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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

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... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

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SALVE REGINA

7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 16:00

Le jour marqué par le plus grand des prodiges s'avance rapidement vers son terme ; et bientôt la nuit va descendre avec ses ombres.

 

Quatre fois, dans le cours de cette journée, la plus solennelle qui se soit levée sur le monde depuis la création de la lumière, Jésus a daigné manifester sa résurrection. Il lui reste maintenant à se faire voir aux Apôtres rassemblés, et à les mettre en  mesure de joindre  leur expérience personnelle au témoignage qu'ils ont accepté de la bouche de Pierre. Mais telle est la condescendance de notre divin ressuscité envers ceux qui s'attachèrent à lui dans les jours de sa vie mortelle, que, laissant pour quelques moments encore ceux qu'il nomme ses frères et qui maintenant ne doutent plus de son triomphe, il songe d'abord à consoler deux coeurs qui sont affligés à son sujet, mais dont l'affliction n'a cependant d'autre cause que leur peu de foi.

 

 Sur la route de Jérusalem à Emmaüs cheminent lentement et tristement deux voyageurs. A leur extérieur abattu, on juge aisément qu'une cruelle déception les a atteints ; qui sait même s'ils ne s'éloignent pas de la ville par un sentiment d'inquiétude ? Ils étaient disciples de Jésus, lorsqu'il vivait ; mais la mort honteuse et violente de ce maître en qui ils avaient cru leur a causé une désolation aussi amère que profonde. Humiliés d'avoir compromis leur honneur en suivant un homme qui n'était pas ce qu'ils avaient pensé, ils s'étaient tenus cachés durant les premières heures qui suivirent son supplice ; mais tout à coup on a parlé de sépulcre ouvert et forcé, de la disparition d'un corps enseveli. Les ennemis de Jésus sont puissants, et sans doute en ce moment ils informent contre les violateurs d'un tombeau dont la pierre était scellée du sceau de l'autorité publique. Il est à croire que l'enquête amènera devant leur tribunal ceux qui s'étaient attachés à la suite d'un Messie que la Synagogue a crucifié entre deux voleurs. Tel était sans doute le sujet du dialogue de nos deux voyageurs.

 

Mais voici qu'ils sont joints par un troisième, et ce troisième voyageur est Jésus  lui-même. 

 

 

La concentration de leurs pensées sur l'objet lugubre qui les occupe leur a enlevé la liberté de reconnaître ses traits ; ainsi, lorsque nous nous laissons aller à une douleur trop humaine, nous arrive-t-il de perdre de vue le divin compagnon qui vient se placer près de nous, pour cheminer avec nous et raffermir nos espérances. Jésus interroge ces deux hommes sur le sujet de leur tristesse ; ils le lui avouent avec simplicité ; et ce Roi de gloire, ce vainqueur de la mort en ce jour même, daigne balbutier avec eux, et leur expliquer, chemin faisant, toute la série des divins oracles qui annonçaient les humiliations, la mort et le triomphe final du Rédempteur d'Israël.

 

Les deux voyageurs sont émus ; ils sentent, comme ils l'avouèrent plus tard, leur cœur brûler d'un feu inconnu, à mesure que cette voix, qu'ils ne savent pas reconnaître encore, fait retentir à leurs oreilles ces touchantes vérités qu'ils avaient jusqu'alors méconnues. Jésus feint de vouloir les quitter ; ils le retiennent. "Oh ! restez avec nous, lui disent-ils ; le jour baisse, et vous accepterez notre hospitalité". Ils introduisent leur maître inconnu dans la maison d'Emmaüs ; ils le font asseoir à table avec eux ; et, chose merveilleuse ! ils n'ont pas deviné encore quel est ce céleste docteur qui vient de résoudre leurs doutes avec tant de sagesse et d'éloquence. Tels sommes-nous nous-mêmes, lorsque nous laissons les pensées humaines dominer en nous ; Jésus est près de nous, il nous parle, il nous instruit, il nous console ; et il nous faut souvent beaucoup de temps pour reconnaître que c'est Jésus.

 

Enfin le moment est venu où le maître de la lumière va se révéler à ces deux disciples si lents à croire.

 

 

Ils l'ont invité à présider à leur table ; c'est à lui de rompre le pain. Il  le prend  entre ses mains sacrées, comme il fit à la Cène ; et à l'instant où il en opère la fraction pour le leur partager, soudain leurs yeux s'ouvrent, et ils ont reconnu Jésus lui-même, Jésus ressuscité.

 

 Ils vont tomber à ses pieds ; mais à peine s'est-il dévoilé à leurs regards qu'il disparaît, les laissant en proie à la stupeur, mais en même temps inondés d'une joie qui dépasse tout ce qu'ils ont jamais goûté de bonheur dans toute leur vie. C'est ici la cinquième apparition du Sauveur dans la journée de Pâques. Saint Luc nous en donne le récit ; et elle est le sujet de la lecture du saint Evangile à la Messe d'aujourd'hui.

 

Les deux disciples ne peuvent plus demeurer davantage à Emmaüs ; malgré l'heure avancée, ils ne songent désormais qu'à rentrer au plus tôt dans Jérusalem. Il leur tarde d'annoncer aux Apôtres, dont ils ont partagé ce matin l'abattement, que leur maître est vivant, qu'ils lui ont parlé, qu'ils l'ont vu. Ils franchissent rapidement l'espace qui sépare le village où ils comptaient passer la nuit, de la grande cité dont, il y a peu d'instants, ils fuyaient les périls. Bientôt ils sont au milieu des Apôtres, auxquels ils s'apprêtent à raconter leur bonheur ; mais ils ont été prévenus ; la foi de la Résurrection est vivante dans le collège apostolique. Avant qu'ils aient ouvert la bouche, on leur dit tout d'une voix : "Le Seigneur est vraiment ressuscité, et il a apparu à Pierre". Les deux disciples racontent alors aux Apôtres qu'eux aussi ont été favorisés de l'entretien et de la vue de leur maître commun.

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

tableaux : Pieter Coecke van Aelst Christ et ses disciples sur le chemin d'Emmaüs ; Pedro Orrente Le souper à Emmaüs

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 11:00

Il faut cependant que Jésus ressuscité se manifeste à ceux qui doivent porter jusqu'aux extrémités du monde le témoignage de sa divinité. Jusqu'à cette heure, il n'a apparu encore que pour satisfaire sa tendresse filiale pour sa mère, et son infinie bonté envers les âmes qui avaient répondu, selon leur pouvoir, à ses bienfaits. Le moment semble venu pour lui de songer à sa gloire ; du moins serions-nous portés à le penser. Attendons encore cependant. Jésus a voulu d'abord récompenser l'amour ; mais, avant de proclamer son triomphe, il éprouve le besoin de signaler sa générosité. Le collège apostolique, dont tous les membres ont fui au moment du péril, a vu son chef s'oublier jusqu'à renier, à la parole d'une servante, le maître qui l'avait comblé d'honneurs ; mais depuis le regard de reproche et de pardon que lui a lancé Jésus chez le Grand-Prêtre, Pierre n'a cessé de déplorer sa lâcheté avec les larmes les plus amères. Jésus veut, avant tout, consoler l'humble pénitent, l'assurer de vive voix qu'il lui pardonne, et confirmer de nouveau, par cette marque de prédilection divine, les sublimes prérogatives qu'il lui a conférées naguère devant tous les autres. Pierre doute encore de la résurrection ; il  ne s'est  pas rendu au témoignage de Madeleine ; mais il ne tardera pas à reconnaître le divin ressuscité dans la personne de ce maître offensé, qui s'apprête à se montrer à lui sous les traits d'un ami qui pardonne.

 

 Déjà, dès ce matin, par le commandement d'un maître si. généreux, l'Ange  a dit aux femmes : "Allez,  et dites à ses disciples et à Pierre qu'il vous précédera en Galilée". Pourquoi Pierre est-il nommé ici  par son nom, si ce n'est afin qu'il sache que, s'il a eu le malheur de  renier Jésus, Jésus ne l’a pas  renié ? Pourquoi  n'est il pas nommé, cette fois, à la tête des autres, si ce n'est afin de  lui  épargner l'humiliation qu'offrirait le contraste de sa haute dignité avec la faiblesse indigne qu'il a commise ? Mais cette mention spéciale indique  aussi  qu'il  n'a cessé d'être présent au cœur de son maître, et que bientôt il sera à portée d'expier par ses regrets, par son amende honorable aux pieds de ce maître si glorieux et si rempli de bonté, le malheur qu'il a eu de lui être infidèle. Pierre est lent à croire ;  mais son repentir est sincère et mérite récompense.

 

 Tour à coup, à l'une des heures de cette après-midi, l'Apôtre voit paraître devant lui ce même Jésus qu'il vit, il y a trois jours, garrotté et traîné par les valets de Caïphe, et dont il craignit d'avoir à partager le sort. Mais ce Jésus, alors si humilié, brille maintenant de toutes les splendeurs de sa résurrection : c'est un vainqueur, un Messie glorieux ; mais ce qui rayonne le plus vivement aux yeux de l'Apôtre, c'est l'ineffable bonté de ce divin Roi, qui rassure le pécheur plus encore que son éclat ne l'éblouit. Qui oserait essayer de rendre ce colloque entre le coupable et le divin offensé : les regrets de l'Apôtre, qu'une telle générosité couvre de la plus profonde confusion ; l'assurance du pardon descendant de cette bouche sacrée et remplissant de la joie pascale ce cœur si abattu ? Soyez béni, ô Jésus, qui avez relevé de son abaissement celui que vous nous laisserez pour Chef et pour Père, lorsque vous remonterez au ciel pour n'en plus redescendre qu'à la fin des temps.

 

Après avoir rendu hommage à cette infinie miséricorde qui réside dans le Cœur de notre Sauveur ressuscité, avec non moins de puissance et d'expansion qu'il la daigna manifester dans les jours de sa vie mortelle, admirons la sublime sagesse avec laquelle il continue d'accomplir en saint Pierre le mystère de l'unité de l'Eglise, mystère qui doit résider en cet Apôtre et dans ses successeurs. Jésus lui a dit en présence des autres, à la dernière Cène : "J'ai prié pour toi, Pierre, afin que ta foi ne défaille pas : lorsque tu seras converti, tu confirmeras tes frères". Le moment est venu d'établir en Pierre cette foi qui ne doit jamais manquer : Jésus la lui donne à l'heure même. C'est lui qu'il instruit d'abord par lui-même, afin de poser le fondement.

 

Bientôt il va se montrer aux autres Apôtres ; mais Pierre y sera présent avec ses frères ; en sorte que si cet Apôtre obtient des faveurs auxquelles les autres ne participent pas, ceux-ci n'en reçoivent jamais qu'il n'y ait sa part. C'est à eux de croire sur la parole de Pierre, comme ils le firent ; par le témoignage de Pierre, ils reçoivent la foi de la résurrection et ils la proclament, ainsi que nous le verrons bientôt. Jésus ensuite leur apparaîtra à eux-mêmes ; car il les aime, il les appelle ses frères, il les destine à prêcher sa gloire par toute la terre ; mais il trouvera déjà établie en eux la foi de sa résurrection, parce qu'ils ont cru au témoignage de Pierre ; et le témoignage de Pierre a opéré en eux le mystère de l'unité, qu'il opérera dans l'Eglise jusqu'au dernier jour du monde.

 

 L'apparition de Jésus au Prince des Apôtres est appuyée sur l'Evangile de saint Luc et sur la première Epître de saint Paul aux Corinthiens, et elle est la quatrième de celles qui eurent lieu le jour de la résurrection.

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique 

 

Saint Pierre repentant par Le Greco

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 17:00

La journée s'avance dans son cours, et Jésus ne s'est pas montré encore à ses disciples. Les saintes femmes sont tout entières à la joie et à la reconnaissance que leur inspire la faveur dont elles ont été l'objet. Elles ont rendu leur témoignage aux Apôtres : ce ne sont plus seulement  des Anges qui leur ont apparu ; Jésus lui-même s'est montré ; il  a daigné leur parler ; elles ont embrassé ses pieds sacrés ; elles sont fermes dans leurs affirmations, néanmoins elles ne parviennent pas à vaincre le découragement  de ces hommes que les scènes de la Passion  de leur maître ont  profondément abattus.  Quelque récit qu'ils entendent, ils sont tristes comme des gens qui ont  éprouvé une cruelle déception. Ce sont eux  cependant que l'on verra bientôt affronter les supplices et la mort, en témoignage de la résurrection de ce maître dont le  souvenir est en ce moment pour eux comme une humiliation.

 

 Nous pouvons nous faire l'idée des impressions auxquelles ils sont en proie, en écoutant la conversation de deux hommes qui ont passé avec eux une partie du jour, et qui eux-mêmes avaient des relations avec Jésus. Ce soir même, sur le chemin d'Emmaüs, ils exprimeront ainsi l'état de leur âme déçue :  "Nous avions  espéré en lui comme en celui qui devait racheter Israël ; et voilà déjà trois jours que la catastrophe a eu lieu. Il y a bien eu quelques femmes qui sont des nôtres, et qui, étant allées au tombeau avant le jour, nous ont causé par leurs récits une certaine émotion. N'ayant pas trouvé son corps, elles sont revenues disant avoir vu des Anges qui leur auraient raconte qu'il vit maintenant. Quelques-uns d'entre nous sont allés au tombeau, et ils ont constaté ce que les femmes avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas trouvé".

 

Chose étonnante ! l'annonce de sa résurrection que, tant de fois, Jésus avait faite devant eux, même en présence des Juifs, ne leur revenait pas en mémoire : tant le spectacle et le souvenir de la mort étouffent, chez les hommes charnels, le sentiment de cette nouvelle naissance que notre corps doit puiser au sein du tombeau !

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique  

 

Souper à Emmaüs par Rembrandt 

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 09:00

 Cependant les compagnes de Madeleine, Marie mère de Jacques, et Salomé, qui l'ont suivie de loin sur la route du saint tombeau,  reviennent seules à Jérusalem. Soudain Jésus se présente à leurs regards, et arrête leur marche lente et silencieuse. "Je vous salue", leur dit-il. A cette parole leur cœur se fond de tendresse et d'admiration elles se précipitent avec ardeur à ses pieds sacrés, elles les embrassent, et lui prodiguent leurs adorations. C'est la troisième apparition du Sauveur ressuscité, moins intime mais plus familière que celle dont Madeleine fut favorisée.

 

 Jésus n'achèvera pas la journée sans se manifester à ceux qui son appelés à devenir les hérauts de sa gloire : mais il veut, avant tout, honorer aux yeux de tous les siècles à venir ces généreuses femmes qui, bravant le péril et triomphant de la faiblesse de leur sexe, l'ont consolé sur la croix par une fidélité qu'il ne rencontra pas dans ceux qu'il avait choisis et comblés de ses faveurs.

 

Autour de la crèche où il se montrait pour la première fois aux hommes, il convoqua de pauvres bergers par la voix des Anges, avant d'appeler les rois par le ministère d'un astre matériel ; aujourd'hui qu'il est arrivé au comble de sa gloire, qu'il a mis par sa résurrection le sceau à toutes ses œuvres et rendu certaine sa divine origine, en assurant notre foi par le plus irréfragable de tous les prodiges, il attend, avant d'instruire et d'éclairer ses Apôtre que d'humbles femmes aient été par lui instruites, consolées, comblées enfin des marques de son amour. Quelle grandeur dans cette conduite si suave et si forte du Seigneur notre Dieu, et qu'il a raison de nous dire par le Prophète : "Mes pensée ne sont pas vos pensées !"

 

 S'il eût été à notre disposition d'ordonner les circonstances de sa venue en ce monde, quel bruit n’eussions-nous pas fait pour appeler le genre humain tout entier, rois et peuples, autour de son berceau ? Avec quel fracas eussions-nous promulgue devant toutes les nations le miracle des miracles, la Résurrection du crucifié, la mort vaincue et l'immortalité reconquise ? Le Fils de Dieu, qui est "la Force et la Sagesse du Père", s'y est pris autrement. Au moment de sa naissance, il n'a voulu pour premiers adorateurs que des hommes simples et rustiques, dont les récits ne devaient pas retentir au-delà des confins de Bethléhem ; et voilà qu'aujourd'hui la date de cette naissance est l'ère de tous les peuples civilisée.

 

 Pour premiers témoins de sa Résurrection, il n'a voulu que de faibles femmes ; et voilà qu'en ce jour même, à l'heure où nous sommes, la terre entière célèbre l'anniversaire de cette Résurrection ; tout est remué, un élan inconnu le reste de l'année se fait sentir aux plus indifférents ; l'incrédule qui coudoie le croyant sait du moins que c'est aujourd'hui Pâques ; et du sein même des nations infidèles, d'innombrables voix chrétiennes s'unissent aux nôtres, afin que s'élève de tous les points du globe vers notre divin ressuscité l'acclamation joyeuse qui nous réunit tous en un seul peuple, le divin Alleluia : "Ô Seigneur, devons-nous nous s'écrier avec Moïse, quand le peuple élu célébra la première Pâque et traversa à pied sec la mer Rouge, ô Seigneur, qui d'entre les forts est semblable à vous ?

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique 

 

Jésus apparaissant aux trois Marie

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 00:30

United States Army chaplain Father William Kneemiller, left, ...

United States Army chaplain Father William Kneemiller, left, begins a belated Easter service for soldiers with 2nd Battalion, 4th Brigade Combat Team of the 82nd Airborne Division, who make the sign of the cross inside a storage facility Monday, Aug. 5, 2010. at their combat outpost in the Arghandab Valley of Kandahar province in Afghanistan

 

 

Kosovo Serbs eat after an Orthodox Easter service in the fire-gutted ...

Kosovo Serbs eat after an Orthodox Easter service in the fire-gutted Serbian church in Mitrovica, 40 kilometres (30 miles) north of the Kosovo capital Pristina, April 5, 2010. The church was burned in 2004 by ethnic Albanians

 

Kosovo Serbs eat after an Orthodox Easter service in a fire-gutted ...

Kosovo Serbs eat after an Orthodox Easter service in a fire-gutted Serbian church, burned in 2004 by ethnic Albanians, in Mitrovica, 40 kilometres (30 miles) north of the Kosovo capital Pristina, April 5, 2010

  

A priest walks past in a fire-gutted Serbian church during an ...

A priest walks past in a fire-gutted Serbian church during an Orthodox Easter service in Mitrovica, 40 km (30 miles) north of the Kosovo capital Pristina, April 5, 2010. The church was burned in 2004 by ethnic Albanians

 

Kosovo Serbs light candles during an Orthodox Easter service ...

Kosovo Serbs light candles during an Orthodox Easter service in a fire-gutted Serbian church, burned in 2004 by ethnic Albanians, in Mitrovica, 40 kilometres (30 miles) north of the Kosovo capital Pristina, April 5, 2010.

  

A Kosovo Serb holds a flower during an Orthodox Easter service ...

A Kosovo Serb holds a flower during an Orthodox Easter service in a fire-gutted Serbian church, burned in 2004 by ethnic Albanians, in Mitrovica, 40 kilometres (30 miles) north of the Kosovo capital Pristina, April 5, 2010

 

 

A woman holds a rosary during Easter morning prayers in central ...

A woman holds a rosary during Easter morning prayers in central Sarajevo cathedral April 4, 2010

  

 

Elderly villagers attend Easter mass in Hinga village in Flores ...

Elderly villagers attend Easter mass in Hinga village in Flores Timur, Indonesia's Adonara island April 4, 2010. Government data in 2008 showed that 72 percent of residents on Adonara Islands are Roman Catholic in a predominantly Muslim country.

Elderly villagers attend Easter mass in Hinga village in Flores ...  

 

Villagers attend Easter mass outside of a church in Hinga village ...

Villagers attend Easter mass outside of a church in Hinga village in Flores Timur, Indonesia's Adonara island April 4, 2010.

 

A woman attends Easter mass at a church at Hinga village in ...

 A woman attends Easter mass at a church at Hinga village in Flores Timur, Indonesia's Adonara island April 4, 2010

 

Villagers attend Easter mass outside of a church at Hinga village ...

Villagers attend Easter mass outside of a church at Hinga village in Flores Timur, Indonesia's Adonara island April 4, 2010. Government data in 2008 showed that 72 percent of residents on Adonara Islands are Roman Catholic in a predominantly Muslim country.

 

 

Pakistani Christians pray during an Easter mass at a church ...

Pakistani Christians pray during an Easter mass at a church in a Christian neighborhood of Islamabad, Pakistan, Sunday, April 4, 2010.

 

Pakistani Christian women attend an Easter mass at a church ...

Pakistani Christian women attend an Easter mass at a church in a Christian neighborhood of Islamabad, Pakistan, Sunday, April 4, 2010

 

 

United Nations Interim Force in Lebanon (UNIFIL) Commander Spanish ...

United Nations Interim Force in Lebanon (UNIFIL) Commander Spanish Major-General Alberto Asarta Cuevas breaks his egg with a Lebanese child after an Easter service at St.Gergeos church in Qlai'a village in south Lebanon April 4, 2010.

 

A U.N. peacekeeper breaks his egg with a Lebanese child after ...

A U.N. peacekeeper breaks his egg with a Lebanese child after an Easter service at St.Gergeos church in Qlai'a village in south Lebanon April 4, 2010.

 

  

A Palestinian Christian lights a candle during an Easter mass ...

A Palestinian Christian lights a candle during an Easter mass at al-Roum Church in Gaza City April 4, 2010.

 

A Palestinian Christian child attends an Easter mass with her ...

A Palestinian Christian child attends an Easter mass with her family at al-Roum Church in Gaza City April 4, 2010.

 

 

Palestinian Orthodox Christians participate in an Easter service ...

Palestinian Orthodox Christians participate in an Easter service at a church in the West Bank city of Nablus, Sunday, April 4, 2010.

 

 

Iraqi Christians attend Easter religious services at the Virgin ...

Iraqi Christians attend Easter religious services at the Virgin Mary Church in Baghdad, Iraq, Sunday, April 4, 2010

 

Iraqi Christians attend Easter services at the Virgin Mary Church ...

Iraqi Christians attend Easter services at the Virgin Mary Church in Baghdad, Iraq, Sunday, April 4, 2010

   

People pray during Easter at the Sacred Heart Catholic church ...

People pray during Easter at the Sacred Heart Catholic church in Baghdad April 4, 2010

 

 

Iraqi Christians attend Easter religious services at Mar Youssif ...

Iraqi Christians attend Easter religious services at Mar Youssif Chaldean Church in Baghdad, Iraq, Sunday, April 4, 2010

 

A woman kisses a cross during Easter mass at the Assyrian Oriental ...

A woman kisses a cross during Easter mass at the Assyrian Oriental church, north of Mosul, 390 km (240 miles) north of Baghdad April 4, 2010

  

 

Worshippers reach to touch a crucifix during Easter religious ...

Worshippers reach to touch a crucifix during Easter religious services at Mar Youssif Chaldean Church in Baghdad Iraq, Sunday, April 4, 2010

 

 

 

 

 

  

A woman prays during a Spanish language Mass on Easter Sunday, ...

 A woman prays during a Spanish language Mass on Easter Sunday, April 4, 2010, in Boston

 

 

 

 

 

 

A Christian pilgrim holds candles prior to an Easter mass at ... 

At the Church of the Holy Sepulcher on Easter Sunday, in Jerusalem's Old City, Sunday, April 4, 2010 

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 09:14

Madeleine, après le retour des deux Apôtres, n'a pu résister au désir de visiter de nouveau la tombe de son maître. La pensée de ce corps qui a disparu, et qui, peut-être, devenu le jouet des ennemis de Jésus, git sans honneurs et sans sépulture, tourmente son âme ardente et bouleversée. Elle est repartie, et bientôt elle arrive à la porte du sépulcre. Là, dans son inconsolable douleur, elle se livre a ses sanglots ; puis bientôt, se penchant vers l'intérieur de la grotte, elle aperçoit les deux Anges assis chacun à une des extrémités de la table de pierre sur laquelle le corps de Jésus fut étendu sous ses yeux. Elle ne les interroge pas ; ce sont eux qui lui parlent : "Femme, disent-ils, pourquoi pleures-tu ?" —"Ils ont enlevé mon maître, et je ne sais où ils l'ont mis". Et après ces paroles, elle sort brusquement du sépulcre, sans attendre la réponse des Anges. Tout à coup, à l'entrée de la grotte, elle se voit en face d'un homme, et cet homme est Jésus. Madeleine ne le reconnaît pas ; elle est à la recherche du corps mort de son maître ; elle veut l'ensevelir de nouveau. L'amour la transporte, mais la foi n'éclaire pas cet amour ; elle ne sent pas que celui dont elle cherche la dépouille inanimée est là, vivant, près d'elle.

 

 Jésus, dans son ineffable condescendance, daigne lui faire entendre sa voix : "Femme, lui dit-il, pourquoi pleures-tu ? que cherches-tu ?" Madeleine n'a pas reconnu cette voix ; son cœur est comme engourdi par une excessive et aveugle sensibilité ; elle ne connaît pas encore Jésus par l'esprit. Ses veux se sont pourtant arrêtés sur lui ; mais son imagination qui l'entraîne lui fait voir dans cet homme le jardinier chargé de cultiver le jardin qui entoure le sépulcre. Peut-être, se dit-elle, est-ce lui qui a dérobé le trésor que je cherche ; et sans réfléchir plus longtemps, elle s'adresse à lui-même sous cette impression : "Seigneur, dit-elle humblement à l'inconnu, si c'est vous qui l'avez enlevé, dites-moi où vous l'avez mis, et je vais l'emporter". C'était trop pour le cœur du Rédempteur des hommes, pour celui qui daigna louer hautement chez le Pharisien l'amour de la pauvre pécheresse ; il ne peut plus tarder à récompenser cette naïve tendresse ; il va l'éclairer. Alors, avec cet accent qui rappelle à Madeleine tant de souvenirs de divine familiarité, il parle ; mais il ne dit que ce seul mot : "Marie !" —"Cher maître !" répond avec effusion l'heureuse et humble femme, illuminée tout à coup des splendeurs du mystère.

 

Elle s'élance, et voudrait coller ses lèvres à ces pieds sacrés, dans l'embrassement desquels elle reçut autrefois son pardon. Jésus l'arrête ; le moment n'est pas venu de se livrer à de tels épanchements. Il faut que Madeleine, premier témoin de la résurrection de l'Homme-Dieu, soit élevée, pour prix de son amour, au plus haut degré de l'honneur. Il ne convient pas que Marie révèle à d'autres les secrets sublimes de son cœur maternel ; c'est à Madeleine de témoigner de ce qu'elle a vu, de ce qu'elle a entendu dans le jardin. C'est elle qui sera, comme disent les saints Docteurs, l'Apôtre des Apôtres eux-mêmes.

 

 Jésus lui dit : " Va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et le leur, vers mon  Dieu et le leur".

 

 Telle est la seconde apparition de Jésus ressuscité, l'apparition à Marie-Madeleine, la première dans l'ordre du témoignage. Nous la méditerons de nouveau, le jour où la sainte Eglise nous donnera à lire le passage de saint Jean où elle est rapportée. Mais adorons dès ce moment l'infinie bonté du Seigneur, qui, avant de songer à établir la foi de sa résurrection dans ceux qui devaient la prêcher jusqu'aux extrémités du monde, daigne d'abord récompenser l'amour de cette femme qui l'a suivi jusqu'à la croix, jusqu'au-delà du tombeau, et qui, étant plus redevable que les autres, a su aussi aimer plus que les autres.

 

En se montrant d'abord à Madeleine, Jésus a voulu satisfaire avant tout l'amour de son cœur divin pour la créature, et nous apprendre que le soin de sa gloire ne vient qu'après. Madeleine, empressée de remplir l'ordre de son maître, se dirige vers la ville et ne tarde pas à se trouver en présence des disciples. "J'ai vu le Seigneur, leur dit-elle, et il m'a dit ceci". Mais la foi n'est pas encore entrée dans leurs âmes ; le seul Jean a reçu ce don au sépulcre, bien que ses yeux n'aient vu que le tombeau désert. Souvenons-nous qu'après avoir fui comme les autres, il s'est retrouvé au Calvaire pour recevoir le dernier soupir de Jésus, et que là il est devenu le fils adoptif de Marie.

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique 

 

Noli me tangere

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4 avril 2010 7 04 /04 /avril /2010 20:40

Les trois Marie au Tombeau par Duccio di Buoninsegna

 

Hier, Madeleine et ses compagnes, lorsque le coucher du soleil vint annoncer que, selon l'usage des Juifs, le grand Samedi faisait place au Dimanche, sont allées par la ville acheter des parfums, pour embaumer de nouveau le corps de leur cher maître, aussitôt que la lumière du jour leur permettra d'aller lui rendre ce pieux devoir.

 

La nuit s'est passée sans sommeil ; et les ombres ne sont pas encore totalement dissipées, que Madeleine, avec Marie, mère de Jacques, et Salomé,est déjà sur le chemin qui conduit au Calvaire, près duquel est le sépulcre où repose Jésus. Dans leur préoccupation, elles ne s'étaient pas même demandé quels bras elles emploieraient pour déranger la pierre qui ferme l'entrée de la grotte ; moins encore ont-elles songé au sceau de la puissance publique qu'il faudrait auparavant briser, et aux gardes qu'elles vont rencontrer près du tombeau. Aux premiers rayons du jour, elles arrivent au terme de leur pieux voyage ; et la première chose qui frappe leurs regards, c'est la pierre qui fermait l'entrée, ôtée de sa place, et laissant pénétrer le regard dans les profondeurs de la chambre sépulcrale.

 

L'Ange du Seigneur, qui avait eu mission de déranger cette pierre et qui s'était assis dessus comme sur un trône, ne les laisse pas longtemps dans la stupeur qui les a saisies : "Ne craignez pas, leur dit-il ; je sais que vous cherchez Jésus ; il n'est plus ici ; il est ressuscité, comme il l'avait dit ; pénétrez vous-mêmes dans le tombeau, et reconnaissez la place où il a reposé".

 

C'était trop pour ces âmes que l'amour de leur maître transportait, mais qui ne le connaissaient pas encore par l'esprit. Elles demeurent «consternées », nous dit le saint Evangile. C'est un mort qu'elles cherchent, un mort chéri ; on leur dit qu'il est ressuscité ; et cette parole ne réveille chez elles aucun souvenir. Deux autres Anges se présentent à elles dans la grotte tout illuminée de l'éclat qu'ils répandent. Eblouies de cette lumière inattendue, Madeleine et ses compagnes, nous dit saint Luc, abaissent vers la terre leurs regards mornes et étonnés. "Pourquoi cherchez-vous chez les morts, leur disent les Anges, celui qui est vivant ? Rappelez-vous donc ce qu'il vous disait en Galilée : qu'il serait crucifié, et que, le troisième jour, il ressusciterait". Ces paroles font quelque impression sur les saintes femmes ; et au milieu de leur émotion, un léger souvenir du passé semble renaître dans leur mémoire. "Allez donc, continuent les Anges ; dites aux disciples et à Pierre qu'il est ressuscité, et qu'il les devancera en Galilée".

 

 Elles sortent en hâte du tombeau et se dirigent vers la ville, partagées entre la terreur et un sentiment de joie intérieure qui les pénètre comme malgré elles. Cependant elles n'ont vu que les Anges, et un sépulcre ouvert et vide. A leur récit, les Apôtres, loin de se laisser aller à la confiance, attribuent, nous dit encore saint Luc, à l'exaltation d'un sexe faible tout ce merveilleux qu'elles s'accordent à raconter. La résurrection prédite si clairement, et à plusieurs reprises, par leur maître, ne leur revient pas non plus en mémoire. Madeleine s'adresse en particulier à Pierre et à Jean ; mais que sa foi à elle est faible encore ! Elle est partie pour embaumer le corps de son cher maître, et elle ne l'a pas trouvé ; sa déception douloureuse s'épanche encore devant les deux Apôtres : "Ils ont enlevé, dit-elle, le Seigneur du tombeau ; et nous ne savons pas où ils l'ont mis".

 

 Pierre et Jean se déterminent à se rendre sur le lieu. Ils pénètrent dans la grotte ; ils voient les linceuls disposés en ordre sur la table de pierre qui a reçu le corps de leur maître ; mais les Esprits célestes qui font la garde ne se montrent point à eux. Jean cependant, et c'est lui-même qui nous en rend témoignage, reçoit en ce moment la foi : désormais il croit à la résurrection de Jésus. Nous ne faisons que passer rapidement sur des récits que nous aurons occasion de méditer plus tard, lorsque la sainte Liturgie les ramènera sous nos yeux. En ce moment, il s'agit seulement de suivre dans leur ensemble les événements de ce jour, le plus grand  des jours.

 

 Jusqu'à cette heure, Jésus n'a encore apparu qu'à sa Mère : les femmes n'ont vu que des Anges qui leur ont parlé. Ces bienheureux Esprits leur ont commandé d'aller annoncer la résurrection de leur maître aux disciples et à Pierre. Elles ne reçoivent pas cette commission pour Marie ; il est aisé d'en saisir la raison : le fils s'est déjà réuni a sa mère ; et la mystérieuse et touchante entrevue se poursuit encore durant ces préludes. Mais déjà le soleil brille de tous ses feux, et les heures de la matinée avancent : c'est l'Homme-Dieu qui va proclamer lui-même le triomphe que le genre humain vient de remporter en lui sur la mort. Suivons avec un saint respect l’ordre de ces manifestations, et efforçons-nous respectueusement d'en découvrir les mystères.

 

 DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

 

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