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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


la vidéo sur KTO


Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

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SALVE REGINA

26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 06:00


Monastero San Silvestro di Montefano

Dieu, souvent, amène le monde à ceux qui le fuient ; Silvestre Gozzolini, après bien d'autres, en fait aujourd'hui l'expérience. C'est l'heure où la terre, émerveillée par la sainteté , l'éloquence des Ordres nouveaux, semble, au XIIIe siècle , oublier les moines et le chemin du désert ; Dieu, qui n'oublie pas, conduit silencieusement son élu dans la solitude, et derechef la solitude tressaille et fleurit comme le lis. Mains languissantes, genoux débiles des fils du cloître, la force vous est rendue. L'austérité des vieux âges, la ferveur des oraisons prolongées revivent à Monte-Fano, et se propagent en soixante autres monastères ; une nouvelle famille religieuse, celle des Silvestrins, reconnaissable au vêtement bleu qui la distingue de ses aînées, acclame après sept siècles écoulés Benoît, le patriarche du Cassin, comme législateur et comme père.

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

Lisons la vie de Silvestre, insérée par le Souverain Pontife Léon XIII au livre de la sainte Eglise :

Silvestre naquit de race noble à Osimo, dans la Marche d'Ancône. La science des lettres et les bonnes mœurs avaient, dès l'enfance, merveilleusement brillé en lui. Son père l'envoya à Bologne, quand il fut plus grand, pour y étudier la jurisprudence. Mais, sur un avertissement divin, il s'adonna aux lettres sacrées et, de ce chef, encourut l'indignation paternelle qu'il supporta patiemment durant dix années. Son éminente vertu détermina les chanoines de l'église cathédrale d'Osimo à lui faire partager l'honneur de leur titre ; il fut dans cet office le secours du peuple par ses oraisons, son exemple et ses prédications.

Un jour qu'il assistait aux funérailles d'un de ses proches, noble personnage remarquable par sa beauté, il vit dans le cercueil ouvert l'affreux état du cadavre et dit : Je suis ce qu'il fut ; ce qu'il est, je le serai. Puis la parole du Seigneur lui vint en pensée : Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se renonce lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive. Sans tarder, la cérémonie funèbre achevée, il se retira dans la solitude pour y travailler à sa perfection, se livrant aux veilles , aux prières , aux jeûnes, n'usant le plus souvent comme nourriture que d'herbes crues. Pour rester mieux caché aux hommes, il changea plusieurs fois d'asile, et arriva enfin au mont Fano. C'était alors, bien que proche de Fabriano, un lieu désert. Il y bâtit en l'honneur du très saint Père Benoît une église, et y jeta les fondements de la congrégation des Silvestrins, sous la règle et l'habit que, dans une vision, Benoît lui avait montrés.

le monastère aujourd'hui

Cependant la jalousie de Satan s'efforçait de troubler ses moines, cherchant à les effrayer en diverses manières, donnant de nuit l'assaut aux portes du monastère. Mais l'homme de Dieu repoussa si bien l'attaque de l'ennemi, que les moines, connaissant la sainteté de leur père, s'en trouvèrent plus affermis encore en leur saint institut. L'esprit de prophétie et d'autres dons brillaient en lui. L'humilité toujours si profonde qu'il leur donnait pour garde excita à ce point l'envie du démon que, le précipitant par l'escalier de l'oratoire, il l'eût tué sans la très secourable assistance de la bienheureuse Vierge qui le releva sain et sauf. Il voua jusqu'au dernier soupir à sa bienfaitrice une piété singulière. Agé d'environ quatre-vingt-dix ans,  illustre par sa sainteté et ses miracles, il rendit son âme à Dieu l'an du salut mil deux cent soixante-sept, le six des calendes de décembre. Léon XIII, Souverain Pontife, a étendu son Office et sa Messe à toute l'Eglise.

la Messe au monastère

C
ombien sont vaines noblesse et beauté, la mort, en vous le révélant, ouvrit devant vous les sentiers de la vie. La futilité d'un monde qu'abuse le mirage de plaisirs trompeurs, ne saurait comprendre l'Evangile qui remet au delà du temps la béatitude, et fait du renoncement, de l'abaissement, de la croix, le chemin pour y parvenir. Avec l'Eglise nous demandons au Dieu très clément qu'il veuille, en considération de vos mérites, nous donner de mépriser comme vous les félicités sitôt dissipées de la terre, pour jouir un jour en votre compagnie de l'éternel et vrai bonheur. Daignez appuyer nos supplications de votre prière.

Nous attendons de Celui qui vous a glorifié qu'il bénisse et multiplie vos fils, qu'il soutienne avec eux tout l'Ordre monastique, toute famille religieuse, dans les angoisses du temps présent. Saint Abbé, reconnaissez par des bienfaits nouveaux la confiance du Pontife suprême étendant votre culte à l'Eglise entière en ces tristes jours.

Monastero San Silvestro di Montefano - Congregazione Benedettina Silvestrina

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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 05:00


Sainte Catherine d'Alexandrie par Piazza da Lodi

Gertrude la Grande avait eu dès l'enfance un attrait spécial pour la glorieuse vierge Catherine ; un jour qu'elle désirait connaître ses mérites, le Seigneur la lui montra sur un trône si haut et si magnifique, que, n'y eût-il pas eu de plus grande reine dans le ciel, la gloire de celle-ci aurait semblé suffire à le remplir ; de sa couronne rejaillissait sur ceux qui l'honoraient une merveilleuse splendeur. On sait comment la Pucelle d'Orléans, placée par Michel Archange sous la conduite des saintes Catherine et Marguerite, reçut d'elles conseil et assistance durant sept années ; comment Sainte-Catherine-de-Fierbois fournit l'épée de la libératrice de la France.

Sainte Catherine par YÁÑEZ DE LA ALMEDINA

Les croisés d'Occident avaient, dans les XIIe et  XIIIe siècles, éprouvé l'aide puissante de la Martyre d'Alexandrie ; ils rapportèrent d'Orient son culte en nos contrées, où lui fut vite acquise une popularité sans pareille. Un Ordre de chevalerie était fondé pour protéger les pèlerins qui allaient vénérer son saint corps au Mont Sinaï. Sa fête comportait l'abstention des œuvres serviles en beaucoup
d'églises. Les philosophes chrétiens, les écoliers, les orateurs et procureurs l'honoraient comme patronne ; le doyen des avocats fut appelé bâtonnier en raison du privilège qui lui appartenait de porter sa bannière ; tandis que les jeunes filles, organisées en confréries de Sainte-Catherine, estimaient à grand honneur le soin d'orner l'image de leur Sainte vénérée. Comptée parmi les Saints auxiliateurs à titre de sage conseillère, elle voyait beaucoup d'autres corporations se réclamer d'elle, sans autre motif plausible que l'expérience faite par tous de son crédit universel auprès du Seigneur. Ses fiançailles avec le divin Enfant, d'autres traits de sa Légende, fournirent à l'art chrétien d'admirables inspirations.

Le rêve mystique de Sainte Catherine par Carraci

Cependant le sage et pieux Baronius regrettait déjà de son temps que, sur quelques points, les Actes de la grande Martyre d'Orient donnassent prise aux doutes dont devait s'emparer la critique outrée des siècles suivants pour amoindrir la confiance des peuples. Au grand honneur de la virginité chrétienne, il n'en reste pas moins qu'acclamée par élèves et maîtres en la personne de Catherine, elle présida dans la vénération et l'amour au développement de l'esprit humain et de la pensée, durant ces siècles où resplendirent comme des soleils les Albert le Grand, les Thomas d'Aquin, les Bonaventure. Heureux les purs de cœur ! car ils verront Dieu. "Il faut, disait Méthodius, l'évêque martyr, en son Banquet des vierges, il faut que la vierge aime d'amour les saines doctrines, et qu'elle tienne une place honorable parmi ceux que distingue leur sagesse."

Lisons la Légende abrégée de Catherine dans le livre de la sainte Eglise :
 

Catherine, noble vierge d'Alexandrie, unit dès le premier âge l'étude des arts libéraux et l'ardeur de la foi. Telle fut bientôt la perfection de sa science comme de sa sainteté, qu'à dix-huit ans elle l'emportait sur les plus instruits. Or, en ce temps, beaucoup de chrétiens étaient par ordre de Maximin soumis pour leur religion à divers tourments et conduits à la mort ; ce que voyant, la vierge alla trouver sans hésiter Maximin lui-même, lui reprocha ses cruautés impies, et démontra par de très sages raisons que la foi dans le Christ était nécessaire au salut.

Maximin , admirant sa prudence, la fit retenir ; et mandant de tous côtés les plus savants personnages, il promit de grandes récompenses à quiconque par raisonnement détournerait Catherine de la foi au Christ et l'amènerait au culte des idoles. Mais ce fut le contraire qui arriva. Car beaucoup de philosophes , qui s'étaient rassemblés dans le but de la convaincre , furent parla force et l'habileté de son argumentation embrasés  d'un  si  grand amour de Jésus-Christ, qu'ils n'hésitèrent pas à mourir pour lui.

Sainte Catherine et les philosophes d'Alexandrie par Masolino

Maximin donc, ayant essayé des flatteries et des promesses près de Catherine , et comprenant qu'il perdait sa peine, la fit battre et meurtrir avec des fouets garnis de plomb, puis enfermer onze jours en prison sans nourriture ni rien pour apaiser sa soif.
La femme de Maximin et Porphyre, chef de la milice, étant alors venus voir la vierge en sa prison, furent convertis par ses paroles à Jésus-Christ, et ensuite couronnés du martyre.

Cependant Catherine est tirée du cachot : on produit une roue garnie de glaives nombreux et acérés  qui doit mettre en pièces  cruellement  le corps de la vierge ;  mais bientôt, Catherine priant, la roue se brise, et  le prodige amène à la Foi beaucoup de monde.

Le martyre de Sainte catherine d'Alexandrie par Ferrari

Pour Maximin, plus obstiné toujours dans l'impiété et dans la cruauté, il commande  de frapper Catherine de la hache. Ce fut le sept des calendes de décembre que la  Sainte, présentant courageusement la tête au  bourreau, s'envola pour recevoir la double récompense de la virginité et du martyre.

Les  Anges transportèrent miraculeusement son corps en Arabie et le déposèrent au Mont Sinaï.

 

Sainte Catherine d'Alexandrie par Lehmann


DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

Tableaux : Web Gallery of Art, image collection, virtual museum, searchable database of European fine arts (1000-1850)



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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 06:00

Son nom se trouve dans la première prière eucharistique

Rome honore aujourd'hui l'un de ses illustres fils, Chrysogone, qui donna sa vie pour le Christ à Aquilée, sous l'empire de Dioclétien.

La splendide église qui porte son nom, au Transtévère, garde le chef vénéré du Martyr, et elle remonte, quant à sa première origine, au temps même du triomphe de la Foi sur l'idolâtrie.

Chrysogone instruisit dans cette foi sainte la bienheureuse Anastasie, comme lui Martyre, et dont la mémoire se relie d'une façon si touchante au jour 
même de la naissance du Sauveur, on sait comment, de temps immémorial, la deuxième Messe de Noël, celle de l'Aurore, se célèbre en l'église de Sainte-Anastasie. Chrysogone et sa fille spirituelle ont leurs noms prononcés tous les jours aux diptyques sacrés.

Soyez propice, Seigneur, à nos supplications, afin que nous, qui connaissons le poids de notre iniquité, soyons délivrés par l'intercession du bienheureux Chrysogone, votre Martyr. Par Jésus-Christ.
 


DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique



La basilique San Crisogono (en français : Saint-Chrysogone) est une église romaine située dans le quartier Trastevere sur la via di Trastevere. C'est l'une des plus anciennes églises de Rome, édifiée initialement au IVe siècle et entièrement reconstruite au XVIIe siècle et dédiée à saint Chrysogone. Cette très vieille église fut ordonnée par le pape Sylvestre Ier, dont il reste des vestiges dans la sacristie.

La basilique est a nef unique avec 22 colonnes datant de l'église primitive du IVe siècle

 




Roma, basilica di San Crisogono in Trastevere


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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 23:06
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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 06:00

La mémoire de Clément se présente entourée d'une auréole particulière dans les origines de l'Eglise de Rome. A ce moment où les Apôtres ont disparu, il semble éclipser Linus et Clétus, qui cependant avaient reçu avant lui l'honneur de l'épiscopat. On passe comme naturellement de Pierre à Clément, et les Eglises orientales ne célèbrent pas son souvenir avec moins d'honneur que l'Eglise latine. Il fut bien véritablement le Pontife universel, et l'on sent déjà que l'Eglise tout entière est attentive à ses actes comme à ses écrits. Cette haute réputation lui a fait attribuer tout un cycle d'écrits apocryphes, qu'il est aisé de démêler de ses écrits véritables ; mais il est à noter que les faussaires qui ont jugé à propos de lui prêter leurs propres œuvres, ou de bâtir des romans à son sujet, s'accordent à le faire naître de race impériale.

Le temps a fait disparaître, sauf un seul, les documents qui attestent l'intervention de Clément dans les affaires des Eglises lointaines ; mais celui qui nous est resté montre en plein exercice la puissance monarchique de l'évêque de Rome dès cette époque primitive. L'Eglise de Corinthe
était agitée de discordes intestines, que la jalousie à l'égard de certains pasteurs avait suscitées. Ces divisions dont on découvre le germe dès le temps de saint Paul, avaient détruit la paix et causaient du scandale aux païens eux-mêmes. L'Eglise de Corinthe finit par sentir le besoin d'arrêter un désordre qui pouvait être préjudiciable à l'extension de la foi chrétienne, et, dans ce but, il lui fallait chercher du secours hors de son sein. A ce moment, tous les Apôtres avaient disparu de ce monde, hors saint Jean qui éclairait encore l'Eglise de sa lumière. De Corinthe à Ephèse, où résidait l'Apôtre, la distance n'était pas considérable ; néanmoins ce ne fut pas vers Ephèse, mais vers Rome que l'Eglise de Corinthe tourna ses regards.

Clément prit connaissance des débats que les lettres de cette Eglise renvoyaient à son jugement, et fit partir pour Corinthe cinq commissaires qui devaient y représenter l'autorité du Siège apostolique. Ils étaient porteurs d'une lettre que saint Irénée appelle très puissante, potentissimas litteras. Elle fut jugée si belle et si apostolique à cette époque première, que longtemps on la lut publiquement dans plusieurs Eglises, comme une sorte de continuation des Ecritures canoniques. Le ton en est digne, mais paternel, selon le conseil que saint Pierre donne aux pasteurs. Rien n'y sent l'esprit de domination ; mais, à la gravité et à la solennité du langage, on reconnaît la voix du pasteur universel, auquel nul ne saurait désobéir, sans désobéir à Dieu lui-même.

Ce langage si solennel et si ferme obtint son effet : la paix se rétablit dans l'Eglise de Corinthe,
et les messagers de l'Eglise romaine ne tardèrent pas à en rapporter l'heureuse nouvelle. Un siècle après, saint Denys, évêque de Corinthe, témoignait encore au pape saint Soter la gratitude de son Eglise envers Clément pour le service dont elle lui était redevable.

Elevé à l'école des Apôtres, Clément avait retenu dans une certaine mesure leur style et leur manière. On les remarque aussi dans ses deux Lettres aux vierges, dont on avait la trace par saint Epiphane et par saint Jérôme, et qui furent retrouvées au XVIIIe siècle, en la traduction syriaque, sur un manuscrit apporté d'Alep. Bien que de récents critiques aient mis en doute l'authenticité du texte reconnu par d'autres comme étant celui de Clément aux vierges, le fait de l'intervention du saint Pape en faveur de la virginité n'en reste pas moins appuyé par les témoignages concordants de saint Epiphane (H. XXX, 15) et de saint Jérôme (Contra Jovinian. I, 12).

Sainte Cécile déjà nous le rappelait hier. Le principe de la continence vouée à Dieu fut dès l'origine l'une des bases du christianisme, et l'un des moyens les plus efficaces dans la transformation du monde. Le Christ avait relevé le mérite supérieur de ce sacrifice, et saint Paul, comparant les deux états de la femme, enseignait que la vierge est toute au Seigneur, tandis que l'épouse, malgré sa dignité, demeure divisée. Clément eut à développer cette doctrine, et c'est ce qu'il fait dans ces deux lettres. Avant saint Athanase, saint Ambroise, saint Jérôme, saint Jean Chrysostome et saint Augustin, ces grands docteurs de la virginité chrétienne, il développa les enseignements de Pierre et de Paul sur ce sujet si grave. "Celui ou celle, dit-il, qui aspire à cette grandeur d'une vie supérieure, doit vivre comme
les Anges d'une existence divine et toute céleste. La vierge s'isole des attraits sensuels ; non seulement elle renonce au droit qu'elle aurait de les suivre en ce qu'ils ont de légitime ; mais elle aspire à cette espérance que Dieu, qui ne saurait tromper, entretient par sa promesse, et qui dépasse celle qu'ont les hommes d'avoir une postérité. En retour de leur généreux sacrifice, leur partage au ciel est la félicité même des Anges." 

Tel était le langage du disciple de Pierre, choisi par lui pour mettre la main au renouvellement de la Babylone romaine. Il ne fallait pas moins que cette forte doctrine, pour lutter avec avantage contre le débordement des moeurs de l'Empire. Si le christianisme se fût contenté d'inviter les hommes à l'honnêteté, comme faisaient les philosophes, ses efforts eussent été en pure perte. Le stoïcisme, en surexcitant l'orgueil chez quelques-uns, pouvait amener à mépriser la mort ; il était impuissant à faire reculer le sensualisme, dans lequel il faut reconnaître le plus puissant auxiliaire de la tyrannie des Césars. L'idéal de la chasteté, jeté au sein de cette société dissolue, pouvait seul arrêter le torrent d'ignominie qui menaçait de submerger toute dignité humaine. Pour le bonheur du monde, la morale chrétienne parvint à se faire jour, et les exemples éclatants se joignant aux maximes, on dut enfin en tenir compte La corruption romaine s'étonna en entendant parler de la virginité, comme de l'objet du culte et de la pratique d'un grand nombre de sectateurs de la religion nouvelle, et cela dans un moment où les plus beaux privilèges, joints aux plus terribles châtiments, avaient peine à contenir dans le devoir les six vestales sur la fidélité desquelles reposaient l’honneur
et la sécurité de la Ville éternelle. Vespasien et Titus eurent connaissance des infractions que ces gardiennes du Palladium se permettaient à l'égard de leur premier devoir ; mais ils jugèrent que le niveau auquel étaient descendues les mœurs ne permettait plus d'infliger à ces infidèles les pénalités antiques.

Le moment devait cependant arriver bientôt où les empereurs, le sénat, Rome tout entière, allaient apprendre, en lisant la première  Apologie de  saint Justin,  les  merveilles de  pureté dont l'enceinte de Babylone était  le  théâtre. "Parmi nous, en cette ville, leur disait l'apologiste, des hommes,  des femmes,  en nombre considérable, ont atteint déjà l'âge de soixante à soixante-dix ans ; mais élevés dès leur enfance sous la loi du Christ, ils ont persévéré jusqu'à cette heure dans l'état de virginité, et il n'est pas de pays dans lequel je n'en pourrais signaler de semblables."  Athénagore, dans son mémoire présenté à Marc-Aurèle peu d'années après, pouvait dire à son tour : "Vous trouverez parmi nous, tant chez les hommes que chez les femmes, une multitude de personnes qui ont passé leur vie jusqu'à la vieillesse dans l'état de virginité, n'ayant d'autre but que de s'unir à Dieu plus intimement."


Clément était prédestiné à la gloire du martyre ; une sentence d'exil le relégua dans la Chersonèse, sur le  Pont-Euxin.  Les Actes qui détaillent les circonstances de ses souffrances remontent à une haute antiquité ; nous n'avons pas à les discuter ici. Ils racontent que Clément trouva dans cette presqu'île un nombre considérable de chrétiens déportés avant lui, et employés à l'exploitation des carrières de  marbre, qui étaient  riches  et abondantes en Chersonèse. La joie des chrétiens 
à la vue de Clément s'explique d'elle-même ; son zèle à propager la foi dans cette lointaine contrée et les succès de son apostolat n'ont rien qui doive surprendre. Le miracle d'une fontaine jaillissant de la roche à la parole de Clément, pour désaltérer les confesseurs, est un fait analogue à cent autres que l'on rencontre dans les Actes les plus authentiques des saints.

Enfin l'apparition d'un agneau mystérieux sur la montagne, où il marque de son pied le lieu d'où l'eau va jaillit, reporte la pensée vers les premières mosaïques chrétiennes sur lesquelles on voit encore le symbole de l'agneau debout sur un monticule verdoyant. Au IXe siècle, Cyrille, l'apôtre des Slaves, retrouva près de Cherson les restes précieux du Pontife Martyr ; Clément rentra dans Rome, et l'insigne église qui, selon l'expression de saint Jérôme, gardait la mémoire de son nom dans la Ville éternelle, posséda de lui désormais mieux qu'un souvenir. Souvenir inestimable déjà cependant, non moins pour la science que pour la piété : au témoignage d'antiques traditions, cette église était bâtie sur l'emplacement de la demeure habitée par Clément dans la région du Cœlius qui fut de son temps, on le sait par ailleurs, le quartier préféré de l'aristocratie romaine ; or, les investigations archéologiques de ce dernier demi-siècle ont permis de retrouver, sous l'abside même de la basilique primitive, et lui formant comme une sorte de confession ou d'hypogée, les chambres d'une habitation privée dont le style et les ornements se révèlent contemporains des Flaviens.

Les Antiennes propres de l'Office de saint Clément forment un ensemble plein de grâces et qui respire un grand parfum d'antiquité :

Prions tous le Seigneur Jésus-Christ qu'il fasse couler une source d'eau pour ses confesseurs.
 

Comme saint Clément priait, lui apparut l'Agneau de Dieu.
 

J'ai vu sur la montagne l'Agneau debout ; de sous son pied jaillit une source vive.

La source vive qui sous son pied jaillit, c'est le fleuve impétueux qui réjouit la cité de Dieu. 

Seigneur, à Clément votre Martyr vous avez donné pour demeure, au milieu de la mer, comme un temple de marbre élevé par les mains des Anges ; vous en avez procuré l'accès aux habitants du pays, pour qu'ils pussent raconter vos merveilles.



DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique
 

 

Saint Clement célébrant la Messe - crypte de l'église Saint Clément à Rome

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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 20:00
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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 05:00

Relisons le texte de saint Jean pour nous rendre compte combien il témoigne de ce qui est arrivé à Jésus et du beau témoignage qu’il a rendu devant Ponce Pilate. Il témoigne avec la puissance de l’amour, avec la fidélité de l’amour, avec la générosité de l’amour.

Nous avons à aimer. L’évangile ne nous appelle qu’à cela. Même si aimer est très difficile. L’amour rend tout possible. Nous pouvons aimer parce que Dieu aime, parce que le Christ aime, parce qu’il s’est livré pour nous et que notre vie est une vie dans la foi au Christ qui s’est livré pour nous.

Dans l’Eucharistie nous demanderons au Christ de découvrir la vérité, de découvrir cette vérité qui est sur chacune de nos vies. Nous avons besoin de l’Esprit Saint pour cela. Nos vies sont marquées par le signe du Seigneur et c’est ce qui nous appelle à lui répondre de telle ou telle façon.

Demandons au Seigneur de rentrer dans ce mystère avec joie. Nous sommes ouverts au mystère de la Trinité toute entière. Elle veut nous habiter. Elle veut vivre en nous. Elle veut s’affirmer en nous.

Que la royauté du Christ pénètre chacun de nos cœurs et nous donne d’être des hommes nouveaux, des hommes libres, des hommes qui rendent témoignage à la vérité.


Père Marie-Joseph Le Guillou
(extrait du livre : Seigneur rien n'est plus vrai que ta parole)




Christ Pantocrator

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