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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

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SALVE REGINA

18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 08:00

Le Seigneur de gloire est monté aux cieux, et selon le langage de l'Apôtre, il y est entré comme "notre avant-coureur" ; mais comment l'homme pourra-t-il le suivre jusqu'au séjour de toute sainteté, lui dont la voie est sans cesse entravée par le péché, lui qui a plus besoin de pardon que de gloire ? Or, c'est ici encore une des merveilleuses suites de cet auguste mystère de l'Ascension, dont nous ne saurions épuiser toute la richesse. Jésus ne monte pas au ciel seulement pour y régner ; il doit y résider aussi pour y être notre intercesseur, notre Pontife, chargé d'obtenir en cette qualité le pardon de nos péchés, avec les grâces qui nous ouvriront le chemin pour arriver jusqu'à lui. Sur la croix il s'offrit en victime pour nos péchés ; son sang divin, épanché de tous ses membres, forma dès lors notre rançon surabondante ; mais le ciel demeurait ferme aux rachetés jusqu'à ce qu'il en eût franchi les portes, jusqu'à ce qu'il eût pénétré l'intime sanctuaire où il doit exercer à jamais la charge de Pontife selon l'Ordre de Melchisédech. Aujourd'hui le sacerdoce du Calvaire se transforme en un sacerdoce de gloire. Jésus est entré "au delà du voile, de ce voile qui était sa chair encore passible et mortelle" ; il a pénétré dans le plus intime de la présence de son Père, et là il est notre Pontife à jamais.

 

 Il est le Christ, sacré d'une double onction, au moment où sa personne divine s'unissait à la nature humaine : il est Roi, il est Pontife. Sa Royauté, nous l'avons acclamée les jours précédents ; aujourd'hui c'est son Sacerdoce que nous avons à reconnaître. Durant son passage en ce monde, quelques traits de l'un et de l'autre nous ont apparu ; mais cette Royauté et ce Pontificat ne devaient briller de tout leur éclat qu'au jour de l'Ascension. Suivons donc encore notre Emmanuel d'un œil respectueux, et considérons ce qu'il vient opérer dans le ciel.

 

L'Apôtre va d'abord nous donner la notion du Pontife dans sa sublime Epître aux Hébreux. Le Pontife, nous dit-il, est choisi par Dieu même, afin d'offrir des dons et des sacrifices pour les péchés ; il est établi près de Dieu en faveur des hommes, dont il est l'ambassadeur et l'intercesseur. Or, telle est la qualité, tel est le ministère de Jésus dans les cieux, à partir de l'heure où nous sommes. Mais si nous voulons pénétrer plus avant un si vaste et si profond mystère, il nous faut nous aider des symboles que nous offrent les livres saints ; ces symboles dont saint Paul lui-même a emprunté le secours, vont nous faire comprendre le rôle de notre Pontife.

 

Transportons-nous par la pensée dans le temple de Jérusalem. Nous traversons d'abord cette vaste enceinte à ciel ouvert, entourée de portiques, et au centre de laquelle s'élève l'autel sur lequel les victimes égorgées dont le sang s'écoule par de nombreux canaux, sont consumées selon le rite des divers sacrifices. Nous nous dirigeons ensuite vers un lieu plus auguste, cet édifice couvert qui s'élève au delà de l'autel des holocaustes et qui resplendit de toutes les richesses de l'Orient. Entrons avec respect ; car ce lieu est saint, et Dieu même a donné à Moïse le plan des ouvrages merveilleux qui le décorent et qui sont tous à sa gloire : l'autel des parfums, d'où s'exhale soir et matin la fumée de l'encens ; le Chandelier à sept branches qui étale avec complaisance ses lis et ses grenades ; la table sur laquelle reposent les pains de proposition, hommage de notre race à celui qui fait mûrir les moissons sur la terre. Mais ce n'est pas encore sous ces lambris étincelants de l'or d'Ophir que s'est établie l'ineffable majesté de Jéhovah. Contemplez au fond de l'édifice ce voile d'un tissu précieux, richement brodé d'images de Chérubins, et descendant jusqu'à terre. C'est là, derrière ce voile, que le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob fait sentir sa présence ; c'est là que repose l'Arche d'alliance, sur laquelle les deux Chérubins d'or étendent mystérieusement leurs ailes. Ce réduit sacré et inaccessible se nomme le Saint des Saints ; aucun homme ne pourrait, sans mourir, soulever ce voile, porter un regard téméraire dans cet asile terrible et entrer là où le Dieu des armées daigne habiter.

 

L'homme est donc banni du séjour où Dieu habite. La sainteté divine l'exclut de sa présence comme indigne. Créé pour voir Dieu, pour être heureux éternellement par la vue de Dieu, l'homme, à cause de son péché, est condamné à ne le pas voir. Un voile lui dérobe la vue de celui qui est sa fin, et l'obstacle de ce voile est pour lui infranchissable. Telle est la sévère leçon que nous donne le symbole formidable de l'ancien temple.

 

Une promesse miséricordieuse est néanmoins intervenue. Ce voile sera soulevé un jour, et laissera passage à l'homme ; mais à une condition, et cette condition, nous allons la connaître en continuant de suivre les symboles de l'ancien temple. Entre tous les mortels exclus du Saint des Saints, il en est un cependant à qui il est donné une fois l'année de pénétrer derrière le voile. C'est le Pontife. Que s'il entre ce jour-là dans l'enceinte terrible, sans tenir entre ses mains le vase rempli du sang des deux victimes qu'il a immolées auparavant pour ses propres péchés et pour ceux de son peuple, il sera exterminé ; si au contraire il remplit fidèlement l'ordre du Seigneur, il sera protégé par le sang qu'il porte, et il sera admis en ce jour unique à intercéder pour lui-même et pour Israël tout entier.

 

 Qu'elles sont belles, qu'elles sont fortes, ces figures de l'ancienne Alliance ! mais combien plus belle et plus forte est leur réalisation dans l'inépuisable mystère de l'Ascension de notre divin libérateur ! Il était encore dans la période de ses humiliations volontaires, que déjà sa puissance s'était fait sentir jusque dans ce réduit sacré sur lequel planait la terreur de Jéhovah. Son dernier soupir sur la croix avait déchiré du haut en bas le voile du Saint des Saints, pour annoncer que bientôt l'accès auprès de Dieu allait être ouvert aux hommes comme avant le péché. Mais restait la victoire à remporter sur la mort par la résurrection ; restait encore la période de quarante jours que notre Pontife devait employer à organiser le sacerdoce véritable qui s'exercera sur la terre jusqu'à la consommation des siècles, en union avec celui qu'il va remplir lui-même au ciel.

 

 Aujourd'hui, tous les délais sont accomplis ; les témoins de la résurrection l'ont constatée, les dogmes de la foi sont révélés dans leur ensemble, l'Eglise est constituée, les sacrements sont déclarés ; il est temps que notre Pontife pénètre dans le Saint des Saints et qu'il y entraîne ses élus à sa suite. Suivons son vol des yeux de notre foi. A son approche, le voile abaissé depuis quatre mille ans se lève et lui livre passage. Jésus n'a-t-il pas, comme le Pontife de l'ancienne loi, offert le sacrifice préalable, le sacrifice non plus figuratif, mais réel, par l'effusion de son propre sang ? Arrivé en présence de la Majesté divine pour y exercer sa puissante intercession, qu'a-t-il à faire autre chose que de présenter à son Père, en notre faveur, ces blessures qu'il a reçues il y a peu de jours, et par lesquelles s'est épanché le sang qui satisfaisait d'une manière complète à toutes les exigences de la suprême justice ? Et pourquoi a-t-il tenu à conserver ces augustes stigmates de son sacrifice, sinon pour s'en servir, comme notre Pontife, à désarmer le courroux céleste provoqué sans cesse par les péchés de la terre ? Ecoutons l'Apôtre saint Jean : "Mes petits enfants, dit-il, je vous écris ceci, afin que vous ne péchiez pas ; mais si quelqu'un pèche , nous avons pour avocat Jésus-Christ qui est juste".

 

 Ainsi donc, au delà du voile où il pénètre aujourd'hui, Jésus traite avec son Père de nos intérêts, il met la dernière main aux mérites de son sacrifice, il est un Pontife éternel, un Pontife à l'intercession duquel rien ne résiste.

 

 Saint Jean, qui a vu le ciel ouvert, nous décrit d'une façon expressive cette double qualité de notre divin Chef, victime et roi en même temps, sacrifié et néanmoins immortel. Il nous montre le trône de l'éternelle Majesté entouré des vingt-quatre vieillards sur leurs sièges et des quatre animaux symboliques, ayant en face les sept Esprits rayonnants de force et de beauté ; mais le sublime prophète n'arrête pas là son ineffable description. Il entraîne nos regards jusque sur le trône même de Jéhovah ; et nous apercevons debout au milieu de ce trône un Agneau, mais un agneau "comme immolé" et toutefois revêtu des attributs de la force et de la puissance. Qui oserait tenter d'expliquer de telles images, si notre grand mystère d'aujourd'hui ne nous en donnait la clef ? Mais avec quelle facilité tout s'éclaircit à sa lumière ! Aux traits que nous révèle l'Apôtre nous reconnaissons notre Jésus, Verbe éternel, et en sa qualité de Verbe éternel siégeant sur un même trône avec son Père auquel il est consubstantiel. Mais en même temps il est Agneau : car il a pris notre chair, afin d'être égorgé pour nous comme une victime ; et ce caractère de victime demeure en lui pour l'éternité. Le voici donc dans toute sa majesté de Fils de Dieu, debout, et posant avec une dignité souveraine ; mais en même temps il apparaît comme immolé. Les cicatrices des blessures que lui a faites le couteau du sacrifice demeurent à jamais visibles ; c'est identiquement l'Agneau du Calvaire qui consomme éternellement dans la gloire l'immolation qu'il accomplit douloureusement sur la croix.

 

Telles sont les merveilles que l'oeil des Anges contemple "à l'intérieur du voile", et que notre œil verra aussi, lorsque nous aurons franchi le voile à notre tour. Nous ne sommes pas destinés à rester au dehors, comme le peuple juif qui voyait une fois l'an son Pontife disparaître quelques instants derrière la courtine qui fermait l'accès du Saint des Saints. Voici que l'Apôtre nous enseigne que "Jésus notre avant-coureur, Jésus Pontife à jamais, est entré pour nous dans le sanctuaire" ; entré pour nous ! qu'est-ce à dire, sinon qu'il nous y précède, et que nous l'y suivrons ? Il est juste qu'il entre le premier; mais c'est comme avant-coureur qu'il entre. Dès aujourd'hui même il n'est déjà plus seul à l'intérieur du voile ; la foule des élus qui montait après lui a pénétré à sa suite, et à partir de ce moment, le nombre de ceux qui seront admis va s'accroître d'heure en heure. Nous ne sommes que de pauvres pécheurs, et l'Apôtre nous dit que "nous sommes déjà sauvés en espérance" ; et notre espérance, c'est de pénétrer un jour dans le Saint des Saints.

 

Alors nous répéterons avec les Anges, avec les vingt-quatre vieillards, avec les millions d'êtres glorifiés, cette acclamation éternelle : "A l'Agneau qui fut immolé, puissance et divinité ! sagesse et force ! honneur, gloire et bénédiction, dans les siècles des siècles ! Amen !"

   

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

Adoration de l'Agneau

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 08:05

La royauté sur les hommes n'est pas le seul diadème que reçoit notre divin triomphateur dans son Ascension. L'Apôtre nous enseigne formellement que Jésus est aussi "Chef de toutes les Principautés et de toutes les Puissances". Au-dessus de la race humaine s'élèvent les degrés éblouissants de la hiérarchie angélique, l'œuvre la plus magnifique de la création. Après l'épreuve suprême, ces nobles et saintes milices décimées par la chute et la réprobation des rebelles, sont entrées dans la jouissance surnaturelle du souverain bien, et elles ont commencé le cantique sans fin qui retentit autour du trône de Dieu, et dans lequel elles expriment leurs adorations, leurs transports d'amour et leurs actions de grâces.

 

 Mais une condition jusqu'à présent a manqué à leur entière félicité. Ces innombrables Esprits si beaux et si lumineux, tout comblés qu'ils sont des dons de la munificence divine, attendent un complément de gloire et de bonheur. Lorsqu'ils eurent été appelés du néant à la vie, Dieu leur révéla qu'il devait créer encore d'autres êtres, des êtres d'une nature inférieure à la leur, et que parmi ces êtres composés d'une âme et d'un corps, il en devait naître un que le Verbe éternel unirait à sa nature divine en une seule et même personne. Il leur fut manifesté que cette nature humaine dont la gloire, avec celle de Dieu même, a été le but de la création, serait appelée "le premier-né de toute créature", et que tout Ange, ainsi que tout homme, devrait fléchir le genou devant elle, qui, après avoir été humiliée sur la terre, serait glorifiée dans les cieux ; qu'enfin le moment viendrait où toutes les hiérarchies célestes, jusqu'aux Principautés et aux Puissances, jusqu'aux Chérubins et aux Séraphins, l'auraient pour Chef.

 

 Jésus fut donc attendu par les Anges, comme il le fut par les hommes. Par les Anges, il fut attendu comme le perfectionnement suprême de leurs hiérarchies, dont la multiplicité arriverait par lui à l'unité, et qui seraient reliées plus étroitement à Dieu au moyen de cet ineffable intermédiaire qui réunirait en sa personne une nature divine et une nature créée ; par nous autres hommes, il fut attendu comme le réparateur rendu nécessaire par le péché qui nous avait fermé le ciel, et aussi comme le médiateur éternellement prédestiné à venir prendre la race humaine aux confins du néant, pour la réunir à Dieu qui avait résolu de lui communiquer sa gloire.

 

Ainsi, tandis que sur la terre les justes qui vécurent avant le jour où le Verbe éternel fut conçu au sein de la plus pure des vierges, se rendaient agréables à Dieu en s'unissant à ce réparateur, à ce médiateur qui devait venir ; de même, au ciel, les hommages des Anges à la Majesté divine montaient jusqu'à elle par l'offrande anticipée que lui adressaient ces Esprits bienheureux, s'unissant à ce Chef dont la mission non réalisée encore était présente dans les décrets éternels de l'Ancien des jours.

 

 Enfin la plénitude des temps étant venue, comme parle l'Apôtre, "Dieu introduit sur la terre son premier-né", l'archétype de la création, et à cette heure sacrée ce ne sont pas les hommes qui adorent les premiers ce Chef de leur race ; le même Apôtre nous rappelle que ce sont les Anges qui lui rendent les premiers leur hommage. David l'avait prédit dans son sublime cantique sur la venue de l'Emmanuel : et il était juste qu'il en fût ainsi ; car l'attente des Anges avait duré plus longtemps, et d'ailleurs ce n'était pas en qualité de réparateur qu'il venait pour eux, mais uniquement comme le médiateur fermement espéré, qui devait les rattacher plus étroitement à l'infinie beauté, objet de leurs délices éternelles, et combler, pour ainsi dire, l'intervalle qui n'avait été rempli jusqu'alors que par leurs aspirations à le voir enfin occuper la place qui lui était destinée.

 

Alors s'accomplit cet acte d'adoration envers le Dieu-Homme, cet acte exigé des Esprits célestes au commencement de toutes choses comme l'épreuve suprême, et qui devait, selon qu'il obtiendrait acquiescement ou refus, décider du sort éternel de ces nobles créatures. Avec quel amour et quelle soumission ne l'avons-nous pas vu rempli, à Bethléhem, par les Anges fidèles, lorsqu'ils virent leur Chef et le nôtre, le Verbe fait chair, reposant entre les bras de sa chaste mère, et qu'ils allèrent bientôt annoncer avec transport aux hommes représentés par les bergers l'heureuse nouvelle de l'arrivée de ce commun médiateur !

 

 Mais aujourd'hui ce n'est plus sur la terre que les Esprits célestes contemplent le fils de Marie ; ce n'est plus sur la voie des humiliations et des souffrances par lesquelles il lui a fallu passer pour lever d'abord l'obstacle du péché qui nous privait de l'honneur de devenir ses heureux membres : c'est sur le trône préparé à la droite du Père qu'ils l'ont vu s'élever, qu'ils le contemplent désormais, qu'ils s'unissent à lui étroitement, en le proclamant leur Chef et leur Prince.

 

A cet instant sublime de l'Ascension, un frémissement de bonheur inconnu parcourt toute la succession des célestes hiérarchies, descendant et remontant des brûlants Séraphins aux Anges qui avoisinent la nature humaine. Une félicité nouvelle, celle qui consiste dans la jouissance réelle d'un bien dont l'attente est déjà remplie de délices pour le cœur d'une créature, opère un renouvellement de béatitude dans ces êtres privilégiés, que l'on eût pu croire parvenus à l'apogée des joies éternelles. Leurs regards se fixent sur la beauté incomparable de Jésus, et ces Esprits immatériels s'étonnent de voir la chair revêtue d'une splendeur qui dépasse leur éclat par la plénitude de grâce qui réside en cette nature humaine. Leur vue, pour plonger plus avant dans la lumière incréée, traverse cette nature inférieure à la leur, mais divinisée par son union avec le Verbe divin ; elle pénètre à des profondeurs qu'elle n'avait pas sondées encore. Leurs désirs sont plus ardents, leur élan plus rapide, leurs concerts plus mélodieux ; car, ainsi que le chante la sainte Eglise, Anges et Archanges, Puissances et Dominations, Chérubins et Séraphins, ils louent désormais la majesté du Père céleste par Jésus-Christ son Fils : per quem majestatem tuam laudant Angeli.

 

 Mais qui pourrait décrire les transports des Esprits célestes à l'arrivée de cette multitude d'habitants de la terre, membres comme eux du même Chef, se pressant sur ses pas et se partageant selon les diverses hiérarchies, là où la chute des mauvais anges laissait des places désertes ? La résurrection générale n'a pas encore restitué à ces âmes les corps auxquels elles furent unies ; mais, en attendant, leur chair n'est-elle pas déjà glorifiée en celle de Jésus ? Plus tard, à l'heure marquée, la trompette de l'Archange ayant retenti, ces âmes bienheureuses reprendront leur vêtement terrestre, désormais voué à l'immortalité. C'est alors que les saints Anges reconnaîtront avec un enthousiasme fraternel dans les traits d'Adam, notre ancêtre, ceux de Jésus son fils, ainsi que nous l'enseignent les plus anciens Pères, et dans les traits d'Eve, notre première mère, ceux de sa fille Marie ; mais la ressemblance sera plus parfaite au ciel qu'elle ne l'était sous les ombrages du jardin des Délices.

 

Vienne donc ce jour glorieux, où le splendide mystère de l'Ascension sera réalisé dans ses dernières conséquences ; où les deux créations, angélique et humaine, s'embrasseront pour l'éternité dans l'unité d'un même Chef !

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

  

Christ entouré d'Anges Musiciens

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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 16:00

Le Dimanche après l'Ascension était appelé à Rome, au moyen âge, le Dimanche des Roses, parce que l'on avait coutume en ce jour de joncher de roses le pavé des basiliques, comme un hommage au Christ qui s'élevait au ciel dans la saison des fleurs. On sentait alors toutes les harmonies. La fête de l'Ascension si riante et si remplie de jubilation, lorsqu'on la considère sous son principal aspect, qui est le triomphe du Rédempteur, venait embellir les radieuses journées du printemps sous un ciel fortuné. On cessait un moment de sentir les tristesses de la terre, veuve de son Emmanuel, pour ne se souvenir que de la parole qu'il a dite à ses Apôtres, afin qu'elle nous fût répétée : "Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je m'en vais à mon Père".

 

Imitons cet exemple ; offrons à notre tour la rose à celui qui l'a faite pour l'embellissement de notre séjour, et sachons nous aider de sa beauté et de son parfum pour nous élever jusqu'à lui, qui nous dit dans le divin Cantique : "Je suis la fleur des champs et le lis des vallons". Il voulut être appelé Nazaréen, afin que ce nom mystérieux réveillât en nous le souvenir qu'il retrace, le souvenir des fleurs dont il n'a pas dédaigné d'emprunter le symbole, pour exprimer le charme et la suavité que ceux qui l'aiment trouvent en lui.

 

Jésus est monté aux cieux. Sa divinité  n’en avait jamais été absente, mais aujourd'hui son humanité y est intronisée, elle y est couronnée d'un diadème de splendeur; et c'est là encore une nouvelle face du glorieux mystère de l'Ascension.

 

A cette humanité sainte le triomphe ne suffisait pas ; le repos lui était préparé sur le trône même du Verbe éternel auquel elle est unie éternellement dans une même personnalité, et c'est du haut de ce trône qu'elle doit recevoir les adorations de toute créature. Au nom de Jésus Fils de l'homme et Fils de Dieu, de Jésus assis à la droite du Père tout-puissant, "tout genou doit fléchir au ciel, sur la terre et dans les enfers".

 

 Habitants de la terre, c'est là cette nature humaine qui apparut autrefois dans l'humilité des langes, qui parcourut la Judée et la Galilée n'ayant pas où reposer sa tête, qui fut enchaînée par des mains sacrilèges, flagellée, couronnée d'épines, clouée à une croix ; mais tandis que les hommes qui l'avaient méconnue la foulaient aux pieds comme un ver de terre, elle acceptait le calice des douleurs avec une entière soumission et s'unissait à la volonté du Père ; elle consentait, devenue victime, à réparer la gloire divine en donnant tout son sang pour la rançon des pécheurs.

 

Cette nature humaine, issue d'Adam par Marie l'immaculée, est le chef d'œuvre de la puissance de Dieu. Jésus, "le plus beau des enfants des hommes", est l'objet de l'admiration extatique des Anges ; sur lui se sont reposées les complaisances de la suprême Trinité ; les dons de la grâce déposés en lui surpassent ce qui a été accordé à tous les hommes et à tous les esprits célestes ensemble ; mais Dieu l'avait destiné à la voie de l'épreuve, et Jésus qui aurait pu racheter l'homme à moins de frais, s'est plongé volontairement dans une mer d'humiliations et de douleurs, afin de payer avec surabondance la dette de ses frères. Quelle sera la récompense ? l'Apôtre nous le dit dans ces fortes paroles : "Il s'est fait obéissant jusqu'à la mort et à la mort de la croix ; à cause de cela Dieu l'a exalté, et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom".

 

Ô vous donc qui compatissez ici-bas aux douleurs par lesquelles il nous a rachetés, vous qui aimez à le suivie dans les stations de son pèlerinage jusqu'au Calvaire, levez la tête aujourd'hui, et regardez au plus haut des cieux. Le voici, "parce qu'il a souffert la mort, le voici couronné de gloire et d'honneur". "Plus il s'est anéanti sous la forme d'esclave, lui qui dans son autre nature pouvait sans injustice se dire égal à Dieu" ; plus le Père prend plaisir à l'élever en gloire et en puissance. La couronne d'épines qu'il a portée ici bas est remplacée par le diadème d'honneur. La croix qu'il laissa imposer sur son épaule est désormais le signe de sa principauté. Les plaies que les clous et la lance ont imprimées sur son corps resplendissent comme des soleils. Gloire soit donc rendue à la justice du Père envers Jésus son Fils ! mais réjouissons-nous aussi de voir en ce jour "l'Homme des douleurs" devenu le Roi de gloire, et répétons avec transport l'Hosannah que la cour céleste fait retentir à son arrivée.

 

 Toutefois n'allons pas croire que le Fils de l'homme établi désormais sur le trône de la divinité reste inactif dans son glorieux repos. C'est une souveraineté, mais une souveraineté active que le Père lui a concédée. Il l'a d'abord établi "juge des vivants et des morts, et nous devons tous comparaître devant son tribunal". A peine notre âme aura-t-elle quitté son corps, qu'elle se trouvera transportée au pied de ce tribunal sur lequel le Fils de l'homme s'est assis aujourd'hui, et elle entendra sortir de sa bouche la sentence qu'elle aura méritée. Ô Sauveur couronné en ce jour, soyez-nous miséricordieux à cette heure décisive pour notre éternité.

 

 Mais la judicature exercée par le Seigneur Jésus ne se bornera pas à l'exercice silencieux de ce souverain pouvoir ; les Anges nous l'ont dit aujourd'hui : il doit se montrer de nouveau à la terre, redescendre à travers les airs, ainsi qu'il est monté, et alors se tiendront les solennelles assises où le genre humain comparaîtra tout entier. Assis sur les nuées du ciel, entouré des milices angéliques, le Fils de l'homme apparaîtra à la terre dans toute sa majesté. Les hommes verront "Celui qu'ils ont transpercé", et les traces de ses blessures, qui ajouteront encore à sa beauté, seront pour les uns un objet de terreur et pour les autres la source d'ineffables consolations. Pasteur encore sur son trône aérien, il séparera ses brebis des boucs, et sa voix souveraine que la terre ne connaissait plus depuis tant de siècles, retentira pour commander aux pécheurs impénitents de descendre aux enfers, et pour inviter les justes à venir occuper, en corps et en âme, le séjour des délices éternelles.

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

 

Maestà

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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 04:00

 

À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, les yeux levés au ciel, il priait ainsi :

 

Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi. Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu'ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m'as envoyé.

 

Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi. Que leur unité soit parfaite ; ainsi, le monde saura que tu m'as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m'as aimé.

 

Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu'ils contemplent ma gloire, celle que tu m'as donnée parce que tu m'as aimé avant même la création du monde.

 

Père juste, le monde ne t'a pas connu, mais moi je t'ai connu, et ils ont reconnu, eux aussi, que tu m'as envoyé.

 

Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore, pour qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en eux.

 

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean

 

La prière de Jésus Christ

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 18:45

Pope Benedict XVI waves at the start of an outdoor ... 

 

PORTO — Le pape Benoît XVI a bouclé vendredi son pèlerinage au Portugal par une dernière grande messe à Porto.

De Catherine JOUAULT - AFP


Comme la veille à Fatima, Benoît XVI a été accueilli à Porto par l'explosion de joie de dizaines de milliers de personnes, dont l'exubérance contrastait avec la réputation d'austérité de ce bastion catholique et conservateur du nord du pays.

 

 Selon le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, de 120 à 150.000 fidèles étaient présents vendredi sur l'Avenida dos Aliados, d'une capacité de 200.000 personnes.

 

Lors de la messe, célébrée dans une atmosphère de profond recueillement et de grande solennité, le pape, en chasuble rouge, a insisté sur l'importance pour les catholiques "d'aller à la rencontre des autres pour partager leur foi, sous peine de mort de la présence de l'Eglise dans le monde".

 

AFP (extrait)

 

Helicopter carrying Pope Benedict XVI arrives ...

A helicopter carrying Pope Benedict XVI arrives in Porto, northern Portugal, May 14, 2010  

Pope Benedict XVI is welcomed by Porto's Bishop ...

Pope Benedict XVI is welcomed by Porto's Bishop D. Manuel Clemente, left, as he arrives at Vila Nova de Gaia, prior to celebrate a mass in Porto, Portugal, Friday, May 14, 2010  

Pope Benedict XVI arrives in his popemobile to ... 

Pope Benedict XVI waves from the popemobile as he arrives to the Avenida dos Aliados square in Porto, northern Portugal, to conduct an outdoor mass May 14, 2010  

Pope Benedict XVI arrives in his Popemobile to ...

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Faithfuls celebrate the arrival of Pope Benedict ...

Faithfuls celebrate the arrival of Pope Benedict XVI at Avenida dos Aliados during a mass in Porto, Portugal, Friday, May 14, 2010  

Pope Benedict XVI

Pope Benedict XVI is cheered by faithful as he arrives at Avenida dos Aliados to celebrate a mass in Porto, Portugal, Friday, May 14, 2010

Pope Benedict XVI arrives in his popemobile to ...

 

 

Pope Benedict XVI holds his staff at the start ...

Pope Benedict XVI holds his staff as a priest takes a picture at the start of an outdoor mass in the Avenida dos Aliados square in Porto, northern Portugal, to conduct an outdoor mass May 14, 2010.  

Pope celebrates final Portugal mass

Pope Benedict XVI waves from the altar upon his arrival to celebrate mass in Porto 

Pope Benedict XVI waves at the start of an outdoor ...

Pope Benedict XVI waves at the start of an outdoor mass in the Avenida dos Aliados square in Porto, northern Portugal, to conduct an outdoor mass May 14, 2010  

Pope Benedict XVI holds his staff at the start ...

Pope Benedict XVI holds his staff at the start of an outdoor mass in the Avenida dos Aliados square in Porto, northern Portugal, to conduct an outdoor mass May 14, 2010  

Pope Benedict XVI blesses the faithful as he ...

Pope Benedict XVI blesses the faithful as he arrives at Avenida dos Aliados to celebrate a mass in Porto, Portugal, Friday, May 14, 2010

Pope Benedict XVI

Pope Benedict XVI blesses the faithful as he arrives at Avenida dos Aliados to celebrate a mass in Porto, Portugal, Friday, May 14, 2010

Pope Benedict XVI arrives to conduct mass in ...

   

Pope Benedict XVI waves at the start of an outdoor ... 

 

   

Pope Benedict XVI spreads incense as he conducts ...

Pope Benedict XVI spreads incense as he conducts an outdoor mass in the Avenida dos Aliados square in Porto, northern Portugal May 14, 2010 

Pope Benedict XVI

 

Pope Benedict XVI spreads incense as he conducts ...

 

Pope Benedict XVI spreads incense while conducting ...

 

Pope Benedict XVI

 

 

 

Pope Benedict XVI holds up the host during an ...

Pope Benedict XVI holds up the host while performing holy communion during an outdoor mass in the Avenida dos Aliados square in Porto, northern Portugal May 14, 2010

 

 

Pope Benedict XVI celebrates a mass in Porto, ...

Pope Benedict XVI celebrates a mass in Porto, Friday, May 14, 2010,

Pope Benedict XVI gives communion to a girl during ...

Pope Benedict XVI gives a girl holy communion during an outdoor mass in the Avenida dos Aliados square in Porto, northern Portugal May 14, 2010  

 

Pope Benedict XVI greets a group of scouts during ...

Pope Benedict XVI greets a group of scouts during an outdoor mass in the Avenida dos Aliados square in Porto, northern Portugal May 14, 2010

Pope Benedict XVI greets a group of scouts during ...

 

 

Pope Benedict XVI waves at the end of an outdoor ...

Pope Benedict XVI waves at the end of an outdoor mass in the Avenida dos Aliados square in Porto, northern Portugal, May 14, 2010  

Pope Benedict XVI waves at the end of an outdoor ...

Pope Benedict XVI waves at the end of an outdoor mass in the Avenida dos Aliados square in Porto, northern Portugal, May 14, 2010.  

 

 

Pope Benedict XVI receives a guitar at the end ...

Pope Benedict XVI is presented with a guitar from a student at the end of an outdoor mass in the Avenida dos Aliados square in Porto, northern Portugal May 14, 2010

 

 

Pope Benedict XVI waves at the end of an outdoor ...

Pope Benedict XVI waves at the end of an outdoor mass in the Avenida dos Aliados square in Porto, northern Portugal May 14, 2010  

 

 

Pope Benedict XVI waves at the end of an outdoor ...

Pope Benedict XVI waves at the end of an outdoor mass in the Avenida dos Aliados square in Porto, northern Portugal, May 14, 2010.

 

 

http://news.yahoo.com/

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 09:00

Il est donc monté aux cieux, l'homme que possédait la terre et qui résumait en lui toute sainteté. Elle n'est donc plus stérile pour le ciel, cette terre pourtant maudite ; la porte des cieux, fermée à notre race, a donc pu s'ouvrir pour laisser passer un fils d'Adam. Tel est le mystère de l'Ascension ; mais ceci n'en est qu'une partie, et il importe de le connaître tout entier.

 

Ecoutons ce que nous dit l'Apôtre des nations : "Dieu qui est riche en miséricorde, mû par l'excessive charité dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos péchés, il nous a rendus à la vie avec Jésus-Christ ; il nous a ressuscités avec lui, et il nous a fait asseoir dans les cieux en sa personne". Ainsi, de même que nous avons célébré la résurrection de notre Sauveur dans la Pâque comme notre propre résurrection, l'Apôtre nous convie à célébrer l'Ascension de ce divin Rédempteur comme étant aussi la nôtre Mesurons la force de l'expression : "Dieu nous a fait asseoir dans les cieux en Jésus-Christ" ; dans cette Ascension, ce n'est pas lui seulement qui monte aux cieux, nous y montons avec lui ; ce n'est pas lui seulement qui est intronisé dans la gloire, nous le sommes avec lui.

 

Et, en effet, le Fils de Dieu n'était pas venu se revêtir de notre nature pour que la chair qu'il a prise en Marie fût seule établie dans les conditions de la gloire éternelle ; il est venu afin d'être notre Chef, mais un Chef qui réclame ses membres dans l'adhésion desquels consiste l'intégrité de son corps. "Ô Père! s'écrie-t-il à la dernière Cène, ceux que vous m'avez donnés, je veux qu'ils soient là où je suis, afin qu'ils voient la gloire dont vous m'avez fait part". Et quelle gloire le Père a-t-il donnée à son Fils ? Ecoutons David qui a célébré cette auguste journée de l'Ascension : "Celui qui est le Seigneur a dit à mon Seigneur : Asseyez-vous à ma droite". C'est donc sur le trône même du Père, à la droite même du Père, que nous verrons éternellement celui que l'Apôtre appelle "notre avant-coureur" ; et nous lui adhérerons comme étant réellement les membres de son corps, en sorte que sa gloire sera la nôtre, et que nous serons rois avec lui, rois de sa royauté à jamais ; car il a dû partager tout avec nous, ayant voulu que nous fussions "ses cohéritiers".

 

Il suit de là que l'auguste mystère de l'Ascension, ouvert aujourd'hui, se continue à chaque instant, jusqu'à ce que le dernier des élus étant monté aux cieux, le corps mystique de notre Emmanuel ait atteint son entier complément. Voyez cette nuée innombrable d'âmes saintes qui se presse sur ses pas en ce jour : nos premiers parents à la tête, les patriarches, les prophètes, les justes de toute race, que quatre mille ans avaient préparés pour ce triomphe. Captifs naguère dans les demeures souterraines des limbes, maintenant brillants de clarté, ils suivent avec la rapidité de l'aigle celui dont ils ornent le triomphe. Ils sont ses trophées, en même temps qu'ils forment sa cour dans le trajet de la terre au ciel. En les suivant du regard, écrions-nous donc dans les transports de David : "Royaumes de la terre, chantez au Seigneur, chantez à Dieu qui s'élève sur les cieux des cieux, vers l'Orient".

 

 De leur côté les milices angéliques se pressent au-devant de l'Emmanuel, et alors commence le sublime dialogue que l'oreille prophétique de David entendit, et qu'il nous a rendu à l'avance. La légion innombrable et triomphante qui suit et accompagne l'Emmanuel crie aux gardiens de la Jérusalem céleste : "Princes, élevez vos portes ! portes éternelles, élevez-vous ; c'est le Roi de gloire qui va entrer". Et les Anges fidèles répondent avec majesté : "Et quel est-il, ce Roi de gloire ?" —"C'est le Seigneur", répondent les élus de la terre, "le Seigneur fort et puissant, le Seigneur puissant dans les combats", comme l'attestent les victoires qu'il a remportées sur Satan, sur la mort et l'enfer, les victoires dont nous sommes l'heureux trophée. Après une seconde interpellation qui donne lieu d'exalter une seconde fois les grandeurs de l'Emmanuel, les portes éternelles se lèvent, et le Christ vainqueur pénètre dans les cieux avec son glorieux cortège.

 

 Elles ne retomberont plus désormais pour nous fermer le passage, ces portes éternelles qui ont donné entrée à notre libérateur : et c'est ici qu'il faut admirer l'incommunicable grandeur du mystère de l'Ascension. Ce mystère s'est ouvert aujourd'hui, Jésus l'a inauguré en s'élançant de la terre au ciel, mais il ne l'a pas clos ; il a voulu qu'il fût permanent, qu'il s'accomplit en tous ses élus successivement, soit qu'ils montent du lieu des expiations, soit qu'ils s'élèvent de notre terrestre vallée avec le vol de la colombe. Salut donc, ô glorieux mystère que tant d'autres mystères ont préparé, terme et accomplissement du dessein éternel de Dieu ! mystère qui fut suspendu durant des siècles par notre chute, mais qui reprend aujourd'hui son cours en l'Emmanuel, pour ne plus l'interrompre qu'au moment solennel où la voix éclatante de l'Ange criera : "Le temps n'est plus". Jusque-là tu demeures ouvert pour nous, et l'espérance vit dans notre cœur que tu t'accompliras aussi en nous.

 

 Daignez donc permettre, ô Jésus, que nous prenions pour nous cette parole que vous avez dite : "Je vais vous préparer une place". Vous avez tout disposé dans ce but ; et vous êtes venu en ce monde pour nous ouvrir la voie que vous avez vous-même franchie aujourd'hui. La sainte Eglise, votre Epouse, nous ordonne d'élever nos regards ; elle nous montre le ciel ouvert, et le sillon lumineux que tracent jusqu'à nous les âmes qui montent à chaque instant pour s'unir à vous.

 

Nos pieds posent encore sur la terre ; mais l'oeil de notre foi vous découvre au terme de cette voie, vous, "le Fils de l'homme, assis à la droite de l'Ancien des jours". Mais comment franchir l'espace qui nous sépare de vous ? Nous ne pouvons, comme vous, nous élever par notre propre vertu ; il faut, ô Emmanuel, que vous nous attiriez à vous. Vous l'avez promis, et nous n'attendons plus que l'heure. Marie, votre mère, qui consent à demeurer encore avec nous, l'attendit aussi, cette heure, dans la soumission et dans l'amour ; elle l'attendit dans la fidélité et dans le labeur, vivant avec vous sans vous voir encore.

 

Donnez-nous, Seigneur, une part à cette foi et à cet amour de notre commune mère, afin que nous puissions nous appliquer cette parole de l'Apôtre : "Déjà par l'espérance nous sommes sauvés". Il en sera ainsi, si vous daignez, selon votre promesse, nous envoyer votre Esprit que nous attendons avec ardeur ; car il doit venir confirmer en nous tout ce que la succession de vos mystères y a déjà préparé, et être le gage assuré de notre ascension glorieuse.

   

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

   

Ascension du Christ

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13 mai 2010 4 13 /05 /mai /2010 22:45

 The statue of Our Lady of Fatima is carried during ...

The statue of Our Lady of Fatima is carried during a mass at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal, May 13, 2010

Worshipers carry the statue of Our Lady of Fatima ...

Worshipers carry the statue of Our Lady of Fatima during a mass celebrated by Pope Benedict XVI at Fatima's Sanctuary, Portugal, on Thursday, May 13, 2010 

Military personnel carry the statue of Our Lady ...

Military personnel carry the statue of Our Lady of Fatima during a mass celebrated by Pope Benedict XVI at Fatima's Sanctuary, Portugal, on Thursday, May 13, 2010. 

 

13/05/2010  la-Croix.com (extraits)
Benoît XVI à Fatima en témoin de la foi

 

Devant plusieurs centaines de milliers de pèlerins venus prier avec lui à Fatima, le pape a manifesté son attachement à Marie et précisé les contours du prêtre de demain. Auparavant, il avait poursuivi à Lisbonne son dialogue avec la société et la culture.

 

Peut-être le pape, après avoir précisé le fond de sa pensée sur la crise pédophile s’est-il senti libéré, au Portugal, du poids nauséabond des incompréhensions ? Toujours est-il que, durant la première journée de ce voyage, son regard pétillait, ses gestes manifestaient écoute et chaleur. Face au Tage, dans le cadre grandiose de la place Terreiro de Paco, dans une liturgie aussi simple que belle, le dialogue entre un pape porteur de la Tradition vivante de l’Église et un peuple travaillé par les forces de la sécularisation pouvait commencer.

 

Le lendemain, arrivant au sanctuaire marial de Fatima, c’est un autre voyage dans le voyage qui a commencé, peut-être la véritable raison du déplacement du pape au Portugal.

 

Plus de 300 000 personnes étaient rassemblées mercredi sur l’immense esplanade pour accueillir Benoît XVI. Un peuple rural, marqué par la rudesse de la vie. Beaucoup de jeunes également. Ici aussi, dans ce sanctuaire qui voit passer plus de cinq millions de pèlerins chaque année, le pape s’est véritablement livré à la présence de Marie. À genoux devant la statue, dont la couronne abrite la balle qui a transpercé son prédécesseur, il l’a fixée des yeux, comme il fixait, le 2 mai, le suaire de Turin. Puis il est resté, debout, de longues minutes en méditation.

 

À l’autre extrémité de l’esplanade l’attendaient plus de 4000 prêtres, religieux et religieuses, soit la plupart des personnes consacrées du pays. Dans la magnifique, et très sobre, basilique moderne, dans laquelle il a pénétré, précédé de filles servantes d’autel, Benoît XVI a dessiné le visage du prêtre souhaité pour demain. Puis, en un acte inédit, il a consacré les prêtres au cœur immaculé de Marie, avec une belle prière réaliste, demandant notamment à la Vierge : "Que ta présence fasse refleurir le désert de nos solitudes et briller le soleil sur nos obscurités".

 

Le soir, une foule immense a bravé le froid et le vent pour prier le chapelet avec lui. L’occasion pour Benoît XVI de revenir sur une ligne directrice de son pontificat : "À notre époque, où la foi dans de vastes régions risque de s’éteindre comme une flamme qui n’est plus alimentée, la première de toutes les priorités est de rendre Dieu présent dans ce monde et d’ouvrir aux hommes l’accès à Dieu".

 

 Puis, des dizaines de milliers de pèlerins ont passé la nuit dans des campements de fortune, dans des parkings improvisés autour de Fatima. En dépit du froid, ils étaient près d’un demi-million jeudi matin, en ce 13 mai date anniversaire des apparitions de Marie aux petits bergers en 1917. Devant les milliers de bannières de paroisses et de mouvements, le pape a lancé : "Celui qui penserait que la mission prophétique de Fatima est achevée se tromperait. À la famille humaine prête à sacrifier ses liens les plus saints sur l’autel de l’égoïsme mesquin de la nation, de la race, de l’idéologie, du groupe, de l’individu, notre Mère bénie est venue du Ciel pour mettre dans le cœur de ceux qui se recommandent à Elle, l’amour de Dieu qui brûle dans le sien".

 

 Des propos proches de ceux qu’il tiendra, un peu plus tard, devant les évêques portugais : "Il faut d’authentiques témoins de Jésus Christ, surtout dans ces milieux humains où le silence de la foi est plus vaste et plus profond : les hommes politiques, les intellectuels, les professionnels de la communication qui professent et promeuvent une orientation culturelle unique, en méprisant la dimension religieuse et contemplative de la vie". Le diagnostic, sévère, est appuyé : "Le rappel courageux et intégral des principes est essentiel et indispensable".

 

 Identité et clarté comme conditions de l’indispensable dialogue : au Portugal, Benoît XVI vise bien au-delà du peuple qu’il visite.

 

 Frédéric MOUNIER, à Lisbonne et Fatima la-Croix.com (extraits)

 

A general view of the Catholic shrine of Fatima ...

A general view of the Catholic shrine of Fatima during a mass by Pope Benedict XVI in central Portugal, May 13, 2010 

Pope Benedict XVI

Pope Benedict XVI arrives with his popemobile to celebrate a mass at Fatima's sanctuary,Thursday, May 13, 2010 

Pope Benedict XVI arrives for a mass at the Catholic ...

Pope Benedict XVI arrives for a mass at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal, May 13, 2010. 

Pope Benedict XVI arrives for a mass at the Catholic ...

Pope Benedict XVI waves as he arrives for a mass at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal, May 13, 2010 

Pope Benedict XVI travel in his popemobile before ...

Pope Benedict XVI travel in his popemobile before the start of mass at Fatima's Sanctuary, Portugal, on Thursday, May 13, 2010

Pope Benedict XVI arrives for a mass at the Catholic ...

Pope Benedict XVI arrives for a mass at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal, May 13, 2010 

Pope Benedict XVI wave as he arrive to celebrate ...

Pope Benedict XVI wave as he arrive to celebrate a mass at Fatima's sanctuary, in Fatima, Portugal,Thursday, May 13, 2010  

Pope Benedict XVI arrives for a mass at the Catholic ...

Pope Benedict XVI waves as he arrives for a mass at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal, May 13, 2010

 

 

Pope Benedict XVI

 

Pope Benedict XVI kisses a baby as he arrives ...

 

Pope Benedict XVI

 

 

Pope Benedict XVI arrives for a mass at the Catholic ...

Pope Benedict XVI arrives for a mass at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal, May 13, 2010

Pope Benedict XVI arrives for a mass at the Catholic ...

Pope Benedict XVI arrives for a mass at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal, May 13, 2010 

Pope Benedict XVI arrives for a mass at the Catholic ...

Pope Benedict XVI arrives for a mass at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal, May 13, 2010 

Pope Benedict XVI

Pope Benedict XVI arrives at Fatima's Sanctuary, Portugal, to celebrate an open mass on Thursday, May 13, 2010 

Pope Benedict XVI

Pope Benedict XVI arrives at Fatima's Sanctuary, Portugal, to celebrate an open mass on Thursday, May 13, 2010  

Pope Benedict XVI arrives for a mass at the Catholic ...

Pope Benedict XVI arrives for a mass at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal, May 13, 2010 

Pope Benedict XVI spreads incense during a mass ...

Pope Benedict XVI spreads incense during a mass at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal May 13, 2010 

Pope Benedict XVI

Pope Benedict XVI celebrates an open mass at Fatima's Sanctuary, Portugal, on Thursday, May 13, 2010 

Pope Benedict XVI spreads incense around the ...

Pope Benedict XVI spreads incense around the altar during a mass at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal, May 13, 2010  

Pope Benedict XVI sits during a mass at the Catholic ...

Pope Benedict XVI sits during a mass at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal, May 13, 2010 

Pope Benedict XVI smiles during a mass at the ...

Pope Benedict XVI smiles during a mass at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal, May 13, 2010. 

 

Pope Benedict XVI stands during a mass at the ...

Pope Benedict XVI stands during a mass at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal May 13, 2010 

Priests walk before delivering holy communion ...

Priests walk under umbrellas before delivering holy communion during a mass by Pope Benedict XVI at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal, May 13, 2010 

Pope Benedict XVI walks to give the communion ...

Pope Benedict XVI walks to give the communion during a mass at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal, May 13, 2010 

Pope Benedict XVI gives communion to the wife ...

Pope Benedict XVI gives communion to the wife of Portugal's President Anibal Cavaco Silva, Maria, during a mass at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal, May 13, 2010 

Pope Benedict XVI gives communion to the wife ...

Pope Benedict XVI gives communion to the wife of Portugal's President Anibal Cavaco Silva, Maria, during a mass at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal, May 13, 2010 

Pope Benedict XVI

A woman reacts during a mass celebrated by Pope Benedict XVI at Fatima's Sanctuary, in Portugal, on Thursday, May 13, 2010

Pope Benedict XVI raises his hands during a mass ...

Pope Benedict XVI raises his hands as he celebrates a mass at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal May 13, 2010

 Pope Benedict XVI raises his hands during a mass ...

 Pope Benedict XVI raises his hands during a mass at the Catholic shrine of Fatima in central Portugal, May 13, 2010 

People pray during a mass held by Pope Benedict ...

People pray during a mass held by Pope Benedict XVI at Fatima's Sanctuary, Portugal, on Thursday, May 13, 2010

 

 

http://news.yahoo.com/ 

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