"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.
Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.
Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean
" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Saint Père François
1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II
Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II
Béatification du Père Popieluszko
à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ
Varsovie 2010
Basilique du
Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde
Divine
La miséricorde de Dieu
est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus
absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de
l’amour.
Père Marie-Joseph Le
Guillou
Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.
Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.
Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)
Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en
Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant
Jésus
feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de
Montmartre
Notre Dame de Grâce
Cathédrale Notre Dame de Paris
Ordinations du
samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris
la vidéo sur
KTO
Magnificat
Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de
Paris
NOTRE DAME DES VICTOIRES
Notre-Dame des
Victoires
... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !
SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ
BENOÎT XVI à CHYPRE
Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010
Benoît XVI en Terre Sainte
Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem
Yahad-In Unum
Vicariat hébréhophone en Israël
Mgr Fouad Twal
Vierge de Vladimir
Au moment où le Pape vient de rencontrer les plus hautes autorités rabbiniques d'Israël et prépare son pèlerinage en Terre
Sainte, avec notamment le livre du Cardinal Jean-Marie Lustiger, on trouvera ci-dessous le remarquable article de présentation de ce livre par une Carmélite du Carmel de Montmartre, Sœur Cécile
de Jésus-Alliance, traductrice et spécialiste d'Edith Stein, article précédé de quelques lignes puissantes de Jean-Marie Lustiger sur le but et le sens de cet ouvrage : Je sais le
risque que je prends en mettant ces propos à la disposition de tous.
Les nations chrétiennes étaient, par la foi dans le Messie crucifié, redevables de l'espérance d'Israël ; elles ont relégué en marge de leur société, abandonné à la pauvreté et à la marginalité,
rejeté dans la dépossession de tout bien, de toute racine, de toute identité, le peuple choisi par Dieu pour en témoigner.
N'est-ce pas le peuple juif qui a été le témoin le plus visible de l'eschatologie pendant quinze siècles d'Europe ? Peuple de témoins malgré eux, en dépit d'eux-mêmes, vivant dans la fidélité
jusqu'au martyre, dans le péché peut-être, mais témoins de ce que le royaume n'est pas de ce monde.
Le martyre et l'attente messianique des juifs n'auraient-ils aucun sens, aucun prix pour l'Eglise, qui attend le retour de son Sauveur, qui attend la Parousie du Sauveur de tous ?
Je sais le risque que je prends en mettant ces propos à la disposition de tous. Certains passages pourront paraître excessifs ou parfois déconcertants à des lecteurs juifs, et d'autres,
déconcertants ou parfois excessifs à des lecteurs catholiques. Que les uns et les autres m'accordent le crédit de la bonne foi, dans le service de la Parole de Dieu livrée aux hommes pour le
bonheur et le salut de tous.
La première partie de l'ouvrage est une méditation prêchée à des moniales, où le P. Jean-Marie LUSTIGER, alors jeune prêtre du diocèse de Paris, prie à haute voix
l'évangile de saint Matthieu. Nous sommes en 1979 et les moines du Bec- Hellouin viennent de commencer la fondation d'Abu Gosh en Israël. Il s'agit de conduire les moniales, qui les soutiennent
par leur prière, à pénétrer l'enjeu de l'événement et approfondir le mystère d'Israël. Le choix de l'évangile de Matthieu n'est pas un hasard : le plus visiblement pétri des Écritures [d'Israël
!], il manifeste aussi que l'Église est « le peuple de l'Alliance destiné à ouvrir aux païens la richesse d'Israël en attendant sa venue [du Messie] dans la gloire » (p. 106). À travers les pages
d'évangile se déploie le grand midrash sur l'appel lancé aux juifs et aux païens à suivre Jésus, le Messie. Les bergers et les mages dans leur consentement, les scribes et Hérode en leur
opposition manifestent que les deux grandes catégories de l'histoire du salut (p. 119) que sont les juifs et les païens semblent éclater en présence de Jésus de Nazareth…
« Dieu n'est pas adultère en ce sens qu'il est absolument fidèle à son Alliance » (p. 36). L'Alliance avec Israël est irrévocable ; en douter est blasphématoire car cela reviendrait à mettre en
doute la fidélité de Dieu. « La réponse de Jésus [sur l'indissolubilité du mariage] vise l'Alliance de Dieu et de son peuple : "Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas." Elle s'applique
donc à Israël et à l'indissolubilité de la promesse » (p. 19). Cette reconnaissance de la permanence de l'Alliance d'Israël est donc la première condition exigée des païens pour pouvoir être
greffés sur la promesse. Et « les païens n'entreront dans l'histoire du salut que s'ils font de cette histoire [d'Israël] leur propre histoire » (p. 48). Ils ont alors accès aux « richesses
d'Israël » : l'histoire sainte, la Loi de Dieu, la Parole inspirée, la prière d'Israël, la terre, le règne, la rédemption, la repentance… Chasser les marchands du Temple, du parvis des païens,
c'est d'abord pour le Christ une manière d'annoncer que le parvis des païens est désormais soumis aux mêmes exigences de sainteté que le parvis des juifs, c'est annoncer par un geste prophétique
l'entrée des païens dans l'Alliance (p. 149).
Il n'y a pas rejet d'Israël de la part de Dieu, ni substitution de l'Église de Jésus au peuple d'Israël (voir p. 131). « Il n'y a pas
substitution mais agrégation » (p. 132). Tel est le signe de Jonas proposé aux juifs : voir les païens entrer dans l'Alliance. Que ce signe n'ait pas été « lu » par tout le peuple juif, mais
seulement par une partie, les juifs devenus disciples de Jésus, donne à réfléchir et conduit à un sérieux examen de conscience de la part des « pagano-chrétiens ».
La méditation du P. J.-M. LUSTIGER rejoint ici l'histoire en ce qu'elle a de plus douloureux. La grande fracture, au-delà des polémiques initiales, est sans
doute l'extinction de l'Église de Jérusalem, qui représentait justement l'Église issue de la circoncision. L'Église, en devenant quasi exclusivement pagano-chrétienne (et qui plus est religion
d'État !), devenait plus vulnérable encore à la tentation de rejeter Israël et de s'accaparer par la violence ce qui lui était offert dans la gratuité de la miséricorde de Dieu.
« L'Église, là où elle s'est pratiquement identifiée à un pagano-christianisme, voit celui-ci s'effondrer sous ses propres critiques et perd de vue sa propre identité chrétienne. La raison
qui l'explique en partie est qu'elle s'est coupée de ses racines juives… » (p. 80). On retrouve déjà ici la pensée du futur cardinal sur l'évolution de la civilisation occidentale et de la
philosophie des Lumières.
Le midrash de Matthieu nous propose son éclairage cru et dense sur cette histoire douloureuse : la mort des enfants de Bethléem et les pleurs de Rachel. « Si Rachel refuse le Consolateur, c'est à cause du péché des païens, sa douleur est trop grande. Elle masque jusqu'à son espérance et elle ne peut reconnaître, dans le massacre de ses fils qu'elle pleure, l'espérance du Consolateur qui cependant lui est donné » (p. 53). Méditant sur l'histoire à la suite de Matthieu, l'auteur explicite comment l'hostilité des pagano-chrétiens a empêché une grande partie d'Israël de reconnaître son Messie, et que ce refus par les seconds a exacerbé l'hostilité des premiers. Boucle mortelle de haine et d'incompréhension dont la Shoah fut, sans doute, comme le paroxysme, mais aussi peut-être la fin en réveillant la conscience chrétienne.
Le P. Jean-Marie LUSTIGER, s'aventurant dans la prière aux frontières de l'indicible, trouve des accents proprement juifs pour marquer les limites de la parole, quand le respect impose
silence : « Nous ne pouvons méditer sur Israël à la place de celui-ci ; nous devons méditer sur nous-mêmes, à notre place » (p. 127). « Même pour Israël, sa propre
souffrance est une énigme. Le chrétien ne peut la lui expliquer ; il ne peut que faire comme le Christ qui entre dans le silence de sa Passion. Le Christ n'explique pas sa Passion ; il
l'annonce et il y entre en se taisant » (p. 75). Le chrétien est alors acculé à prier au pied de la croix, « prier à la fois pour que les péchés soient pardonnés et pour que cette
Passion trouve son sens. C'est un immense secret, qui ne peut être partagé que par ceux qui acceptent de porter le même poids. Mais il ne faut pas chercher à consoler Rachel » (p. 64). Le P.
LUSTIGER retrouve ici presque littéralement les mots d'une fille d'Israël disciple de Jésus, sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, qui, devenue carmélite, mourut à Auschwitz en
1942.
Paradoxalement, c'est dans la souffrance d'Israël, persécuté au nom de son rejet de Jésus, que transparaît le visage du serviteur souffrant, indissociablement figure d'un peuple-serviteur et d'un homme-serviteur. Le peuple juif en son histoire dit à la conscience chrétienne quelque chose du Christ humilié et souffrant pour nos péchés : « Si l'on a osé parler de déicide à propos d'Israël et du Christ, il faudrait parler de déicide à propos des peuples dits chrétiens d'Occident et du sort qu'ils ont réservé au peuple juif » (p. 76). « Les pagano-chrétiens ont tué les juifs sous le prétexte que ceux-ci ont tué le Christ ; ce qui est blasphème manifeste, révélation claire que c'est l'esprit du monde et non pas l'esprit du Christ qui les animait » (p. 76). On pourrait aussi mentionner la contagion d'aveuglement qui a saisi aussi de nombreux juifs devenus chrétiens, et antisémites, au cours de l'histoire, même si l'auteur ne s'étend pas sur ce point.
La conclusion, toute paulinienne, reprend l'épître aux Romains (voir p. 157) : nous avons tous besoin d'un salut offert en toute gratuité. Tous, le fils aîné comme le fils prodigue. Le fils
aîné peut accueillir le salut dans la mesure où il accepte ce cadet pécheur, gracié sans mérite de sa part ; et le cadet peut entrer dans la joie de son Père par son humilité, en
reconnaissant que seul l'aîné avait encore le droit d'être appelé fils (voir p. 139). N'est-ce pas la promesse, cette joie partagée des fils enfin réunis dans la maison de leur Père
prodigue ? Et l'espérance partagée d'une terre nouvelle, sans pleurs ni souffrances, n'est-elle pas déjà promesse ?
La repentance de la conscience pagano-chrétienne face aux juifs, que Jean-Marie LUSTIGER appelle de ses vœux, en 1979, a commencé à s'accomplir en acte sous
l'impulsion du pape, dans la grâce jubilaire. Mais il faut encore qu'elle pénètre tout le corps de l'Église, qu'elle évangélise en profondeur les cœurs. L'Église prend conscience qu'elle ne
saurait être vraiment « catholique » si elle se coupe de ses racines juives, qu'elle défigure le Christ et l'outrage quand elle dénie le droit d'exister au peuple juif. Les textes de la
deuxième partie du livre ont été prononcés en 2002 devant des interlocuteurs juifs, à Tel-Aviv, Paris, Bruxelles et Washington. Les lieux ne sont pas sans importance. La reconnaissance de l'État
d'Israël par le Vatican, dont le P. LUSTIGER parle en 1979, s'est produite, non sans manifester d'une manière toute nouvelle la complexité de la condition juive, l'enchevêtrement humainement
inextricable des conflits, des droits et des torts. Le cardinal LUSTIGER peut en parler ouvertement à Washington devant le Congrès juif mondial, pour la simple raison qu'il peut dire
« nous » : « Nous sommes un peuple différent des Nations, parce que formé par Dieu pour le servir ; et nous sommes une Nation semblable aux autres, lorsqu'elle réclame
roi et pouvoir comme les autres nations du monde » (p. 211). Chacun est renvoyé à sa propre responsabilité, et non pas à celle de l'autre ! Il y a deux paraboles : la parabole des
talents et celle du jugement entre brebis et boucs. Selon la parabole des talents, qui concerne Israël, ce dernier sera jugé sur la manière dont il aura géré les dons irrévocables de son Maître,
apparemment absent de la scène de l'histoire ; et viendra aussi le jugement des nations païennes, quand elles découvriront Dieu au dernier jour et seront jugées sur leur relation à
autrui.
Mais ces deux catégories de l'histoire du salut, juifs et païens, ont justement éclaté depuis la mort de Jésus de Nazareth : les chrétiens forment l'assemblée messianique composée de juifs
et de païens, qui ont reçu la mission de suivre le Christ jusqu'au bout (voir p. 66-67).
Ce livre, qui explore une déchirure énigmatique, porte aussi une espérance immense : si la résurrection de l'Église de Jérusalem porte déjà de tels fruits, que sera-ce à la fin des temps
lorsque ceux, qui furent mis à l'écart, seront admis et à nouveau greffés sur leur propre olivier ?… Ô abîme de la sagesse et de la science de Dieu ! À lui soit la
gloire éternellement !
Sœur Cécile Rastoin, o.c.d.
Esprit & Vie
n°75 / février 2003 - 1e quinzaine, p. 7-9
Benoit XVI en Israël : Une visite à forte valeur ajoutée
par Itaï Smadja pour Guysen International News
jeudi 12 mars 2009 à 10:29
Du 8 au 15 mai prochain, le Pape se rendra pour la première fois de son mandat en Terre Sainte. Après les multiples polémiques entre le Vatican et l’Etat juif,
cette visite doit sonner l’heure de la réconciliation. Mais au-delà de l’aspect politique, la venue de Benoit XVI est une aubaine financière pour le tourisme israélien qui devrait tirer 60
millions de dollars de bénéfices. Détail d’un voyage qui pourrait, à terme, ancrer l’habitude de se rendre en Israël dans l’esprit des pèlerins chrétiens.
Lors de son passage à Jérusalem, le Pape Benoit XVI ira prier au mémorial de la Shoah de Yad Vashem (...) Durant son déplacement en Terre Sainte, le Pape se rendra
également au Mur des Lamentations (lieu le plus saint du Judaïsme) ainsi qu’au Dôme du Rocher (troisième lieu saint de l’Islam).
Il célèbrera trois messes à Jérusalem, Bethlehem et Nazareth, rencontra les leaders politiques israéliens, palestiniens et jordaniens ainsi que le Grand Rabbin d’Israël et le Grand Mufti de
Jérusalem.
Des évènements consensuels après une série de tensions entre Israël et le Vatican. Dernière en date : la réhabilitation de l’Evêque Richard Williamson qui avait
publiquement nié l’existence des chambres à gaz.
Mais aujourd’hui l’heure est à la réconciliation. "Je me réjouis de la venue de Benoit XVI en Terre Sainte", a ainsi affirmé le président Peres. "Le Pape sera notre invité d’honneur. Nous le
recevrons comme il se doit. Soyez le bienvenu en Israël !", a-t-il ajouté.
Antonio Franco a abondé dans le même sens : "ce n’est pas une visite politique, c’est une visite religieuse", assurant que les questions politiques ne
devraient pas être débattues avec le gouvernement israélien.
Autre aspect de cette visite : le côté financier.
" La visite du pape en Terre sainte représente un ancrage stratégique pour le tourisme de pèlerinage en Israël dans les prochaines années", a déclaré la ministre du Tourisme Ruhama Avraham
Balila.
En 2008, 3 millions de touristes se sont rendus en Israël, dont 1 million de pèlerins, un record pour le pays.
La présence du Pape en Israël, et à Jérusalem notamment, devrait attirer 40.000 pèlerins et touristes chrétiens dans la capitale, soit un apport financier évalué à
60 millions de dollars, selon l'ancien président du syndicat de l'hôtellerie. 6700 chambres ont d'ores et déjà été réservées à Jérusalem.
Par ailleurs, le Vatican a passé un accord avec le gouvernement israélien autorisant 100 Chrétiens de Gaza à assister aux festivités en Israël.
Conscient des nombreux enjeux de l’évènement, le ministère du Tourisme semble déterminé à contribuer à sa réussite. Les activités de marketing afin d'encourager les
pèlerinages dans le pays, la préparation des sites présentés au pape, et la promotion pour les journalistes seront des aspects particulièrement peaufinés par Israël.
Un officiel du ministère a déjà annoncé que 6 millions de shekels seront investis dans la rénovation de sites chrétiens comme le Cénacle ou le site du Bon
Samaritain.
News: VATICAN ISRAËL : 6700 CHAMBRES D'HÔTELS RESERVEES A JERUSALEM POUR LA VENUE DU PAPE.
Par IsraelValley Desk
Rubrique: Tourisme
Publié le 11 mars 2009 à 06:59
L’annonce de la visite du Pape Benoît XVI, du 8 au 15 mai, va dopé l’hôtellerie israélienne en général, et hiérosolomytaine en particulier. Selon l’ancien président du syndicat de l’hôtellerie
dans la capitale, 40000 pèlerins et touristes chrétiens sont attendus, soit un apport financier estimé à 60 millions de dollars.
Jérusalem, où 6700 chambres sont d’ores et déjà retenues, bénéficiera de la moitié de la manne annoncée.
La capacité d’accueil dans la ville sainte plafonnant à 10000 chambres, pèlerins et touristes feront également le bonheur des hôteliers non seulement de la périphérie, mais aussi de Tibériade, Nazareth, St-Jean d’Acre et Tel-Aviv.
Jusqu’à l’annonce de la visite papale, les prévisions portaient sur une baisse de 20% de l’industrie du tourisme en Israël pour 2009.
Le chef spirituel de l’Eglise catholique se rendra successivement à Aman, Jérusalem, Bethleem et Nazareth.
Le pape Benoit XVI se rendra en Israël entre le 8 et le 15 mai prochains, a assuré du Vatican un responsable de l'Eglise catholique dimanche.
Le président Shimon Peres a salué l'annonce de cette nouvelle, qualifiant la visite de mission de paix. "Je suis ravi que sa sainteté le pape Benoit XVI ait répondu positivement et ait accepté
mon invitation à se rendre en Terre Promise. Le pape sera un invité d'honneur. Sa visite sera un événement émouvant et important, porteur de paix et d'espoir. Bienvenue en
Israël." l'article du Jerusalem Post
Kotel (mur des lamentations)
Le Monde en Photos
... car d’où, sinon de vous, Seigneur, procédait ce si grand amour des lettres, cette ardeur presque incroyable de
savoir que je sentais sans cesse brûler en moi depuis le moment où j’avais commencé à m’adonner a l’étude. Ainsi, même de nuit, voyant le clair de lune entrer par les fentes des volets, pensant
qu’il faisait jour, je me levais sans tarder, et je serais allé à l’école, si les portes de la maison n’avaient été fermées.
Toutefois, le temps s’écoulant, et moi empirant avec lui, je me suis, ô douleur, assujetti à la vanité. Mais vous, Créateur plein de bienveillance, vous avez eu bientôt pitié de moi, et pour me
faire étudier, vous m’avez mené en un pays éloigné du mien. Là, je n’ai pas seulement appris les rudiments de la philosophie, mais ceux aussi de la vie religieuse, par votre grâce et faveur.
Mais, hélas, je suis retourné, comme les chiens, à mon vomissement. Car n’ayant encore atteint l’âge requis pour la vie que mon cœur désirait, j’ai différé à me convertir, et m’adonnant de
nouveau à l’étude, tout ainsi que je profitais dans les sciences plus que les autres, plus aussi étais-je enflé d’orgueil et d’arrogance, de présomption et de témérité.
Néanmoins, ô Créateur plus que très doux, vous m’avez fait et rendu entre toutes ces choses, ferme, stable et constant en mon bon propos et sainte volonté. Puis, quand il vous a plu, vous m’avez
mis en votre maison que déjà depuis longtemps je désirais ardemment.
Denys
De munificentia
1402 : Naissance de Denys dans le petit village de Ryckel, dans le Limbourg belge.
1421 : On retrouve Denys inscrit à l’université de Cologne, suivant ainsi les conseils des supérieurs de la Chartreuse de Ruremonde (trop jeune, il n’avait pu y être admis cette année-là).
1424 : Il entre à la Chartreuse de Bethlehem Mariæ à Ruremonde, il n’a que 21 ans.
1434 : Denys se lance dans le commentaire de tous les Livres de la Bible, en commençant par celui des Psaumes.
1441-1443 : Trois visions décrites par Denys ; il semble assez coutumier du fait.
1440-1445 : Rédaction du magistral traité De contemplatione
1454 : Autre vision sur la chute de Constantinople
1459 : Denys est nommé procureur de son monastère.
1461 : Autre vision sur les maux de l’Eglise.
1465 : Denys est appelé pour la fondation de la Chartreuse de Bois-le-Duc.
1466 : Il devient recteur du nouveau monastère.
1469 : Epuisé, il obtient d’être déchargé de cette responsabilité. Retour à Ruremonde. Denys rédige son dernier traité De meditatione.
1471 : Denys s’endort dans le Seigneur le 12 mars, vers 11 heures du matin.
le site : Denys le Chartreux
Moi, frère Denys, du fond du cœur je rends grâce à Dieu de m’avoir fait entrer si jeune en religion. Je n’avais
alors que vingt et un ans, et en voici maintenant, avec l’aide du Seigneur, quarante-six que je suis chartreux.
Pendant tout ce temps, Dieu en soit béni, je me suis assidûment appliqué à l’étude, et j’ai lu de nombreux auteurs. Ce genre de travail auquel l’esprit prend part, est naturellement
accompagné de beaucoup de difficultés, de fatigue et d’ennuis : il m’a été par cela même plus profitable, puisqu’il m’aidait à mortifier les sens et à réprimer les instincts mauvais. Ces études
enfin m’ont fait demeurer plus volontiers en cellule.
Pour autant que j’ai pu m’en convaincre après mûr examen, je n’ai pas conscience de m’être livré à cette tâche par vanité, ni par recherche de la renommée ou d’avantages personnels, mais plutôt
afin que, travaillant chaque jour sur les saintes écritures, je m’applique à vivre selon leurs enseignements, pour parvenir enfin à la véritable humilité, patience et douceur, dont j’ai tant
besoin.
Denys
Protestatio ad superiorem
On connaît Denys le chartreux par ses nombreux écrits.
Quarante-deux volumes figurent dans la monumentale édition cartusienne de Montreuil-sur-Mer. Le 'Docteur extatique' du XVe siècle, mort en 1471 en laissant derrière lui un modèle de vie
ascétique, une expérience mystique intense et une œuvre considérable tant du point de vue exégétique et spirituel que philosophique, n'a cependant pas négligé de s'intéresser aux plus humbles
aspects de la vie monastique quand on le sollicitait sur tel ou tel point.
Ainsi est né ce petit traité de la vie recluse, écrit à la demande d'une recluse qui désirait être conduite d'une main sûre sur le chemin de perfection. Rien d'intellectuel ou de savant ne vient
rider la simplicité de ces "consignes de vie" données avec bonté, rigueur, mesure, et un sens évident des choses concrètes.
Il s'agit d'aller droit au but : durer dans l'amour de Dieu en solitude. Aussi Denys le chartreux n'encombre-t-il pas l'esprit de la recluse avec de hautes considérations théologiques, mais, au
contraire, lui simplifie la tâche en ouvrant un chemin de dépouillement, de paix intérieure et de fidélité, qui prend corps dans la prière et l'effacement de soi pour l'amour de Dieu.
C'est à cette simplicité que ce traité doit sa fraîcheur toujours d'actualité qui justifie sa présence dans cette collection.
Editions Beauchesne : Livre de vie des recluses
Il n'est pas un historien qui puisse sérieusement aborder
la question de la pensée catholique aux XVe et XVIe siècles, sans évoquer la figure prépondérante de Denys le Chartreux, celui que l'on a souvent appelé depuis le dernier des
scolastiques.
Ses ouvrages, en effet, de véritables succès de librairie,
furent continuellement cités par les auteurs spirituels de cette période. Mais, contre toute attente, lorsque l'on évoque aujourd'hui Denys, c'est toujours en deux ou trois phrases, faute de
mieux connaître l'homme et ses écrits. C'est pour réparer quelque peu cet oubli injustifié que nous avons choisi de publier le présent ouvrage. Nous y proposons un ensemble de textes extraits
d'une dizaine d'œuvres traduites à la fin du XVIe siècle par un chartreux du monastère de Paris.
Il s'agit là d'un itinéraire où l'homme, sur un chemin aux raccourcis et aux détours parfois imprévus,
s'élèvera peu à peu jusqu'à l'union transformante.
un extrait de : De Fonte Lucis
La voie purgative est un exercice, un effort ou une occupation par lesquels, comme par quelque chemin et
moyen, nous tendons et nous nous efforçons de repousser les vices, de brider nos passions et concupiscences, de réformer toutes les affections de l’âme, de garder soigneusement notre cœur et nos
sens en toute pureté, et d’éviter tout péché.
Faire cela en vérité, c’est ne se pas conformer à ce siècle pervers, c’est dépouiller le vieil homme et être réformé de l’intérieur, c’est châtier son corps et le réduire sous la servitude de
l’esprit, c’est faire des œuvres dignes de pénitence, et être toujours attentif et vigilent à purger l’âme de toute horreur de péché afin de la conserver en pureté et sainteté.
Notre Dieu, en effet, étant saint essentiellement, pur et bon, sage, parfait et véritable, Il recherche, aime et embrasse l’âme pure, vertueuse et sage.
Il n’y a que le péché qui nous sépare de Lui et empêche en nous ses grâces.
Françoise Romaine a été ’le précurseur’ de Mère Teresa de Calcutta. Et l’on peut dire la même chose de ses oblates : à
la place du sari blanc bordé de bleu, elles portent un voile blanc sur une simple robe noire, mais le charisme est le même », explique Michelangelo-Marie Tiribilli, abbé de Mont-Olivet Majeur au
cours des célébrations solennelles, au Capitule, du quatrième centenaire de la canonisation de l’Avocate de la Ville comme l’appellent ses concitoyens.
Précurseur de Mère Teresa en tous les sens : non seulement dans la charité concrète et dans l’engagement totale envers
les plus faibles - ceux qui vont mourir, ceux qui viennent de naître ou sont encore à naître, les femmes, les malades, les plus pauvres, toutes choses considérées comme du temps perdu par la
mentalité du monde, alors comme aujourd’hui.
lire la suite de l'article de Silvia Guidi paru dans L’Osservatore Romano des 26-27 mai 2008 sur le site du Monastère Notre-Dame de la Sainte-Espérance
Oblation de Françoise de Rome