Crist-Pantocrator.jpg

"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

La Manif Pour Tous 

La Manif Pour Tous photo C de Kermadec

La Manif Pour Tous Facebook 

 

 

Les Veilleurs Twitter 

Les Veilleurs

Les Veilleurs Facebook

 

 

 

papa%20GP%20II

1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


la vidéo sur KTO


Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

Rechercher

Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
capt_51c4ca241.jpg

Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

Archives

    

 

SALVE REGINA

31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 11:30

Adoration of the Lamb
 

La sainte Liturgie abonde en mystères, en ces jours où l'Eglise célèbre les anniversaires de tant de merveilleux événements ; mais la plus grande partie de cette mystique se rapportant à des rites et à des cérémonies propres à des jours spéciaux, nous en traiterons à mesure que l'occasion s'en présentera. Notre but, ici, est seulement de dire quelques mots sur les coutumes mystérieuses de l'Eglise dans les deux semaines auxquelles ce volume est consacré.

Nous n'avons rien à ajouter à ce que nous avons exposé, dans notre Carême, sur le mystère du Quadragénaire ; la sainte carrière de l'expiation poursuit son cours, jusqu'à ce que le jeûne des hommes pécheurs ait atteint la durée de celui que l'Homme-Dieu a accompli sur la montagne. La troupe des fidèles du Christ continue à combattre, sous l'armure spirituelle, les ennemis invisibles du salut ; assistée des Anges de lumière, elle lutte corps à corps avec les esprits de ténèbres, par la componction du cœur et par la mortification de la chair.

Trois objets, comme nous l'avons dit, préoccupent spécialement l'Eglise pendant le Carême : la Passion du Rédempteur dont nous avons, de semaine en semaine, pressenti les approches ; la 
préparation des catéchumènes au baptême qui doit leur être conféré dans la nuit de Pâques ; la réconciliation des pénitents publics, auxquels l'Eglise ouvrira de nouveau son sein, le Jeudi de la Cène du Seigneur. Chaque jour qui s'écoule rend plus vives ces trois grandes préoccupations de la sainte Eglise.

Le Sauveur, en ressuscitant Lazare à Béthanie, aux portes de Jérusalem, a mis le comble à la rage de  ses ennemis. Le peuple s'est ému en  voyant reparaître dans les rues de la cité ce mort de quatre jours ; il se demande si le Messie opérera  de plus grands prodiges, et s'il n'est pas temps enfin de chanter Hosannah au fils de David. Bientôt il ne sera plus possible d'arrêter l'élan des enfants d'Israël. Les princes des prêtres et les anciens du peuple n'ont pas un instant à perdre, s'ils veulent empêcher la proclamation de Jésus de  Nazareth, roi des Juifs. Nous allons assister à leurs infâmes conseils ; le sang du Juste va être vendu et  payé à deniers comptants. La divine Victime, livrée par un de ses disciples,  sera   jugée,  condamnée, immolée ; et les circonstances de ce drame sublime ne seront plus l'objet  d'une  simple  lecture : la sainte Liturgie les représentera, de la façon la plus expressive, sous les yeux du peuple fidèle.

Les catéchumènes n'ont plus que peu de temps à soupirer vers la fontaine de vie. Leur instruction se complète chaque jour ; les figures de l'ancienne alliance achèvent de se dérouler à leurs regards ; et bientôt ils n'auront plus rien à apprendre sur les mystères de leur salut. Dans peu de jours on leur livrera le Symbole de la foi. Initiés aux grandeurs et aux humiliations du Rédempteur, ils attendront avec les fidèles l'instant de sa glorieuse résurrection ; et nous les accompagnerons 
de nos vœux et de nos chants, à l'heure solennelle où, plongés dans la piscine du salut, et ayant laissé toutes leurs souillures dans les eaux régénératrices, ils remonteront purs et radieux pour recevoir les dons de l'Esprit divin, et participer à la chair sacrée de l'Agneau qui ne doit plus mourir.

Adoration of the Lamb 3

La réconciliation des pénitents avance aussi à grands pas. Sous le cilice et la cendre, ils poursuivent leur œuvre d'expiation. Les consolantes lectures que nous avons déjà entendues continueront de leur être faites, et rafraîchiront de plus en plus leurs âmes. L'approche de l'immolation de l'Agneau accroît leur espoir ; ils savent que le sang de cet Agneau est d'une vertu infinie, et qu'il efface tous les péchés. Avant la résurrection du libérateur, ils auront recouvré l'innocence perdue ; le pardon descendra sur eux assez à temps pour qu'ils puissent encore s'asseoir, heureux prodigues, à la table du Père de famille, le jour même où il dira à ses convives : "J'ai désiré d'un désir ardent manger avec vous cette Pâque".

Telles sont en abrégé les scènes augustes qui nous attendent ; mais, en même temps, nous allons voir la sainte Eglise, veuve désolée, s'abîmer de plus en plus dans les tristesses de son deuil. Naguère elle pleurait les péchés de ses enfants ; maintenant elle pleure le trépas de son céleste Epoux. Dès longtemps déjà le joyeux Alléluia est banni de ses cantiques ; elle supprimera désormais jusqu'à ce cri de gloire qu'elle consacrait encore à l'adorable Trinité. A moins qu'elle ne célèbre la mémoire de quelque Saint, dont la fête se rencontrerait encore jusqu'au samedi de la Passion, elle 
s'interdira, en partie d'abord, et bientôt totalement, jusqu'à ces paroles qu'elle aimait tant à redire : "Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit !" Ses chants sont devenus trop lugubres, et ce cri de jubilation irait mal à la désolation qui a submergé son cœur.

Ses lectures, aux offices de la nuit, sont prises dans Jérémie, le plus lamentable des Prophètes. La couleur de ses vêtements est toujours celle qu'elle a adoptée au jour où elle imposa les cendres sur le front humilié de ses enfants ; mais quand sera arrivé le redoutable Vendredi, le violet ne suffira plus à sa tristesse : elle se couvrira de vêtements noirs, comme ceux qui pleurent le trépas d'un mortel ; car son Epoux est véritablement mort en ce jour. Les péchés des hommes et les rigueurs de la justice divine ont fondu sur lui, et il a rendu son âme à son Père, dans les horreurs de l'agonie.

Dans L'attente de cette heure terrible, la sainte Eglise manifeste ses douloureux pressentiments, en voilant par avance l'image de son divin Epoux. La croix elle-même a cessé d'être accessible aux regards des fidèles ; elle a disparu sous un voile sombre. Les images des Saints ne sont plus visibles ; il est juste que le serviteur s'efface, quand la gloire du Maître s'est éclipsée. Les interprètes de la sainte Liturgie nous enseignent que cette austère coutume de voiler la croix au temps de la Passion exprime l'humiliation du Rédempteur, réduit à se cacher pour n'être pas lapidé par les Juifs, comme nous le lirons dans l'Evangile du Dimanche de la Passion. L'Eglise applique dès le samedi, à Vêpres, cette solennelle rubrique, et avec une telle rigueur que, dans les années où la fête de l'Annonciation de Notre-Dame tombe dans
la semaine de la Passion, l'image de Marie, Mère de Dieu, demeure voilée, en ce jour même où l'Ange la salue pleine de grâce et bénie entre toutes les femmes.


DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

Adoration of the Lamb 2

tableau : Retable de l'Agneau Mystique  par Van Eyck

Partager cet article
Repost0
31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 07:00

Suicide of judas 2 

L'un des douze Apôtres de Jésus, nommé Judas Iscariote, alla trouver les chefs des prêtres et leur dit : 

" Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ?"

Ils lui proposèrent trente pièces d'argent.  

DUCCIO di Buoninsegna 2

Le pacte de Judas par Duccio di Buoninsegna 

Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.  

 

Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples vinrent dire à Jésus : 

" Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal ?"

Il leur dit :  - Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : 'Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c'est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.'

 

 Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.

 

 Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze 

DUCCIO di Buoninsegna 1

Le dernier souper par Ducio di Buoninsegna 

Pendant le repas, il leur déclara : " Amen, je vous le dis : l'un de vous va me livrer." 

 

Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, l'un après l'autre : "Serait-ce moi, Seigneur ?" 

 

Il leur répondit : " Celui qui vient de se servir en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l'homme s'en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux l'homme par qui le Fils de l'homme est livré ! Il vaudrait mieux que cet homme-là ne soit pas né !" 

 

Judas, celui qui le livrait, prit la parole : " Rabbi, serait-ce moi ?" 

 

Jésus lui répond : " C'est toi qui l'as dit !"

 

 

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 

 

 

Suicide of Judas 

Cathédrale Saint Lazare d'Autun : Suicide de Judas

Partager cet article
Repost0
30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 19:30

La Semaine sainte était déjà en grande vénération au IIIe siècle, d'après le témoignage contemporain de saint Denys, évêque d'Alexandrie. Dès le siècle suivant, nous la trouvons appelée la grande Semaine, dans une Homélie de saint Jean Chrysostome : "Non pas, dit le saint Docteur, qu'elle ait plus de jours que les autres, ou que les jours y soient composés d'un plus grand nombre d'heures, mais à cause de la grandeur des mystères que l'on y célèbre". On la trouve encore désignée sons le nom de Semaine peineuse ou pénible (pœnosa), à cause des souffrances de Jésus-Christ et des saintes fatigues qu'exige sa célébration ; de Semaine d'indulgence, parce que l'on y recevait les pécheurs à la pénitence ; enfin de Semaine sainte, à cause delà sainteté des mystères dont on fait la commémoration. Cette désignation est la plus usitée parmi nous ; et elle est devenue tellement propre à cette semaine, qu'elle s'attache a chacun des jours qui la composent : en sorte que l'on dit le Lundi saint, le Mardi saint, etc.

La rigueur du jeûne quadragésimal s'accroît durant ces derniers jours, qui sont comme le suprême effort de la pénitence chrétienne. Même parmi nous, la dispense accordée de faire usage des œufs s'arrête vers le milieu de la semaine, et demeure suspendue en plusieurs lieux jusqu'à la fête de Pâques. Les Eglises d'Orient, fidèles aux traditions de l'antiquité, continuent d'observer la rigoureuse abstinence qui, depuis notre Dimanche de Quinquagésime,donne son nom de Xérophagie a cette longue période où il n'est permis de manger que des aliments secs.

Quant au jeûne, dans l'antiquité, il s'étendait aussi loin que les forces humaines le pouvaient permettre. Nous voyons par saint Epiphane qu'il y avait des chrétiens qui le prolongeaient depuis le lundi matin jusqu'au chant du coq le jour de Pâques. Sans doute, ce n'était que le petit nombre des fidèles qui pouvait atteindre à un tel effort ; les autres se contentaient de passer, sans prendre de nourriture, deux, trois ou quatre jours 
consécutifs ; mais l'usage commun était de demeurer sans manger depuis le Jeudi saint au soir jusqu'au matin du jour de Pâques. Les exemples de cette rigueur ne sont pas rares, même de nos jours, chez les chrétiens orientaux et en Russie.

Les veilles prolongées la nuit dans l'église ont été aussi l'un des caractères de la Semaine sainte dans l'antiquité. Le Jeudi saint, après avoir célébré les divins mystères en commémoration de la dernière Cène du Seigneur, le peuple persévérait longtemps dans la prière. La nuit du Vendredi au Samedi se passait presque tout entière dans les veilles, afin d'honorer la sépulture du Christ : mais la plus longue de toutes ces veilles était celle du Samedi, qui durait jusqu'au matin du jour de Pâques. Le peuple entier y prenait part ; il assistait à la dernière préparation des catéchumènes ; il était ensuite témoin de l'administration du baptême ; et l'assemblée ne se séparait qu'après la célébration du saint Sacrifice, qui ne se terminait qu'au lever du soleil.

La suspension des oeuvres serviles fut longtemps requise des fidèles durant le cours de la Semaine sainte ; et la loi civile s'unissait à la loi de l'Eglise pour produire cette solennelle vacation du travail et du négoce, qui exprimait d'une manière si imposante le deuil de la chrétienté. La pensée du sacrifice et de la mort du Christ était la
pensée commune ; les relations ordinaires étaient suspendues ; les offices divins et la prière absorbaient la vie morale tout entière, en même temps que le jeûne et l'abstinence réclamaient toutes les forces du corps. On comprend quelle impression devait produire sur le reste de l'année cette solennelle interruption de tout ce qui préoccupait les hommes dans le reste de leur vie ; et quand on se rappelle avec quelle rigueur le Carême avait déjà sévi, durant cinq semaines entières, sur les appétits sensuels, on conçoit la joie simple et naïve avec laquelle était accueillie la fête de Pâques, qui venait apporter en même temps la régénération de l'âme et le soulagement du corps.

Nous avons rappelé, dans le volume précédent, les dispositions du Code Théodosien qui prescrivaient de surseoir à toutes procédures et à toutes poursuites quarante jours avant Pâques. La loi de Gratien et de Théodose, donnée sur ce sujet en 380, fut développée par Théodose en 389, et rendue propre aux jours où nous sommes par un nouveau décret qui interdisait même les plaidoiries durant les sept jours qui précédaient la fête de Pâques et les sept qui la suivaient. On rencontre, dans les Homélies de saint Jean Chrysostome et dans les Sermons de saint Augustin, plusieurs allusions à cette loi encore récente, qui déclarait que chacun des jours de cette quinzaine aurait désormais, dans les tribunaux, le privilège du Dimanche.

Mais les princes chrétiens ne se bornaient pas à arrêter l'action de la justice humaine en ces jours de miséricorde ; ils voulaient aussi rendre un hommage sensible à la bonté paternelle de Dieu, qui a daigné pardonner au monde coupable par les mérites de son Fils  immolé. L'Eglise allait
ouvrir de nouveau son sein aux pécheurs repentants, après avoir rompu les liens du péché dont ils étaient captifs ; les princes chrétiens avaient à cœur d'imiter leur Mère, et ils ordonnaient que l'on brisât les chaînes des prisonniers, que l'on ouvrît les cachots, et que l'on rendit à la liberté les malheureux qui gémissaient sous le poids des sentences portées par les tribunaux de la terre. Il n'y avait d'exception que pour les criminels dont les délits atteignaient gravement la famille ou la société. Le grand nom de Théodose paraît encore ici avec honneur. Au rapport de saint Jean Chrysostome, cet empereur envoyait dans les villes des lettres de rémission ordonnant l'élargissement des prisonniers, et accordant la vie aux condamnés à mort, afin de sanctifier les jours qui précédaient la fête de Pâques. Les derniers empereurs établirent en loi cette disposition ; c'est le témoignage que leur rend saint Léon, dans un de ses Sermons : "Les empereurs romains, dit-il, observent déjà depuis longtemps cette sainte institution, par laquelle on les voit, en l'honneur de la Passion et de la Résurrection du Seigneur, abaisser le faîte de leur puissance, relâcher la sévérité de leurs lois, et faire grâce à un grand nombre de coupables : voulant se montrer par cette clémence les imitateurs de la bonté céleste, en ces jours où elle a daigné sauver le monde. Que le peuple chrétien, à son tour, ait à cœur d'imiter ses princes, et que l'exemple donné par le souverain porte les sujets à une mutuelle indulgence ; car les lois domestiques ne doivent pas être plus rigoureuses que les lois publiques. Il faut donc que l'on se remette les torts, que l’on rompe les liens, que l'on pardonne les offenses, que l'on étouffe les ressentiments, afin que, tant du côté de Dieu que du côté de l'homme, tout contribue à rétablir en nous l'innocence de vie qui convient à l'auguste solennité que nous attendons".

Cette amnistie chrétienne n'est pas seulement décrétée au Code Théodosien ; nous en retrouvons la trace dans les monuments du droit public de nos pères. Sous la première race de nos rois, saint Eloi, évêque de Noyon, dans un sermon prononcé le Jeudi saint, s'exprime ainsi : "En ce jour où l'Eglise accorde l'indulgence aux pénitents et l'absolution aux pécheurs, les magistrats se relâchent de leur sévérité et pardonnent aux coupables.  Dans le monde entier, on ouvre les prisons. Les princes font grâce aux criminels ; les maîtres pardonnent à leurs esclaves". Sous la seconde   race,  on voit par   les  Capitulaires  de Charlemagne  que  les évêques avaient   le   droit d'exiger des juges, pour l'amour de Jésus-Christ, est-il dit, la délivrance des prisonniers dans les jours qui précédaient la Pâque, et de leur interdire, à ces magistrats, l'entrée de  l'église,   s'ils refusaient d'obéir. Enfin, sous la troisième race, nous  trouvons   l'exemple  de  Charles  VI,   qui, ayant  eu  à  réprimer  une  rébellion  à   laquelle s'étaient livrés les habitants de Rouen, ordonna plus tard de rendre les prisonniers à la liberté, parce que l'on était dans la Semaine peineuse, et tout près de la fête de Pâques.


Un  dernier  vestige  de   cette  miséricordieuse
législation se conserva jusqu'à la fin, dans les usages du Parlement de Paris. Le Palais, depuis des siècles, ne connaissait plus ces longues et chrétiennes vacations qui, dans d'autres temps, s'étaient étendues au Carême tout entier. C'était seulement le Mercredi saint que les cours commençaient à vaquer, pour ne se rouvrir qu'après le Dimanche de Quasimodo. Le Mardi saint, dernier jour d'audience, le Parlement se transportait aux prisons du Palais, et l'un des Grands-Présidents, ordinairement le dernier reçu, tenait la séance avec la chambre. On interrogeait les prisonniers, et, sans aucun jugement, on délivrait ceux dont la cause semblait favorable, ou qui n'étaient pas criminels au premier chef.

Les révolutions qui se sont succédées sans interruption depuis cent ans ont eu le résultat vanté de séculariser la France, c'est-à-dire d'effacer de nos mœurs publiques et de notre législation tout ce qu'elles avaient emprunté d'inspirations au sentiment surnaturel du christianisme. Depuis, on s'est mis à répéter aux hommes sur tous les tons qu'ils sont égaux entre eux. Il eût été superflu de chercher à convaincre de cette vérité les peuples chrétiens dans les siècles de foi, lorsqu'ils voyaient les princes, à l'approche des grands anniversaires qui rappellent si vivement la justice et la miséricorde divines, abdiquer, pour ainsi dire, le sceptre, s'en remettre à Dieu lui-même du châtiment des coupables, et s'asseoir au banquet pascal de la fraternité chrétienne, à côté de ces hommes qu'ils retenaient dans les fers, au nom de la société, quelques jours auparavant. La pensée d'un Dieu aux yeux duquel tous les hommes sont pécheurs, d'un Dieu de qui seul procèdent la justice et le pardon, planait, en ces
jours, sur les nations ; et l'on pouvait, en toute vérité, dater les fériés de la grande Semaine à la manière de certains diplômes de ces âges de foi : "Sous le règne de notre Seigneur Jésus-Christ" : Regnante Domino nostro Jesu Christo.

Au sortir de ces jours de sainte et chrétienne égalité, les sujets répugnaient-ils à reprendre le joug de la soumission envers les princes ? Songeaient-ils à profiter de l'occasion pour rédiger la charte des droits de l'homme ? Nullement : la même pensée qui avait humilié devant la croix du Sauveur les faisceaux de la justice légale révélait au peuple le devoir d'obéir aux puissances établies de Dieu. Dieu était la raison du pouvoir et en même temps celle de la soumission ; et les dynasties pouvaient se succéder, sans que le respect de l'autorité s'amoindrît dans les cœurs. Aujourd'hui la sainte Liturgie n'a plus cette action sur la société ; la religion est réfugiée, comme un secret, au fond des âmes fidèles ; les institutions politiques ne sont plus que l'expression de l'orgueil humain qui veut commander, ou qui refuse d'obéir.


Et cependant cette société du IVe siècle qui produisait comme spontanément, par le seul esprit chrétien, ces lois miséricordieuses que nous venons de rappeler, était encore demi-païenne ! La nôtre a été fondée par le christianisme ; lui seul a civilisé nos pères les barbares : et nous nommons progrès cette marche en sens inverse à toutes les garanties d'ordre, de paix et de moralité qu'il avait inspirées aux législateurs ! Quand donc renaîtra cette foi de nos pères qui seule pourrait rétablir les nations sur leurs bases ? Quand les sages de ce monde en auront-ils fini avec les utopies humaines qui n'ont d'autre but que de flatter ces passions
funestes, que les mystères de Jésus-Christ, accomplis en ces jours, réprouvent si hautement ?

Ajoutons encore un trait à ce que nous avons rapporté sur les ordonnances des empereurs chrétiens pour la Semaine sainte. Si l'esprit de charité et le désir d'imiter la miséricorde divine obtenaient d'eux la délivrance des prisonniers, ils ne pouvaient manquer de s'intéresser au sort des esclaves, en ces jours où Jésus-Christ a daigné affranchir le genre humain par son sang. L'esclavage, fils du péché, et institution fondamentale de l'ancien monde, avait été frappé à mort par la prédication de l'Evangile ; mais il était réservé aux particuliers de l'éteindre successivement par l'application du principe de la fraternité chrétienne. De même que Jésus-Christ et les Apôtres n'en avaient pas exigé l'abolition subite, ainsi les princes chrétiens s'étaient bornés à encourager cette abolition par leurs lois. Nous en trouvons une preuve solennelle au Code de Justinien, où, après avoir interdit les procédures durant la grande Semaine et celle qui la suit, le prince ajoute cette disposition touchante : "Il sera néanmoins permis de donner la liberté aux esclaves ; et aucun des actes nécessaires pour leur affranchissement ne sera réputé contrevenir à cette loi". Au reste, par cette mesure charitable, Justinien ne faisait qu'appliquer à la quinzaine de Pâques la loi miséricordieuse qu'avait portée Constantin, dès le lendemain du triomphe de l'Eglise, en défendant toutes procédures le dimanche, sauf celles qui auraient pour objet la liberté des esclaves.


Longtemps avant la paix de Constantin, l'Eglise avait songé aux esclaves, en ces jours où se sont
accomplis les mystères de la rédemption universelle. Leurs maîtres chrétiens devaient les laisser jouir d'un repos complet durant la quinzaine sacrée. Telle est la loi canonique portée dans les Constitutions Apostoliques, recueil dont la compilation est antérieure au IVe siècle. "Durant la grande Semaine qui précède le jour de Pâques, y est-il dit, et durant celle qui le suit, les esclaves se reposent, parce que l'une est la semaine de la Passion du Seigneur, et l'autre, celle de sa Résurrection, et qu'ils ont besoin d'être instruits sur ces mystères".

Enfin, le dernier caractère des jours où nous allons entrer est l'aumône plus abondante, et les œuvres de miséricorde plus fréquentes. Saint Jean Chrysostome nous l'atteste pour son temps, et remarque avec éloge que beaucoup de fidèles doublaient alors leurs largesses envers les pauvres, afin de se mettre en plus parfait rapport avec la divine munificence qui va répandre sans mesure ses bienfaits sur l'homme pécheur.

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique



Duomo, Parma
Descente de la Croix

Partager cet article
Repost0
30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 07:30
Last Supper 1

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, au cours du repas qu'il prenait avec ses disciples, il fut bouleversé au plus profond de lui-même, et il attesta : "Amen, amen, je vous le dis : l'un de vous me livrera."

Last Supper 12

Les disciples se regardaient les uns les autres, sans parvenir à comprendre de qui Jésus parlait.

Comme il y avait à table, tout contre Jésus, l'un de ses disciples, celui que Jésus aimait, Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler. Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : "Seigneur, qui est-ce ?" Jésus lui répond : "C'est celui à qui j'offrirai la bouchée que je vais tremper dans le plat."

Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l'Iscariote.

Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : "Ce que tu fais, fais-le vite."

Mais aucun des convives ne comprit le sens de cette parole. Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d'acheter ce qu'il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres.

Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt ; il faisait nuit.


Last Supper 3

Lasr Supper 4


Quand Judas fut sorti, Jésus déclara : " Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire ; et il la lui donnera bientôt. Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et vous me chercherez. J'ai dit aux Juifs : Là où je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller. Je vous le dis maintenant à vous aussi.

Simon-Pierre lui dit : " Seigneur, où vas-tu ?"

Jésus lui répondit : " Là où je m'en vais, tu ne peux pas me suivre pour l'instant ; tu me suivras plus tard."

Pierre lui dit : " Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi !"

Jésus réplique : " Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m'aies renié trois fois."


Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean



Last Supper 2

fresque : Andrea del Castagno
Partager cet article
Repost0
29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 20:40
Paraguay Cathedral in San Lorenzo, near Asuncion
Catholics participate in a procession celebrating Palm Sunday ...
Catholics participate in a procession celebrating Palm Sunday outside the Metropolitan Cathedral in San Lorenzo, near Asuncion March 28, 2010

A woman participates in a Palm Sunday procession at the Metropolitan ...
A woman participates in a Palm Sunday procession at the Metropolitan Cathedral in San Lorenzo, near Asuncion March 28, 2010

Catholics participate in a procession celebrating Palm Sunday ...
Catholics participate in a procession celebrating Palm Sunday outside the Metropolitan Cathedral in San Lorenzo, near Asuncion March 28, 2010.

Catholics participate in a procession while celebrating Palm ...
Catholics participate in a procession while celebrating Palm Sunday outside the Metropolitan Cathedral in San Lorenzo, near Asuncion March 28, 2010

A woman prays during a Palm Sunday procession at the Metropolitan ...
A woman prays during a Palm Sunday procession at the Metropolitan Cathedral in San Lorenzo, near Asuncion March 28, 2010

Catholics participate in a procession celebrating Palm Sunday ...
Catholics participate in a procession celebrating Palm Sunday outside the Metropolitan Cathedral in San Lorenzo, near Asuncion March 28, 2010

A woman prays while participating with other Catholics in a ...
A woman prays while participating with other Catholics in a Palm Sunday procession at the Metropolitan Cathedral in San Lorenzo, near Asuncion March 28, 2010

Catholics participate in a procession celebrating Palm Sunday ...
Catholics participate in a procession celebrating Palm Sunday outside the Metropolitan Cathedral in San Lorenzo, near Asuncion March 28, 2010

Catholics participate in a procession with a statue of Christ ...
Catholics participate in a procession with a statue of Christ while celebrating Palm Sunday outside the Metropolitan Cathedral in San Lorenzo, near Asuncion March 28, 2010
Catholics participate in a procession with a statue of Christ ...



San Salvador
Catholics participate in a procession while celebrating Palm ...
Catholics participate in a procession while celebrating Palm Sunday to mark the beginning of Holy Week, in the city of Suchitoto, 45 km (28 miles) north of San Salvador March 28, 2010

A Catholic man prays while celebrating Palm Sunday to mark the ...
A Catholic man prays while celebrating Palm Sunday to mark the beginning of Holy Week, in the city of Suchitoto, 45 km (28 miles) north of San Salvador March 28, 2010


Mexique
Catholics participate in a procession while celebrating Palm ...
Catholics participate in a procession while celebrating Palm Sunday outside the Basilica of Guadalupe in Mexico City March 28, 2010
Altar boys participate in a procession while celebrating Palm ...

Catholics participate in a procession while celebrating Palm ...
Catholics participate in a procession while celebrating Palm Sunday outside the Basilica of Guadalupe in Mexico City March 28, 2010


Nicaragua
Parishioners pray during a mass in the Metropolitan Cathedral ...
Parishioners pray during a mass in the Metropolitan Cathedral in Managua March 28,2010


Philippines
A priest blesses worshippers' palm wreaths with holy water ...
A priest blesses worshippers' palm wreaths with holy water before mass on Palm Sunday at the Baclaran Catholic church in Paranaque city, metro Manila March 28, 2010

Worshippers reach towards a statue of Jesus Christ with their ...
Worshippers reach towards a statue of Jesus Christ with their palm wreaths before a Palm Sunday mass in the Baclaran Catholic church in Paranaque city, metro Manila March 28, 2010


Roumanie

Priests walk during the Catholic Palm Sunday procession in Bucharest ...
Priests walk during the Catholic Palm Sunday procession in Bucharest March 28, 2010.


Biélorussie
Catholic believers celebrate Palm Sunday in Minsk March 28, ...
Catholic believers celebrate Palm Sunday in Minsk March 28, 2010

Belarussian Catholics celebrate Palm Sunday in Minsk March 28, ...
Belarussian Catholics celebrate Palm Sunday in Minsk March 28, 2010
Belarussian Catholics celebrate Palm Sunday in Minsk March 28, ...


Devotees wait to be blessed by an Orthodox priest at a church ...
Devotees wait to be blessed by an Orthodox priest at a church during a Palm Sunday service in Minsk March 28, 2010
Devotees wait to be blessed by an Orthodox priest at a church ...
Devotees wait to be blessed by an Orthodox priest at a church during a Palm Sunday service in Minsk March 28, 2010
Devotees wait to be blessed by an Orthodox priest at a church ...


Géorgie
People attend a religious service to mark Palm Sunday in Tbilisi ...
People attend a religious service to mark Palm Sunday in Tbilisi March 28, 2010

A priest blesses believers in front of a church during the Palm ...
A priest blesses believers in front of a church during the Palm Sunday holiday in Tbilisi March 28, 2010


Liban
Lebanon's Greek Orthodox metropolitan bishop Elias Audi ...
Lebanon's Greek Orthodox metropolitan bishop Elias Audi leads a Palm Sunday procession in Beirut March 28, 2010.

A father carries his child as he takes part in a Palm Sunday ...
A father carries his child as he takes part in a Palm Sunday procession led by Orthodox metropolitan bishop Elias Audi in Beirut March 28, 2010

Lebanon's Greek Orthodox metropolitan bishop Elias Audi ...
Lebanon's Greek Orthodox metropolitan bishop Elias Audi walks with members of his congregation, including children, during a Palm Sunday procession in Beirut March 28, 2010

Lebanon's Greek Orthodox metropolitan bishop Elias Audi ...
Lebanon's Greek Orthodox metropolitan bishop Elias Audi walks with members of his congregation during a Palm Sunday procession in Beirut March 28, 2010


Syrie
A girl holds a candle as she sits next to a baby at a church ...
A girl holds a candle as she sits next to a baby at a church during Palm Sunday mass in Damascus March 28, 2010.

A man carries his daughter at a church during Palm Sunday in ...
A man carries his daughter at a church during Palm Sunday in Damascus March 28, 2010

Syrian Christian women take olive leaves from a basket at a ...
Syrian Christian women take olive leaves from a basket at a church during Palm Sunday in Damascus March 28, 2010

Syrian Christian women touch an image of the Virgin Mary as ...
Syrian Christian women touch an image of the Virgin Mary as they pray at a mass in a church during Palm Sunday in Damascus March 28, 2010

A girl holds an olive branch in front of a church after she ...
A girl holds an olive branch in front of a church after she attended mass during Palm Sunday in Damascus March 28, 2010


Palestine
Palestinian Christians hold olive branches during a Palm Sunday ...
Palestinian Christians hold olive branches during a Palm Sunday procession in the West Bank city of Ramallah March 28, 2010

A Palestinian Christian boy takes part in a Palm Sunday procession ...
A Palestinian Christian boy takes part in a Palm Sunday procession in the West Bank city of Ramallah March 28, 2010



Jérusalem
A nun carrying a palm branch walks past Israeli border policemen ...
A nun carrying a palm branch walks past Israeli border policemen on the Mount of Olives in Jerusalem during a Palm Sunday procession March 28, 2010


http://news.yahoo.com/
Partager cet article
Repost0
29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 15:00

ROME, Dimanche 28 mars 2010 ZENIT.org

" La paix est un don que Dieu confie à la responsabilité humaine", affirme Benoît XVI qui lance un appel à la paix à Jérusalem.

Le pape a exprimé deux fois sa préoccupation pour la paix en Terre Sainte, dans son homélie de la messe des Rameaux qui rappelle l'entrée du Christ à Jérusalem, et dans un appel à l'Angélus.

" Notre pensée et notre cœur se dirigent maintenant de façon particulière vers Jérusalem où le mystère pascal s'est accompli, a dit le pape avant la prière de l'angélus. Je suis profondément affligé par les récents heurts et les tensions qui ont eu lieu une nouvelle fois dans cette Ville qui est la patrie spirituelle des chrétiens, des juifs et des musulmans, prophétie et promesse de cette réconciliation universelle que Dieu désire pour toute la famille humaine".

" La paix est un don que Dieu confie à la responsabilité humaine, afin qu'elle la cultive par le dialogue et le respect des droits de tous, la réconciliation et le pardon. Prions donc pour que les responsables du sort de Jérusalem prennent avec courage le chemin de la paix et le suivent avec persévérance !", a demandé le pape.

Dans son homélie de la messe, sous le soleil de la place Saint-Pierre, le pape avait évoqué son pèlerinage de l'an dernier en Terre Sainte, et il en a souligné "trois significations".
Tout d'abord que "la foi en Jésus n'est pas une invention légendaire". Et ensuite que le pèlerinage en Terre Sainte est un pèlerinage "en messager de paix, en priant pour la paix, en invitant tout le monde à faire en ce lieu qui porte dans son nom le mot 'paix' tout ce qui est possible pour qu'il devienne véritablement un lieu de paix".

Il a rappelé aussi un troisième aspect touchant la vocation des chrétiens de Terrre Sainte à promouvoir la paix : "Ce pèlerinage est en même temps un encouragement pour les chrétiens à rester dans le pays de leurs origines et à s'y engager intensément en faveur de la paix".


Worshippers take part in a Palm Sunday procession on the Mount ...
Worshippers take part in a Palm Sunday procession on the Mount of Olives in Jerusalem March 28, 2010

Members of the Catholic clergy carry palm fronds during a Palm ...
Members of the Catholic clergy carry palm fronds during a Palm Sunday procession on the Mount of Olives in Jerusalem March 28, 2010
Members of the Catholic clergy take part in a Palm Sunday procession ...
Members of the Catholic clergy take part in a Palm Sunday procession on the Mount of Olives in Jerusalem March 28, 2010

A Christian worshipper holds a palm frond during the Palm Sunday ...
A Christian worshipper holds a palm frond during the Palm Sunday procession in the Church of the Holy Sepulchre in Jerusalem's Old City March 28, 2010

Catholic clergy carry palm fronds during the Palm Sunday procession ...
Catholic clergy carry palm fronds during the Palm Sunday procession in the Church of the Holy Sepulchre in Jerusalem's Old City March 28, 2010.



A Greek Orthodox nun holds a palm frond during the Palm Sunday ...
A Greek Orthodox nun holds a palm frond during the Palm Sunday procession in the Church of the Holy Sepulchre in Jerusalem's Old City March 28, 2010.


http://news.yahoo.com/

Partager cet article
Repost0
29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 07:00

celui qu'il avait ressuscité d'entre les morts.

On donna un repas en l'honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était avec Jésus parmi les convives.

Or, Marie avait pris une livre d'un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu'elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie par l'odeur du parfum.

Judas Iscariote, l'un des disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : "Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d'argent, que l'on aurait données à des pauvres ?" Il parla ainsi, non parce qu'il se préoccupait des pauvres, mais parce que c'était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait pour lui ce que l'on y mettait.

Jésus lui dit : " Laisse-la ! Il fallait qu'elle garde ce parfum pour le jour de mon ensevelissement.
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m'aurez pas toujours."

Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu'il avait ressuscité d'entre les morts.

Les chefs des prêtres décidèrent alors de faire mourir aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s'en allaient, et croyaient en Jésus.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean



Sainte Marie Madeleine par Simone Martini

Marie-Madeleine, dont la conversion était, il y a quelques jours, l'objet de notre admiration, est appelée à figurer dans les scènes de la Passion et de la Résurrection de son maître. Type de l'âme purifiée et admise ensuite aux faveurs célestes, il nous importe de la suivre dans les diverses phases que la grâce divine lui fait parcourir.

Nous l'avons montrée s’attachant aux pas de son Sauveur et subvenant à ses besoins ; ailleurs le saint Evangile nous la fait voir préférée à Marthe sa sœur, parce qu'elle a choisi la meilleure part ; dans les jours où nous sommes, elle nous intéresse surtout par son tendre attachement à Jésus. Elle sait qu'on le cherche pour le faire mourir ; et l'Esprit Saint, qui la conduit intérieurement à travers les états toujours plus parfaits qui se succèdent en elle, veut qu'aujourd'hui elle accomplisse une action prophétique à l'égard de ce qu'elle redoute le plus.


Entre les trois présents des Mages, l'un d'eux était un signe de mort pour le divin Roi que ces hommes fidèles étaient venus saluer du fond de l'Orient : c'était la myrrhe, parfum funéraire qui fut employé si abondamment dans la sépulture du Sauveur. Nous avons vu que Madeleine, au jour de sa pénitence, témoigna de son changement de vie par l'effusion du plus précieux de ses parfums sur les pieds de Jésus. Aujourd'hui, elle a recours encore à cette touchante manifestation de son amour. Son maître divin est à table chez Simon le Lépreux ; Marie, la Mère de douleurs, est avec lui, ainsi que les disciples ; Marthe veille au service ; tout est calme dans cette maison ; mais de tristes pressentiments sont au fond des cœurs. Tout à coup Madeleine paraît, portant dans ses mains un vase rempli d'une huile de nard du plus grand prix. Elle se dirige vers Jésus, et s'attachant à ses pieds, elle les inonde de ce parfum ; et cette fois encore elle les essuie avec ses cheveux.


Jésus était étendu sur un de ces lits dont les Orientaux se servaient, lorsqu'ils prenaient leur repas dans les festins ; il était donc facile à Madeleine d'arriver aux pieds de son maître, et de renouveler cette démonstration de respect et de tendresse à laquelle elle s'était livrée autrefois chez le pharisien ; mais en ce jour le récit sacré ne nous dit pas qu'elle ait mêlé ses larmes à son parfum. Deux des Evangélistes, dont saint Jean a voulu compléter la narration trop succincte, nous apprennent qu'elle répandit aussi cette huile de senteur sur la tête du Sauveur. Madeleine sentait-elle en ce moment toute la portée de l'action que l'Esprit divin
lui inspirait ? L'Evangile ne le dit pas ; mais Jésus révéla le mystère à ses disciples ; et nous qui recueillons ses paroles, nous apprenons par ce fait que la Passion de notre Rédempteur est, pour ainsi dire, commencée, puisque déjà la main de Madeleine L'embaume pour le tombeau.

La suave et pénétrante odeur du parfum avait rempli toute la salle. L'un des disciples, Judas Iscariote, ose protester contre ce qu'il appelle une profusion. La bassesse de cet homme et son avarice l'ont rendu insensible et sans pudeur. La voix de plusieurs des disciples s'unit à la sienne : tant leurs pensées étaient vulgaires encore ! Jésus permit cette indigne réclamation pour plusieurs motifs. Il voulait d'abord annoncer sa mort prochaine à ceux qui l'entouraient, en leur dévoilant le secret exprimé par cette effusion d'un parfum sur son corps. Son but ensuite était de glorifier Madeleine, dont l'amour était à la fois si tendre et si ardent ; et c'est alors qu'il annonça que la renommée de cette illustre pénitente s'étendrait par toute la terre, aussi loin que l'Evangile lui-même pénétrerait.

Enfin il voulait par avance consoler les âmes pieuses auxquelles son amour inspirerait de faire des largesses à ses autels, et les venger des critiques mesquines dont elles devaient souvent être l'objet.


Recueillons ces enseignements divins. Aimons à honorer Jésus dans sa personne comme dans ses pauvres.

Honorons Madeleine et mettons-nous à sa suite, lorsque bientôt nous la verrons si assidue au Calvaire et au sépulcre.

Enfin préparons-nous à embaumer notre Sauveur, en réunissant pour sa sépulture la myrrhe des Mages, qui figure la pénitence, et le précieux nard de Madeleine, qui représente l'amour généreux et compatissant.

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique




Sainte Marie Madeleine par Dolci

Partager cet article
Repost0