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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

La Manif Pour Tous 

La Manif Pour Tous photo C de Kermadec

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


la vidéo sur KTO


Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

Archives

    

 

SALVE REGINA

13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 05:00
Le Seigneur, baptisant dans l’Esprit Saint nous fait passer dans son propre mystère pour que nous nous laissions habiter par son propre Esprit. Celui-ci est le rapport qui est entre le Père et le Fils. Il est ce mystère d’amour qui est entre le Père et le Fils et il nous ouvre à la béatitude de l’amour et à la béatitude avec la rencontre de nos frères.

Nous sommes ouverts par Dieu à nos frères, et cela nous oriente vers la fin des temps. Cela nous oriente vers le jugement de la fin des temps qui est simplement celui qui est entré dans nos vies, la présence de cet amour envahissant, de cet amour qui ne finira pas.

extrait du livre : La puissance de l'amour de Dieu dans sa Parole


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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 21:51
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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 12:00
Marc Chagall, Psaumes de David

17 Psaumes traduits par Paul Claudel

proclamés par Nazim Boudjenah de la Comédie Française
Nazim Boudjenah
seront joués à l’église Saint-Roch, 296 rue Saint-Honoré PARIS Ier 


Pascal David
textes adaptés par le frère Pascal David o.p. du couvent de la Tourette

spectacle mis en scène par Stéphane Daclon
actualités Dominicains - Province de France


Jeudi 10, vendredi 11, samedi 12 décembre  à 20h30
Dimanche 13 décembre à 20h 
mardi 15, mercredi 16, jeudi 17 décembre et samedi 19 décembre
à 20h30
durée : 50 minutes
tarifs : 12 euros / 7 euros
Diocèse de Paris - Psaumes à Saint-Roch
 

France Culture et La Comédie Française vous invitent à écouter Partage de Midi de Paul Claudel
Dimanche 13 décembre à 20:00
> présentation de l'œuvre


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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 06:00

Si la sainte Eglise, notre mère,  passe le temps de l’Avent dans cette solennelle préparation au triple avènement de Jésus-Christ ; si à l’exemple des vierges sages, elle tient sa lampe allumée pour l'arrivée de l'Epoux, nous qui sommes ses membres et ses enfants, nous devons participer aux sentiments qui l'animent, et prendre pour nous cet avertissement du Sauveur : "Que vos reins soient ceints d'une ceinture comme ceux des voyageurs ; que des flambeaux allumés brillent dans vos mains ; et soyez semblables à des serviteurs qui attendent leur maître".

En effet, les destinées de l'Eglise sont les nôtres ; chacune de nos âmes est, de la part de Dieu, l'objet d'une miséricorde, d'une prévenance, semblables à celles dont il use à l'égard de l'Eglise elle-même. Elle n'est le temple de Dieu, que parce qu'elle est composée de pierres vivantes ; elle n'est l'Epouse, que parce qu'elle est formée de toutes les âmes qui sont conviées à l'éternelle union. S'il est écrit que le Sauveur s'est acquis l’Eglise par son sang, chacun de nous peut dire en parlant de soi-même, comme saint Paul : Le Christ m'a aimé et s'est livré pour moi. Les destinées étant donc les mêmes, nous devons nous efforcer, durant l'Avent,
d'entrer dans les sentiments de préparation dont nous venons de voir que l'Eglise elle-même est remplie.

Et d'abord, c'est pour nous un devoir de nous joindre aux Saints de l'ancienne Loi pour demander le Messie, et d'accomplir ainsi cette dette du genre humain tout entier envers la divine miséricorde. Afin de nous animer à remplir  ce devoir, transportons-nous, par la pensée, dans le cours de ces quatre mille ans, représentés par  les quatre semaines de l'Avent, et songeons à  ces ténèbres, à ces crimes de tout genre au milieu desquels l'ancien monde s'agitait. Que notre cœur sente vivement la reconnaissance qu'il doit à  celui qui a sauvé sa créature de la mort, et qui  est  descendu pour  voir  de plus près et partager  toutes nos misères, hors le péché. Qu'il crie, avec l'accent de la détresse et de la confiance, vers Celui qui  voulut sauver l'œuvre de ses  mains, mais qui veut aussi que l'homme demande et implore son salut. Que nos désirs et notre espérance s'épanchent donc dans ces ardentes supplications des  anciens Prophètes, que l'Eglise nous  met à la bouche en ces jours d'attente ; prêtons  nos cœurs,  dans toute leur étendue, aux sentiments qu'ils expriment.


Ce premier devoir étant rempli, nous songerons à l'Avènement que le Sauveur veut faire en notre coeur : Avènement, comme nous avons vu, plein de douceur et de mystère, et qui est la suite du premier, puisque le bon Pasteur ne vient pas seulement visiter le troupeau en général, mais qu'il étend sa sollicitude à chacune des brebis, même à la centième qui s'était perdue. Or, pour bien saisir tout cet ineffable mystère, il faut se rappeler que, comme nous ne pouvons être agréables à notre Père céleste qu'autant qu'il voit en
nous Jésus-Christ, son Fils, ce Sauveur plein de bonté daigne venir en chacun de nous, et, si nous y voulons consentir, nous transformer en lui, en sorte que nous ne vivions plus de notre vie, mais de la sienne. Et tel est le but du Christianisme tout entier, de diviniser l'homme par Jésus-Christ : telle est la tâche sublime imposée à l'Eglise. Elle dit aux Fidèles avec saint Paul : "Vous êtes mes petits enfants ; car je vous donne une seconde naissance, afin que Jésus-Christ soit formé en vous."

Mais, de même que, dans son apparition en ce monde, le divin Sauveur s'est d'abord montré sous la forme d'un faible enfant, avant de parvenir à la plénitude de l'âge parfait qui était nécessaire pour que rien ne manquât à son sacrifice, il tend à prendre en nous les mêmes développements. Or, c'est à la fête de Noël qu'il aime à naître dans les âmes, et qu'il répand par toute son Eglise une grâce de Naissance, à laquelle, il est vrai, tous ne sont pas fidèles.


Car voici la situation des âmes à l'approche de cette ineffable solennité. Les unes, et c'est le petit nombre, vivent avec plénitude de la vie du Seigneur Jésus qui est en elles, et aspirent à chaque heure après l'accroissement de cette vie. Les autres, en plus grand nombre, sont vivantes, il est vrai, par la présence du Christ ; mais elles sont malades et languissantes, faute de désirer le progrès de cette vie divine ; car leur charité s'est refroidie. Le reste des hommes ne jouit point de cette vie, et ils sont dans la mort ; car le Christ a dit : Je suis la vie.


Or, dans les jours de l'Avent, le Sauveur s'en
va frappant à la porte de toutes ces âmes, tantôt d'une manière sensible, tantôt d'une manière cachée. Il vient leur demander si elles ont place pour lui, afin qu'il naisse en elles. Mais, quoique la maison qu'il réclame soit à lui, puisqu'il l'a bâtie et la conserve, il s'est plaint que les siens ne l'ont pas voulu recevoir ; au moins le grand nombre d'entre eux. "Quant à ceux qui l'ont reçu, il leur a donné de devenir fils de Dieu, et  non plus enfants de la chair et du sang."

Préparez-vous donc à le voir naître en vous plus beau, plus radieux, plus fort encore que vous ne l'avez connu, ô vous, âmes fidèles qui le gardez en vous comme un dépôt chéri, et qui, dès longtemps, n'avez point d'autre vie que sa vie, d'autre cœur que son cœur, d'autres œuvres que ses œuvres. Sachez démêler, dans les paroles de la sainte Liturgie, ces mots cachés qui vont à votre amour, et qui charmeront le cœur de l'Epoux.


Dilatez vos portes pour le recevoir dans sa nouvelle entrée, vous qui déjà l'aviez  en vous, mais sans le connaître; qui le possédiez, mais sans le goûter. Il revient avec une nouvelle tendresse ; il a oublié vos dédains ; il veut renouveler toutes choses. Faites place à l'Enfant divin ; car il voudra croître en vous. Le moment approche : que votre cœur donc se réveille ; et dans la crainte que le sommeil ne vous ait surpris quand il passera, veillez et chantez. Les paroles de la liturgie sont aussi pour vous ; car elles parlent de ténèbres que Dieu seul peut dissiper, de plaies que sa bonté seule peut guérir, de langueurs qui ne cesseront que par sa vertu.


Et vous, Chrétiens, pour qui la bonne nouvelle
est comme si elle n'était pas, parce que vos cœurs sont morts par le péché ; soit que cette mort vous retienne dans ses liens depuis longues années, soit que la blessure qui l'a causée ait été plus récemment portée à votre âme : voici venir celui qui est la vie. "Pourquoi donc voudriez-vous mourir ? Il ne veut pas la mort du pécheur, mais bien qu'ils se convertisse et qu'il vive." La grande Fête de sa Naissance sera un jour de miséricorde universelle pour tous ceux qui voudront bien lui donner entrée. Ceux-là recommenceront à vivre avec lui ; toute autre vie antérieure sera abolie, et la grâce surabondera, là même où avait abondé l'iniquité.

Que si la tendresse, la douceur de cet Avènement mystérieux ne vous séduisent pas, parce que votre cœur appesanti ne saurait encore comprendre la confiance, parce que, ayant longtemps avalé l'iniquité comme l'eau, vous ne savez ce que c'est que d'aspirer par l'amour aux caresses d'un père dont vous aviez méprisé les invitations ; songez à l'Avènement plein de terreur, qui suivra celui qui s'accomplit silencieusement dans les âmes. Entendez les craquements de l'univers à l'approche du Juge redoutable ; voyez les cieux s'enfuir devant lui, et se rouler comme un livre à sa vue ; soutenez, si vous pouvez, son aspect, ses regards étincelants ; regardez sans frémir le glaive à deux tranchants qui s'élance de sa bouche ; écoutez enfin ces cris lamentables : Montagnes, tombez sur nous; rochers, couvrez-nous, dérobez-nous sa vue effrayante ! Ces cris sont ceux que feront entendre, en vain, les âmes infortunées qui n'ont
pas su connaître le temps de la visite. Pour avoir fermé leur cœur à cet Homme-Dieu qui pleura sur elles, tant il les aimait ! elles descendront vivantes dans ces ardeurs éternelles, dont la flamme est si vive qu'elle dévore le germe de la terre et les fondements les plus cachés des montagnes. C'est là que l'on sent le ver éternel d'un regret qui ne meurt jamais.

Que ceux-là donc que n'attendrit pas la douce nouvelle de l'approche du céleste Médecin, du généreux Pasteur qui donne sa vie pour ses brebis, méditent pendant l'Avent sur l'affreux et pourtant incontestable mystère de la Rédemption rendue inutile par le refus que l'homme fait trop souvent de s'associer à son propre salut. Qu'ils sondent leurs forces, et s'ils dédaignent l’Enfant qui va naître, qu'ils voient s'ils seront en mesure de lutter avec le Dieu fort, au jour où il viendra non plus sauver, mais juger. Pour le connaître de plus près, ce Juge devant qui tout doit trembler, qu'ils interrogent la sainte Liturgie : là, ils apprendront à le craindre.


Au reste, cette crainte n'est pas seulement le propre des pécheurs, elle est un sentiment que tout chrétien doit éprouver. La crainte, si elle est seule, fait l'esclave ; si elle balance l'amour, elle convient au fils coupable, qui cherche le pardon de son père qu'il a irrité ; même quand c'est l'amour qui la chasse dehors, elle revient parfois comme un éclair rapide ; et jusqu'en ses fondements le cœur fidèle en est heureusement ébranlé. Il sent alors se réveiller le souvenir de sa misère et de la gratuite miséricorde de l'Epoux. Nul ne
doit donc se dispenser, dans le saint temps de l'Avent, de s'associer aux pieuses terreurs de l'Eglise qui, tout aimée qu'elle est, dit chaque jour, dans l'Office de Sexte : Percez ma chair, Seigneur, de l'aiguillon de votre crainte ! Mais cette partie de la Liturgie sera utile surtout à ceux qui commencent à se donner au service de Dieu.

De tout ceci, on doit conclure que l'Avent est un temps principalement consacré aux exercices de la Vie Purgative ; ce qui est signifié par cette parole de saint Jean-Baptiste, que l'Eglise nous répète si souvent dans ce saint temps : Préparez la voie du Seigneur ! Que chacun donc travaille sérieusement à aplanir le sentier par lequel Jésus-Christ entrera dans son âme. Que les justes, suivant la doctrine de l'Apôtre, oublient ce qu'ils ont fait dans le passé, et travaillent sur de nouveaux frais. Que les pécheurs se hâtent de rompre les liens qui les retiennent, de briser les habitudes qui les captivent ; qu'ils affaiblissent la chair, et commencent le dur travail de la soumettre à l'esprit ; qu'ils prient surtout avec l'Eglise; et quand le Seigneur viendra, ils pourront espérer qu'il ne franchira pas le seuil de leur porte, mais qu'il entrera ; car il a dit, en parlant de tous : "Voici que je suis à la porte et que je frappe ; si quelqu'un entend ma voix et m'ouvre, j'entrerai chez lui."


DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique



Last Judgment Triptych (detail) by Memling

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11 décembre 2009 5 11 /12 /décembre /2009 20:00
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11 décembre 2009 5 11 /12 /décembre /2009 05:00

Ce grand Pontife apparaît au Cycle, non plus pour annoncer la Paix comme saint Melchiade, mais comme un des plus illustres défenseurs du grand Mystère de l'Incarnation. Il venge la foi des Eglises dans la divinité du Verbe, en condamnant, comme son prédécesseur Libère, les actes et les fauteurs du trop fameux concile de Rimini ; il atteste par sa souveraine autorité l'Humanité complète du Fils de Dieu incarné, en proscrivant l'hérésie d'Apollinaire.

Enfin, nous pouvons considérer comme un nouvel et éclatant témoignage de sa foi et de son amour envers l'Homme-Dieu, la charge qu'il donna à saint Jérôme de travailler à une nouvelle version du Nouveau Testament sur l'original grec, pour l'usage de l'Eglise Romaine.

Honorons un si grand Pontife que le Concile de Chalcédoine appelle l'ornement et la force de Rome par sa piété, et que son illustre ami et protégé saint Jérôme qualifie d'homme excellent, incomparable, savant dans les Ecritures, Docteur vierge d'une Eglise vierge.
 

La Légende du Bréviaire nous raconte une partie de ses mérites :
 

Damase, Espagnol, homme excellent et savant dans  les Ecritures, ayant convoqué le premier Concile de Constantinople, étouffa  la criminelle hérésie d'Eunomius et de Macédonius. Il condamna derechef l'assemblée de Rimini, déjà rejetée par Libère, et dans laquelle, comme l'écrit saint Jérôme, les artifices de Valens et d'Ursace firent proclamer la condamnation de la foi de Nicée, en sorte que le monde gémissant s'étonna d'être Arien. 

Il édifia deux Basiliques : l’une sous le nom de Saint-Laurent, près le théâtre de Pompée, à laquelle il fit de très grands présents et donna des maisons et des terres ; l'autre sur la voie Ardéatine, aux Catacombes. Il dédia le lieu embelli de marbres où les corps de saint Pierre et de saint Paul avaient reposé quelque temps, et il l'orna de vers composés avec élégance. Il écrivit aussi sur la Virginité en vers et en prose, et composa beaucoup d'autres poésies.
 

Il établit la peine du talion pour ceux qui auraient accusé quelqu'un faussement. Il ordonna que, selon l'usage déjà reçu en plusieurs lieux, on chanterait jour et nuit dans toutes les églises les Psaumes à deux choeurs, et qu'on ajouterait à la fin de chaque Psaume : Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit.

Il chargea saint Jérôme de traduire le Nouveau Testament, selon la pureté du texte grec. Il gouverna l'Eglise dix-sept ans, deux mois et vingt-six jours, et fit cinq Ordinations au mois de décembre, dans lesquelles il créa trente-un Prêtres, onze Diacres, et soixante-deux Evêques pour divers lieux. Après avoir éclaté en vertu, en science et en sagesse, il s'endormit dans le Seigneur, sous l'empire du grand Théodose, étant presque octogénaire, et il fut enseveli sur la voie Ardéatine, avec sa mère et sa sœur, dans la Basilique qu'il avait édifiée. Ses reliques ont été transportées depuis dans l'église de Saint-Laurent, qui s'appelle de son nom, in Damaso.

Saint Pontife Damase ! vous avez été durant votre vie le flambeau des enfants de l'Eglise ; car vous leur avez fait connaître le Verbe incarné, vous les avez prémunis contre les doctrines perfides au moyen desquelles l'Enfer cherchera toujours à dissoudre ce Symbole glorieux, dans lequel sont écrites la souveraine miséricorde d'un Dieu pour l'œuvre de ses mains, et la dignité sublime de l'homme racheté. Du haut de la Chaire de Pierre, vous avez confirmé vos frères, et votre foi n'a point défailli ; car le Christ avait prié pour vous.

Nous nous réjouissons de la récompense infinie que le  Prince des Pasteurs a octroyée à
votre intégrité, ô Docteur vierge de l'Eglise vierge ! Du haut du ciel, faites descendre jusqu'à nous un rayon de cette lumière dans laquelle le Seigneur Jésus se fait voir à vous en sa gloire ; afin que nous puissions aussi le voir, le reconnaître, le goûter dans l'humilité sous laquelle il va bientôt se montrer à nous.

Obtenez-nous et l'intelligence des saintes Ecritures, dans la science desquelles vous fûtes un si grand Docteur, et la docilité aux enseignements du Pontife romain, auquel il a été dit, en la personne du Prince des Apôtres : Duc in altum : avancez dans la haute mer.


Faites, ô puissant successeur de ce pêcheur d'hommes, que tous les Chrétiens soient animés des mêmes sentiments que Jérôme, lorsque, s'adressant à votre Apostolat, dans une célèbre Epître, il disait : "C'est la Chaire de Pierre que je veux consulter ; je veux que d'elle me vienne la foi, nourriture de mon âme. La vaste étendue des mers, la distance des terres, ne m'arrêteront point dans la recherche de cette perle précieuse : là où se trouve le corps, il est juste que les aigles s'y rassemblent. C'est à l'Occident que maintenant se lève le Soleil de justice : c'est pourquoi je demande au Pontife la Victime du salut ; du Pasteur, moi brebis, j'implore le secours. Sur la Chaire de Pierre est bâtie l'Eglise : quiconque mange l'Agneau hors de cette Maison est un profane ; quiconque ne sera pas dans l'Arche de Noé, périra dans les eaux du déluge. Je ne connais pas Vital ; je n'ai rien de commun avec Mélèce ; Paulin m'est inconnu : quiconque ne recueille pas avec vous, ô Damase, dissipe ce qu'il a amassé ; car celui qui n'est pas au Christ est à l'Antéchrist."
 

Considérons notre divin Sauveur au sein de la très pure Marie sa Mère ; et adorons, avec les saints Anges, le profond anéantissement auquel il s'est réduit pour notre amour. Contemplons-le s'offrant à son Père pour la rédemption du genre humain, et commençant dès lors à remplir l'office de Médiateur dont il a daigné se charger. Admirons avec attendrissement cet amour infini, qui n'est pas satisfait de ce premier acte d'abaissement dont le mérite est si grand qu'il eût suffi pour racheter des millions de mondes. Le Fils de Dieu veut accomplir, comme les autres enfants, le séjour de neuf mois au sein de sa Mère, naître ensuite dans l'humiliation, vivre dans le travail et la souffrance, et se faire obéissant jusqu'à la mort et à la mort de la Croix.

O Jésus ! soyez béni, soyez aimé pour un si grand amour. Vous voici donc descendu du ciel, pour être l'Hostie qui remplacera tant d'autres hosties stériles, par lesquelles n'a pu être effacée la faute de l'homme. La terre porte maintenant son Sauveur, bien qu'elle ne l'ait pas contemplé encore. Dieu ne la maudira pas, cette terre ingrate, enrichie qu'elle est d'un tel trésor. Mais reposez encore, ô Jésus, dans les chastes entrailles de Marie, dans cette Arche vivante, au sein de laquelle vous êtes la véritable Manne destinée à la nourriture des enfants de Dieu.

Toutefois, ô Sauveur ! l'heure approche où il vous faudra sortir de ce sanctuaire. Au lieu de la tendresse de Marie, il vous faudra connaître la malice des hommes ; et cependant, nous vous en supplions, nous osons vous le rappeler, il est nécessaire que vous naissiez au jour marqué : c'est la volonté de votre Père ; c'est l'attente du monde, c'est le salut de ceux qui vous auront aimé.


à Rome l'église San-Lorenzo-in-Damaso

San-Lorenzo-in-Damaso 1































San-Lorenzo-in-Damaso 2































San-Lorenzo-in-Damaso 3






























Stational Church San Lorenzo in Damaso
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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 05:00


Chapelle à la Basilique de Sainte Eulalie à Merida
MISCELÁNEA DESDE MÉRIDA NOCTURNOS DE SANTA EULALIA

Enfin, l'Eglise d'Espagne, la perle de la catholicité, célèbre  aujourd'hui la  mémoire de l'illustre Martyre qui fait la gloire de Mérida, l'honneur de toute la péninsule  Ibérienne, la joie de  l'Eglise  universelle. C'est la troisième de ces Vierges sages dont le culte est le plus solennel dans l'Eglise au temps de l'Avent ; la digne compagne  de Bibiane, de Barbe et de cette  héroïque Lucie, qui bientôt va recevoir nos  hommages.

Nous insérons ici en son entier l'admirable poème de Prudence sur la vie et le martyre d'Eulalie. Ce prince des poètes chrétiens n'a peut-être jamais fait entendre des accents plus suaves et plus mélodieux : c'est pourquoi, dans son admiration, la Liturgie Mozarabe n'a fait qu'une seule Hymne des quarante-cinq strophes de ce délicieux cantique.  Sa forme historique nous dispensera  d'emprunter au Propre des  Eglises  d'Espagne la Légende de  la  sainte Martyre :

Eulalie, vierge sacrée noble de race, plus noble encore dans son courageux trépas, favorise de sa protection Mérida qui lui donna le jour, et qui garde son tombeau.
 

C'est aux régions où le soleil se couche qu'est située la ville qui a produit cette illustre héroïne ; cité puissante et habitée par un peuple nombreux, mais plus fière encore du sang de la martyre et du sépulcre de la vierge.
 

La jeune fille ne comptait encore que douze années, lorsqu'on la vit effrayer par son courage les bourreaux tremblants, braver la flamme pétillante du bûcher et mettre sa joie dans le supplice.
 

Déjà on l'avait vue prendre son essor vers la patrie où règne le Père céleste ; renonçant à l'hymen terrestre, elle avait repoussé les joies et les amusements du jeune âge.
 

Les parfums, les roses, les riches parures, n'obtinrent que son mépris ; grave dans ses traits, modeste dans sa démarche, dès l'âge le plus tendre on trouvait en elle cette sagesse que la vieillesse seule peut donner.
 

Tout à coup une fureur impie s'anime contre les serviteurs de Dieu ; on ordonne aux chrétiens de brûler un sacrilège encens, avec le foie des victimes, devant des dieux qui ne donnent que la mort.
 

L'âme sainte d'Eulalie en frémit ; sa noble fierté se prépare à repousser un tel assaut : son cœur intrépide, épris de l'amour d'un Dieu, sollicite la jeune fille à braver le glaive des tyrans.
 

En vain la tendre sollicitude d'une mère veille à retenir la vierge généreuse dans le secret de la maison, à la campagne et loin de la ville, de peur que l'amour d'un trépas glorieux ne l'entraîne à sacrifier son sang.

Elle, dédaignant un repos qui lui semble une lâcheté, fatiguée d'un retard qui la déshonore, force les portes, la nuit, sans témoins : dans sa fuite elle ouvre les barrières qui la retenaient, et bientôt elle prend sa route par des sentiers détournés.
 

De ses pieds déchirés, elle franchit des lieux couverts de ronces et d'épines ; mais un chœur d'anges l'accompagne ; la sombre nuit l'environne de son silence ; mais une lumière céleste la guide.
 

Telle on vit la troupe courageuse des Hébreux, nos pères, marcher à la suite de la colonne lumineuse qui brisait les ombres de la nuit, et traçant par ses feux une voie éclatante, anéantissait l'obscurité.
 

Ainsi la vierge pieuse , suivant sa voie durant la nuit, obtint du ciel la clarté du jour, et n'eut point à lutter avec les ténèbres, à cette heure où elle fuyait aussi l'Egypte, et commençait une route qui devait la conduire bien au-delà des astres.
 

D'un pas hardi et prompt, elle a su franchir plusieurs milles, avant que l'aurore vienne illuminer le ciel : dès le matin elle est rendue au pied du tribunal, et, dans une sainte fierté, elle vient se placer au milieu des faisceaux.
 

«  Quelle fureur vous anime ? s'écrie-t-elle. Pourquoi perdre vos âmes imprudentes, en  les  abaissant devant des pierres taillées  par  le ciseau ? Pourquoi renier Dieu
père de tous ? 

«  Infortunés, vous poursuivez les chrétiens ; moi aussi je suis une ennemie du culte des démons, je foule sous mes pieds les idoles ; de mon cœur et de ma bouche je confesse Dieu.
 

« Isis, Apollon, Vénus ne sont rien ; Maximien aussi n'est que néant : vos idoles, parce qu'elles sont faites de la main des hommes ; lui, parce qu'il les adore : tout cela est nul et doit être compté pour rien.
 

« Que Maximien, ce prince opulent, et pourtant l'humble serviteur de ces pierres, dévoue et sacrifie jusqu'à sa tête à de telles divinités ; mais pourquoi persécute-t-il des cœurs généreux ?
 

« Cet empereur plein de bonté, ce maître excellent, il lui faut du sang innocent pour se nourrir. Dans sa faim il déchire les corps des saints et jusqu'à leurs entrailles accoutumées au jeûne ; son bonheur est de torturer jusqu'à leur foi.

  
« Allons, bourreau, emploie le fer et le feu ; divise ces membres sortis du limon de la terre ; il est aisé de détruire une chose si fragile; mais au dedans vit une âme que la douleur n'abattra pas.» 

Un tel discours fait monter au comble la colère du Préteur : « Licteur, s'écrie-t-il, saisis cette furieuse, et dompte la par les tortures. Fais lui sentir ce que c'est que les dieux de la patrie, et qu'on ne méprise pas en vain les édits du prince.
 

« Jeune fille égarée, plutôt que de t'envoyer à la mort, je voudrais, s'il est possible, t'arracher à tes erreurs perverses. Vois donc quel bonheur cette vie te destine, quel honorable hymen t'est préparé.
 

«  Ta famille dans les larmes te recherche en ce moment ; cette famille d'une si illustre noblesse se désole de te voir périr à la fleur de tes ans, à la veille des pompes nuptiales.
 

«  La splendeur d'un hyménée opulent n'est-elle donc rien pour toi ? Dans ta présomption, veux-tu donc ébranler la piété filiale ? Eh bien ! considère ces instruments d'un cruel trépas.
 

« Ou ta tête tombera sous le glaive, ou tes membres seront déchirés par la dent des bêtes féroces, ou les torches embrasées les consumeront à petit feu, ou le bûcher te réduira en cendres au milieu des cris et des larmes de tes parents.


« Et quel si grand effort as-tu à faire pour éviter un sort si affreux. Daigne seulement, jeune fille, toucher du bout de tes doigts un peu de sel et quelques grains d'encens ; et ces supplices terribles ne te regardent plus. »
 

La martyre garde le silence, mais elle frémit à un tel discours ; dans son indignation , elle crache aux yeux du tyran , renverse d'un coup de pied les idoles, les gâteaux sacrés et l'encens.
 

Aussitôt deux bourreaux déchirent la chair délicate de la vierge ; ses flancs sont sillonnés jusqu'aux os  par les ongles de fer ; Eulalie compte ses glorieuses blessures.
 

«  C'est votre Nom, Seigneur, que l'on trace sur mon corps ; que j'aime à lire ces caractères qui racontent vos victoires, ô Christ ! La pourpre de mon sang sert à écrire votre Nom sacré.»
 

C'est ainsi qu'elle chantait dans sa joie, la vierge intrépide ; pas une larme, pas un soupir ; de si cruelles souffrances sont pour elle comme si elles n'étaient pas ; et cependant ses membres sont arrosés à chaque instant par un nouveau jet de son sang qui jaillit tiède sous les ongles de fer.
 

Mais ce n'est pas la dernière de ses tortures ; il ne leur suffit pas d'avoir labouré tout son corps de sillons cruels ; c'est maintenant le tour de la flamme ; des torches ardentes parcourent avec fureur ses flancs et sa poitrine.
 

La chevelure embaumée d'Eulalie s'était détachée ; flottant sur les épaules, elle était venue descendre comme un voile appelé à protéger la pudeur de la vierge.
 

Mais la flamme pétillante des torches est montée jusqu'au visage ; en un instant, elle prend à la chevelure, elle parcourt la tête et s'élève au-dessus du visage. La vierge, avide de mourir, ouvre ses lèvres, et aspire ce feu qui l'environne.
 

On vit soudain une colombe plus blanche que la neige s'élancer de la bouche de la martyre, et monter vers les cieux : c'était l'âme d'Eulalie, toute pure, toute vive, toute innocente.
 

La tête s'incline au moment où l'âme s'est enfuie ; le feu des torches s'éteint tout à coup ; les membres endoloris ont cessé de souffrir ; le souffle qui animait la vierge, monte joyeux à travers les airs et se dirige, semblable à l'innocent oiseau, vers les temples du ciel.

Le bourreau l'a vu s'élancer de la bouche de la jeune fille ; saisi de terreur, il s'est enfui  loin du théâtre de sa barbarie ; le licteur lui-même a disparu tremblant.
 

Tout à coup une neige inattendue se forme dans l'air glacial et descend sur le forum ; comme un blanc linceul, elle vient couvrir le corps d'Eulalie qui demeurait exposé aux injures de la saison.
 

Les larmes humaines accompagnent les funérailles d'un être chéri ; ici, ces témoignages de regret sont dépassés ; les éléments eux-mêmes, ô vierge, ont reçu de Dieu l'ordre d'accomplir envers toi les devoirs suprêmes.
 

Aujourd'hui, Mérida, ville célèbre, s'honore de posséder son sépulcre ; cité florissante que parcourt le fleuve Ana qui, dans son cours rapide et ombragé d'arbres toujours verts, vient baigner son élégante enceinte.
 

C'est là que, dans un sanctuaire où la lumière est réfléchie par l'éclat des marbres étrangers et indigènes, un tombeau digne de tout respect garde les cendres sacrées d'Eulalie.
 

Au-dessus étincelle un lambris tout resplendissant d'or ; le pavé du temple, formé de pierres délicatement taillées, semble un jardin émaillé de rieurs et des roses les plus vermeilles.
 

Cueillez la violette pourprée, moissonnez des Heurs éclatantes ; l'hiver, malgré sa rigueur, en produit encore ; le sol glacé qu'échauffe le soleil en fournira de quoi remplir vos corbeilles.
 

Jeunes filles, jeunes hommes, en présentant cette offrande, n'oubliez pas de l'entourer d'un épais feuillage ; ma guirlande à moi sera ces vers dactyliques que j'offre pour les chœurs ; ils sont humbles, ils se ressentent de ma vieillesse ; cependant ils conviennent à la fête.
 


Asociación Cultural UBI SUNT - Mérida (Extremadura - España)

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