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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


la vidéo sur KTO


Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

Archives

    

 

SALVE REGINA

9 mars 2009 1 09 /03 /mars /2009 16:41

Un Poussin retrouvé

Rendu célèbre par deux gravures dues à Giacomo del Po et à Girard Audran, le tableau de Poussin, peint pour le cardinal Giulio Rospigliosi à Rome et resté chez ses descendants au XVIIe et au XVIIIe siècle, avait disparu depuis la fin du XVIIIe siècle.

Il était, depuis, souvent cité mais seules les gravures permettaient d'en avoir une idée approximative. Après la miraculeuse réapparition de cette toile, en 1998, sur le marché de l'art parisien, son étonnant destin au XIXe et au XXe siècle a pu être éclairci.

En fait, le tableau fut vendu, en 1798, avec une partie de la collection Rospigliosi-Pallavicini, suite au traité de Tolentino et à ses conséquences économiques pour la famille des propriétaires. Plus tard, il entre dans la collection du secrétaire de l'Académie de France à Rome, Alexis Le Go, qui amène le tableau dans le midi de la France en 1873. Dès lors, le tableau demeure chez ses héritiers et perd son identité.

Suite à différentes péripéties, le chef-d'oeuvre devenu un "nid à poussière" encombrant, passe entre les mains d'un expert qui le reconnaît grâce aux gravures. Il est, par la suite, acquis par le Louvre, où il vient heureusement compléter la période de la maturité du peintre, faiblement représentée.

Le Louvre





Réunion des musées nationaux

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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 09:45
Le Bienheureux Charles le Bon, naquit en 1081. Il participa à la première Croisade avec son oncle Robert qui devint roi de Jérusalem.

A la mort de son cousin Baudouin, Charles hérita du comté de Flandre. Il devint ensuite comte d'Artois et de Picardie.  Homme bon et pieux, il imposa la “Trêve de Dieu” et réprima le marché noir en temps de famine. Par ses actions en faveur des pauvres, il se fit des amis chez ceux-ci et des ennemis parmi les puissants.

C'est ainsi qu'il succomba, victime de son amour pour la justice.

Il fut assassiné dans la cathédrale Saint Donat de Bruges par le prévôt du chapitre et ses affidés alors qu'il priait avant d'assister à la Messe matinale, le mercredi des Cendres 2 mars 1127.

Les chevaliers de Flandre, les bourgeois Flamands, le roi de France Louis le Gros, vinrent assiéger les coupables jusque dans le clocher de la cathédrale où s'était commis le meurtre. 

Louis VI le Gros fonda, à la mémoire de ce cousin qu’il aimait, le monastère cistercien de Chaalis, aux portes de Paris.

source : Abbayes.net - site portail du monde monastique





Martyr de Charles le Bon
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28 février 2009 6 28 /02 /février /2009 09:42


Aujourd'hui le calendrier des Saints de l'Eglise catholique de Jérusalem fait mémoire de Saint Grégoire de Narek, particulièrement vénéré par nos frères Arméniens qui le fêtent le 25 février, il est l'auteur des admirables Elégies Sacrées composées en 1002, son testament spirituel, dont voici l'avant-dernière :


Du fond du cœur
Colloque avec Dieu


Dieu éternel, Bienfaiteur et Tout-Puissant,
Toi qui as créé la lumière et façonné la nuit,
Vie dans la mort et Lumière dans les ténèbres,
Espoir pour ceux qui attendent,
et Longanimité pour ceux qui doutent.

Toi qui par ta sagesse très industrieuse
changes en aurore les ombres de la mort,
Orient sans déclin et Soleil sans couchant
L'obscurité de la nuit ne peut voiler la gloire de ta Puissance ;
devant qui fléchit dans l'adoration le genou de tous les êtres créés,
au ciel, sur la terre et dans les enfers.

Toi qui entends le gémissement des captifs,
Qui regardes la prière des humbles et accueilles leurs demandes,
mon Dieu et mon Roi,
ma Vie et mon Refuge,
mon Espoir et ma Confiance,
Jésus-Christ, Toi Dieu de tous,
Saint qui reposes dans les âmes des saints,
Consolation des affligés et Réconciliation des pécheurs.



Toi qui connais toutes choses avant qu'elles ne viennent à l'existence,
envoie la puissance protectrice de ta droite
et délivre-moi des affres de la nuit et du démon pervers,
afin que, baisant toujours le souvenir de ton Nom saint et redoutable
par les lèvres de l'âme et le désir de mon souffle,
je vive protégé avec ceux qui T'invoquent de tout leur cœur !


Et par le sceau du signe de ta Croix,
que Tu as renouvelée en la teignant de ton Sang divin,
par laquelle Tu nous as baptisés en vue de la grâce de l'adoption
et Tu nous as façonnés en nous formant à l'image de ta gloire.

Que par ces dons divins Satan soit confondu,
détruites les machinations, écartés les pièges,
vaincus les ennemis, rejetées les armes effilées ;
que soit levée la brume, dissipées les ténèbres,
que s'évanouisse le brouillard !

Que ton bras nous protège sous son ombre
et que ta droite nous appose son sceau !
Tu es, en effet, compatissant et miséricordieux,
et ton Nom a été invoqué sur tes serviteurs.

A Toi
avec le Père
par ton Esprit-Saint,
gloire et domination
dans les siècles des siècles !

Amen




Saint Grégoire de Narek
 


le calendrier de Terre Sainte



la page du Père Michel sur Saint Grégoire de Narek avec trois élégies

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24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 09:17


Fêtée au propre de France le 22 février et que Paris fête le 24 février (Nominis)

Après la mort de Blanche de Castille elle résolut de vivre à l'écart du monde et passa le reste de sa vie dans une petite maisonnette, près du couvent de Longchamp qu'elle avait bâti à Paris pour les Sœurs Clarisses et qu'elle consacra à "l'Humilité de Notre-Dame." Elle y mena une vie d'austérité et de prière.

Nous avons d'elle le portrait vivant qu'a écrit l'une de ses dames d'honneur, Agnès d'Harcourt, qui deviendra par la suite abbesse de Longchamp.


Vie d'Isabelle de France écrite par Agnès d'Harcourt (extraits) :


Bienheureuse Isabelle de France au porche de Saint Germain l'Auxerrois à Paris

En sa jeunesse elle estoit moult gracieuse et de grande beauté, et jaçoit ce qu'elle fust si noble de lignage, encore fust elle plus haute et plus noble de mœurs. Elle sçavoit bien que icelle seule est la vraye noblesse qui est ornement de l'ame par bonté de l'ame et par saincte vie, si comme il appaira cy aprés.

Elle fust fille et espouse et speciale amie de Nostre Seigneur Jesus Christ, et tous ses desirs, et toute l'intention, et tous ses labeurs si furent de destruire pechez et de planter vertus en soy et en autruy.

Elle fust mirouër d'innocence, exemplaire de penitence, rose de patience, lis de chasteté, fontaine de misericorde.

Elle fust escolle de toutes bonnes mœurs, car elle fust escoliere speciale de l'escolle de Nostre Seigneur Jesus Christ, qui dit a ses disciples : « Approchez, apprenez de moy que je suis doux et debonnaire et humble de cœur».

Icelle leçon retint bien especiaument nostre benoiste et saincte et noble dame et mere madame Isabelle de France. En toutes ses œuvres n'apparoist fors humilité de cœur et debonnaire, selon que Salomon enseigne : « Tant comme tu es plus grand, humilie toy en tes œuvres en toutes choses ».

Ceste benoiste et excellente dame en sa jeunesse tres volontiers demeuroit en la chambre, et apprenoit a entendre la divine Escriture, et ne vouloit aller es esbatemens la ou les femmes de ses freres et les autres dames alloient.

Et quand elle fust introduicte des lettres suffisamment, elle s'estudioit a apprendre et ouvrer de soye, et faisoit estolles et autres paremens a saincte Eglise. Et quand on lui apportoit images de Nostre Seigneur ou de Nostre Dame, elle les recevoit si joyeusement que ce estoit merveilles, et monstroit bien qu'elle les aymoit mieux et avoit plus chers que nul autre present d'ornement que l'on ly peut faire.

(...)

Ceste benoiste et excellente dame avoit si grand amour a pureté et a innocence dés s'enfance que a peine le pourroit on raconter, si comme l'on le peust apertement congnoistre en toutes ses œuvres.

Elle ne pouvoit souffrire que l'on dict nul mal d'autruy devant li ne nulle mensonge, et en avoit si grand horreur que tout la face l'en muoit.

Si qu'il advenoit aucunes fois que, quand aucunes personnes venoient a ly demander l'aumosne ou pour aucunes besognes, elle envoyoit a eux avant qu'ils vinssent devant ly, et leur faisoit dire qu'ils se prinssent bien garde qu'ils ne disent fors que verité et que, s'elle appercevoit qu'ils disent verité, elle feroit plus volontiers ce que ils ly requerroient.

Je, seur Agnes de Harecourt, porte tesmoignage de ceste chose, qui aucune fois fis ce message.

(...)

Elle faisoit dire le divin office moult devotement et moult ententivement. Elle se levoit pour dire ses matines grand piece devant le jour, et ne se recouchoit point, et estoit continuement en oraison jusques a hault midy.

Et souvente fois elle faisoit ceux qui la servoient manger avant que ly, pour estre plus longuement en oraison. Elle ne parloit point quand elle disoit ses heurs, ne devant prime, ne puis qu'elle avoit dict complie.

S'elle n'estoit malade, elle estoit merveilleusement en oraison en Caresme plus qu'en autre temps, et estoit souvent en grande abondance de larmes, si que, quand elle issoit de son oratoire, elle avoit les yeux si enflez et si rouges qu'il aparoit bien que merveilleusement avoit espandues des larmes.

Elle avoit accoustumé a estre en auraison en son oratoire jusques a l'heure du haut midy, et adonc elle issoit de son oratoire et entroit en sa chambre, et illec estoit jusques a none en estude des sainctes Escritures si comme de la Bible et des saincts Evangiles et des autres vies des saincts, car elle entendoit moult bien latin. Et si bien l'entendoit que, quand les chapelains ly avoient escrites ses lettres qu'elle faisoit faire en latin et ils ly apportoient, elle les amendoit quand il y avoit aucun faux mot, et je, seur Agnes de Harecourt, veü ceste chose plusieurs fois et autres personnes aussi.

(...)

Ceste benoiste dame visitoit humblement et charitablement en sa propre personne les malades, et les confortoit de ses sainctes paroles, et les ammonestoit du salut de leurs ames, et les servoit de ses propres mains, et leur envoyoit largement de ses biens, et moult longuement se seoit devant eux et tastoit leur poulx. Moult avoit grande pitié de ceux qui estoient en affliction, et avoit tres grande jalousie du salut des ames.

(...)

Monsieur le roy Louys son pere li laissa moult grand deniers quand il mourut, et tout elle donna pour Dieu, et especiamment elle envoya dix chevaliers outre mer.

Elle assena tant de personnes en religion, que nous n'en sçavons nul nombre.

Moult faisoit de biens et d'aumosnes a vefves femmes et a orfelins, et merveilleusement avoit grand compassion des gens qui estoient a mesaise et en affliction. Elle avoit ceste coustume le Jeudy absolu qu'elle prenoit XIII pauvres, et leur lavoit leurs pieds, et les servoit de ses propres mains de deux paires de mets, et leur donnoit soulier, et offroit a chascun XXX sous parisis en remembrance du prix que Nostre Seigneur fust vendu.

(...)

Elle fonda nostre abbaye, laquelle qui cousta bien XXX mille livres de Parisis. Elle fust tres diligente de la reigle qu'elle fust bonne et seure, et la fit esprouver par freres mineurs, qui estoient personnes bonnes et esprouvees et maistres de divinité si comme frere Bonnaventure, frere Guillaume de Milletonne, et frere Eude de Roni, et frere Geoffroy de Vierson, frere Guillaume de Harcombour.

Et fit mettre en la riule ce qui estoit es privileges, et ce qui estoit doutable et perilleux en la riule elle fit oster. Et estoit en si grand estude de ceste chose qu'elle en veilloit grande partie des nuicts et des jours. Elle y travailla tant et estudia qu'a peine le pourroit on raconter.

(...)

Elle eut en sa fin de tres grandes maladies deux ans avant qu'elle trespassat, lesquelles elle receut de son doux espoux tres doucement, et en grande patience les porta, et tres devotement sa vie fina en parfaite virginité et tres grande humilité et charité.

(...)

Sœur Clemence d'Argas dict en verité que la nuict que nostre saincte et reverente dame et mere trespassa, un peu devant matines, elle ouvrit la fenestre qui estoit pres son lict en intention pour sçavoir si elle orroit aucun en la court, car elle sçavoit bien que madame estoit pres de sa fin, et arregardoit l'air qui estoit tres bel et tres serain.

Elle ouït une voix mout douce et mout melodieuse sur la maison ou elle gisoit, et l'ouït si longuement que li semble en verité que elle n'ouït onques si longue haleine en ceste mortelle vie.

Icelle sœur Clemence mit son chef hors des fers de la fenestre pour mieux sçavoir qui c'estoit. Et aprés ce l'on sonna matines et nous apporta l'on la nouvelle que madame nostre saincte mere estoit trespassee.

Aussi sœur Aveline de Hennaut en celle heure ouït chants mout doux et mout melodieux, et se leva en son seant en son lict, mais elle ne sçait que ce fut. Nous croyons fermement que c'estoit la melodie des saincts anges qui conduisoient sa benoiste ame en la gloire du Ciel, car elle avoit loyaument honoré Dieu et servy en sa vie.


texte et également commentaire du texte par Anne-Hélène Allirot sur le site de Médiévales





restes de l'abbaye de Longchamp
Ministère de la culture - memoire




Afin de mieux comprendre où se trouvait l'ancien site de l'abbaye royale, complètement rasée en 1794, Gabrielle Joudiou donne les indications nécessaires à sa localisation dans le bois de Boulogne d'aujourd'hui. : Isabelle de France et l’abbaye de Longchamp, de Gabrielle Joudiou





Vierge à l'enfant
Ancienne abbaye de Longchamp,
près de Paris
Ateliers parisiens,
milieu du XIVe siècle
Marbre
Musée national du Moyen Age - (musee Cluny Paris)

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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 03:00


Bernard, après avoir appris pendant quelque temps à converser avec les hommes, à agir comme eux et à supporter les choses inhérentes à l'humanité, commença à goûter au milieu de ses frères et avec eux les fruits de son changement de vie. Son père, qui était demeuré seul à la maison, vint rejoindre ses enfants et partager leur genre de vie. Après avoir passé ainsi quelque temps avec eux, il mourut dans une heureuse vieillesse.

Leur sœur  Ombeline, qui était restée dans le monde où elle s'était mariée, y menait une vie toute mondaine, au milieu de tous les dangers qui accompagnent les richesses de la terre. Un jour pourtant, Dieu lui inspira la pensée d'aller voir ses frères, mais lorsqu'elle fut arrivée pour voir son vénérable frère, et qu'elle attendait avec une suite nombreuse et magnifique qu'il vînt recevoir sa visite, Bernard ne lui témoigna que de l'horreur et une sorte d'aversion comme pour une personne qui aidait elle-même le démon à dresser des piéges aux âmes pour les prendre, et il ne voulut point se montrer à elle pour recevoir sa visite.

En apprenant son refus, cette femme se sentit toute couverte de confusion, et, profondément affligée de voir que aucun de ses frères ne daignait se déranger pour la recevoir, elle ne put s'empêcher de fondre en larmes en entendant les reproches que son frère André, qu'elle avait trouvé à la porte du monastère, lui adressait au sujet du luxe de vêtements dont elle environnait le fumier de son corps. Je ne suis qu'une pécheresse, sans doute, s'écria-t-elle, mais c'est pour les pécheurs que le Christ est mort, et c'est précisément parce que je suis pécheresse que je recherche l'entretien des saints, et si mon frère méprise mon corps, que le serviteur de Dieu ait pitié de mon âme. Qu'il vienne, qu'il parle et ordonne, tout ce qu'il me prescrira, je suis prête à le faire ! 

Fort de cette promesse, Bernard vint la voir avec ses autres frères. Comme il ne pouvait la séparer de son mari, il commença par lui défendre toute recherche mondaine et tout luxe dans les vêtements, toutes les pompes et les vanités du monde, lui ordonna ensuite d'imiter la vie dont leur mère leur avait donné l'exemple pendant les longues années qu'elle passa avec son mari, puis il la congédia. 

Ombeline se soumit très-religieusement à ses recommandations et revint chez elle changée du tout au tout, par un effet de la toute puissance de la main du Très-Haut. Tout le monde vit avec un profond étonnement cette femme jeune, noble, délicate, changer tout-à-coup de manière de vivre, renoncer à la parure et au luxe pour mener la vie d'une ermite dans le monde, s'adonner aux veilles, aux jeûnes et à la prière, et vivre tout-à-fait étrangère au monde. Elle vécut ainsi pendant deux ans avec son mari, qui, la seconde année, rendant gloire à Dieu et n'osant pas se permettre de profaner le temple du Saint-Esprit, se laissa vaincre enfin par la force de sa persévérance et, la laissant libre de le quitter, lui permit de se donner selon le rite de l’Église, au service de Dieu, à qui elle s'était consacrée.

Profitant donc de la liberté qu'elle avait si longtemps désirée, elle se rendit au monastère de Juilly, et y consacra à Dieu le reste de sa vie, parmi les saintes femmes qui s'y trouvaient déjà réunies. Là, le Seigneur lui fit la grâce de l'élever à un tel degré de sainteté, qu'elle montra bien, non moins par l'âme que par le corps, qu'elle était sœur de tous ces hommes de Dieu.



VIE ET GESTES DE SAINT BERNARD PREMIER ABBÉ DE CLAIRVAUX

PAR GUILLAUME, QUI APRÈS AVOIR ÉTÉ ABBÉ DE SAINT THIERRY, PRÈS DE REIMS, DEVINT SIMPLE RELIGIEUX DE LIGNY, OÙ IL ÉCRIVIT

CHAPITRE VI. Grande confiance de Bernard en Dieu dans les moments les plus difficiles; son zèle pour la perfection ; conversion de sa sœur

LIVRE I

ABBAYE SAINT BENOÎT DE PORT-VALAIS






Eglise d'Orgelet

Ce tableau constitue la seule pièce existante de l'ancien couvent des Bernardins d'Orgelet, fondé en 1652

Inscription donnant l'identité du modèle : STE OMBELINE SOEUR DE ST BERNARD


huile sur toile pendant restauration

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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 02:56
Martyre au IIIe siècle




CRYPTE DE SAINTE AGATHE
(MALTE)


Agathe garda jusqu'à la mort la pureté qu'elle avait vouée au seul Christ.

Elle y gagna sa place dans le canon romain de la Prière Eucharistique avec sainte Lucie, sainte Agnès et sainte Cécile.








photo 1 : http://prilep.club.fr/index.htm

photo 2 : http://www.maltavista.net/



Déjà deux de ces quatre illustres Vierges dont le souvenir est associé aux mérites de l'Agneau, dans la célébration du Sacrifice, ont passé devant nous dans leur marche triomphale sur le Cycle de la sainte Eglise ; la troisième se lève aujourd'hui sur nous, comme un astre aux plus doux rayons.

Après Lucie et Agnès, Agathe vient nous consoler par sa gracieuse visite. La quatrième, l'immortelle Cécile, se lèvera en son temps, lorsque l'année inclinant à sa fin, le ciel de l'Eglise paraîtra tout à coup resplendissant de la plus magnifique constellation.

Aujourd'hui fêtons Agathe, la Vierge de Sicile la sœur de Lucie.

Que les saintes tristesses du temps où nous sommes n'enlèvent rien à la plénitude des hommages qui sont dus à Agathe. En chantant sa gloire, nous contemplerons ses exemples ; du haut du ciel elle daignera nous sourire, et nous encourager dans la voie qui seule peut nous ramener à celui qu'elle a suivi noblement jusqu'à la fin, et auquel elle est réunie pour jamais.

Dom Guéranger 
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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 02:52


Basilica dei Santi Giovanni e Paolo, Venezia

Carlo Cagliari
(XVIe siècle)
Web Gallery of Art


La tradition nous parle également de Véronique. Peut-être complète-t-elle l’histoire du Cyrénéen. Car il est certain que – bien que, étant une femme, elle n’ait pas physiquement porté la croix et qu’elle n’ait pas été contrainte à le faire –, elle a sans aucun doute porté la croix avec Jésus : elle l’a portée comme elle a pu, comme elle a pu le faire à cet instant, comme le lui dictait son cœur, et elle a essuyé sa face.

Ce détail, rapporté par la tradition, semble facile à expliquer : sur l’étoffe dont elle s’est servie pour essuyer le visage du Christ, ses traits ont laissé leur empreinte. Parce qu’il était tellement couvert de sang et de sueur, il pouvait laisser ses traces et ses contours.

Mais, si on le considère à la lumière du discours eschatolo­gique du Christ, le sens de ce détail peut être interprété autrement. Nombreux sont sans aucun doute ceux qui demanderont : «Seigneur, quand est-ce que nous l’avons fait ?» Et Jésus répondra : «Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait» (cf. Mt 25, 37-40). Le Sauveur imprime en effet sa ressemblance sur tout acte de charité, comme sur le voile de Véronique.


Jean-Paul II
Chemin de Croix du Vendredi saint de l’année 2003
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