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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


la vidéo sur KTO


Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


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SALVE REGINA

10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 01:45

Relatives embrace after it was announced that a drill reached the trapped miners at the San Jose Mine near Copiapo, Chile Saturday, Oct. 9, 2010. Officials have announced that the drill trying to reach the 33 trapped miners has reached them after more than two months of efforts, prompting cheers, tears and the ringing of bells by families in the tent camp outside the mine. AP Photo 5 hours ago

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The T-130 drill is seen as a siren went off announcing that the drill reached the trapped miners at San Jose mine, near Copiapo, Chile, Saturday, Oct. 9, 2010. Officials have announced that the drill trying to reach the 33 trapped miners has reached them after more than two months of efforts, prompting cheers, tears and the ringing of bells by families in the tent camp outside the mine. AP Photo 10 hours ago

 

photos : http://www.daylife.com/

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 19:00
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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 05:00

Annoncé par Brigitte, la voyante du Nord, Denys paraît comme le flambeau le plus brillant de cette constellation des mystiques sacrés qui illumine le Cycle à son déclin des premières lueurs de l'union éternelle. Bientôt, près de lui, nous saluerons Thérèse de Jésus, précédant Pierre d'Alcantara son guide ; tandis que des ombres de sa nuit mystérieuse, Jean de la Croix s'élèvera le mois prochain dans la gloire, au voisinage de Gertrude la Grande.

 

 L'Homme-Dieu commença par agir, avant de formuler sa doctrine ; ainsi l'Eglise a-t-elle, dans son Année liturgique, multiplié les exemples donnés par les Saints, en attendant de codifier par la plume des Saints mêmes les lois de la sainteté. On dirait que, forte à ses propres yeux des résultats acquis, elle se repose maintenant dans la sécurité que donne l'expérience. Comme au Propre du Temps, dont celui des Saints est l'écho fidèle, elle laisse donc carrière à son désir de voir ses fils comprendre avec les Saints la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur du mystère supérieur à toute science, pour être eux-mêmes enfin remplis de toute la plénitude de Dieu. N'est-ce pas là l'œuvre bonne dont l'Apôtre implore en chacun de nous la consommation, pour ce dernier des jours auquel l'évolution des semaines après la Pentecôte nous prépare désormais ? Justice parfaite, fruit de l'amour en son plein développement. Mais le développement de l'amour ne va pas sans celui de l'âme en toute sagesse et intelligence spirituelle ; et ce discernement du meilleur, dont parle saint Paul, ne s'acquiert que dans le commerce des Saints ou l'étude de leurs œuvres.

 

 Or donc, initiateur incomparable, Denys préside aujourd'hui l'assemblée fidèle. Avec l'Orient et l'Occident, faisons silence : parler convient au maître, écouter au disciple :

 "Toute grâce excellente, tout don parfait est d'en haut, et descend du Père des lumières. Toute émanation de splendeur que la céleste bienfaisance laisse déborder sur l'homme, réagit en lui comme principe de simplification spirituelle et de céleste union, et par sa force propre, le ramène vers l'unité souveraine et la déifique simplicité du Père. Car toutes choses viennent de Dieu et retournent à Dieu."

 

Siérait-il de rien ajouter ? Remarque déjà faite : en cette saison qui prépare le monde au suprême avènement de l'Epoux, l'Eglise elle-même modère sa voix. Combien mieux devons-nous l'imiter, aujourd'hui que le divin Aréopagite s'écrie sous le poids de son impuissance : "Nos locutions sont d'autant plus abondantes qu'elles conviennent moins à Dieu. A mesure que l'homme s'élève vers les cieux, le coup d'œil qu'il jette sur le monde spirituel se simplifie, et ses discours s'abrègent ; au voisinage du sommet, non seulement les paroles se font plus concises, mais le langage, mais la pensée même arrivent à faire défaut. Précédemment, notre discours allait s'étendant en proportion de la hauteur d'où il descendait ; s'élevant de bas en haut, il doit se raccourcir d'autant et, parvenu au dernier terme, il cessera tout à fait pour s'aller confondre avec l'ineffable."

 

Rome cependant va nous dire comment, venu d'Athènes en nos régions, le révélateur des célestes hiérarchies féconda de son sang généreux la semence répandue par lui dans la future capitale du pays des Francs. Riche de son très saint corps, l'humble bourgade devenue Saint-Denys en France l'emporta longtemps sur Lutèce, sa voisine, en renommée. Notre patrie rendait en gloire à son apôtre le dévouement qu'il lui avait montré ; il sembla que, dans une inspiration chevaleresque, elle eût pris à tâche de compenser l'adieu qu'il avait dit pour elle  aux grands souvenirs du sol natal. On sait l'immense concours du peuple au saint tombeau, et surtout la piété des rois. L'oriflamme, bannière du Martyr, fut leur étendard ; Mont-Joye Saint-Denys, leur cri de guerre sous tous les cieux où les conduisait la victoire. Comme, durant cette vie, ils ne quittaient point le royaume sans remettre sa garde au protecteur des lis de France en son abbaye, c'était encore à lui qu'au sortir de ce monde, on les voyait confier leurs restes mortels. Malgré de sacrilèges profanations, la nécropole auguste réserve à la terre, pour le dernier jour, un spectacle sublime : alors que sous les yeux d'Adrien césar et de ses préfets, le supplicié de Montmartre, le condamné qu'ils vouèrent à l'infamie, se lèvera de sa tombe escorté des trois dynasties fières de former sa cour en la résurrection, comme elles s'honorèrent de l'entourer dans la mort. Vos serviteurs sont honorés jusqu'à l'excès, à Dieu !

 

Le récit de l'Eglise romaine touchant saint Denys et ses Compagnons est conforme à celui de l'Eglise grecque en ses Menées :

Denys était d'Athènes, et l'un des juges de l'Aréopage. Son instruction était complète en tout genre de science. Encore païen, on raconte que témoin de la miraculeuse éclipse de soleil arrivée le jour où fut crucifié le Seigneur, il s'écria : "Ou le Dieu de la nature souffre, ou le système du monde se détruit". Paul étant donc venu à Athènes, et ayant rendu compte de la doctrine qu'il prêchait dans l'Aréopage où on l'avait conduit, Denys et beaucoup d'autres crurent au Christ dont l'Apôtre annonçait la résurrection comme prémices de celle de tous les morts.

 

 Saint Paul le baptisa et lui remit le gouvernement de l'église d'Athènes. Venu plus tard à Rome, il reçut du Pontife Clément la mission d'aller prêcher l'Evangile en Gaule et pénétra jusqu'à Lutèce, ville des Parisiens, en la compagnie du prêtre Rustique et du diacre Eleuthère. Il y convertit beaucoup de monde à la religion chrétienne, en suite de quoi le préfet Fescennius le fit battre de verges avec ses compagnons. Sa constance a prêcher la foi n'en étant nullement ébranlée, ils passèrent ensemble par le supplice du gril ardent et beaucoup d'autres.

 

Mais comme ils affrontaient avec courage et joie tous ces tourments, Denys, âgé de cent un ans, fut avec les autres frappé de la hache le sept des ides d'octobre. On rapporte de lui que prenant dans ses mains sa tête tranchée, il la porta l'espace de deux milles. Il a écrit des livres admirables et tout célestes, sur les Noms divins, la Hiérarchie céleste, la Hiérarchie ecclésiastique, la Théologie mystique, et quelques autres.

 

 

 Honneur à vous en ce jour de victoire ! honneur au Docteur des nations qui vous reçoit comme sa très noble conquête au seuil de l'éternité ! Quel ne fut pas, dès la première heure, l'élan de votre âme vers ce Dieu inconnu que l'Apôtre découvrait enfin aux longues aspirations de votre riche et droite nature ! Aux ténèbres du polythéisme, aux doutes de la philosophie, aux trop vagues lueurs de confuses traditions succédait subitement la lumière, et son triomphe était complet. Platon, devenu en vous chrétien, voyait s'élargir ses horizons, se rectifier ses formules, et leur magnificence devenir le digne vêtement de la vérité. Lui aussi se faisait apôtre : la distinction du grec et du barbare, loi du vieux monde, s'effaçait pour lui dans l'origine commune assignée par Paul à tous les peuples ; tandis qu'esclaves et libres s'embrassaient, aux regards de sa foi, dans cette noblesse qui fait du genre humain la race de Dieu,  la charité, qui débordait en son cœur, n'y laissait plus que l'immense pitié de Dieu lui-même pour les longs siècles de l'ignorance où l'humanité s'était vue plongée.

 

 Ainsi dans votre zèle, vous prêtant au souffle de l'Esprit comme la nuée chargée des bénédictions du Seigneur, apportiez-vous la fertilité jusqu'aux terres de l'extrême Occident ; ainsi, père de notre patrie, nos pères apprenaient ils de vous à chercher Dieu, à le trouver, à vivre en lui ; ainsi notre lointaine Eglise n'avait-elle point à jalouser les premières, bâties sur le fondement des Prophètes et des Apôtres. Ô pierre de choix, bonne aux fondations, si intimement unie à la pierre d'angle que toute construction qu'elle porte s'élève en un temple saint du Seigneur : nous aussi, bâtis sur vous, nous sommes par vous la maison de Dieu.

 

Ô Denys, réveillez en nous les germes divins. Rendez Paris et la France à leurs traditions, oubliées dans la fièvre du lucre et des plaisirs.

 

Ramenez Athènes à la communion du vicaire du Christ, indispensable condition de l'union au Seigneur.

 

A toute église sous le ciel obtenez les pasteurs dont vous traciez le portrait dans ces lignes, en révélant ce que vous étiez vous-même : "Par la sainte dilection qui nous entraîne vers lui, Jésus calme la tempête des soucis dissipants, et rappelant nos âmes à l'unité de la vie divine, nous confirme dans la fécondité permanente de ce noble ministère. Bientôt, par l'exercice des fonctions sacrées, nous approchons des anges, essayant de nous placer comme eux dans un état fixe d'immuable sainteté. De là, jetant le regard sur la divine splendeur de Jésus béni, et enrichis de la science profonde des contemplations mystiques, nous pouvons être consacrés et consacrer à notre tour, recevoir la lumière et la communiquer, devenir parfaits et mener les autres à la perfection."

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

 

Martyre de Saint Denys

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 09:00

L’Académie d'éducation et d'études sociales (AES) a décerné  le Prix Humanisme Chrétien 2010 au Père Didier–Marie Golay, Carme déchaux de la province de Paris.

 

 Cette distinction lui sera remise à Paris le 15 octobre prochain et couronne l’œuvre "Devant Dieu pour tous - Vie et Message d'Edith Stein" publiée par le Père Didier-Marie aux Éditions du Cerf en juin 2009.

 

L’Académie d'éducation et d'études sociales (AES) a été fondée en 1922 dans le but de soutenir l’éducation et les applications de la doctrine sociale chrétienne et humaniste. Dans cet esprit a été créé le Prix humanisme chrétien qui reconnait à un auteur, un livre, ou à une initiative à caractère social les valeurs de l’humanisme chrétien. >communicationes 

 

Prix Humanisme chrétien 2010

 

 

 fiche-livre aux Editions du Cerf

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7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 15:00

Successeur de Silvestre, le Pontife de la Paix, Marc est honoré de temps immémorial en ce jour. Au témoignage de Damase, ses vertus ne rappelèrent pas moins que son nom lui-même le second des Evangélistes.

 

Il occupa huit mois seulement le premier Siège, continuant d'organiser la victoire récente de l'Eglise. Rome lui dut deux sanctuaires nouveaux L'évêque d'Ostie, consécrateur attitré des Pontifes romains, reçut de lui, pour relever un si haut privilège, l'usage du Pallium, dont c'est ici la première mention dans l'histoire.

 

 Ce pontificat vit la mort d'Arius. Constantin abusé venait d'ordonner la réhabilitation de l'homme par qui l'enfer, au lendemain du triomphe sur l'idolâtrie, prétendit convaincre l'Eglise de n'adorer dans le Verbe qu'une créature. L'hérésiarque, suivi de ses partisans, parcourait en vainqueur les rues de Constantinople ; il s'apprêtait à forcer les portes de la basilique où, jeûnant et pleurant avec l'évêque saint Alexandre, les fidèles suppliaient Dieu d'écarter la profanation. Soudain, saisi d'un tremblement ignominieux, Arius est contraint de gagner un lieu secret où ses adulateurs le trouvent peu après étendu à terre, les entrailles répandues. Mort de Judas ! n'avait-il pas lui aussi livré le Fils de Dieu aux discussions de la foule, aux moqueries des superbes, aux contradictions du prétoire ?

 

 Entre les Martyrs dont la mémoire revient aujourd'hui chaque année, Marcel et Apulée rappellent le souvenir du premier des Papes. Disciples d'abord de Simon le Magicien, les miracles du Prince des Apôtres arrachèrent leur bonne foi aux tromperies des prestiges de son vil antagoniste ; c'est jusqu'au sang qu'ils restèrent fidèles au seul vrai Dieu qu'annonçait Simon Pierre.

 

Saint Serge compte en Orient parmi les plus glorieux témoins du Seigneur. Il souffrit dans la dixième et dernière persécution avec son compagnon, saint Bacq, soldat comme lui des armées romaines en Syrie. Telle fut la gloire de son tombeau, qu'une ville, devenue bientôt épiscopale et métropolitaine, s'éleva à l'entour sous le nom de Sergiopolis. La voix de l'Occident s'unit de bonne heure au concert d'hommages qui montait vers les saints Martyrs. Rome leur dédia une église.

 

Saint-Serge d'Angers, fondé par Clovis II, continue d'attester la vénération pour eux des Francs nos pères.

 

 Seigneur , exaucez nos prières ; par l'intercession du bienheureux Marc, votre Confesseur et Pontife, accordez-nous le pardon et la paix dans votre miséricorde. 

Par Jésus-Christ

 

 Puissent, Seigneur,  nous profiter les mérites bienheureux de vos saints Martyrs Serge, Bacq, Marcel et Apulée ; qu'ils nous obtiennent d'être toujours fervents dans votre amour. 

Par Jésus-Christ

 

 

MEMOR ero tui Justina virgo

C'est l'acclamation que Venise faisait graver sur les monnaies de la république au lendemain du triomphe de Lépante : Vierge Justine, votre souvenir sera toujours présent à ma pensée ! En ce jour de victoire, la Martyre montée quinze siècles plus tôt, le sept octobre, aux cieux, avait uni la force de ses prières à la puissance redoutée du Lion de saint Marc, et la Seigneurie proclamait Justine sa seconde patronne devant Dieu. Mais Lépante n'est pas le seul titre de la vierge à la reconnaissance du monde.

 

 Déjà sa ville natale avait vu la tombe qui gardait ses restes précieux exhaler de si purs parfums, que l'élite des fils de saint Benoit s'était groupée autour d'elle. Parti de Sainte-Justine de Padoue, le grand mouvement dû à l'initiative du vénitien Louis Barbo arrachait l'Ordre monastique aux plus désastreuses conséquences de l'asservissement où l'avaient plongé les commendes séculières, et lui rendait jusque sur le Cassin une partie de son antique splendeur.

 

 Honneur donc à ce jour de salut pour le peuple saint ! Gloire à celle par qui les cieux ont exaucé la supplication de la terre, en lui envoyant leur rosée !

 

Ô Dieu, qui nous réjouissez par cette solennité annuelle de la bienheureuse Justine, votre Vierge et votre Martyre ; faites-nous la grâce d'imiter par une sainte vie les exemples de celle à qui aujourd'hui nous rendons nos devoirs. 

Par Jésus-Christ

 

 

Le même jour, au Martyrologe romain, commémoraison de Notre-Dame de la Victoire. Si, en effet, la Vierge des vierges s'est donné la gracieuse Martyre de Padoue pour compagne au triomphe de Lépante, à Marie pourtant revient sans conteste l'honneur principal de cette journée. Il est donc expédient de renouveler notre hommage à la Reine du Très Saint Rosaire, en l'anniversaire précis qui la vit délivrer à ce titre la chrétienté.

  

 DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

 

Bataille de Lépante par Véronèse

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7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 08:09
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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 11:30

Parmi les diverses familles religieuses, il n'en est point que l'Eglise tienne en plus haute estime que celle des Chartreux ; les prescriptions du Corps du droit établissent que de toutes autres on peut passer à celle-ci sans déchoir. Et cependant il n'en est pas dont la part semble moindre aux services multiples où se consume ici-bas le zèle des enfants de Dieu. Ne serait-ce point une nouvelle preuve, et non la moins démonstrative, que le zèle extérieur, si louable qu'il soit, n'est pas tout, n'est pas le principal devant le Seigneur ?

 

L'Eglise, c'est là sa fidélité, apprécie toutes choses au point de vue des préférences de l'Epoux ; or, en effet, le Seigneur estime ses élus beaucoup moins en proportion de l'activité de leur vie, que de la perfection cachée de leurs âmes, cette perfection qui se mesure à l'intensité de la vie divine, et dont il est dit : Soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait. C'est de cette vie divine qu'il est dit aussi : Vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. L'Eglise donc, considérant la solitude, le silence du Chartreux, son abstinence jusqu'à la mort, sa liberté de vaquer à Dieu, dégagé pleinement des sens et du monde, y voit la garantie d'une perfection qui peut se rencontrer ailleurs, mais lui paraît ici plus assurée. Dès lors, si étendu que se révèle chaque jour le champ du labeur, si impérieuses que se fassent les exigences de la lutte, elle n'hésite pas à couvrir de la protection de ses lois, elle favorise des plus augustes encouragements quiconque est appelé par la grâce au désert.

 

 N'est-ce pas dans les jours où tout effort apparaît vain pour arrêter le monde sur la pente des abîmes, qu'il est urgent de se replier sur Dieu ? L'ennemi le sait : au contraire de l'Eglise, la première loi qu'il impose aux sociétés perdues est d'interdire l'accès de la voie des conseils et d'étouffer toute vie d'adoration, d'expiation, de prière ; car il n'ignore pas qu'une nation prosternée dans la personne des meilleurs de ses fils, si voisine qu'elle paraisse du terme fatal, peut se reprendre à espérer encore.

 

 Ce n'est point autrement qu'on vit, au onzième siècle, notre Occident neutraliser les germes de mort qu'il tenait du dixième. S'il fut un temps où il sembla que le cloître, loin d'élargir ses avenues, dût bien plutôt verser jusqu'au dernier de ses habitants dans la milice active de l'Eglise, c'est à coup sûr l'époque où la chair, victorieuse de l'esprit, affichait ses triomphes au milieu du sanctuaire lui-même, où César et Satan, l'un pour l'autre, tenaient asservis les pasteurs des peuples. Pourtant alors, non seulement Cluny nourrit dans ses murs les forces vives de la chrétienté, mais Camaldoli, puis Vallombreuse, la Chartreuse aujourd'hui, Citeaux enfin se fondent, et s'affirment comme ayant pour titre uniquement l'urgence qui s'impose d'offrir à divers degrés, dans le monachisme même, une retraite plus profonde aux âmes affamées d'immolation et de pénitence. Le monde cependant, loin de crier à l'abandon, inscrit en place glorieuse parmi ses libérateurs les noms des Romuald, des Jean Gualbert, des Bruno, des Robert de Molesmes. Aussi ce siècle fut grand dans l'histoire : grand par la foi, par l'énergie qui, s'inspirant de la foi, sut appliquer le fer et le feu aux plaies vives de l'humanité, par la droiture avec laquelle, fidèle encore aux lumières de la foi, il reconnut à l'expiation le premier rôle dans le dénouement de la terrible crise ; représentée par ses membres d'élite aux pieds de la Divinité, la société retrouva consistance à cette source unique de l'être et de la vie pour toute créature.

 

 Cette fête est donc l'hommage de la terre à l'un de ses bienfaiteurs insignes. L'espace manque pour rien ajouter à la notice que l'Eglise nous donnera de sa vie. Que le lecteur qui le pourra supplée lui-même à la trop grande brièveté de ces lignes, en recourant aux œuvres du Saint : à ses lettres, toutes pénétrées des parfums de la solitude, écrites dans le beau style dont les moines de cette époque héroïque avaient le secret ; à ses commentaires de l'Apôtre, des Psaumes surtout, d'une si claire concision, dans lesquels partout son amour et sa science nous révèlent Jésus ou l'Eglise.

 

 La lettre, ou rouleau des morts, qui, selon l'usage de ces temps, avait été portée d'églises en églises, notifiant son glorieux trépas, était revenue au point de départ chargée des témoignages de la vénération universelle. Néanmoins les disciples de Bruno se montrèrent plus soucieux d'imiter sa sainteté, que de la faire reconnaître authentiquement par le Siège apostolique. Ce fut quatre siècles seulement après son passage au  ciel que, sans procédure et sur la seule évidence de la cause, Léon X autorisa les Chartreux à rendre un culte public à leur Père ; cent ans plus tard, en 1622, Grégoire XV étendit sa fête au monde entier.

 

Voici la Légende que lui consacre aujourd'hui  la sainte Liturgie :

 Bruno, fondateur de la famille religieuse des Chartreux, naquit à Cologne. Il donna dès le berceau des marques de sa future sainteté. Avec l'aide de la grâce divine, la gravité de ses mœurs lui fit éviter les légèretés du jeune âge ; et telle était déjà su vertu qu'on pouvait deviner en lui le père des moines et le restaurateur futur de la vie des anachorètes. Ses parents dont la vertu égalait la noblesse l'envoyèrent à Paris, où ses progrès furent tels en philosophie et en théologie, qu'il obtint le titre de maître et de docteur dans l'une et l'autre faculté. Peu après, ses rares qualités lui firent conférer un canonicat dans l'église de Reims.

 

Quelques années s'écoulèrent et, renonçant au monde avec six compagnons, il vint trouver l’évêque de Grenoble, saint Hugues. A l'exposé du motif de leur arrivée, celui-ci reconnut en  eux  les  sept étoiles que dans son sommeil, la nuit précédente, il avait vues tomber à ses pieds ; il leur donna pour retraite dans son diocèse les montagnes sauvages qu'on appelait la Chartreuse, et voulut lui-même les y conduire. Or, après plusieurs années de vie érémitique en ce lieu, Bruno fut mandé à Rome par Urbain II, son ancien disciple. Dans les épreuves si nombreuses de l'Eglise en ces temps, ses conseils et sa science furent grandement utiles au Pontife durant plusieurs autres années ; mais l'archevêché de Reggio lui avant été offert, il le refusa et obtint l'autorisation de se  retirer.

 

L'amour de la solitude le conduisit dans un désert de Calabre situé au territoire de Squillace. Roger, comte de Calabre, l'y découvrit, un jour que, chassant, les aboiements de ses chiens l'amenèrent à la grotte où Bruno était en prières. Frappé de la sainteté du serviteur de Dieu, il l'entoura dès ce jour d'honneur lui et ses compagnons et pourvut à leurs besoins. Libéralité qui ne fut pas sans récompense. Comme, en effet, Roger assiégeait Capoue, un officier de garde, nommé Sergius, avait résolu de le trahir ; mais Bruno, qui vivait encore dans le même désert, apparut au comte qui dormait, lui découvrit tout et le délivra du péril imminent.

Saint Bruno apparaît au comte Roger par Eustache Le Sueur

  

Enfin, plein de vertus et de mérites, non moins illustre par sa sainteté que par la renommée de sa science, le bienheureux s'endormit dans le Seigneur, et on l'ensevelit dans le monastère de saint Etienne construit par Roger lui-même. C'est là qu'on l'honore encore aujourd'hui.

 

 

Bénissez, ô Bruno, la reconnaissante allégresse des enfants de Dieu. C'est de tout cœur qu'ils souscrivent au jugement de l'Eglise leur Mère, lorsque parmi les beaux arbres aux fruits savoureux qui remplissent le jardin du Seigneur, elle ne cache pas ses prédilections pour ceux dont l'ombre silencieuse attire de préférence l'Epoux sur terre.

 

Indiquez-moi, ô vous que chérit mon âme, le lieu de votre repos, de peur que je ne m'égare en suivant les troupeaux de vos compagnons. C'est la voix de l'Epouse au Cantique sacré. Et sous le charme de la divine réponse exaltant la meilleure part, vous-même mêlez votre voix au concert de l'Eglise et du Seigneur, disant : "Solitude, silence du désert; allégresse cachée, biens ignorés de la foule, mais connus des vaillants ! C’est le lieu de la culture intense des plants des vertus, où labeur et repos ne sont qu'un et s'alimentent des fruits du paradis. Là, l'œil acquiert ce regard qui blesse le cœur de l'Epoux, cette pureté qui voit Dieu. Là est Rachel en sa beauté, plus aimée de Jacob que Lia, quoique moins féconde ; et ses deux fils, Joseph et Benjamin, sont les préférés de leur père."

 

Vos fils gardent chèrement, dans le calme de leurs traditions, ce privilège des parfaits que l'Eglise ne cesse point de leur reconnaître en nos jours enfiévrés. Simple comme eux tous est l'histoire de leur Ordre, où le surnaturel qui pourtant la remplit semble se garder lui-même du merveilleux et du miracle, où c'est à peine si la sainteté de quelques-uns se détache par l'expresse volonté de Dieu sur l'héroïsme de l'ensemble.

 

Maintenez, ô Bruno, vos enfants dans cet esprit qui fut si bien vôtre ; faites que nous mettions à profit l'enseignement qu'ils nous donnent. Car vraiment semblent-ils avoir pour mission de redire silencieusement au monde avec l'Apôtre : "En ce qui touche les dons spirituels, je vous montre de toutes voies la plus excellente. Quand, sans la charité, je parlerais toutes les langues des hommes et des anges, quand je serais prophète et connaîtrais tous les mystères et posséderais toute science, eussé-je sans la charité la foi qui transporte les montagnes, irais-je sans la charité jusqu'à donner tous mes biens pour nourrir les pauvres, jusqu'à livrer mon corps au feu : rien ne me sert. Langues, science, prophétie, tout l'imparfait disparaîtra ; la charité demeure toujours. Ne jugez pas des choses comme les enfants : soyez parfaits."

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

 

SAINT BRUNO par Manuel Pereyra

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