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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


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SALVE REGINA

4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 05:00

C'est du sein même d'une cour mondaine que l'exemple des plus héroïques vertus nous est offert aujourd'hui. Casimir est prince de sang royal ; toutes les séductions de la jeunesse et du luxe l'environnent ; cependant, il triomphe des pièges du monde avec la même aisance que le ferait un Ange exilé sur la terre.

 

Profitons d'un tel spectacle ; et si, dans une condition bien inférieure à celle où la divine Providence avait placé ce jeune prince, nous avons sacrifié à l'idole du siècle, brisons ce que nous avons adoré, et rentrons au service du Maître souverain qui seul a droit à nos hommages. Une vertu sublime, dans les conditions inférieures de la société, nous semble quelquefois trouver son explication dans l'absence des tentations, dans le besoin de chercher au ciel un appui contre une fortune inexorable : comme si, dans tous les états, l'homme ne portait pas en lui des instincts qui, s'ils ne sont combattus, l'entraînent à la dépravation. En Casimir, la force chrétienne paraît avec une énergie qui montre que sa source n'est pas sur la terre, mais en Dieu.

 

C'est là qu'il faut aller puiser, dans ce temps de régénération. Un jour, Casimir préféra la mort au péché. Fit-il autre chose, dans cette circonstance, que ce qui est exigé du chrétien, à toute heure de sa vie ? Mais tel est l'attrait aveugle du présent,  que sans cesse on voit les hommes se livrer au péché qui est la mort de l'âme, non pas même pour sauver cette vie périssable, mais pour la plus légère satisfaction, quelquefois contre l'intérêt même de ce monde auquel ils sacrifient tout le reste. Tel est l'aveuglement que la dégradation originelle a produit en nous. Les exemples des saints nous sont offerts comme un flambeau qui doit nous éclairer : usons de cette salutaire lumière, et comptons, pour nous relever, sur les mérites et l'intercession de ces amis de Dieu qui, du haut du ciel, considèrent notre dangereux état avec une si tendre compassion.

 

 Lisons maintenant  dans  le  livre de la sainte Eglise le récit succinct des vertus du jeune prince :

 Casimir, fils de Casimir, roi de Pologne, et d'Elisabeth d'Autriche, fut élevé dans la piété et les belles-lettres par d'excellents maîtres. Dès sa jeunesse, il domptait sa chair par un rude cilice et par des jeûnes fréquents. Dédaignant la mollesse d'un lit somptueux, il couchait sur la terre nue, et s'en allait secrètement au milieu de la nuit implorer, prosterné contre terre, la divine miséricorde, devant les portes des églises. La Passion de Jésus-Christ était l'objet continuel de sa méditation, et il assistait à la sainte Messe avec un esprit tellement uni à Dieu, qu'il semblait ravi hors de lui-même.

 

 Il  s'appliqua avec un grand zèle à l'augmentation de la foi catholique et à l'extinction du schisme des Ruthènes : c'est pourquoi il porta le roi Casimir son père à défendre par une loi aux schismatiques de bâtir de nouvelles églises, et de réparer les anciennes qui tombaient en ruine. Libéral et miséricordieux envers les pauvres et tous ceux qui souffraient quelque misère, il s'acquit le nom de père et de défenseur des indigents. Ayant conservé intacte la virginité depuis son enfance, il la défendit courageusement sur la fin de sa vie, lorsque, pressé par une grande maladie, il résolut fermement de mourir plutôt que de rien faire contre la chasteté, en acceptant les conseils des médecins. Ayant ainsi consommé sa course en peu de temps, plein de vertus et de mérites, après avoir prédit le jour de sa mort, il rendit son âme à Dieu, entouré de prêtres et de religieux, en la vingt-cinquième année de son âge.

 

Son corps fut porté à Vilna, où il éclate par un grand nombre de miracles. Une jeune fille qui était morte recouvra la vie au tombeau du saint ; les aveugles y reçurent la vue, les boiteux la marche, et de nombreux malades la santé. Il apparut dans les airs à une armée lithuanienne effrayée de son petit nombre, au moment de l'invasion inopinée d'un ennemi puissant, et il lui fit remporter une victoire signalée. Frappé de tant de merveilles, Léon X inscrivit Casimir au catalogue des Saints.

 

Reposez maintenant au sein des félicités éternelles, ô Casimir, vous que les grandeurs de la terre et toutes les délices des cours n'ont pu distraire du grand objet qui avait ravi votre cœur. Votre vie a été courte en durée, mais féconde en mérites. Plein du souvenir d'une meilleure patrie, celle d'ici-bas n'a pu attirer vos regards ; il vous tardait de vous envoler vers Dieu, qui sembla n'avoir fait que vous prêter à la terre. Votre innocente vie ne fut point exempte des rigueurs de la pénitence : tant était vive en vous la crainte de succomber aux attraits des sens ! Faites-nous comprendre le besoin que nous avons d'expier les péchés qui nous ont séparés de Dieu. Vous préférâtes mourir plutôt que d'offenser Dieu ; détachez-nous du péché, qui est le plus grand mal de l'homme, parce qu'il est en même temps le mal de Dieu. Assurez en nous les fruits de ce saint temps qui nous est accordé pour faire enfin pénitence.

 

Du sein de la gloire où vous régnez, bénissez la chrétienté qui vous honore ; mais souvenez-vous surtout de votre patrie terrestre. Autrefois, elle eut l'honneur d'être un boulevard assuré pour l'Eglise contre le schisme, l'hérésie et l'infidélité ; allégez ses maux, délivrez-la du joug, et, rallumant en son sein l'antique zèle de la foi, préservez-la des séductions dont elle est menacée.

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique
 

 

Bréviaire - XVe s. Biblioteka Jagiellonska, Cracovie

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 20:00

Mais ces deux images de la Madone à l'usage des chrétiens de l'Eglise primitive ne sont pas les seules qui se rapportent aux deux premiers siècles.

 

Au cimetière de Nérée et Achillée, s'en présente une autre, entourée des plus classiques peintures de l'âge des Antonins. Le trône désigne, selon la coutume, la majesté et la puissance de celle qui est assise et tient entre ses bras l'Enfant-Dieu. Autour d'elle sont les mages offrant au souverain Roi, son fils, les présents de l'Orient. Il est à regretter que cette peinture ait souffert de graves détériorations.

 

 La série des peintures historiques retrace quelques-uns des prodiges de l'Homme-Dieu, de ces prodiges auxquels Cécile fera appel dans sa harangue à Tiburce, comme aux irréfragables arguments de la divinité du fils de Marie. Telle est la guérison de l'aveugle-né reproduite par une autre fresque de Nérée et Achillée. (BOSIO, p. 249, I.) Quant aux épisodes relatifs à la Passion du Sauveur, ils manquent, sauf peut-être celui du couronnement d'épines, au cimetière de Prétextat, et encore y serait-il tellement déguisé, qu'on aurait peine à trouver des arguments pour répondre au contradicteur. Rien d'étonnant d'ailleurs, lorsque nous rencontrons si souvent les martyrs sur nos fresques, toujours placides et n'annonçant leur triomphe que par la sérénité de leurs traits.

 

 La résurrection de Lazare revient souvent sur nos peintures, et comme fait historique et comme symbole ; car les traits de l'Evangile, ainsi que l'ont remarqué les Pères, servent à la fois d'arguments   dans  la  démonstration   chrétienne  et d'instruction morale aux fidèles. Dans cette première   partie   de   notre   exposé,   nous   insérons d'abord ce qui tient au positif des faits sur lesquels s'appuie la croyance. Les gentils de Rome et de l'Empire ont cru à Jésus-Christ, parce qu'il a ressuscité à Jérusalem un mort nommé Lazare, enseveli depuis quatre jours. Le sens moral que l'on peut tirer de ce fait les eût peu intéressés, si, avant tout, le fait n'eût pas été certain à leurs yeux.  Tenons-nous donc pour assurés qu'ils y ont regardé  de  fort près,  avant  d'accepter  le récit dans sa teneur ; car personne n'ignorait les conséquences qui pouvaient résulter du passage d'un païen au christianisme. Quant à la société polie de Rome au sein de laquelle nous avons signalé et nous signalerons tant de conversions à la foi prêchée par les apôtres, on conviendra qu'elle s'affirme suffisamment par le luxe colossal de ces innombrables  peintures dont les débris sont encore si imposants et si précieux pour l'histoire de l'art.

 

Ne faudrait-il pas être insensé, pour prétendre encore que le christianisme,  réduit aux ressources d'une agrégation formée au sein des classes vulgaires, eût pu concevoir et exécuter ces oeuvres d'une si haute distinction, et qui souvent rivalisent d'élégance avec les fresques si admirées des tombeaux des Nasons ? Non ; c'est bien l'aristocratie chrétienne de Rome qui a cru la résurrection de Lazare par le Christ, et qui a reconnu pour un Dieu le Nazaréen, maître de la vie et de la mort. Le plafond d'Orphée nous donne aussi ce sujet si souvent répété dans les cryptes chrétiennes.  Lazare est représenté en momie, et la baguette dont le Sauveur le touche figure le pouvoir divin qui seul peut rendre un mort à la vie.

 

 La foi chrétienne est désormais établie sur le fondement des miracles. Les apôtres reçoivent la mission d'enseigner toutes les nations : que va devenir le judaïsme ? Après avoir recruté d'une faible partie de ses membres la nouvelle société, il s'irrite de voir les gentils admis à l'alliance de Dieu. Par son dépit inhumain contre le christianisme, il renouvelle la jalousie de Jonas contre Ninive pénitente. Il fallait que ce trait tînt bien fortement à coeur aux premiers chrétiens pour qu'ils l'aient reproduit si souvent, non seulement sur leurs fresques murales, mais jusque sur les bas-reliefs de leurs sarcophages.  La fureur des juifs contre la loi nouvelle, le bonheur, chez les gentils convertis, de se sentir héritiers des promesses, et d'avoir éprouvé les miséricordes de Dieu, nous donnent la raison de cette insistance. Le livre sacré nous apprend que Jonas, après avoir dénoncé aux Ninivites l'arrêt divin qui condamnait leur ville à une destruction violente dans le terme de quarante jours, s'irrita de voir Dieu pardonner à cette ville infortunée, qui l'avait désarmé par la prière et par l'expiation. Dans son dépit d'avoir proféré une menace que la bonté divine avait daigné retirer, il alla se placer sur une montagne située à l'orient de Ninive, et de là il considérait avec indignation  la ville  qui venait de faire l'épreuve de la miséricorde céleste. Le soleil était ardent au ciel, et dardait vivement ses rayons sur le prophète. Une des fresques du cimetière de Domitille nous le représente dans l'accablement physique et moral qu'il éprouvait. (BOSIO, 243, V.)

 

 Il se leva cependant, et chercha à se construire un abri en ce lieu où sa colère le retenait. Dieu, qui lui ménageait une leçon, fit croître à l'instant sur l'appentis une plante grimpante aux larges feuilles que l'ancienne Vulgate appelle cucurbita, ce qui a donné lieu aux premiers chrétiens d'en mêler les fruits au-dessus de la tête du prophète. Sous cet ombrage, Jonas put goûter le repos de ses membres,  garanti qu'il était des ardeurs du soleil. Les fresques du même cimetière, avec leur allure classique, nous le représentent dans cette attitude. (BOSIO, 225, III.)

 

 Mais Dieu, qui voulait donner aux juifs une leçon d'humanité, envoya dès le matin un ver qui coupa la racine du bienfaisant arbrisseau ; les feuilles séchèrent tout à coup et tombèrent, et les premiers feux du soleil dont l'ardeur montait toujours vinrent donner d'aplomb sur la tête de Jonas. Le courage l'abandonna, et, dans sa déception, il en vint jusqu'à souhaiter la mort. Le peintre chrétien du deuxième siècle l'a représenté dans cette situation. (BOSIO, 226, III.)

 

Dieu se fit entendre alors à son prophète infidèle : "As-tu raison de t'irriter contre cet arbrisseau qui te refuse service ? — Oui, répondit le prophète ; je suis irrité à en mourir". Et le Seigneur lui dit : "Tu te fâches au sujet d'une plante que tu n'as pas fait pousser. Née dans la nuit, elle a disparu dans une nuit, et moi je n'aurais pas le droit de pardonner à Ninive, cette immense cité, où plus de cent vingt mille hommes ne savent pas discerner leur main droite de leur main gauche ?" (JONAS, IV.)

 

Saint Augustin explique ce type de Jonas si populaire dans les premiers siècles, et si inintelligible pour les chrétiens qui ne lisent plus la Bible. "Jonas, dit-il, figurait le peuple charnel d'Israël. Ce peuple était triste du salut des Ninivites, c'est-à-dire de la rédemption et de la délivrance des gentils. Pourtant, le Christ est venu appeler, non les justes, mais les pécheurs à la pénitence. Cette ombre de la cucurbite, qui s'étendait sur la tête du prophète, signifiait les promesses du Vieux Testament qui ne garantissaient, pour  récompense,   que   l'exemption   des   maux temporels, et dont les bienfaits, dans la terre de promission, n'étaient qu'une ombre des récompenses futures. Ce ver qui, dès le matin, vient ronger la racine de la cucurbite,  est le Christ qui, par sa parole, par la prédication de l'Evangile, a desséché ce feuillage temporel, à l'ombre duquel l'Israélite avait cru trouver un repos sans fin. Maintenant ce peuple expulsé de Jérusalem, privé de sa royauté, de son sacerdoce,  de son sacrifice, toutes choses qui n'étaient que l'ombre des biens futurs,  est esclave et dispersé ; il est brûlé, comme Jonas, des ardeurs de la tribulation." (Epist. ad Deogratias.)

 

Nous arrêtons ici la première série des peintures cémétériales, qui conduisaient les fidèles de la création et de la chute de l'homme à la réparation par le Christ, et se terminaient par la substitution de la gentilité au peuple d'Israël.

 

Nous allons suivre maintenant l'enseignement dogmatique de la foi chrétienne ; mais, auparavant, il est nécessaire d'établir l'Eglise par laquelle la foi et la grâce nous sont transmises.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 19 à 24)

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 12:00

Le pèlerinage en Terre Sainte de 24 des 33 mineurs chiliens s'est conclu par le baptême d'un des survivants et du fils nouveau-né d'un de ses compagnons, a rapporté Radio Vatican, citant l'Agence italienne Ansa. Les mineurs avaient été invités en Terre Sainte par le ministère du tourisme israélien.

 

La cérémonie, très touchante, selon l'Ansa, s'est déroulée à l'endroit même où Jésus a reçu le baptême des mains de Jean-Baptiste. Le premier à descendre dans l'eau pour recevoir le sacrement a été - dans les bras de son père - le petit Ricardo Villareal Godoy, âgé de 4 mois, qui est né peu après le sauvetage des 33 mineurs.

 

Richard Villarroel, one of the Chilean miners Chilean miners rescued from last year's mine collapse, holds his son Richard after he was baptized in the Jordan River, where according to Christian belief Jesus Christ was baptised, at the Yardenit baptism site, northern Israel, Monday, Feb. 28, 2011. Israel's Tourism Ministry is sponsoring an eight-day trip for Chilean miners rescued from last year's mine collapse, which included a visit to the Via Dolorosa, Church of the Nativity and other key Catholic sites.

Richard Villarroel, one of the Chilean miners Chilean miners rescued from last year's mine collapse, holds his son Richard after he was baptized in the Jordan River, where according to Christian belief Jesus Christ was baptised, at the Yardenit baptism site, northern Israel, Monday, Feb. 28, 2011. Israel's Tourism Ministry is sponsoring an eight-day trip for Chilean miners rescued from last year's mine collapse, which included a visit to the Via Dolorosa, Church of the Nativity and other key Catholic sites.

 

Au cours de leur pèlerinage en Terre Sainte, les mineurs, présents pour la plupart avec femmes et enfants, ont visité les Lieux Saints à Jérusalem, notamment le Saint Sépulcre, le Mur Occidental et l'Eglise de la Nativité à Bethléem. Ils se sont aussi rendus au mémorial de Yad Vashem.

 

JERUSALEM, ISRAEL - FEBRUARY 24: The Chilean miners who survived a 69-day ordeal trapped in a caved-in gold and copper mine in Chile pose for a picture along with their relatives at the entrance of the Holy Sepulchre in Jerusalem's Old City on February 24, 2011 in Israel. The Chilean miners are visiting the Holy Land as guests of the Israeli Tourism Ministry.

JERUSALEM, ISRAEL - FEBRUARY 24: The Chilean miners who survived a 69-day ordeal trapped in a caved-in gold and copper mine in Chile pose for a picture along with their relatives at the entrance of the Holy Sepulchre in Jerusalem's Old City on February 24, 2011 in Israel. The Chilean miners are visiting the Holy Land as guests of the Israeli Tourism Ministry. 

 

Chilean miners, who were trapped in a collapsed mine in San Jose, Chile for 69 days before being rescued in October 2010, hold Chilean national flags as they pose for a group photograph near the Western Wall, Judaism's holiest prayer site, in Jerusalem's Old City February 24, 2011. The miners visited holy sites during a tour of Jerusalem's Old City on the second day of their week long visit to Israel and the Palestinian Territories.

Chilean miners, who were trapped in a collapsed mine in San Jose, Chile for 69 days before being rescued in October 2010, hold Chilean national flags as they pose for a group photograph near the Western Wall, Judaism's holiest prayer site, in Jerusalem's Old City February 24, 2011.

 

Chilean miners, who were trapped in a collapsed mine in San Jose, Chile for 69 days before being rescued in October 2010, pose with their national flag as they bathe in the Dead Sea near the West Bank Jewish settlement of Mitzpe Shalem February 27, 2011. The miners are on a week long visit to Israel and the Palestinian Territories.

Chilean miners, who were trapped in a collapsed mine in San Jose, Chile for 69 days before being rescued in October 2010, pose with their national flag as they bathe in the Dead Sea near the West Bank Jewish settlement of Mitzpe Shalem February 27, 2011.

  

infos :  ZENIT

photos : daylife

 

 

Chilean miner Richard Villarroel, one of the 33 miners who were trapped in a collapsed mine in San Jose, Chile for 69 days before being rescued in October 2010, holds his child during a visit to the Church of the Nativity, the site revered as the birthplace of Jesus, in the West Bank town of Bethlehem February 26, 2011. The miners and family members are visiting sites in Israel and the Palestinian Territories.

Chilean miner Richard Villarroel, one of the 33 miners who were trapped in a collapsed mine in San Jose, Chile for 69 days before being rescued in October 2010, holds his child during a visit to the Church of the Nativity.

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 05:00

À Kaffungen en Hesse, vers l’an 1033 ou 1039, sainte Cunégonde. Avec son époux, l’empereur saint Henri, elle combla l’Église de bienfaits et, après sa mort, se retira comme moniale dans le cloître, faisant du Christ son héritier, et c’est là qu’elle mourut. Son corps fut déposé avec honneur près de celui de saint Henri, à Bamberg. Au Luxembourg sa mémoire est célébrée le 13 juillet avec celle de saint Henri. 
Martyrologe romain

SAINTE CUNÉGONDE ET SAINT HENRI

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 20:00

A l'époque où Cécile  donna sa vie pour le  Christ,  l'antique société romaine est encore reconnaissable ; le troisième siècle,  avec ses empereurs asiatiques et tout ce qu'ils entraînent après eux, lui enlève par trop  cette physionomie dont les  Antonins essayèrent de lui conserver quelques restes.

  

 Il entrait dans notre plan de commencer cette investigation des fresques cémétériales par une description générale des catacombes, ramenant le sujet à certains principes fondamentaux, à laide desquels il est aisé de saisir tout le système de Rome souterraine, au point de vue géologique, architectonique et chronologique.

  

On sait que Mabillon créa un jour la science diplomatique qui n'existait pas avant lui. Il y avait eu jusqu'alors des essais plus ou moins heureux ; mais, lorsque le maître eut paru, on entendit un homme aussi érudit que modeste, Papebrock, témoigner hautement de son admiration, et rendre grâces, au nom du monde lettré, au moine français qui avait ainsi reculé les bornes du savoir humain. Notre siècle aura vu quelque chose de semblable. On avait écrit beaucoup et doctement sur les catacombes ; il était réservé à M. de Rossi d'en fonder la science. Nous n'aurions fait, après tout, que répéter les leçons que nous avions prises, non seulement dans la lecture des écrits si lumineux du puissant archéologue romain, mais dans nos relations intimes avec lui. Quant au résultat quelconque de nos études personnelles, il n'a jamais fait que confirmer ce que le moderne Bosio a enseigné dans ses savants écrits. Au reste, les travaux récents de M. Desbassayns de Richemont, de MM. Northcote et Brownlow, et du docteur Kraus, suffisent abondamment pour initier tout lecteur de bonne volonté à une branche si importante de l'archéologie chrétienne, et dans leurs excellents travaux chacun peut prendre une idée exacte de la Rome souterraine.

  

 Avant de nous enfoncer dans ses sombres galeries, pour retrouver a la lueur des torches les fresques qui retraçaient aux yeux des chrétiens du deuxième siècle les faits et les symboles auxquels la foi les avait initiés, nous payerons un tribut de reconnaissance à ces humbles fossores qui par leurs travaux gigantesques ont créé cette nécropole aux détours infinis, et dont l'étendue réelle ne sera probablement jamais connue. Les effigies de ces constructeurs à la pioche, à l'équerre et au ciseau, se rencontrent de temps en temps sur les peintures murales ; hommage légitimement dû aux hommes laborieux qui préparaient ainsi des tombeaux aux martyrs, des sépultures aux fidèles, des sanctuaires et des lieux de réunion pour les membres de la chrétienté romaine. Il est à regretter que les peintres dont nous admirons les scènes historiques, les symboles et les élégants plafonds, n'aient pas songé à nous léguer aussi quelqu'un de leurs portraits, reconnaissable à la postérité.

  

 Au début de la synthèse doctrinale qu'offrent les peintures des deux premiers siècles dans les catacombes, il est naturel de placer les faits dont la succession historique constitue la base du christianisme. Nous citerons donc d'abord une fresque du cimetière de la voie Nomentane représentant Adam et Eve au pied de l'arbre de la science du bien et du mal. (Bosio, p. 455, II.)

  

L'unité de la race humaine, sa descendance d'une même famille, l'épreuve à laquelle furent soumis nos premiers parents, la tentation du serpent : tout est compris dans cette importante peinture.

 

Le cimetière de la voie Lavicane (Bosio, p. 38g, II) offrait aux chrétiens le spectacle de la catastrophe amenée par la désobéissance : le péché commis, le mal et par lui la mort introduite sur cette terre, Adam et Eve dans la honte et la désolation, le serpent détaché de l'arbre et triomphant de sa victoire ; mais, en face de cette scène désolante, le fidèle avait à se rappeler la miséricordieuse promesse d'un rédempteur pour les coupables et pour leur race, la tête du serpent ennemi brisée par le pied de la femme.

 

Un sujet répété maintes fois sur les fresques des catacombes, le déluge et le rôle de Noé, nous est offert sur les belles peintures du cimetière de la voie Ardéatine, comme l'un des jalons de l'enseignement chrétien. (Bosio, p. 231, II.) La justice de Dieu punissant les crimes de la terre, et la miséricorde conservant une famille de la race humaine, afin que la grande promesse s'accomplisse en ce monde repeuplé, au temps marqué par les décrets divins.

 

L'histoire du sacrifice d'Abraham continue l'instruction du chrétien. Pour prix de son obéissance envers Dieu, le patriarche apprend que de sa race naîtra un fils, et que, dans ce fils d'Abraham "toutes les nations de la terre seront bénies". (Genèse, XXIII.) Rome a déjà part à cette bénédiction par le grand nombre de chrétiens qui se pressent dans son enceinte. Le sacrifice d'Abraham a valu à celui-ci la gloire d'être non plus seulement le père d'Israël, mais le père de tous les croyants, même dans la gentilité, comme l'a enseigné saint Paul aux Romains eux-mêmes. Ce sujet revient souvent sur nos fresques.

 

C'est maintenant le rôle passager d'Israël qui va se dessiner. Il faut à Dieu un peuple qui conserve son nom et son culte, jusqu'à l'avènement du Sauveur promis, un peuple au sein duquel s'accomplissent les figures dont les réalités sont réservées au peuple cosmopolite des chrétiens. Saluons donc Moïse et le Sinaï, sur les sommets duquel est donnée la loi de crainte dont le juif est encore si fier, bien qu'elle ait croulé avec les murs de Jérusalem et de son temple.

 

Le peuple israélite ne pouvait se maintenir dans la réaction contre le polythéisme et l'idolâtrie, que par le secours d'une Providence occupée sans cesse à multiplier les prodiges ; autrement, il retournait au veau d'or et à d'autres divinités plus odieuses encore. Un échantillon de ces merveilles est le miracle de l'eau sortant du rocher, au contact de la verge de Moïse. Nous le trouvons reproduit dans un des compartiments du très beau plafond de l'Ardéatine ayant Orphée pour centre. (Bosio, p. 239, IV.)

 

Il est temps que paraisse David, roi et prophète, ancêtre direct du libérateur. Le livre de ses cantiques a passé tout entier de la Synagogue dans l'Eglise. Sans cesse, dans ses strophes inspirées, il montre le Christ, tantôt dans les souffrances, tantôt dans la gloire. Il convie toutes les nations de la terre à l'adoration du Dieu unique et véritable. C'est à David même que résiste le juif qui s'obstine à vouloir éloigner le gentil. Sur ce même plafond de la voie Ardéatine, on a peint le jeune David marchant, avec sa fronde, à l'attaque de Goliath. (III.)

 

L'esprit de prophétie, qui est un des principaux traits de l'Ancien Testament, est représenté par Elie dans les catacombes, comme il le fut sur le Thabor. Le cimetière de Domitille (Bosio, p. 227, IV) en fournit un intéressant exemple. Elie monte sur le char céleste qui va l'enlever, et laisse à Elisée son manteau de prophète. Il est à regretter que la dévotion indiscrète d'un chrétien ait mutilé celte belle fresque en creusant un loculus, afin d'ensevelir un enfant plus près du martyr qui reposait sous l'arcosolium.

 

Enfin le moment est venu où la promesse faite au commencement va s'accomplir. Un ange est envoyé à la Vierge, fille de David, pour lui annoncer qu'elle concevra, sous l'influence de l'Esprit-Saint, un fils qui, tout en étant le sien, sera appelé le Fils du Très-Haut. Une scène si imposante ne pouvait manquer d'être placée, quoique avec mystère, sous les yeux des fidèles. Le cimetière de Priscille nous fournit ce beau plafond, où la  Vierge,  assise  sur un  siège  d'honneur, ainsi que nous la montrent presque toujours les fresques des catacombes, afin de marquer sa supériorité sur tous les autres personnages, reçoit de Gabriel l'intimation du décret divin par lequel elle va devenir la mère de Dieu. (Bosio, p. 541.)

 

Une  autre peinture,   continuant  cette  divine histoire, nous montre la Vierge-Mère allaitant le Créateur de toutes choses, qui a pris chair dans son chaste sein. Un personnage tenant à la main le rouleau qui contient les prophéties d'Israël la désigne aux gentils.  L'étoile annoncée par Balaam, et qui guida les mages de l'Orient à Bethléem, scintille au ciel. Le style primitif de cette fresque, dont la gravure ne peut donner qu'une imparfaite idée, la fait remonter, aux yeux des connaisseurs, jusqu'à l'âge des Flaviens. On la voit au cimetière de Priscille, où elle semble se dérober aux regards,  et par sa dimension très restreinte et par la manière mystérieuse avec laquelle elle a été placée. Sur cette peinture, malheureusement  détériorée  par  l'humidité,   nous possédons le plus antique monument de Rome chrétienne en  l'honneur de  la Mère de Dieu. (De Rossi, Bulletino, III, 27.)

 

La même catacombe de Priscille nous offre dans une autre salle, célèbre sous le nom impropre de Capella graeca, une autre image de la Vierge-Mère, assise sur le trône, et se disposant à allaiter le divin enfant. Cette peinture, ainsi que celles qui l'accompagnent, remonte au temps de Marc-Aurèle. C'est dans le même compartiment que se trouve le groupe de la vierge Pudentienne cité plus haut dans cet ouvrage. Praxède a dû veiller à l'exécution de cette fresque, dans cette crypte des Pudens.

 

Mais ces deux images de la Madone à l'usage des chrétiens de l'Eglise primitive ne sont pas les seules qui se rapportent aux deux premiers siècles.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 13 à 18)

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 05:00

À Séville en Espagne, l’an 1932, sainte Angèle de la Croix (Marie-Ange Guerrero y Gonzalez), vierge. Née pauvre, elle estimait qu’elle n’avait aucun droit, sinon de servir les pauvres et elle fonda les Sœurs de la Compagnie de la Croix.

Martyrologe romain - ÁNGELA DE LA CRUZ (1846-1932)

 

SANTA ÁNGELA DE LA CRUZ

SANTA ÁNGELA DE LA CRUZ 

Elle se distinguait par son naturel et sa simplicité, en recherchant la sainteté avec un esprit de mortification, au service de Dieu à travers ses frères.
Jean-Paul II

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 20:00

Les choses devant se passer ainsi, on aurait eu lieu de penser que l'ambition de Cécile pour le martyre pourrait être déçue ; et en effet, si un jour elle fut satisfaite, notre héroïne le dut, après la grâce divine, à cette grandeur d'âme, à cette sublime ardeur qui la fit courir au-devant du sacrifice.

 

 Un puissant stimulant vers le martyre s'offrait de lui-même aux chrétiens de cette génération, dans les fréquentes visites qu'ils faisaient aux catacombes pour les réunions religieuses, les anniversaires déjà si multipliés des martyrs, la sépulture des morts et le culte de leur mémoire. Rome souterraine n'était plus réduite aux hypogées primitifs qui dataient de l'époque apostolique ; l'immense labyrinthe avait rayonné en tous sens, ayant, sur chaque voie romaine, pour point de départ quelque sépulture historique. Des escaliers nouvellement creusés conduisaient à des étages inférieurs ; de toutes parts, grâce à l'opulence de la communauté chrétienne, les galeries s'étendaient, et leurs alvéoles recevaient journellement les corps des fidèles du Christ que la mort enlevait à l'Eglise militante.

 

De nombreux cubicula se couvraient de fresques, œuvres d'un pinceau que n'avait pas encore trop affaibli la décadence de l'art. Sur la voie Ardéatine, les salles auxquelles accédaient les corridors qui partaient de la tombe des martyrs Nérée et Achillée donnent encore, par leurs élégants plafonds et leurs peintures murales, une idée de la magnificence avec laquelle ces demeures sépulcrales étaient ornées. Les cryptes de la voie Nomentane autour du cimetière Ostrianum, celles de Prétextat, n'étaient point au-dessous. Celles de la voie Salaria, des voies Latine et Lavicane, rivalisaient souvent avec ces types d'un art qui savait fondre ensemble le génie classique et l'intention chrétienne. Passé l'époque des Antonins, le style s'affaiblit et se perd dans les catacombes comme ailleurs.

 

Les regards de Cécile durent fréquemment rencontrer, en ces lieux sacrés, la représentation émouvante des scènes et des symboles dans lesquels se résumaient les dogmes de sa croyance. En dépit des ravages du temps, cette synthèse animée de la foi chrétienne peut encore être suivie aujourd'hui. En étudiant dans les cimetières de Lucine, de Domitille, de Priscille et des voies que nous venons de nommer, les fresques du premier et du deuxième siècle, sur lesquelles la peinture conserve encore cette pureté de lignes et celte manière antique que celles du troisième siècle ne retracent plus que par exception, on se sent avec attendrissement en face des mêmes scènes si souvent contemplées par ces chrétiens qui, sous le règne des deux Césars Marc-Aurèle et Commode, lorsque la persécution sourde et cruelle sévissait dans tout l'empire, venaient étudier à leur source les traditions du martyre.

 

 Quant à l'intention et au choix des représentations qui ornent les parois et les plafonds des cubicula, on ne saurait y méconnaître un enseignement officiel et garanti par l'autorité compétente. Sans cesse les prêtres de l'église romaine, les papes eux-mêmes,  étaient amenés dans les cimetières, soit pour la célébration des mystères, soit pour les sépultures; ils n'eussent pas souffert que cet enseignement contredît la doctrine prêchée   par   les   saints   apôtres,   et   conservée comme  un   dépôt  inviolable   dans   l'église   de Rome. On a donc le droit de considérer le cycle des peintures cémétériales comme ayant été exposé aux regards des fidèles avec la sanction de l'autorité.  Par suite des destructions  à jamais déplorables qui ont eu lieu,  il est indubitable que plusieurs des sujets de cette vaste synthèse nous manquent aujourd'hui ; mais assez d'éléments nous sont restés pour nous mettre à même d'y retrouver sans effort le symbole presque entier de la foi catholique.

 

Une réserve qui s'explique aisément par la loi de l'arcane, et par le danger où l'on était sans cesse de voir la police païenne descendre dans ces souterrains pour les explorer,  a  fait employer plus d'une fois des types usités avec une signification différente dans la gentilité, et reproduire comme ornement des motifs profanes que leur qualité accessoire rendait insignifiants ; mais les représentations directement et exclusivement chrétiennes,   quoique toujours mesurées dans l'expression, y sont en telle majorité, qu'un œil investigateur ne saurait s'y tromper. Les illusions de M. Raoul Rochette n'ont eu d'autre raison d'être que l'inconvénient dans lequel il est tombé, de prendre l'accessoire pour le principal.

 

 La police impériale, pénétrant dans ces sombres galeries, n'aurait eu du moins aucune raison de poursuivre comme provocatrices à la révolte ces inoffensives peintures, qui traduisaient la pensée chrétienne sur les murailles des cryptes. Tout y respirait la paix, et rien n'annonçait qu'une réaction politique fût à craindre de la part de ceux qui venaient déposer dans les alvéoles de ces labyrinthes les corps de tant de personnes chères et si souvent victimes de la férocité païenne. Les effigies de ces nobles victimes apparaissent plus d'une fois sur les fresques des cimetières, mais rien ne dénote en elles la résistance : c'est par la patience qu'elles ont vaincu ; rien ne rappelle les tortures par lesquelles elles ont passé. En contemplant ces héros, on voit seulement qu'ils sont arrivés et qu'ils sont dans la paix : IN PACE, EN EIPHNH, ainsi qu'il est écrit sur leurs tombes.

 

 Oui, ils sont là comme les vainqueurs, et nous verrons que les palmes et les couronnes ne leur manquent pas ; mais, comme le dit l'apôtre saint Jean, "c'est par la foi qu'ils ont vaincu le monde". (I JOHAN., V.) Rien n'est donc plus intéressant que de saisir au vif le principe qui les a soutenus et armés, et, sans tarder davantage, nous allons en rechercher la trace, interrogeant celles des peintures cémétériales que leur style nous montre contemporaines des événements que nous avons à raconter. Le désir de ne pas franchir l'époque où Cécile subit son glorieux martyre nous interdit le secours que nous auraient fourni les sarcophages chrétiens par les bas-reliefs dont ils commencent à paraître ornés dès le siècle suivant, et surtout au quatrième. Il nous faut renoncer pareillement à l'emploi de plusieurs peintures du plus haut intérêt que produisit le troisième siècle dans les catacombes ; mais nous avons préféré conserver à cette monographie son  cachet particulier.

 

A l'époque où Cécile  donna sa vie pour le  Christ,  l'antique société romaine est encore reconnaissable ; le troisième siècle,  avec ses empereurs asiatiques et tout ce qu'ils entraînent après eux, lui enlève par trop  cette physionomie dont les  Antonins essayèrent de lui conserver quelques restes.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 8 à 12)

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

 

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