Crist-Pantocrator.jpg

"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

La Manif Pour Tous 

La Manif Pour Tous photo C de Kermadec

La Manif Pour Tous Facebook 

 

 

Les Veilleurs Twitter 

Les Veilleurs

Les Veilleurs Facebook

 

 

 

papa%20GP%20II

1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


la vidéo sur KTO


Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

Rechercher

Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
capt_51c4ca241.jpg

Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

Archives

    

 

SALVE REGINA

25 décembre 2010 6 25 /12 /décembre /2010 00:01

En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre — ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. —  Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine.

 

Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David. Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte.

 

Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.

 

Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L'ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte, mais l'ange leur dit : "Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire."

 

Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant :

" Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime."

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 

 

 

Nativité par Duccio di Buoninsegna

Partager cet article
Repost0
24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 21:00

Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre, une lumière a resplendi.

 

 Tu as prodigué l'allégresse, tu as fait grandir la joie : ils se réjouissent devant toi comme on se réjouit en faisant la moisson, comme on exulte en partageant les dépouilles des vaincus. Car le joug qui pesait sur eux, le bâton qui meurtrissait leurs épaules, le fouet du chef de corvée, tu les as brisés comme au jour de la victoire sur Madiane. Toutes les chaussures des soldats qui piétinaient bruyamment le sol, tous leurs manteaux couverts de sang, les voilà brûlés : le feu les a dévorés.

 

 Oui ! un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; l'insigne du pouvoir est sur son épaule ; on proclame son nom : "Merveilleux-Conseiller, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix". Ainsi le pouvoir s'étendra, la paix sera sans fin pour David et pour son royaume. Il sera solidement établi sur le droit et la justice dès maintenant et pour toujours.

 

Voilà ce que fait l'amour invincible du Seigneur de l'univers.

 

Livre d'Isaïe 9, 1-6 

 

 

ISAÏE par Duccio di Buoninsegna

Partager cet article
Repost0
24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 18:00

Pour la cause de Jérusalem je ne me tairai pas, pour Sion je ne prendrai pas de repos, avant que sa justice ne se lève comme l'aurore et que son salut ne flamboie comme une torche.

 

Les nations verront ta justice, tous les rois verront ta gloire. On t'appellera d'un nom nouveau, donné par le Seigneur lui-même.

 

Tu seras une couronne resplendissante entre les doigts du Seigneur, un diadème royal dans la main de ton Dieu.

 

On ne t'appellera plus : 'La délaissée', on n'appellera plus ta contrée : 'Terre déserte', mais on te nommera : 'Ma préférée', on nommera ta contrée : 'Mon épouse', car le Seigneur met en toi sa préférence et ta contrée aura un époux.

 

Comme un jeune homme épouse une jeune fille, celui qui t'a construite t'épousera. Comme la jeune mariée est la joie de son mari, ainsi tu seras la joie de ton Dieu.

 

Livre d'Isaïe 62, 1-5 

 

ISAÏE par Duccio di Buoninsegna

Partager cet article
Repost0
24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 05:00

Lecture du second livre de Samuel

 

Le roi David était enfin installé dans sa maison, à Jérusalem. Le Seigneur lui avait accordé des jours tranquilles en le délivrant de tous les ennemis qui l'entouraient.

 

Le roi dit alors au prophète Nathan : " Regarde ! J'habite dans une maison de cèdre, et l'arche de Dieu habite sous la tente !"

Nathan répondit au roi : " Tout ce que tu as l'intention de faire, fais-le, car le Seigneur est avec toi."

 

Mais, cette nuit-là, la parole du Seigneur fut adressée à Nathan : 

" Va dire à mon serviteur David : Ainsi parle le Seigneur : Est-ce toi qui me bâtiras une maison pour que j'y habite ? C'est moi qui t'ai pris au pâturage, derrière le troupeau, pour que tu sois le chef de mon peuple Israël. J'ai été avec toi dans tout ce que tu as fait, j'ai abattu devant toi tous tes ennemis. Je te ferai un nom aussi grand que celui des plus grands de la terre. Je fixerai en ce lieu mon peuple Israël, je l'y planterai, il s'y établira, et il ne tremblera plus, et les méchants ne viendront plus l'humilier, comme ils l'ont fait depuis le temps où j'ai institué les Juges pour conduire mon peuple Israël. Je te donnerai des jours tranquilles en te délivrant de tous tes ennemis. Le Seigneur te fait savoir qu'il te fera lui-même une maison. Quand ta vie sera achevée et que tu reposeras auprès de tes pères, je te donnerai un successeur dans ta descendance, qui sera né de toi, et je rendrai stable sa royauté. Je serai pour lui un père, il sera pour moi un fils. Ta maison et ta royauté subsisteront toujours devant moi, ton trône sera stable pour toujours."

 

Transport de l'Arche d'Alliance par Ademollo 

Partager cet article
Repost0
23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 20:00

Pierre, dans sa solennelle Epître, avait annoncé les jours de l'épreuve comme ne devant pas tarder ; l'explosion de la persécution fut subite.

 

 En 64, dans un accès de démence furieuse, Néron venait d'incendier Rome pour la rebâtir à son caprice. L'indignation du peuple auquel cependant il avait la passion de plaire monta au comble, et le tyran se demanda comment il s'y prendrait pour apaiser les murmures. Il lui vint en pensée, ou on lui suggéra de rejeter le crime sur les chrétiens. Le fanatisme païen, la jalousie juive, l'orgueil philosophique, eurent satisfaction au même instant. Ecoutons le langage féroce du grave Tacite : "Pour calmer l'irritation, Néron produisit des accusés, et soumit aux tourments les plus raffinés des hommes détestés pour leurs crimes, et que le peuple désignait sous le nom de chrétiens. Ce nom leur est venu de Christ, qui, sous l'empire de Tibère, avait été mis à mort par le procurateur Ponce-Pilate, ce qui réprima pour un moment cette pernicieuse superstition. Néanmoins le torrent déborda de nouveau, non seulement en Judée, où il avait pris sa source, mais jusque dans Rome même, où viennent se rendre et se perpétuent tous les crimes et toutes les turpitudes. On saisit d'abord ceux qui avouaient, et ensuite, sur leurs dépositions, une multitude immense, moins convaincue du crime d'incendie que d'être en butte à la haine du genre humain." (Annal., XV.)

 

 En lisant ces lignes écrites trente ans après les événements, on peut se faire l'idée de l'impuissance de jugement à laquelle le paganisme réduisait ses adhérents. Ignorer la doctrine des chrétiens au point de la confondre avec celle des sectes perverses, ne tenir aucun compte des vertus et des qualités de ceux qui embrassaient cette religion nouvelle ; ne rien conclure de cette vie indestructible que la persécution de Néron n'avait pas atteinte, ne rien comprendre au présent, ne rien pressentir de l'avenir : tel fut le caractère de cette portion de la société romaine qui se fit l'ennemie acharnée du christianisme.

 

 Quant à Néron lui-même, il voulut créer un nouveau genre de spectacle à ce peuple qu'il avait froissé, et dont il tenait à reconquérir la faveur. Le supplice des chrétiens, exécuté avec un luxe de barbarie inusité jusqu'alors, lui sembla propre à atteindre ce but. Aidé des inspirations de Tigellinus,  son préfet du prétoire, il trouva un moyen de varier les scènes de carnage, et de flatter d'une façon inouïe les instincts de la cruauté populaire. Il choisit pour principal théâtre de l'immolation des chrétiens ses jardins de la plaine Vaticane,  qu'il ouvrit au peuple. Là on put voir à son aise déchirer à belles dents par des meutes de chiens  furieux les disciples du Christ cousus dans des peaux de bêtes. Mais ce n'était  pas assez  pour assouvir la férocité de Tigellin et de son maître ; il leur fallut des flambeaux vivants, pour éclairer les jeux que l'empereur donnait dans son hippodrome. De longues files de martyrs dessinaient l'enceinte et le contour du cirque, éclairaient les avenues des jardins. Chacun était vêtu d'une tunique de papyrus enduite de cire et de poix. Un pal fiché en terre, et se terminant par une pointe aiguë, pénétrait la gorge du martyr, et l'obligeait à garder la tenue droite d'un flambeau. Au signal donné, les bourreaux mettaient le feu à cette tunique incendiaire, et l'holocauste commençait. A la lueur de ces torches humaines, Néron lançait son char, et mendiait par son adresse les applaudissements du peuple.

 

 Ces détails nous sont fournis par Tacite, et ils sont confirmés par Martial et Juvénal. Ce dernier donne à entendre que l'on achevait avec l'épée les martyrs à demi consumés,  lorsqu'il parle de ruisseaux de sang qui serpentaient sur le sable. Disons cependant que Tacite, sans adoucir sa haine pour les chrétiens, qu'il se gardait bien d'étudier et de connaître, finit par protester contre l'affreuse répression qu'on leur infligeait. "Quoique les chrétiens, dit-il, fussent coupables et dignes des derniers supplices,  on  finit par éprouver quelque compassion pour ces victimes, qui semblaient moins immolées au bien public qu'à l'assouvissement de la cruauté d'un seul."

 

 Un homme néanmoins se rencontra à qui ces scènes, où la grandeur d'âme des victimes l'emportait encore sur l'horreur du spectacle,  inspirèrent l'admiration  et  la  sympathie  la plus vive pour les persécutés. Ce  fut  Sénèque  qui avait vu et entendu Paul ; Sénèque qui, nous le répétons, avait étudié les écrits des chrétiens et modifié plus ou moins ses idées et son langage d'après ce qu'il avait lu. Dans ses lettres intimes, il s'épanche avec des amis sur ce qui vient de se passer sous ses yeux. Il a vu, écrit-il à Lucilius (Ep. XIV), des hommes en proie aux plus poignantes tortures, impassibles, n'ayant rien de la roideur théâtrale, conciliant la douleur avec un calme céleste. Il énumère les tourments qu'on a fait subir à ces hommes, et n'oublie pas la tunique enflammée. Dans une autre lettre au même, après avoir décrit les maladies cruelles qui parfois viennent assiéger l'homme, il ajoute : "Ce n'est rien cependant si on le compare à l'action du feu sur les membres, au chevalet, aux lames ardentes,  au fer parcourant de nouveau des blessures à demi fermées pour les rouvrir et les creuser plus avant. Quelqu'un a cependant souffert tout cela, et n'a pas poussé un gémissement. Je ne dis pas assez, il n'a pas même imploré de relâche. Que dis-je ? il n'a pas même daigné répondre au juge. Plus encore : on l'a vu sourire,  et son  sourire était de bon cœur. Après cela, dis-moi, ne te sentirais-tu pas porté toi-même à te rire de la douleur ?" (Ep.LXXVIII.)

 

La morale ne saurait être mieux amenée après l'exemple ; mais il est bon d'ajouter que l'épreuve de la douleur à laquelle un stoïcien pouvait être appelé, consistait simplement à se sentir ouvrir les veines, selon le bon plaisir de César. Quelquefois même, celui-ci avait la courtoisie de permettre que le patient fût lui-même l'opérateur, comme il  advint à Sénèque.  L'opération avec l'accompagnement d'un  bain,  avec  un cercle de parents et d'amis autour de soi, diffère très fort, avouons-le, des tortures affreuses qu'ont subies nos martyrs, et que la clémence impériale daignait épargner aux courtisans philosophes.

 

Nous avons vu, par le récit de Tacite, que la persécution de Néron produisit à Rome un nombre immense de martyrs ; d'où nous devons conclure que les disciples de Pierre se montrèrent dignes de leur maître. Sur tant de victimes de la cruauté païenne à cette première explosion, deux noms seulement ont survécu.  Ce sont ceux de deux femmes, Danaïs et Dircé, et la renommée de leur courage s'étendit hors de Rome.  Saint Clément, dans sa lettre aux Corinthiens, rappelle en passant la grandeur d'âme de ces deux héroïnes,  comme un  souvenir toujours vivant  : "ces  femmes, dit-il, qui  ont  supporté de  si affreux  supplices,  en  persévérant  dans  la foi ; faibles de corps, mais ayant acquis les plus nobles couronnes".

 

Ces sanglantes hécatombes ne semblent pas avoir atteint en grand nombre les personnes d'un rang élevé, chez lesquelles on pouvait soupçonner la profession du christianisme. Elles sévirent plutôt contre la multitude des chrétiens de la classe moyenne et du peuple. Comme il est d'usage, la fureur première se ralentit, et d'autant plus naturellement que, selon la remarque de Tacite, le dégoût finissait par s'emparer des romains,  témoins de ces atroces cruautés.  On trouve la trace d'une commutation de peine à l'égard des condamnés à cette époque, dans un passage de Suétone (In Neronem, XXXI), où il raconte que, pour se procurer les bras et les matériaux nécessaires à la reconstruction de Rome, Néron ordonna, quelque temps après l'incendie, de ne plus condamner aucun criminel qu'aux travaux des mines ou autres semblables. De nombreuses colonies d'exilés partirent pour des régions lointaines, où les confesseurs devaient être employés aux  travaux  des carrières ; mais  le glaive n'en demeura pas moins suspendu désormais sur la tête des chrétiens. En un instant, l'Eglise avait perdu cette heureuse liberté, parfois mélangée d'épreuves, au sein de laquelle elle avait pris naissance. De temps en temps, elle goûtera  encore  quelques  jours  de  paix ;  mais l'ignoble main de Néron lui a porté un coup qui se fera sentir dans toute la première période de son existence. Désormais la légalité est contraire au christianisme, et, si méprisé qu'ait été un César, ses édits sont enregistrés et constituent le droit de l'Empire.

 

Rome dès lors était devenue pour Pierre un séjour plein de périls, et il se souvenait que son maître, en l'établissant pasteur des agneaux et des brebis, lui avait dit : "Tu me suivras". (JOHAN., XXI.) L'apôtre attendait donc le jour où il mêlerait son sang à celui de tant de milliers de chrétiens dont il avait été l'initiateur et le père.

 

Mais auparavant il fallait que Rome possédât de nouveau dans ses murs l'apôtre des gentils, qu'une même immolation devait réunir à Pierre, afin que rien ne manquât à la gloire et à la splendeur de l'église mère et maîtresse de toutes les autres.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 122 à 128 ) 

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

Partager cet article
Repost0
23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 05:00

Lecture du livre de Malachie

 

Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que j'envoie mon Messager pour qu'il prépare le chemin devant moi ; et soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez. Le messager de l'Alliance que vous désirez, le voici qui vient, dit le Seigneur de l'univers.

 

Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui pourra rester debout lorsqu'il se montrera ? Car il est pareil au feu du fondeur, pareil à la lessive des blanchisseurs. Il s'installera pour fondre et purifier. Il purifiera les fils de Lévi, il les affinera comme l'or et l'argent : ainsi pourront-ils, aux yeux du Seigneur, présenter l'offrande en toute justice. Alors, l'offrande de Juda et de Jérusalem sera bien accueillie du Seigneur, comme il en fut aux jours anciens, dans les années d'autrefois.

 

Voici que je vais vous envoyer Élie le prophète, avant que vienne le jour du Seigneur, jour grand et redoutable. Il ramènera le coeur des pères vers leurs fils, et le coeur des fils vers leurs pères, pour que je ne vienne pas frapper le pays de malédiction !

 

Élie au Désert par Ferdinand Olivier

Partager cet article
Repost0
22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 20:00

En suivant, comme nous le faisons, les progrès de l'Eglise chrétienne, nous avons perdu de vue l'affreux César que Dieu, dans sa colère, laissait dominer sur Rome païenne.

 

 Néron, après ses pacifiques débuts, n'avait pas tardé à développer un caractère dont tous les vices à la fois se disputaient l'empire. Il devait être, et il fut le premier persécuteur de l'Eglise. En attendant le moment où nous aurons à le montrer en cette qualité, laissant de côté beaucoup de détails qui trouveraient utilement leur place dans un récit moins circonscrit, il nous faut signaler ici, sous le rapport topographique, certains travaux qu'il entreprit, au point de vue de ses plaisirs, sur un terrain hors de l'enceinte de Rome, vers lequel se concentrera bientôt le principal intérêt de notre histoire.

 

 Au delà du Tibre, en face du Champ de Mars, s'étendait une vaste plaine à laquelle conduisait le pont appelé Triomphal. Ce pont mettait en communication avec la ville les deux voies Triomphale et Cornelia, qui toutes deux se dirigeaient vers le nord. A partir du fleuve, la plaine était bordée à gauche par le Janicule, au fond par les monts Vaticans, dont la chaîne se continuait à droite en amphithéâtre. Près de la rive du Tibre, le terrain était occupé par d'immenses jardins qui étaient la propriété de la gens Claudia. Néron, qui posséda ces terrains, y joignit les jardins de sa tante Domitia, contigus aux premiers, mais situés plus au nord.

 

 Lorsque, sortant de la ville, on avait franchi le pont Triomphal, on rencontrait bientôt le lieu d'une Naumachie, œuvre de Jules César, qui voulut donner au peuple le spectacle d'une bataille navale, dans les fêtes qui suivirent la défaite de Thapsus et la mort de Métellus Scipion. Cette Naumachie est la première qui ait été creusée dans Rome, et, bien qu'elle n'ait pas été longtemps en usage, on voit par de nombreux monuments que son nom servait à désigner la plaine Vaticane, sur laquelle elle avait été construite (CANCELLIERI, De Secretar. basil. Vatic.). Il faut se garder de confondre la Naumachie de César, dont parle Suétone, avec celle que fit ouvrir Auguste dans le quartier du Transtévère, près du Janicule, et qui était entourée d'un bois.

 

 Néron se fit un lieu de plaisance des jardins dont nous venons de parler, et il n'épargna rien pour les rendre convenables à son but. Plantations, constructions luxueuses, tout y fut réuni, et dans son goût pour les courses de chars, il compléta cet ensemble par un hippodrome, dans lequel le peuple romain pouvait être admis, par la faveur de César, lorsqu'il plaisait à celui-ci de présenter à l'admiration publique le premier cocher de l'Empire.

 

 A l'ouest de la plaie Vaticane, et au delà des jardins de Néron, était un cirque de vaste étendue, que l'on désigne ordinairement sous le nom de ce prince, bien qu'il ait dû sa première origine à Caligula, qui fit apporter d'Egypte l'obélisque destiné à marquer le point central de la Spina. C'est celui que Sixte-Quint a fait dresser sur la place de Saint-Pierre. Son premier emplacement est encore marqué par une inscription sur le sol, près du flanc gauche de la basilique, dont les murs en cette partie posent sur les substructions mêmes du cirque. II est nécessaire de spécifier d'avance tous ces lieux, où nous serons ramenés bientôt. En dehors du cirque, vers son extrémité occidentale, s'élevait un temple d'Apollon, divinité protectrice des jeux publics. A l'autre extrémité, commençait la déclivité des monts Vaticans, et vers le milieu, en face de l'obélisque, était planté un térébinthe connu du peuple. Ces détails sont complétés à l'aide du Liber pontificalis et de deux manuscrits cités par Bosio, l'un du Vatican, l'autre de la bibliothèque de Saint-Jean de Latran.

 

La voie Cornelia et la voie Triomphale débouchaient à distance, la première longeant le cirque à droite, et la seconde allant rejoindre la voie Claudia par le pied des monts Vaticans. Sur les terrains situés entre ces deux voies, existait un praedium, qui devint ou continua d'être la propriété des Cornelii.  La pensée d'y creuser un hypogée chrétien se présenta à l'esprit de Pudens, car il avait à cœur de continuer envers son hôte vénérable,  après  son  trépas, l'hospitalité  qu'il s'honorait de lui offrir durant sa vie. Le sol de la plaine Vaticane, argileux et léger, se prêtait à ce projet, et la crypte fut ouverte. Nul endroit de Rome ne convenait mieux à une fin si auguste. De tout temps quelque chose de mystérieux avait plané sur le Vatican. Les Romains y considéraient avec respect un vieux chêne que d'antiques traditions disaient antérieur à la fondation de Rome. On parlait d'oracles qui s'étaient fait entendre en ces lieux. Et quel emplacement convenait mieux pour son repos à ce vieillard qui était venu conquérir Rome, qu'un hypogée sous ce sol vénéré, ouvrant sur la voie Triomphale et s'étendant jusqu'à la voie Cornelia, unissant ainsi les souvenirs de Rome victorieuse et le nom des Cornelii désormais inséparable de celui de Pierre ?

 

Cette même époque vit creuser encore d'autres catacombes destinées à abriter les sépultures chrétiennes. Le cimetière Ostrianum, qui dut naturellement produire de nouvelles galeries, ne pouvait plus suffire à la population chrétienne de Rome. En outre, les nobles personnages qui avaient embrassé la foi devaient songer à construire, pour leur sépulture et celle des membres de leurs familles, qui leur étaient unis de croyance, des hypogées qui fussent à l'abri de toute superstition païenne. Là aussi, elles pouvaient offrir asile à la dépouille mortelle de leurs amis, et pratiquer dans ces lieux funèbres, toujours entourés du respect des Romains, des réunions qui, sans attirer une attention indiscrète, se transformaient aisément en assemblées religieuses.

 

La crypte Vaticane était déjà ouverte en l'an 67, puisqu'on put y déposer le corps de Pierre après son martyre. Le zèle ardent de Lucine ne faisait pas défaut dans cette œuvre nouvelle, et nous verrons que, dès la même époque, elle avait déjà ouvert le sol sur plusieurs voies, dans des praedia dont elle avait la propriété. Priscille, l'épouse de Cornélius Pudens, qui nous est déjà connue, commençait en même temps sur la voie Salaria la crypte qui porte son nom dès la plus haute antiquité. Tels étaient les premiers essais de Rome souterraine, en ces années où Pierre tenait encore en  ses  mains  augustes  le gouvernail du vaisseau de l'Eglise.

 

Ainsi le christianisme dans Rome florissait et se développait sans qu'aucune entrave politique eût jusqu'ici menacé ses progrès. Le seul obstacle qu'il rencontrait,  et qu'il devait vaincre, était l'impopularité. Le Seigneur l'avait annoncé lui-même : "Vous serez en haine à tous, avait-il dit, à cause de mon nom". (Matth., X.). Un homme de la société polie de Rome, Tacite, témoigne, sans s'en douter, de l'accomplissement littéral de cette prophétie, lorsqu'il nous désigne les chrétiens, sous Néron, comme "chargés de la haine  du  genre humain" (Annal., XV.). Les odieuses et absurdes calomnies qui furent lancées sur eux, et qui obtinrent créance, sous les Antonins,  dans tout l'Empire,  n'avaient cependant pas encore été produites. En attendant, un instinct suscité par l'ennemi de Dieu et des hommes s'irritait contre ce que le monde appelait "la superstition étrangère", et un préjugé sauvage repoussait avec horreur des citoyens qui ne cherchaient qu'à s'effacer, et qui remplissaient avec la plus entière fidélité les devoirs privés et les obligations sociales. On apprenait que leur nombre s'accroissait sans cesse, et que ce n'était pas seulement dans les classes populaires que se rencontraient les sectateurs de la nouvelle religion.

 

L'instigation des juifs, irrités toujours plus contre le christianisme, était pour beaucoup dans cette aversion. L'esprit d'intrigue servait leur haine, rendue plus implacable par l'avancement de la foi chez les gentils. Méprisés de la société romaine, ils n'y faisaient pas moins sentir leur influence. Poppée, la seconde femme de Néron, celle dont Tacite a dit "qu'elle avait tout, excepté l'honnêteté", se laissait approcher par eux avec assez de faveur pour avoir mérité de la part de l'historien Josèphe l'épithète de theosebes. Néanmoins, le prosélytisme juif éprouvait une décadence sensible, tandis que les conversions à la doctrine des apôtres ne s'arrêtaient pas.

 

Pierre, dans sa solennelle Epître, avait annoncé les jours de l'épreuve comme ne devant pas tarder ; l'explosion de la persécution fut subite.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 116 à 121) 

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

Partager cet article
Repost0