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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

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... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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SALVE REGINA

25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 20:00

Tout aussitôt l'eau régénératrice est versée, Cornélius en sort purifié, et Rome est devenue chrétienne dans la personne d'un de ses plus illustres représentants. Il n'appartenait qu'à Pierre de consommer cette alliance.

 

 Au jour de la Pentecôte, il avait harangué la foule des juifs réunis autour du cénacle, et, par sa parole, il en avait conquis trois mille, fondant ainsi sur Israël fidèle l'Eglise chrétienne. Mais la masse de ce peuple rejetant avec fureur le nom de celui qu'elle avait crucifié, l'heure approchait où la plénitude des nations, comme parle saint Paul, allait être appelée à l'héritage des promesses. Cette heure avait enfin sonné ; mais il fallait que Pierre, le pasteur universel, après avoir ouvert la porte de l'Eglise aux juifs, l'ouvrît aussi aux gentils, afin que l'unité de l'Eglise se manifestât dans toute sa grandeur.

 

 Le bruit de l'événement de Césarée parvint bientôt aux oreilles des chrétiens juifs de Jérusalem, et, perdant de vue les oracles des prophètes qui avaient annoncé que les gentils seraient appelés à remplacer Israël, ils s'inquiétaient et se laissaient aller au trouble. Pierre dut se rendre à Jérusalem et donner l'explication de ce qui avait eu lieu au sujet de Cornélius et de sa maison. Sa parole apaisa les inquiétudes, et, loin de s'irriter de voir les gentils admis dans l'Eglise, la chrétienté de Jérusalem glorifia Dieu, qui remplissait ainsi la promesse qu'il avait faite de convoquer un jour à son alliance tous les peuples de la terre.

 

 En lisant ce récit au livre des Actes, on demeure stupéfait de l'audace de ces renommés professeurs qui ont osé affirmer que saint Pierre fut constamment le représentant de l'élément judaïque dans l'Eglise, et qu'il ne vit pas avec bienveillance l'admission des gentils. Il est vrai que, sans égard aux premiers principes de la critique, se sentant gênés par le livre des Actes des Apôtres, ils ont décidé de le tenir désormais pour apocryphe, suivant ainsi l'exemple de leur prédécesseur, Luther, qui, voulant faire prévaloir son étrange et facile doctrine sur l'inutilité des bonnes œuvres pour le salut, et rencontrant une redoutable contradiction dans l'Epître de saint Jacques, s'avisa de la retrancher de la Bible. Nous ne pouvons assurément renoncer, par égard pour l'école de Tubingue, à un livre aussi ancien que le christianisme, et nous serons en mesure de démontrer la prédilection de saint Pierre pour les gentils par d'autres arguments encore que ceux qui nous sont fournis dans les récits de saint Luc.

 

 La nouvelle du baptême de Cornélius et la décision rendue par le chef du collège apostolique se répandirent promptement hors de Jérusalem. Le bruit en parvint jusqu'à des chrétiens qui habitaient l'île de Chypre et la Cyrénaïque, où ils s'étaient réfugiés durant la persécution juive, dont le martyre de saint Etienne avait été le sanglant épisode. Ces disciples, s'étant rendus à Antioche, se mirent à prêcher la foi aux gentils ; et Dieu favorisant leur parole, ils arrivèrent en peu de temps à former un noyau de fidèles sortis du paganisme, dans cette ville où jusqu'alors on n'avait encore annoncé l'Evangile qu'à des juifs.

 

 Ce succès d'un genre nouveau, qui venait faire suite au baptême de Césarée, ne tarda pas à être connu à Jérusalem. Afin de confirmer dans la foi les néophytes, on fit partir pour Antioche un juif, nommé Barnabé, personnage qui jouissait d'une haute estime. Celui-ci, étant arrivé, ne tarda pas à s'adjoindre un autre juif converti depuis peu d'années et désigné encore sous le nom de Saul, qu'il devait plus tard échanger en celui de Paul, et rendre si glorieux dans toute l'Eglise. La parole de ces deux hommes apostoliques dans Antioche suscita du sein de la gentilité de nouvelles recrues, et il fut aisé de prévoir que bientôt le centre de la religion du Christ n'allait plus être Jérusalem, mais Antioche ; l'Evangile passant ainsi aux gentils, et délaissant la ville ingrate "qui n'avait pas connu le temps de sa visite". (Luc, XIX.)

 

 La voix de la tradition tout entière nous apprend que Pierre transporta sa résidence dans cette troisième ville de l'Empire romain, lorsque la foi du Christ y eut pris le sérieux accroissement dont nous venons de raconter le principe. Ce changement de lieu, le déplacement de la Chaire de primauté montrait l'Eglise avançant dans ses destinées, et quittant l'étroite enceinte de Sion pour se diriger vers l'humanité tout entière. La troisième et dernière station de cette Chaire devait être Rome, et la vocation de Cornélius en avait été le gage ; mais auparavant il convenait qu'elle s'arrêtât quelque temps dans la capitale du monde oriental, centre du mouvement hellénique. Désormais un courant mystérieux va s'établir entre la race grecque et la race latine, et de Rome à Antioche et à l'Asie Mineure, en passant par la Grèce, le bassin de la Méditerranée sera fréquemment sillonné par les deux apôtres principaux. L'émancipation du christianisme, à l'égard du judaïsme, est donc proclamée sans retour.

 

Nous apprenons du pape saint Innocent Ier, dans une lettre à Alexandre, évêque d'Antioche, écrite en 415, et de Vigile, évêque de Thapsus, qui florissait à la fin du même siècle, qu'une réunion des apôtres, qui résidaient encore à Jérusalem, eut lieu à Antioche ; et que l'on doit rapporter à cette assemblée ce que dit saint Luc dans les Actes, qu'à la suite de ces nombreuses conversions de gentils, les disciples du Christ furent désormais appelés "chrétiens". La nouvelle société se propageant ainsi au dehors, il devenait nécessaire qu'elle se produisit sous un nom qui lui fût propre, nom dérivé de celui de son fondateur, et que toute solidarité avec la Synagogue fût enlevée pour jamais.

 

Pierre avait donc fixé son séjour à Antioche ; mais de cette ville, sa pensée se dirigeait déjà sur la capitale du monde, où son Maître divin régnerait un jour. Nous verrons bientôt qu'il n'oubliait pas Alexandrie. En attendant que le signal d'en haut lui fût donné de lever sa Chaire et de la transporter en Occident, il devait obéir au précepte du Christ, qui avait recommandé à ses apôtres de parcourir la terre, afin d'y semer la parole de vie. Le livre des Actes, à l'époque où le christianisme était encore concentré à Jérusalem, nous montre déjà Pierre visitant avec l'activité d'un chef les lieux de la Palestine, où la prédication avait chance de réussir. Ayant fait choix d'Antioche pour le siège ordinaire de son autorité, il voulut néanmoins remplir sa mission d'apôtre, et choisit pour apanage les régions dont se composait la province d'Asie. Le Pont, la Cappadoce, la Galatie, la Bithynie, connurent son visage et entendirent sa voix. On est à même d'apprécier les succès qu'il obtint, et l'affection qu'il garda toujours pour ces Eglises qui devaient leur existence à ses labeurs, par les soins dont il les entoura.

 

L'élément de la gentilité formait le fond de ces communautés chrétiennes, comme nous aurons l'occasion de le montrer, et, en opérant ainsi sur la société païenne, l'apôtre s'essayait au ministère qu'il allait bientôt être appelé à exercer dans Rome. Il pénétrait toujours plus le mode d'instruction auquel seul étaient accessibles les hommes qui n'avaient pas eu la préparation du judaïsme, et Dieu dirigeait son vicaire à l'entier accomplissement de ses desseins sur le monde.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 20 à 24) 

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome 

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 20:00

À la suite de ces diverses considérations, que nous avons crues utiles au lecteur, nous abordons enfin nos récits.

 

 La gens Cornelia, originaire de la Sabine, paraît sur les fastes consulaires dès l'an de Rome 269, par le nom de Servius Cornélius Cossus, qui a pour collègue un Fabius. Ces deux familles aidèrent puissamment Rome à sortir de son berceau, et si les 306 Fabiens versèrent héroïquement leur sang dans la lutte contre Veïes, Cornélius Cossus s'y distingua en tuant de sa propre main le roi Tolumnius, et, le premier après Romulus, il eut la gloire de remporter les dépouilles opimes.

 

 De constants et courageux efforts ayant amené l'unité de l'Italie, une impulsion mystérieuse et irrésistible lance les aigles romaines à la conquête du monde. C'est sous la conduite des Cornelii que s'avancent les armées et les flottes. Un seul nom, celui des Caecilii Metelli, partage avec eux de tels services et une telle renommée. Embelli du surnom de Scipion, en souvenir d'un acte de piété filiale, le nom des Cornelii éclate de plus en plus. Les titres d'Africain et d'Asiatique viennent le compléter ; et sur les trophées de cette race héroïque sont inscrits les noms de Carthage et de Numance.

 

 Les plus antiques familles cherchent l'alliance des Cornelii. La femme de Scipion l'Africain est une Emilia, et leur fils, L. Cornélius Scipion, adopte un fils de Paul Emile, qui se rend illustre sous le nom de Scipion Emilien. Leur fille aînée épousa le fils de ce Scipion Nasica, qui fut proclamé par le sénat "le plus honnête homme de la république" ; et la sœur de celle-ci fut la célèbre Cornélie, femme de T. Sempronius et mère des Gracques.

 

 L'alliance avec les Caecilii avait manqué jusque-là aux Cornelii. Elle eut lieu dans les derniers temps de la république, en la personne de l'arrière-petit-fils de Scipion Nasica, qui, adopté par les Metelli, s'appela désormais Q. Caecilius Metellus Scipion. C'est en celui-ci que devait s'arrêter le rôle politique de ces deux grandes races. Par elles, Rome avait soumis le monde ; mais l'Empire était à la veille de commencer. Q. Caecilius Metellus Scipion lutta jusqu'à la fin contre la fortune de César et devint le chef du parti de Pompée. Après Pharsale, il fut le bras de la réaction armée qui se déclarait sur la côte africaine ; Petreius et Caton combattirent sous ses ordres ; mais c'en était fait de l'ancienne Rome, et le noble chef qui représentait à la fois les Cornelii et les Caecilii périt dans la sanglante défaite de Thapsus.

 

 C'est maintenant sur un autre théâtre qu'il nous faudra chercher ces grands noms. Sous l'empire des Césars, qui doit marcher par des hommes nouveaux, et surtout par des affranchis, nous ne saurons plus qu'il est encore des Cornelii que par les fastes consulaires sur lesquels une sorte de décence semble exiger que leur nom paraisse de temps à autre. Malgré cet effacement, qui leur est commun avec les descendants des autres familles illustres, quelques-uns de leurs membres s'enrôleront volontairement sous les drapeaux ; ils y occuperont quelque grade subalterne, mais l'histoire ne nous les montrera plus chargés d'un commandement supérieur. C'est dans ces conditions que nous apparaît à Césarée de Palestine, vers l'an 38 de l'ère chrétienne, un Cornélius, simple centurion de la cohorte Italique.

 

 On sait que dès le temps d'Auguste, l'inertie et le dégoût des camps s'étaient déjà emparés à tel point des Romains dégénérés, que ce prince, après des efforts inouïs, se vit contraint d'exempter Rome et l'Italie du service militaire ; en sorte que désormais les légions romaines ne se recrutèrent plus que dans les provinces. Les rares citoyens de Rome que l'honneur de leur nom sollicitaient encore à ne pas décliner la gloire des armes, et qui dédaignèrent cette immunité honteuse, formèrent, en dehors des légions, des cohortes de volontaires commandées par un tribun et des centurions. Ces cohortes, qui furent lentes à se compléter et dont la première fondée paraît avoir été celle qui résidait en ce moment à Césarée de Palestine, finirent par s'élever au nombre de trente-deux. On les trouve désignées sur les monuments épigraphiques par un nom qui rappelle leur mode de recrutement : Cohors Italica, Cohors civium Romanorum voluntariorum, Cohors Italicorum voluntariorum, Cohors ingenuorum  civium  Romanorum. (Borghesi, Œuvres épigraphiques, t. II.) Composées de ce que Rome possédait encore de citoyens qui n'acceptaient pas les mœurs de la décadence, il n'y a pas lieu de s'étonner d'y rencontrer un Cornélius.

 

Cet officier, que les Actes des Apôtres nous font connaître, avait à Césarée un état de maison comme il convenait à un personnage de distinction. Quant à sa vie, elle était celle d'un de ces gentils qui, ne s'étant pas laissé envahir par les dégradations du paganisme, s'élevaient à Dieu, "qui veut le salut de tous les hommes" (I Tim., II), et a ouvert à chacun une voie qui, s'il ne la méprise pas, doit le conduire au bonheur éternel. L'héritier des Cornelii se sentait attiré d'en haut par un instinct divin. Son séjour dans un pays et au milieu d'une race chez laquelle régnait le monothéisme, l'occasion d'entendre sans cesse parler du vrai Dieu et des Ecritures inspirées par son Esprit, ouvrirent de plus en plus son cœur à la piété. Ses prières étaient fréquentes, il répandait d'abondantes aumônes, et s'était acquis l'estime et la reconnaissance des juifs de Césarée. Sa bonté et ses vertus avaient amené les gens de sa maison à suivre ses exemples, et, même parmi ses soldats, il s'en trouvait qui subissaient son influence.

 

Le moment arriva où Dieu voulut manifester à quel point les mérites de ce Romain lui étaient agréables. Un ange apparaît à Cornélius, et lui donne l'ordre d'envoyer chercher à Joppé un homme appelé Simon et surnommé Pierre, et de se rendre à tout ce que lui dira cet homme. Cornélius députe aussitôt à Joppé deux des gens de sa maison avec un soldat romain qui conformait sa vie aux exemples de son chef. Comme ils étaient en route, Dieu envoie à Pierre une vision mystérieuse, dont l'effet devait être de le disposer à l'événement qui se préparait. Arrivé à Césarée, l'Apôtre voit venir à lui le centurion, qu'un instinct supérieur précipite à ses pieds. Jérusalem et Rome sont en présence. Le Juif relève avec empressement l'héritier des Cornelii, et lui adresse cette solennelle parole : "Dieu m'a fait voir que l'on ne doit plus traiter aucun homme d'impur ni de profane". (Act., X.)

 

Le Romain prend alors la parole, et raconte avec une noble simplicité l'apparition de l'ange qui est venu le visiter. Il exprime à l'apôtre une vive reconnaissance et témoigne de sa disposition à accepter, lui et les siens, tout ce que le Seigneur daignera révéler par la bouche de son envoyé. La scène devenait de plus en plus solennelle, lorsque de la bouche inspirée du vicaire du Christ descendent ces paroles : "Je le vois, Dieu ne fait point acception des personnes ; mais, en toutes les nations, celui qui le craint et vit selon la justice, celui-là lui est agréable". II n'y avait donc plus ni juif ni gentil, et si, dans le passé,  Dieu avait montré sa prédilection pour Israël, cette prédilection passait en ce moment même à tous les peuples de la terre. Que manque-t-il encore à Cornélius ? La connaissance de Jésus-Christ, en qui la paix a été accordée par le ciel à tous les hommes.

 

Alors l'apôtre commence à exposer le mystère de l'adoption divine. Il montre le Christ envoyé de Dieu, sa mort pour le rachat du genre humain, sa résurrection, le droit qu'il exerce de juger les vivants et les morts, le ministère apostolique qu'il  a institué,  enfin la rémission  de leurs péchés, promise à ceux qui croiront en lui. Pierre parlait encore, et soudain l'Esprit-Saint descend d'une manière sensible sur Cornélius et sur ses compagnons. Les chrétiens juifs que l'apôtre avait amenés de Joppé sont dans la stupeur ; mais Pierre, rempli d'un feu divin, s'écrie : "Ces hommes, qui viennent de recevoir le Saint-Esprit comme nous l'avons reçu nous-mêmes, qui donc s'opposerait à ce qu'ils soient baptisés ?"

 

Tout aussitôt l'eau régénératrice est versée, Cornélius en sort purifié, et Rome est devenue chrétienne dans la personne d'un de ses plus illustres représentants.

 

Il n'appartenait qu'à Pierre de consommer cette alliance.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 13 à 19) 

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 20:00

Cependant, on aura beau la passer sous silence, l'arrivée du juif Pierre dans Rome n'en est pas moins le point de départ de la société moderne, et il serait peut-être temps d'en tenir compte.

 

 Jusqu'ici M. de Ghampagny a été le seul historien qui ait songé à mener parallèlement les fastes de l'Eglise chrétienne avec les événements de l'Empire, et c'est le mérite principal et en même temps le cachet de son œuvre admirable. Les autres,  en traçant la triste succession des Césars et de leurs continuateurs,  semblent n'avoir qu'une préoccupation. A chaque changement de règne, ils comptent sur le retour de la liberté romaine. Ils se lamentent de ne pas voir Rome ressusciter enfin. A l'arrivée des Antonins sur la scène du monde, on les voit saisis d'une naïve espérance ; on dirait qu'ils ignorent encore que Commode sera le fils de Marc-Aurèle.  Ce serait leur rendre service de leur dire, une bonne fois, que la Rome à laquelle ils rêvent a disparu pour jamais, avec les antiques mœurs auxquelles elle dut ses grandeurs et sa durée.

 

 D'autres vous disent gravement que, sous les premiers Césars, le stoïcisme qui se répand plus ou moins dans l'aristocratie, dans les familles riches et lettrées, "obtient le premier triomphe", et que le christianisme, "qui s'adresse aux pauvres, aux esclaves, à ceux qui désespèrent", n'arrive au second qu'avec beaucoup de temps. Quel rêve encore de croire à un triomphe du stoïcisme dans la société romaine, parce que quelques individus des classes supérieures, indignés des hontes et des crimes du Palatin, se roidirent contre le sort, et quittèrent fièrement la vie ! En quoi ces imitateurs de Caton avancèrent-ils le retour des mœurs et des vertus de l'ancienne Rome ? Quelle révolution ont-ils opérée ? Que restait-il à la fin du deuxième siècle de ces quelques exemples d'un mépris de la vie, qui procède plus encore de l'orgueil que de la grandeur d'âme, et n'a d'autre compensation qu'une admiration stérile et promptement blasée ? Mais la pensée de l'historien qui cherche un contraste à effet, est allée se heurter contre le préjugé séculaire que tant de maladresses ont contribué à établir, et qui n'en est pas moins en contradiction avec les faits les plus positifs. Le recrutement du christianisme n'aurait eu lieu, durant un long temps, que dans les classes infimes de la société : telle est l'idée régnante dans beaucoup d'esprits, et que le retour à la véritable histoire, à la critique digne de ce nom, peut seul déraciner.

 

 Les faits, on le verra bien, démentent formellement cette appréciation. Il est constant que le christianisme s'est adressé simultanément à tous les rangs de la société, par là même qu'il proclamait l'entière égalité des hommes devant Dieu. Si les  classes humbles  et  souffrantes  lui  ont fourni plus de fidèles, c'est d'abord parce qu'elles sont de beaucoup les plus nombreuses ; ensuite parce que les apôtres et leurs successeurs s'adressaient à  tout  ce  qui  était  humain. "Dans  le Christ, dit saint Paul, il n'y a plus de distinction entre le Juif et le Grec, entre l'esclave et l'homme libre, entre l'homme et la femme : tout devient un en lui." (Gal., III.)

 

 Que des membres nombreux de l'aristocratie romaine aient goûté cette doctrine, qu'ils l'aient préférée à la morgue du stoïcisme, c'est ce que démontreront avec évidence les récits qui vont suivre. Les fils des Scipions et des Metelli, derniers survivants des races héroïques de la première Rome,  ont passé dans la nouvelle avec leurs  traditions,  avec  leur considération,  avec leurs lumières, et la société chrétienne a représenté dès le principe la société humaine avec ses inégalités naturelles,  fondues dans le fraternel sentiment de la charité. Et pourquoi les grands sont-ils venus ainsi partager le droit de cité avec les humbles ? Pourquoi ont-ils bravé l'impopularité, la disgrâce, tous les périls humains, comme on le verra, si ce n'est parce qu'ils avaient connu et apprécié la réalité des faits qui témoignaient de la mission divine du Christ ? Et c'est ici que s'écroule tout le système de l'idéologie allemande, qui s'est plu à ne voir dans les chrétiens des deux premiers siècles qu'un vulgaire ignorant, accoutumé à se nourrir de fables. Il n'en est pas ainsi : dès le principe, la société chrétienne a existé complète, à tous les degrés sociaux, ayant à sa tête les classes intelligentes, et demeurant solidaire sur toute la ligne, quant aux doctrines qu'elle professait et quant aux documents écrits sur lesquels elle s'appuyait. On a opposé aux docteurs d'outre-Rhin et à leurs fantaisies audacieuses de victorieux arguments de détail ; mais celui que l'on est en droit de tirer de la composition de la société chrétienne du premier âge, suffirait à lui seul pour rompre les rêves auxquels leur subjectivité se laisse aller si volontiers sous le nuage hégélien.

 

 Dira-t-on que, s'il en est ainsi, le christianisme est venu en son temps, et que dès lors rien n'est moins étonnant que son triomphe ? Certes ce n'est pas nous qui contesterons que l'Eglise chrétienne ait apparu à son moment prédestiné. Les temps sont à elle et pour elle, et nous venons d'affirmer que la Rome chrétienne a été la raison d'être de la Rome antique, mais il ne faut pas oublier que la substitution ne s'est faite qu'à la suite d'une lutte violente qui n'a pas duré moins de trois siècles. Or, dans cette lutte,  celle qui était appelée à devenir la Rome nouvelle a été constamment désarmée, tandis  que  l'ancienne avait à sa disposition toute la force matérielle amassée dans le passé. En face du césarisme impitoyable, des fureurs de la populace, de la haine des philosophes et des rages de la superstition, vous ne voyez que des hommes détachés de la vie présente,  désireux de  s'effacer,  remplis de mansuétude et de bienveillance, au point que les païens eux-mêmes sont forcés de le reconnaître, tout en les immolant. Cette portion notable de l'aristocratie romaine, qui combattait côte à côte avec les pauvres et les humbles, mettait le caractère de chrétien  bien  au-dessus de toutes les gloires du patriciat ; elle prodiguait ses richesses et son sang pour la Rome nouvelle ; mais elle se montra constamment passive devant la violence. Si donc elle l'a emporté, si le christianisme a vaincu, la victoire doit être attribuée à Dieu, et non aux forces humaines.

 

Il importe aussi de reconnaître, dans cette lutte pour l'établissement de la nouvelle Rome, un phénomène que n'avait pas vu l'ancienne. Les rangs des guerriers y sont doublés. La femme combat à côté de l'homme. En vain la loi romaine la tenait sous le joug ; le baptême l'a émancipée, et le triomphe qui viendra un jour, c'est elle, autant que l'homme, qui l'aura amené. Des épouses, des veuves, des jeunes filles, affronteront César et son préfet, elles braveront les tortures et la mort, afin que le Christ règne sur cette ville superbe qui se débat en vain. A force de vertu, de pureté et de courage, elles disputeront aux plus nobles fils du patriciat romain l'honneur de la victoire.

 

Telle est Cécile au milieu du groupe des martyrs de Rome ; vouée au Christ, et fidèle en même temps aux traditions de sa race, elle seule, elle révèle la rénovation de son sexe, et donne à connaître ce qui, même après l'écroulement de Rome, était encore resté de grandeur chez les héritiers des fondateurs de sa puissance.

 

À la suite de ces diverses considérations, que nous avons crues utiles au lecteur, nous abordons enfin nos récits.

 

 DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 8 à 13) 

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 20:00

La Providence divine avait préparé Rome pour servir de fondement à l'édifice du christianisme, lorsque le moment serait venu d'appeler tous les peuples à l'adoption céleste. Les annales de Rome sont la clef des temps, de même que le bassin de la Méditerranée, avec ses rivages habités par tant de peuples  divers,  devait être  le témoin et le théâtre des destinées de la race humaine tout entière. L'Assyrie et la Perse semblèrent  un  moment devenues le centre d'une assimilation redoutable des nationalités orientales, et déjà elles menaçaient l'Occident ; pour réduire à néant ces puissances colossales, mais éphémères, il fallut peu d'années à un jeune roi parti de la Grèce. Quant à l'Egypte,  son  rôle était déjà fini. Ce n'était cependant pas par les armes que la Grèce devait régner sur l'Orient ; ce fut par sa langue et par sa civilisation qu'elle l'envahit. Elle avait à le préparer de longue main pour la grande affiliation que Dieu avait résolu de créer entre les peuples.

 

 Deux villes, situées l'une et l'autre près du littoral de la Méditerranée, avaient à accomplir chacune une mission dont l'avenir du monde dépendait. La plus ancienne, Jérusalem, capitale du petit peuple hébreu, n'était pas destinée à la conquête armée ; mais elle  avait l'honneur d'être la dépositaire des vérités dont vivent l'homme et la société, et qui s'obscurcissaient de plus en plus sur la terre. C'était à elle qu'étaient confiés les oracles divins, et elle devait les garder jusqu'au moment où la parole révélée se ferait jour dans toute la race humaine.

 

 Alors, des conquérants d'une espèce nouvelle se partageraient les provinces du monde, et, moins d'un siècle après leur sortie de Jérusalem, ils auraient porté le nom de Jésus-Christ au delà des régions explorées par les géographes de l'antiquité.

 

 La seconde ville était Rome, à peine au début de ses succès, lorsque déjà la Grèce en finissait avec les Perses,  et rompait l'isolement de ces races pour qui l'Occident existait à peine. L'Empire cependant était pour l'Occident, et pour l'Occident par Rome. Elle était née sans bruit sur le Palatin. Son enfance s'écoula sous le régime monarchique. Elle s'en   émancipa plus tard, et inaugura le régime consulaire qui la conduisit à l'apogée de la grandeur et de la puissance, non sans avoir eu besoin de recourir assez souvent à la dictature.

 

 L'aristocratie romaine, qui concentrait dans le sénat les secrets de la politique et les honneurs du pontificat, fournit aussi à Rome les généraux qui commandèrent ses armées. De bonne heure, il est vrai, l'élément démocratique fit sentir ses résistances, et fut au moment de tout perdre ; mais l'habile gouvernement du sénat, son dévouement à la chose publique, maîtrisèrent longtemps ces réactions menaçantes. Après avoir abattu Carthage, que son instinct d'origine tyrienne semblait pousser à une jalousie implacable contre la future héritière d'Israël, il ne fallut pas à Rome plus de deux siècles pour porter son nom et sa fortune jusqu'aux frontières du monde connu. Mais, sur les derniers temps, une civilisation hâtive introduisait la corruption des mœurs dans son sein, l'ambition et la cupidité déchaînaient des passions égoïstes, et l'on put prévoir que cette Rome si fière, ayant achevé sa mission de conquérante, s'affaisserait sur elle-même, et se donnerait au premier maître à qui il plairait d'en faire son esclave.

 

 Ses destinées cependant  étaient loin d'être épuisées, et l'on peut même dire que tout ce qui avait précédé n'était qu'un commencement et comme le glorieux prélude de ce qui devait suivre. Au temps marqué, les promesses du ciel à la terre s'étaient enfin accomplies. Les oracles dont Jérusalem était dépositaire avaient reçu leur éclaircissement par les faits. Le Christ, qui était l'attente des nations, était venu, et il avait fondé son Eglise. Mais  l'orgueilleuse Jérusalem,  qui méprisait tout ce qui n'était pas juif, préféra l'ombre à la lumière, la lettre à l'esprit, et son infidélité fut le signal de la substitution de la gentilité dans les destinées de la race de Jacob. Dès lors, la mission de Rome allait être d'entreprendre une nouvelle conquête du monde, dans le but "de réunir en société les enfants de Dieu, qui jusque-là étaient dispersés sans lien visible sur la surface de la terre" (Johan., XI.).

 

En même temps, le passé de la ville de Romulus était expliqué. Ce n'était pas pour le profit des Césars qu'elle avait conduit tant d'expéditions sur terre et sur mer. De nombreux passages de prophéties annonçaient l'annexion de toutes les races au culte du vrai Dieu, et Rome avait été appelée à réunir tous les peuples sous une même capitale, afin d'abaisser devant la prédication évangélique les barrières qu'eussent opposées tant de nationalités diverses et ennemies. Ce n'était donc pas en vain que cette ville superbe avait la conscience de son éternité ; mais elle n'avait pas prévu qu'il lui faudrait d'abord mourir en tant que cité païenne, pour revivre à jamais comme capitale de l'universelle religion, et pour devenir l'instrument de la civilisation du monde.

 

Dans cette transformation, Rome ne devait pas perdre la forme imposante et souveraine sous laquelle elle avait apparu aux yeux des peuples. Il lui fallait seulement abaisser ses faisceaux devant la croix, s'assimiler l'élément divin que lui inoculeraient ses deux pacifiques conquérants venus de la Judée, et restituer cet élément, devenu désormais le sien, à toutes les nations de la terre. Ce ne sera plus du Capitole aux toits dorés que descendront les volontés impérieuses du peuple-roi ; ce sera du Vatican, tombeau sacré d'un vieillard immolé par Néron, que partiront ces décrets doctrinaux qui maintiennent et éclairent la vérité révélée, ces lois disciplinaires qui épurent et conservent les mœurs ; et la société spirituelle, qui a là son centre, a déjà traversé dix-huit siècles, gardant toujours la même hiérarchie, le même principe d'autorité, le même symbole qui se développe et ne change jamais. Entre les faits caractéristiques qui amenèrent une si vaste et si profonde révolution, il est à propos d'étudier l'accueil que rencontra dans cette ville la  prédication évangélique, unique moyen de conquête qui fut employé par le christianisme.

 

Pour cela, détournons un moment nos regards de cette corruption colossale qui fait de Rome, sous les Césars, le scandale du monde, et cherchons la véritable raison des succès qui avaient élevé cette ville au-dessus de tout. A la différence des républiques éphémères de la Grèce, dont l'action politique ne s'étendit pas, la république romaine passa, comme naturellement, de la conquête de l'Italie à celle du monde. A quelle cause est dû un tel succès ? A la moralité, à la dignité que montrèrent dans l'exercice de leur haute influence un petit nombre de familles romaines qui se transmirent, durant plusieurs siècles, la tradition du dévouement à la chose publique. C'est par elles que tout s'accomplit, par elles que Rome antique aurait duré, si ses mœurs, tombées en décadence, n'avaient pas paralysé enfin cet élément qui avait été sa vie.

 

On suit aisément, dans l'histoire romaine, la trace de l'action de ces races patriciennes, desquelles tout émane pour le maintien et le progrès de Rome ; mais arrive le moment où cette action s'arrête. Ces nobles familles ne sont pas éteintes encore, mais leur influence dans l'ordre politique a cessé. Pour citer deux noms en particulier, les Cornelii et les Caecilii ont tout conduit, tout décidé dans Rome depuis plusieurs siècles ; mais après la défaite de Thapsus, où triompha la fortune de César, ils semblent s'effacer et disparaître. La place est désormais à l'empire brutal de la force, qui s'éleva sur les corruptions de la république et dont la durée ne s'explique que par la vigueur de tempérament qu'avaient su donner à Rome les mâles patriciens dont nous venons de rappeler les services.

 

Cependant ces illustres races n'avaient pas toutes péri : Dieu les gardait pour la Rome nouvelle. Elles devaient en être les premières assises, et les plus résistantes. Sans bruit et sans jactance, elles s'enrôlèrent dans la cité du Christ, à la parole de l'humble juif, venu de l'Orient pour refaire l'œuvre de Romulus. Si généreux fut leur dévouement, que, pour reconnaître et suivre leur action dans la transformation de Rome, il faut, le plus souvent, recourir aux moyens de l'archéologie, tant sont rares et entrecoupés les documents qui ont survécu aux destructions de Dioclétien ; mais, si cruelles que soient les pertes que nous ont infligées la violence des persécuteurs et les ravages du temps, la conclusion historique que nous venons d'énoncer n'en arrive pas moins au plus haut degré de certitude.

 

Plus d'un lecteur s'étonnera d'entendre émettre une semblable assertion, accoutumé que l'on est à voir se dérouler,  chez les historiens en vogue, les annales de l'Empire, sans un mot qui révèle le travail qui s'opère dans son sein,  ni qui  fasse  pressentir  l'explosion  victorieuse  du christianisme qui signala le début du quatrième siècle.

 

Cependant, on aura beau la passer sous silence, l'arrivée du juif Pierre dans Rome n'en est pas moins le point de départ de la société moderne, et il serait peut-être temps d'en tenir compte.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 1 à 8) 

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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