de la divinité. Pendant un certain temps, dans sa quête du droit chemin, saint Augustin a cherché un soutien dans ces philosophies. Mais à la fin il dut reconnaître que leur réponse n'était pas suffisante, qu'avec leurs méthodes, il ne serait pas vraiment parvenu à Dieu. Il dit à leurs représentants : Reconnaissez donc que la force de l'homme et de toutes ses purifications ne suffit pas pour le porter vraiment à la hauteur du divin, à la hauteur qui lui est appropriée. Et il dit qu'il aurait désespéré de lui-même et de l'existence humaine, s'il n'avait pas trouvé Celui qui fait ce que nous-mêmes nous ne pouvons faire ; Celui qui nous élève à la hauteur de Dieu, malgré toute notre misère : Jésus Christ qui, de Dieu, est descendu vers nous, et dans son amour crucifié, nous prend par la main et nous conduit vers le haut.

 

Nous allons en pèlerinage avec le Seigneur vers le haut. Nous sommes à la recherche d'un cœur pur et de mains innocentes, nous sommes à la recherche de la vérité, nous cherchons le visage de Dieu.

 

Nous manifestons au Seigneur notre désir de devenir justes et nous le prions : Attire-nous vers le haut ! Rends-nous purs ! Fais que soit valable pour nous la parole que nous chantons dans le Psaume de procession ; que nous puissions appartenir à la génération qui cherche Dieu, "qui recherche ta face, Dieu de Jacob" (Ps 24, 6).

 

Amen

 

Benoît XVI

Homélie au Dimanche des Rameaux 2011

 

Pope Benedict XVI attends the Palm Sunday procession in Saint Peter's square at the Vatican, on April 17 2011.

http://www.daylife.com/

Partager cet article
Repost0
18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 04:00

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

 

Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, celui qu'il avait ressuscité d'entre les morts. On donna un repas en l'honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était avec Jésus parmi les convives.

 

Or, Marie avait pris une livre d'un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu'elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie par l'odeur du parfum.

 

Judas Iscariote, l'un des disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : " Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d'argent, que l'on aurait données à des pauvres ?" Il parla ainsi, non parce qu'il se préoccupait des pauvres, mais parce que c'était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait pour lui ce que l'on y mettait.

 

Jésus lui dit : " Laisse-la ! Il fallait qu'elle garde ce parfum pour le jour de mon ensevelissement. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m'aurez pas toujours."

 

Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu'il avait ressuscité d'entre les morts. Les chefs des prêtres décidèrent alors de faire mourir aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s'en allaient, et croyaient en Jésus.

 

BOUTS, Dieric the Elder

Jésus à Béthanie chez Simon le Lépreux par Dieric Bouts l'Ancien

 

La fête de la Pâque et des pains sans levain allait avoir lieu dans deux jours. Les chefs des prêtres et les scribes cherchaient le moyen d'arrêter Jésus par ruse, pour le faire mourir. Car ils se disaient : "Pas en pleine fête, pour éviter une émeute dans le peuple."

 

Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux. Pendant qu'il était à table, une femme entra, avec un flacon d'albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle le lui versa sur la tête. Or, quelques-uns s'indignaient : "A quoi bon gaspiller ce parfum ? On aurait pu le vendre pour plus de trois cents pièces d'argent et en faire don aux pauvres". Et ils la critiquaient.


Mais Jésus leur dit : " Laissez-la ! Pourquoi la tourmenter ? C'est une action charitable qu'elle a faite envers moi. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous voudrez, vous pourrez les secourir ; mais moi, vous ne m'aurez pas toujours. Elle a fait tout ce qu'elle pouvait faire. D'avance elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement. Amen, je vous le dis : partout où la Bonne Nouvelle sera proclamée dans le monde entier, on racontera, en souvenir d'elle, ce qu'elle vient de faire."

 

Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc (chapitre 14)

Partager cet article
Repost0
17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 08:00

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu

illustré des scènes de la vie du Christ par Giotto

 

L'un des Douze, nommé Judas Iscariote, alla trouver les chefs des prêtres et leur dit : " Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ?"

Ils lui proposèrent trente pièces d'argent. Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.

 

Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples vinrent dire à Jésus : " Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal ?"

Il leur dit : " Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c'est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples."

Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.

 

Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze.


Pendant le repas, il leur déclara : " Amen, je vous le dis : l'un de vous va me livrer. "

Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, l'un après l'autre : " Serait-ce moi, Seigneur ? "
Il leur répondit : " Celui qui vient de se servir en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l'homme s'en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux l'homme par qui le Fils de l'homme est livré ! Il vaudrait mieux que cet homme-là ne soit pas né !"

Judas, celui qui le livrait, prit la parole : " Rabbi, serait-ce moi ? "

Jésus lui répond : " C'est toi qui l'as dit ! "

 

Pendant le repas, Jésus prit du pain, prononça la bénédiction, le rompit et le donna à ses disciples, en disant : " Prenez, mangez : ceci est mon corps."

Puis, prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna, en disant : "Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, répandu pour la multitude en rémission des péchés. Je vous le dis : désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où je boirai un vin nouveau avec vous dans le royaume de mon Père."

 

Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.

 

Alors Jésus leur dit : " Cette nuit, je serai pour vous tous une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées. Mais après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée."

Pierre lui dit : " Si tous viennent à tomber à cause de toi, moi, je ne tomberai jamais."

Jésus reprit : " Amen, je te le dis : cette nuit même, avant que le coq chante, tu m'auras renié trois fois."

Pierre lui dit : " Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas."

Et tous les disciples en dirent autant.

 

Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani et leur dit : " Restez ici, pendant que je m'en vais là-bas pour prier."

Il emmena Pierre, ainsi que Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée, et il commença à ressentir tristesse et angoisse.

Il leur dit alors : " Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez avec moi."

 

Il s'écarta un peu et tomba la face contre terre, en faisant cette prière : " Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux."

 

Puis il revient vers ses disciples et les trouve endormis ; il dit à Pierre : " Ainsi, vous n'avez pas eu la force de veiller une heure avec moi ? Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l'esprit est ardent, mais la chair est faible."

 

Il retourna prier une deuxième fois : " Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite !"

 

Revenu près des disciples, il les trouva endormis, car leurs yeux étaient lourds de sommeil.

Il les laissa et retourna prier pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles.

 

Alors il revient vers les disciples et leur dit : " Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer ! La voici toute proche, l'heure où le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs ! Levez-vous ! Allons ! Le voici tout proche, celui qui me livre."

 

Jésus parlait encore, lorsque Judas, l'un des Douze, arriva, avec une grande foule armée d'épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres et les anciens du peuple. Le traître leur avait donné un signe : "Celui que j'embrasserai, c'est lui : arrêtez-le."

Aussitôt, s'approchant de Jésus, il lui dit : " Salut, Rabbi ! ", et il l'embrassa.

Jésus lui dit : " Mon ami, fais ta besogne."

Alors ils s'avancèrent, mirent la main sur Jésus et l'arrêtèrent.

 

Un de ceux qui étaient avec Jésus, portant la main à son épée, la tira, frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l'oreille. Jésus lui dit : "Rentre ton épée, car tous ceux qui prennent l'épée périront par l'épée. Crois-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père, qui mettrait aussitôt à ma disposition plus de douze légions d'anges ? Mais alors, comment s'accompliraient les Écritures ? D'après elles, c'est ainsi que tout doit se passer."

 

A ce moment-là, Jésus dit aux foules : " Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus m'arrêter avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j'étais assis dans le Temple où j'enseignais, et vous ne m'avez pas arrêté. Mais tout cela est arrivé pour que s'accomplissent les écrits des prophètes."

 

Alors les disciples l'abandonnèrent tous et s'enfuirent.

 

Ceux qui avaient arrêté Jésus l'amenèrent devant Caïphe, le grand prêtre, chez qui s'étaient réunis les scribes et les anciens.


Quant à Pierre, il le suivait de loin, jusqu'au palais du grand prêtre ;

il entra dans la cour et s'assit avec les serviteurs pour voir comment cela finirait.

 

Les chefs des prêtres et tout le grand conseil cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour le faire condamner à mort. Ils n'en trouvèrent pas ; pourtant beaucoup de faux témoins s'étaient présentés. Finalement il s'en présenta deux, qui déclarèrent : "Cet homme a dit : Je peux détruire le Temple de Dieu et, en trois jours, le rebâtir."

Alors le grand prêtre se leva et lui dit : " Tu ne réponds rien à tous ces témoignages portés contre toi ?"

 

Mais Jésus gardait le silence.

 

Le grand prêtre lui dit : " Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Messie, le Fils de Dieu."

Jésus lui répond : " C'est toi qui l'as dit ; mais en tout cas, je vous le déclare : désormais vous verrez le Fils de l'homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir sur les nuées du ciel."

 

Alors le grand prêtre déchira ses vêtements, en disant : " Il a blasphémé ! Pourquoi nous faut-il encore des témoins ? Vous venez d'entendre le blasphème ! Quel est votre avis ?"

Ils répondirent : " Il mérite la mort."

Alors ils lui crachèrent au visage et le rouèrent de coups ; d'autres le giflèrent en disant : " Fais-nous le prophète, Messie ! qui est-ce qui t'a frappé ?"

 

Quant à Pierre, il était assis dehors dans la cour. Une servante s'approcha de lui : " Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen !"

Mais il nia devant tout le monde : " Je ne sais pas ce que tu veux dire."

Comme il se retirait vers le portail, une autre le vit et dit aux gens qui étaient là : " Celui-ci était avec Jésus de Nazareth."

De nouveau, Pierre le nia : " Je jure que je ne connais pas cet homme."

Peu après, ceux qui se tenaient là s'approchèrent de Pierre : " Sûrement, toi aussi, tu fais partie de ces gens-là ; d'ailleurs ton accent te trahit."

Alors, il se mit à protester violemment et à jurer : " Je ne connais pas cet homme."

Aussitôt un coq chanta.
Et Pierre se rappela ce que Jésus lui avait dit : " Avant que le coq chante, tu m'auras renié trois fois."

Il sortit et pleura amèrement.

 

Le matin venu, tous les chefs des prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire condamner à mort. 

Après l'avoir ligoté, ils l'emmenèrent pour le livrer à Pilate, le gouverneur.

 

Alors Judas, le traître, fut pris de remords en le voyant condamné ; il rapporta les trente pièces d'argent aux chefs des prêtres et aux anciens.

Il leur dit : " J'ai péché en livrant à la mort un innocent".

Ils répliquèrent : "Qu'est-ce que cela nous fait ? Cela te regarde !"

 

Jetant alors les pièces d'argent dans le Temple, il se retira et alla se pendre.

 

Les chefs des prêtres ramassèrent l'argent et se dirent : " Il n'est pas permis de le verser dans le trésor, puisque c'est le prix du sang." 

Après avoir tenu conseil, ils achetèrent avec cette somme le Champ-du-Potier pour y enterrer les étrangers. Voilà pourquoi ce champ a été appelé jusqu'à ce jour le Champ-du-Sang. 

Alors s'est accomplie la parole transmise par le prophète Jérémie : Ils prirent les trente pièces d'argent, le prix de celui qui fut mis à prix par les enfants d'Israël, et ils les donnèrent pour le champ du potier, comme le Seigneur me l'avait ordonné.

 

On fit comparaître Jésus devant Pilate, le gouverneur, qui l'interrogea : " Es-tu le roi des Juifs ?"

Jésus déclara : " C'est toi qui le dis. "

Mais, tandis que les chefs des prêtres et les anciens l'accusaient, il ne répondit rien.

Alors Pilate lui dit : " Tu n'entends pas tous les témoignages portés contre toi ?"

Mais Jésus ne lui répondit plus un mot, si bien que le gouverneur était très étonné.

 

Or, à chaque fête, celui-ci avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que la foule demandait. Il y avait alors un prisonnier bien connu, nommé Barabbas. La foule s'étant donc rassemblée, Pilate leur dit : "Qui voulez-vous que je vous relâche : Barabbas ? ou Jésus qu'on appelle le Messie ?" Il savait en effet que c'était par jalousie qu'on l'avait livré.

 

Tandis qu'il siégeait au tribunal, sa femme lui fit dire : " Ne te mêle pas de l'affaire de ce juste, car aujourd'hui j'ai beaucoup souffert en songe à cause de lui."

 

Les chefs des prêtres et les anciens poussèrent les foules à réclamer Barabbas et à faire périr Jésus.

Le gouverneur reprit : "Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? "

Ils répondirent : " Barabbas ! "

Il reprit : " Que ferai-je donc de Jésus, celui qu'on appelle le Messie ? "

Ils répondirent tous : " Qu'on le crucifie ! "

Il poursuivit : " Quel mal a-t-il donc fait ? "

Ils criaient encore plus fort : " Qu'on le crucifie ! "

 

Pilate vit que ses efforts ne servaient à rien, sinon à augmenter le désordre ; alors il prit de l'eau et se lava les mains devant la foule, en disant : "Je ne suis pas responsable du sang de cet homme : cela vous regarde !"

Tout le peuple répondit : " Son sang, qu'il soit sur nous et sur nos enfants ! "

 

Il leur relâcha donc Barabbas ; quant à Jésus, il le fit flageller, et le leur livra pour qu'il soit crucifié.

 

Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde. Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d'un manteau rouge. Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête ; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s'agenouillaient en lui disant : "Salut, roi des Juifs !"

Et, crachant sur lui, ils prirent le roseau, et ils le frappaient à la tête.

 

Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l'emmenèrent pour le crucifier.

 

En sortant, ils trouvèrent un nommé Simon, originaire de Cyrène, et ils le réquisitionnèrent pour porter la croix.

 

Arrivés à l'endroit appelé Golgotha, c'est-à-dire : Lieu-du-Crâne, ou Calvaire, ils donnèrent à boire à Jésus du vin mêlé de fiel ; il en goûta, mais ne voulut pas boire.

 

Après l'avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort ; et ils restaient là, assis, à le garder.

Au-dessus de sa tête on inscrivit le motif de sa condamnation : " Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs."

 

En même temps, on crucifie avec lui deux bandits, l'un à droite et l'autre à gauche.

 

Les passants l'injuriaient en hochant la tête : "Toi qui détruis le Temple et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, si tu es Fils de Dieu, et descends de la croix !" De même, les chefs des prêtres se moquaient de lui avec les scribes et les anciens, en disant : "Il en a sauvé d'autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! C'est le roi d'Israël : qu'il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui ! Il a mis sa confiance en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant s'il l'aime ! Car il a dit : Je suis Fils de Dieu." Les bandits crucifiés avec lui l'insultaient de la même manière.

 

A partir de midi, l'obscurité se fit sur toute la terre jusqu'à trois heures.

 

Vers trois heures, Jésus cria d'une voix forte : " Éli, Éli, lama sabactani ? "

ce qui veut dire : " Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? "

Quelques-uns de ceux qui étaient là disaient en l'entendant : " Le voilà qui appelle le prophète Élie !"

 

Aussitôt l'un d'eux courut prendre une éponge qu'il trempa dans une boisson vinaigrée ; il la mit au bout d'un roseau, et il lui donnait à boire.

Les autres dirent : " Attends ! nous verrons bien si Élie va venir le sauver."

 

Mais Jésus, poussant de nouveau un grand cri, rendit l'esprit.

 

Et voici que le rideau du Temple se déchira en deux, du haut en bas ; la terre trembla et les rochers se fendirent. Les tombeaux s'ouvrirent ; les corps de nombreux saints qui étaient morts ressuscitèrent, et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et se montrèrent à un grand nombre de gens.

 

A la vue du tremblement de terre et de tous ces événements, le centurion et ceux qui, avec lui, gardaient Jésus, furent saisis d'une grande crainte et dirent : "Vraiment, celui-ci était le Fils de Dieu !"

 

Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient à distance : elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir. Parmi elles se trouvaient Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.

 

Le soir venu, arriva un homme riche, originaire d'Arimathie, qui s'appelait Joseph, et qui était devenu lui aussi disciple de Jésus.

Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus.

Alors Pilate ordonna de le lui remettre.


Prenant le corps, Joseph l'enveloppa dans un linceul neuf, et le déposa dans le tombeau qu'il venait de se faire tailler dans le roc.

Puis il roula une grande pierre à l'entrée du tombeau et s'en alla.

 

Cependant Marie Madeleine et l'autre Marie étaient là, assises en face du tombeau.

 

Quand la journée des préparatifs de la fête fut achevée, les chefs des prêtres et les pharisiens s'assemblèrent chez Pilate, en disant : "Seigneur, nous nous sommes rappelé que cet imposteur a dit, de son vivant : 'Trois jours après, je ressusciterai.' Donne donc l'ordre que le tombeau soit étroitement surveillé jusqu'au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent voler le corps et ne disent au peuple : 'Il est ressuscité d'entre les morts.' Cette dernière imposture serait pire que la première." Pilate leur déclara : "Je vous donne une garde ; allez, organisez la surveillance comme vous l'entendez."

 

Ils partirent donc et assurèrent la surveillance du tombeau en mettant les scellés sur la pierre et en y plaçant la garde.

 

 

 

Fresques des Scènes de la Vie du Christ par Giotto

Partager cet article
Repost0
17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 04:00

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

 

Quelques jours avant la fête de la Pâque, Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent à Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers. Alors Jésus envoya deux disciples : "Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-les et amenez-les moi. Et si l'on vous dit quelque chose, vous répondrez : Le Seigneur en a besoin, mais il les renverra aussitôt."

 

Cela s'est passé pour accomplir la parole transmise par le prophète : Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, humble, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d'une bête de somme.

 

Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l'ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s'assit dessus.

 

Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d'autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : "Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux !"

 

Comme Jésus entrait à Jérusalem, l'agitation gagna toute la ville ; on se demandait : " Qui est cet homme ?"

 

Et les foules répondaient : " C'est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée." 

 

Entry of Christ to Jerusalem

Entrée du Christ à Jérusalem par Pietro di Giovanni d'Ambrogio

Partager cet article
Repost0