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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






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Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

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SALVE REGINA

6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 09:00

L'Office de ce Dimanche est rempli tout entier des sentiments d'espérance et de joie que donne à l'âme fidèle l'heureuse nouvelle de la prochaine arrivée de celui qui est son Sauveur et son Epoux. L'Avènement intérieur, celui qui s'opère dans les âmes, est l'objet presque exclusif des prières de l'Eglise en ce jour : ouvrons donc nos cœurs, préparons nos lampes, et attendons dans l'allégresse ce cri qui se fera entendre au milieu de la nuit : Gloire à Dieu ! Paix aux hommes !

L'Eglise Romaine fait en ce jour la Station en la Basilique de Sainte-Croix-en-Jérusalem. C'est dans cette vénérable église que Constantin déposa une portion considérable de la vraie Croix, avec le Titre qui y fut attaché par ordre de Pilate, et qui proclamait la Royauté du Sauveur des hommes.

On y garde encore ces précieuses reliques ; et, enrichie d'un si glorieux dépôt, la Basilique de Sainte-Croix-en-Jérusalem est considérée, dans la Liturgie Romaine, comme Jérusalem elle-même ; ainsi qu'on peut le voir aux allusions que présentent les diverses Messes des Stations qu'on y célèbre.

Dans le langage des saintes Ecritures et de l'Eglise, Jérusalem est le type de l'âme fidèle ; telle est aussi la pensée fondamentale qui a présidé à la composition de l'Office et de la Messe de ce Dimanche.



DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique



Basilique de Sainte Croix-en-Jérusalem à Rome


Lecture du livre de Baruc

Jérusalem, quitte ta robe de tristesse et de misère, et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours, enveloppe-toi dans le manteau de la justice de Dieu, mets sur ta tête le diadème de la gloire de l’Éternel.

Dieu va déployer ta splendeur partout sous le ciel, car Dieu pour toujours te donnera ces noms : "Paix-de-la-justice" et "Gloire-de-la-piété-envers-Dieu".

Debout, Jérusalem ! tiens-toi sur la hauteur, et regarde vers l’orient : vois tes enfants rassemblés du levant au couchant par la parole du Dieu Saint ; ils se réjouissent parce que Dieu se souvient. Tu les avais vus partir à pied, emmenés par les ennemis, et Dieu te les ramène, portés en triomphe, comme sur un trône royal.

Car Dieu a décidé que les hautes montagnes et les collines éternelles seraient abaissées, et que les vallées seraient comblées : ainsi la terre sera aplanie, afin qu’Israël chemine en sécurité dans la gloire de Dieu.

Sur l’ordre de Dieu, les forêts et leurs arbres odoriférants donneront à Israël leur ombrage ; car Dieu conduira Israël dans la joie, à la lumière de sa gloire, lui donnant comme escorte sa miséricorde et sa justice.

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5 décembre 2009 6 05 /12 /décembre /2009 14:55

Nos frères orthodoxes de la paroisse Saint Séraphin de Sarov et la Protection de la Mère de Dieu nous annoncent qu'ils organisent demain une rencontre autour de Dostoiëvski :
Le dimanche 6 décembre, après la liturgie et le café, le père Guillaume de Tanoüarn, prêtre catholique, de l'Institut du Bon-Pasteur, parlera de Dostoïevski, en quoi cet auteur est important pour nous aujourd'hui. Le père Guillaume de Tanoüarn est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont une thèse sur Cajétan qui vient d'être publiée aux éditions du Cerf 

Dimanche 6 décembre
91, rue Lecourbe, Paris XVe
Paroisse Saint Séraphin de Sarov et la Protection de la Mère de Dieu

sur Dostoïevski
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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 18:00
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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 13:30


Le pape ouvre la période de l'Avent en célébrant les Vêpres à Saint-Pierre AFP 28/11/2009

(AFP) CITE DU VATICAN — Benoît XVI a ouvert samedi la période de l'Avent en célébrant les Vêpres à la basilique Saint-Pierre, exhortant les fidèles à espérer au-delà de la "carrière" ou de la "position sociale" sous peine de se retrouver face un présent qui "reste vide" de sens.

L'homme "quand il est enfant veut grandir, quand il devient adulte il aspire à la réalisation et au succès (...) Puis vient le temps où il découvre avoir espéré trop peu, surtout s'il ne lui reste plus rien à espérer au-delà de la profession ou de la position sociale", a mis en garde le pape dans son homélie.

"Si le temps n'est pas rempli d'un présent riche de sens, l'attente risque de devenir insupportable", a-t-il dit. La situation est différente pour les chrétiens, animés par la certitude qu'un jour non lointain tout trouvera son accomplissement dans le règne de Dieu", a-t-il ajouté.

L'Avent (du latin adventus : venue, arrivée) est la période qui couvre les quatre semaines précédant Noël. Elle représente pour les catholiques la période où l'on se prépare à la venue du Christ, à sa naissance.

*

Un nouveau bâton pastoral pour Benoît XVI

Pope Benedict XVI holds his pastoral staff as he celebrates a Vespers Mass in St. Peter's Basilica at the Vatican, Saturday, Nov. 28, 2009.
(AP Photo/Pier Paolo Cito)


A compter de l’office des premières Vêpres du premier dimanche de l’Avent, le 28 novembre en fin d’après-midi, Benoît XVI apparaîtra ainsi avec, à la main, une férule dorée surmontée d’une croix latine offerte par l’association caritative romaine du "Cercle Saint-Pierre".

Ce nouveau bâton pastoral, explique le cérémoniaire, “peut être considéré à tous les égards comme celui de Benoît XVI“.
Agence de Presse Internationale Catholique 29/11/2009


Pope Benedict XVI is framed by prelates as he delivers his blessing at the end of a Vespers Mass in St. Peter's Basilica at the Vatican, Saturday, Nov. 28, 2009.
(AP Photo/Pier Paolo Cito)



Pope Benedict XVI delivers his blessing during a Vespers Mass in St. Peter's Basilica at the Vatican, Saturday, Nov. 28, 2009. (AP Photo/Pier Paolo Cito)


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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 05:00

Mes Frères, nous célébrons aujourd'hui le commencement de l'Avent.

Le nom, comme celui des autres solennités, en est familier et connu de tout le monde ; mais peut-être ne connaît-on pas aussi bien la raison pour laquelle il est ainsi appelé.

Car, les infortunés enfants d'Adam négligeant les vérités salutaires, s'attachent de préférence aux choses fragiles et transitoires. A qui assimilerons-nous les hommes de cette génération, à qui les comparerons-nous quand nous voyons qu'on ne peut ni les enlever ni les arracher aux consolations matérielles de la terre ?

Je les comparerai aux gens qui se noient.

En effet, voyez comme il serrent ce qu'ils peuvent saisir ; rien ne saurait leur faire lâcher prise et quitter le premier objet qui s'est trouvé sous leur main quel qu'il soit, quand même il ne saurait leur être d'aucune utilité, comme des racines d'herbe et d'autres objets pareils. Et même, si quelqu'un vient à leur secours, ils le saisissent ordinairement de telle sorte, qu'ils l'entraînent avec eux et le mettent hors d'état de les sauver et de se sauver lui-même.

Voilà comment les malheureux enfants d'Adam périssent dans cette mer vaste et profonde ; ils ne recherchent que des soutiens périssables et négligent les seuls dont la solidité leur permettrait de surnager et de sauver leurs âmes.

Ce n'est pas de la vanité mais de la vérité qu'il a été dit : "Vous la connaîtrez et elle vous délivrera".

Pour vous donc, mes Frères, vous à qui Dieu révèle comme à de petits enfants, les choses qui sont cachées aux sages et aux prudents du monde, appliquez avec soin toutes vos pensées à ce qui est vraiment salutaire, pesez attentivement la raison de l'Avent et demandez-vous quel est celui qui vient, pourquoi il vient, quand il vient et par où il vient.

C'est là une curiosité louable et salutaire ; car l'Eglise ne célébrerait point l'Avent avec tant de piété, s'il ne cachait pour nous quelque grand mystère.


SERMONS DU TEMPS, DE SAINT BERNARD, ABBÉ DE CLAIRVAUX

POUR L'AVENT DE NOTRE-SEIGNEUR

PREMIER SERMON
De l'Avènement de notre Seigneur et de ses six circonstances 


Last Judgment Triptych (detail) by Memling

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28 novembre 2009 6 28 /11 /novembre /2009 16:00

On donne, dans l'Eglise latine, le nom d'Avent, du mot latin Adventus, qui signifie Avènement, au temps destiné par l'Eglise à préparer les fidèles à la célébration de la fête de Noël, anniversaire de la Naissance de Jésus-Christ.

Le mystère de ce grand jour méritait bien sans doute l'honneur d'un prélude de prière et de pénitence : aussi serait-il impossible d'assigner d'une manière certaine l'institution première de ce temps de préparation, qui n'a reçu que plus tard le nom d'Avent. Il paraît toutefois que cette observance aurait commencé d'abord en Occident car il est indubitable que l’Avent n'a pu être affecté comme préparation à la fête de Noël, que depuis que cette fête a été définitivement fixée au vingt-cinq décembre : ce qui n'a eu lieu pour l'Orient que vers la fin du IVe siècle, tandis qu'il est certain que l'Eglise de Rome la célébrait en ce jour longtemps auparavant.

L'Avent  doit être considéré sous deux  points 
de vue différents : comme un temps de préparation proprement dite à la   Naissance du Sauveur, par les exercices de la pénitence, ou comme un corps d'Offices Ecclésiastiques organisé dans le même but.  Nous trouvons,  dès le Ve siècle,  l'usage  de faire des exhortations au peuple pour le disposer à la fête de Noël ; il nous reste même sur ce sujet deux   sermons de saint  Maxime de Turin, sans parler  de plusieurs autres attribués autrefois  à saint Ambroise et à saint Augustin, et qui paraissent être de saint Césaire d'Arles. Si ces monuments  ne nous apprennent point encore la durée et les exercices de  cette sainte carrière, nous   y voyons   du   moins  l'ancienneté  de  l'usage  qui marque par des prédications particulières le temps de l’Avent.  

Saint Yves de  Chartres,  saint Bernard, et plusieurs autres docteurs des XIe et XIIe siècles,   ont laissé des sermons spéciaux de Adventu Domini, totalement distincts des Homélies Dominicales sur les Evangiles de ce temps. Dans les   Capitulaires de Charles  le  Chauve,  de  l'an 846, les Evêques représentent à ce prince qu'il ne doit pas les retirer de leurs Eglises pendant le Carême, ni pendant l’Avent, sous prétexte des affaires de  l'Etat,  ou   de   quelque   expédition militaire, parce qu'ils  ont des devoirs particuliers à remplir, et principalement celui de la prédication, durant ce saint temps.

Le plus ancien document où l'on trouve le temps et les exercices de l'Avent précisés d'une manière tant soit peu claire, est un passage de saint Grégoire de Tours, au deuxième livre de son Histoire des Francs, dans lequel il rapporte que saint Perpétuus, l'un de ses prédécesseurs, qui siégeait vers l'an 480, avait statué que les fidèles jeûneraient trois fois la semaine,  depuis  la fête de
saint Martin jusqu'à Noël. Par ce règlement, saint Perpétuus établissait-il une observance nouvelle, ou sanctionnait-il simplement une loi établie ? C'est ce qu'il est impossible de déterminer avec exactitude aujourd'hui. Remarquons du moins cet intervalle de quarante jours ou plutôt de quarante-trois jours, désigné expressément, et consacré par la pénitence comme un second Carême, quoique avec une moindre rigueur.

Nous trouvons ensuite le neuvième canon du premier Concile de Mâcon, tenu en 582, qui ordonne que, durant le même intervalle de la saint-Martin à Noël, on jeûnera les lundis, mercredis et vendredis, et qu'on célébrera le sacrifice suivant le rite Quadragésimal. Quelques années auparavant, le deuxième Concile de Tours, tenu en 567, avait enjoint aux moines de jeûner depuis le commencement du mois de décembre jusqu'à Noël. Cette pratique de pénitence s'étendit bientôt à la quarantaine tout entière pour les fidèles eux-mêmes ; et on lui donna vulgairement le nom de Carême de saint Martin. Les Capitulaires de Charlemagne, au livre sixième, n'en laissent plus aucun doute ; et Rhaban Maur atteste la même chose au livre second de l'Institution des Clercs. On faisait même des réjouissances particulières à la fête de saint Martin, en la manière qu'on en fait encore aux approches du Carême et à la fête de Pâques.


L'obligation de ce Carême, qui, commençant à poindre d'une manière presque imperceptible, s'était accrue successivement jusqu'à devenir une loi sacrée, se relâcha insensiblement ; et les quarante jours de la Saint-Martin à Noël se trouvèrent réduits à quatre semaines. On a vu que la coutume de ce jeûne avait commencé en France ;
mais de là elle s'était répandue en Angleterre, comme nous l'apprenons par l'Histoire du Vénérable Bède ; en Italie, ainsi que d'un diplôme d'Astolphe, roi des Lombards, de l'an 753 ; en Allemagne, en Espagne, etc. comme on en peut voir les preuves dans le grand ouvrage de Dom Martène sur les anciens Rites de l’Eglise.

Le premier indice que nous rencontrons de la réduction de l’Avent à quatre semaines se trouve être, dès le IXe siècle, la lettre du pape saint Nicolas Ier aux Bulgares. Le témoignage de Rathier de Vérone et d'Abbon de Fleury, tous deux auteurs du même siècle, sert aussi à prouver que dès lors il était grandement question de diminuer d'un tiers la durée du jeûne de l'Avent. Il est vrai que saint Pierre Damien, au XIe siècle, suppose encore que le jeûne de l'Avent était de quarante jours, et que saint Louis, deux siècles après, l'observait encore en cette mesure ; mais peut-être ce saint roi le pratiquait-il ainsi par un mouvement de dévotion particulière.


La discipline des Eglises de l'Occident, après s'être relâchée sur la durée du jeûne de l'Avent, se radoucit bientôt au point de transformer ce jeûne en une simple abstinence ; et encore trouve-t-on des Conciles dès le XIIe  siècle, tels que ceux de Selingstadt, en 1122, et d'Avranches, en 1172, qui semblent n'astreindre que les clercs à cette abstinence. Le Concile de Salisbury, en 1281, paraît même n'y obliger que les moines. D'un autre côté, telle est la confusion sur cette matière, sans doute parce que les diverses Eglises d'Occident n'en ont pas fait l'objet d'une discipline uniforme, que, dans sa lettre à l'Evêque de Brague, Innocent III atteste que l'usage de jeûner pendant  tout l'Avent se conservait à   Rome de son
temps, et que Durand, au même XIIIe  siècle, dans son Rational des divins Offices, témoigne pareillement que le jeûne était continuel en France durant tout le cours de cette sainte carrière.

Quoi qu'il en soit, cet usage tomba de plus en plus en désuétude, en sorte que tout ce que put faire, en 1302, le pape Urbain V pour en arrêter la chute complète, ce fut d'obliger tous les clercs de sa cour à garder l'abstinence de l'Avent, sans aucune mention du jeûne, et sans comprendre aucunement les autres clercs, et moins encore les laïques, sous cette loi.

Saint Charles Borromée chercha aussi à ressusciter l'esprit, sinon la pratique des temps anciens, chez les peuples du Milanais. Dans son quatrième Concile, il enjoignit aux curés d'exhorter les fidèles à communier au moins tous les dimanches du Carême et de l’Avent, et adressa ensuite à ses diocésains eux-mêmes une lettre pastorale, dans laquelle, après leur avoir rappelé les dispositions avec lesquelles on doit célébrer ce saint temps, il faisait instance pour les engager à jeûner au moins les lundis, les mercredis et les vendredis de chaque semaine de l'Avent.

Enfin Benoit XIV encore Archevêque de Bologne, marchant sur de si glorieuses traces, a consacré sa onzième Institution Ecclésiastique à réveiller dans l'esprit des fidèles de son diocèse la haute idée que les chrétiens avaient autrefois du saint temps de l'Avent, et à combattre un préjugé répandu dans cette contrée, savoir que l'Avent ne regardait que les personnes religieuses, et non les simples fidèles. Il montre que cette assertion, à moins qu'on ne l'entende simplement du jeûne et de l'abstinence, est à proprement parler téméraire et scandaleuse, puisqu'on ne saurait douter qu'il existe, dans les lois et les usages de l'Eglise
 universelle, tout un ensemble de pratiques destinées à mettre les fidèles dans un état de préparation à la grande fête de la Naissance de Jésus-Christ.

L'Eglise grecque observe encore le jeûne de l’Avent, mais avec beaucoup moins de sévérité que celui du Carême. Il se compose de quarante jours, à partir du 14 novembre, jour où cette Eglise célèbre la fête de l'Apôtre saint Philippe. Pendant tout ce temps, on garde l'abstinence de la viande, du beurre, du lait et des œufs ; mais on y use de poisson, d'huile et de vin, toutes choses interdites durant le Carême. Le jeûne proprement dit n'est d'obligation que pour sept jours sur les quarante ; et tout l'ensemble s'appelle vulgairement le Carême de saint Philippe. Les Grecs justifient ces adoucissements, en disant que le Carême de Noël n'est que de l'institution des moines, tandis que celui de Pâques est d'institution apostolique.


Mais si les pratiques extérieures de pénitence qui consacraient autrefois le temps de l'Avent, chez les Occidentaux, se sont peu à peu mitigées, en sorte qu'il n'en reste plus maintenant aucun vestige hors des monastères, l'ensemble de la Liturgie de l'Avent n'a pas changé ; et c'est dans le zèle à s'en approprier l'esprit que les fidèles feront preuve d'une véritable préparation à la fête de Noël.


La forme liturgique de l'Avent, telle qu'elle se garde aujourd'hui dans l'Eglise Romaine, a souffert quelques variations. Saint Grégoire paraît avoir le premier dressé cet Office qui aurait d'abord embrassé cinq dimanches, ainsi qu'on est à même de le voir par les plus anciens Sacramentaires de ce grand Pape. On peut même dire à ce sujet, d'après Amalaire de Metz et Bernon de Richenaw,
qui sont suivis en cela par Dom Martène et Benoît XIV, que saint Grégoire semblerait être l'auteur du précepte ecclésiastique de l'Avent, bien que l'usage de consacrer un temps plus ou moins long à se préparer à la fête de Noël soit d'ailleurs immémorial, et que l'abstinence et le jeûne de ce saint temps aient d'abord commencé en France. Saint Grégoire aurait déterminé, pour les Eglises du rite romain, la forme de l'Office durant cette espèce de Carême, et sanctionné le jeûne qui l'accompagnait, laissant toutefois quelque latitude aux diverses Eglises dans la manière de le pratiquer.

Le Sacramentaire de saint Gélase ne porte aucune Messe, ni Office de préparation à Noël ; les premières que l'on rencontre sont au Sacramentaire grégorien, et, ainsi que nous venons de le dire, les Messes y sont au nombre de cinq. Il est remarquable qu'alors on comptait ces dimanches à rebours, appelant premier dimanche celui qui était le plus voisin de Noël, et ainsi des autres. Dès les IXe et Xe siècles, ainsi qu'on le voit par Amalaire, saint Nicolas Ier, Bernon de Richenaw, Rathier de Vérone, etc., les dimanches étaient déjà réduits à quatre ; c'est aussi le nombre que porte le Sacramentaire grégorien donné par Pamélius, et qui semble avoir été transcrit à cette époque. Depuis lors, dans l'Eglise Romaine, la durée de l'Avent n'a pas varié, et il a toujours consisté en quatre semaines, dont la quatrième est celle même dans laquelle tombe la fête de Noël, à moins que cette fête n'arrive le dimanche. On peut donc assigner déjà à l'usage actuel une durée de mille ans, du moins dans l'Eglise Romaine ; car il y a des preuves que jusqu'au XIIIe siècle certaines Eglises de France ont gardé l'usage des cinq dimanches.


L'Eglise ambrosienne, aujourd'hui encore, compte six semaines dans sa liturgie de l'Avent ; le Missel gothique ou mozarabe garde la même coutume. Pour l'Eglise gallicane, les fragments que Dom Mabillon nous a conservés de sa liturgie ne nous apprennent rien à ce sujet ; mais il est naturel de penser avec ce savant homme, dont l'autorité est encore fortifiée par celle de Dom Martène, que l'Eglise des Gaules suivait en ce point, comme dans un grand nombre d'autres, les usages de l'Eglise gothique, c'est-à-dire que la liturgie de son Avent se composait également de six dimanches et de six semaines.


Quant aux Grecs, leurs Rubriques pour le temps de l'Avent se lisent dans les Menées, après l'Office du 14 novembre. Ils n'ont point d'Office propre de l'Avent, et ne célèbrent point pendant ce temps la Messe des Présanctifiés, comme ils le font en Carême. On trouve seulement, dans le corps même des Offices des Saints qui remplissent l'intervalle du 15 novembre au dimanche le plus proche de Noël, plusieurs allusions à la Nativité du Sauveur, à la maternité de Marie, à la grotte de Bethléhem, etc. Le dimanche qui précède Noël, ils font ce qu'ils appellent la Fête des saints Aïeux, c'est-à-dire la Commémoration des Saints de l'Ancien Testament, pour célébrer l'attente du Messie. Les 20, 21, 22 et 23 décembre sont décorés du titre d'Avant-Fête de la Nativité ; et quoique, en ces jours, on célèbre encore l'Office de plusieurs Saints, le mystère de la prochaine Naissance du Sauveur domine toute la Liturgie.


 
DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique



Advent and Triumph of Christ by Memling

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