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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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SALVE REGINA

22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 05:00

Lecture du premier livre de Samuel 

 

Lorsque Samuel eut été sevré, Anne, sa mère, le conduisit à la maison du Seigneur, à Silo ; elle avait pris avec elle un taureau de trois ans, un sac de farine et une outre de vin. On offrit le taureau en sacrifice, et on présenta l'enfant au prêtre Éli.

 

Anne lui dit alors : " Écoute-moi, mon seigneur, je t'en prie ! Aussi vrai que tu es vivant, je suis cette femme qui se tenait ici près de toi en priant le Seigneur. C'est pour obtenir cet enfant que je priais, et le Seigneur me l'a donné en réponse à ma demande. A mon tour je le donne au Seigneur. Il demeurera donné au Seigneur tous les jours de sa vie."

 

Alors ils se prosternèrent devant le Seigneur, et Anne fit cette prière :

 

Mon cœur exulte à cause du Seigneur ;
mon front s'est relevé grâce à mon Dieu !
Face à mes ennemis, s'ouvre ma bouche :
oui, je me réjouis de ta victoire !

 

L'arc des forts sera brisé,
mais le faible se revêt de vigueur.
Les plus comblés s'embauchent pour du pain,
et les affamés se reposent.

 

Le Seigneur fait mourir et vivre ;
il fait descendre à l'abîme et en ramène.
Le Seigneur rend pauvre et riche ;
il abaisse et il élève.

 

De la poussière il relève le faible,
il retire le pauvre de la cendre
pour qu'il siège parmi les princes
et reçoive un trône de gloire. 

 

The Infant Samuel by Sir Joshua Reynolds

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 20:00

Nous voyons par la deuxième Epître de Paul à Timothée que Priscille et  Aquila étaient à Ephèse en l'année 67, qui fut celle du martyre de saint Pierre et de saint Paul, et les documents sur lesquels s'appuie leur histoire donnent lieu de penser qu'ils achevèrent leur carrière en Orient.

 

Pierre eut aussi d'intimes relations avec un autre disciple de la foi chrétienne, romain et païen de naissance, mais déjà éprouvé dans la carrière des travaux apostoliques à la suite de Paul. Il se nommait Clément ; il était le fils d'un Faustinus, et avait vu le jour au pied du mont Caelius. La basilique chrétienne qui porte son nom, et qui existait déjà au quatrième siècle, d'après le témoignage de saint Jérôme, marque encore aujourd'hui l'emplacement de sa maison. Elle est située sur la pente inférieure du Caelius, et l'on sait que ce quartier était habité aussi par de nombreuses familles de l'aristocratie. Là vécurent Bruttius Praesens, Annius Verus ; là fut élevé Marc-Aurèle. De récentes fouilles dans les substructions de la basilique ont mis à découvert des restes importants de l'antique maison romaine.

 

 Quant à l'origine de Clément, nul doute qu'elle n'ait été patricienne. Le livre des Récognitions, composé au plus tard dans le deuxième siècle, le fait naître de race impériale. On a cherché le moyen de le rattacher aux Flavii, chez lesquels on trouve Flavius Clemens, dont nous aurons à parler ; mais tout autre argument fait défaut, et celui-ci est par trop faible. On aurait plus de motifs pour rattacher Clément aux Claudii, race véritablement impériale, puisqu'elle compte jusqu'à quatre Césars. Un manuscrit de la Vaticane du huitième siècle, reproduit par les Bollandistes et déjà cité, dit expressément que Clément fut épargné dans la persécution de Néron, parce qu'il était allié de César. L'épigraphie, en effet, nous fournit par Gruter plusieurs inscriptions de la gens Claudia, du même temps, sur lesquelles se rencontrent un Claudius Clemens, un Claudius Faustus,  un Claudius Faustinus.  D'autre part, Cicéron atteste que Tiberius Claudius Centumali résidait sur le  Caelius,  et ce fut aussi sur le Caelius que fut élevé le temple que l'on dédia à l'empereur Claude. Les Récognitions, que l'on n'a aucun motif de récuser lorsqu'il s'agit simplement du nom des parents de Clément, lui donnent pour mère une Matidia. La race de cette femme ne devait pas  être vulgaire,  car nous voyons un Matidius épouser la propre sœur de Trajan dans la seconde moitié du premier siècle.

 

 Toutes ces raisons autorisent à placer Clément parmi les membres de l'aristocratie romaine convertis au christianisme, et s'employant avec zèle à sa propagation. Si l'on avait à écrire en détail la vie de Clément, il serait peu sûr de prendre pour base les Récognitions, livre de parti,  où l'auteur a surtout en  but de recommander la secte ébionite ; mais on est en droit de conclure de ce roman que le souvenir des pérégrinations entreprises par le jeune patricien à la recherche de la vérité n'était pas encore effacé au deuxième siècle. C'est, en effet, dans ce but que Clément quitta Rome et passa dans l'Orient. Il y eut avec Pierre des relations intimes, dans l'intervalle qui s'écoula entre les deux séjours de celui-ci à Rome ; après quoi, devenu chrétien, il s'attacha durant quelque temps à la suite de Paul, qui parle de lui avec la plus haute estime. De retour à Rome, il revoyait Pierre, son ancien maître. Le vieillard l'accueillit en père, et nous verrons à quel degré s'éleva la confiance dont il l'honorait.

 

 L'augmentation du nombre des fidèles avait engagé Pierre à fixer désormais dans la ville même le centre de son action. Le cimetière Ostrianum était trop éloigné, et ne pouvait plus suffire aux réunions des chrétiens. Le motif qui avait porté l'apôtre à revêtir successivement Linus et Cletus du caractère épiscopal, pour les rendre capables de partager les sollicitudes d'une église dont l'extension était sans limites,  amenait naturellement à multiplier les lieux d'assemblée.

 

 La résidence particulière de Pierre était donc fixée au Viminal, c'est là que fut désormais établie la Chaire mystérieuse, symbole de puissance et de vérité. Le siège auguste que l'on vénérait sous les arceaux de l'hypogée Ostrien ne fut pas cependant déplacé. Pierre visitait encore ce berceau de l'église romaine, et, plus d'une fois, sans doute, il y aura exercé les fonctions saintes. Une seconde Chaire, exprimant le même mystère que la première,  fut dressée chez les Cornelii, et cette Chaire a traversé les siècles. Le Christ a voulu que ce signe visible de l'autorité doctrinale de son vicaire eût aussi sa part d'immortalité, cet humble siège a toute une histoire : on le suit de siècle en siècle dans les documents de l'église romaine. Tertullien atteste formellement son existence dans son livre de Praescriptionibus. L'auteur du poème contre Marcion, au troisième siècle, saint Optat de Milève, au quatrième, saint Ennodius de Pavie, au cinquième, le Missel gothico-gallican, au sixième, forment une  chaîne  indestructible  de témoignages  qui certifient la perpétuité de sa conservation.  On sait  par  d'autres  documents, également  sûrs, que saint Damase le plaça dans le baptistère qu'il construisit pour la basilique vaticane, que, durant de longs siècles, il servit à l'intronisation des papes, enfin qu'on l'exposait sur l'autel dans la fête commémorative qui lui était consacrée. Ce jour est désigné sous le nom de Natale Petri de Cathedra, sur le célèbre calendrier du quatrième siècle, qui fait partie de l'almanach de Furius Dionysius Philocalus, conservé à la bibliothèque impériale de Vienne.

 

 En 1663, Alexandre VII renferma la Chaire de saint Pierre dans le colossal et somptueux monument qu'il fit exécuter par le Bernin, et qui décore l'abside de la basilique vaticane. Elle a enfin revu la lumière, par l'ordre de Pie IX, qui dans l'année 1867, centenaire du martyre de saint Pierre, l'a fait exposer aux regards et à la vénération des fidèles.

 

Des idées inexactes s'étaient accréditées sur ce précieux témoin du séjour du prince des apôtres dans Rome. On se souvenait que ce siège était décoré d'ornements en ivoire, et on était incliné à y voir la chaise curule de Pudens, qui en aurait fait hommage à son hôte apostolique. L'étude du monument, accomplie avec autant de respect que de précision, a donné les résultats suivants : La Chaire de saint Pierre était en bois de chêne, ainsi qu'il est aisé d'en juger aujourd'hui par les pièces principales de la charpente primitive, telles que les quatre gros pieds, qui demeurent conservés à leur place, et portent la trace des pieux larcins que les fidèles y ont faits à plusieurs époques, enlevant des éclats pour les conserver comme reliques. La Chaire est munie sur les côtés de deux anneaux où l'on passait des bâtons pour la transporter ; ce qui se rapporte parfaitement au témoignage de saint Ennodius, qui l'appelle sedes gestatoria. Le dossier et les panneaux du siège ont été renouvelés, a une époque postérieure, en bois d'acacia de couleur sombre ; une rangée d'arcades à jour forme ce dossier, et est surmontée d'un tympan triangulaire

de même bois.

 

Des ornements d'ivoire ont été adaptés au devant et au dossier de la Chaire, mais seulement dans les parties qui sont en acacia.  Ceux qui couvrent le panneau de devant sont divisés en trois rangs superposés, contenant chacun six plaques d'ivoire, sur lesquelles ont été gravés divers sujets, entre autres les travaux d'Hercule. Quelques-unes de ces plaques sont posées à faux, et l'on reconnaît aisément que leur emploi a eu lieu dans un but d'ornementation, à l'époque où l'on adaptait les restes de l'antiquité aux objets que l'on voulait décorer, aux châsses de reliques, aux missels, etc., dans les huitième et neuvième siècles. Les ivoires qui décorent le dossier correspondent à son architecture, et semblent fabriqués exprès. Ce sont de longues bandes sculptées en relief, et représentant des combats d'animaux, de centaures et d'hommes. Le centre de la ligne horizontale du tympan est occupé par la figure d'un prince couronné, ayant le globe et le sceptre. Les traits et la tenue annoncent un empereur carlovingien. C'est ainsi que le monument primitif porte jusque dans ses décorations, plus ou moins intelligentes, les témoignages de la vénération des siècles qu'il a traversés.

 

L'apôtre qui présida dans cette Chaire exerçait sa sollicitude non seulement sur Rome, mais sur l'Eglise entière.  Pasteur des brebis et des agneaux de l'immense bergerie qu'il avait ouverte au jour de la Pentecôte à Jérusalem, c'était à lui de pourvoir par les règlements nécessaires à la bonne administration du troupeau. Un de ces règlements eut pour objet la célébration de la Pâque, question  de  la  plus  haute  importance pour  l'entière  émancipation  de  la  gentilité  à l'égard des coutumes juives. Il était aisé de reconnaître que, dans Rome principalement, l'élément israélite, qui avait été d'abord comme le noyau de la population chrétienne, s'effaçait de plus en plus par l'accession continue des gentils au baptême. Ce ne fut, au reste, que la faible minorité chez les juifs, tant à Jérusalem que dans les provinces de l'Empire, qui consentit à reconnaître en Jésus le Messie promis et attendu. Pierre jugea donc que le moment était arrivé de proclamer la scission  profonde qui  séparait pour jamais l'Eglise de la Synagogue.

 

Une fête, la plus solennelle des fêtes, était commune aux juifs et aux chrétiens, mais l'objet en était tout différent, car, en ce jour, les juifs célébraient la sortie d'Israël de l'Egypte, tandis que les chrétiens fêtaient le triomphe du Christ sur la mort. Le même nom désignait cette solennité dans les deux religions, et jusque-là le même jour avait réuni juifs et chrétiens dans la célébration des deux anniversaires, dont le premier ne rappelait qu'un événement de l'histoire d'un peuple isolé, tandis que le second intéressait la race humaine tout entière.

 

Pierre, selon le témoignage de Bède (Hist. eccl. Anglor., lib. III, cap. XXV), statua que l'église de Rome célébrerait désormais la Pâque le dimanche, et que ce dimanche serait toujours celui qui suivrait le quatorzième jour de la lune de mars. Les juifs au contraire avaient et ont toujours leur Pâque le propre jour du quatorze de cette lune, conformément aux prescriptions mosaïques. Jusqu'alors leur pratique avait régné dans le christianisme naissant, et le règlement, sanctionné par Pierre avec une souveraine prudence, fut observé de suite dans tout l'Occident. Il fut même accepté de bonne heure dans la plus grande partie des églises de l'Orient ; mais il rencontra de vives résistances en quelques autres, au sein desquelles un reste d'esprit judaïque vivait encore.

 

En suivant, comme nous le faisons, les progrès de l'Eglise chrétienne, nous avons perdu de vue l'affreux César que Dieu, dans sa colère, laissait dominer sur Rome païenne.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages109 à 115) 

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 05:00

Voici mon bien-aimé qui vient !
il escalade les montagnes,
il franchit les collines,
il accourt comme la gazelle,
comme le petit d'une biche.

 

Le voici qui se tient derrière notre mur ;
il regarde par la fenêtre,
il guette à travers le treillage.

 

Mon bien-aimé a parlé ; il m'a dit :

 
Lève-toi, mon amie,
viens, ma toute belle.
Car voici que l'hiver est passé,
la saison des pluies est finie, elle s'en est allée.

 

Dans la campagne, les fleurs apparaissent.
Le temps des chansons arrive.
Le roucoulement de la tourterelle
se fait entendre dans nos campagnes.
Le figuier forme ses premiers fruits,
la vigne en fleur exhale son parfum.


Lève-toi, mon amie,viens, ma toute belle !
Ma colombe, blottie dans le rocher,
cachée dans la falaise,
montre-moi ton visage,
fais-moi entendre ta voix ;
car ta voix est douce,
et ton visage est beau. 

 

Cantique des Cantiques

 

The Visitation (detail) by mosaic artist 12th century 

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 20:00

Paul avait longtemps désiré voir l'église romaine; il l'avait vue, il l'avait illustrée par son séjour, il l'avait accrue et fortifiée par sa prédication; maintenant, il la quittait pour quelques années; mais il devait revenir pour l'illuminer des derniers rayons de son apostolat, et l'empourprer de son sang glorieux.

 

 L'année 57, qui avait vu Paul comparaître dans le prétoire, vit un autre jugement qui pouvait avoir les suites les plus graves pour celle qui en était l'objet. Pomponia Graecina, ainsi que le rapporte Tacite (Annal., XIII), fut traduite devant le tribunal de famille, pour répondre sur l'accusation d'avoir abandonné la religion de l'Empire et de professer "une superstition étrangère". Les relations de Pomponia, son zèle actif pour répandre la foi chrétienne, avaient fini par donner de l'ombrage aux amis et à certains membres de la parenté. Ce jugement domestique, autorisé par la loi romaine, pouvait se terminer par une sentence capitale décrétée contre la femme accusée. Plautius, mari de Pomponia, auquel appartenait, avec la présidence de ces assises domestiques, la décision souveraine, prononça la sentence d'absolution sur son épouse. La dignité et la grandeur d'âme de la matrone chrétienne avaient vaincu ; mais il n'avait pas été possible à Plautius de soustraire sa femme à cette étrange scène qui tourna à la confusion de ceux qui l'avaient provoquée, et n'eut d'autre suite que d'assurer à Pomponia un plus haut degré d'indépendance et de liberté.

 

 Sa carrière était loin encore d'être épuisée ; car nous savons par Tacite que Pomponia survécut quarante ans à la mort de Julie, qui se rapporte à l'année 43. La divine Providence l'avait destinée à être dans Rome la coadjutrice des apôtres. Au sein de l'Eglise chrétienne, la noble femme portait un nom devant lequel s'effaçait à ses yeux celui des Pomponii : elle était appelée Lucina. Ce cognomen mystérieux n'est point un dérivé féminin de Lucius, qui donnerait Lucia, Luciania ou Lucilla ; il est formé de Lux, Lucis, qui signifie Lumière. Les premiers chrétiens appelaient le baptême  illuminatio,  parce que ce sacrement dissipe les ténèbres de l'homme déchu, et l'établit dans le Christ, qui s'est dit la "Lumière du monde" (JOHAN., VIII.).

 

La conjecture de M. de Rossi, qui avait pressenti l'identité de Lucine et de Pomponia Graecina, a été confirmée jusqu'à l'évidence lorsque, le cimetière de Lucine interrogé conjointement avec celui de Calliste, les marbres funéraires ont répondu que là était la sépulture des Pomponii chrétiens et de leurs alliés. Mais nous reviendrons à loisir sur ces intéressants détails. Le nom de Lucine, sous lequel nous désignerons désormais Pomponia Graecina, fut conservé avec respect dans l'église romaine, et porté successivement par deux autres matrones chrétiennes, dont la première figure au milieu du troisième siècle, et la dernière vivait au temps de la persécution de Dioclétien.

 

 Cependant l'apostolat que Pierre exerçait dans les régions occidentales touchait à sa fin, et l'apôtre devait rentrer dans Rome, pour y fixer son séjour jusqu'à sa mort. Il serait impossible de préciser ici une date avec certitude ; mais il est à croire que les excursions de Pierre dans les régions qui devaient former autour de Rome le patriarcat d'Occident ne durèrent pas moins de quatre à cinq années. Dans la fondation des nouvelles églises, Pierre était à même d'employer l'expérience qu'il avait acquise en Orient, et, de retour à Rome, il ne perdit jamais de vue ces immenses provinces, qui étaient devenues comme l'apanage du premier siège. Les traditions très respectables de plusieurs églises, particulièrement dans les Gaules, attestent qu'il donna lui-même de Rome la mission à plusieurs des prédicateurs de l'Evangile qu'elles honorent comme leurs fondateurs.

 

 Quant aux deux représentants de l'autorité de Pierre à Alexandrie et à Antioche, l'apôtre dut apprendre vers l'époque de son retour à Rome que son fidèle Marc, après de longs et fructueux travaux, avait succombé sous les coups des païens d'Alexandrie, dans une fête de Sérapis. Cet événement eut lieu, au rapport d'Eusèbe dans sa Chronique, en la septième année de Néron, qui correspond à l'an 62. Anien remplaça Marc sur le second siège de la chrétienté. Vers le même temps,  l'église  d'Antioche  perdait  son  évêque Evodius,  auquel succéda le grand Ignace, qui figurera dans nos récits.

 

 A Rome, Linus eut à présenter aux regards de Pierre les nouvelles conquêtes de l'Eglise au sein de Babylone. Paul aussi n'avait pas travaillé en vain, et son apostolat, sous ses diverses formes, n'avait pas été moins fécond. Pierre jugea à propos, pour accroître encore le progrès des conversions, de soulager Linus en lui donnant un collègue, revêtu comme lui du caractère épiscopal. Il imposa donc les mains à un autre de ses disciples, nommé Cletus.

 

Ce nouveau vicaire était Romain, et avait vu le jour dans le vicus Patricius, quartier situé dans la vallée qui réunit l'Esquilin au Viminal, et habité de tout temps par les principales familles de l'aristocratie romaine. Le Liber pontificalis nous apprend que le père de Cletus appartenait à la gens Aemilia. Un monument de l'an 70, que nous mentionnons plus loin, offre les noms de sept Aemilii, qui avaient à ce moment leur habitation dans la région où se trouvait le vicus Patricius. Mais les Aemilii n'étaient pas seulement voisins de Cornélius Pudens ; ce cognomen Pudens semble avoir été, sous les empereurs, usité principalement dans les deux familles Cornelia et Aemilia, qui s'étaient unies étroitement, sous la république, dans les familles de Paul Emile et de Scipion l'Africain. On cite plusieurs personnages du nom d' Aemilius Pudens rappelés dans les auteurs de l'antiquité ; mais ce qui nous intéresse plus encore est un marbre chrétien découvert au cimetière de Lucine par M. de Rossi, et portant le nom d'Aemilia Pudentilla. L'inscription se rapporte au commencement du quatrième siècle, et elle rappelle tout naturellement celle dont nous avons parlé plus haut, trouvée aussi dans les catacombes de la voie Appienne, et sur laquelle se lit le nom d'une Cornelia Pudentianes. Il n'est pas hors de propos d'ajouter qu'on trouve dans Gruter un Aemilius Pudens  érigeant un  monument à son jeune fils Aemilius Pudentianus ; et comme il nous est, pour ainsi dire, impossible de remuer ces grands noms de l'ancienne Rome sans faire surgir un Caecilius, on nous permettra de rappeler ici, au troisième siècle de notre ère, Q. Caecilius Pudens, légat de Germanie (Steiner, Inscript, provinc. Rheni et Danub.).

 

L'origine du nouveau vicaire que Pierre s'était donné ne manquait donc pas d'illustration. Quant au nom de Cletus par lequel il est désigné dans les fastes de l'Eglise, il n'y a nulle difficulté d'y voir un cognomen chrétien, sous lequel il était connu dans l'Eglise, ainsi que nous venons d'en donner un exemple au sujet de Pomponia Graecina. Le mot grec cletos, latinisé cletus, signifiait vocatus, appelé : c'est un des noms par lesquels saint Paul désigne les chrétiens.

 

Les rapports de voisinage et de parenté entre les Cornelii et les Emilii expliquent aisément comment plusieurs d'entre eux ont pu se trouver unis de pensée et de sentiment à l'égard du christianisme. Depuis la conversion de Cornélius, l'événement de Césarée planait, pour ainsi dire, sur le Viminal, et c'est dans ce noble quartier que le christianisme était venu s'abattre sur la gentilité. La domus Pudentiana était désormais l'asile préféré de Pierre. Là il recevait les soins hospitaliers de Pudens et de Priscille, et leur fils grandissait à l'ombre de l'apôtre.

 

Leurs protégés, Aquila et Priscille, dont nous avons signalé le séjour dans la maison de l'Aventin, après le retour de Corinthe, ne terminèrent pas leurs jours à Rome. Nous voyons par la deuxième Epître de Paul à Timothée qu'ils étaient à Ephèse en l'année 67, qui fut celle du martyre de saint Pierre et de saint Paul, et les documents sur lesquels s'appuie leur histoire donnent lieu de penser qu'ils achevèrent leur carrière en Orient.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 102 à 108) 

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 05:00

Le Seigneur envoya le prophète Isaïe dire au roi Acaz :

" Demande pour toi un signe venant du Seigneur ton Dieu, demande-le au fond des vallées ou bien en haut sur les sommets."

 

Acaz répondit : " Non, je n'en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l'épreuve."

 

Isaïe dit alors :

" Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu ! Eh bien ! Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l'appellera Emmanuel, (c'est-à-dire : Dieu-avec-nous). De crème et de miel il se nourrira, et il saura rejeter le mal et choisir le bien. Avant même que cet enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, elle sera abandonnée, la terre dont les deux rois te font trembler."

 

Livre d'Isaïe  7, 10-16

 

 

ISAÏE par Duccio di Buoninsegna

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 13:57

affiche

  

Dimanche 19 décembre à 19h à Sainte Elisabeth - Notre Dame de Pitié, 195 rue du Temple Paris IIIe

Concert de chants orthodoxes - Diocèse de Paris

 

choeur des moniales

 

Свято-Елисаветинский монастырь > nombreuses pages en français sur le site du monastère

 

choeur

 

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 05:00

Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.

 

Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret. Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit :

" Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés."

 

Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : "Dieu-avec-nous".

 

Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

 

 

Annonciation par Duccio di Buoninsegna 

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