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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






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Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

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SALVE REGINA

22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 04:00

Giampietrino 

Marie Madeleine Pénitente par Giampietrino

 

" Trois Saints, dit à Brigitte de Suède le Fils de Dieu, m'ont agréé par-dessus tous les autres : Marie ma mère, Jean-Baptiste, et Marie Madeleine" (Revelationes S. Birgittae, Lib. IV, cap. 108). Figure, nous disent les Pères de l'Eglise des Gentils appelée des abîmes du péché à la justice parfaite, Marie Madeleine plus qu'aucune autre, en effet, personnifia les égarements et l'amour de cette humanité que le Verbe avait épousée. Comme les plus illustres personnages de la loi de grâce, elle se préexista dans les siècles. Suivons dans l'histoire de la grande pénitente la marche tracée par la voix unanimement concordante de la tradition : Madeleine, on le verra, n'en sera point diminuée.

 

 Lorsqu'avant tous les temps Dieu décréta de manifester sa gloire, il voulut régner sur un monde tiré du néant ; et la bonté en lui égalant la puissance, il fit du triomphe de l'amour souverain la loi de ce royaume que l'Evangile nous montre semblable à un roi qui fait les noces de son fils.

 

 C'était jusqu'aux limites extrêmes de la création, que l'immortel Fils du Roi des siècles arrêta de venir contracter l'alliance résolue au sommet des collines éternelles. Bien au-dessous de l'ineffable simplicité du premier Etre, plus loin que les pures intelligences dont la divine lumière parcourt en se jouant les neuf chœurs, l'humaine nature apparaissait, esprit et corps, faite elle aussi pour connaître Dieu, mais le cherchant avec labeur, nourrissant d'incomplets échos sa soif d'harmonies, glanant les derniers reflets de l'infinie beauté sur l'inerte matière. Elle pouvait mieux, dans son infirmité, manifester la condescendance suprême ; elle fixa le choix de Celui qui s'annonçait comme l'Epoux.

 

 Parce que l'homme est chair et sang, lui donc aussi se ferait chair ; il n'aurait point les Anges pour frères, et serait fils d'Adam. Splendeur du Père dans les deux, le plus beau de sa race ici-bas, il captiverait l'humanité dans les liens qui l'attirent. Au premier jour du monde, en élevant par la grâce l'être humain jusqu'à Dieu, en le plaçant au paradis de l'attente, l'acte même de création scella les fiançailles.

 

 Hélas ! sous les ombrages de l'Eden, l'humanité ne sut attendre l'Epoux. Chassée du jardin de délices, elle se jeta dans tous les bois sacrés des nations et prostitua aux idoles vaines ce qui lui restait de sa gloire. Car grands encore étaient ses attraits ; mais ces dons de nature, quoiqu'elle l'eût oublié, restaient les présents profanés de l'Epoux : "Cette beauté qui te rendait parfaite aux yeux, c'était la mienne que j'avais mise en toi, dit le Seigneur Dieu" (Ezech. XVI, 14. ).

 

 L'amour n'avouait pas sa défaite ; la Sagesse, suave et forte, entreprenait de redresser les sentiers des humains. Dans l'universelle conspiration, laissant les nations mener jusqu'au bout leur folle expérience, elle se choisit un peuple issu de souche sainte, en qui la promesse faite à tous serait gardée. Quand Israël sortit d'Egypte, et la maison de Jacob du milieu d'un peuple barbare, la nation juive fut consacrée à Dieu, Israël devint son domaine. En la personne du fils de Béor, la gentilité vit passer au désert ce peuple nouveau, et elle le bénit dans l'admiration des magnificences du Seigneur habitant avec lui sous la tente, et cette vue fit battre en elle un instant le cœur de l'Epouse. "Je le verrai, s'écria-t-elle en son transport, mais non maintenant ; je le contemplerai, mais plus tard !" (Num. XXIII-XXIV.) Du sommet des collines sauvages d'où l'Epoux l'appellera un jour, elle salua l'étoile qui devait se lever de Jacob, et redescendit prédisant la ruine à ces Hébreux qui l'avaient pour un temps supplantée.

 

 Extase sublime, suivie bientôt de plus coupables égarements ! Jusques à quand, fille vagabonde, t'épuiseras-tu dans ces délices fausses ? Comprends qu'il t'a été mauvais d'abandonner ton Dieu. Les siècles ont passé ; la nuit tombe ; l'étoile a paru, signe de l'Epoux conviant les nations. Laisse-toi ramener au désert ; écoute Celui qui parle à ton cœur. Ta rivale d'autrefois n'a point su rester reine ; l'alliance du Sinaï n'a produit qu'une esclave. L'Epoux attend toujours l'Epouse.

 

Quelle attente, ô Dieu, que celle qui vous fait franchir au-devant de l'infidèle humanité les collines et les monts ! A quel point donc peuvent s'abaisser les cieux, que devenu péché pour l'homme pécheur, vous portiez vos conquêtes au delà du néant, et triomphiez de préférence au fond des abîmes ? Quelle est cette table où votre Evangéliste nous montre le Fils de l'Eternel, inconnu sous la servile livrée des hommes mortels, assis sans gloire dans la maison du pharisien superbe ? L'heure a sonné où l'altière synagogue qui n'a su ni jeûner avec Jean, ni se réjouir avec Celui dont il préparait les sentiers, va voir enfin Dieu justifier les délais de son miséricordieux amour. "Ne méprisons pas comme des pharisiens les conseils de Dieu, s'écrie saint Ambroise à cet endroit du livre sacré. Voici que chantent les fils de la Sagesse ; écoute leurs voix, entends leurs danses : c'est l'heure des noces. Ainsi chantait le Prophète, quand il disait : Viens ici du Liban, mon Epouse, viens ici du Liban."

 

 Et voici qu'une femme, qui était pécheresse dans la ville, quand elle apprit qu'il était assis à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d'albâtre plein de parfum ; et se tenant derrière lui à ses pieds, elle commença à les arroser de ses larmes, et les essuyant avec ses cheveux, elle les baisait, et y répandait le parfum.  

 

1simon Bouts

Jésus Christ chez Simon par Bouts 

 

" Quelle est cette femme ? L'Eglise sans nul doute, répond saint Pierre Chrysologue : "l'Eglise sous le poids des souillures de ses péchés passés dans la cité de ce monde. A la nouvelle que le Christ a paru dans la Judée, qu'il s'est montré au banquet de la Pâque, où il livre ses mystères, où il révèle le Sacrement divin, où il manifeste le secret du salut : soudain, se précipitant, elle dédaigne les contradictions des scribes qui lui ferment l'entrée, elle brave les princes de la synagogue ; et ardente, toute de désirs, elle pénètre au sanctuaire, où elle trouve Celui qu'elle cherche au banquet de l'amour, sans que la passion, la croix, le sépulcre, arrêtent sa foi et l'empêchent de porter au Christ ses parfums" (PETR. Chrysol. Sermo XCV).

 

 Et quelle autre que l'Eglise, disent à leur tour ensemble Paulin de Noie et Ambroise de Milan, aie secret de ce parfum ? elle dont les fleurs sans nombre ont tous les arômes, qui, odorante des sucs variés de la céleste grâce, exhale suavement à Dieu les multiples senteurs des vertus provenant de nations diverses et les prières des saints, comme autant d'essences s'élevant sous l'action de l'Esprit de coupes embrasées. De ce parfum de sa conversion, qu'elle mêle aux pleurs de son repentir, elle arrose les pieds du Seigneur, honorant en eux son humanité. Sa foi qui l'a justifiée croit de pair avec son amour ; bientôt la tête même de l'Epoux, sa divinité, reçoit d'elle l'hommage de la pleine mesure de nard précieux et sans mélange signifiant la justice consommée, dont l'héroïsme va jusqu'à briser le vase de  la chair mortelle qui le contenait dans le martyre de l'amour ou des tourments.

 

 Mais alors même qu'elle est parvenue au sommet du mystère, elle n'oublie pas les pieds sacrés dont le contact l'a délivrée des sept démons représentant tous les vices ; car à jamais pour le cœur de l'Epouse, comme désormais au sein du Père, l'Homme-Dieu reste inséparable en sa double nature. A la différence donc du pharisien qui, ne voulant du Christ ni pour fondement ni pour chef, n'a trouvé, comme Jésus l'observe ni pour sa tête l'huile odorante, ni l'eau même pour ses pieds, elle verse sur les deux son parfum de grand prix ; et tandis que l'odeur suave de sa foi si complète remplit la terre devenue par la victoire de cette foi la maison du Seigneur, elle continue, comme au temps où elle y répandait ses larmes, d'essuyer de ses longs cheveux les pieds du Maître. Mystique chevelure, gloire de l'Epouse : où les saints voient ses œuvres innombrables et ses prières sans fin ; dont la croissance réclame tous ses soins d'ici-bas ; dont l'abondance et la beauté seront divinement exaltées dans les cieux par Celui qui comptera jalousement, sans négliger aucune, sans laisser perdre une seule, toutes les œuvres de l'Eglise. C'est alors que de sa tête, comme de celle de l'Epoux, le divin parfum qui est l’Esprit-Saint se répandra éternellement, comme une huile d'allégresse, jusqu'aux extrémités de la cité sainte.

 

 En attendant, ô, pharisien qui méprises la pauvresse dont l'amour pleure aux pieds de ton hôte divin méconnu, j'aime mieux, s'écrie le solitaire de Nole, me trouver lié dans ses cheveux aux pieds du Christ, que d'être assis près du Christ avec toi sans le Christ. Heureuse pécheresse que celle qui mérita de figurer l'Eglise, au point d'avoir été directement prévue et annoncée par les Prophètes, comme le fut l'Eglise même ! C'est ce qu'enseignent saint Jérôme et saint Cyrille d'Alexandrie, pour sa vie de grâce comme pour son existence de péchés. Et résumant à son ordinaire la tradition qui l'a précédé, Bède le Vénérable ne craint pas d'affirmer qu'en effet "ce que Madeleine a fait une fois, reste le type de ce que fait toute l'Eglise, de ce que chaque âme parfaite doit toujours faire".

 

 Qui ne comprendrait la prédilection de l'Homme-Dieu pour cette âme dont le retour, en raison même de la misère plus profonde où elle était tombée, manifesta dès l'abord et si pleinement le succès de sa venue, la défaite de Satan, le triomphe de cet amour souverain posé à l'origine comme l'unique loi de ce monde ! Lorsque Israël n'attendait du Messie que des biens périssables, quand les Apôtres eux-mêmes et jusqu'à Jean le bien-aimé ne rêvaient près de lui que préséances et honneurs, la première elle vient à Jésus pour lui seul et non pour ses dons. Avide uniquement de purification et d'amour, elle ne veut pour partage que les pieds augustes fatigués à la recherche de la brebis égarée : autel béni, où elle trouve le moyen d'offrir à son libérateur autant d'holocaustes d'elle-même, dit saint Grégoire, qu'elle avait eu de vains objets de complaisance. Désormais ses biens comme sa personne sont à Jésus, dont elle n'aura plus d'occupation que de contempler les mystères et la vie, dont elle recueillera chaque parole, dont elle suivra tous les pas dans la prédication du royaume de Dieu.

 

1magdale Weyden

La Madeleine lisant par Rogier van der Weyden

 

S'asseoir à ses pieds est pour elle l'unique bien, le voir l'unique joie, l'entendre le seul intérêt de ce monde. Combien vite, dans la lumière de son humble confiance, elle a dépassé la synagogue et les justes eux-mêmes ! Le pharisien s'indigne, sa sœur se plaint, les disciples murmurent : partout Marie se tait, mais Jésus parle pour elle ; on sent que son Cœur sacré est atteint de la moindre appréciation défavorable à son encontre. A la mort de Lazare, le Maître doit l'appeler du repos mystérieux où même alors, remarque saint Jean, elle restait assise ; sa présence au tombeau fait plus que celle du collège entier des Apôtres ; un seul mot d'elle, déjà dit par Marthe accourue la première, est plus puissant que tous les discours de celle-ci ; ses pleurs enfin font pleurer l'Homme-Dieu, et suscitent en lui le frémissement sacré, précurseur du rappel à la vie de ce mort de quatre jours, le trouble divin qui montre Dieu conquis à sa créature. Bien véritablement donc, pour les siens comme pour elle-même,  pour le monde comme pour Dieu, Marie a choisi la  meilleure part, qui ne lui sera point enlevée.

 

En ce qui précède, nous n'avons fait, pour ainsi dire, que coudre l'un à l'autre les  témoignages bien incomplets d'une vénération qui se retrouve la même, toujours  et partout, chez les dépositaires de la doctrine et les maîtres de la science. Cependant les hommages  réunis  des  Docteurs n'équivalent point, pour l'humble Madeleine, à celui que lui rend  l'Eglise même, lorsqu'au jour de la glorieuse Assomption de Notre-Dame, elle n'hésite pas à rapprocher l'incomparable souveraine du  monde et la pécheresse justifiée, au point d'appliquer à la première en son triomphe l'éloge évangélique qui regarde celle-ci. Ne devançons point les lumières que le Cycle nous réserve en  ses  développements ; mais entendons Albert le Grand nous attester pour sûr, que, dans le monde de la grâce aussi bien que dans celui de la création matérielle, Dieu a fait deux grands astres, à savoir deux Maries, la Mère du Seigneur et la sœur de Lazare : le plus grand, qui est la Vierge bienheureuse, pour présider au jour de l'innocence ; le plus petit, qui est Marie la pénitente sous les pieds de cette bienheureuse Vierge, pour  présider à la nuit en éclairant les pécheurs qui  viennent  comme elle à repentir.

 

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Sainte Marie Madeleine par Le Titien

 

Comme la lune par ses phases marque les jours de fête à la terre, ainsi sans doute Madeleine, au ciel, donne le signal de la joie qui éclate parmi les Anges de Dieu sur tout pécheur faisant pénitence. N'est-elle donc pas également, par son nom de Marie et en participation de l'Immaculée, l’Etoile de la mer, ainsi que le chantaient autrefois nos Eglises des Gaules, lorsqu'elles rappelaient qu'en pleine subordination servante et reine avaient été toutes deux principe d'allégresse en l'Eglise : l'une engendrant le salut, l'autre annonçant la  Pâque !

 

 Nous ne reviendrons point sur les inoubliables récits de ce jour, le plus grand des jours, où Madeleine, comme l'étoile du matin, marcha en avant de l'astre vainqueur inaugurant l'éternité sans couchant. Glorieuse aurore, où la divine rosée, s'élevant de la terre, effaça du fatal décret la déchéance prononcée contre Eve ! Femme, pourquoi pleures-tu ? Tu ne te trompes pas : c'est bien le divin jardinier qui te parle, celui qui, hélas ! au commencement avait planté le paradis. Mais trêve aux pleurs ; dans cet autre jardin, dont le centre est un tombeau vide, le paradis t'est rendu : vois les Anges, qui n'en ferment plus l'entrée ; vois l'arbre de vie qui, depuis trois jours, a donné son fruit. Ce fruit que tu réclames pour t'en saisir encore et l'emporter comme aux premiers jours, il t'appartient en effet pour jamais ; car ton nom maintenant n'est plus Eve, mais Marie. S'il se refuse à tes empressements, si tu ne peux le toucher encore, c'est que de même qu'autrefois tu ne voulus point goûter seule le fruit de la mort, tu ne dois pas non plus jouir de l'autre aujourd'hui, sans ramener préalablement l'homme qui par toi fut perdu.

 

Ô profondeurs en notre Dieu de la sagesse et de la miséricorde ! voici donc que, réhabilitée, la femme retrouve des honneurs plus grands qu'avant la chute même, n'étant plus seulement la compagne de l'homme, mais son guide à la lumière. Madeleine, à qui toute femme doit cette revanche glorieuse, conquiert en ce moment la place à part que lui assigne l'Eglise dans ses Litanies en tête des vierges elles-mêmes, comme Jean-Baptiste précède l'armée entière des Saints par le privilège qui fit de lui le premier témoin du salut. Le témoignage de la pécheresse complète celui du Précurseur : sur la foi de Jean, l'Eglise a reconnu l'Agneau qui efface les péchés du monde ; sur la foi de Madeleine, elle acclame l'Epoux triomphateur de la mort : et constatant que, par ce dernier témoignage, le cycle entier des mystères est désormais pleinement acquis à la croyance catholique, elle entonne aujourd'hui l'immortel Symbole dont les accents lui paraissaient prématurés encore en la solennité du fils de Zacharie. 

 

Corregio 

Noli Me Tangere par Correggio

 

Ô Marie, combien grande vous apparûtes aux regards des cieux dans l'instant solennel où, la terre ignorant encore le triomphe de la vie, il vous fut dit par l’Emmanuel vainqueur : "Va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu !" Vous étiez bien toujours alors notre représentante, à nous Gentils, qui ne devions entrer en possession du Seigneur par la foi qu'après son Ascension par delà les nues. Ces frères vers qui vous envoyait l'Homme-Dieu, c'étaient sans doute les privilégiés que lui-même durant sa vie mortelle avait appelés à le connaître, et auxquels vous deviez, ô Apôtre des Apôtres, manifester ainsi le mystère complet de la Pâque ; toutefois déjà la miséricordieuse bonté du Maître projetait de se montrer le jour même à plusieurs, et tous devaient être comme vous bientôt les témoins de son Ascension triomphante. Qu'est-ce à dire, sinon que, tout en s'adressant aux disciples immédiats du Sauveur, votre mission, ô Madeleine, s'étendait bien plus dans l'espace et les temps ?

 

 Pour l'œil du vainqueur de la mort à cette heure de son entrée dans la vie sans fin, ils remplissaient en effet la terre et les siècles ces frères en Adam comme en Dieu qu'il amenait à la gloire, selon l'expression du Docteur futur de la gentilité. C'est d'eux qu'il avait dit dans le Psaume : "J'annoncerai votre Nom à mes frères ; je vous louerai dans la grande assemblée des nations, au sein du peuple encore à naître qui doit appartenir au Seigneur". C'est d'eux, c'est de nous tous composant cette génération à venir à laquelle le Seigneur devait être annoncé, qu'il vous disait alors : "Va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu". Et au loin comme auprès vous êtes venue, vous venez sans cesse, remplir votre mission près des disciples et leur dire : "J'ai vu le Seigneur, et il m'a dit ces choses."

 

 Vous êtes venue, ô Marie, lorsque notre Occident vous vit sur ses montagnes foulant de vos pieds apostoliques, dont Cyrille d'Alexandrie salue la beauté, les rochers de  Provence. Sept fois le jour, enlevée vers l'Epoux sur l'aile des Anges, vous montriez à l'Eglise, plus éloquemment que n'eût fait tout discours, la voie qu'il avait suivie, qu'elle devait suivre elle-même par ses aspirations, en attendant de le rejoindre enfin pour jamais.

 

 Ineffable démonstration que l'apostolat lui-même, en son mérite le plus élevé, n'est point dépendant de la parole effective ! Au ciel, les Séraphins, les Chérubins, les Trônes fixent sans cesse l'éternelle Trinité, sans jamais abaisser leurs yeux vers ce monde de néant ; et cependant par eux passent la force, la lumière et l'amour dont les augustes messagers des hiérarchies subordonnées sont les distributeurs à la terre. Ainsi, ô Madeleine, vous ne quittez plus les pieds sacrés rendus maintenant à votre amour ; et pourtant, de ce sanctuaire où votre vie reste absorbée sans nulle réserve avec le Christ en Dieu qui mieux que vous nous redit à toute heure : "Si vous êtes ressuscités avec le Christ, cherchez ce qui est en haut, là où le Christ est assis à la droite de Dieu ; goûtez ce qui est en haut, non ce qui est sur la terre !"

 

 Ô vous, dont le choix si hautement approuvé du Seigneur a révélé au monde la meilleure part, faites qu'elle demeure toujours appréciée comme telle en l'Eglise, cette part de la divine contemplation qui prélude ici-bas à la vie du ciel, et reste en son repos fécond la source des grâces que le ministère actif répand par le monde. La mort même, qui la fait s'épanouir en la pleine et directe vision, ne l'enlève pas, mais la confirme à qui la possède. Puisse nul de ceux qui l'ont reçue de la gratuite et souveraine bonté, ne travailler à s'en déposséder lui-même ! Fortunée maison, bienheureuse assemblée, dit le dévot saint Bernard, où Marthe se plaint de Marie ! mais l'indignité serait grande de voir Marie jalouser Marthe. Saint Jude nous l'apprend : malheur aux anges qui ne gardent point leur principauté, qui, familiers du Très-Haut, veulent abandonner sa cour ! Maintenez au cœur des familles religieuses établies par leurs pères sur les sommets avoisinant les cieux, le sentiment de leur noblesse native : elles ne sont point faites pour la poussière et le bruit de la plaine ; elles ne sauraient s'en rapprocher qu'au grand détriment de l'Eglise et d'elles-mêmes. Pas plus que vous, ô Madeleine, elles ne se désintéressent pour cela des brebis perdues, mais prennent en restant ce qu'elles sont le plus sûr moyen d'assainir la terre et d'élever les âmes.

 

 Ainsi même vous fut-il donné un jour, à Vézelay, de soulever l'Occident dans ce grand mouvement des croisades dont le moindre mérite ne fut pas de surnaturaliser en l'âme des chevaliers chrétiens, armés pour la défense du saint tombeau qui avait vu vos pleurs et votre ravissement, les sentiments qui sont l'honneur de l'humanité.

 

 Et n'était-ce pas encore une leçon de ce genre que le Dieu par qui seul règnent les rois, et qui se rit des projets de leur vanité, voulut donner dans les premières années de ce siècle au guerrier fameux dont l'orgueil dictait ses lois aux empires ? Dans l'ivresse de sa puissance, on le vit prétendre élever à lui-même et à son armée ce qu'il appelait le Temple de la gloire. Mais bientôt, emportant le guerrier, passait la tempête; et continué par d'autres constructeurs, le noble édifice s'achevait, portant comme dédicace à son fronton le nom de Madeleine.

 

 Ô Marie, bénissez ce dernier hommage de notre France que vous avez tant aimée, et dont le peuple et les princes entourèrent toujours d'une vénération si profonde votre retraite bénie de la Sainte-Baume et votre église de Saint-Maximin, où reposent les restes mille fois précieux de celle qui sut rendre amour pour amour. En retour, apprenez-nous que la seule vraie et durable gloire est de suivre comme vous, dans ses ascensions, Celui qui vous envoya vers nous autrefois, disant : "Va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu !"

 

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

 

marymagd Domenichino 

Marie Madeleine emmenée au Ciel par Domenichino

 

Nous vous en prions, Seigneur , accordez-nous d'être aidés des suffrages de la bienheureuse Madeleine, dont les prières ont obtenu que vous rappeliez vivant du tombeau son frère Lazare, mort depuis quatre jours.

 

Vous qui vivez  

 

Madeleine Marochetti

Autel de l'église de La Madeleine à Paris

 

 

 

magdalen Reni

Madeleine Pénitente par Guido Reni

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21 juillet 2010 3 21 /07 /juillet /2010 05:00

À Rome, commémoraison de sainte Praxède. Sous son nom une église fut dédiée à Dieu sur l’Esquilin avant 491.

Martyrologe romain

 

Enfin l'angélique sœur de Pudentienne obtient de l'Epoux que ses liens soient brisés. L'exil était lourd à ce dernier rejeton d'une souche illustre pour la terre et pour Dieu. Des races nouvelles que ses pères n'avaient point connues, quand ils soumettaient le monde à la Ville éternelle, gouvernaient maintenant Rome et l'univers ; plus que Néron et Domitien, qui du moins ne s'inspiraient dans leurs errements que de l'instinct de la tyrannie, les césars philosophes du moment faisaient preuve de la méconnaissance la plus absolue des destinées de la cité reine. Le salut de Rome était aux mains d'une autre dynastie ; un siècle déjà s'était passé depuis que l'aïeul de Praxède, plus authentique héritier des traditions du Capitole que tous les empereurs présents ou futurs, avait incliné devant cette principauté venue d'en haut la majesté des grands souvenirs des sept collines, et salué dans Simon fils de Jean le dominateur de l'avenir. Hôte du Prince des Apôtres, Pudens transmit à sa descendance l'estime d'un titre plus glorieux que tous ceux qu'il tenait des ancêtres ; au temps de Pie Ier comme à celui de Pierre, sa maison continuait d'abriter le Vicaire de Dieu.

 

Restée seule avec de tels souvenirs, Praxède, après la mort  de  sa  sœur  bien-aimée, avait achevé de transformer ses palais en églises où nuit et jour retentissait la divine louange, où les païens accouraient en foule au baptême ; la police impériale respectait la demeure d'une descendante des Cornelii. Délivré de la tutelle d'Antonin son père adoptif, Marc Aurèle ne devait pas connaître longtemps cette barrière : une descente eut lieu au Titre de Praxède ; nombre de chrétiens furent pris, dont le glaive abattit les têtes. La vierge connut le tourment de voir tout frapper autour d'elle, sans elle-même être atteinte. Brisée, elle se tourna vers Dieu et demanda de mourir. Son corps fut réuni à ceux des siens dans le cimetière de son aïeule Priscille.

 

Voici le court récit que lui consacre l'Eglise : 

Praxède, vierge de Rome, était sœur de la vierge Pudentienne. Au temps où l'Empereur Marc Antonin persécutait les chrétiens, elle leur consacra son temps et ses richesses, les soulageant par toutes les industries de sa charité, cachant chez elle les uns, exhortant les autres à la constance dans la foi, ensevelissant leurs corps ou pourvoyant à ce que rien de ce qu'elle pouvait ne leur fît défaut dans les prisons et les bagnes. Mais le massacre des chrétiens prit de telles proportions, qu'elle se sentit impuissante à en supporter la vue davantage : elle pria Dieu que, s'il était expédient de mourir, il l'enlevât à tant de maux. Le douze des calendes d'août, elle fut donc appelée pour recevoir au ciel la récompense de sa piété. Le prêtre Pastor ensevelit son corps dans le tombeau de son père et de sa sœur Pudentienne, au cimetière de Priscille sur la voie Salaria.

 

 

 L'Eglise Mère vous est restée reconnaissante, ô Praxède ! Depuis si longtemps déjà près de l'Epoux, vous continuez d'exercer sur la terre en faveur des Saints les traditions de votre noble famille. Quand, aux huitième et neuvième siècles, les Martyrs, exposés aux profanations lombardes, se levèrent de leurs tombeaux pour rentrer dans les murs de la Ville éternelle, on vit Pierre, dans la personne de Pascal Ier, chercher pour eux l'hospitalité là où lui-même l'avait trouvée au premier âge.

 

 Ce fut un grand jour que ce 20 Juillet 817 où, quittant les catacombes, deux mille trois cents de ces héros du Christ vinrent retrouver au Titre de Praxède un repos que troublaient les barbares. Quelles fleurs Rome en ce jour vous offrait, ô vierge ! que pourrions-nous qu'associer notre hommage à celui de l'auguste phalange venant, au jour de votre fête bénie, reconnaître ainsi vos bienfaits ?

 

Fille de Pudens et de Priscille, communiquez-nous votre amour de Pierre, votre dévouement à l'Eglise, votre zèle pour les Saints de Dieu militant encore ou déjà dans la gloire.

 

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

 

Via Salaria

VIA SALARIA

Le prêtre Pastor ensevelit son corps dans le tombeau de son père et de sa sœur Pudentienne, au cimetière de Priscille sur la voie Salaria.

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 05:00

À Antioche de Pisidie, sans doute au début du IVe siècle, sainte Marine ou Marguerite, dont on rapporte qu’elle consacra son corps au Christ par sa virginité et son martyreMartyrologe romain

 

Georges à l'armure brillante salue l'arrivée d'une émule de sa gloire. Victorieuse comme lui du dragon, Marguerite aussi est appelée la Mégalomartyre (La grande Martyre : Menées des Grecs). La croix fut son arme ; et, comme le guerrier, la vierge consomma dans le sang son triomphe. Egale fut leur renommée dans les temps chevaleresques où bravoure et foi s'alliaient sous l'œil des Saints pour servir le Christ.

 

Déjà au septième siècle, Albion nous montre l'extrême Occident rivalisant de piété confiante avec l'Orient, pour honorer la perle sortie des abîmes de l'infidélité où Marguerite était née. Avant le schisme lamentable où l'entraîna l'ignominie du second des Tudors, l'Ile des Saints célébrait ce jour sous le rite double de première classe, avec abstention des œuvres serviles pour les femmes seulement ; on voulait reconnaître par cette particularité la protection que celles-ci avaient coutume d'implorer de Marguerite au moment d'être mères, et qui la fit ranger parmi les Saints plus spécialement appelés au moyen âge auxiliateurs ou secourables en raison de leurs bienfaits.

 

Ce ne fut point en effet seulement sur le sol anglais qu'on sut recourir au crédit de notre Sainte, comme le prouvent les nombreuses et illustres clientes que l'histoire nous fait voir de toutes parts portant son nom béni. Au ciel aussi, près du trône de Marguerite, la fête est grande en ce jour : nous en avons pour véridiques témoins Gertrude la Grande (Legatus divinae pietatis, IV, XLV.) et Françoise Romaine (Visio XXXVI.), qu'une insigne faveur de l'Epoux admit, à plus d'un siècle de distance, à y assister d'ici-bas.

 

 Les faits trop peu assurés que renfermait l'ancienne Légende du Bréviaire romain pour ce jour, engagèrent saint Pie V, au seizième siècle, à la supprimer. A son défaut, nous donnons ici une suite de Répons et d'Antiennes ainsi qu'une Oraison tirées de l'Office qui semble être celui-là même que sainte Gertrude célébrait de son temps ; car il est fait allusion à un de ces Répons, Virgo veneranda, dans la Vision que nous avons citée : 

 

La bienheureuse Marguerite , née d'un sang païen, reçut dans le Saint-Esprit la foi qu'elle se garda de souiller d'aucun vice.

V/. Elle allait de vertu en vertu, souhaitant ardemment le salut de son âme. Elle reçut.

R/. Ignorante du mal , admirablement pure, prévenue de la grâce du Rédempteur. Elle paissait les brebis de sa nourrice.

V/. Simple comme la colombe, prudente comme le serpent. Elle paissait.

R/. Passant un jour, Olibrius, odieux à Dieu et aux hommes , jeta sur elle les yeux : aussitôt s'alluma sa passion.

V/. Car elle était merveilleusement belle ; son visage brillait comme une rose. Aussitôt.

R/. Tout de suite il envoie ses gens s'enquérir de sa naissance. Pour que, si elle était trouvée libre, il se l'unît comme épouse.

V/. Mais Jésus-Christ, qui se l'était fiancée, en avait autrement décidé. Pour que.

R/. Le tyran a appris que la vierge le dédaigne : courroucé il ordonne qu'on l'amène à son tribunal.

V/. Il espérait la fléchir comme jeune fille par menaces et terreur. Courroucé.

R/. La vierge vénérable, demeurant ferme en sa constance, méprisa les paroles du juge : loin était sa pensée de la concupiscence.

V/. Joyeuse dans l'espoir de la céleste récompense, elle souffrait patiemment l'épreuve. Loin était.

R/. Elle soutient l'horreur des cachots, les tortures de sa chair ; et de nouveau la bien-aimée du Christ est enfermée dans la prison ténébreuse.

V/. Elle ne cesse d'y louer le Seigneur, d'y glorifier son Nom. Et de nouveau.

R/. Tandis que la sainte martyre redouble ses prières, apparaît un infect dragon : il l'attaque, tout entière la dévore.

V/. Grâce au signe de la croix, par le milieu elle le transperce, et sort du monstre sans nul mal. Il l'attaque.

 

Breviarium  Constantiense ,  Augustae  Vindelicorum, MCCCCXCIX.

 

ANTIENNES.
 

Ensuite les bourreaux brûlent les membres délicats de la jeune fille ; mais elle, priant, ne sent point la flamme.

 

Un vase immense plein d'eau est apporté sur l'ordre du juge ; on lie la vierge et on l'y plonge.

 

Loué soit le Seigneur en sa puissance ! il a délié les mains de sa servante, il l’a délivrée de  la mort.

 

En voyant ces merveilles, cinq mille sont baptisés : la colère du préfet leur fait trancher la tête ; et pour compagne on leur adjoint l'invincible martyre du Christ, bénissant le Dieu des dieux dans les siècles des siècles.

 

ORAISON.
 

Dieu qui avez amené aux cieux par la palme du martyre votre bienheureuse vierge Marguerite ; faites, nous vous en supplions, que, suivant ses exemples, nous méritions d'arriver jusqu'à vous.

 

Par Jésus-Christ

 

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

   

Sainte Marguerite par Carracci

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19 juillet 2010 1 19 /07 /juillet /2010 12:07
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19 juillet 2010 1 19 /07 /juillet /2010 09:00

Voilà que la fuite du prophète Jonas loin de Dieu (Jon 1,3) se change en image prophétique, et ce qui est présenté comme un naufrage funeste devient le signe de la Résurrection du Seigneur. Le texte même de l'histoire de Jonas nous montre bien comment celui-ci réalise pleinement l'image du Sauveur. Il est écrit que Jonas "s'enfuit loin de la face de Dieu".

 

Le Seigneur n'a-t-il pas lui-même, pour prendre la condition et le visage de l'homme, fui la condition et l'aspect de la divinité ? Ainsi le dit l'apôtre Paul : "Lui, qui était de condition divine, n'a pas revendiqué son droit d'être l'égal de Dieu, mais il se dépouilla lui-même, prenant la condition de serviteur". Celui qui est Seigneur a revêtu la condition de Serviteur ; pour passer inaperçu dans le monde, pour être victorieux du démon, il s'est fui lui-même dans l'homme.

 

Dieu est partout : il est impossible de le fuir ; pour "s'enfuir loin de la face de Dieu", non dans un lieu mais en quelque sorte par l'aspect, le Christ s'est réfugié dans le visage de notre servitude totalement assumée.

 

Le texte poursuit : " Jonas descendit à Joppé pour s'enfuir à Tarsis". Celui qui descend, le voici : "Personne n'est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel" (Jn 3,13). Le Seigneur est descendu du ciel vers la terre, Dieu est descendu vers l'homme, la toute-puissance est descendue vers notre servitude. Mais Jonas qui descendait vers le navire a dû y monter pour voyager ; ainsi le Christ, descendu dans ce monde, est monté, par les vertus et les miracles, dans le navire de son Église.

 

 

Saint Pierre Chrysologue

Sermon 3

commentaire du jour de l'Evangile au Quotidien  

 

Christ the Redeemer

Christ Rédempteur par Le Titien

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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 05:00

Alors qu'il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison.

 

Elle avait une soeur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.

 

Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : "Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma soeur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m'aider."

 

Le Seigneur lui répondit : " Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée."

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

 

 

Jésus chez Marthe et Marie

Jésus chez Marthe et Marie par Jean-Baptiste Jouvenet

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 15:00

 

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