Crist-Pantocrator.jpg

"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

La Manif Pour Tous 

La Manif Pour Tous photo C de Kermadec

La Manif Pour Tous Facebook 

 

 

Les Veilleurs Twitter 

Les Veilleurs

Les Veilleurs Facebook

 

 

 

papa%20GP%20II

1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


la vidéo sur KTO


Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

Rechercher

Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
capt_51c4ca241.jpg

Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

Archives

    

 

SALVE REGINA

3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 04:00

En sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme qui était aveugle de naissance.

 

Ses disciples l'interrogèrent : " Rabbi, pourquoi cet homme est-il né aveugle ? Est-ce lui qui a péché, ou bien ses parents ?"

 

Jésus répondit : " Ni lui, ni ses parents. Mais l'action de Dieu devait se manifester en lui. Il nous faut réaliser l'action de celui qui m'a envoyé, pendant qu'il fait encore jour ; déjà la nuit approche, et personne ne pourra plus agir. Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde."

 

Cela dit, il cracha sur le sol et, avec la salive, il fit de la boue qu'il appliqua sur les yeux de l'aveugle, et il lui dit : "Va te laver à la piscine de Siloé" (ce nom signifie : Envoyé).

L'aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait.

 

Ses voisins, et ceux qui étaient habitués à le rencontrer - car il était mendiant - dirent alors : " N'est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ?"

Les uns disaient : " C'est lui."

Les autres disaient : " Pas du tout, c'est quelqu'un qui lui ressemble."

Mais lui affirmait : " C'est bien moi."

Et on lui demandait : " Alors, comment tes yeux se sont-il ouverts ?"

Il répondit : " L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, il m'en a frotté les yeux et il m'a dit : 'Va te laver à la piscine de Siloé. ' J'y suis donc allé et je me suis lavé ; alors, j'ai vu."

Ils lui dirent : " Et lui, où est-il ?"

Il répondit : " Je ne sais pas."

 

On amène aux pharisiens cet homme qui avait été aveugle.

Or, c'était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux.

A leur tour, les pharisiens lui demandèrent : " Comment se fait-il que tu voies ?"

Il leur répondit : " Il m'a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et maintenant je vois."

Certains pharisiens disaient : " Celui-là ne vient pas de Dieu, puisqu'il n'observe pas le repos du sabbat."

D'autres répliquaient : " Comment un homme pécheur pourrait-il accomplir des signes pareils ?"

Ainsi donc ils étaient divisés.

 

Alors ils s'adressent de nouveau à l'aveugle : " Et toi, que dis-tu de lui, puisqu'il t'a ouvert les yeux ?"

Il dit : " C'est un prophète."

 

Les Juifs ne voulaient pas croire que cet homme, qui maintenant voyait, avait été aveugle.

C'est pourquoi ils convoquèrent ses parents et leur demandèrent : " Cet homme est bien votre fils, et vous dites qu'il est né aveugle ? Comment se fait-il qu'il voie maintenant ?"

Les parents répondirent : " Nous savons que c'est bien notre fils, et qu'il est né aveugle. Mais comment peut-il voir à présent, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas non plus. Interrogez-le, il est assez grand pour s'expliquer."

Ses parents parlaient ainsi parce qu'ils avaient peur des Juifs.

En effet, les Juifs s'étaient déjà mis d'accord pour exclure de la synagogue tous ceux qui déclareraient que Jésus est le Messie.

Voilà pourquoi les parents avaient dit : " Il est assez grand, interrogez-le !"

 

Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l'homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : " Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur."

Il répondit : " Est-ce un pécheur ? Je n'en sais rien ; mais il y a une chose que je sais : j'étais aveugle, et maintenant je vois."

Ils lui dirent alors : " Comment a-t-il fait pour t'ouvrir les yeux ?"

Il leur répondit : " Je vous l'ai déjà dit, et vous n'avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m'entendre encore une fois ? Serait-ce que vous aussi vous voulez devenir ses disciples ?"

 

Ils se mirent à l'injurier : " C'est toi qui es son disciple ; nous, c'est de Moïse que nous sommes les disciples. Moïse, nous savons que Dieu lui a parlé ; quant à celui-là, nous ne savons pas d'où il est."

L'homme leur répondit : " Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d'où il est, et pourtant il m'a ouvert les yeux. Comme chacun sait, Dieu n'exauce pas les pécheurs, mais si quelqu'un l'honore et fait sa volonté, il l'exauce. Jamais encore on n'avait entendu dire qu'un homme ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance. Si cet homme-là ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire." 

Ils répliquèrent : " Tu es tout entier plongé dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ?"

Et ils le jetèrent dehors.

 

Jésus apprit qu'ils l'avaient expulsé.

Alors il vint le trouver et lui dit : " Crois-tu au Fils de l'homme ?"

Il répondit : " Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ?"

Jésus lui dit : " Tu le vois, et c'est lui qui te parle."

Il dit : " Je crois, Seigneur !", et il se prosterna devant lui.

 

Jésus dit alors : " Je suis venu en ce monde pour une remise en question : pour que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles."

 

Des pharisiens qui se trouvaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent :

" Serions-nous des aveugles, nous aussi ?"

Jésus leur répondit :

" Si vous étiez des aveugles, vous n'auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : 'Nous voyons ! ' votre péché demeure."

 

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean

 

 

 

La guérison de l'aveugle-né par Duccio di Buoninsegna

Partager cet article
Repost0
2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 19:00

*  
Partager cet article
Repost0
2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 11:30

Ciel, écoute ma voix.
Écoute-moi, ô terre :
Dieu me ramène à lui, je veux le célébrer.

 

Dans ta compassion, ô mon Dieu,
jette sur moi les yeux de ton amour,
reçois ma confession brûlante.

 

Plus que tous les hommes j'ai péché.
J'ai péché contre toi seul, Seigneur.
Pourtant prends-moi dans ta pitié, ô mon Sauveur,
puisque c'est toi qui m'a créé.

 

J'ai souillé, ô mon Sauveur,
ton image et ta ressemblance.
Le vêtement de beauté que le Créateur lui-même m'avait tissé,
je l'ai mis en lambeaux, et je suis nu.
A sa place j'ai voulu mettre une défroque déchirée,
œuvre du serpent qui m'a séduit.

 

La beauté de l'arbre m'a fasciné,
elle a trompé mon intelligence.
Maintenant je suis nu et couvert de honte.

 

Le péché m'a revêtu de tuniques de peau
après m'avoir dépouillé
de la robe tissée par Dieu lui-même.

 

Comme la prostituée, je te crie :
" Contre toi seul, j'ai péché ".
Reçois mes larmes, ô mon Sauveur,
comme tu as accepté le parfum de la pécheresse.

 

Pardonne-moi, comme le publicain je crie vers toi.
Pardonne-moi, Sauveur, car, dans la descendance d'Adam,
nul n'a péché comme moi.

 

Comme David je suis tombé
et me suis recouvert de boue.
Mais de même que David s'est lavé dans ses larmes,
lave-moi, mon Sauveur.

 

Entends mon âme qui gémit, mon cœur qui languit,
reçois mes larmes, ô mon Sauveur,
et sauve-moi.

 

Tu aimes l'homme
et tu veux que tous soient sauvés.
Rappelle-moi dans ta bonté,
dans ta bonté accueille-moi,
je me repens.

  


extrait du Grand Canon de Saint André de Crète, 2e Ode

(traduction d'Olivier Clément)

> commentaire du jour de l'Evangile au quotidien 

 

Sources 

Sources, Olivier Clément - fiche-livre La Procure

 

 

Icône de la Mère de Dieu par Andreas Ritzos

Partager cet article
Repost0
2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 04:00

Le fondateur d'une milice d'humilité et de pénitence, François de Paule, nous offre aujourd'hui son exemple et son patronage. Sa vie fut toujours innocente ; et néanmoins nous le voyons embrasser, dès sa première jeunesse, une pénitence si austère, qu'il semblerait trop sévère de l'exiger des plus grands pécheurs de nos jours. Cependant les droits de la justice divine n'ont rien perdu de leur rigueur : car Dieu ne change pas ; et l'offense que lui ont faite nos péchés ne nous sera pas remise, si elle n'est pas réparée. Les saints ont expié toute leur vie et avec la plus grande sévérité des fautes légères ; et l'Eglise a tant de peine à arracher à notre mollesse, en ces jours, quelques œuvres de pénitence mitigées à l’excès !

 

 Est-ce la foi qui fait défaut dans nos âmes ? Est-ce la charité qui languit dans nos cœurs ? C'est l'un et l'autre, sans doute ; et la cause d'un tel affaiblissement est dans l'amour de la vie présente qui nous fait insensiblement perdre l'unique point de vue que nous devrions considérer : celui de l'éternité. Combien de chrétiens de nos jours sont semblables, dans leurs sentiments, à ce roi de France qui, après avoir obtenu du Pontife Romain que saint François de Paule vînt habiter près de lui, se jeta aux pieds du serviteur de Dieu, en le suppliant de lui prolonger la vie ! Louis XI, cependant, était un grand pécheur ; mais ce qui le préoccupait n'était pas le désir de faire pénitence de ses crimes ; c'était l'espoir d'obtenir du saint quelques jours de plus d'une vie déjà trop longue pour le compte redoutable qui devait la suivre.

 

Cet amour de la vie, nous le portons à un excès pitoyable. On repousse le jeûne et l'abstinence, non parce que l'obéissance à la loi de l'Eglise mettrait la vie en péril, non parce que la santé en serait compromise : on sait trop bien que les prescriptions du Carême cèdent en présence de semblables motifs ; mais on se dispense du jeûne et de l'abstinence, parce que la mollesse dans laquelle on vit rend insupportable jusqu'à l'idée d'une légère privation, d'un dérangement dans les habitudes. On trouve des forces plus que suffisantes pour les affaires, pour les fantaisies même et pour les plaisirs ; et quand il s'agit d'accomplir les lois que l'Eglise n'a portées que dans l'intérêt des âmes et des corps, tout semble impossible ; et l'on accoutume la conscience à ne plus même s'inquiéter de ces prévarications annuelles, qui finissent par éteindre dans l'âme du pécheur jusqu'à l'idée de la nécessité où il est de faire pénitence pour être sauvé.

 

Apôtre de la Pénitence, François de Paule. votre vie fut toujours sainte ; et nous sommes pécheurs. Cependant nous osons, en ces jours, recourir à votre puissant patronage, pour obtenir de Dieu que cette sainte carrière ne se termine pas sans avoir produit en nous un véritable esprit de pénitence, qui serve d'appui à l'espoir que nous avons conçu de notre pardon. Nous admirons les merveilles dont votre vie fut remplie, et cette longévité des Patriarches qui parut en vous, afin que la terre pût jouir plus longtemps du fruit de vos exemples.

 

Maintenant que vous êtes dans la gloire éternelle, souvenez-vous de nous et bénissez le peuple fidèle qui implore votre suffrage. Par vos prières, faites descendre sur nous la grâce de la componction qui animera les œuvres de notre pénitence. Bénissez et conservez le saint Ordre que vous avez fondé.

 

Notre patrie eut l'honneur de vous posséder, ô François ! C'est de son sein que votre âme bénie s'éleva vers les cieux, laissant à la piété de nos pères sa dépouille mortelle, qui devint bientôt pour la France une source de faveurs et un gage de votre protection. Mais hélas ! ce corps sacré, temple de l'Esprit-Saint, nous ne le possédons plus ; la rage des hérétiques le poursuivit, il y a trois siècles, et un bûcher sacrilège le réduisit en cendres.

 

Homme de mansuétude et de paix, pardonnez aux fils ce crime de leurs pères ; et, témoin dans les cieux des miséricordes divines, soyez-nous propice, et ne vous souvenez des iniquités anciennes que pour appeler sur la génération présente ces faveurs célestes qui convertissent les peuples, et font revivre chez eux la foi et la piété des anciens jours.

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

Saint François de Paule

Saint François de Paule bénissant les filles de Louise de Savoie

par Lavinia Fontana

Partager cet article
Repost0
1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 11:30

Le 3e dimanche de Carême a été caractérisé par le célèbre dialogue de Jésus avec la Samaritaine, raconté par l'évangéliste Jean.

 

Cette femme se rendait chaque jour à un ancien puits remontant au patriarche Jacob pour y puiser de l'eau, et ce jour-là, elle y trouva Jésus, assis, "fatigué par la marche" (Jn 4,6). Saint Augustin commente : "Ce n'est pas pour rien que Jésus se fatigue... La force du Christ t'a créé, la faiblesse du Christ t'a recréé... Par sa force il nous a créé, par sa faiblesse il est venu nous chercher..."

 

La fatigue de Jésus, signe de son humanité véritable, peut être vue comme un prélude de la passion, par laquelle il a porté à son accomplissement l'œuvre de notre rédemption. En particulier, dans la rencontre avec la Samaritaine au puits, émerge le thème de la ‘soif' du Christ, qui culmine dans le cri sur la croix : "J'ai soif" (Jn 19, 28). Cette soif, comme la fatigue, a certainement une base physique. Mais Jésus, comme le dit encore Augustin, "avait soif de la foi de cette femme", comme de la foi de nous tous. Dieu le Père l'a envoyé pour assouvir notre soif de vie éternelle, en nous donnant son amour, mais pour nous faire ce don, Jésus demande notre foi.

 

La toute puissance de l'Amour respecte toujours la liberté de l'homme ; elle frappe à son cœur et attend sa réponse avec patience.

 

 Dans la rencontre avec la Samaritaine, on distingue le symbole de l'eau au premier plan, qui fait clairement allusion au sacrement du baptême, source d'une vie nouvelle pour la foi dans la Grâce de Dieu. Cet Evangile fait partie de l'ancien parcours de préparation des catéchumènes à l'initiation chrétienne qui se déroulait pendant la grande veillée de la nuit de Pâques. "Qui boira de l'eau que je lui donnerai - dit Jésus - n'aura plus jamais soif. L'eau que je lui donnerai deviendra en lui source d'eau jaillissant en vie éternelle" (Jn 4,14).

 

Cette eau représente l'Esprit Saint, le "don" par excellence que Jésus est venu apporter de la part de Dieu le Père. Qui renaît de l'eau et de l'Esprit Saint, c'est-à-dire dans le Baptême, entre dans une relation réelle avec Dieu, une relation filiale, et peut l'adorer "en esprit et en vérité" (Jn 4,23.24), comme le révèle encore Jésus à la Samaritaine.

 

Grâce à la rencontre avec Jésus-Christ et au don de l'Esprit Saint, la foi de l'homme atteint son accomplissement, comme réponse à la plénitude de la révélation de Dieu.

 

 Chacun de nous peut s'identifier à la femme Samaritaine : Jésus nous attend, spécialement en ce temps de Carême, pour parler à notre, à mon cœur. Arrêtons nous un moment en silence, dans notre chambre, ou dans une église, ou dans un lieu isolé. Ecoutons sa voix qui nous dit : "Si tu savais le don de Dieu...".

 

Que la Vierge Marie nous aide à ne pas manquer ce rendez-vous dont dépend notre bonheur véritable.

 

Benoît XVI

Angélus du Dimanche 27 mars 2011

 

Chapelle de Retraite des Abbés de Cluny à Berzé-la-Ville, XIIe s.

Partager cet article
Repost0
1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 04:00

 

Christ Crucifié et un moine chartreux par Jean de Beaumetz

 

 

À Grenoble, en 1132, saint Hugues, évêque, qui travailla à réformer les mœurs du clergé et du peuple et, au cours de son épiscopat, ardemment désireux de solitude, conduisit saint Bruno et ses compagnons dans le désert de la Chartreuse, et dirigea avec soin son Église en lui donnant l’exemple, pendant près de cinquante ans. Martyrologe romain

 

Bruno ressent le désir d'une vie plus totalement donnée à Dieu seul. Après un essai de vie solitaire de courte durée, il vient dans la région de Grenoble, dont l'évêque, le futur Saint Hugues, lui offre un lieu solitaire dans les montagnes de son diocèse. 

Au mois de juin 1084 l'évêque lui-même conduit Bruno et ses six compagnons dans la vallée sauvage de Chartreuse qui donnera à l'Ordre son nom. 

Ils y installent leur ermitage, formé de quelques cabanes en bois s'ouvrant sur une galerie qui permet d'accéder sans trop souffrir des intempéries aux lieux de réunion communautaire : l'église, le réfectoire, la salle du chapitre. > Les Chartreux

 

 

Saint Hugues de Grenoble au réfectoire des Chartreux par Zurbaran

Partager cet article
Repost0
31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 19:00

Ainsi parla la vierge.

 

Cette sublime harangue, dans laquelle respire toute l'énergie de la foi et toute l'ardeur du  zèle,   nous  révèle  en  entier l'âme de la fille chrétienne des Caecilii. A travers ces flots d'éloquence et de poésie, on suit le travail de la pensée chez la jeune vierge qui, dès ses premières années, a jugé toutes choses à la lumière du saint Evangile, s'assurant en même temps de la certitude de sa croyance et de la réalité des devoirs qu'impose la foi du Christ.

 

On retrouve dans son langage la trace des impressions que devait déposer dès l'enfance dans l'âme des chrétiens le langage muet et expressif des peintures murales des catacombes. Ainsi préparée, Cécile devait vaincre, et son discours rapide avait renouvelé l'âme de Tiburce. Les larmes du jeune païen coulaient avec abondance, et il éclatait en sanglots. Son âme encore neuve n'avait point cette écorce impénétrable que le vice forme et entretient chez les hommes blasés par les plaisirs ou par la cupidité. "Oh ! si jamais, s'écria-t-il, en se jetant aux pieds de Cécile, mon coeur et ma pensée s'attachent à la vie présente, je consens à ne pas jouir de celle qui doit lui succéder. Que les insensés recueillent, s'il leur convient, les avantages du temps qui passe ; moi, qui jusqu'à cette heure ai vécu sans but, je ne veux plus qu'il en soit ainsi."

 

 Après cette promesse faite entre les mains de la vierge dont le coeur d'apôtre tressaillait de bonheur, Tiburce se tourna vers Valérien : "Frère chéri, lui dit-il, prends pitié de moi. Point de délai : tout retard m'effraye, et je ne puis plus supporter le poids qui m'accable. Conduis-moi tout de suite à l'homme de Dieu, je t'en supplie, afin qu'il me purifie, et me rende participant de cette vie dont le désir me consume."

 

 Deux jours ne s'étaient pas écoulés depuis les noces dont l'approche avait causé tant d'alarmes à Cécile, et déjà la virginité chrétienne, toujours féconde pour les âmes, avait produit de si glorieux fruits. "La femme fidèle, comme parle l'Apôtre, avait sanctifié le mari infidèle" (I Cor., VII), et celui-ci, par le mérite de sa foi, avait obtenu l'âme de son frère.

 

Valérien et Tiburce prirent congé de Cécile, dont la présence en cette maison, naguère encore païenne, avait été le gage de tant de faveurs, et ils partirent en hâte pour se rendre auprès d'Urbain. Qu'elle était belle aux yeux des anges, cette marche des deux frères se dirigeant sur la voie Appienne, l'un couvert encore de la robe blanche   de   son   baptême,   et   l'autre   haletant comme le cerf après l'eau de la fontaine ! Arrivés aux pieds  du  saint évêque,   ils  racontèrent ce qui s'était passé depuis le retour du néophyte auprès de son épouse, et le vieillard rendit grâces au Seigneur qui avait ménagé de si doux triomphes à sa fidèle servante. Il reçut Tiburce avec allégresse, et le jeune homme descendit bientôt dans la piscine du salut, d'où il remonta purifié et respirant avec délices l'air pur de cette nouvelle vie qu'il avait si ardemment ambitionnée.

 

 Valérien  revint auprès de son épouse ; mais Urbain retint Tiburce, les sept jours entiers durant lesquels  les  néophytes  devaient porter  la robe blanche. L'onction du Saint-Esprit, dans le sacrement de confirmation,  consacra soldat du Christ le jeune athlète, et il goûta cette nourriture mystérieuse qui divinise l'homme, et dont Valérien   lui  avait  révélé  l'ineffable  harmonie avec le lis et la rose. Devenu un homme nouveau, Tiburce fit enfin ses adieux au vieillard, et vint retrouver Cécile et Valérien.  Il  était tout rayonnant de la grâce céleste ; une ardeur inconnue transportait son âme, et un ineffable pressentiment l'avertissait que de hautes destinées lui étaient réservées.  En  attendant ce dénouement glorieux,  les anges de Dieu se faisaient voir à lui, et il conversait avec eux. S'il témoignait au ciel un désir, ces aimables messagers s'empressaient de l'obtenir pour celui qu'ils regardaient déjà comme leur frère.

 

Cécile et Valérien admiraient les merveilles de la puissance et de la bonté de Dieu dans ce jeune patricien que le paganisme et l'amour de cette vie semblaient avoir captivé pour jamais, et les liens qui unissaient les trois amis devenaient de jour en jour plus étroits et plus doux. Cécile dominait tout cependant par l'autorité de son caractère et par la mâle éloquence de sa parole. Armée pour tous les genres de lutte, prête à tous les combats comme à tous les dévouements, elle était plus que jamais, malgré sa jeunesse, l'un des plus solides appuis de la chrétienté de Rome.

 

 Avant de voir s'ouvrir la lice dans laquelle devaient vaincre et triompher les trois héros, arrêtons-nous un moment à contempler le sublime spectacle qu'offrait au ciel et à la terre l'amour des deux époux que l'ange était venu couronner. La grâce par laquelle Dieu sanctionne l'union conjugale était descendue sur eux ; elle avait confondu leurs coeurs dans une ineffable tendresse, forte comme la mort, affranchie de la servitude des sens ; affection plus intime que celle qui lie le frère à une soeur chérie, et semblable en quelque chose à celle qui au ciel unit les anges épris en commun de la beauté divine. Nous avons entendu saint Justin révéler aux Césars, dans son Apologie, qu'un tel amour se rencontrait souvent alors chez des époux chrétiens, et déclarait ainsi l'indépendance de l'âme à l'égard de l'attrait sensuel.

 

L'Eglise chrétienne devait garder en son sein ce mystérieux élément qui fait apparaître la dignité humaine dans tout son éclat, et renverse les vulgaires pensées de l'homme charnel.  Aux yeux du chrétien, le mariage est avant tout l'alliance de deux âmes ; le monde n'y voit et n'y cherche que le côté sensuel. Il a fallu que l'humanité, redressée par le Christ, en vînt à comprendre que l'essence de l'amour est dans les sentiments, et qu'on en profane le nom en l'appliquant exclusivement à  un  attrait si souvent volage et toujours passager. C'est pour cela que l'Esprit-Saint a semé sur la route de l'Eglise les exemples les plus éloquents : au sein de Rome païenne, Valérien et Cécile ; sur le trône impérial de Constantinople, sainte Pulchérie et Marcien ; sur celui d'Occident, l'empereur saint Henri et sainte Cunégonde ; en Angleterre, saint Edouard et Edith ; en Pologne, Boleslas V et une autre sainte Cunégonde ; en Hongrie, Coloman et Salomé ; au midi de la France, saint Elzéar de Sabran et sainte Delphine de Glandève ; en Bretagne, le duc Pierre II et la bienheureuse Françoise d'Amboise ; dans le Maine, le comte Robert de Sillé et la bienheureuse Jeanne de Maillé, etc. Telle fut l'alliance plus angélique qu'humaine dont la demeure des Valerii  fut l'heureux témoin.

 

 Valérien et Cécile y goûtèrent cet amour qui procède de Dieu même, auteur du lien conjugal. Là véritablement se réalisait ce tableau de l'union des époux chrétiens tracé par Tertullien, peu d'années après. "Ensemble ils prient, ensemble ils se prosternent, ensemble ils jeûnent ; l'un l'autre ils s'instruisent, ils s'exhortent, ils se soutiennent. De compagnie on les voit à l'église, de compagnie au banquet divin ; les épreuves et les joies, ils les partagent également. Nul secret à se dérober, jamais d'isolement, jamais de dégoût. Ils n'ont pas à se cacher l'un de l'autre pour visiter les malades, pour assister les indigents. Leurs aumônes sont sans discussion, leurs sacrifices sans froissement, leurs pratiques pieuses sans entraves. Chez eux pas de signes de croix furtifs, pas de timidité dans leurs pieux transports, pas de muettes actions de grâces. Ils chantent à l'envi les psaumes et les cantiques, et s'ils sont rivaux en quelque chose, c'est à qui célébrera le mieux les louanges de son Dieu." (Ad uxorem, lib. II.)

 

 La situation des deux époux dans Rome leur imposait nécessairement des habitudes en rapport avec leur rang. Riche de grands biens, parmi lesquels était la villa du Numidique, sur la voie Tiburtine, Cécile était devenue la dispensatrice d'une opulente fortune, et elle en profitait pour satisfaire son ardent amour envers les pauvres du Christ. Sans rien perdre de l'humilité et de la modestie d'une chrétienne, elle retint les parures dont usaient les dames romaines de sa condition. Les Actes nous apprennent qu'elle portait une robe brodée d'or, dès le temps qui précéda son mariage. Ce vêtement qui fut empourpré de son sang a reparu deux fois aux regards attendris des fidèles, en 821 et en 1099. A cette dernière date, on prit soin d'en prendre le dessin en couleur, et il en existe au moins deux peintures, de mains diverses, mais conformes pour le fond et les détails. L'une, sur marbre, se conserve à Rome au musée Kircher (note : les  collections ont été dispersées en 1912, ce qui reste du Musée d'Athanase Kircher se trouve aujourd'hui -2011- au Musée des Thermes et dans le Palais Massimo) ; l'autre, sur bois, de plus petite dimension et plus soignée, se garde à l'abbaye de Solesmes, où elle est arrivée après avoir séjourné plus ou moins longtemps à Cologne.

 

 Il est certain que, sous les premiers Césars, les dames romaines n'étaient pas autorisées à porter des tuniques brodées ou brochées d'or. Ce luxe ne commence à s'établir que sous les Antonins. Le premier exemple qu'on en trouve est celui de l'impératrice Faustine, femme de Marc-Aurèle. En 172, à la veille de l'expédition contre les Quades et les Marcomans, cet empereur, voulant subvenir aux besoins de la guerre, mit en vente un grand nombre de choses précieuses, entre lesquelles se trouvaient des joyaux et des objets de parure à l'usage de l'impératrice. Parmi ceux-ci, Julius Capitolinus (in Antonin. Philosoph., cap. XVII) signale des robes de soie brodées d'or. Il ajoute que, ces vêtements ayant sans doute tenté d'imitation les dames romaines, Marc-Aurèle, trois ans après, dérogeant à la sévérité des lois somptuaires, permit aux femmes du plus haut rang d'en user désormais. Qu'une fille des Metelli, entourée d'une famille qui devait être fière d'un tel rejeton, ait dû se conformer aux exigences de son rang, rien n'est plus naturel ; nous verrons d'ailleurs les circonstances les plus ordinaires de la vie de notre héroïne s'encadrer constamment avec les usages du temps où elle a vécu.

 

Sur les deux peintures dont nous parlons, la teinte du vêtement de Cécile, gravement altérée par le temps, paraît avoir été la couleur verte ; et il est à remarquer que cette couleur est maintenue par Paul Véronèse dans son touchant tableau de la mort de la martyre. La robe est celle que les anciens nommaient cyclade, à cause du cercle en broderie qu'elle avait dans sa partie inférieure ; mais on voit que le luxe de Faustine et de ses imitatrices avait enchéri sur la cyclade primitive, qui d'abord était unique au bas du vêtement. La robe de la martyre reproduit ce cercle de distance en distance dans toute la hauteur. Les manches offrent aussi la cyclade, répétée plusieurs fois dans leur longueur. Au rapport de Bosio, l'or de toutes ces broderies jetait encore un éclat très vif en 1599.

 

Sainte Agnès, qui appartient au siècle suivant, rend grâces à l'Epoux divin, dans ses Actes, de l'avoir revêtue d'une cyclade tissue d'or. Plus d'un siècle écoulé depuis l'époque où nous sommes arrivés, avait dû étendre l'usage de cette parure.

 

En se prêtant ainsi aux convenances de la société à laquelle elle appartenait, Cécile, toujours vigilante et forte contre elle-même, continuait de mortifier son corps par l'âpreté du cilice qu'elle cachait sous la richesse et la mollesse apparente de ses vêtements.

 

Valérien rendait grâces à Dieu de l'avoir uni à une épouse dont toute la vie était pour lui comme un éclatant flambeau qui lui révélait toutes les vertus, et Cécile, témoin des saintes oeuvres de son époux, bénissait le ciel d'avoir créé pour eux deux ce lien chaste et sacré qui les établissait dès ce monde dans les conditions de la vie céleste.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 134 à 142)

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

Partager cet article
Repost0