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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


la vidéo sur KTO


Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
capt_51c4ca241.jpg

Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

Archives

    

 

SALVE REGINA

6 juin 2010 7 06 /06 /juin /2010 16:00

Pope Benedict XVI waves to the faithful inside ...

Pope Benedict XVI waves to the faithful inside the Eleftheria Sport Palace in Nicosia June 6, 2010

Pope Benedict XVI arrives to celebrate a mass ...

 

Pope Benedict XVI

 

Pope urges end to bloodshed in Mideast

Pope Benedict XVI waves as he arrives to hold mass at the Eleftheria Sports Centre in Nicosia on June 6

Pope Benedict XVI celebrates a mass at the Eleftheria ...

 

Pope Benedict XVI leads a mass ceremony the

Pope Benedict XVI leads a mass ceremony the 'Eleftheria' (Victory) stadium in divided Nicosia, Cyprus, Sunday, June 6, 2010.

 

Pope Benedict XVI

 

Pope Benedict XVI celebrates a mass at the Eleftheria ...

 

Pope Benedict XVI celebrates a mass at the Eleftheria ...

 

Pope Benedict XVI celebrates a mass at the Eleftheria ...

 

Pope Benedict XVI

 

 

Pope Benedict XVI ...

Pope Benedict XVI gives the blessed sacrament to a child during a mass ceremony inside the 'Eleftheria' stadium of divided Nicosia, Cyprus, Sunday, June 6, 2010.

 

Pope Benedict XVI waves as he celebrates a mass ...

Pope Benedict XVI waves as he celebrates a mass at the Eleftheria Sport Palace in Nicosia June 6, 2010

Pope Benedict XVI looks at a child as he leaves ...

Pope Benedict XVI kisses a baby as he leaves the Eleftheria Sport Palace in Nicosia June 6, 2010

Pope Benedict XVI kisses a baby as he leaves ...

 

 

http://news.yahoo.com/

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6 juin 2010 7 06 /06 /juin /2010 11:45

Comme chaque année, les Franciscains, gardiens du Saint Sépulcre, ont déployé tous les fastes de la liturgie pour accueillir dans la Basilique de la Résurrection les festivités du Corps du Christ.

 

A l’issue de la messe, la procession solennelle du Saint Sacrement qui tourna trois fois autour de l’édicule puis fit une nouvelle station à l’autel de l’apparition à Marie Madeleine et la dernière dans la chapelle de l’apparition à la Vierge, finit d’ajouter à la solennité du jour.  

extrait de l'article de Mab sur le site de la Custodie

   

La veille de la fête Mgr Shomali, représentant le Patriarche, faisait une entrée solennelle suivie des vêpres et de la procession quotidienne solennisée.  

quelques photos de Mab extraites du diaporama : 

 

 

 

 

 

   

Le jour de la fête, les Franciscains se rendirent au patriarcat chercher Mgr Shomali pour l’inviter à venir présider la Messe pontificale. De nombreux prêtres avaient directement rejoint la basilique à l’invitation de l’Assemblée des Ordinaires de Terre Sainte qui a désiré que cette célébration de la fête du Saint Sacrement marque à Jérusalem la fin de l’année sacerdotale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Custodie de Terre Sainte 

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6 juin 2010 7 06 /06 /juin /2010 06:00

Une grande solennité s'est levée sur le monde : la Fête-Dieu, ainsi l'ont appelée nos pères ; vraiment fête de Dieu, mais aussi fête de l'homme, étant la fête du Christ-médiateur présent dans l'Hostie pour donner Dieu à l'homme et l'homme à Dieu. L'union divine est l'aspiration de l'humanité ; à cette aspiration, ici-bas même, Dieu a répondu par une invention du ciel. L'homme célèbre aujourd'hui cette divine merveille.

 

 Contre cette fête toutefois et son divin objet, des hommes ont répété la parole déjà vieille : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? Et la raison semblait justifier leurs dires contre ce qu'ils appelaient les prétentions insensées du cœur de l'homme.

 

 Tout être a soif de bonheur, et cependant, et pour cela même, n'aspire qu'au bien dont il est susceptible ; car c'est la condition du bonheur de ne se rencontrer que dans la pleine satisfaction du désir qui le poursuit. De là vient qu'au commencement, la divine Sagesse préparant les cieux, creusant les abîmes, équilibrant la terre et composant toutes choses avec la Toute-Puissance, distribua inégalement la lumière et la vie dans ce vaste univers, et mesura ses dons aux destinées diverses ; plaçant l'harmonie du monde dans ce rapport parfait des divers degrés d'être avec les fins variées des créatures, sa bonté prévoyante adapta les besoins, l'instinct, le désir de chacune à leur nature propre, et n'ouvrit pas en elles des aspirations que celle-ci ne saurait satisfaire. La poursuite du bien et du beau, la recherche de Dieu, loi impérieuse de toute nature intelligente et libre, ne doit-elle pas s'arrêter en conséquence, elle aussi, aux proportions finies de cette nature même ?N'arriverait-il pas autrement que le bonheur fût placé, pour quelques êtres, en des jouissances que leurs facultés créées ne peuvent atteindre ?

 

 Quelque étrange que puisse paraître une telle anomalie, elle existe pourtant : l'humanité, dans tous les âges, par ses tendances les plus universelles, les mieux constatées, par toutes ses religions vraies ou fausses, en rend témoignage. Comme tout ce qui vit autour de lui, l'homme a soif de bonheur ; et cependant, seul sur cette terre, il sent en lui des aspirations qui dépassent immensément les bornes de sa fragile nature. Tandis que, docilement rangés sous le sceptre remis en ses mains par l'Auteur du monde, les humbles hôtes de sa royale demeure accomplissent dans la pleine satisfaction de tout désir rempli leurs services divers, le roi de la création ne peut trouver dans le monde de contre-poids à l'irrésistible impulsion qui l'entraîne au delà des frontières de son empire et du temps ,vers l'infini. Dieu même se révélant à lui, par ses œuvres, d'une façon correspondante à sa nature créée ; Dieu cause première et fin universelle, perfection sans limites, beauté infinie, bonté souveraine, objet bien digne ne fixera jamais en les comblant son intelligence et son cœur : Dieu ainsi connu, ainsi goûté, ne suffit pas à l'homme. Cet être de néant veut l'infini dans sa substance ; il soupire après la face du Seigneur et sa vie intime. La terre n'est à ses yeux qu'un désert sans issue, sans eau pour étancher sa soif brûlante ; dès l'aurore, son âme veille, affamée du Dieu qui peut seul calmer ces ardeurs, et sa chair même éprouve vers lui d'ineffables tressaillements.

 

" Comme le cerf, s'écrie-t-il, aspire après l'eau des fontaines, ainsi mon âme aspire a. après vous, ô Dieu ! Mon âme a soif du Dieu fort, du Dieu vivant. Oh ! quand viendrai-je, quand paraîtrai-je devant la face de Dieu ? Mes larmes sont devenues mon pain du jour et de la nuit ; on médit tous les jours : Où est ton Dieu ? J'ai repassé leurs injures, j'ai répandu mon âme au dedans de moi-même. Mais je passerai jusqu'au lieu du tabernacle admirable, jusqu'à la maison de Dieu. Voix d'allégresse et de louange ! c'est l'écho du festin. Pourquoi es-tu triste, mon âme ? Pourquoi me troubles-tu ? Espère en Dieu, parce que je le louerai encore : il est le salut que verra mon visage, il est mon Dieu."

 

 Enthousiasme étrange assurément pour la froide raison ; prétentions, semble-t-il, vraiment insensées ! cette vue de Dieu, cette vie divine, ce festin dont Dieu même serait l'aliment, l'homme fera-t-il jamais que ces sublimités ne demeurent infiniment au-dessus des puissances de sa nature, comme de toute nature créée ? Un abîme le sépare de l'objet qui l'enchante, abîme qui n'est autre que l'effrayante disproportion du néant à l'être. L'acte créateur dans sa toute-puissance ne saurait à lui seul combler l'abîme ; et pour que la disproportion cessât d'être un obstacle à l'union ambitionnée, il faudrait que Dieu même franchît la distance et daignât communiquer à ce rejeton du néant ses propres énergies. Mais qu'est donc l'homme, pour que l'Etre souverain dont la magnificence est au-dessus des cieux abaisse jusqu'à lui leurs hauteurs ?

 

 Mais alors aussi, qui donc a fait du cœur humain ce gouffre béant que rien ne saurait remplir ? Lorsque les cieux racontent la gloire de Dieu, et les œuvres de ses mains la sagesse et la puissance de leur auteur, d'où vient en l'homme un tel manque d'équilibre ? Le poids, le nombre et la mesure auraient-ils fait défaut pour lui seul au suprême ordonnateur ? Et celui qui devait être le chef-d'œuvre de la création, comme il en est le couronnement et le roi, ne serait-il qu'une de ces œuvres manquées accusant par leur défaut de proportions la lassitude ou l'impuissance de l'ouvrier ? Loin de nous un tel blasphème ! "Dieu est amour", nous dit saint Jean ; et l'amour est le nœud du problème qui se dresse, aussi insoluble qu'inévitable, en face de la philosophie réduite à ses seules forces.

 

 Dieu est amour ; et la merveille n'est pas que nous ayons aimé Dieu, mais qu'il nous ait lui-même prévenus d'amour. Mais l'amour appelle l'union, et l'union veut des semblables. Ô richesses de la divine nature en laquelle s'épanouissent, également infinis, Puissance, Sagesse et Amour, constituant dans leurs sublimes relations la Trinité auguste qui, depuis Dimanche, darde sur nous ses feux ! Ô profondeurs des divins conseils, où ce que veut l'Amour sans bornes trouve en la Sagesse infinie de sublimes expédients qui font la gloire de la Toute-Puissance !

 

 Gloire à vous tout d'abord, Esprit-Saint, dont le règne à peine commencé illumine de tels rayons nos yeux mortels, qu'ils analysent ainsi les éternels décrets ! Au jour de votre Pentecôte, une loi nouvelle, toute de clartés, a remplacé l'ancienne et ses ombres. La loi du Sinaï, le pédagogue qui préparait à la vraie science et régissait l'enfance du monde, a reçu nos adieux : la lumière a brillé par la prédication des saints Apôtres ; et les fils de lumière, émancipés, connaissant Dieu, connus de lui, s'éloignent toujours plus chaque jour des maigres et infirmes éléments du premier âge. A peine s'achevait, Esprit divin, la triomphante Octave où l'Eglise célébrait avec votre avènement sa propre naissance : et déjà, empressé pour la mission reçue par vous de rappeler à l'Epouse les leçons du Seigneur, vous présentiez aux regards de sa foi le sublime et radieux triangle dont la contemplation ravit nos âmes éperdues dans l'adoration et la louange. Mais le premier des grands mystères de notre foi, le dogme sans fond de la très sainte Trinité, ne représentait pas l'économie entière de la révélation chrétienne ; vous aviez hâte d'étendre, avec le champ de vos enseignements, les horizons de la foi des peuples.

 

 La connaissance de Dieu en lui-même et dans sa vie intime appelait comme complément celle de ses œuvres extérieures, et des rapports qu'il a voulu établir entre lui et ses créatures. Et voilà qu'en cette semaine qui nous voit commencer avec vous l'ineffable inventaire des dons précieux laissés en nos mains par l'Epoux montant au ciel, en ce premier jeudi qui nous rappelle le jeudi, saint entre tous, de la Cène du Seigneur, vous découvrez à nos cœurs tout à la fois la plénitude, le but, l'admirable harmonie des œuvres qu'opère le Dieu un dans son essence et trois dans ses personnes ; sous le voile des espèces sacrées, vous offrez à nos yeux, monument divin, le mémorial vivant des merveilles accomplies par le concert de la Toute-Puissance, de la Sagesse et de l'Amour !

 

 L'Eucharistie pouvait seule, en effet, mettre en pleine lumière le développement dans le temps, la marche progressive des divines résolutions inspirées par l'amour infini qui les conduit jusqu'à la fin, jusqu'au dernier terme ici-bas qui est elle-même ; couronnement de l'ordre surnaturel en cette terre de l'exil, elle explique et suppose tous les actes divins antérieurs. Nous ne saurions donc pénétrer sa divine importance, qu'en embrassant d'un même regard les opérations de l'amour infini dont elle est sur terre le sommet glorieux. Ainsi, en même temps, trouverons-nous le secret de ces aspirations supérieures à la nature qui donnent à l'histoire de l'humanité, jusqu'en ses égarements, tant de grandeur mystérieuse ; ainsi verrons-nous que celui-là seul a creusé l'abîme du cœur humain, qui peut et veut le combler.

 

 Tout acte de la divine volonté, hors de Dieu comme en lui-même, est amour pur, se rapportant à la troisième des augustes personnes, qui est, par le mode de sa procession, l'Amour substantiel et infini. De même que le Père tout-puissant voit toutes choses, avant qu'elles existent, en son Verbe unique, en qui s'épuise la divine intelligence : de même, pour qu'elles soient, il les veut toutes dans l'Esprit-Saint, qui est à la divine volonté ce qu'est le Verbe à l'intelligence souveraine. Terme dernier auquel s'arrête l'intime fécondité des personnes, en la divine essence, l'Esprit d'amour est en Dieu le principe premier des œuvres extérieures : communes dans l'exécution aux trois personnes, elles ont en lui leur raison d'être. Ineffable solliciteur, il incline la Divinité en dehors d'elle-même ; il est le poids qui, rompant les éternelles barrières, plus violent que la foudre, entraîne des sommets de l'être aux confins du néant la Trinité auguste. Ouvrant le grand conseil, il y dit la parole : "Faisons l'homme à notre image et ressemblance". Et Dieu crée l'homme à son image ; il le crée à l'image de Dieu, copiant son Verbe, l'archétype souverain, dans lequel toute création plonge ses racines comme dans le lieu des essences. Car le Verbe, pensée du Père, miroir très pur de l'intelligence infinie, renferme en soi l’idée divine de toute chose : règle des mondes, exemplaire éternel, lumière vivante et vivifiante qui donne leur forme et leur nature à tous les êtres.

 

Mais dans l'homme seul, résumé des mondes, à la fois esprit et matière, se retrouvera l'expression complète de la pensée créatrice. L'âme même, en lui, portera directement l’ image de la divine ressemblance, dont ce même Verbe est l'expression substantielle et infinie : doué d'intelligence et de liberté comme l'Etre souverain, il animera pour Dieu la création entière ; elle remontera par lui vers son Auteur dans un hommage, borné sans doute, mais en rapport avec toute cette nature inférieure sortie du néant à l'appel divin. Tel est, tel serait du moins l’ordre naturel, ensemble harmonieux, chef-d'œuvre de bonté s'il eût existé jamais seul, mais loin encore des ineffables projets de l'Esprit d'amour.

 

 Dans la pleine spontanéité d'une liberté qui pouvait s'abstenir et n'a d'égale que sa puissance, l'Esprit-Saint veut pour l'homme, au delà du temps, l'association à la vie même de Dieu dans la claire vision de son essence ; la vie terrestre des fils d'Adam revêtira elle-même par avance la dignité de cette vie supérieure, à tel point que celle-ci ne sera que le fruit direct, l'épanouissement régulier de la première. Aussi, pour que l'être chétif de la créature ne demeure pas au-dessous d'une telle destinée, pour que l'homme puisse suffire aux ambitions de son amour, l'Esprit fait-il que, simultanément à l'acte de création, les trois divines personnes infusent en lui leurs propres aptitudes et greffent sur ses puissances finies et bornées les puissances mêmes de la nature divine.

 

 Cet ensemble d'une destinée supérieure à la nature et d'énergies en rapport avec cette destinée, qui se superposent aux facultés naturelles pour les transformer sans les détruire, prendra le nom d'ordre surnaturel, par comparaison avec l'ordre inférieur qui eût été celui de la nature, si les divines prévenances n'eussent ainsi dès l'abord élevé l'être humain au-dessus de lui-même. L'homme gardera de cet ordre inférieur les éléments qui constituent son humaine nature, avec l'emploi qui leur est propre ; mais tout ordre se spécifie surtout par la fin que poursuit l'ordonnateur : et la fin dernière de l'homme n'ayant jamais été autre en la pensée divine qu'une fin surnaturelle, il s'ensuivra que l'ordre naturel proprement dit n'aura jamais eu d'existence indépendante et séparée.

 

 Vainement une orgueilleuse philosophie, s'appelant quand même "indépendante et séparée", prétendra s'en tenir aux dogmes naturels et aux vertus purement humaines : non moins que les merveilleuses ascensions des âmes fidèles, les effrayants écarts des révoltés dans les voies de l'erreur ou du crime prouveront à leur manière que la nature n'est plus, ne fut jamais pour l'homme un niveau auquel il puisse espérer se maintenir. En fût-il ainsi d'ailleurs, que l'homme ne pourrait encore légitimement se soustraire aux intentions divines. "En nous assignant une vocation surnaturelle, Dieu a fait acte d'amour ; mais il a fait acte aussi d'autorité. Son bienfait nous devient un devoir. Noblesse oblige : c'est un axiome parmi les hommes. Ainsi en est-il de la noblesse surnaturelle que Dieu a daigné conférer à la créature".

 

 Noblesse sans pareille, qui fait de l'homme non plus seulement l’image de Dieu, mais vraiment son semblable ! Entre l'infini, l'éternel, et celui qui naguère n'était pas et reste à jamais créature, l'amitié, l'amour désormais sont possibles : tel est le but de la communauté d'aptitudes, de puissances, de vie, établie entre eux par l'Esprit d'amour. Ils n'étaient donc pas tout à l'heure le fruit d'un enthousiasme insensé, ces soupirs de l’homme vers son Dieu, ces tressaillements de sa chair mortelle ! elle n'était pas une vaine chimère cette soif du Dieu fort, du Dieu vivant, cette aspiration dévorante au festin de l'union divine ! Rendu participant de la nature divine, quoi d'étonnant que l'homme en ait conscience, et se laisse entraîner par la flamme incréée vers le foyer d'où elle rayonne jusqu'à lui ? Témoin autorisé de ses propres œuvres, l'Esprit est là d'ailleurs pour confirmer le témoignage de notre conscience, et attester à notre âme que nous sommes bien les fils de Dieu. C'est lui-même qui, se dérobant au plus intime de notre être où il demeure pour maintenir et conduire à bonne fin son œuvre d'amour, c'est l'Esprit qui, tantôt par de soudaines illuminations ouvrant aux yeux de notre cœur les horizons de la gloire future, inspire aux fils de Dieu les accents anticipés du triomphe ; tantôt soupire en eux ces gémissements inénarrables, ces chants d'exil imprégnés des larmes brûlantes d'un amour pour qui l'union se fait trop attendre. Comment redire la suavité victorieuse des incomparables harmonies qui, dans le secret des âmes blessées du trait divin, montent ainsi de la terre au ciel ? Victorieux en effet seront ces soupirs ; et si l'union éternelle est trop incompatible avec les jours du pèlerinage et de l'épreuve, la vallée des larmes verra pourtant d'ineffables mystères.

 

 Dans ce concert merveilleux de l'Esprit et de l'âme, "celui qui scrute les cœurs, nous dit l'Apôtre, connaît le désir de l'Esprit, parce qu'il prie selon Dieu pour les saints". Désir tout-puissant par suite comme Dieu lui-même ; désir, nouveau en tant que de l'homme né d'hier, mais éternel comme de l'Esprit dont l'immuable procession est avant tous les âges. En réponse au désir de l'Esprit, des insondables profondeurs de son éternité, Celui pour qui tout existe, et que nul œil mortel n'a contemplé ni ne peut voir, a résolu de se manifester dans le temps et de s'unir à l'homme encore voyageur, non par lui-même, mais en son Fils, la splendeur de sa gloire et l'expression très fidèle de sa substance. Dieu a tant aimé le monde, qu'il lui adonné son Verbe, la divine Sagesse engagée à l'humanité dès le sein du Père. Figuré par le sein d'Abraham, rendez-vous mystérieux des justes sous l'ancienne alliance, lieu de repos des âmes saintes avant que ne fût ouverte au peuple élu la voie du céleste sanctuaire, le sein du Père est le lit nuptial chanté par David, d'où procède l'Epoux, quittant à l'heure marquée les sommets des cieux pour chercher sa fiancée, et l'y ramenant avec lui pour l'introduire au lieu des noces éternelles. Marche triomphante de l'Epoux en sa beauté, dont le prophète Michée a dit, parlant de son passage en Bethléhem, que le point de départ en est des jours de l'éternité ! Tel est, en effet, d'après les sublimes enseignements de la théologie catholique, l'étroit rapport de la procession éternelle et de la mission dans le temps des divines personnes, qu'une même éternité les unit toutes deux en Dieu : éternellement l'auguste Trinité contemple l'ineffable naissance du Fils unique au sein du Père ; éternellement, du même regard, elle le voit procédant comme Epoux du même sein paternel.

 

Que si maintenant nous venons à comparer entre eux les éternels décrets, il est facile de reconnaître ici le décret principal entre tous, et comme tel primant tous les autres en la pensée créatrice. Dieu le Père a tout fait pour cette union de la nature humaine avec son Fils : union si intime qu'elle devait aller, pour l'un des membres de cette humanité, jusqu'à l'identification personnelle avec le Fils très unique du Père ; union si universelle, qu'à des degrés divers, aucun des individus de la race humaine ne devait être exclu que par lui-même des noces divines avec la Sagesse éternelle ainsi manifestée dans le plus beau des enfants des hommes. Ainsi "Dieu, qui d'une parole autrefois fit jaillir la lumière au sein des ténèbres, resplendit lui-même en nos cœurs, les initiant à la connaissance de la gloire divine par la face du Christ Jésus". Ainsi le mystère des noces est-il bien le mystère du monde ; ainsi le royaume des cieux est-il semblable à un roi qui fait les noces de son fils.

 

 Mais où donc se fera la rencontre ici-bas du prince et de sa fiancée ? Où doit se consommer cette union merveilleuse ? Qui nous dira la dot de l'Epouse, le gage de l'alliance ? Sait-on l'ordonnateur du banquet nuptial, et quels mets seront servis aux convives ?

 

 A ces questions la triomphante réponse éclate aujourd'hui de toutes parts sous la voûte du ciel. A la puissance des accents sublimes que se renvoient les échos de la terre et des cieux, reconnaissons le Verbe divin. L'adorable Sagesse est sortie des temples : elle crie sur les places publiques, en tête des foules, aux portes des villes ; établie sur les montagnes, occupant les points élevés des grandes routes, barrant les sentiers, elle fait entendre sa voix aux fils des hommes. Et dans le même temps courent ses servantes, les grâces variées portant son message aux humbles de cœur : "Venez, mangez mon pain, buvez le vin que j'ai mélangé pour vous". Car la Sagesse s'est bâti une demeure ici-bas ; elle a elle-même immolé ses victimes, préparé le vin et dressé sa table : tout est prêt, venez au festin des noces !

 

 Ô Sagesse, qui êtes sortie de la bouche du Très-Haut, atteignant d'une extrémité à l'autre et disposant toutes choses avec force et douceur, nous implorions au temps de l'Avent votre venue en Bethléhem, la maison du pain ; vous étiez la première aspiration de nos cœurs haletants sous l'attente des siècles. Le jour de votre glorieuse Epiphanie manifesta le mystère des noces, et révéla l'Epoux ; l'Epouse fut préparée dans les eaux du Jourdain ; nous chantâmes les Mages courant avec des présents au festin figuratif, et les convives s'enivrant d'un vin miraculeux. Mais l'eau changée en vin pour suppléer à l'insuffisance d'une vigne inféconde présageait de plus grandes merveilles. La vigne, la vraie vigne dont nous sommes les branches, a donné ses fleurs embaumées, ses fruits de grâce et d'honneur. Le froment abonde dans les vallées, elles chantent un hymne de louange ; car cette force du peuple couvre de ses épis jusqu'au sommet des montagnes, et sa tige nourricière domine le Liban.

 

 Sagesse, noble souveraine, dont les charmes divins captivent dès l'enfance les cœurs avides de la vraie beauté, il est donc arrivé le jour du vrai festin des noces ! comme une mère pleine d'honneur, comme la jeune vierge en ses attraits, vous accourez pour nous nourrir du pain de vie, nous enivrer du breuvage salutaire. Meilleur est votre fruit que l'or et la pierre précieuse, meilleure votre substance que l'argent le plus pur. Ceux qui vous mangent auront encore faim, ceux qui vous boivent n'éteindront pas leur soif. Car votre conversation n'a point d'amertume, votre société de dégoût ; avec vous sont l'allégresse et la joie, les richesses, la gloire et la vertu.

 

 En ces jours où siégeant dans la nuée, vous élevez votre trône dans l'assemblée des saints, sondant à loisir les mystères du divin banquet, nous voulons publier vos merveilles, et, de concert avec vous, chanter vos louanges en face des armées du Très-Haut.

 

 Daignez ouvrir notre bouche et nous remplir de votre Esprit, divine Sagesse, afin que notre louange soit digne de son objet, et qu'elle abonde, selon votre promesse dans les saints Livres, en la bouche fidèle de vos adorateurs.

  

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

 

Corpus Domini Mass june 3 2010

CORPUS DOMINI

Basilique Saint Jean de Latran, 3 juin 2010 

Photo Filippo MONTEFORTE

 

 

Jésus parlait du règne de Dieu à la foule, et il guérissait ceux qui en avaient besoin.

 

 Le jour commençait à baisser. Les Douze s'approchèrent de lui et lui dirent : 

" Renvoie cette foule, ils pourront aller dans les villages et les fermes des environs pour y loger et trouver de quoi manger : ici nous sommes dans un endroit désert."


Mais il leur dit : " Donnez-leur vous-mêmes à manger." Ils répondirent : "Nous n'avons pas plus de cinq pains et deux poissons... à moins d'aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce monde."

 

Il y avait bien cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : "Faites-les asseoir par groupes de cinquante." Ils obéirent et firent asseoir tout le monde.

 

Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il les bénit, les rompit et les donna à ses disciples pour qu'ils distribuent à tout le monde.

 

Tous mangèrent à leur faim, et l'on ramassa les morceaux qui restaient : cela remplit douze paniers.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 21:40

Pope Benedict XVI arrives to celebrate a mass ...

Pope Benedict XVI arrives to celebrate a mass at the Church of the Holy Cross in the U.N.-controlled buffer zone of the divided capital of Nicosia June 5, 2010. 

 

Le sommet de la journée a été la célébration de la Messe de l'Exaltation de la Croix

Nicosie, 17 h 30 : Messe

Célébration à l'Eglise de la Sainte Croix, à la Porte de Paphos  : 

 

Church of the Holy Cross in Nicosia

 

La Croix parle d'espérance, elle parle d'amour, elle parle de la victoire de la non-violence sur l'oppression, a déclaré Benoît XVI ce samedi soir, en l'église de la Sainte-Croix de Nicosie. 

 

Pope Benedict XVI walks with his clerics before ...

Pope Benedict XVI walks with his clerics before a Holy Mass in the Church of the Holy Cross in the U.N.-controlled buffer zone of the divided capital of Nicosia June 4, 2010.

Pope Benedict XVI

 

Pope Benedict XVI

 

  

Pope Benedict XVI celebrates a mass at the Church ...

Pope Benedict XVI celebrates a mass at the Church of the Holy Cross in the U.N.-controlled buffer zone of the divided capital of Nicosia June 5, 2010.

Pope Benedict XVI celebrates a mass at the Church ...

  

 

at the Church of the Holy Cross

  

 

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 09:30

 Agia Kyriaki Chrysopolitissa

 

Pope Benedict XVI prays during his visit to Church of Agia Kyriaki Chrysopolitissa in the coastal town of Paphos June 4, 2010

photo : REUTERS/Pool-Osservatore Romano CYPRUS

 

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 08:00

Le jour qui commence n'est point encore celui de la fête du divin Mémorial : c'est demain seulement qu'elle doit éclater dans sa splendeur. Mais dès ce soir, aux premières Vêpres, l'Eglise acclamera le Pontife éternel ; et si les papes n'ont point voulu faire précéder d'une Vigile proprement dite la solennité du Corps du Seigneur, des indulgences sont cependant accordées, dans leurs bulles, au jeûne volontaire en ce jour qui la précède immédiatement. Reprenons maintenant nos considérations historiques sur l'auguste mystère.

 

 Nous avons vu l'unité de l'Eglise se constituer autour de l'Eucharistie. Le Christ Jésus nous est apparu, au divin Sacrement, comme la pierre angulaire sur laquelle s'élève, dans l'agencement harmonieux de ses diverses parties, le temple saint formé de pierres vivantes à la gloire du Seigneur. Pontife souverain établi pour les hommes, et l'un d'entre eux, il présente à Dieu l'hommage de ses frères, il offre au Père de tous le commun Sacrifice. Et si cet hommage du genre humain régénéré, si le Sacrifice, qui en est l'expression la plus haute, emprunte toute sa valeur à l'infinie dignité du Chef auguste donné à l'Eglise, il n'est complet cependant que par l'union des membres à leur Chef. La tête appelle le corps ; l'Eglise, nous dit l'Apôtre, est le complément du Christ et sa plénitude ; elle parfait le Sacrifice, comme partie intégrante de la victime offerte sur l'autel. Ce qui est vrai de l'Eglise, l'est de chacun de nous qui sommes ses membres, si en effet nous sommes unis, dans l'Action du Sacrifice, de cette union intime qui fait des membres un même corps.

 

 Telle est l'influence sociale de l'Eucharistie. Désagrégée par le péché, l'humanité retrouve dans le sang de l'Agneau son unité perdue. Ainsi Dieu rentre-t-il dans ses primitifs desseins sur le monde. L'homme était sorti du néant après toute créature, comme devant être l'organe de la louange universelle au nom de la création dont sa double nature offre le merveilleux résumé. L'homme relevé préside encore au concert des êtres : l’Eucharistie, l’Action de grâces, la louange par excellence, est le noble fruit de la race humaine. Chant sublime de la divine Sagesse au Roi des siècles, elle monte de cette terre, unissant l'ineffable harmonie du cantique éternel qui est le Verbe au sein du Père, et du cantique nouveau redit par le concert des mondes à la gloire de leur Auteur.

 

 Les âges de foi avaient compris la merveilleuse grandeur du don fait par l'Homme-Dieu à son Eglise ; pénétrés de l'honneur qui en revient à notre terre, ils s'étaient crus dans l'obligation d'y répondre, au nom du monde entier, par la noblesse et la solennité des rites accompagnant la célébration du Mystère trois fois saint. La Liturgie était ce que l'indique son nom pour les chrétiens d'alors, la fonction publique, l'œuvre sociale entre toutes, appelant comme telle toutes les magnificences, et supposant la présence de la cité entière autour de l'autel. Sans doute, il serait facile de le prouver historiquement par les faits les mieux démontrés ; la croyance actuelle de l'Eglise catholique sur la légitimité des Messes privées fut celle de tous les siècles chrétiens dès l'origine. Pratiquement néanmoins et dans le cours ordinaire, la pompe des cérémonies, l'enthousiasme des chants, la splendeur des fonctions sacrées, semblèrent longtemps inséparables de l'oblation du Sacrifice.

 

 Les solennités du culte divin dans nos cathédrales, aux plus beaux jours du Cycle, ne rappellent que de bien loin ces formes grandioses des antiques Liturgies dont nous retracions hier quelques traits incomplets. Si même l'Eglise, qui ne change pas dans ses aspirations, accuse hautement sa préférence pour les débris conservés des anciens jours, on ne peut nier toutefois qu'une impulsion très sentie n'incline aujourd'hui les peuples à délaisser toujours plus les pompes extérieures du Sacrifice, pour reporter sur un autre point les démonstrations de la piété chrétienne. Le culte de la divine présence eucharistique a pris des accroissements qui sont, en nos jours, la confusion de l'hérésie et la joie de tout catholique sincère ; mais il importe d'autant plus qu'un mouvement si profitable aux âmes, et si glorieux au divin Sacrement, ne soit pas retourné, par les ruses de l'ennemi, contre l'Eucharistie elle-même. Or, c'est ce qui arriverait aisément, si, par suite d'une dévotion mal pondérée, le Sacrifice, objet premier du dogme eucharistique, pouvait jamais déchoir en quelque manière dans la pensée intime ou la religion pratique des fidèles.

 

 Un dogme ne saurait nuire à l'autre dans l'admirable enchaînement de la révélation chrétienne. Toute vérité nouvelle, ou présentée sous un nouveau jour, est un progrès dans l'Eglise et un gain pour ses enfants. Mais là seulement le progrès est réel dans l'application, où cette vérité mise en avant ne l'est pas de telle sorte qu'elle fasse rentrer dans l'ombre une vérité plus importante ; et jamais famille n'estimera comme un avantage le gain qui, pour se produire, entame le patrimoine des siècles. Principe évident par lui-même, et qu'il serait dangereux d'oublier dans l'étude comparative des différentes phases de l'histoire des sociétés humaines, et de l'Eglise en particulier. Si le divin Esprit, qui sans cesse meut vers les hauteurs, pare sans repos l'Eglise pour les noces éternelles et illumine à chaque pas son front d'une lumière plus rayonnante, trop souvent aussi l'élément humain dont elle est pétrie dans ses membres fait sentir son poids à l'Epouse. Il arrive alors que, dans sa sollicitude maternelle pour des enfants maladifs qui n'ont plus la force de se soutenir dans les régions élevées et la forte atmosphère où vécurent leurs aînés, sans cesser de monter par ses aspirations et de grandir dans les cieux, elle décline des voies qu'elle aimait à suivre plus près de l'Epoux sur les montagnes, aux beaux temps de son histoire ; elle descend vers ceux qu'elle veut sauver, s'amoindrit en apparence et se fait à leur taille. Ineffable condescendance, mais qui ne donne nullement aux fils de ces générations amoindries le droit de se préférer à leurs devanciers ! Le malade l'emporte-t-il donc sur l'homme en santé, par la raison que la nourriture indipensable au reste de vie qui végète en sa personne se présente à lui sous des formes nouvelles et mises à la portée de ses organes débilités ?

 

 Pour avoir vu donner de nos jours, sous un mode plus nouveau, certain essor à la dévotion de quelques âmes envers l'hôte divin des tabernacles, une affirmation s'est produite, attestant que "jamais les siècles passés n'ont égalé le nôtre dans le culte du Très Saint Sacrement" ; et, sur ce témoignage d'un pieux enthousiasme, le dix-neuvième siècle, dont l'incessante fécondité se vante à juste titre d'avoir ouvert tant d'aspects nouveaux de toute sorte au champ de la piété, s'est laissé modestement nommer quelque part le "grand siècle de l'Eucharistie". Plût au ciel que cette appellation fût justifiée ! Car il est très vrai "qu'un siècle grandit ou décroît en raison de son culte pour la divine Eucharistie" : c'est le témoignage de l'histoire. Mais il n'est pas moins assuré qu'en un pareil rapprochement des siècles au point de vue du Sacrement d'amour qui est l'incessante vie de l'Eglise, on devra regarder comme la grande époque celle où les intentions du Seigneur dans l'auguste Mystère se trouveront être plus parfaitement comprises et mieux remplies, non celle où la piété privée se donne plus largement carrière.

 

 Or, sans nous attacher en ce moment au développement de considérations dogmatiques qui trouveront mieux leur place dans quelques jours, l'histoire est encore là pour attester que l'Eglise, interprète fidèle et sûre des pensées de l'Epoux, a maintenu la discipline eucharistique des premiers âges, tant qu'ont duré dans leur éclat la ferveur et la foi des nations occidentales. Alors que, successivement victorieuse des persécutions païennes et du dogmatisme obstiné des Césars de Byzance, plus libre qu'elle ne le fut jamais et sûre d'être obéie, elle dirigeait le monde en souveraine, la noble dépositaire du Testament nouveau persévéra dans la voie qu'avaient suivie les Martyrs et justifiée les Pères dans leurs écrits : elle continua d'absorber dans le Sacrifice, dans les pieuses fatigues de la Messe solennelle et des Heures canoniales qui ne sont que le rayonnement naturel du Sacrifice, les forces vives des nouveaux enfants que lui donnait la conversion des Barbares. Rien de plus catholique, rien de moins individuel et de moins privé, dans ces temps, que le culte eucharistique ainsi basé sur la notion sociale du Sacrifice. Cette notion restait présente à la pensée de ceux mêmes que la maladie ou des circonstances particulières contraignaient de communier séparément à la Victime universelle. Elle suffisait à diriger sûrement les cœurs et les adorations vers la colombe d'or ou la tour d'ivoire où se conservaient, dans l'ineffable intégrité du Sacrement, les restes précieux du Sacrifice.

 

La foi, une foi non moins vive et profonde que de nos jours à la présence réelle, animait la Liturgie entière, et soutenait tout ce vaste ensemble de rites et de cérémonies inexplicables en dehors du dogme catholique. Maintenu par tous au-dessus de la discussion, ce dogme si cher était à la fois la pierre fondamentale et la ferme charpente de l'édifice élevé par l'éternelle Sagesse au milieu des hommes. Il peut sembler qu'on s'en occupât alors moins spécialement que de nos jours ; mais ne serait-ce point que, d'ordinaire, le rocher portant l'édifice et la charpente la plus merveilleuse appellent moins de sollicitude en un palais non éprouvé encore par l'insouciance des habitants ou les assauts de l'ennemi ?

 

 Si l'Eglise, quant à elle, ne saurait défaillir, c'est la loi de l'histoire que dans son sein même, et malgré la vitalité qu'elle donne aux nations, une société ne se maintient jamais longtemps aux sommets de perfection qu'elle peut atteindre. Les peuples sont comme les astres, dont l'apogée marque fatalement l'heure du déclin : ils paraissent ne s'élever, que pour bientôt décroître et végéter dans l'impuissance du vieillard épuisé par les ans. Ainsi en devait-il être de la chrétienté elle-même, cette grande confédération des peuples établie par l'Eglise dans la forte unité d'une charité non feinte et d'une foi sans mélange. C'est à l'heure même où l'immense impulsion des croisades, soulevant une seconde fois le monde à la voix de saint Bernard, semble marquer pour plusieurs le point culminant du règne du Christ et consacrer à jamais la puissance de l'Eglise, que reparaissent et s'accentuent les signes d'une décadence, suspendue jusque-là par l'héroïque génie de saint Grégoire VII, mais qui ne s'arrêtera plus désormais jusqu'à la grande défection du XVIe siècle et l'apostasie générale des sociétés modernes.

 

 La grande moniale du moyen âge, Hildegarde, scrutait alors de son œil d'aigle les misères du présent et les profondeurs plus noires encore de l'avenir. De cette plume qui transmettait les oracles divins aux pontifes et aux rois, elle écrivait :

" L'an de l'Incarnation du Seigneur mil cent soixante-dix, éveillée de corps et d'âme, je vis une très belle image de femme, si parti faite dans la suavité de ses attraits et si pleine de délices, que l'esprit humain ne saurait comprendre sa beauté. Sa taille allait de la terre au ciel. Sa face rayonnait de lumière, et son œil pénétrait les cieux. Elle était vêtue d'une robe éclatante de soie blanche ; un manteau chargé des pierres les plus précieuses entourait son corps, et elle avait aux pieds des chaussures d'onyx. Mais le visage était couvert de poussière, la robe déchirée au côté droit ; le manicau et la chaussure avaient perdu l'éclat de leur ancienne beauté. Et elle criait d'une voix puissante et lamentable dans les hauteurs des cieux : Entends, ciel, que ma face est souillée ; terre, gémis de ce que ma robe est lacérée ; abîme, tremble à la vue de mes chaussures noircies. Les renards ont leurs tanières, et les oiseaux du ciel leurs nids ; et je n'ai, moi, ni aide, ni consolateur, ni bâton pour m'appuyer et soutenir mes pas.

Ils m'ont couverte d'opprobres et délaissée, ceux qui devaient me parer en toutes manières. Car c'est eux-mêmes qui maculent mon visage, en traînant le corps et le sang de mon Epoux dans l'abominable impureté de leurs mœurs et la fange immonde de leurs fornications et de leurs adultères, achetant et vendant par une insatiable avarice les choses saintes, pour les souiller ainsi qu'un enfant jeté aux pourceaux dans leur fange. Les plaies toujours béantes du Christ mon Epoux sont vilipendées sur les autels.

" C'est pourquoi, ô prêtres, un temps viendra que les princes et les peuples se rueront contre vous ; ils dépouilleront ces prévaricateurs du sacerdoce, et ils diront : Chassons de l'Eglise ces adultères, ces ravisseurs, ces réservoirs du crime. Et en cela ils prétendront servir Dieu dont vous souillez l'Eglise. Oui, par la permission divine, contre vous dans leurs conseils frémiront des nations nombreuses, et les peuples ourdiront contre vous des complots, n'estimant pour rien votre sacerdoce et la consécration de vos mains. Aux complots de leurs peuples assisteront les rois, dévorant des yeux vos richesses. Et tous n'auront qu'un seul dessein : vous chasser de leurs terres, parce que l'iniquité de vos œuvres a chassé de vous l'innocent Agneau. Et j'entendis une voix du ciel qui disait : Cette image est l'Eglise".

 

 Tableau inspiré, rendant en traits de feu, jusqu'en ses lointaines conséquences, la situation faite à l'Eglise au XIIe siècle ! Situation intimement liée, comme il convient, aux destinées du Mystère de l'autel. Les désordres du sanctuaire amenaient forcément le relâchement des peuples. On les vit se dégoûter du mets céleste présente par des mains trop souvent souillées ; les convives se firent rares au banquet de la divine Sagesse, et l'abandon devint si prononcé, qu'en 1215, un concile œcuménique, le IVe de Latran, porta la loi bien connue contraignant, sous les peines les plus sévères, tout fidèle de l'un ou l'autre sexe à communier au moins une fois dans l'année. Si grand était le mal, que les prescriptions des conciles et le génie d'Innocent III, le dernier des grands papes du moyen âge, n'eussent pu suffire à le conjurer, si Dieu n'avait donné saint Dominique et saint François à son Eglise : ils relevèrent l'honneur du sacerdoce, et ranimèrent pour un temps la piété des peuples. Mais les antiques formes liturgiques avaient sombré dans la crise.

 

 L'oblation commune, qui supposait la communion de tous à l'auguste Victime, avait cédé la place aux fondations privées et aux honoraires ou stipendium dont l'usage ne fit que s'accroître à l'arrivée des Ordres mendiants. L'Eglise renonçait à l'espoir de ramener le peuple chrétien, comme corps social, aux formes anciennes ; elle toléra d'abord, et encouragea bientôt l'initiative individuelle qui s'assurait ainsi dans le Sacrifice une part déterminée, en subvenant aux besoins des sacrificateurs. Les Messes privées, à intentions spéciales, se multiplièrent donc pour satisfaire aux obligations contractées envers les particuliers. Mais par une suite nécessaire, le rite imposant de la concélébration, maintenu à Rome jusqu'au XIIe siècle, finit par disparaître à peu près entièrement d'Occident.

 

 Le Sacrifice ne se présentait plus dès lors avec ces allures majestueuses qui lui assuraient, aux yeux des générations antérieures, une prépondérance incontestée dominant la religion entière et toute la vie chrétienne. Bientôt, perdant de vue la connexion intime et la mutuelle dépendance du Sacrifice et du Sacrement dans le Mystère d'amour, on commença, dans certains lieux, à distribuer sans trop de scrupule la très sainte Eucharistie en dehors de la Messe, pour des raisons peu sérieuses. Et plus d'un docteur scolastique aidant au mouvement, à l'insu de la vraie science, par ses habitudes de définitions tranchantes et de division catégorique, la communion sembla devenir dans l'esprit de plusieurs comme une section à part de l'institution eucharistique. Prélude de ces communions isolées et furtives par système, dont quelques-uns font aujourd'hui l'idéal d'une spiritualité pieusement ennemie de la foule et du bruit des pompes extérieures !

 

 La notion du Sacrifice, qui renferme le motif principal de la présence du Verbe incarné dans l'Eucharistie, ne frappait donc plus tout d'abord comme autrefois l'esprit des peuples. Il arriva que, par contre, l'idée de cette présence d'un Dieu sous les espèces eucharistiques s'empara des âmes d'une manière plus exclusive, d'autant plus vive et plus dominante. Ce fut alors que dans l'esprit d'une sainte frayeur, et sous l'impulsion d'un respect qui ne saurait être en effet trop profond, on acheva d'abandonner plusieurs anciens usages : établis à l'origine dans la pensée d'étendre ou de mieux exprimer l'application du Sacrifice, ils furent supprimés comme pouvant exposer involontairement les saintes espèces à quelque irrévérence. Ainsi tombèrent en désuétude l'usage du calice pour les simples fidèles et la communion des enfants en bas âge.

 

 Une immense révolution rituelle s'était donc accomplie. L'Eglise, qui ne pouvait y voir, en plus d'un point, qu'un amoindrissement du passé, l'accepta cependant. Le temps était venu où les grandes formes sociales de la Liturgie, appelant pour base la puissante unité des nations chrétiennes, n'eussent plus été que des formes menteuses. La défiance des Etats contre l'Eglise, leur seul lien réciproque, s'accentuait tous les jours, n'attendant que l'occasion de se déclarer en hostilité ouverte. Les légistes étaient à l'œuvre, et bientôt les exploits de Pierre Flotte et de Guillaume de Nogaret allaient montrer au monde combien était actif le travail de dissolution remis à leurs soins.

 

 Si le mal était grand dans la place, plus grands encore étaient les dangers que les assauts de l'hérésie faisaient courir du dehors au peuple fidèle. Mais c'est ici qu'apparaît la prudence divine qui conduit l'Eglise. Pour défendre la foi, qui est l'élément essentiel de son existence ici-bas, elle se fit un rempart des ruines mêmes accumulées par cette révolution liturgique qu'elle avait dû subir : sanctionnant de son autorité ce qui pouvait l'être, elle enraya le mouvement ; et, mettant à profit la préoccupation plus marquée que ce mouvement amenait dans les âmes au sujet de la divine présence eucharistique, elle fit entrer la Liturgie dans une voie nouvelle, où l'incessante affirmation du dogme allait remplacer les formes moins précises, quoique non moins complètes et beaucoup plus grandioses du premier âge. C'était répondre à l'hérésie d'une manière d'autant plus forte qu'elle serait plus directe. Nous avons vu comment, par suite de ses attaques encore détournées, s'imposait de plus en plus, au XIIIe siècle, la convenance souveraine d'une fête spéciale, consacrée à honorer comme tel le Mystère de la foi. Elle devint une nécessité à l'approche, prévue par Dieu seul encore, des audaces triomphantes de l'hérésie sacramentaire. Il fallait prévenir l'attaque, et faire en sorte par avance que ces assauts fussent en leur temps moins dangereux pour les chrétiens, et moins préjudiciables au Seigneur lui-même dans son Sacrement. Le moyen d'atteindre plus efficacement ce double but était le développement de la dévotion extérieure à la présence réelle : par là, l'Eglise se manifestait en possession du dogme, et le Sacrement d'amour trouverait compensation à l'abandon de plusieurs dans la ferveur renouvelée des âmes restées fidèles.

 

 Etablie dans le monde entier par l'autorité des Pontifes romains, la fête du Très Saint Sacrement ou du Corps du Seigneur fut donc, en elle-même et dans ses développements, ainsi que nous le disions avant-hier, le point de départ d'une nouvelle phase pour le culte catholique envers la divine Eucharistie. A sa suite, Processions , Saluts, Quarante-Heures, Expositions, Adorations, sont venus protester toujours plus de la foi de l'Eglise en la présence réelle, réchauffer dans les peuples une piété détaillante, et rendre au Dieu résidant pour nous sous les espèces sacramentelles les hommages qu'il est en droit d'y attendre.

 

 Eglise, ils ne sont plus ces temps où vous retraciez ici-bas l'image de la céleste Jérusalem, alors que, dans toute la liberté des inspirations de votre cœur d'Epouse, nos pères vous contemplaient ordonnant le Sacrifice auguste avec cette majesté sublime qui leur en faisait pénétrer les grandeurs. Nous ne voyons plus ces royales magnificences, qu'un monde amoindri ne saurait porter. Les nations insensées dont vous faisiez la gloire en les rassemblant dans l'unité des sacrés Mystères, ont fait alliance, pour leur malheur, avec l'ancien ennemi. Lorsque sans nulle crainte, forte de la conscience de vos droits et de vos bienfaits, vous cultiviez dans la paix le jardin de l'Epoux, jouissant des suaves parfums qu'il exhalait au ciel et des fruits de la vigne mystique, un bruit insolite a retenti, le bruit des chars d'Aminadab lancés par des mains perfides. Vous n'eussiez été que juste, ô Eglise, laissant dès lors cette terre ingrate, et fuyant vers l'Epoux dans les célestes hauteurs. Mais plus que jamais étrangère en la terre de votre exil, ô Sulamite, vous avez entendu dans les siècles à venir les cris de ceux que vous pouviez sauver encore ; et vous êtes restée dans votre dévouement, ô notre Mère, vous êtes restée pour que vos fils du dernier âge pussent eux aussi, comme leurs aînés, puiser dans vos yeux la lumière et la vie.

 

 Nous ne l'ignorons pas : au lieu des pacifiques splendeurs que déployait la reine dans l'éclat d'une souveraineté incontestée, au lieu des chœurs d'exultation et de triomphe conduits par l'Epouse en ses palais, nous ne verrons plus dans la Sulamite que des marches guerrières et le chant des combats. Mais qu'ils sont beaux toujours vos pas dans les chaussures de votre pèlerinage, ô fille du Roi, terrible désormais comme une armée rangée en bataille ! Que vous êtes belle, déposant la robe d'or et la variété des ornements qui vous entouraient sur le trône à la droite du Prince, pour ceindre avec lui l'épée puissante et percer de vos flèches acérées les cœurs des ennemis !

 

Que l'Eglise grecque, immobilisée dans la fatale stérilité de la branche séparée du tronc, garde, feuillage desséché, ces antiques formes dont l'imposante unité n'a plus chez elle que le schisme pour base ! l'hérésie, étalant sous les voûtes des cathédrales bâties par nos pères les rites abâtardis de sa cène mesquine, est-elle donc plus étrange que ce schisme décrépit gardant fièrement des formes qui le condamnent, et faisant parade d'ornements qui ne sont plus à sa taille ? Quelle vie puiseront jamais ses membres dans le vide de ces formes incomprises ?

 

 Celle-là seule est la Mère qui sait parler aux fils leur langage, et ne donne pas aux malades appauvris la nourriture des forts ; celle-là seule est l'Epouse, qui sait être ingénieuse à faire valoir toujours au taux le plus élevé selon les temps le trésor de l'Epoux, la perle incomparable, modifiant, s'il le faut, ses plus chères habitudes, ses plus légitimes aspirations, sachant enfin quitter les délices du trône et ses grandeurs pour marcher à l'ennemi.

 

Nous vous reconnaissons à ce signe, ô Epouse, ô Mère, qui bégayez avec les petits comme vous chantiez avec les forts, qui terrassez l'ennemi dans la vigueur de votre bras là même où vous sembliez ne penser qu'à jouir de l'Epoux. Au prix d'une lutte continuelle et de labeurs incessants, chaque jour plus méconnue d'une foule toujours croissante de fils ingrats, vous restez avec nous : vous restez pour porter au dernier des élus l'Hostie sainte qui doit l'associer au grand Sacrifice.

 

Nous vous suivrons, ô notre Mère, dans votre marche militante à travers les détours de la route escarpée qui vous conduit au but ; nous vous suivrons, parce que vous portez avec vous le trésor du monde. Plus audacieuses se feront les attaques de l'hérésie, plus outrageants les blasphèmes des fils ingrats : plus éclatantes seront en retour les affirmations de notre foi, plus profondes nos adorations, plus chaleureuses et plus vives les démonstrations de notre amour envers l'Hostie sainte.

   

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

   

Institution de l'Eucharistie par Poussin

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4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 17:10

Bishops murder clouds papal trip to Cyprus

Cypriot Maronites hold up a poster of Pope Benedict XVI outside the church of Agia Kyriaki Chrysopolitissa in Paphos  

A U.N. peacekeeper passes with a bicycle in front ...

A U.N. peacekeeper passes with a bicycle in front of a poster of Pope Benedict XVI by a Church of the Holy Cross at the U.N buffer zone in divided capital Nicosia, Cyprus, Thursday, June 3, 2010.  

Bishops murder clouds papal trip to Cyprus

Children have their photo taken in front of a huge poster of Pope Benedict XVI in Nicosia.

  

C'est pour le pape sa 19e visite dans un pays en dehors de l'Italie et son 16e voyage apostolique depuis 2005.

 

L'archevêque orthodoxe Chrysostomos de Chypre lui avait dit, lors de sa visite au Vatican en juin 2007 : "Nous vous voulons à nos côtés".

 

 Le sommet de ces trois jours sera la Messe de Dimanche, 6 juin, à Nicosie, au Palais des Sports Elefteria.

Pope Benedict XVI arrives in his helicopter, ...

Pope Benedict XVI arrives in his helicopter , for his flight to Cyprus for a pastoral visit, at Fiumicino International Airport in Rome June 4, 2010

 

Pope Benedict XVI waves as he boards his plane ...

Pope Benedict XVI waves as he boards his plane to leave for his pastoral visit to Cyprus at Fiumicino International Airport in Rome June 4, 2010

Bishops murder clouds papal trip to Cyprus

 

Pope Benedict XVI

Pope Benedict XVI, next to his personal secretary monsignor George Gaenswin, right, Cardinal Tarcisio Bertone, rear 2nd right, Vatican Secretary of State, and father Federico Lombardi, Vatican spokesperson rear 2nd left, answers to journalists' questions aboard the airplane to Cyprus, Friday, June 4, 2010 

 

Pope urges desire for harmony in divided ...

Cypriot President Demetris Christofias and First Lady Elsi Christofias greet Pope Benedict XVI as he arrives in the southwestern Cypriot town of Paphos.

Pope Benedict XVI, right is welcomed by Greek ...

Pope Benedict XVI, right is welcomed by Greek Cypriot President Dimitris Christofias, left, and with his wife Elsi, center, at Paphos airport in the southwest of the island of Cyprus, Friday, June 4, 2010.

Pope Benedict XVI speaks with Cypriot President ...

 

Pope Benedict XVI walks with Cyprus' President ...

Pope Benedict XVI walks with Cyprus' President Dimitris Christofias, left, during a welcoming ceremony at Paphos airport in southwest Cyprus, Friday, June 4, 2010.

 

Pope calls for desire for harmony in ...

Cypriot President Demetris Christofias welcomes Pope Benedict XVI as he arrives at the airport in the southwestern Cypriot town of Paphos. 

 

Pope Benedict XVI

Faithful wave Vatican flags upon the arrival of Pope Benedict XVI at the church of Aghia Kiriaki Chrisopolitissa at Paphos, in the island of Cyprus, Friday, June 4, 2010.

Pope Benedict XV

Pope Benedict XVI blesses his faithful during a ceremony at Church of Agia Kyriaki Chrysopolitissa of Paphos, west of capital Nicosia, in the divided east Mediterranean island of Cyprus, Friday, June 4, 2010  

Pope Benedict XVI waves as he enters the Church ...

Pope Benedict XVI waves as he enters the Church of Agia Kyriaki Chrysopolitissa in the coastal town of Paphos June 4, 2010.

 

Pope Benedict XVI

Pope Benedict XVI , left, greets Cypriot Archbishop Chrysostomos, during a ceremony at the Church of Agia Kyriaki Chrysopolitissa of Paphos, Cyprus, Friday, June 4, 2010.

Pope Benedict XVI, Chrysostomos

 

Pope in first visit to divided Cyprus

Pope Benedict XVI greets Orthodox Archbishop Chrysostomos II of Cyprus in the southwestern Cypriot town of Paphos.

 

   

Pope Benedict XVI is accompanied by Cypriot Archbishop ...

Pope Benedict XVI is accompanied by Cypriot Archbishop Chrysostomos (2nd L) during a ceremony at Church of Agia Kyriaki Chrysopolitissa in the coastal town of Paphos June 4, 2010 

Pope Benedict XVI, Chrysostomos

Pope Benedict XVI , left, prays as Cypriot Archbishop Chrysostomos, right, stands during a ceremony at Church of Agia Kyriaki Chrysopolitissa in Paphos, west of capital Nicosia, in the divided east Mediterranean island of Cyprus, Friday, June 4, 2010. 

Pope Benedict XVI, Chrysostomos

Pope Benedict XVI is accompanied by Cypriot Archbishop Chrysostomos

 

 

 

Pope Benedict XVI

Pope Benedict XVI waves as he leaves the Church of Agia Kyriaki Chrysopolitissa in the coastal town of Paphos June 4, 2010.

Pope Benedict XVI waves as he leaves the Church ...

 

Pope Benedict XVI greets faithful as he enters ...

 

 

Pope Benedict XVI waves to the faithful during ...

 

Pope Benedict XVI greets faithful as he leaves ...

Pope Benedict XVI greets faithful as he leaves the Church of Agia Kyriaki Chrysopolitissa in the coastal town of Paphos June 4,2010.

 

 

Pope Benedict XVI blesses a child as he leaves ...

Pope Benedict XVI blesses a child as he leaves the Church of Agia Kyriaki Chrysopolitissa in the coastal town of Paphos June 4, 2010

 

 

 

 

 

Pope Benedict XVI

Pope Benedict XVI , left, greets Cypriot Archbishop Chrysostomos, during a ceremony at the Church of Agia Kyriaki Chrysopolitissa of Paphos, Cyprus, Friday, June 4, 2010.

 

  

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