Je revenais des funérailles du frère Salvatore Brancato et je traversais Tel Aviv pour rejoindre
Jaffa. Je passais par le quartier de la Tachana afin d’aller bénir un appartement habité par des travailleurs indiens, appartement situé au plus haut étage de l’immeuble. En montant l’escalier,
j’entends des chants ressemblant à des chants d’église et des paroles faisant penser à des prières communautaires alternées.
J’arrive à l’étage où je comptais aller. La porte de l’appartement était ouverte et des personnes
stationnaient sur le palier, n’ayant pas réussi à entrer.
Prières et chants en langue Konkani étaient formulés de manière populaire et traditionnelle. Je
demandais à quelqu’un de quoi il s’agissait. Il m’a répondu avec gentillesse qu’il s’agissait du "Chemin de la Croix". Je réussis à entrer.
J’ai vu une petite table adossée au mur, qui servait d’autel, sur cette table un crucifix, centre de
vénération. De multiples jeunes, hommes et femmes, à genoux, les mains jointes. D’autres debout par manque de place pour s’agenouiller. Tous étaient plongés dans la prière, dirigée par quelques
uns de la communauté. Ils avaient un visage serein, bien qu’étant fatigués par une semaine de dur travail, par la nostalgie de leurs familles et de leur habitation lointaine. Mais tous étaient
plein de foi. En regardant Jésus sur la Croix, ils trouvaient la force nécessaire pour porter leur Croix.
Ce sont des Indiens du Kerala, Etat du Sud de l’Inde, évangélisé par l’Apôtre Saint Thomas lors de la
première prédication évangélique.
la suite de l'article de Frère Arturo Vasaturo et les 20 photos du diaporama sur le site de la Custodie de Terre
Sainte