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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


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SALVE REGINA

1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 20:00

En Occident comme en Orient, l'Eglise chrétienne reconnut constamment dans l'apôtre de Jérusalem, d'Antioche et de Rome, le vicaire du Fils de Dieu, la pierre du fondement, le pasteur universel. Après son martyre, elle se groupa autour de la Chaire romaine sur laquelle il avait achevé sa vie, et c'est ainsi que selon la promesse du Christ, il n'y eut dès le principe, dans le christianisme, qu'un seul troupeau et un seul pasteur. La suite de ces récits le montrera avec la plus haute évidence.

 

 Ce fut dès le début de son séjour à Rome que Pierre adressa son instruction aux chrétiens gentils de l'Asie ; car il y témoigne que Marc est encore avec lui,  et avant la fin de l'année 42 Marc allait se séparer de son maître. Pierre avait su mettre à profit cette première année de son séjour à Rome.  Une Eglise nouvelle surgissait déjà autour de lui. Juifs et gentils goûtaient sa parole ; Cornélius Pudens et les siens, Aquila et Priscille, étaient en mesure de lui ouvrir bien des portes. En terminant sa lettre, l'apôtre informe d'une façon mystérieuse ses disciples d'Asie des progrès de l'Evangile dans Rome. "Je vous envoie, dit-il, le salut, de la part de l'Eglise qui est votre coélue dans Babylone."

 

 Ce mot sur la Rome de Claude est sévère autant qu'il est vrai. Cette ville, centre de toute erreur et de toute perversité, méritait bien ce nom flétrissant que saint Jean lui donna plus tard, lorsqu'il l'appela Babylone et la dépeignit sous les traits "d'une prostituée plongée dans l'ivresse, assise sur ses sept collines, et tenant à la main la coupe des abominations,  à laquelle elle faisait boire toutes les nations de la terre".

 

 Pierre ayant ainsi, au nom du Christ, pris possession du monde romain par l'occupation de Rome elle-même, cette ville était désormais enchaînée d'un lien indissoluble à la principauté spirituelle de l'apôtre. Déjà capitale du plus vaste de tous les empires, elle devenait la capitale de l'Eglise chrétienne. Le moment était donc arrivé où Pierre devait songer au gouvernement général de cette société qui, depuis le baptême de Cornélius, apparaissait comme ne devant avoir d'autres limites que celles de la race humaine. Il s'agissait alors d'établir des relations entre les diverses régions du monde, de chercher le moyen de ramener à l'unité, et de faciliter les rapports en créant plusieurs centres d'action. L'isolement judaïque était renversé pour jamais, et, quant à la conception du nouveau mode d'organisation de la société des croyants, Pierre, désormais en relation intime avec des membres du patriciat romain, n'avait pas longtemps à chercher pour rencontrer le type selon lequel il était à propos qu'il procédât.

 

L'Empire gouvernait le monde par ses trois grandes villes : Rome, Alexandrie et Antioche. Les provinces, il est vrai, demeuraient directement soumises à des proconsuls ou à des légats impériaux, mais la vie du monde romain s'alimentait à ces trois sources. Pierre avait mis le pied dans Rome, et elle était désormais le siège de la monarchie chrétienne ; mais quels immenses labeurs à entreprendre pour évangéliser les vastes provinces du monde latin, placées sous le ressort immédiat de cette capitale ! L'Italie, l'Espagne et le rivage africain, la Gaule Celtique, la Gaule Belgique, la Germanie, la Bretagne : tel allait être l'apanage direct de Pierre et de ses successeurs ; c'est ce que l'on a appelé dans la suite le patriarcat d'Occident.

 

Alexandrie, la seconde ville du monde, opulente et peuplée autant que pouvait l'être Rome, cultivée à l'excès sous le rapport de la science, et en même temps en proie à toutes les superstitions, n'avait pas encore entendu parler du Christ. Pierre songea tout d'abord à venir à son secours, et avant la fin de l'année 42 il la marqua pour être la seconde entre les Eglises chrétiennes. Il lui fallut pour cela se séparer de Marc, dont il connaissait le zèle et la capacité, et ce courageux disciple reçut l'ordre de partir pour l'Egypte. Les bornes de notre récit ne nous permettent pas de décrire ici le glorieux sillon de lumière qu'il y traça. Après Alexandrie, ce fut Antioche, la troisième ville de l'Empire, à laquelle Pierre voulut assigner aussi un rang supérieur dans l'Eglise. Il connaissait cette ville, il y avait eu son propre siège ; ce qu'il voulait maintenant, c'était d'en faire le troisième centre de l'action chrétienne. Eusèbe, dans sa Chronique, où il a recueilli les dates de la fondation des principales Eglises, nous apprend que l'élévation d'Antioche à cet honneur eut lieu dès l'année 43. Pierre n'envoya personne d'auprès de lui pour aller occuper ce troisième poste hiérarchique. Il avait laissé à Antioche un de ses plus fidèles coopérateurs, nommé Evodius ; ce fut à lui qu'il conféra cette délégation supérieure de l'autorité apostolique.

 

Ainsi furent fondés tout d'abord, par l'institution directe du prince des apôtres, comme l'enseignent saint Gélase et saint Grégoire le Grand, les trois sièges patriarcaux de l'antiquité : Rome d'abord, l'Eglise mère et maîtresse ; au-dessous, Alexandrie et Antioche, dans la subordination à l'égard de Rome. L'Eglise copiait l'Empire, en attendant  qu'elle le remplaçât.   A la paix de Constantin, les trois sièges avaient traversé tous les orages. Le concile de Nicée honora l'œuvre de Pierre ; mais l'ambition de la nouvelle capitale de l'Empire chercha de bonne heure et parvint enfin   à   supplanter   Alexandrie.   Rome   résista longtemps, et finit par céder les droits de la seconde Eglise à cette parvenue ; mais qu'importait au fond ? L'Empire, dont Pierre avait jugé utile d'imiter en quelque chose l'organisation, avait cessé de vivre, et l'Eglise régnait désormais sur le monde renouvelé.

 

 Les progrès de la foi chrétienne dans la Babylone de l'Occident, ne paraissent pas avoir excité d'abord une attention  capable d'en  compromettre le succès. C'était dans le silence que se posaient les fondements de cette Eglise romaine dont saint Paul, qui ne l'avait pas visitée encore, attestait, dix ans après sa fondation, que la renommée de sa foi faisait bruit dans le monde entier. La puissance politique n'en était pas encore à prendre ombrage d'un prosélytisme qui, à première vue,  se distinguait à peine de celui qu'exerçait sans éclat et sur un petit nombre de personnes le judaïsme lui-même. On savait que, depuis longtemps déjà, la société romaine, jusque dans ses hauts rangs, avait eu et avait encore de ces affiliés à cette religion peu aimée, mais pourtant tolérée.  Ce fut même l'origine de la confusion qui eut lieu quelque temps chez les païens, entre le christianisme et le judaïsme. Le nouveau culte, d'ailleurs, ne cherchait pas à se produire en bâtissant des temples au grand jour. Les réunions de ses membres n'avaient qu'un caractère privé, et toute agitation, toute prétention même à l'intrigue politique, en était strictement bannie.

 

 C'est à cette période de repos qu'on est en droit de rapporter avec toute vraisemblance la conversion d'une dame romaine de haut rang, que Tacite nous fait connaître, et dans laquelle les commentateurs de cet historien s'accordent généralement à reconnaître une chrétienne. Cette noble femme était appelée Pomponia Graecina. Les Pomponii sont mentionnés dès le quatrième siècle de Rome, et se firent de bonne heure un nom dans la carrière militaire. L'un d'eux était déjà consul en 519 et en 521. Le plus connu des membres de cette famille est l'ami de Cicéron, Pomponius Atticus, ainsi appelé pour l'élégance de son langage. Il n'est pas de notre sujet de parler ici de ses relations politiques  dans les derniers temps de la république ; mais Pomponius Atticus nous intéresse sous un autre rapport. Les Pomponii était unis à la gens Caecilia. Nous en trouvons une preuve sur un marbre funéraire, publié par Gruter et Muratori. C'est l'épitaphe d'une jeune enfant de treize ans, nommée Caecilia Prima, à qui Pomponia, sa mère, dédie le monument. Le style et la forme de l'inscription sont de la meilleure époque.

 

D. M.

CAECILIA L. F. PRIMA

V. ANN. XIII.

POMPONIA MATER

FILIAE

C. CLINIVS C. F.  IIII VIR

 

Quant à l'ami de Cicéron, il était le propre neveu de Q. Caecilius, familier de Luculus, et, comme celui-ci, possesseur d'une immense fortune. Pomponius Atticus, adopté par cet oncle opulent, prit désormais le nom de Caecilius, et lorsqu'il mourut, en l'an de Rome 720, ses cendres furent déposées dans le magnifique tombeau de son père adoptif, au cinquième mille de la voie Appienne.

 

 Il laissa une fille, nommée Caecilia, qui fut mariée au célèbre Agrippa, l'ami d'Auguste, et dont nous parlerons ailleurs. Une fille de celle-ci, appelée du nom de son père, Vipsania Agrippina, fut fiancée dès l'âge d'un an à Tibère, et devint la mère de Drusus. Nous verrons comment Tibère fut contraint de se séparer d'elle, pour épouser Julie, fille d'Auguste. Drusus, dont la fin fut tragique, comme il arrivait si souvent à la cour des Césars, laissait une fille appelée aussi Julie. La jalousie de l'infâme Messaline poursuivit cette jeune femme ornée de qualités attrayantes, et lui fit subir d'abord l'exil, puis une mort violente en l'année 43.

 

Pomponia Graecina, fille de C. Pomponius Graecinus, que nous trouvons consul suffectus en l'année 16 de l'ère vulgaire, était tendrement attacbée à la victime de Messaline : Julie était à la fois sa parente et son amie. Pomponia témoigna avec éclat ses regrets et son indignation. Bravant l'entourage de Claude et les fureurs de la femme meurtrière qui l'avait si cruellement frappée dans ses affections, elle arbora un deuil qu'elle garda le reste de sa vie. Rome tout entière vit et estima cette protestation contre une tyrannie devant laquelle tout se taisait et tout tremblait. (Tacite, Annal., XIII, 32.)

 

L'orgueilleux stoïcisme, qui faisait tant de ravages dans le monde auquel appartenait Pomponia Graecina, n'avait point faussé son intelligence, ni paralysé son cœur. Ce cœur brisé dans sa plus chère affection s'ouvrit à la foi chrétienne, et tout porte à croire que la conversion de cette femme généreuse eut lieu peu de temps après le meurtre de Julie. Le christianisme était aisé à rencontrer dans Rome pour une personne du rang de Pomponia Graecina, que sa douleur persévérante éloignait pour toujours des agitations mondaines.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 40 à 46) 

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 12:30

Autoportrait août 1943

Autoportrait août 1943

 

Qui est Felix Nussbaum ? Son œuvre a été redécouverte tardivement. On le connaît mal en France. Sa peinture n’y a jamais été montrée.Le Musée d'art et d'histoire du Judaïsme présente, du 22 septembre 2010 au 23 janvier 2011, la première rétrospective importante de son œuvre organisée en France.

 

Saint Cyprien 18 juin 1942

Saint Cyprien 18 juin 1942

 

Lagersynagoge 1941

Lagersynagoge 1941

 

Felix Nussbaum was presented to Pope Benedict XVI at the Ya

 

at Yad Vashem Holocaust memorial in Jerusalem May 11, 2009

at Yad Vashem Holocaust memorial in Jerusalem May 11, 2009

 

Peur autoportrait avec sa nièce Marianne 1941

Peur autoportrait avec sa nièce Marianne 1941

 

Autoportrait au passeport juif 1943

Autoportrait au passeport juif 1943

 

Selbstbildnis mit Judenpass

 

 

aktuell 13 3 1

Felix Nussbaum

(Osnabrück, 11 décembre 1904 - Auschwitz, 2 août 1944)

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 05:00

Ce jour-là, le Seigneur, Dieu de l'univers, préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés.

 

 Il enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples et le linceul qui couvrait toutes les nations. Il détruira la mort pour toujours. Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l'humiliation de son peuple ; c'est lui qui l'a promis.

 

 Et ce jour-là, on dira : " Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c'est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés !"

 

Car la main du Seigneur reposera sur cette montagne.

 

Livre d'Isaïe  (25, 6-10)

 

ISAÏE par Duccio di Buoninsegna

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 00:18

Mercredi : vigilance orange pour neige-verglas sur 15 départements : Auvergne, Rhône-Alpes, Jura, Lozère, Saone-et-Loire en cours. Vigilance orange pour grand froid sur Loir-et-Cher et Loiret. Episode neigeux avec des quantités remarquables en Auvergne et surtout Rhône-Alpes. Demain : Neige sur l'est et le nord. http://france.meteofrance.com/

A snowploug clears a local snowy road near Charbonnier-les-Mines, central France early night on November 30, 2010. National weather report company Meteo France announced that 17 departements in central and eastern France were under alert, following overnight temperature that reached a season record of -15°C near Orleans and heavy snow fall to follow. http://www.daylife.com/

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 20:00

(...) ayant à revenir longuement sur cette famille sénatoriale  [la famille Cornelia] et sur la demeure qu'elle partageait si noblement avec le prince des apôtres, nous dirons d'abord quels furent les soins auxquels Pierre se livra dès les premiers temps de son séjour dans Rome.

 

 Depuis la conversion de Cornélius, et dans le cours de ses travaux apostoliques au sein des populations asiatiques, il avait senti le besoin de mettre entre les mains des chrétiens sortis de la gentilité un récit de la vie et de la doctrine du Sauveur des hommes. L'Evangile de saint Matthieu, écrit dans la langue syro-chaldaïque, en faveur des juifs initiés au baptême, atteste que l'Eglise, au moment de sa publication, n'avait pas encore franchi les limites de la Synagogue. Il débutait par une généalogie destinée à établir la descendance de Jésus, comme issu de la famille  de David ;  l'évangéliste  insistait particulièrement sur les prophéties juives, et s'attachait à en montrer l'accomplissement dans les faits relatifs au prophète de Nazareth. Il racontait très au long les discussions avec les pharisiens et les docteurs de la loi. Il avait recueilli en grand nombre les paraboles dont Jésus se servait pour faire pénétrer ses enseignements dans l'esprit des populations de la Judée et de la Galilée.

 

 Pierre pensa donc que la rédaction d'un second Evangile serait d'une véritable utilité aux néophytes de la gentilité, et il employa à ce travail son disciple Marc, que l'Esprit-Saint favorisa en même temps de son inspiration. L'œuvre se présentait comme l'abrégé du récit de saint Matthieu ; mais la touche de Pierre était reconnaissable dans de nombreux passages où la narration du premier évangéliste reparaît complétée par un témoin oculaire. La généalogie du Sauveur a disparu, ainsi que la plupart des citations de l'Ancien Testament. Les paraboles conservées se réduisent à quatre, sur lesquelles une a rapport à la prédication de la parole de Dieu, deux à l'établissement de l'Eglise et la quatrième à la vocation des gentils.

 

Marc écrivit en grec l'Evangile qui devait porter son nom, et qui a été quelquefois appelé, dans l'antiquité,  l'Evangile de Pierre, comme ayant été rédigé sous les yeux du prince des apôtres. Papias et Clément d'Alexandrie, dans des fragments cités par Eusèbe, confirment la part que prit l'apôtre à l'œuvre de son disciple ; ils attestent même l'empressement avec lequel cette œuvre était désirée des néophytes de Pierre qui, dès les premiers jours, avaient été conquis à la foi du Christ par sa parole. Au reste, ce livre ne devait pas demeurer renfermé dans Rome ; ainsi que l'Evangile de saint Matthieu, il était appelé à se répandre comme livre sacré dans la chrétienté tout entière.  A cet effet,  ainsi que nous l'apprend  Papias, qui  écrivait  au  commencement du deuxième siècle, "Pierre l'approuva, afin qu'il fût lu désormais dans les églises".

 

Ayant ainsi pourvu, avec le concours de Marc, à l'instruction  des  nouveaux  chrétiens  que  la gentilité produisait de jour en jour, Pierre songea à leur éducation morale, et leur adressa un avertissement, sous forme de lettre, dans lequel il retraçait l'attitude que devaient garder les fidèles au milieu  de  la  société païenne. Cette  lettre, écrite dans la langue grecque, que l'on parlait à Rome autant que la langue latine, était destinée aux chrétiens dispersés dans le Pont, la Cappadoce, la Bithynie et les autres provinces de l'Asie que Pierre avait évangélisées. On voit par toute la teneur de ce document que l'apôtre n'y a en vue que des chrétiens sortis de la gentilité. Pas un mot  qui fasse allusion  au  judaïsme  qu'ils auraient professé antérieurement : loin de là, c'est à eux qu'il applique la prophétie d'Osée sur la conversion des païens, et il leur rappelle la vanité du culte auquel ils ont renoncé. Cette lettre, gage touchant de son affection pour les populations qu'il avait connues après le baptême de Cornélius, était donc en même temps destinée à Rome, où elle devait servir de règle aux nouvelles recrues de la foi chrétienne.

 

 Après un exorde plein de majesté, l'apôtre définit en quelques mots énergiques la situation des chrétiens au sein de la société qui les entoure. "Vous devez, leur dit-il, vous considérer comme des étrangers et des voyageurs, et résister aux désirs charnels qui luttent contre l'âme. Que votre manière de vivre au milieu des gentils soit donc conforme au bien ; en sorte que ceux qui maintenant parlent mal de vous, comme si vous étiez des méchants, considèrent à la longue vos œuvres bonnes, et qu'ils en rendent gloire à Dieu, au jour où il les visitera eux-mêmes". On reconnaît ici déjà la condition particulière où allait se trouver cette nouvelle race d'hommes, recrutée dans tous les rangs de l'échelle sociale. Les chrétiens n'étaient pas appelés à devenir une école accessible seulement aux gens d'une certaine classe, comme celle des stoïciens. Il leur était seulement demandé d'être vertueux et de fuir le sensualisme ; c'était l'unique réaction qu'ils avaient à exercer.

 

 Pour ce qui est de l'ordre politique, Pierre leur prescrit de se tenir purement passifs, et de conserver toujours l'idée de Dieu, en tant que source du pouvoir social. "Soyez soumis pour Dieu, leur dit-il, à toute créature humaine ; au prince, comme à celui qui occupe la première place, et ensuite à ceux qui sont envoyés de sa part, pour punir les méchants et récompenser les bons ; car la volonté de Dieu est que par votre bonne vie vous fassiez taire l'ignorance des hommes insensés."

 

 Quant à la liberté, voici celle des chrétiens : "Soyez libres, non comme ceux qui se servent de  la liberté  comme  d'un  voile pour couvrir leur méchanceté, mais en étant les serviteurs de Dieu". Le christianisme  ne pouvait favoriser cette liberté sauvage qui pousse l'homme à ne vouloir relever que de lui-même,  et qui avait amené  la  tyrannie des  Césars ;  mais par cela même que les chrétiens acceptaient le joug de Dieu, ils étaient francs du joug de l'homme. Il leur fallait seulement vivre trois siècles hors de la vie politique, la seule à laquelle on avait tenu jusqu'alors, et  qui  avait  fini  par  l'esclavage. Après cette épreuve, viendrait un temps où le césarisme compromis et vaincu serait rendu impossible,  hors  le cas  où  une  nation  autrefois chrétienne aurait le malheur de retourner à l'infidélité.

 

 En même temps qu'il retirait les chrétiens de l'arène des révolutions politiques, le christianisme avait, à  s'occuper de refaire  la  famille.

 

 Depuis des siècles, chez les nations païennes, la vie domestique n'existait plus : le forum avait tout absorbé. Mais la vraie dignité de l'homme, le sentiment d'une vie supérieure, qui s'en préoccupait ? Le mariage, altéré dans son essence par l'abaissement de la femme, avait perdu son caractère, et l'on sait d'ailleurs en quelle désuétude il était déjà tombé sous Auguste. Il s'agissait de créer de nouveau dans l'homme le sentiment de la responsabilité personnelle en présence du devoir moral, d'opposer une digue à l'égoïsme, et de remettre en vigueur les droits imprescriptibles et sacrés sur lesquels repose la famille. C'est à la femme d'abord que Pierre s'adresse ; car, en la relevant, il relèvera la famille avec elle. "Que les femmes, dit-il, soient soumises à leurs maris, afin que ceux qui ne croient pas encore soient gagnés par la manière de vivre de leurs épouses, en voyant combien est réservée et chaste leur conduite. Qu'elles ne se fassent pas remarquer par l'étalage ambitieux de leur chevelure ; qu'elles évitent de paraître rehaussées par l'or et éclatantes par le luxe des vêtements, mais qu'elles songent à parer cette nature humaine invisible qui est dans le cœur, et qui doit régner dans l'incorruptible pureté d'une âme tranquille et modeste : c'est là une riche nature pour l'œil de Dieu."

 

 La leçon que l'apôtre donne ensuite aux hommes n'est pas moins profonde. "Et vous, maris, leur dit-il, vivez selon la sagesse avec vos femmes, les traitant avec honneur comme le sexe le plus faible, et comme étant vos cohéritières à la grâce qui produit la vie."

 

C'est sur de telles bases que devait porter la réforme du monde romain, mais quelle opposition cette réforme ne devait-elle pas amener au sein d'une société dégradée par des siècles de polythéisme et d'idolâtrie ! Pierre ne dissimule pas aux fidèles le sort qui les attend. "Mes bien-aimés, leur dit-il, lorsque le feu de la tribulation viendra vous éprouver, ne soyez pas surpris, comme si quelque chose d'imprévu nous arrivait ; mais réjouissez-vous alors de participer aux souffrances du Christ. Votre allégresse en sera d'autant plus grande, au jour où sa gloire se manifestera. Si donc c'est pour le nom du Christ que l'on vous injurie, heureux serez-vous ! car sur vous repose celui qui est l'honneur, la gloire, la vertu de Dieu, celui qui est son Esprit."

 

Ce sublime manifeste, auquel nous ne pouvons emprunter que quelques lignes, nous révèle le mode d'enseignement de Pierre au milieu des gentils, en même temps qu'il nous fournit les traits les plus touchants de la modestie de ce monarque de l'Eglise chrétienne. Déjà il avait exigé que Marc n'omit pas dans le nouvel Evangile le récit de sa faiblesse chez Caïphe, et l'on est à même d'observer que la narration du disciple de Pierre à cet endroit est plus vive que celle de saint Matthieu ;  mais en même temps il avait voulu qu'il laissât au premier Evangile, et qu'il ne redit pas le solennel épisode où l'on voit le Sauveur changeant le nom de Simon en celui de Pierre, et attribuant à ce disciple la qualité de fondement  de  l'Eglise, avec  la  promesse  des clefs souveraines. Si, dans le magnifique document qui nous occupe, il rappelle avec une éloquence émue le symbole biblique de la Pierre, on sent qu'il veut détourner l'attention de dessus lui-même, et reporter sur son Maître divin tout l'honneur de cette allégorie prophétique,  dans laquelle cependant il était personnellement compris. De même pour ce type du Pasteur que le Christ  lui  avait appliqué, il le  renvoie  humblement au Christ, qu'il appelle avec pompe le Pasteur et l'évêque des âmes.

 

L'Eglise chrétienne ne s'y trompa pas. En Occident comme en Orient, elle reconnut constamment dans l'apôtre de Jérusalem, d'Antioche et de Rome, le vicaire du Fils de Dieu, la pierre du fondement, le pasteur universel. Après son martyre, elle se groupa autour de la Chaire romaine sur laquelle il avait achevé sa vie, et c'est ainsi que selon la promesse du Christ, il n'y eut dès le principe, dans le christianisme, qu'un seul troupeau et un seul pasteur.

 

La suite de ces récits le montrera avec la plus haute évidence.

 

DOM GUÉRANGER

SAINTE CÉCILE ET LA SOCIÉTÉ ROMAINE AUX DEUX PREMIERS SIÈCLES (pages 33 à 39) 

 

Cecilia

SAINTE CÉCILE - Santa Cecilia in Trastevere, Rome

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 12:30

La mairie du 6e accueille la 16e édition du salon des écrivains catholiques. Un moment rare au cours duquel vous pourrez rencontrer cette année une soixantaine d'auteurs qui dédicaceront leurs ouvrages : la liste sur le site de la mairie du VIe

Saint Sulpice-copie-1

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 05:00

Comme Jésus marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac : c'étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : "Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes." Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.

 

 Plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans leur barque avec leur père, en train de préparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 

 

L'APÔTRE SAINT ANDRÉ par Le Greco

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