Le tournant décisif de son œuvre sera pris lors d’un pèlerinage à Rocamadour, au retour duquel, profondément
touché par la foi chrétienne, il écrit sa première œuvre religieuse, les Litanies à la Vierge noire (1936).
Il professera alors désormais une sorte de « foi du charbonnier », qu’il oppose volontiers à son côté « mauvais garçon » libertin - « moine ou voyou », dira le critique Claude Rostand. Dès lors,
toute sa carrière va se tourner essentiellement vers la musique vocale et dramatique, dans un processus qui aboutira à la fusion de l’inspiration religieuse et profane avec le Dialogue des
carmélites (1957).
Entre-temps il écrit, notamment, la cantate Figure humaine (1943), sur un texte d’Éluard, un de ses poètes favoris, qu’il mettra plusieurs fois en musique, sa foi catholique lui inspire
l’admirable Stabat Mater (1950) ; de retour d’une tournée aux États-Unis couronnée de succès, il donne enfin La Voix humaine (1959), d’après Cocteau, écrite pour la soprano Denise Duval, à
laquelle il dédiera plusieurs de ses œuvres, comme il le fera aussi avec ses amis, le pianiste Jacques Février, (avec lequel il joue en duo), ou le baryton Pierre Bernac, qu’il accompagne au
piano lors de la création de ses cycles de mélodies : très discret dans sa vie privée, il gardera toute sa vie de profonds liens d’amitié.
C’est peu après l’achèvement de ses Répons pour les Temps de Ténèbres (1963), qu’il
meurt d’une crise cardiaque à son domicile parisien.
texte extrait de sa biographie : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/actions-france_830/action-culturelle_1031/musique_11415/galerie-compositeurs_12379/poulenc-francis-1899-1963_27809.html
photo musicaeterna : http://www.musicaeterna.fr/poulenc.htm