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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

La Manif Pour Tous 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


la vidéo sur KTO


Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

Archives

    

 

SALVE REGINA

12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 09:19

La Vierge en Prière par Massys

La Vierge en Prière

par Quentin Massys (1505)

actuellement à Paris au Musée du Luxembourg à l'exposition Cranach et son temps

http://www.museeduluxembourg.fr/ 

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 16:00

Pour marquer l’ouverture sur l’Europe de la partie de sa programmation dédiée à la Renaissance, le musée du Luxembourg rouvre ses portes avec une exposition consacrée à Lucas Cranach (vers 1472-1553), l’un des artistes majeurs de la Renaissance germanique. Ce peintre fécond et polyvalent, dont la carrière couvre toute la première moitié du XVIe siècle, est encore méconnu du public français qui n’a pas eu la chance de découvrir récemment dans une exposition l’étendue de son oeuvre. Présentée au musée du Luxembourg, l’exposition Cranach et son temps contribue à faire comprendre la place de cet artiste dans l’histoire de l’art et son implication dans la société de son temps, touchée alors par de profonds bouleversements politiques et religieux.

 

 L’exposition insiste surtout sur la richesse et l’originalité du parcours de Cranach, un parcours jalonné de rencontres déterminantes avec des représentants majeurs de la vie politique et religieuse de l’époque, alors agitée par le vent de la Réforme protestante. A Wittenberg, il côtoie notamment Martin Luther que protège Frédéric le Sage. Portraitiste de talent, il nous a transmis les effigies des principaux acteurs de ce moment fort dans l’histoire de la chrétienté. Bientôt lui-même partisan de la Réforme, Cranach participe aussi pleinement à la diffusion de la nouvelle doctrine, en mettant son art au service d’une propagande visuelle, largement diffusée par la gravure. Ainsi, il a contribué à élaborer une nouvelle iconographie protestante, sans pour autant renoncer aux commandes de l’Eglise catholique.

 

Sa notoriété de peintre, sa position dans la société des puissants, sa proximité avec les cercles intellectuels, font de Lucas Cranach une des personnalités parmi les plus originales et les plus étonnantes du XVIe siècle européen. 

extrait de la présentation de l'exposition sur le site du musée :

Musée du Luxembourg

19 rue de Vaugirard
75006 Paris

Tous les jours de 10h00 à 20h00
Les vendredi et samedi jusqu’à 22h00

du 9 février au 23 mai 2011  

 

The Crucifixion by CRANACH, Lucas the Elder 

La Crucifixion des Ecossais

Ce tableau, sans date, ni signature, est presque unanimement considéré comme la plus ancienne œuvre de Cranach. On sait qu’il a été peint vers 1500 à Vienne, où le peintre franconien a vécu provisoirement, jusqu’à ce qu’il rejoigne la cour du prince-électeur de Saxe à Wittenberg. A Vienne, l’artiste fréquente les milieux humanistes réunis autour de Conrad Celtes, qu’il met en scène dans plusieurs tableaux. Sans doute le commanditaire de cette toile faisait-il partie de cette sphère. Le tableau tire son nom du Schottenkloster de Vienne, 'Monastère des Ecossais', où il est aujourd’hui conservé.

 

The Martyrdom of St Catherine by CRANACH, Lucas the Elder 

Le Martyre de Sainte Catherine, vers 1508-09, Budapest, église réformée, collection Ráday

Ce tableau, qui fait partie des œuvres les plus impressionnantes et les plus accomplies de Cranach, n’est connu des spécialistes que depuis 1955.

  

Madonna and Child  

La Madonne à la Grappe
Parmi les nombreuses Madones de Cranach, peu jouissent d’une aussi grande popularité que ce tableau de Munich, qui bénéficie en outre d’une illustre provenance. En effet, d’après l’étiquette au dos du tableau, la « Madone aux raisins » se trouvait vers 1550 en possession de Raymund Fugger. Cranach a donc pu peindre ce tableau à la demande d’un membre de la célèbre famille de marchands d’Augsbourg. Tout comme les deux anges en mouvement, qui soutiennent la draperie en arrière-plan, les vêtements richement plissés et les cheveux de Marie semblent être remplis de vie. Ces détails soulignent encore davantage la relation poétique et intime entre la mère et l’enfant.
Selon les représentations du Christianisme ancien, la Vierge est assimilée à la vigne, qui permet à l’enfant Jésus de mûrir en tant que raisin divin. Les références au Christ sont multiples : le raisin renvoie au Sacrement de l’Eucharistie, mais aussi au pressoir, qui symbolise la mort du Christ en martyr. Le regard légèrement nostalgique de Marie, qui veille sur l’enfant Jésus, peut être interprété comme une preuve de la détermination du Christ.

 

Self-Portrait by CRANACH, Lucas the Elder

 

 

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 10:00

Dans son Histoire de Notre-Dame de Grâce, patronne du diocèse de Cambrai, l’abbé Bègne rapporte les propos tenus en 1905 à l’archevêché de Cambrai par Mgr Delannoy, évêque d’Aire : 

" Et puisque nous parlons de Notre-Dame de Grâce, voici un autre fait qui n’est pas moins intéressant pour vous. Vous n’ignorez pas que Bernadette, la voyante de Lourdes, n’a jamais voulu reconnaître la physionomie du visage de Marie dans l’expression que les fabricants ont donnée aux statues de Notre-Dame de Lourdes. Un jour, elle s’en plaignait à un éminent religieux qui l’avait discrètement interrogée à ce sujet. Le religieux possédait un album des Madones les plus connues du monde catholique. Il le fit voir à Bernadette : “De toutes ces images de Marie, voyez celle qui donne le mieux la ressemblance de la divine Mère”.

 

Bernadette ou plutôt Sœur Marie Bernard feuilleta l’album avec attention, examina à plusieurs reprises quelques types qui la frappaient davantage, et enfin s’arrêta émue devant une image byzantine aux traits réguliers, au regard empreint d’une douceur profonde comme son amour : “Voilà, dit-elle, ce que je trouve de plus ressemblant”. C'était l’image de Notre-Dame de Grâce de Cambrai.

 

Je tiens, dit en terminant Mgr Delannoy, l’anecdote du religieux lui-même qui, en me la racontant, ne pensait pas s’adresser à un serviteur fidèle de votre Madone."

 

Bernadette Soubirous et Notre-Dame de Grâce de Cambrai - article 

 

 

Icône de la Chapelle Notre-Dame de Grâce de la Cathédrale de Cambrai

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 05:00

Mon intention n’est pas de narrer, par le menu, l’histoire de Bernadette et de Lourdes. Des centaines de volumes ont paru qui la racontent ; elle est, on peut le dire, rabâchée par les écrivains de tous les camps, efflanquée par les redites. Je veux simplement, pour aider à la compréhension des croquis et des notes dont se compose ce livre, rappeler brièvement les apparitions de la Vierge dans la grotte de Massabielle, située, sur les bords de la rivière du Gave, au couchant de Lourdes.

 

En l’an 1858, la Vierge apparut dix-huit fois — du jeudi 11 février au vendredi 16 juillet — dans cette grotte, à une petite fille de quatorze ans, l’aînée de six enfants du meunier François Soubirous, à Bernadette.

 

Bernadette la vit, en une sorte de buée lumineuse, debout, dans une crevasse, en forme d’ogive, ouverte dans le haut du roc ; elle avait l’apparence d’une jeune fille de seize ou dix-sept ans, de taille moyenne, plutôt petite, très jolie, avec une voix douce et des yeux bleus. Elle était vêtue d’une robe blanche serrée à la ceinture par une écharpe bleu de ciel qui tombait en deux pans jusqu’aux pieds nus, coupés à la naissance des doigts par le bas de la robe, et ces doigts étaient fleuris d’une rose jaune, tout en feu. La tête était couverte d’un voile et les mains tenaient un chapelet dont les grains blancs étaient enfilés dans une chaînette d’or.

 

En ses diverses apparitions, Elle s’exprima dans le patois de Lourdes et dit à l’enfant :

— Voulez-vous me faire la grâce de venir, ici, pendant quinze jours ? Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse dans ce monde, mais dans l’autre ; je désire qu’il vienne du monde. — Vous prierez Dieu pour les pécheurs. — Pénitence, pénitence, pénitence !— Vous irez dire aux prêtres de bâtir ici une chapelle. — Je veux qu’on y vienne en procession. — Allez boire à la fontaine et vous y laver. Allez manger de l’herbe que vous trouverez là. — Je suis l’Immaculée Conception, je désire une chapelle, ici.

 

Elle révéla, en outre, à Bernadette, une formule spéciale de prière et trois secrets personnels qui ne furent jamais divulgués.

 

Ajoutons que la Vierge n’a pas créé, au moment où Elle parlait, cette source qui fuse de la grotte ; elle existait depuis longtemps, mais était invisible et coulait, sans que personne le sût, sous les sables, avant que d’aller se perdre sans doute dans le cours du Gave. La Vierge s’est donc bornée à désigner l’endroit à la petite qui, sur ses indications, gratta le sol et l’en fit jaillir.

 

Cette source qui, lorsqu’elle s’élança de terre, n’était qu’un filet d’eau de la grosseur d’un doigt, débite actuellement, et sans jamais tarir, cent vingt-deux mille litres par vingt-quatre heures.

 

Elle est devenue célèbre par les guérisons auxquelles elle sert de véhicule.

 

Quant à Bernadette, après avoir subi les épreuves de toutes sortes que lui infligèrent les autorités ecclésiastiques et civiles, elle entra, une fois sa mission terminée, à l’âge de vingt-deux ans, au couvent dé Saint-Gildard, chez les Sœurs de la Charité à Nevers. Elle y prit le voile sous le nom de Sœur Marie Bernard et y mourut, très pieusement, le 16 avril 1879, agée de trente-cinq ans trois mois et neuf jours.

 

J-K Huysmans

Les Foules de Lourdes

 

The Cambrai Madonna

Notre-Dame de Grâce

le portrait en qui Bernadette reconnut la sainte Vierge

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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 20:00

Quoi d'étonnant qu'il ait plu à Dieu que Tibur ne fût pas seul témoin de cette sublime reproduction de la mère des sept frères Machabées, et qu'il ait voulu laisser dans Rome même comme un second renouvellement de ce fait qui est la gloire des annales juives ?

 

Félicité menait dans Rome une vie obscure malgré son rang. Tout entière aux bonnes oeuvres et au soin de ses fils, elle semblait devoir échapper à ces infâmes dénonciateurs qui pouvaient toujours, quand bon leur semblait, traîner un chrétien au prétoire. Elle ne put éviter cependant les regards des prêtres païens, auxquels l'instinct avait révélé en elle une ennemie des dieux. Félicité étant veuve, et n'ayant pas conservé de relations avec le monde, se trouvait sans défense,  et pouvait être impunément attaquée. Elle fut donc traduite devant le préfet de Rome que les Actes désignent seulement par son praenomen Publius.  C'est au savant Borghesi que nous devons de pouvoir décliner la nomenclature entière de ce personnage. (Lettres, tome II.) Publius l'invita d'abord à rendre raison de l'accusation portée contre elle, et il essaya de gagner la courageuse femme par des paroles flatteuses qui témoignaient de sa considération pour une personne de haut rang.  Il  insistait en même temps sur le danger de la résistance. "Ni tes caresses, ni tes menaces n'ont prise sur moi, répondit Félicité. J'ai en moi l'Esprit-Saint, qui ne permettra pas  que je  sois  vaincue par le diable. Je suis donc en assurance ; car, si je survis, c'est que tu ne m'auras pas abattue, et, si tu me fais mourir, je n'aurai que mieux triomphé de toi". Déconcerté de cette réponse inattendue, Publius éclata par cette invective : "Misérable femme ! s'il t'est si agréable de mourir, laisse du moins vivre tes enfants. — Si mes enfants ne sacrifient pas aux idoles, reprit Félicité, c'est alors qu'ils vivront véritablement ; mais s'ils commettaient un tel crime, la mort éternelle serait leur partage."

 

 Le lendemain, Publius s'assit sur son tribunal au forum de Mars, et il fit amener devant lui Félicité et ses sept fils. "Aie pitié de tes enfants, dit-il à la mère ; ils sont dans la fleur de la plus brillante jeunesse". Félicité répondit : "La compassion que tu témoignes à leur égard n'est qu'impiété, et rien n'est plus cruel que tes conseils". Puis, s'adressant à ses fils : "Regardez le ciel, mes enfants, leur dit-elle ; tenez vos yeux en haut ; c'est là que le Christ vous attend avec ses saints. Combattez pour vos âmes, et montrez-vous fidèles dans l'amour du Christ". Publius s'écria : "C'est jusqu'en ma présence que tu oses les exhorter à mépriser les ordonnances de nos maîtres !" et il fit donner des soufflets à l'héroïque femme.

 

 Il appela ensuite successivement les sept frères, et employa tour à tour les promesses et les menaces pour les entraîner. Leurs réponses furent dignes de leur mère, et Publius, déconcerté par cette constance unanime, adressa un rapport aux empereurs sur l'audience. Marc-Aurèle, désirant éviter un trop grand éclat, et ne pas laisser peser sur le préfet toute la responsabilité de cette sanglante tragédie, fit renvoyer les accusés devant plusieurs juges subalternes qui seraient chargés d'appliquer la peine.  Le premier de ces juges condamna Januarius, l'aîné des sept, à être assommé  avec  des  fouets  garnis  de  plomb ; le second fit périr sous le bâton Félix et Philippe ; le troisième ordonna de précipiter Silvanus d'un lieu élevé ;  le  quatrième fit trancher la tête à Alexandre,  à Vital et à Martial ;  le cinquième enfin condamna Félicité à périr par le glaive. Ses enfants furent immolés le 10 juillet, et quant à elle-même elle attendit la couronne jusqu'au 23 novembre.

 

L'église romaine a inséré son nom au Canon de la messe, récompense digne de la foi et du courage d'une si grande martyre.

 

Son corps fut enseveli sur la voie Salaria, au cimetière appelé de Maxime. Cette particularité apporte  peut-être  quelque jour sur l'origine  de sainte Félicité. On constate que, sous les Antonins, les Claudii, et particulièrement les Claudii Maximi, florissaient encore dans l'aristocratie romaine. Un Claudius Maximus paraît sur les fastes consulaires en 172. C'est à un Claudius que Marc-Aurèle marie celle de ses filles qui sera la mère d'Annia Faustina,  femme du chrétien Pomponius Bassus du cimetière de Calliste, et chrétienne elle-même.  Il n'est pas sans quelque vraisemblance de voir dans l'hypogée de la voie Salaria une propriété de la gens Claudia, affectée comme naturellement à la sépulture de notre martyre, qui, ainsi que nous allons le voir, a pu appartenir à cette famille.

 

 Il était réservé à M. de Rossi de résoudre plusieurs problèmes quant à l'emplacement du tombeau de sainte Félicité et du cimetière de Maxime. On savait par le calendrier romain du quatrième siècle publié par Boucher, et par le martyrologe de Fiorentini, que non seulement le tombeau de la sainte martyre était un centre historique au cimetière de Maxime, sur la voie Salaria, mais que Silvanus, l'un de ses fils, avait sa sépulture au lieu appelé Ad sanctam Felicitatem. Au mois d'avril 1856, le savant archéologue découvrit dans les ruines d'un oratoire de la voie Salaria correspondant avec la première catacombe de cette région, presque sous les murs de Rome, un marbre sur lequel deux chrétiens exprimaient qu'ils s'étaient procuré un bisomus dont ils désignaient l'emplacement par ces mots : Ad sanctam Felicitatem, confirmant ainsi l'appellation antique. Cette première découverte en entraînait d'autres, et peu à peu les sépultures de cinq autres des fils de sainte Félicité ont pu être déterminées, en même temps que la série des cimetières qui précèdent celui de Priscille sur la voie Salaria. A la suite du premier qui porte le nom de Maxime, et qui a été choisi de préférence pour y déposer le corps de la noble matrone, on trouve le cimetière de Thrason, lequel étant dépassé, on rencontre celui qui est désigné sous le nom des Jordani; c'est là que furent ensevelis trois des frères : Martial, Vital et Alexandre. Le cimetière de Priscille ne vient qu'après : c'est celui où furent déposés les corps de Félix et de Philippe. Une peinture de ce dernier cimetière nous retrace le glorieux septénaire. Les martyrs sont à genoux en groupe. Près d'eux on voit les poissons, les pains et les sept corbeilles, dont nous donnerons bientôt la signification.

 

Le précieux renseignement que le calendrier romain de 354 nous donne sur la sépulture des sept fils de sainte Félicité se complète par l'indication du tombeau de Januarius, qui fut l'aîné. Seul, il n'est pas sur la voie Salaria ; c'est sur la voie Appienne, au cimetière de Prétextât, qu'il a été enseveli. Quelle raison pourrait-on en assigner ? Le jeune martyr aurait-il été exécuté au pagus de la voie Appienne dont nous parlerons bientôt, et qui avoisinait le cimetière de Prétextât ? Il est bon d'observer, à l'appui de nos conjectures sur l'origine de sainte Félicité, que le nom de Januarius se trouve au moins vingt fois dans Gruter, comme ayant été porté par des membres de la gens Claudia. Les noms des autres frères se rencontrent aussi, quoique moins fréquemment, sur les inscriptions de cette même famille ; il était naturel que l'on donnât à l'aîné le nom le plus usité. Nous avons dit plus haut que le surnom féminin de Félicitas se reproduit plus d'une fois dans les fastes de la gens Claudia.

 

Ces divers rapprochements, qui se confirment les uns les autres, ne sont pas sans apporter quelque lumière sur l'origine de sainte Félicité.

 

L'un des événements de notre temps qui ont le plus servi à encourager les investigations dans les labyrinthes de Rome souterraine a été l'insigne découverte du tombeau de saint Januarius au cimetière de Prétextât. On fut alors à même de reconnaître avec quelle distinction la précieuse dépouille du martyr avait été accueillie dans cette importante catacombe. En 1857, M. de Rossi pénétra dans une crypte assez voisine de l'église Saint-Urbain alla Caffarella. Il n'y avait pas d'arcosolium dans cette crypte. Elle n'était pas creusée dans le tuf, mais bâtie sous le sol, en maçonnerie solide, comme l'église souterraine de Saint-Hermès. Sur trois côtés s'ouvraient des niches destinées à recevoir des sarcophages. On aperçoit encore la trace du revêtement en marbre qui avait décoré la crypte. Ce petit édifice souterrain avait une façade construite en briques jaunes, et accompagnée de pilastres en briques rouges, avec des corniches en terre cuite. Le style, confronté avec celui d'autres monuments du deuxième siècle, atteste avec la dernière évidence l'époque des Antonins.

 

La voûte est décorée d'une fresque dont l'exécution se rapporte au même temps : nous en citerons plus loin quelques détails. La figure du bon Pasteur occupait le centre de l'arc faisant face à la porte d'entrée ; mais elle est coupée en deux par un loculus pratiqué plus tard pour recevoir un corps. M. de Rossi découvrit sur l'enduit qui avait servi à cimenter la fermeture de ce loculus une inscription dont les lettres suivantes sont encore lisibles  : ... Mi refrigeri Januarius, Agatopus, Felicissim... martyres... On était donc averti que le chrétien dont la sépulture indiscrète  avait été placée dans  un  tel  lieu y était venu chercher la protection du martyr Januarius dont il implorait le secours, avec celui d'Agatopus et de Félicissirne. Cet Agatopus invoqué ici, en même temps que Januarius, est le diacre Agapitus qui, ainsi que son collègue Felicissimus, fut martyrisé, dans ce cimetière même, avec le pape  saint  Sixte  II, en 257. Or  nous savons par des monuments incontestables que les martyrs désignés ici avaient reposé au cimetière de Prétextât. Januarius étant nommé le premier, on était en droit de penser que cet important monument était sa propre tombe. Il ne fut plus possible d'en douter, lorsque M. de Rossi, ayant recueilli les  fragments de marbre épars sur le sol, put, en les réunissant, former cette inscription :

 

BEATISSIMO MARTYRI

IANVARIO

DAMASVS EPISCOPVS
FECIT

 

L'apparition de cette tombe triomphale était à la fois une joie pour les coeurs chrétiens, auxquels elle rappelait si éloquemment le fils aîné de la matrone Félicité, et le plus puissant encouragement à l'étude de Rome souterraine, qui révélait ainsi l'un de ses principaux centres ; mais il nous faut revenir au deuxième siècle, et reprendre le cours de notre récit.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 326 à 332) 

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 05:00

 

Mémoire de sainte Scholastique, vierge. Sœur de saint Benoît, consacrée à Dieu dès son enfance, elle eut en Dieu un seul cœur avec son frère, au point qu’une fois par an ils passaient ensemble toute une journée en louange de Dieu et en saints entretiens. Vers 547 elle fut, en ce jour, mise au tombeau que saint Benoît avait préparé pour lui-même au Mont-Cassin. Martyrologe romain  

 

des Dialogues du Pape saint Grégoire le Grand : 

Grégoire : Il faut que je te raconte ce qui est arrivé au vénérable Père Benoît, car il y a une chose qu'il voulut faire mais qu'il ne put accomplir.

 

 En effet sa sœur, qui s'appelait Scholastique, consacrée au Dieu tout-puissant depuis sa plus tendre enfance, avait pris l'habitude de venir vers lui une fois par an et l'homme de Dieu descendait vers elle, au-delà de la porte, mais pas loin, dans la propriété du monastère. Or, un certain jour, elle vint comme à l'accoutumée et son vénérable frère, accompagné de ses disciples, vint vers elle. Ils passèrent tout le jour dans les louanges de Dieu et dans de saints entretiens et, tandis que les ténèbres de la nuit commençaient à s'étendre sur la terre, ils prirent ensemble leur nourriture. Comme ils étaient encore à table et que leurs saints entretiens se prolongeaient, l'heure se faisant plus tardive, la sainte moniale, sa sœur, lui fit cette demande : "Je t'en prie, ne me laisse pas cette nuit, mais reste jusqu'au matin pour que nous puissions parler encore des délices de la vie céleste. Il lui répondit : "Que dis-tu là, ma sœur ? Passer la nuit hors de la cellule ! Je ne le puis nullement."

 

Or la sérénité du ciel était telle qu'aucun nuage n'apparaissait dans les airs, mais la sainte femme de moniale, après avoir entendu les paroles négatives de son frère, joignit ses doigts, posa les mains sur la table et elle s'inclina, la tête dans les mains, pour prier le Seigneur Tout-puissant. Comme elle relevait la tête de dessus la table, éclairs et tonnerre éclatèrent avec une telle force et l'inondation fut telle que ni le vénérable Benoît, ni les frères qui l'accompagnaient ne purent mettre le pied dehors et franchir le seuil du lieu où ils siégeaient. C'est que voilà ! La sainte moniale, en inclinant la tête dans ses mains, avait répandu sur la table des fleuves de larmes qui, dans un ciel serein, avaient attiré la pluie. Et ce n'est pas un peu plus tard, après la prière, que l'inondation s'ensuivit mais il y eut une telle concomitance entre prière et inondation qu'elle leva la tête de la table alors que le tonnerre éclatait déjà, à tel point que lever la tête et faire tomber la pluie, cela se produisit en un seul moment.

 

Alors, au milieu des éclairs, du tonnerre et de cette formidable inondation de pluie, voyant qu'il ne pouvait retourner au monastère, contrarié, il commença à se plaindre en disant : "Que le Dieu Tout-puissant te pardonne, ma soeur, qu'as-tu fait là ?" Elle lui répondit : "Eh bien, voilà ! Je t'ai prié et tu n'as pas voulu m'écouter. J'ai prié mon Seigneur et lui m'a entendu. Maintenant, si tu le peux, sors donc, abandonne-moi et retourne à ton monastère." ... Mais ne pouvant quitter l'abri du toit, lui qui n'avait pas voulu rester spontanément, demeura sur place malgré lui et ainsi se fit-il qu'il passèrent toute la nuit à veiller et que dans un échange mutuel, ils se rassasièrent de saints entretiens sur la vie spirituelle.

 

Je t'avais bien dit qu'il avait voulu une chose mais n'avait pu l'accomplir, car si nous considérons l'état d'esprit de cet homme vénérable, il est hors de doute qu'il aurait désiré ce temps serein qu'il avait eu pour descendre, mais à l'encontre de ce qu'il voulait, il se trouva confronté à un miracle sorti d'un cœur de femme avec la force du Dieu tout-puissant. Pas étonnant qu'en cette circonstance, une femme qui désirait voir longuement son frère ait prévalu sur lui. En effet, selon la parole de saint Jean : "Dieu est amour", c'est par un juste jugement que celle-là fut plus puissante qui aima davantage.

 

Dialogues de Saint Grégoire le Grand

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 20:00

On sut donc de bonne heure, dans tout l'Empire, qu'on ne lui déplairait pas en poursuivant les chrétiens à outrance.

 

 Antonin vivait encore, et déjà l'audace païenne se montrait à découvert, grâce à la vieillesse de l'empereur et aux sentiments bien connus de son associé. En 160, la préfecture de la ville était aux mains de Q. Lollius Urbicus. Un fait en particulier annonça aux chrétiens de la ville que le règne d'Antonin n'existait plus que de nom.

 

Deux époux avaient vécu dans le désordre durant plusieurs années. La femme rentra en elle-même, et, ayant ouvert les yeux à la lumière, elle embrassa généreusement le christianisme. Dès lors elle dirigea tous ses efforts pour amener son mari à une vie meilleure ; mais cet homme s'étant jeté dans des désordres qui surpassaient encore ceux de sa vie antérieure, sa femme, après avoir pris conseil et à la suite d'une longue épreuve, sollicita la séparation que lui permettait la loi civile. Le mari alla aussitôt déposer une dénonciation contre elle, l'accusant de christianisme, auprès du préfet de Rome, Lollius Urbicus. Elle s'adressa à l'empereur,  pour obtenir un sursis qui devait lui donner le temps de régler ses affaires domestiques, avant de répondre à l'accusation. Irrité de ce délai, le mari tourna sa fureur contre un chrétien, nommé Ptolémée, qui avait initié sa femme au christianisme. Une dénonciation s'ensuivit, et Ptolémée comparut devant Urbicus.  Interrogé sur le seul  fait de savoir s'il était chrétien,  il s'avoua tel, et le préfet l'envoya au supplice. Un autre chrétien, présent au jugement et nommé Lucius, osa interpeller Urbicus, sur une conduite si opposée aux maximes qu'Antonin avait fait prévaloir dans les causes des chrétiens. "Es-tu donc aussi de ces gens-là ? lui demanda le préfet. — Oui", répondit Lucius. Sans  autre  information, Urbicus  prononça  la peine de mort contre ce second chrétien.  "Je te rends grâces,  Urbicus, s'écria le martyr, de me délivrer du joug de tels maîtres, et de m'envoyer vers celui qui est le père et le roi plein de bonté". Un troisième des auditeurs,  ayant déclaré de lui-même qu'il n'avait pas d'autres sentiments que les deux premiers, fut pareillement conduit au supplice. C'est ainsi que la persécution sournoise et sanguinaire débutait dans Rome.

 

 Le prêtre Justin s'indigna de cette recrudescence d'une guerre que sa première Apologie semblait avoir conjurée pour longtemps. Il entreprit une nouvelle défense des chrétiens, qui devait être présentée à Antonin lui-même, ainsi qu'à Marc-Aurèle et à son frère adoptif Lucius Verus. Il y débute en racontant les faits que nous venons de relater, et qui venaient de se passer dans Rome même sous les yeux des Césars, et il se plaint que des attentats semblables aient lieu à la même heure dans toutes les provinces de l'Empire, avec le concours des magistrats. Les chrétiens cependant ont été justifiés ; la précédente Apologie a exposé ce qu'ils croient, ce qu'ils font, ce qu'ils désirent. Si, nonobstant, on veut de nouveau les soumettre à la persécution, que l'on sache qu'ils sont prêts à tout souffrir pour la vérité, et qu'ils ne renieront pas leur foi. Quant à lui Justin, il compte personnellement sur les embûches perfides de Crescens le Cynique, qui ne lui pardonne pas d'avoir confondu ses calomnies, en dévoilant aux yeux de tous sa profonde ignorance. En attendant, Justin réclame une dernière fois de la justice des Césars, non plus seulement la tolérance, mais même la protection ; car c'est l'équité qui l'exige en ce moment, de la part d'un prince disciple de la philosophie. Justin réclamait en vain, ainsi qu'un peu plus tard Méliton, évoque de Sardes, qui envoyait de l'Asie Mineure à Marc-Aurèle les éloquentes réclamations des chrétiens. (PITRA, Spicileg. Solesm., tom. II.)

 

 En l'année 162, un coup d'autorité judiciaire vint révéler aux chrétiens de Rome l'inanité de leurs requêtes.  La préfecture de  la ville avait passé aux mains de Publius Salvius Julianus, qui l'occupa deux ans. Les populations étaient surexcitées dès l'année précédente par les inondations et par la famine,  et l'orage grondait d'autant plus contre les chrétiens. Une matrone illustre, désignée sous le nom de Felicitas par les Actes de son martyre, vivait à Rome dans la retraite et la prière,  entourée  de  sept fils  qu'elle élevait dans  la foi  chrétienne.  Le  cognomen  féminin Félicitas ne saurait nous renseigner sur la famille à laquelle elle appartenait. On le trouve porté par de nombreux membres des familles Cornelia, Caecilia, Valeria, Claudia, Julia, Bruttia, etc. ; ce qui donnerait à entendre qu'il annonçait une certaine distinction dans la personne. Il est hors de doute qu'une chrétienne devait y attacher un sens plus élevé que le vulgaire. Saint Augustin en relève avec éloquence la gracieuse convenance chez une martyre, à propos de l'esclave Félicitas, compagne de Perpétue dans l'amphithéâtre de Cartilage.

 

Les Actes de sainte Félicité sont historiques, au jugement des critiques les plus exigeants, et l'on ne doit pas s'inquiéter des légers défauts qu'un rédacteur inhabile leur a imposés, comme il arrive si souvent, en employant des termes qui le montrent déjà quelque peu éloigné du temps où les choses s'étaient passées. Il ne serait pas plus raisonnable de voir un indice de supposition dans le rapport qui unit les deux martyres Symphorose et Félicité, ayant chacune sept fils. L'une a souffert à Tibur sous Hadrien, l'autre à Rome sous Marc-Aurèle. Leurs sépultures, distantes l'une de l'autre et parfaitement connues, ainsi que celles de leurs enfants, empêchent toute confusion. S'il prenait fantaisie à quelqu'un de susciter ici une controverse du genre de celle qui s'est élevée au sujet des deux Urbain, le moyen de solution serait le même ; il consisterait à produire et à peser les faits. Une plus grande habitude des monuments de l'archéologie chrétienne de Rome épargnerait beaucoup de surprises, et préviendrait à propos les confusions topographiques et chronologiques chez ceux qui se croient trop aisément maîtres dans une matière qui jusqu'ici n'avait pas fait l'objet de leurs études.

 

Quoi d'étonnant qu'il ait plu à Dieu que Tibur ne fût pas seul témoin de cette sublime reproduction de la mère des sept frères Machabées, et qu'il ait voulu laisser dans Rome même comme un second renouvellement de ce fait qui est la gloire des annales juives ?

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 322 à 325) 

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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