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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

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SALVE REGINA

22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 05:00

Dieu d’espérance, nous te louons pour le don que tu nous à fait dans le repas du Seigneur où, dans l’Esprit Saint, nous continuons de rencontrer ton Fils Jésus-Christ, lui le pain vivant descendu du ciel.

 

Pardonne notre infidélité à ce grand don – notre vie de clans, notre complicité avec les inégalités, notre complaisance dans la séparation.

 

Seigneur, nous te prions de hâter le jour où ton Église tout entière sera réunie pour la fraction du pain et, dans l’attente de ce jour, fais que nous apprenions davantage à être un peuple façonné par l’Eucharistie pour le service du monde.

 

Nous te le demandons au nom de Jésus

 

Amen

 

Semaine de prière pour l’unité des chrétiens > 5e jour

 

Mont des Oliviers

L'église de Toutes les Nations et l'église de Sainte Marie-Madeleine au pied du Mont des oliviers à Jérusalem, au lieu-dit Gethsémani

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 12:00
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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 05:00

La continuité avec l’Église apostolique de Jérusalem se manifeste dans "l’assiduité à l’enseignement des apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières."

 

L’Église actuelle de Jérusalem nous rappelle, toutefois, les conséquences pratiques d’une telle assiduité : le partage.

 

Les Actes des Apôtres affirment simplement que "tous ceux qui étaient devenus croyants étaient unis et mettaient tout en commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, pour en partager le prix entre tous, selon les besoins de chacun" (Ac 2, 44-45).

 

La lecture que nous faisons aujourd’hui du livre des Actes rattache ce partage radical au "témoignage rendu par les apôtres à la résurrection du Seigneur Jésus, et une grande grâce était à l’œuvre chez eux tous."

 

Par la suite, les persécuteurs de l’Église, dans l’Empire romain, remarqueront avec une perspicacité certaine :

"Voyez comme ils s’aiment."

 

Semaine de prière pour l’unité des chrétiens > 4e jour

 

Mont des Oliviers

L'église de Toutes les Nations et l'église de Sainte Marie-Madeleine au pied du Mont des oliviers à Jérusalem, au lieu-dit Gethsémani

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 21:00

Nous parlerons plus tard des peintures classiques qui formèrent dans ces premiers jours de Rome souterraine l'ornementation des salles funéraires.

 

Après la mort du bon et pacifique Nerva, nous voyons s'ouvrir l'ère des Antonins. Durant cette période, Rome et l'Empire semblèrent respirer un peu sous des princes dont les qualités relatives firent parfois oublier le joug tyrannique des anciens Césars. Les Barbares, fléau de Dieu, furent souvent forcés de reculer, et l'heure fatale de Rome en fut retardée. Mais le paganisme, avec toutes ses corruptions, n'en était pas moins au fond de la civilisation romaine, et l'Eglise, qui grandissait à vue d'œil dans une demi-paix, accélérait ses conquêtes sur toute la surface de l'Empire et au delà. Son divin fondateur lui avait appris à ne pas se fier dans les hommes, et à compter sur la tribulation. Celle-ci ne lui manqua pas plus sous les Antonins que sous leurs prédécesseurs ; car telle est sa voie. Mais il se rencontra un moment où dans la population générale de l'Empire, la majorité allait bientôt se trouver du côté des chrétiens.

 

 Evariste avait vu finir Nerva, et vit commencer Trajan. Ce prince, nonobstant ses grandes qualités, avait plus d'un côté faible. Sans insister sur les vices honteux qui souillèrent sa vie, il était accessible à des influences qu'un caractère plus fort eût repoussées. La tendance à suivre les errements d'une légalité brutale était assez naturelle dans un soldat parvenu, et, dès le début de son règne, nous en rencontrons une preuve dans la correspondance de Pline le Jeune. Celui-ci venait d'être nommé proconsul de Bithynie, et il écrivit dans les premiers mois à l'empereur la lettre suivante :

" Dans la plupart des villes, mais particulièrement à Nicomédie et à Nicée, j'ai trouvé un certain nombre d'individus condamnés aux mines, destinés aux jeux, ou soumis à toutes autres peines ; et qui maintenant affranchis reçoivent un salaire pour les corvées auxquelles on les emploie. Ayant eu connaissance de ceci, j'ai hésité longtemps sur ce que j'aurais à faire. Il me semblait bien sévère de soumettre à la peine édictée, après un si long temps, des gens dont la plupart sont déjà des vieillards, vivant, ainsi qu'on l'affirme,  d'une manière frugale et tranquille. D'un autre côté, employer avec salaire aux travaux publics des individus qui ont été frappés d'une condamnation,  ne me semblait pas conforme au devoir d'un magistrat.  Vous me demanderez peut-être comment il est arrivé que des condamnés aient été ainsi affranchis de la peine ; je me suis enquis moi-même, sans avoir pu rien éclaircir. On me montrait les sentences qui les avaient atteints ; mais j'ai cherché en vain les documents  en  vertu  desquels  ils  auraient  été libérés.  Certaines personnes affirment que leur situation aurait été ainsi adoucie à la suite de suppliques auprès des proconsuls ou des légats."

 

On pourrait peut-être reconnaître ici une nombreuse famille de ces chrétiens, par l'exil desquels finit la persécution  de  Néron. Nous  en avons déjà rencontré de semblables en Chersonèse. Ces exilés ont vieilli dans la déportation ; ceci s'accorde parfaitement avec les dates. Tout condamnés qu'ils sont, Pline confesse que ce sont des hommes vertueux, de mœurs graves ; des condamnés ordinaires n'offriraient pas ce caractère. Trajan répond au proconsul de Bithynie :

" Tu dois te rappeler que je t'ai envoyé dans cette  province, parce  qu'il  s'y  trouvait beaucoup d'abus à corriger.  C'en est un qu'il s'y rencontre des gens condamnés à une peine, et qui, non  seulement n'ont été libérés par personne, mais se trouvent placés au rang des serviteurs honnêtes. Il faut donc que ceux qui auraient été frappés d'une condamnation dans les dix dernières années, et qui n'ont point obtenu de libération de la part d'une autorité compétente, soient rendus à la peine qu'ils ont encourue. Quant à ceux dont la condamnation serait plus  ancienne, et  aux  vieillards, affectons- les aux gros travaux qui par eux-mêmes peuvent être déjà considérés comme un châtiment."

 

 Telles étaient les dispositions de Trajan lorsqu'en la troisième année de son règne, il lui vint des rapports de Chersonèse, sur lesquels Clément était dénoncé comme perturbateur. Vingt-cinq années s'étaient écoulées depuis le départ du saint pontife pour le lieu de son exil, et il n'avait point été rendu à sa patrie. Nous ferons observer en passant que les auteurs qui ont retardé jusqu'au règne de Domitien l'exil de Clément, n'ont pas réfléchi que les victimes de la persécution de cet empereur furent graciées par ordre de Nerva et du sénat romain. C'est en vertu de cette disposition que saint Jean revint de Patmos à Ephèse. Cette mesure bénigne n'avait pas d'application à Clément exilé sous Vespasien.

 

 La dynastie des Flaviens avait passé tout entière sur le trône impérial, sans que l'exil du saint vieillard eût été troublé par quelque violence contre lui. Clément avait profité de cette paix pour étendre le règne du christianisme sur la terre de sa déportation, et la colonie chrétienne s'était beaucoup développée dans la Chersonèse. La superstition et la politique devaient s'entendre pour ne pas laisser impuni un tel attentat. D'après Eusèbe et saint Jérôme, ce fut dans la troisième année de Trajan, correspondant à l'an 100 de l'ère chrétienne, que partit de Rome l'ordre de mettre à mort l'auguste vieillard. Un navire apporta la sentence de César, et le supplice suivit de près. Clément fut jeté à la mer avec une ancre au cou, et de longs siècles s'écoulèrent avant que sa dépouille mortelle fût apportée à Rome.

 

La question légale du christianisme ne tarda pas à devenir directement une préoccupation pour Pline le Jeune dans son gouvernement. Il écrivit encore à l'empereur pour en recevoir une ligne de conduite. En commençant, il avoue n'avoir jamais assisté au procès des chrétiens, en sorte qu'il ignore encore ce qu'on doit rechercher et punir chez eux, et quelle pénalité il faut leur appliquer :

"Doit-on, demande le proconsul, tenir compte de l'âge ? peut-on user de pardon  envers  ceux qui se  repentent ? le seul titre de chrétien,  en l'absence de tout crime, constitue-t-il un délit ?  Faut-il seulement sévir contre les crimes qui s'y rattachent ? Jusqu'ici, voici ma conduite à l'égard de ceux qui m'ont été dénoncés  comme  chrétiens ; je leur ai demandé s'ils étaient chrétiens ; sur leur réponse affirmative, j'ai renouvelé ma question une seconde et une troisième fois, en les menaçant du supplice.  Quand ils ont persisté, je les ai fait exécuter.  Parmi  les  hommes  atteints  de  cette folie,  il  s'est trouvé des  citoyens  romains ; je les ai fait expédier à Rome. On m'a remis une dénonciation anonyme qui compromettait  un grand nombre de personnes. Tous ont nié qu'ils fussent chrétiens ; j'ai cru devoir les renvoyer libres ; d'autres, après avoir été désignés par un accusateur, s'étant d'abord déclarés chrétiens, se sont ensuite démentis. D'après leur affirmation, leur tort se réduisait à se réunir à jour fixe avant le lever du soleil ; à chanter en chœur un hymne au Christ comme à un Dieu ; à s'interdire le larcin, le brigandage, l'adultère, le manque de parole, la négation d'un dépôt ; à s'asseoir à un repas commun où  figurent  innocemment  les deux sexes. J'ai interrogé par la torture deux femmes esclaves, auxquelles on donnait le titre de diaconesses ;  mais je n'ai  trouvé  chez elles qu'une superstition excessive. J'ai donc ajourné l'enquête, et je viens prendre une direction, devenue nécessaire, à raison du grand nombre de ceux qui se trouvent compromis. Une foule de personnes de tout âge, de tout sexe, de toute condition, sont dénoncées ou vont l'être bientôt ; car cette contagion superstitieuse a gagné non seulement les villes, mais les bourgs et les campagnes. Je crois néanmoins qu'il est possible de l'arrêter et de la guérir.  Déjà les temples,  presque abandonnés, sont fréquentés de nouveau ; les cérémonies  sacrées, longtemps  interrompues, reprennent  leur  cours ; on  trouve  maintenant  à vendre les victimes pour lesquelles les acheteurs étaient devenus rares ; d'où il est à conclure que beaucoup pourront être ramenés de leur égarement si l'on fait grâce au repentir."

 

On a lieu d'être étonné de la légèreté avec laquelle Pline traite ici le christianisme.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 251 à 258) 

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 17:00

En proclamant la patrie en danger, l'Assemblée faisait appel au patriotisme français. En décrétant des enrôlements, elle prenait une décision d'extrême urgence, puisque la France était sur le point d'être envahie. Après tant d'accusations, lancées contre le "comité autrichien", pour retomber sur le roi et la reine, dans l'émotion causée par le péril extérieur et par une mesure aussi extraordinaire que la levée en masse, l'idée que la monarchie avait trahi la nation devait monter avec une force irrésistible. Dans la rue, dans l'Assemblée même, la déchéance de Louis XVI fut demandée.

 

Le résultat que la Gironde avait cherché était atteint, mais c'était le moment que les Jacobins attendaient pour le dépasser. Le roi est coupable, déclara Robespierre : l'Assemblée l'est aussi puisqu'elle l'a laissé trahir. Il ajouta, avec sa tranchante logique, que l'Assemblée, n'ayant pas renversé la royauté quand il le fallait, s'était rendue suspecte et qu'elle ne la renverserait plus que pour usurper la souveraineté du peuple. Il fallait donc la dissoudre, élire une Convention nationale qui réunirait en elle tous les pouvoirs et qui serait aussi inaccessible aux aristocrates qu'aux intrigants.

 

Ce discours, qui ouvrit la Terreur, annonçait une double condamnation à mort : celle de Louis XVI et celle des Girondins. Un frisson passa. Alors, trop tard, les Girondins essayèrent de se rapprocher du roi, de reprendre le rôle des Constitutionnels qui, eux-mêmes, en étaient à conseiller à Louis XVI de monter à cheval et de quitter Paris, autrement dit de recommencer Varennes, tandis que La Fayette était à la veille d'émigrer. Mais Louis XVI qui avait fait, peut-être trop facilement, le sacrifice de lui-même, n'espérait plus rien. Dégoûté dû ces palinodies, las de ces factions qui, tour à tour, après avoir poussé plus loin la Révolution, en prenaient peur, il n'avait plus confiance en personne. Il n'avait jamais été, enclin à l'action et il ne la croyait pas possible. Les Constitutionnels et les Girondins ne s'entendaient pas. Il n'y avait même pas d'espoir qu'ils s'entendissent entre eux pour former un parti de l'ordre. Jusque dans le panier à son, ils ne seraient pas réconciliés.

 

D'ailleurs, n'était-il pas trop tard ? Toutes les fureurs de la guerre civile s'unissaient pour perdre la royauté. Le manifeste du général prussien Brunswick, publié sur ces entrefaites, était, avec ses menaces insolentes de détruire Paris, conçu dans les termes lés plus propres à blesser la fierté des Français, à les convaincre qu'ils n'avaient plus qu'à se battre ou à périr et à les pénétrer de l'idée que l'ennemi et le roi conspiraient contre eux.

 

Si comme on le croit, le marquis de Limon a lancé ce défi sous la signature de Brunswick, on peut dire que c'est de l'émigration que Louis XVI a reçu son dernier coup.

 

 JACQUES BAINVILLE, Histoire de France

 

Jacques BAINVILLE

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 05:00

L’enseignement des apôtres, la bonne nouvelle pour tous en sa plénitude, était au centre de l’unité dans la diversité de la première Église de Jérusalem.

 

Les chrétiens de Jérusalem nous rappellent aujourd’hui que ce n’était pas seulement "l’enseignement des apôtres" qui unissait l’Église primitive, mais son assiduité à cet enseignement. C’est bien cette assiduité que reflète saint Paul lorsqu’il qualifie l’Évangile de "puissance de Dieu pour le salut."

 

Le prophète Isaïe nous rappelle que l’enseignement de Dieu est inséparable du "jugement, lumière des peuples". Et le psalmiste prie ainsi : "Ta parole est une lampe pour mes pas, une lumière pour mon sentier. Tes exigences sont à jamais mon patrimoine : elles sont la joie de mon cœur."

 

Semaine de prière pour l’unité des chrétiens > 3e jour

 

Mont des Oliviers

L'église de Toutes les Nations et l'église de Sainte Marie-Madeleine au pied du Mont des oliviers à Jérusalem, au lieu-dit Gethsémani

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 20:00

Ceci nous ramène tout naturellement à la vallée du Viminal, berceau du christianisme dans Rome.

 

 A l'avènement de Vespasien, nous y avons rencontré, en sa qualité de membre de la tribu Succusane, le jeune Q. Cornélius Pudentianus, en qui il nous a été aisé de reconnaître le propre fils de l'hôte de saint Pierre. Depuis, il avait épousé une Sabinilla, ainsi qu'on peut le conclure des Actes de sainte Praxède, et tout porte à reconnaître dans cette femme un membre de la famille Flavia. On a vu que le chef de la branche aînée de cette famille portait le cognomen de Sabinus, et que le préfet de Rome, mari de Plautia, le passa à son fils aîné. A l'époque où nous sommes parvenus, Q. Cornélius Pudentianus se présente à nous comme chef de famille, entouré de ses deux filles, Pudentienne et Praxède. La première est distinguée par le cognomen de son père et de son aïeul ; quant à celui que porte la seconde, il pourrait avoir pour raison le nom de Praxéa, donné un demi-siècle auparavant à la femme de Pomponius Labéon, préfet de Mysie. Il n'est pas besoin de rappeler les relations intimes qui rapprochèrent, en ces temps, les familles Cornelia et Pomponia.

 

 L'adhésion au christianisme de plusieurs familles de l'aristocratie établies dans la vallée qui séparait l'Esquilin du Viminal, avait jeté dans la société païenne une sorte de suspicion contre ce noble quartier. On en trouve une trace assez évidente dans une boutade de Juvénal (Satyr., III) qui dénonce ces lieux comme envahis par tous les aventuriers de l'Orient. Qu'ils vinssent de Syrie, de Grèce ou d'Asie, les chrétiens qu'appelait à Rome le zèle ou tout autre motif savaient d'avance, comme Justin le Philosophe, en quel lieu de l'immense cité l'hospitalité traditionnelle les attendait. "Qu'ils arrivent, dit le poète, l'un de la haute Sicyone, l'autre d’Amydon, celui-ci d'Andros, celui-là de Samos, cet autre de Tralles ou d'Alabandes, ils s'acheminent vers les Esquilies ou le mont Viminal, et bientôt ils deviennent l'objet de la tendresse, les maîtres même des plus puissantes maisons". Juvénal n'est pas sérieux quand il veut donner à entendre que ces émigrants qu'il jalouse n'étaient, pour la plupart, que des artistes ou des saltimbanques (Celse et Lucien ne désignent pas autrement les chrétiens) ; mais il montre mieux sa pensée lorsqu'il les appelle aussi des hommes à tout savoir, habiles grammairiens,  augures,  médecins,  magiciens.

 

Il était impossible que la fraternité inspirée par le christianisme,  et professée par des Romains du plus haut rang a l'égard d'étrangers que leur rattachait le lien de la foi, ne produisît pas à la longue une impression dans les salons de Rome. Nous avons vu comment Suétone jugeait les effets de la modestie chrétienne dans un personnage aussi digne que le consul Flavius Clemens ; il était bien à permis à Juvénal de tomber dans quelques méprises à propos d'un monde nouveau sur lequel la société romaine n'avait pas compté.

 

 Nous ne terminerons pas ce chapitre sans mentionner de nouveaux travaux qui avaient pour but le développement de Rome souterraine, et qui étaient dus aux soins et aux sacrifices d'une ou plusieurs familles aristocratiques de la ville. Nous voulons parler d'abord du cimetière de Prétextat qui fut ouvert à la fin du premier siècle, ou dans les premières années du second. Il est situé sur la gauche de la voie Appienne, en face de celui de Lucine ; mais ses accroissements successifs lui ont donné une étendue immense. Aucun renseignement ne nous est parvenu sur le Prétextat qui donna son nom à cette vaste catacombe, dont l'origine fut probablement un hypogée de famille.  Une inscription  grecque découverte par M. de Rossi dans la crypte de sainte Cécile, et qui doit avoir été tracée du second au troisième siècle, porte le nom encore assez lisible d'un Septimius Praetextatus Caecilianus. Y aurait-il eu entre les Praetextati et les Caecilii une alliance antérieure, qui se serait encore resserrée par la profession commune du christianisme ? Ce qu'il y a de certain, c'est que sainte Cécile, après le martyre de Valérien et de Tiburce, au lieu de déposer leurs corps au cimetière de Lucine, où les Caecilii chrétiens furent si fréquemment ensevelis, ainsi qu'il constate par les inscriptions tumulaires elles-mêmes, les déposa au cimetière de Prétextat. M. de Rossi atteste avoir rencontré dans cette catacombe une série de peintures du style le plus pur, qui les ferait remonter sans peine au premier siècle. Il est regrettable que la publication de ces peintures soit différée encore ; mais nous avons voulu tout d'abord prendre possession du côté gauche de la voie Appienne, avant de passer au deuxième siècle.

 

 Un dernier renseignement que nous recueillerons des recherches de M. de Rossi, et que nous tenons à placer ici, est relatif aux familles romaines dont les membres avaient donné leur nom au christianisme, vers le temps de la chute des Flaviens. Dans un quartier des catacombes de la voie Nomentane, là où elles s'étendent à gauche sous les vignes, et se dirigent vers la voie Salaria, était situé le cimetière Ostrianum, Ad Nymphas B. Petri. On y a rencontré un groupe considérable d'inscriptions, dont les unes sont gardées à Rome, spécialement au musée de Latran, et les autres ont été enrichir diverses collections italiennes. La calligraphie de ces inscriptions est excellente : le style en est laconique et classique, à ce point que, sans les signes chrétiens, on se demanderait si ces épitaphes n'appartiennent pas à des sépultures païennes. Sur les unes, le nom apparaît seul ; sur d'autres, on ne trouve que le cognomen. L'adjonction au nom est des plus simples et des plus touchantes : Filio dulcissimo, Filiae dalcissimae, Conjugi dulcissimae, Parentibus dulcissimis ; une ou deux fois : incomparabili. Le style est le même sur les épitaphes de langue grecque. Le signe de christianisme le plus fréquent dans cette famille d'inscriptions funéraires est l'ancre. Sur une d'elles, le poisson vient s'adjoindre à ce signe. Le formulaire épigraphique chrétien n'est pas encore fixé ; une seule pierre porte l'antique acclamation : Vivas in Deo. Tout annonce une époque entièrement primitive, la période qui, selon M. de Rossi, doit s'étendre des derniers Flaviens à Trajan.

 

 La nomenclature de ces chrétiens de la première époque est du plus haut prix ; cependant, le principe de l'égalité chrétienne dans le baptême ayant amené le mélange des sépultures des patrons et des affranchis, et les trois noms se trouvant rarement déclinés, il n'est pas toujours aisé de discerner les chrétiens de race illustre de ceux d'un rang inférieur. On ne contestera pas du moins, comme appartenant à l'une des plus illustres familles de Rome, celle-ci :

 

L. CLODIVS CRESCENS CLODIAE VICTORIAE

CONIVGI INCOMPARABILI

 

Elle est avoisinée de l'inscription d'une Clodia Ispes, affranchie de ce L. Clodius Crescens. Sans rappeler ici la Claudia de saint Paul, rien n'est donc plus assuré que l'existence d'un Clodius chrétien à l'époque où nous sommes arrivés dans nos récits. La découverte de cette inscription frappa tellement le savant Marini, qu'il voulut descendre dans la catacombe de la voie Nomentane, afin de la reconnaître par lui-même. Nous avons donné plus haut les motifs qui nous inclinaient à rattacher saint Clément à la famille Claudia. Notre inscription fournit une preuve incontestable que cette illustre famille n'a pas été sans donner de bonne heure quelques-uns de ses membres au christianisme. Il n'est pas besoin d'ajouter que le nom de cette gens s'écrivait indifféremment Claudius et Clodius, ainsi qu'en font foi les inscriptions les plus authentiques.

 

Parmi les noms qui se lisent sur les épitaphes du groupe dont nous parlons, nous noterons les suivants qui ne sont pas sans valeur dans l'ancienne Rome : L. Furius Ur..., Q. Memmius Felix, C. Munatius Octavianus, Claudius Atticia-nus, ...ius Piufinus, Tullia Paulina, Ulpia Agrippina, Vibia Attica.

 

Le cimetière de Priscille, dans la région que M. de Rossi a reconnue pour être le centre où se trouvaient les tombeaux des Pudens, offre aussi une famille d'inscriptions qui remontent, comme celles du cimetière Ostrianum, à l'origine du christianisme dans Rome. Là aussi, les noms sont posés avec une modestie remarquable. Le style de l'épigraphie chrétienne, qui commence à se caractériser vers le milieu du deuxième siècle, n'apparaît pas encore. Sur une seule tombe, on lit : In pace ; mais sur un grand nombre est écrit Pax tecum ou Pax tibi ; l'ancre et la palme accompagnent souvent le nom. A la différence des inscriptions du cimetière Ostrianum qui sont la plupart gravées sur le marbre, celles de cette région du cimetière de Priscille sont simplement peintes en minium sur les tuiles qui ferment les loculi.

 

Nous devons ajouter cependant que M. de Rossi a découvert, dans cette crypte même, un marbre ayant les trois noms : Titus Flavius Felicissimus. Il est impossible de ne pas reconnaître ici un nouveau membre chrétien de la gens Flavia.

 

Avant d'entrer dans l'ère des Antonins, sous laquelle l'architecture et l'épigraphie chrétienne prirent un  nouvel  essor dans  les  catacombes, nous avons cru devoir au lecteur ce coup d'oeil rapide sur leur état primitif. Nous parlerons plus tard des peintures classiques qui formèrent dans ces premiers jours de Rome souterraine l'ornementation des salles funéraires.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 245 à 250) 

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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