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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

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SALVE REGINA

8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 09:25

L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.

 

L'ange entra chez elle et dit : " Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi."

 

A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.

 

L'ange lui dit alors : " Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin."

 

Marie dit à l'ange : " Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ?"

 

L'ange lui répondit : " L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'. Car rien n'est impossible à Dieu."

 

Marie dit alors : " Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole."

 

Alors l'ange la quitta.

 

 

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc

 

L'ANNONCIATION

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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 05:00

Quand l’homme eut désobéi à Dieu, le Seigneur Dieu l’appela et lui dit : "Où es-tu donc ?"

L'homme répondit : "Je t'ai entendu dans le jardin, j'ai pris peur parce que je suis nu, et je me suis caché."

Le Seigneur reprit : "Qui donc t'a dit que tu étais nu ? Je t'avais interdit de manger du fruit de l'arbre ; en aurais-tu mangé ?"

L'homme répondit : "La femme que tu m'as donnée, c'est elle qui m'a donné du fruit de l'arbre, et j'en ai mangé."

Le Seigneur Dieu dit à la femme : "Qu'as-tu fait là ?"

La femme répondit : "Le serpent m'a trompée, et j'ai mangé."

 

Alors le Seigneur Dieu dit au serpent : " Parce que tu as fait cela, tu seras maudit parmi tous les animaux et toutes les bêtes des champs. Tu ramperas sur le ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. Je mettrai une hostilité entre la femme et toi, entre sa descendance et ta descendance : sa descendance te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon."

 

L'homme appela sa femme Ève (c'est-à-dire : la vivante), parce qu'elle fut la mère de tous les vivants.

 

Livre de la Genèse  3, 9-15.20

 

Adam et Ève par Michel-Ange, Chapelle Sixtine du Vatican

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 20:00

Le premier pas de Paul est en Chypre, et c'est là qu'il vient sceller avec l'ancienne  Rome  une  alliance  qui  est  comme la sœur  de  celle que Pierre avait  contractée  à Césarée.

 

 L'île de Chypre, à raison de son étendue et de son importance, formait à elle seule une province de l'Empire. Elle était, à ce moment, du nombre de celles qui, étant l'apanage du sénat, avaient pour gouverneur un proconsul annuel, choisi toujours parmi les anciens consulaires ou prétoriens. Six licteurs portaient devant lui les faisceaux.

 

 En l'année 43, où Paul aborda en Chypre, l'île avait pour proconsul Sergius Paulus, issu d'une famille dont le nom se lut de bonne heure sur les fastes consulaires. La gens Sergia, patricienne d'origine, s'était distinguée d'abord dans les luttes que Rome eut à soutenir pour asseoir son indépendance au milieu des peuples jaloux qui l'entouraient, et, dès l'an de Rome 317, nous voyons le surnom de Fidenas attribué au consul L. Sergius, à la suite d'une campagne héroïque. Plus tard, au combat de Pydna (586), qui rompit la phalange macédonienne et livra Persée au vainqueur, Paul Emile avait un M. Sergius parmi ses lieutenants, et ce fut peut-être l'occasion de l'alliance qui se forma entre les Sergii et les  Aemilii, et amena chez les premiers l'usage du surnom de Paulus, l'insigne de la gens Aemilia. Une inscription du meilleur temps relevée à Rome par Sirmond et transmise par lui à Gruter nous découvre une autre alliance des Sergii non moins glorieuse, celle avec la gens Caecilia.

 

D. M.

Q.  CAECILIO

Q. F. METELLO

VIXIT ANNIS VIII

DIEBUS V

SERGIA. A. F.

FAVSTINA AMITA

M. FECIT

 

Si le proconsul de Chypre se recommandait par ses aïeux, il était plus digne d'estime encore pour la sagesse de son gouvernement. Sans avoir la piété de Cornélius,  il avait par sa droiture attiré sur lui le regard de Dieu. Par un instinct céleste, il désira entendre Paul et Barnabé. Un miracle de Paul, opéré sous ses yeux, le convainquit de  la  vérité  de  l'enseignement  des  deux apôtres, et l'Eglise chrétienne compta, ce jour-là, dans son sein un nouvel héritier du nom et de la gloire des plus illustres familles romaines. Un échange touchant eut lieu en ce moment. Le patricien romain était affranchi du joug de la gentilité par le juif, et en retour, le juif, qu'on appelait Saul jusqu'alors, reçut et adopta désormais le nom de Paul, comme un trophée digne de l'Apôtre des gentils.

 

 Après son année de gouvernement,  Sergius Paulus dut quitter Chypre, et se rendre à Rome, où déjà la gens Cornelia avait abordé au christianisme par le centurion de la cohorte Italique. D'antiques traditions nous montrent dans l'ancien proconsul de Chypre le premier évêque de Narbonne. Quoi qu'il en soit, on ne peut nier que la gens Sergia n'ait connu de bonne heure le midi de la Gaule; ce qui expliquerait aisément le retour de Sergius Paulus dans une province où  sa famille  avait  un établissement. Gruter donne une inscription venue des confins de la Narbonnaise, et qui lui a été transmise par Sirmond, sur laquelle on voit un M. Sergius Paulus dédier un monument à sa mère Julia Paulina, fille de Sergius. Muratori en produit une autre, trouvée à Aix, d'une Sergia Optata qui consacre un marbre à la mémoire de Sergius, son père.

 

 De Chypre,  Paul se rend successivement en Cilicie, dans la Pamphylie, dans la Pisidie, dans la Lycaonie. Partout il évangélise, et partout il fonde des chrétientés.  Il revient ensuite à Antioche, accompagné de Barnabé, en l'année 47, et il trouve l'église de cette ville dans l'agitation. Un parti de juifs sortis des rangs du pharisaïsme, qui devait plus tard se fondre dans les sectes judéo-chrétiennes de Cérinthe et d'Ebion, consentait à l'admission des gentils dans l'Eglise, mais seulement à la condition qu'ils seraient assujettis aux pratiques mosaïques, c'est-à-dire à la circoncision, à la distinction des viandes, etc. Les chrétiens sortis de la gentilité répugnaient à cette servitude à laquelle Pierre ne les avait pas astreints, et la controverse devint si vive, que Paul jugea nécessaire d'entreprendre le voyage de Jérusalem, où Pierre fugitif de Rome venait d'arriver. Il partit donc avec Barnabé, apportant la question à résoudre aux représentants de la loi nouvelle réunis dans la ville de David. Outre Jacques, qui résidait actuellement à Jérusalem comme évêque, Pierre, ainsi que nous l'avons dit, et Jean y représentèrent en cette circonstance tout le collège apostolique.

 

La question à trancher était de la plus haute portée. Le christianisme  se  contenterait-il de faire, à la manière des juifs, de simples prosélytes courbés sous le joug de deux lois à la fois, ou appellerait-il ses néophytes à une entière liberté à  l'égard  des préceptes  transitoires que Dieu avait jadis imposés à son peuple dans le désert ? La cause était déjà décidée par le fait. En conférant le baptême à Cornélius, Pierre n'avait exigé de lui aucun servage à l'égard du mosaïsme. Néanmoins, à cette époque, où un grand nombre d'églises avaient eu pour premiers membres des juifs sortis de la Synagogue,  il devenait nécessaire de terminer par une décision solennelle la controverse qui s'était élevée à Antioche, et pouvait, en s'étendant, compromettre le repos de la famille chrétienne.

 

 Une assemblée se réunit, présidée par Pierre. Jacques et Jean y prirent séance, Paul et Barnabé siégèrent après eux. On y appela les prêtres de l'église de Jérusalem, et les fidèles de cette église furent admis à entendre les résolutions qui allaient être portées. Tous étant présents, Pierre prit la parole : "Mes frères, dit-il, vous savez comment Dieu m'a choisi, il y a déjà longtemps, pour faire entendre par ma bouche la parole de l'Evangile aux gentils et les amener à croire ; comment il leur a donné son Esprit ainsi qu'à nous-mêmes, ne faisant entre eux et nous aucune différence, et purifiant leurs coeurs par la foi. Maintenant donc, pourquoi tenter Dieu, en imposant à de tels disciples un joug que ni nos pères ni nous n'avons pu porter ? Par la grâce du Seigneur Jésus-Christ, nous croyons être dans la voie du salut, comme ils y sont eux-mêmes."

 

Saint Luc rapporte que cette solennelle déclaration de Pierre fut accueillie par l'assistance avec le silence d'un  profond respect.  Paul et Barnabé  prirent ensuite  la  parole, et racontèrent les merveilles que Dieu  avait  opérées dans leurs récentes prédications  au milieu des gentils, Jacques, relevant  la  sentence  de Pierre, la justifia en citant les oracles prophétiques sur la vocation des gentils, et l'on finit par formuler un décret en forme de lettre adressée aux fidèles d'Antioche, mais destinée à faire droit  dans  l'Eglise  entière. Toute  exigence  à l'égard des gentils relativement aux rites judaïques y était interdite, et cette disposition était prise au nom et sous l'influence de l'Esprit-Saint.

 

Ce fut dans cette réunion de Jérusalem que Paul, qui, dans son Epître aux Galates, complète le récit des Actes, atteste qu'il fut accueilli par les trois grands apôtres comme devant exercer spécialement  l'apostolat  des  gentils, de  même que celui des juifs continuerait d'être l'apanage de saint Pierre. II a fallu toute l'audace germanique pour bâtir sur ces paroles l'étrange système en vertu duquel saint Pierre aurait été l'adversaire des gentils, et saint Paul le partisan enthousiaste de leur admission dans l'Eglise. Deux faits réfutent, sans réplique, cet odieux roman et se déduisent l'un et l'autre du récit des Actes et du texte des Epîtres des deux apôtres. D'un côté, Pierre nous apparaît comme le tuteur dévoué de la gentilité par l'adoption qu'il fait de Cornélius à Césarée, par le choix qu'il fait de Rome pour y établir sa Chaire, par son énergique langage dans l'assemblée  de Jérusalem,  et par mille  autres traits ; d'autre part, nous voyons Paul, si dévoué aux gentils,  s'adonner constamment à  la conversion des juifs, au point de commencer toujours par eux son évangélisation dans toutes les villes où ils avaient une synagogue.

 

Quel but se proposait Paul en sollicitant des trois apôtres cette déclaration d'un apostolat spécial reconnu en sa personne ? Lui-même nous le fait connaître. Il voulait, dit-il, s'assurer qu'en s'adressant avec tant d'ardeur aux gentils, "il n’avait pas couru en vain" (Gal., II.) Il désirait, de la part de ceux qu'il appelle 'les colonnes', une confirmation de cet apostolat surajouté à celui des douze ; il voulait que ce ministère extraordinaire, qui surgissait au moment même où la moisson des gentils était ouverte, fût reconnu comme divinement destiné à seconder l'œuvre de la  miséricorde  céleste  en  faveur de  ceux  qui avaient été appelés les derniers.

 

Les trois apôtres n'avaient qu'à s'incliner devant la volonté évidente du ciel ; mais il restait toujours vrai que si Pierre avait eu l'honneur d'ouvrir aux juifs la porte de l'Eglise au jour de la Pentecôte, sa main aussi l'avait ouverte aux gentils, lorsqu'il en reçut l'ordre d'en haut.

 

Un incident qui nous révèle le caractère intime de Pierre et de Paul se passa peu de temps après à Antioche,  où Pierre s'était rendu de Jérusalem.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 59 à 65) 

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 05:00

" Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au coeur de Jérusalem et proclamez que son service est accompli, que son crime est pardonné, et qu'elle a reçu de la main du Seigneur double punition pour toutes ses fautes."

 

 Une voix proclame : " Préparez à travers le désert le chemin du Seigneur. Tracez dans les terres arides une route aplanie pour notre Dieu. Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées, les passages tortueux deviendront droits, et les escarpements seront changés en plaine. Alors la gloire du Seigneur se révélera et tous en même temps verront que la bouche du Seigneur a parlé."

 

 Une voix dit : " Proclame !" et je dis : " Que dois-je proclamer ? - Toute créature est comme l'herbe, toute sa grâce est comme la fleur des champs : l'herbe se dessèche et la fleur se fane quand passe le souffle du Seigneur. En effet, le peuple est comme l'herbe. L'herbe se dessèche et la fleur se fane, mais la parole de notre Dieu demeure pour toujours."

 

 Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Elève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Elève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : "Voici votre Dieu."

 

Voici le Seigneur Dieu : il vient avec puissance et son bras est victorieux. Le fruit de sa victoire l'accompagne et ses trophées le précèdent. Comme un berger, il conduit son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son coeur, et il prend soin des brebis qui allaitent leurs petits.

 

 Livre d'Isaïe  40, 1-11

ISAÏE par Duccio di Buoninsegna

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 20:00

Pierre ne devait pas, en effet, jouir longtemps, à Rome, de la tranquillité qui lui eût permis de donner par lui-même à l'Eglise tous les développements que faisaient présager des commencements si heureux.

 

 Nous avons dit plus haut comment, sous le règne d'Auguste, la population juive de Rome était agglomérée dans le quartier du Transtévère, où Pierre avait d'abord fixé sa demeure. Ses premiers soins avaient dû être pour les enfants de Jacob. Dans cette conduite, qui fut d'ailleurs celle de tous les autres apôtres, il imitait son Maître divin, qui déclarait être venu "pour les brebis perdues de la maison d'Israël". Le mode d'enseignement consistait à faire reconnaître aux juifs, les prophéties en mains, que Jésus de Nazareth avait réalisé en lui-même le type du Messie, tel qu'elles le produisaient. De là un partage entre les auditeurs de Pierre ; mais l'élément juif était trop compact et en même temps trop populeux dans Rome, pour que la réaction de la Synagogue contre toute nouveauté n'amenât pas de vives dissensions. Réviser la sentence portée contre Jésus par le sanhédrin de Jérusalem, proclamer que les gentils étaient désormais égaux aux juifs devant Dieu, c'était mettre Israël à la plus rude épreuve, et d'autant plus qu'à chaque heure on était à même de voir des fils de Jacob se détacher de la Synagogue et venir se ranger autour de Pierre. Insensiblement la lutte devint menaçante pour la tranquillité publique, jusqu'à attirer les regards du gouvernement impérial.

 

 Le païen Suétone caractérise d'un seul mot cet incident, en disant que Claude expulsa de Rome tous les juifs, "à la suite de séditions qui avaient pour instigateur un certain Chrestus". On reconnaît aisément dans ce nom légèrement altéré celui du Christ lui-même, qui retentissait sans cesse dans le Transtévère, prononcé avec rage ou avec amour, selon l'accueil que l'on avait fait aux prédications de Pierre. Durant plus d'un siècle, les païens employèrent souvent cette fausse prononciation du nom du Sauveur, ainsi que Tertullien et Lactance en ont fait la remarque. Quant à la manière dont s'exprime Suétone, il est aisé de voir qu'il a en vue quelqu'un en particulier, et que, par une erreur assez explicable chez lui, il confond Pierre, prédicateur du Christ, avec le Christ lui-même.

 

 On vit donc paraître, en l'année 47, un édit de Claude qui expulsait de Rome tous les juifs. Pierre dut céder à l'orage, et abandonner, après cinq ans de séjour, cette ville, dont il avait fait pour toujours, par un choix inspiré d'en haut, le siège de son pouvoir. Il se retourna vers l'Orient, et, comme première station, il s'embarqua pour Jérusalem. L'apôtre emportait avec lui la fortune de Rome, quoique Rome n'en eût pas conscience. Après huit années d'absence, Pierre reparaîtra dans ses murs ; il viendra terminer son œuvre, et sceller de son sang le titre imprescriptible de la dynastie immortelle, à qui tout le passé de Rome appartenait comme préparation d'un avenir pour lequel la Providence avait disposé les événements de l'histoire humaine tout entière.

 

 Les nobles amitiés que Pierre avait formées lui demeurèrent fidèles, ainsi que nous le verrons ; en même temps, les pauvres et les humbles gardèrent chèrement son souvenir. Le progrès de la foi chrétienne ne se ralentit en rien, et l'Eglise romaine marcha vers de nouveaux accroissements, sous la conduite de ministres fidèles que Pierre avait eu soin d'établir avant son départ.

 

 Aquila et Priscille, frappés du même coup, s'arrêtèrent quelque temps en Italie ; il leur en coûtait de quitter cette terre qui était devenue pour eux comme une patrie. Enfin ils se décidèrent à partir pour Corinthe, où nous ne tarderons pas à les retrouver.

 

Après avoir exposé les événements qui signalèrent la fondation de l'Eglise romaine,  il est temps de nous occuper d'un personnage qui est, après Pierre, la seconde gloire de cette mère des églises. Paul, appelé l'Apôtre des gentils, devait un jour exercer l'apostolat dans la capitale de la gentilité. Sorti des rangs du judaïsme le plus rigoureux, il avait dû à l'intervention divine le changement radical qui s'opéra en lui et en fit tout à coup le disciple le plus ardent de Jésus, que tout à l'heure il persécutait avec fureur dans ses disciples.

 

Par un privilège qui n'a pas eu de semblable, le Sauveur déjà assis à la droite du Père dans les cieux, daigna instruire directement ce néophyte, afin qu'il fût un jour compté au nombre de ses apôtres. Mais les voies de Dieu n'étant jamais opposées entre elles, cette création d'un nouvel apôtre ne pouvait contredire la constitution divinement donnée à l'Eglise chrétienne par le Fils de Dieu. Paul était un aide surajouté au collège apostolique ; mais il fallait qu'une telle mission fût examinée et certifiée par l'autorité légitime.

 

Paul, au sortir des contemplations sublimes durant lesquelles le dogme chrétien était versé dans son âme, dut se rendre à Jérusalem, afin "de voir Pierre", comme il le raconta lui-même à ses disciples de Galatie. Il dut, selon l'expression de Bossuet, "conférer son propre évangile avec celui du prince des apôtres". (Sermon sur l'unité.) Paul insiste lui-même sur la longueur du séjour qu'il fit auprès de celui que le Christ avait établi la pierre fondamentale de son Eglise, le docteur indéfectible, le pasteur des brebis comme des agneaux. "Je restai, dit-il, quinze jours auprès de lui." (Gal., I, 18.)

 

Agréé dès lors pour coopérateur à la prédication de l'Evangile, nous le voyons, au livre des Actes, associé à Barnabé, se présenter avec celui-ci dans Antioche après la conversion de Cornélius et l'ouverture de l'Eglise aux gentils par la déclaration de Pierre. Il passe dans cette ville une année entière signalée par une abondante moisson. Après la prison de Pierre à Jérusalem et son départ pour Rome, un avertissement d'en haut manifeste aux ministres des choses saintes qui présidaient à l'église d'Antioche que le moment est venu d'imposer les mains aux deux missionnaires, et on leur confère le caractère sacré de l'ordination. Jusque-là ils étaient encore laïques l'un et l'autre.

 

A partir de ce moment, Paul grandit de toute la hauteur d'un apôtre, et l'on sent que la mission pour laquelle il avait été préparé est enfin ouverte. Tout aussitôt, dans le récit de saint Luc, Barnabé s'efface et n'a plus qu'une destination secondaire. Le nouvel apôtre a ses disciples à lui, et il entreprend comme chef désormais une longue suite de pérégrinations marquées par autant de conquêtes. Son premier pas est en Chypre, et c'est là qu'il vient sceller avec l'ancienne  Rome  une  alliance  qui  est  comme la sœur  de  celle que Pierre avait  contractée  à Césarée.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 53 à 59) 

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 09:00

Pour faire honneur au Messie Pontife, la souveraine Sagesse a multiplié les Pontifes sur la route qui conduit à lui. Deux Papes, saint Melchiade et saint Damase ; deux Docteurs, saint Pierre Chrysologue et saint Ambroise ; deux Evêques, l'amour de leur troupeau, saint Nicolas et saint Eusèbe : tels sont les glorieux Pontifes qui ont reçu la charge de préparer, par leurs suffrages, la voie du peuple fidèle vers Celui qui est le souverain Prêtre selon l'ordre de Melchisédech. Nous développerons successivement leurs titres à faire partie de cette noble cour.

 

Aujourd'hui, l'Eglise célèbre avec joie la mémoire de l'insigne thaumaturge Nicolas, aussi fameux dans l'Orient que le grand saint Martin l'est dans l'Occident, et honoré depuis près de mille ans par l'Eglise latine. Rendons hommage au souverain pouvoir que Dieu lui avait donné sur la nature ; mais félicitons-le surtout d'avoir été du nombre des trois cent dix-huit Evêques qui proclamèrent, à Nicée, le Verbe consubstantiel au Père. Il ne fut point scandalisé des abaissements du Fils de Dieu ; ni la bassesse de la chair que le souverain Seigneur de toutes choses revêtit au sein de la Vierge, ni l'humilité de la crèche,  ne l'empêchèrent de proclamer Fils de Dieu, égal à Dieu, le fils de Marie ; c'est pourquoi il a été élevé en gloire et a reçu la charge d'obtenir, chaque année, pour le peuple chrétien, la grâce d'aller au-devant du Verbe de vie, avec une foi simple et un ardent amour. 

 

Ecoutons maintenant l'éloge que l'Eglise Romaine lui a consacré :

 Nicolas naquit à Patare, ville de Lycie, d'une famille illustre. Sa naissance fut accordée aux prières de ses parents. L'éminente sainteté qu'il fit éclater dans son âge mûr apparut dès son berceau. Encore enfant, on le vit, les mercredis et vendredis, ne prendre le lait de sa nourrice qu'une seule fois, et sur le soir, bien qu'il le fit fréquemment les autres jours : il conserva toute sa vie cette pratique de jeûne. Privé de ses parents dans son adolescence, il distribua tous ses biens aux indigents. On cite entre autres ce bel exemple de générosité chrétienne : un homme pauvre, ne trouvant point à marier trois filles nubiles qu'il avait, pensait les abandonner à la prostitution. Nicolas l'ayant appris, jeta, la nuit, par la fenêtre, dans cette maison autant d'argent qu'il en fallait pour la dot d'une de ces jeunes filles ; ce qu'il fit une seconde et une troisième fois, en sorte que toutes trois trouvèrent d'honorables partis.

 

 Cependant, le saint s'était donné à Dieu tout entier, il partit pour la Palestine, afin de visiter les saints lieux. Dans ce pèlerinage qu'il fit par mer, il prédit aux matelots, par un ciel serein et une mer très calme, une horrible tempête ; elle s'éleva soudain, et tout l'équipage fut en grand danger ; mais à la prière de Nicolas, la mer se calma miraculeusement. Il revint de là dans sa patrie, donnant à tous des exemples de singulière sainteté. Par un avertissement de Dieu, il vint à Myre, métropole de la Lycie, qui venait de perdre son évêque, et au temps même où les évêques de la province étaient rassemblés pour élire un successeur. Pendant qu'ils délibéraient, ils eurent une révélation de choisir celui qui, le lendemain, entrerait le premier dans l'église, et aurait nom Nicolas. Fidèles à cet avertissement, celui qu'ils trouvèrent à la porte de l'église fut Nicolas lui-même, lequel fut, au grand applaudissement de tous, créé évêque de Myre. Durant son épiscopat, on vit briller en lui sans relâche la chasteté qu'il garda toute sa vie, la gravité, l'assiduité à la prière et aux veilles, l'abstinence, la libéralité, l'hospitalité, la mansuétude dans les exhortations, la sévérité dans les réprimandes.

 

Il prodigua toujours ses aumônes, ses conseils et ses services à la veuve et à l'orphelin. Son zèle à soulager les opprimés alla jusqu'à ce point, que trois  Tribuns, condamnés sur une calomnie par l'Empereur Constantin, s'étant recommandés à  ses prières , malgré la grande distance des lieux et sur la réputation de ses miracles, il apparut de son vivant à ce prince avec un air menaçant, et les délivra. Comme  il prêchait à Myre la vérité de la foi chrétienne, contrairement à l'édit de Dioclétien et de Maximien, il fut arrêté par les satellites des Empereurs. Entraîné au loin et jeté en prison, il y resta jusqu'à l'avènement de Constantin à l'empire. Délivré de captivité par ses ordres, il revint à Myre, assista au Concile de  Nicée,  et y condamna l'hérésie arienne avec les trois cent dix-huit Pères. De  retour dans son évêché,  il  fut  bientôt  surpris par la mort : et levant les yeux  au  ciel,  il vit les Anges qui lui venaient au-devant. Il récita alors le Psaume qui commence par les mots : En vous, Seigneur, j'ai espéré, jusqu'à ces paroles : En vos mains je remets mon âme ; après quoi il s'envola vers la patrie. Son corps qui a été transporté à Bari, dans  la  Pouille, est l'objet d'un grand concours et d'une grande vénération.

 

 

 Aucune Eglise n'a marqué autant d'enthousiasme pour saint Nicolas, que l'Eglise grecque dans ses Menées. On voit que l'illustre Thaumaturge était une des plus fermes espérances de l'Empire Byzantin ; et cette confiance en saint Nicolas, Constantinople l'a transmise à la Russie qui la garde encore aujourd'hui. Nous allons, selon notre usage, extraire quelques strophes de la masse de ces chants sacrés que Sainte-Sophie répétait autrefois en langue grecque, et que les coupoles dorées des Sobors de Moscou entendent retentir encore chaque année dans l'idiome Slavon.

 

HYMNE DE SAINT NICOLAS.
(Tirée des Menées des Grecs.)

 

Tu as vraiment habité à Myre, exhalant un parfum précieux ; parfumé toi-même d'un baume spirituel, ô bienheureux Nicolas, grand Hiérarque du Christ ; et tu parfumes la face de ceux qui, avec foi et amour, honorent ton illustre mémoire, les délivrant de toutes nécessités et tribulations,  ô Père saint, par tes prières auprès  du Seigneur.

 

 Ton nom propre est véritablement : Victoire du peuple, bienheureux Nicolas , souverain prêtre du Christ ; car , invoqué en tous lieux, tu préviens aussitôt ceux qui avec amour requièrent ta protection ; apparaissant nuit et jour à ceux qui t'invoquent avec foi, tu les délivres des nécessités et des tentations.

 

 Tu apparus à l'Empereur Constantin et à Ablavius, et leur inspiras une terrible frayeur par ces mots, afin de les engager à la clémence : "Les innocents que vous retenez dans les fers ne méritent point un injuste supplice ; et si tu méprises mes paroles, ô Prince ! j'en porterai contre toi ma plainte au Seigneur."

 

 Ton œil intrépide a pu fixer les sublimes hauteurs de la Gnose, et tu as sondé le profond abîme de la Sagesse, toi qui as enrichi le monde de tes enseignements, ô Père saint ! prie pour nous le Christ, ô grand Pontife Nicolas !

 

 Le Christ t'a fait voir à ton troupeau, comme la règle de la foi et l'image de la douceur, ô grand Hiérarque Nicolas ! car tu répands à Myre un précieux parfum, tout y resplendit de la gloire de tes œuvres, ô protecteur des veuves et des orphelins ! prie sans cesse le Seigneur de sauver nos âmes.

 

 Réjouis-toi, ô très sainte âme, demeure très pure de la Trinité, colonne de l'Eglise, soutien des fidèles, appui de ceux qui sont fatigués, astre rayonnant qui, par l'éclat de tes agréables prières, dissipes en tous lieux les ténèbres des tentations ; saint Pontife Nicolas, port tranquille où trouve un abri quiconque dans la fureur de la tempête réclame ton secours, prie le Christ qu'il daigne accorder à nos âmes une grande miséricorde.

 

 Réjouis-toi, homme rempli d'un divin zèle, qui, par un terrible avertissement et par l'éclat de ta voix menaçante dans un songe, as délivré ceux que le glaive allait immoler. Fontaine abondante, tu répands dans Myre la richesse de tes parfums ; tu verses dans les âmes une douce rosée, tu écartes les ordures des passions mauvaises, tu coupes avec le glaive l'ivraie de l'erreur ; dissipe les futiles enseignements d'Arius, et prie le Christ d'accorder à nos âmes une grande miséricorde.

 

 Roi très haut de tous les rois, vous dont la puissance est infinie, à la prière de notre saint Pasteur, rendez paisible la vie de tous les Chrétiens. Donnez contre les barbares à notre pieux Empereur la force et la victoire ; afin que tous, et toujours, nous chantions votre puissance, et l'exaltions dans les siècles des siècles.

 

 

 Saint Pontife Nicolas, que votre gloire est grande dans l'Eglise de Dieu ! Vous avez confessé Jésus-Christ devant les Proconsuls, et enduré la persécution pour son Nom ; vous avez ensuite été témoin des merveilles du Seigneur, quand il rendit la paix à son Eglise ; et peu après, votre bouche s'ouvrait dans l'Assemblée des trois cent dix-huit Pères, pour confesser, avec une autorité irréfragable, la divinité du Sauveur Jésus-Christ, pour lequel tant de millions de Martyrs avaient répandu leur sang.

 

Recevez les félicitations du peuple chrétien qui, par toute la terre, tressaille de joie à votre doux souvenir ; et soyez-nous propice, en ces jours où nous attendons la venue de Celui que vous avez proclamé Consubstantiel au Père.

 

Daignez aider notre foi et seconder notre amour. Vous le voyez maintenant face à face, ce Verbe par qui toutes choses ont été faites et réparées ; demandez-lui qu'il daigne se laisser approcher par notre indignité. Soyez notre médiateur entre lui et nous. Vous l'avez fait connaître à notre intelligence, comme le Dieu souverain et éternel ; révélez-le à notre cœur, comme le suprême bienfaiteur des fils d'Adam. C'est en lui, ô Pontife charitable, que vous aviez puisé cette compassion tendre pour toutes les misères, qui fait que tous vos miracles sont autant de bienfaits : continuez, du haut du ciel, de secourir le peuple chrétien.

 

Ranimez et augmentez la foi des nations dans le Sauveur que Dieu leur a envoyé. Que, par l'effet de vos prières, le Verbe divin cesse d'être méconnu et oublié dans ce monde qu'il a racheté de son sang. Demandez, pour les Pasteurs de l'Eglise, l'esprit de charité qui brilla si excellemment en vous, cet esprit qui les rend imitateurs de Jésus-Christ, et leur gagne le cœur du troupeau.

 

Souvenez-vous aussi, saint Pontife, de cette Eglise d'Orient qui vous garde encore une si vive tendresse. Votre pouvoir sur la terre s'étendait jusqu'à ressusciter les morts ; priez, afin que la véritable vie, celle qui est dans la Foi et l'Unité, revienne animer cet immense cadavre. Par vos instances auprès de Dieu, obtenez que le Sacrifice de l'Agneau que nous attendons soit de nouveau et bientôt célébré sous les Dômes de Sainte-Sophie. Restituez à l'unité les Sanctuaires de Kiow et de Moscou, et après avoir soumis à la Croix l'orgueil du Croissant, abaissez devant les Clefs de saint Pierre la majesté des Tzars, afin qu'il n'y ait plus ni Scythe, ni Barbare, mais un seul pasteur.

 

Considérons encore l'état du monde dans les jours qui précèdent l'arrivée du Messie. Tout atteste que les prophéties qui l'annonçaient ont reçu leur accomplissement. Non seulement le sceptre a été ôté de Juda, mais les Semaines de Daniel tirent à leur fin. Les autres prédictions de l'Ecriture, sur l'avenir du monde, se sont successivement vérifiées. Tour à tour sont tombés les Empires des Assyriens, des Mèdes, des Perses et des Grecs ; celui des Romains est parvenu à l'apogée de sa force : il est temps qu'il cède la place à l'Empire éternel du Messie. Cette progression a été prédite, et maintenant l'heure sonne où le dernier coup va être frappé.

 

Le Seigneur aussi a dit, par un de ses Prophètes : "Encore un peu de temps, et je remuerai le ciel et la terre, et j'ébranlerai toutes les nations ; puis viendra le Désiré de  tous les peuples" (Aggée, II, 7). Ainsi donc, ô Verbe éternel, descendez. Tout est consommé. Les misères du monde sont parvenues à leur comble ; les crimes de l'humanité sont montés jusqu'au ciel ; le genre humain a été remué jusque dans ses fondements ; haletant, il n'a plus de ressource qu'en vous, qu'il appelle sans vous connaître. Venez donc : toutes les prédictions qui devaient retracer aux hommes les caractères du Rédempteur, sont émises et promulguées. Il n'y a plus de prophète dans Israël ; les oracles de la Gentilité se taisent. Venez accomplir toutes choses : car la plénitude des temps est arrivée.

 

 

PRIÈRE POUR LE TEMPS DE  L’AVENT.
(Bréviaire  Mozarabe, Ier Dimanche de l'Avent, Capitule.)

 

Ne dédaignez pas nos prières, Seigneur ! regardez et exaucez dans votre clémence. La voix de notre ennemi nous jette dans le trouble ; consolez-nous par l'Avènement sacré de votre Fils unique ; que la foi nous donne des ailes, et semblables à la colombe, nous nous élèverons en haut.

 

Seigneur, éloignez-nous d'un siècle pervers, et gardez-nous des filets de l'ennemi, par Jésus-Christ notre Seigneur.

 

Amen

 

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

SAINT NICOLAS par Boullogne

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 05:00

Le désert et la terre de la soif, qu'ils se réjouissent ! Le pays aride, qu'il exulte et fleurisse, qu'il se couvre de fleurs des champs, qu'il exulte et crie de joie ! La gloire du Liban lui est donnée, la splendeur du Carmel et de Sarône. On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu.

 

 Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent, dites aux gens qui s'affolent : "Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c'est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver." Alors s'ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie. L'eau jaillira dans le désert, des torrents dans les terres arides. Le pays torride se changera en lac, la terre de la soif en eaux jaillissantes. Dans le repaire des chacals, les broussailles deviendront des roseaux et des joncs.

 

 Il y aura là une chaussée, on l'appellera : Voie sacrée. L'homme impur n'y passera pas et les insensés ne viendront pas s'y égarer. On n'y rencontrera pas de lion, aucune bête féroce n'y surgira ; seuls les rachetés y marcheront. Ils reviendront, les captifs rachetés par le Seigneur, ils arriveront à Jérusalem dans une clameur de joie, un bonheur sans fin illuminera leur visage ; allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s'enfuiront.

 

 Livre d'Isaïe  35, 1-10

 

ISAÏE par Duccio di Buoninsegna

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