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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


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... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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SALVE REGINA

17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 12:00

Andre Sougarret

Andre Sougarret, the head of the team of workers boring holes in the copper and gold mine where 33 miners are trapped deep underground from an accident last month, speaks during a news conference at the mine in Copiapo, some 725 km (450 miles) north of Santiago, September 23, 2010. REUTERS/Luis Hidalgo

 

Andre Sougarret, un ingénieur de 46 ans, a dirigé les travaux pour extraire les 33 mineurs qui étaient bloqués au fond de la mine d'or de San José, au Chili. Une opération sans précédent -on n'avait jamais foré si profond pour récupérer des mineurs- et une lourde responsabilité. "Ce serait ma faute s'ils venaient à mourir parce qu'on ne les avait pas trouvés ou parce qu'on avait travaillé trop lentement", se souvient-il avoir pensé.


Dans un entretien à l'Associated Press, l'ingénieur raconte comment il s'est acquitté de cette tâche que lui a confiée le président chilien Sebastian Pinera, trois jours après l'effondrement qui a bloqué les 33 travailleurs sous terre.

 

"Je ne me suis jamais permis de penser à ce qui leur arrivait, c'est anxiogène", confie Andre Sougarret. "Je me suis dit: mon but est de créer un accès, un lien. Mets-toi bien ça dans la tête." Et de poursuivre: "Pourquoi ils sont là, ce qu'il s'est passé, ce n'est pas ma responsabilité. Ma responsabilité, c'est de parvenir jusqu'à eux et de les sortir de là".

 

Sougarret s'est rendu dans le désert d'Atacama, sur le site de la mine de San José. La situation y était très confuse. Secouristes, pompiers et policiers ne savaient que faire; les proches des mineurs étaient très inquiets.

 

Sougarret est méthodique et sait garder la tête froide, même sous pression. L'ingénieur dirige El Teniente, la plus grande mine souterraine au monde, pour la compagnie publique chilienne Codelco, qui produit du cuivre. Il a immédiatement demandé toutes les cartes disponibles de la mine de San José. Et il a assemblé une équipe, en faisant d'abord appel à Rene Aguilar, 35 ans, responsable de la gestion des risques à El Teniente.

 

Ensemble, ils ont d'abord inspecté la mine jusqu'à l'endroit de l'effondrement. "Nous avons trouvé un bloc, une pierre tombale, comme lorsque vous êtes dans un ascenseur et que les portes s'ouvrent entre deux étages", rapporte Sougarret.

 

Ce mur de pierre bloquait le conduit qui descend en zigzag jusqu'à 800 mètres de profondeur. Sougarret et Aguilar ont ensuite établi que l'effondrement avait commencé par 355 mètres et que quelque 700.000 tonnes de pierres étaient tombées.

 

Forer à travers ces éboulis risquait de provoquer un nouvel effondrement susceptible d'écraser tout ce qui se trouvait en dessous. Il fallait donc creuser un tout nouveau conduit pour atteindre les 33 hommes.

 

Pour recueillir les informations nécessaires, ils ont interrogé les mineurs qui avaient échappé de justesse à l'accident du 5 août. "C'était important de parler avec les trois qui sont sortis en dernier", explique Aguilar. Ces hommes savaient ce qui se trouvait dans les niveaux inférieurs de la mine: des réservoirs d'eau, des conduits de ventilation, un refuge avec de la nourriture pour 48 heures. Il ont indiqué que les 33 mineurs travaillaient probablement près d'un atelier (par 622m) et d'un refuge (par 700m) au moment de l'effondrement. "Avec ces éléments, on pouvait clairement dire qu'il y avait un espoir qu'ils soient en vie", souligne Sougarret.

 

Le forage a commencé pour atteindre l'atelier et le refuge. "Je pensais que les hommes pouvaient survivre 30 jours, peut-être 40, avec de l'eau et de l'air, sans nourriture", confie Sougarret.

 

Mais le 19 août, la foreuse a atteint 700m, et rien. "Elle a passé 710, 720 et nous sommes arrivés à 770 et n'avons rien trouvé", se souvient l'ingénieur. L'engin avait viré de sa trajectoire, passant si près du refuge que les mineurs pouvaient l'entendre et sentir ses vibrations.

 

"Une crise a commencé avec les familles. Elles étaient très en colère qu'on ne les aient pas trouvés", explique Sougarret. "Il y a eu des protestations. C'était difficile", convient Aguilar.

 

Puis, le 22 août, la foreuse a atteint le conduit de la mine à 50m du refuge. A la surface, les opérateurs ont eu l'impression d'entendre frapper sur la tête de l'engin. Lorsqu'ils l'ont remonté, ils ont trouvé un message qui y était attaché: "Nous allons tous bien dans le refuge, Les 33".

 

Dans les jours qui ont suivi, un système de ravitaillement s'est mis en place, faisant parvenir aux mineurs de la nourriture, des médicaments et des messages de soutien.

 

Sougarret a alors fait appel à trois foreuses beaucoup plus puissantes, qui tentaient de percer jusqu'à l'atelier pour l'une, jusqu'au refuge pour l'autre et jusqu'au conduit de la mine reliant ces deux points pour la troisième.

 

"Maintenant avec trois plans, ça suffisait pour les deux objectifs que nous nous étions fixé: raccourcir le temps et minimiser les risques", devise Sougarret. "Il y avait beaucoup de facteurs que je ne pouvais pas maîtriser et la seule façon de minimiser les risques, c'est d'avoir des alternatives".

 

Chaque jour sans exception, l'ingénieur parlait aux mineurs bloqués, d'abord par un téléphone qui leur avait été envoyé par le petit conduit, ensuite par visioconférence. "Ils nous donnaient des idées. Ils étaient proactifs (disant par exemple): Ne vous inquiétez pas, chef, demain je vous dirai si ça peut se faire." Certains mineurs ont dessiné des plans de la mine en utilisant des instruments de mesure envoyés depuis la surface.

 

Le plan B consistait à forer d'abord un conduit de 15cm de diamètre, qui était ensuite élargi à 70cm pour fournir une voie de sortie aux mineurs. Sougarret avait calculé que cette foreuse atteindrait l'atelier le 10 octobre. Ce s'est finalement produit le 9 octobre à 8h05.

 

Il fallait à présent renforcer le haut du tunnel et tester la capsule de secours. Mais l'ingénieur n'était plus nerveux. "Cette dernière étape pour moi, c'était comme dans du beurre", sourit-il. AP

 

Andre Sougarret (L) and Rene Aguilar

Andre Sougarret and Rene Aguilar, respectively chief and deputy of the rescue operations, talk before a press conference on September 24, 2010, at San Jose mine where 33 miners remain trapped, near Copiapo, 800km north of Santiago, Chile. The RIG-421 is a one-shot effort, drilling a 60-centimeter (24-inch) hole -- about the diameter of a bicycle wheel -- that the miners could then pass through. Whichever escape tunnel is finished first will have to accommodate a special bullet-shaped capsule which will haul each of the miners to the surface. (Photo credit should read ARIEL MARINKOVIC/AFP/Getty Images)

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17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 05:00

Jésus dit une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager : 

" Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice contre mon adversaire.' Longtemps il refusa ; puis il se dit : Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer : je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête."

 

Le Seigneur ajouta : " Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice ! Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ? Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ?"

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

 

 

Miner Mario Gomez
Miner Mario Gomez, 63, the oldest of the 33 trapped miners, prays as he arrives on the surface as the ninth to be rescued in Copiapo October 13, 2010.
REUTERS/Hugo Infante 

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 19:00

Scenes from the movie : "Kayıkçı" - Chios Island - Hellas Greece

 

*

Memet Ali Alabora, Katerina Moutsatos, Mustafa Avkiran, Eleni Philipa, Periklis Lianos, Stelios Goutis, Yiannis Zafeiris, Nurtekin Odabasi, Stavros Koumbias, Levent Ozdilek - Video : Γιάννη Ζαφείρη 

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 05:00

Depuis le 13 mai 1920, jour de sa Canonisation, il s'est fait une grande diffusion de la Vie de Sainte Marguerite-Marie. Ce mouvement ne semble pas devoir se ralentir, puisque la dévotion envers la disciple du Cœur de Jésus progresse parallèlement avec la dévotion envers Lui. Partout, en effet, où germe et se développe le culte du Sacré Cœur, les âmes se montrent avides de mieux connaître l'humble confidente du Dieu d'amour et de miséricorde, celle qu'il a Lui-même choisie, non seulement pour lui révéler personnellement son divin Cœur, mais encore pour en être l'apôtre et l'évangéliste au sein de l'Église catholique. Et c'est ainsi que la chère Sainte de Parayle-Monial, qui n'ambitionnait qu'une chose : "être ensevelie dans un éternel oubli et mépris des créatures", voit maintenant, de par la volonté divine, son nom invoqué dans tous les pays et son intercession réclamée comme une grâce par les grands et les petits.

 

 Sainte Marguerite-Marie reste bien le trésor particulier de son monastère, de son Ordre et de la France ; mais, du fait même de sa mission, sanctionnée par la suprême autorité de l'Église, elle appartient à tout le monde. N'est-elle point chargée d'office de distribuer à tous les hommes les richesses infinies du Cœur de son Dieu ? Quelle incomparable investiture ! Notre-Seigneur lui disait un jour : "Je te constitue héritière de mon Cœur et de tous ses trésors pour le temps et l'éternité, te permettant d'en user selon ton désir". Ce n'est pas en vain qu'un Dieu prononce une telle parole. Or, ce qu'il dit, c'est ce qu'il veut et il le maintient. Et, chaque jour davantage — surtout depuis que Marguerite-Marie est devenue une sainte canonisée —  le Maître se plaît à répandre ses faveurs par elle. Nombreuses sont les grâces obtenues par sa médiation ; et on, en compte de toutes sortes — des temporelles comme des spirituelles. Il nous est doux de le publier, faisant ainsi écho à la reconnaissance de tous ceux qui ont éprouvé le bienfaisant secours de la Vierge de Paray.

 

 C'est afin de mettre encore à la portée de tous les fidèles une Vie complète bien qu'abrégée de la Servante de Dieu que nous donnons cette nouvelle édition du présent petit volume, les précédentes ayant déjà reçu un si bienveillant accueil dans le cloître et dans le monde.

 

 Daigne le Cœur de Jésus bénir une fois de plus ces modestes pages ! Elles n'ont d'autre but que de mettre en lumière l'oeuvre divine dans l'âme d'une Sainte dont la devise était :

" Tout de Dieu et rien de moi !

" Tout à Dieu et rien à moi

" Tout pour Dieu et rien pour moi !"

 

De notre Monastère de Paray-le-Monial, 26 juin 1923.

 

DIEU SOIT BÉNI

 

 

Avant-propos de la VIE DE SAINTE MARGUERITE-MARIE ALACOQUE

publié par le Monastère de Paray-le-Monial (1923)

 

Sainte Mmarguerite Marie

SAINTE MARGUERITE-MARIE

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 19:00
*
Ce soir c'est ma dernière nuit,

à tous ceux qui m'ont fait souffrir,

maintenant que je sors de la vie,

je pardonne.

 

Tout ne tient qu'à un souffle,

une main, à l'aube,

va m'arracher à la vie.

 

*

La vie a deux portes,

par l'une je suis entré,

je me suis promené une matinée,

et avant que le soir ne tombe,

par l'autre porte je suis sorti.

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 05:00

" Encore que l'Eglise qui règne au ciel et celle qui gémit sur la terre semblent être entièrement séparées, dit pour cette fête l'Evêque de Meaux, il y a néanmoins un lien sacré par lequel elles sont unies. Ce lien, c'est la charité, qui se trouve dans ce lieu d'exil aussi bien que dans la céleste patrie ; qui réjouit les saints qui triomphent, et anime ceux qui combattent ; qui se répandant du ciel en terre, et des anges sur les mortels, fait que la terre devient un ciel, et que les hommes deviennent des anges. Car, ô sainte Jérusalem, heureuse Eglise des premiers nés, dont les noms sont écrits au ciel, quoique l'Eglise votre chère sœur, qui vit et combat sur la terre, n'ose pas se comparer à vous, elle ne laisse pas d'assurer qu'un saint amour vous unit ensemble. Il est vrai qu'elle cherche, et que vous possédez ; qu'elle travaille, et que vous vous reposez ; qu'elle espère, et que vous jouissez. Mais parmi tant de différences, par lesquelles vous êtes si fort éloignées, il y a du moins ceci de commun, que ce qu'aiment les esprits bienheureux, c'est ce qu'aiment aussi les hommes mortels. Jésus est leur vie, Jésus est la nôtre ; et parmi leurs chants d'allégresse et nos tristes gémissements, on entend résonner partout ces paroles du sacré Psalmiste : Mon bien est de m'unir à Dieu."

(Bossuet, Panégyrique de sainte Thérèse)

  

 Or, ce bien suprême de l'Eglise de la terre comme de l'Eglise des cieux, Thérèse, en un temps de ruines, eut mission de le rappeler au monde, des hauteurs du Carmel rendu par elle à sa première beauté. Au sortir de la glaciale nuit des siècles XIVe et XVe une puissance d'irrésistible attrait se dégage des exemples de sa vie, pour lui survivre en ses écrits, entraînant à sa suite les prédestinés sur les pas de l'Epoux.

  

 Ni l'Esprit-Saint pourtant n'ouvrait en Thérèse des voies inconnues ; ni Thérèse surtout, l'humble Thérèse, n'innovait en ses livres. Bien avant elle, l'Apôtre avait dit des chrétiens que leur conversation est dans les cieux ; et l'Aréopagite nous livrait sur ce point, lors de son récent passage au Cycle sacré, jusqu'aux formules de l'enseignement du premier âge. Faut-il citer après lui les Ambroise, les Augustin, les Grégoire le Grand, les Grégoire de Nazianze, tant d'autres témoins de toutes les Eglises ? On l'a dit et prouvé mieux que nous ne saurions faire : "Aucun état ne fut mieux reconnu par les Pères que celui de l'union parfaite qui s'achève au sommet de la contemplation ; en lisant leurs écrits, on ne peut s'empêcher de remarquer la simplicité avec laquelle ils en traitent ; ils paraissent le regarder comme fréquent, et n'y voient qu'un développement du christianisme dans sa plénitude."

  

 En cela comme en tout le reste, la scolastique recueillit leurs données. Elle affirma la doctrine concernant ces sommets de la vie chrétienne, dans les jours mêmes où l'affaiblissement de la foi des peuples ne laissait plus guère à la divine charité son plein essor qu'au fond de quelques cloîtres ignorés. Sous sa forme spéciale, l'enseignement de l'Ecole n'était malheureusement plus accessible à tous ; et, par ailleurs, le caractère anormal de cette époque si étrangement troublée se reflétait jusque chez les mystiques qu'elle possédait encore.

  

 Alors parut, au royaume catholique, la Vierge d'Avila. Admirablement douée par la grâce et par la nature, elle connut les résistances de celle-ci comme les appels de Dieu, les délais purifiants, les triomphes progressifs de l'amour ; l'Esprit, qui la voulait maîtresse en l'Eglise, la conduisait par le chemin classique, si l'on peut dire ainsi, des faveurs qu'il réserve aux parfaits. Arrivée donc à la montagne de Dieu, elle fit le relevé des étapes de la route qu'elle avait parcourue, sans autre prétention que d'obéir à qui lui commandait au nom du Seigneur ; d'une plume exquise de limpidité, d'abandon, elle raconta les œuvres accomplies pour l'Epoux ; avec non moins de charmes, elle consigna pour ses filles les leçons de son expérience, décrivit les multiples demeures de ce château de l'âme humaine au centre duquel, pour qui sait l'y trouver, réside en un ciel anticipé la Trinité sainte. Il n'en fallait pas plus : soustraite aux abstractions spéculatives, rendue à sa sublime simplicité, la Mystique chrétienne attirait de nouveau toute intelligence ; la lumière réveillait l'amour ; et les plus suaves parfums s'exhalaient de toutes parts au jardin de la sainte Eglise, assainissant la terre, refoulant les miasmes sous lesquels l'hérésie d'alors et sa réforme prétendue menaçaient d'étouffer le monde.

 

 Thérèse sans doute ne conviait personne à tenter de forcer, aussi présomptueusement qu'inutilement, l'entrée des voies non communes. Mais si l'union passive et infuse reste entièrement dépendante du bon plaisir de Dieu, l'union de conformité effective et active au vouloir divin, sans laquelle la première ne serait qu'illusion, s'offre avec l'aide de la grâce ordinaire à tout homme de bonne volonté. Ceux qui la possèdent "ont obtenu ce qu'ils peuvent souhaiter, dit la Sainte. C'est là l'union que j'ai désirée toute ma vie, que j'ai toujours demandée à Notre-Seigneur ; c'est aussi la plus facile à connaître et la plus assurée".

 

 Néanmoins elle ajoutait : "Gardez-vous de ces réserves excessives qu'on voit en certaines personnes, et qu'elles prennent pour de l'humilité. Si le roi daignait vous accorder quelque faveur, l'humilité consisterait-elle à l'accueillir par un refus ? Et lorsque le souverain Maître du ciel et de la terre daigne honorer mon âme de sa visite, qu'il vient pour me combler de ses grâces et se réjouir avec moi, ce serait me montrer humble que de ne vouloir ni lui répondre, ni lui tenir compagnie, ni accepter ses dons, mais de m'enfuir de sa présence et de le laisser là tout seul ? En vérité, la plaisante humilité que celle-là ! Voyez dans Jésus-Christ un père, un frère, un maître, un époux, et traitez avec lui selon ces diverses qualités ; lui-même vous apprendra quelle est celle qui peut le satisfaire davantage, et qu'il vous convient de choisir. Ne soyez pas si simples alors que de n'en pas faire usage". (Chemin de la perfection Ch. XXIX.)

 

Mais, répète-t-on de toutes parts, cette voie est toute semée d'écueils : une telle s'y est perdue ; celle-ci s'y est égarée ; cette autre qui ne cessait de prier, n'a pu éviter de tomber... — Admirez ici l'inconcevable aveuglement du monde. Il ne s'inquiète point de ces milliers de malheureux qui, entièrement étrangers à la vie d'oraison, vivent dans les plus horribles débordements ; et s'il arrive, par un malheur déplorable sans doute, mais très rare, que les artifices du tentateur séduisent une âme qui fait oraison, on en tire avantage pour inspirer aux autres les plus grandes terreurs et pour les éloigner des pratiques saintes de la vertu. N'est-ce pas être victime de la plus funeste erreur que de croire qu'il faille, pour se garantir du mal, éviter de faire le bien ? Elevez-vous au-dessus de toutes ces craintes. Efforcez-vous de conserver votre conscience toujours pure ; fortifiez-vous dans l'humilité ; foulez aux pieds toutes les choses de la terre ; soyez inébranlables dans la foi de la sainte Eglise notre mère, et ne doutez pas après cela que vous ne soyez dans le bon chemin". (Chemin de la perfection ch. XXII.)

 

Il est trop vrai : "lorsqu'une âme ne trouve pas en elle cette foi vigoureuse et que ses transports de dévotion ne contribuent pas à augmenter son attachement pour la sainte Eglise, elle est dans une voie pleine de périls. L'Esprit de Dieu n'inspire jamais que des choses conformes aux saintes Ecritures, et, s'il y avait la plus légère divergence, cette divergence suffirait à elle seule pour prouver d'une manière si évidente l'action du mauvais esprit que, le monde entier m'assurât-il que c'est l'Esprit divin, je ne le croirais pas". (Vie, ch. XXV )

 

Mais l'âme évite un tel  péril, en interrogeant ceux qui peuvent l'éclairer. "Tout chrétien doit, quand il le peut, rechercher un guide instruit, et le plus éclairé sera le meilleur. Un tel secours est encore plus nécessaire aux personnes d'oraison, et c'est dans les états les plus élevés qu'elles peuvent le moins s'en passer. J'ai toujours aimé les hommes éminents en doctrine. Quelques-uns, j'en conviens, n'auront pas une connaissance expérimentale des voies spirituelles ; mais ils n'en ont point aversion, ils ne les ignorent pas, et à l'aide de l'Ecriture sainte, dont ils font une étude constante, ils reconnaissent toujours les véritables marques du bon Esprit. L'esprit de ténèbres redoute singulièrement la science humble et vertueuse ; il sait qu'il sera découvert par elle, et qu'ainsi ses stratagèmes tourneront à sa perte. Seigneur, moi ignorante et inutile, je vous bénis pour ces ministres fidèles qui nous donnent la lumière. Je n'ai pas plus de science que de vertu ; je n'écris qu'à la dérobée, et encore avec peine : cela m'empêche de filer, et je suis dans une maison pauvre où les occupations ne me manquent pas. Il me suffit d'être femme, et femme si imparfaite, pour que la plume m'échappe des mains". (Vie, ch. XIII.)

 

A votre gré, ô Thérèse : délivrez votre âme ; passant plus outre, au souvenir de ce que vous appelez vos infidélités, avec Madeleine arrosez de vos larmes les pieds du Seigneur, reconnaissez-vous dans les Confessions d'Augustin ! Oui ; dans ces relations de jadis qu'approuvait, il est vrai, l'obéissance, dans ces entretiens où tout n'était qu'honneur et vertu, c'était pourtant une faute à vous, conviée plus haut, de disputer à Dieu tant d'heures qu'il vous sollicitait intimement de garder pour lui seul ; et qui sait où les froissements prolongés de l'Epoux eussent en effet conduit votre âme ? Mais nous dont la froide casuistique ne saurait découvrir en vos grands péchés par eux-mêmes que ce qui serait la perfection pour tant d'autres, c'est notre droit d'apprécier comme l'Eglise et votre vie et vos ouvrages, disant avec elle : Exaucez-nous, ô Dieu sauveur ; en ce jour de joie, en cette fête de votre bienheureuse vierge Thérèse, nourrissez-nous de sa céleste doctrine, infusez-nous son amour.

 

Selon la parole du divin Cantique, pour introduire Thérèse en ses réserves les plus excellentes, l'Epoux avait dû ordonner l'amour en son âme et y régler la charité. Ayant donc revendiqué, comme il était juste, ses droits souverains, il ne tardait pas à la rendre au prochain lui-même plus dévouée, plus aimante que jamais. Le dard du Séraphin ne dessécha ni ne déforma son cœur. Au point culminant de la perfection qu'elle devait atteindre, l'année même de sa bienheureuse mort : "Si vous m'aimez beaucoup, écrivait-elle, je vous le rends, je vous assure, et j'aime que vous me le disiez. Oh ! qu'il est vrai que notre nature nous porte à vouloir être payées de retour ! Cela ne doit point être mauvais, puisque Notre-Seigneur même l'exige de nous. C'est un avantage pour nous de lui ressembler en quelque chose, ne fût-ce qu'en celle-là". (lettre à Marie de Saint-Joseph, Prieure de Séville, 8 novembre 1581)

 

Et ailleurs, parlant de ses voyages sans fin au service de l'Epoux : "La peine des peines, c'était lorsque je devais quitter mes filles et mes sœurs. Elles sont détachées de tout en ce monde, mais Dieu ne leur a pas accordé de l'être de moi ; il l’a peut-être permis pour que ce me fût un plus grand tourment,car je ne suis pas non plus détachée d'elles". (Fondations, ch. XXVII.)

 

Non ; la grâce ne déprécie pas la nature, œuvre, elle aussi, du Créateur. En la consacrant, elle l'assainit, la fortifie, l'harmonise ; elle fait du plein épanouissement de ses facultés le premier, le plus tangible hommage rendu par l'homme régénéré, sous l'oeil de ses semblables, au Dieu rédempteur. Qu'on lise ce chef-d'œuvre littéraire qu'est le livre des Fondations, ou tout aussi bien les innombrables lettres disputées par la séraphique Mère à sa vie dévorante ; et l'on reconnaîtra si l'héroïsme de la foi et de toutes les vertus, si la sainteté à sa plus haute expression mystique, nuisit un instant chez Thérèse, nous ne dirons pas à la constance, au dévouement, à l'énergie, mais à cette intelligence que rien ne déconcerte, alerte et vive jusqu'à l'enjouement, à ce caractère toujours égal, répandant de sa plénitude sérénité et paix sur tout ce qui l'entoure, à la délicate sollicitude, à la mesure, au tact exquis, au savoir-vivre aimable, enfin au génie pratique, à l'incomparable bon sens de cette contemplative dont le cœur transpercé ne battait plus que par miracle, dont  la devise était :  Souffrir ou mourir !

 

Au bienfaiteur d'une fondation projetée : "Ne croyez pas, Monsieur, avoir à donner seulement ce que vous pensez, écrit-elle ; je vous en préviens. Ce n'est rien de donner de l'argent, cela ne fait pas grand mal. Mais quand nous nous verrons au moment d'être lapidés, vous, monsieur votre gendre, et tous tant que nous sommes qui nous mêlons de cette affaire, comme il faillit nous arriver lors de la fondation de Saint-Joseph d'Avila, oh ! c'est alors qu'il y fera bon". (lettre à Alphonse Ramirez, 19 février 1569)

 

C'est à cette même fondation de Tolède, en effet fort mouvementée, que se rapporte le mot de l'aimable Sainte : "Thérèse et trois ducats, ce n'est rien ; mais Dieu, Thérèse et trois ducats, c'est tout".

 

Thérèse éprouva mieux que les dénuements humains : un jour, Dieu même sembla lui manquer. Comme avant elle Philippe Benizi, comme après elle Joseph Calasanz et Alphonse de Liguori, elle connut l'épreuve de se voir condamnée, rejetée, elle, et ses filles, et ses fils, au nom et par l'autorité du Vicaire de l'Epoux. C'était un de ces jours, prédits dès longtemps, où il est donné à la bête de faire la guerre aux saints et de les vaincre (Apoc. XIII, 7.)

 

L'espace nous manque pour raconter ces incidents douloureux ; et à quoi bon ? La bête alors n'a qu'un procédé, qu'elle répète au XVIe siècle, au XVIIe, au XVIIIe, et toujours ; comme, en le permettant, Dieu n'a qu'un but : d'amener les siens à ce haut sommet de l'union crucifiante où Celui qui voulut le premier savourer l'amertume de cette lie, put dire à plus douloureux titre qu'aucun : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez vous abandonné ?

 

 

 DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

 

SAINTE THÉRÈSE par François Gérard

" Alors parut, au royaume catholique, la Vierge d'Avila."

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 11:33

A video image taken on October 13, 2010

A video image taken on October 13, 2010, shows rescuers gesturing as the the Phoenix rescue capsule carrying Luis Urzua, the last of the 33 trapped miners, leave the underground mine in Copiapo, Chile October 13, 2010. All of Chile's 33 trapped miners were rescued from the bowels of the earth in a special capsule on Wednesday as a extraordinary two-month survival story many call a miracle triggered wild celebrations. REUTERS/Government of Chile/Pool  

 

MINE DE SAN JOSE, Chili  14 octobre 2010 03:45 (AP) -- Ils sont restés sous terre plus longtemps que prévu mais en sont sortis plus rapidement qu'attendu. Les 33 mineurs chiliens bloqués pendant plus de deux mois à 700 mètres de profondeur ont tous regagné la surface sains et saufs jeudi, moins de 24 heures après le début de l'opération de remontée.

 

Le dernier homme, le chef de quart Luis Urzua, qui avait organisé le groupe sous terre, est sorti peu avant 3h du matin heure française (01H GMT) jeudi, après 69 jours sans voir la lumière du soleil.  

Luis Urzua, center, the 33rd and final miner

In this screen grab taken from video, Luis Urzua, center, the 33rd and final miner to be rescued from the San Jose Mine near Copiapo, Chile, is seen after his rescue Wednesday, Oct. 13, 2010. (AP Photo)

 

"Nous avons fait ce que le monde entier attendait de nous. Nous avions la force, le moral, nous voulions nous battre, nous voulions nous battre pour nos familles et c'était ça le plus formidable", a-t-il lancé, émergeant en lunettes noires de la capsule Phoenix, sous les confettis, ballons et jets de champagne. AP 

Rescued miner Luis Urzua

Rescued miner Luis Urzua waves to the press as he arrives to the hospital in Copiapo, Chile, Thursday Oct. 14, 2010. Ticona was the last of 33 trapped miners to be rescued from the San Jose mine after more than two months trapped underground. (AP Photo/Dario Lopez-Mills)

 

 

Miners Luis Urzua (L) and Mario Sepulveda

Miners Luis Urzua and Mario Sepulveda talk while working to cart away rock dropped into the tunnel by one of the rigs drilling from the surface to rescue them and 31 other miners, who are trapped in the San Jose mine in Copiapo in this September 29, 2010 frame grab.  REUTERS/Chilean Government/Handout

 

 

article : http://www.journalmetro.com/monde/article/662387--les-33-mineurs-chiliens-ont-retrouve-l-air-libre

photos : http://www.daylife.com/

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