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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


la vidéo sur KTO


Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

Archives

    

 

SALVE REGINA

31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 09:29

 

Pas d’agitation dans notre cœur, pas de mépris dans nos regards, pas d’injures sur nos lèvres. Ayons de la compassion pour le présent. Alors vous serez de vrais pères et vous accomplirez un véritable commandement.

Saint Jean Bosco  Martyrologe romain

 

 

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 05:00

Quand Jésus vit la foule, il gravit la montagne. Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent.

 

Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :

 


Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux !

  

Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise !

 

Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés !

 

Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés !

 

Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde !

 

Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu !

 

Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu !

 

Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux !

 

Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.

 

Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux !

 

C'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

 

 

 

Cross in the Mountains (Tetschen Altar) by FRIEDRICH, Caspar David

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 12:00

Ma journée est remplie de prière, comme un dialogue avec Lui. Je donne tous les moments que je vis au Seigneur. C’est une intimité, un partage immédiat avec Dieu.

 

Il m’est arrivé de prier sur scène, quand je ne disais rien pendant dix minutes, et ça ne se voyait pas ! Mais surtout, j’essaie d’aimer tous ceux qui me sont proches. Car le message du Christ passe d’abord par l’amour du prochain.

 

Je découvre de plus en plus la grâce et le bonheur de savoir que Dieu est en toute personne.

 

 extrait de : Paray-le-Monial, Michael Lonsdale, pour l’amour de Dieu

 

 

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 05:00

Le dialogue interreligieux à Jérusalem, ville considérée comme sainte par les juifs, les chrétiens et les musulmans, a également d’importantes répercussions œcuméniques grâce aux membres de diverses Églises qui y travaillent étroitement ensemble. Dans ce dialogue, ils font collectivement l’expérience de la nécessité de dépasser les désaccords et controverses du passé et de trouver un nouveau langage commun pour pouvoir témoigner du message évangélique dans une attitude de respect mutuel.

 

Pour les chrétiens de base, de Palestine et d’Israël, l’œcuménisme fait partie du quotidien. Ils font constamment l’expérience que la solidarité et la collaboration sont d’une importance vitale pour la présence de leur petite minorité au milieu de la majorité de croyants des deux autres religions monothéistes. Les écoles, institutions et mouvements chrétiens travaillent ensemble, de part et d’autre des frontières entre Églises, à proposer un service et un témoignage communs. Les mariages entre membres d’Églises différentes sont maintenant généralement acceptés et on en trouve dans presque toutes les familles. De ce fait, les Églises partagent les joies et peines les unes des autres, au milieu d’une situation de conflit et d’instabilité qui touche aussi leurs frères et sœurs musulmans dont elles partagent la langue, l’histoire, la culture et avec qui elles sont appelées à bâtir un meilleur avenir commun.

 

Elles sont prêtes à collaborer avec les musulmans et les juifs croyants pour préparer les voies du dialogue et d’une solution juste et durable à un conflit où l’on a trop souvent usé et abusé de la religion. Au lieu de prendre part au conflit, la vraie religion est appelée à contribuer à le résoudre.

 

Ce qui est significatif aussi, c’est que l’Église à Jérusalem continue de vivre dans un climat politique semblable à bien des égards à celui qu’a connu la première communauté chrétienne. Les chrétiens palestiniens sont devenus une petite minorité confrontée aux sérieux défis qui menacent de bien des manières leur avenir, alors qu’ils aspirent à la liberté, à la dignité humaine, à la justice, la paix et la sécurité.

 

Au milieu de tout cela, les chrétiens des Églises de Jérusalem demandent à leurs frères et sœurs de l’ensemble du monde, en cette Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, de prier avec eux et pour eux afin qu’ils parviennent à ce à quoi ils aspirent en matière de liberté et de dignité et que prennent fin toutes les formes d’oppression humaine.

 

L’Église élève sa prière vers Dieu en anticipant et en espérant pour elle-même et pour le monde que nous soyons tous unis dans une même foi, un même témoignage et un même amour.

 

Semaine de prière pour l’unité des chrétiens et pour toute l’année 2011

 

Mont des Oliviers

L'église de Toutes-les-Nations et l'église de Sainte Marie-Madeleine au pied du Mont des oliviers à Jérusalem, au lieu-dit Gethsémani

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 20:00

Cependant Hadrien ne perdait pas de vue son grand oeuvre à Tibur.

 

La villa grandiose et fantastique qu'il avait élevée à si grands frais était enfin achevée. Il songea à en célébrer solennellement la dédicace ; mais il voulut auparavant consulter les oracles sur la durée d'un monument  destiné  à  immortaliser  son nom. Il  lui fut répondu  par l'oracle  du  temple  d'Hercule qui était célèbre à Tibur : "La veuve Symphorose,  avec ses sept fils,  ne cesse de nous tourmenter en invoquant son Dieu. Qu'elle sacrifie, ainsi que ses enfants, et nous nous engageons à t'accorder tout ce que tu désires."

 

 La sainte veuve du martyr Getulius était ainsi désignée par l'enfer lui-même au ressentiment d'Hadrien. Rome allait voir immoler à ses portes une émule de la mère des Machabées, et un Antiochus ne manquerait ni à elle, ni à ses fils. Peu d'années après, un holocauste tout semblable s'offrit dans l'enceinte même de Rome, en sorte que l'Eglise chrétienne n'eut plus rien à envier à l'ancienne alliance, si justement fière d'avoir une fois produit une telle mère et de tels fils.

 

 Symphorose, entourée de ses sept enfants, fut amenée en présence d'Hadrien,  qui espéra un moment que quelques bienveillantes paroles, sorties de la bouche du maître du monde, triompheraient de la résistance d'une faible femme. La martyre répondit avec dignité : "Mon mari Getulius et son frère Amantius étaient tribuns dans tes armées. Ils ont enduré les supplices plutôt que de consentir à sacrifier aux idoles ; comme de vaillants athlètes, il ont, en mourant, vaincu tes  démons ;  maintenant mêlés  aux anges,  ils jouissent dans les cieux d'une vie sans fin à la cour du roi éternel". La feinte modération d'Hadrien ne put tenir à cette réponse. "Ou tu vas sacrifier avec tes fils aux tout-puissants dieux, s'écria-t-il d'un ton menaçant, ou je te fais immoler toi-même avec tes enfants. — Et d'où me vient ce bonheur, reprit Symphorose, d'être offerte avec mes fils comme une hostie à Dieu ? — Mais c'est à mes dieux, dit l'empereur, que je te ferai immoler. — Tes dieux, repartit Symphorose, ne peuvent pas me recevoir en sacrifice ; mais si tu me fais consumer par les flammes pour le nom du Christ mon Dieu, c'est alors que je brûlerai bien plus ardemment encore tes démons. — A toi de choisir, dit Hadrien : ou sacrifie à mes dieux, ou attends-toi à périr d'une fin cruelle. — Ne te flatte pas, reprit la martyre, d'émouvoir mon âme par une crainte de cette espèce ; moi qui n'ai qu'un désir, celui d'aller me reposer près de mon époux Getulius, que tu as fait mourir pour le nom du Christ."

 

Hadrien la  fit aussitôt conduire au  temple d'Hercule, donnant ordre de la souffleter avec violence, et de la suspendre par les cheveux.  Ayant appris que rien ne pouvait abattre son courage, il commanda  de  la  précipiter dans  l'Anio  avec  une grosse pierre au cou. Symphorose avait à Tibur un frère, membre du conseil de la ville : les Actes ne disent pas qu'il fût chrétien. II témoigna du moins son affection fraternelle en recueillant le corps de la martyre, et l'ensevelit à peu de distance de Tibur.

 

 Le lendemain, Hadrien se fit amener les sept fils de Symphorose. Ils se nommaient Crescent, Julien, Nemesius, Primitivus, Justin, Stacteus et Eugène. Ils se montrèrent invincibles et dignes de leur mère. Par ordre de l'empereur, ils furent conduits près du temple d'Hercule, et immolés cruellement tous les sept. On laissa exposés toute la journée les corps des victimes de ce sacrifice humain, et, le lendemain, Hadrien ordonna qu'on les jetât dans une fosse profonde. C'était là une des scènes dont aimait à se repaître l'imagination malade d'un prince à qui, surtout en ce moment, il fallait du sang et de la superstition.  La haine des pontifes païens donna officiellement au lieu de ce sanglant sacrifice un nom d'exécration  : Ad septem biothanatos. Le biothanate était celui qui avait péri de mort violente. Ces aveugles ne se doutaient pas que cet endroit de la banlieue de Tibur serait un jour vénéré comme le théâtre de la plus noble victoire, et que la Rome nouvelle ouvrirait un de ses sanctuaires à la vaillante mère et à ses sept fils. Les Actes de ces saints martyrs, qui sont originaux, ajoutent qu'après leur immolation, il n'y eut pas de sang chrétien répandu à Rome durant un an et six mois, et qu'on en profita pour élever les trophées de ces glorieuses victimes. Leur martyre se rapporte au 18 juillet de l'année 136.

 

 Un tel incident tenait peu de place dans la vie d'Hadrien, perdu d'ennui au milieu des chefs-d'œuvre de sa villa. Sa santé allait s'altérant de plus en plus, et les sentences de mort arbitrairement lancées venaient sans cesse effrayer le sénat et la ville. Sénateurs, affranchis, miliciens, rien n'était à l'abri. Au milieu de ses accès de mélancolie, qui l'entraînaient parfois jusqu'à la tentation du suicide, le César préparait un tombeau magnifique pour recevoir ses cendres ; mais il avait dû songer aussi à se donner un successeur dans l'Empire. Son choix était allé chercher un Lucius Verus, issu de la famille étrusque des Ceionii. Tout annonçait dans ce personnage un triste César ; mais le monde en fut débarrassé après deux ans, Hadrien vivant encore. Il fallut un nouveau choix. Le vieil empereur se décida en  faveur d'Aurelius Antoninus. Celui-ci était fils du consul Aurelius Fulvus, déjà connu dans nos récits. Il avait épousé Annia Faustina, fille d'Annius  Verus,  préfet de  Rome et trois  fois consul.  Hadrien  exigea  qu'Antonin  adoptât  à son tour Marcus Annius Aurelius, neveu de sa femme, et Lucius Aelius Verus, âgé de huit ans, fils de Lucius Verus à qui la mort venait d'enlever l'héritage de l'Empire.

 

 La famille Annia, nouvelle comme l'avait été celle  des  Flavii, allait  donc  arriver  aux  premières grandeurs de la terre.  Par son alliance avec Antonin, elle entrait en part de la dignité impériale,  et Marc-Aurèle,  qui devait succéder à Antonin, la porterait bientôt sur le trône. Nous aurons à montrer le christianisme pénétrant jusque dans son sein, vers la fin du siècle, de même qu'il avait fait son choix parmi les Flavii, sans consulter Vespasien, et dans les Ulpii, sans en prévenir Trajan.

 

 Cependant le vieux César se débattait entre les serres de la mort qu'il avait si souvent appelée. Antonin dut veiller sans cesse à arrêter les projets homicides que son père adoptif formait chaque jour contre sa propre vie. Enfin le malade transporté à Baïes y expira le 10 juillet 138, et Antonin prit les rênes de l'Empire.

 

Au début de cette même année, le saint pape Télesphore avait terminé son pontificat par un martyre que saint Irénée appelle glorieux. Il fut enseveli dans la crypte Vaticane, et promptement remplacé sur le siège apostolique par Hygin. Celui-ci, comme son prédécesseur, était grec d'origine, né à Athènes, et il avait porté le manteau de philosophe. Le Liber pontificalis déclare que le nom de son père est demeuré inconnu.

 

Ainsi l'année 138 voyait commencer presque en même temps le règne d'Antonin et le pontificat d’Hygin, qui devait s'asseoir à peine quelques années sur la chaire de saint Pierre.

 

Antonin a mérité la reconnaissance de l'Eglise. Peu de princes, dans l'histoire, apparaissent aussi équitables, aussi remarquables par la bonté, et ont su unir avec une si haute puissance une telle modération et une telle possession de soi-même. Sa tolérance envers les chrétiens ne peut être comparée qu'à celle que fit paraître Alexandre Sévère au siècle suivant. Les progrès de l'Eglise, sous ce règne, durent être considérables dans Rome, grâce à une liberté dont on n'avait pas encore joui jusqu'alors. Hygin en profita pour régler  les  charges  ecclésiastiques  dans  son clergé.

 

Les quelques mots que nous fournit le Liber pontificalis doivent s'entendre d'un complément d'organisation.  Nous avons déjà vu saint Clément créer sept notaires, et saint Evariste attribuer un prêtre spécial à chacun des vingt-cinq titres de la ville. Restait à instituer des officiers pour d'autres emplois rendus nécessaires par le développement de la chrétienté urbaine. La richesse temporelle s'était accrue d'une manière considérable ; on ne tardera pas à en voir la preuve sous le pontificat de Soter. Une administration en règle était donc devenue nécessaire. C'est aux diacres qu'elle était confiée ; mais la part principale fut dévolue de bonne heure à celui d'entre eux qui portait le titre d'archidiacre. La garde des archives, la rédaction  des  correspondances  avec toutes les églises, l'expédition des lettres formées, toutes les branches de service d'un si vaste corps, exigeaient des clercs spécialement députés à leurs offices. Le soin des cimetières dont le nombre s'accroissait de jour en jour,  la sépulture des martyrs, réclamaient aussi des hommes fidèles, dont le zèle fût à la hauteur de ces importantes fonctions. Hygin s'occupa de satisfaire à tous ces besoins, et le gouvernement de l'église romaine fut mis sur un pied respectable, comme il convenait à l'église principale.

 

Au milieu de tant de soins, le pieux pontife eut à subir une dure épreuve : ce fut, dans Rome, l'invasion des hérésies orientales.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 280 à 287) 

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 05:00

Il y a actuellement à Jérusalem treize Églises rattachées de tradition épiscopale : l’Église grecque orthodoxe, l’Église (catholique) latine, l’Église apostolique arménienne, l’Église syrienne orthodoxe, l’Église copte orthodoxe, l’Église éthiopienne orthodoxe, l’Église grecque melkite (catholique), l’Église maronite (catholique), l’Église syrienne catholique, l’Église arménienne catholique, l’Église chaldéenne (catholique), l’Église évangélique épiscopalienne et l’Église évangélique luthérienne.

 

En plus de celles que nous venons de nommer, un nombre considérable d’autres Églises ou communautés sont présentes à Jérusalem et en Terre Sainte : presbytériens, réformés, baptistes, évangéliques, pentecôtistes, etc. Les chrétiens de Palestine et d’Israël dans leur ensemble sont au nombre de 150.000 à 200.000 et représentent entre 1% et 2% de la population totale.

 

La grande majorité de ces chrétiens sont des Palestiniens de langue arabe, mais en certaines Églises il existe aussi des groupes de fidèles parlant hébreu qui souhaitent constituer une présence et un témoignage chrétiens au sein de la société israélienne. En outre, il existe également des assemblées dites messianiques qui représentent de quatre à cinq mille croyants mais dont on ne tient habituellement pas compte dans le nombre de chrétiens recensés.

 

 Pour ce qui est des évolutions récentes des relations œcuméniques à Jérusalem, le pèlerinage du pape Paul VI en Terre sainte, en janvier 1964, continue de représenter une étape décisive. Ses rencontres à Jérusalem, avec les patriarches Athénagoras de Constantinople et Benedictos de Jérusalem ont marqué le début d’un climat nouveau dans les relations entre Églises. À partir de ce moment-là, les choses ont commencé à évoluer de façon nouvelle.

 

 L’étape importante qui a suivi a été celle de la première intifada palestinienne, à la fin des années 1980. Dans un climat d’insécurité, de violence, de souffrance et de mort, les responsables des Églises ont commencé à se rencontrer pour réfléchir en commun à ce qu’ils pouvaient et devaient dire et faire ensemble. Ils ont décidé de publier des messages et des déclarations communes et de commencer à prendre ensemble des initiatives en vue d’une paix juste et durable.

 

Depuis lors, les responsables des Églises de Jérusalem publient chaque année un message commun pour Pâques et pour Noël, ainsi que des déclarations et communiqués à des occasions particulières. Deux déclarations méritent d’être spécialement mentionnées. En novembre 1994, les responsables des treize Églises ont signé un mémorandum commun sur l’importance de Jérusalem pour les chrétiens et sur les droits qui en résultent pour les communautés chrétiennes. Depuis, ils se réunissent régulièrement presque tous les mois. Ils ont publié une déclaration remise à jour sur le même sujet, en septembre 2006.

 

Jusqu’à maintenant, l’entrée œcuménique dans le troisième millénaire sur la place de la Crèche à Bethléem, en décembre 1999, demeure l’expression la plus significative de ce nouveau pèlerinage œcuménique commun. Les responsables et fidèles des treize Églises, rassemblés avec des pèlerins venus du monde entier, y ont passé une après-midi ensemble à chanter, lire la Parole de Dieu et prier en commun.

En 2006, la création du Centre œcuménique de Jérusalem, en collaboration avec les Églises locales, le Conseil œcuménique des Églises et le Conseil des Églises du Moyen-Orient, a également exprimé la collaboration croissante entre les Églises locales, et la force des liens qui existent entre elles et les Églises de l’ensemble du monde. Ce Centre est en même temps un précieux instrument au service de cette croissance œcuménique.

 

 Le Programme d’Accompagnement Œcuménique de Palestine et d’Israël a débuté en 2002 en coordination avec les Églises locales et le COE. Il implique des volontaires venus d’Églises du monde entier en vue de collaborer avec les Israéliens et les Palestiniens à amoindrir les conséquences du conflit, et de les accompagner sur les lieux de confrontations. Cette initiative constitue un autre puissant outil pour renforcer les liens de solidarité, aussi bien en Terre Sainte qu’avec les Églises auxquelles les volontaires appartiennent.

 

 Bien d’autres groupes œcuméniques informels existent à Jérusalem. L’un d’eux, le Cercle Œcuménique des Amis, qui se réunit une fois par mois, coordonne la célébration annuelle de la Semaine de prière pour l’unité chrétienne à Jérusalem depuis maintenant quarante ans environ. Chaque année, cette célébration constitue un remarquable événement dans la vie des Églises.

 

Semaine de prière pour l’unité des chrétiens et pour toute l’année 2011

 

Mont des Oliviers

L'église de Toutes-les-Nations et l'église de Sainte Marie-Madeleine au pied du Mont des oliviers à Jérusalem, au lieu-dit Gethsémani

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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 20:00

(...) il demeurait toujours loisible d'accuser un chrétien de violer la loi, puisque la loi était le paganisme ; mais les meurtres provoqués au moyen de l'émeute allaient devenir plus rares, et la puissance publique semblait entrer dans cette voie de modération qui laissa par le fait en liberté un nombre immense de chrétiens, et rendit l'Eglise assez forte pour affronter les guerres d'extermination, auxquelles elle devait être en butte pendant la durée du troisième siècle.

 

Hadrien était trop porté à l'éclectisme pour ne pas avoir ressenti quelque impression de ce mouvement mystérieux que le christianisme imprimait à toute la société. On fut à même de s'en apercevoir par d'importantes modifications appliquées aux lois antérieures, que l'on vit dès lors tendre à devenir plus humaines et plus paternelles. La dynastie des Antonins semble avoir voulu suivre ce courant ; mais ce qui est particulier à Hadrien, c'est d'être allé jusqu'à concevoir l'idée d'associer le Christ aux divinités de l'Empire, sans déroger aux prescriptions chrétiennes qui interdisaient si sévèrement les idoles. Le christianisme, avec son Dieu immatériel, lui semblait une assez haute école de philosophie pour avoir, comme toute autre, sa place au soleil. Païens et chrétiens durent un jour être quelque peu surpris, lorsqu'ils apprirent qu'une fantaisie de César, passée en décret, ordonnait l'érection de temples sans idoles dans toutes les villes de l'Empire. Cette mesure n'était pas de nature à être soutenue par les successeurs d'Hadrien ; toutefois, au rapport de Lampridius, elle causa de l'ombrage aux pontifes païens. Ils firent bientôt déclarer à l'empereur par leurs oracles que, s'il persistait dans  son  dessein,  tous  les  sujets de l'Empire voudraient être chrétiens, et que les autres temples seraient bientôt abandonnés. La mesure n'en eut pas moins un commencement d'exécution. Ces édifices sans objet demeurèrent sur le sol en plusieurs villes, et on les appela Hadrianées, du nom de leur auteur. Saint Epiphane parle de ceux que l'on voyait encore de son temps à Alexandrie et à Tibériade.

 

Hadrien revint enfin de la Grèce à Rome, plus épris que jamais des arts et de la poésie, plus rempli de son pouvoir sans limites dont il venait de parcourir l'immense théâtre. Ce fut à cette époque qu'il édifia sur le forum le temple double de Vénus et Rome. Les deux tribunes étaient adossées l'une à l'autre; un même portique introduisait dans la cella de chacune, et ainsi, dans un même lieu, recevaient l'encens, comme deux soeurs déesses, la Volupté dont la plaie rongeait le monde, et l'Orgueil de la ville superbe, qui, non contente de l'empire universel, voulait encore la divinité. Le christianisme avait à dissoudre cette alliance et à terrasser ce double ennemi du règne de Dieu.

 

Parmi les généreux athlètes que l'on remarqua dans la lutte qui devait conduire à une telle victoire, nous signalerons un tribun de la milice romaine nommé Getulius Zoticus. Cet officier était chrétien, et sa femme Symphorose, qui partageait sa foi, lui avait donné sept fils. Son frère Amantius, chrétien comme lui, et occupant aussi un poste dans l'armée, jouissait des bonnes grâces d'Hadrien. La maison de Getulius était située à Gabies, dans la Sabine, et le pieux tribun en avait fait un centre de réunion pour les fidèles. Une dénonciation attira les regards de la police impériale, et un officier de l'empereur nommé Cerealis reçut ordre d'instruire sur l'objet de la plainte.  Cerealis,  étant venu à Gabies pour y remplir  sa mission, rencontra la foi  qu'il ne cherchait pas. Il fut tellement touché des vertus qui brillaient dans les deux frères, et subjugué par l'autorité  douce  de  leur  parole, qu'il  demanda bientôt lui-même le baptême.  Un messager fut envoyé à Sixte qui se hâta d'arriver à Gabies. Là, dans une crypte appartenant à Getulius, le saint pape catéchisa Cerealis et le régénéra dans le Christ par l'eau sainte. Il offrit ensuite le sacrifice, et le néophyte participa avec les anciens chrétiens à la victime du salut. La conversion de Cerealis devait le conduire au martyre, et en ouvrir la voie à ses amis. Il en fut ainsi : un magistrat appelé Licinius fut envoyé pour procéder contre ces nouveaux chrétiens. C'est à lui que Cerealis fit cette belle réponse : "Dis-moi  si  tu  désires  vivre  ou mourir !  lui  avait demandé Licinius. — Si je ne désirais pas vivre, répondit Cerealis, je ne confesserais pas le nom du Christ". Un  commun supplice  réunit les trois martyrs qui regardaient Getulius comme leur chef.  Symphorose recueillit avec une respectueuse tendresse le corps de son époux, et l'ensevelit, disent les Actes, dans l'arenarium de sa maison de campagne, au pays des Sabins, en un lieu nommé Capris, près de la ville de Tibur, au delà du fleuve. On a lieu de penser que le corps du martyr Getulius fut transporté plus tard dans les vastes cryptes de la voie Lavicane, où l'on rencontre un centre historique connu sous le nom de Caemeterium, Zotici.

 

Le pontificat de Sixte touchait à son terme au moment du retour d'Hadrien à Rome. L'année 127 fut la dernière de sa sainte carrière. Il fut enseveli dans la crypte Vaticane, et l'église romaine  lui  donna  pour  successeur  Télesphore, Grec de nation, qui avait servi Dieu dans la vie monastique, comme semblent l'indiquer les mots ex anachorita, qu'on lit dans la chronique papale. Nous ne saurions ici nous arrêter à prouver que des hommes voués à Dieu par une consécration  spéciale, comme les  Nazaréens dans l'ancienne loi, pouvaient exister déjà au deuxième siècle.

 

L'élévation du nouveau pontife des chrétiens se trouvait coïncider avec les grands travaux qu'Hadrien exécutait dans Rome depuis son retour ; mais le prince ne comptait pas faire un long séjour dans la capitale du monde. Après l'ingénieuse Grèce qui avait captivé le littérateur, l'Egypte attirait cette nature superstitieuse. Il fallait à Hadrien ces mystères, ces initiations, ces arcanes d'un monde plus antique et plus voisin des soupiraux de l'enfer. En l'année 130, il repartit de  Rome et se dirigea vers  la vieille terre de toutes les idolâtries. Ce fut là qu'il sacrifia, sur la parole d'un prétendu oracle, l'ignoble instrument de ses débauches, le bel Antinous, à l'honneur duquel il consacra des temples et jusqu'à des villes, fondant, pour cet infâme favori, un culte nouveau, qui s'étendit au delà de l'Egypte et durait encore en plusieurs lieux un demi-siècle après la mort d'Hadrien. L'accès de spiritualisme qui avait donné naissance aux Hadrianées n'avait donc pas été, comme on le voit, de longue durée ; en retour, Hadrien avait pris goût à la divinité. Il accepta des temples en Asie et même en Grèce ; mais il recula devant la pensée d'en réclamer à Rome. Au reste il revenait d'Egypte, usé et fatigué de la vie, n'ayant retiré que l'ennui et le désenchantement, à la suite de tant de mouvement et de changements de scène.

 

Bientôt le séjour de Rome lui devint insupportable.  Il lui fallut se créer,  hors la ville, une retraite digne d'un César, où les heures s'écouleraient moins longues et plus agréables. Il choisit Tibur à cet effet, et construisit dans le voisinage cette villa superbe dont les débris étonnent encore.  Là furent reproduits à grands frais et avec toute l'exactitude possible les monuments de l'art et de la superstition qui l'avaient intéressé dans ses voyages. Les opérations magiques occupaient une partie de ses loisirs, et, quant aux sacrifices offerts aux dieux, il n'en était pas dans lesquels il ne cherchât un moyen d'occuper son penchant rêveur et superstitieux.

 

Ce fut pour lui un réveil pénible d'apprendre tout à coup que le fanatisme juif se relevait dans la Palestine, et que des bandes innombrables, commandées par un chef de brigands nommé Barcochébas, bravaient la puissance romaine, et annonçaient l'intention de soustraire la terre d'Israël au joug des gentils. Il fallut entreprendre une répression violente, et une armée romaine, sous la conduite de Julius Severus, écrasa ce dernier mouvement politique du judaïsme, à la suite de tels carnages qu'on ne peut les comparer qu'à ceux qui ensanglantèrent la Judée sous Titus.

 

La vengeance païenne d'Hadrien seconda en cette occasion la vengeance divine. Après le désastre de Jérusalem sous les Flaviens, le nom du moins de cette ville était demeuré. Le César voulut qu'il disparût de la terre. La ville de David dut s'appeler désormais Aelia Capitolina, et elle garda ce nom jusqu'à la paix de l'Eglise. Alors Jérusalem reparut ; mais ce n'était plus qu'un humble siège épiscopal, suffragant de la métropole de Césarée de Palestine. Jusqu'à la ruine définitive sous Hadrien, le siège de saint Jacques avait vu se succéder quatorze évêques, tous juifs sans exception ; le premier évêque d' Aelia Capitolina se nommait Marc, et était sorti de la gentilité.

 

L'instinct de Rome païenne, qui ne sentait pas encore à quel point le Christ l'avait blessée, mais qui se débattait cependant sous son étreinte, conduisit Hadrien à l'odieuse idée d'élever un temple à Jupiter Capitolin sur l'emplacement même où Salomon avait bâti le temple de Jéhovah. Il alla plus loin, et, provoquant le Christ en personne, il chercha, dans la ville renouvelée, ses traces divines pour les profaner, bien qu'il fût notoire que les chrétiens avaient refusé de prendre part à l'insurrection. Par ordre impérial, la statue de Vénus fut établie sur la colline du Calvaire ; celle d'Adonis, sur la grotte de Bethléem, et celle de Jupiter,  au mont des Oliviers,  sur le lieu de l'Ascension. Mais tel est l'aveuglement des impies, qu'ils servent, sans le vouloir, aux desseins de Dieu. Ces monuments de l'idolâtrie marquèrent les lieux saints d'une manière ineffaçable, et, à la paix de l'Eglise, il ne fut besoin que de faire disparaître ces impures idoles, pour relever la gloire du Fils de Dieu, en ces lieux que les chrétiens d'Aelia Capitolina pouvaient d'autant moins oublier qu'on avait voulu les en repousser.

 

Cependant Hadrien ne perdait pas de vue son grand oeuvre à Tibur.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 274 à 279) 

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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