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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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papa%20GP%20II

1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


la vidéo sur KTO


Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

Archives

    

 

SALVE REGINA

11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 12:25

Le pape assure que la plus grande souffrance de l'Église est son péché

 

Le pape Benoît XVI a déclaré mardi que la plus grande souffrance de l'Église était son péché, alors que lui-même et l'Église sont confrontés au scandale de la pédophilie au sein du clergé depuis novembre.

 

" Nous l'avons toujours su, mais nous voyons aujourd'hui de façon beaucoup plus terrifiante que la plus grande persécution de l'Église ne vient pas d'ennemis extérieurs, mais naît du péché de l'Église", a affirmé le pape dans l'avion qui le conduisait au Portugal.

 

 "Les attaques contre l'Église et le pape ne viennent pas seulement de l'extérieur, les souffrances viennent de l'intérieur de l'Église, du péché qui existe dans l'Église", a souligné le pape devant la presse. L'Église a "un profond besoin d'apprendre le pardon et aussi la nécessité de la justice" a poursuivi Benoît XVI, soulignant : "Le pardon ne remplace pas la justice."

 

Benoît XVI répondait à une question à propos de la cascade de révélations sur des crimes de pédophilie commis par des prêtres et religieux qui éclabousse l'Église en Europe, mais aussi en Amérique du Nord et latine depuis plusieurs mois. Le pape a exhorté à "réapprendre ce qui est essentiel" : "la conversion, la prière, la pénitence et les vertus théologales, foi, espérance, charité."

 
AFP - Le Point

 

 

Pope Benedict XVI arrives from his helicopter ...

Pope Benedict XVI arrives from his helicopter to get into a plane for his pastoral visit to Portugal at Fiumicino international airport in Rome May 11, 2010

Pope Benedict XVI waves aboard his plane as he ...

Pope Benedict XVI waves aboard his plane as he leaves for his pastoral visit to Portugal at Fiumicino international airport in Rome May 11, 2010

Pope Benedict XVI waves aboard his plane as he ...

Pope Benedict XVI waves aboard his plane as he leaves for his pastoral visit to Portugal at Fiumicino international airport in Rome May 11, 2010.

Pope to begin Portugal visit with open-air mass

Pope Benedict XVI waves as he boards his flight to Portugal at Fiumicino airport in Rome May 11, 2010.  

Pope to begin Portugal visit with open-air mass

A man holds flags during preparations for the arrival of Pope Benedict XVI mass to Praça do Comercio in Lisbon, on May 10, 2010

Pope Benedict XVI speaks to reporters on a plane ...

Pope Benedict XVI speaks to reporters on a plane on his way to Portugal May 11, 2010. Pope Benedict said on Tuesday during his flight to Portugal the crisis of sexual abuse of children by priests should make the Church acknowledge the "terrifying" truth that its greatest threat comes not from outside enemies but from "sin within the Church".

Benedict XVI

Pope Benedict XVI talks to journalists during a press conference aboard the airplane, Tuesday, May 11, 2010

Benedict XVI, Federico Lombardi

Pope Benedict XVI, left, flanked by Vatican spokesperson Father Federico Lombardi, greets the journalists at the end of a press conference aboard the airplane, Tuesday, May 11, 2010

An Alitalia plane carrying Pope Benedict XVI ...

An Alitalia plane carrying Pope Benedict XVI descends for landing at Lisbon airport May 11, 2010 

Pope Benedict XVI leaves his plane upon arriving ...

Pope Benedict XVI leaves his plane upon arriving at Lisbon airport May 11, 2010.

Benedict XVI

Pope Benedict XVI, center, is saluted by military guards upon his arrival at Portela Airport, in Lisbon, Tuesday, May 11, 2010

Pope Benedict XVI is greeted by Portugals ...

Pope Benedict XVI is greeted by Portugal's President Anibal Cavaco Silvaupon at Lisbon airport at the start of his four-day pastoral visit to Portugal May 11, 2010.

Portugals President Anibal Cavaco Silva ...

Portugal's President Anibal Cavaco Silva shows the way to Pope Benedict XVI upon his arrival at Lisbon airport May 11, 2010.

Pope Benedict XVI , Anibal Cavaco Silva

Pope Benedict XVI waves next to Portugal's President Anibal Cavaco Silva, right, after arriving at Lisbon military base for a four-day trip to Portugal on Tuesday, May 11, 2010

Pope Benedict XVI adjusts his microphones as ...

Pope Benedict XVI adjusts his microphones as he delivers a speech upon arrival at Lisbon airport at the start of his four-day pastoral visit to Portugal May 11, 2010. May 11, 2010

Pope Benedict XVI is greeted by Portugals ...

Pope Benedict XVI is greeted by Portugal's President Anibal Cavaco Silva upon his arrival at Lisbon airport May 11, 2010.

Pope Benedict XVI talks with Portugals President ...

Pope Benedict XVI talks with Portugal's President Anibal Cavaco Silva upon arriving at Lisbon airport at the start of his four-day pastoral visit to Portugal May 11, 2010

Pope Benedict XVI delivers his speech next to ...

Pope Benedict XVI delivers his speech next to Portugal's President Anibal Cavaco Silva upon his arrival at Lisbon airport May 11, 2010 

Pope Benedict XVI is greeted by bishops upon ...

Pope Benedict XVI is greeted by bishops upon arrival at Lisbon airport at the start of his four-day pastoral visit to Portugal May 11, 2010

 

 

Pope Benedict XVI waves from his popemobile as ...

Pope Benedict XVI waves from his popemobile as he leaves Lisbon airport at the start of his four-day pastoral visit to Portugal May 11, 2010

 

 

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 20:55

Benoît XVI est attendu mardi au Portugal pour une visite de quatre jours notamment destinée à marquer une série d'anniversaires liés aux apparitions de 1917 à Fatima, célèbre lieu de pèlerinage apprécié par son prédécesseur.

 

Ce voyage au Portugal constitue un vrai pèlerinage à Fatima qui commence par Lisbonne et s'achève à Porto.

 

A Fatima, le pape participera à la prière du chapelet, à la procession aux flambeaux le 12 mai, et présidera la messe du pèlerinage international le 13 mai.

 

 Ce séjour comporte trois grands rassemblements pour une messe présidée par le pape : le 11 mai à Lisbonne, le 13 mai à Fatima et le 14 mai à Porto.

 

Mardi 11 mai 2010 - LISBONNE

8 h 50 : Départ de Rome (Fiumicino, Léonard de Vinci) à

11 h : arrivée à Lisbonne (Portela) - Cérémonie d'accueil officiel

Discours de Benoît XVI

12 h 45 : Cérémonie de bienvenue - Mosteiro dos Jeróminos

Brève visite

13 h 30 : Visite de courtoisie au président de la République - Palácio de Belém

18 h 15 : Messe (Terreiro do Paço)

Homélie de Benoît XVI

Message pour le 50e anniversaire de la fondation du sanctuaire du Christ Roi d'Almada.

 

 AFP & ZENIT

 

Workers finish the last details for the altar ...

Workers finish the last details for the altar where Pope Benedict XVI will do a mass in Lisbon May 10, 2010

Workers finish the last details for the altar ...

 

Workers finish the last details for the altar ...

 

Workers finish the last details for the altar ...

 

A nun looks at the altar where Pope Benedict ...

A nun looks at the altar where Pope Benedict XVI will do a mass in Lisbon May 10, 2010

People look at a stage being built on Lisbon's ...

People look at a stage being built on Lisbon's Terreiro do Paco square, Portugal , Monday, May 10, 2010, where Pope Benedict XVI will celebrate a mass on Tuesday A car carrying a piece by Portuguese artist Catarina ...

A car carrying a piece by Portuguese artist Catarina Pestana drives past a poster announcing the visit of Pope Benedict XVI in downtown Lisbon, Monday, May 10, 2010.

A car carrying a piece by Portuguese artist Catarina ...

The piece resembles the Prada shoes allegedly worn by the Pope and beneath it a sentence reads 'The Pope wears Prada'. The Pope will arrive Tuesday for a four-day visit to Portugal.

 

 

Benfica's soccer team, with coach Jorge Jesus ...

Benfica's soccer team, with coach Jorge Jesus front second left and Oscar Cardoso front third right, celebrate their title after their Portuguese league soccer final match Sunday, May 9, 2010, at Benfica's Luz stadium in Lisbon.

Benfica's soccer team, with coach Jorge Jesus ...

Benfica's soccer team, with coach Jorge Jesus

Benficas players celebrate winning the Portuguese ...

Benfica's players celebrate with the trophy after beating Rio Ave and winning the Portuguese Premier League title at Luz stadium in Lisbon May 9, 2010

Benficas players celebrate winning the Portuguese ...

Benfica's soccer team, with coach Jorge Jesus

Benficas flag is seen before the match against ...

 

 

 

Popes visit to shrine of secrets

Believers bid farewell to a statue of the Virgin Mary as they attend a mass at the Fatima Shrine in central Portugal, in May 2009

Popes visit to shrine of secrets

The statue of the Virgin Mary is carried by believers during a mass at the Fatima Shrine in central Portugal, in May 2009

 

 

Popes visit to shrine of secrets

The statue of the Virgin Mary is carried by believers during a mass at the Fatima Shrine in central Portugal, in May 2009

Benedict XVI

Pope Benedict XVI greets the faithful during the Regina Caeli noon prayer in St. Peter's square at the Vatican Sunday, May 9, 2010

 

 

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 10:45

Nous voici arrivés, pour ainsi dire, au point culminant de l'œuvre divine, chaque jour la sainte Eglise, dans l'auguste Sacrifice, à la suite des paroles sacrées qui ont amené sur l'autel celui qui est à la fois le Dieu et la victime, s'adressant à la majesté du Père, exprime ainsi les motifs de sa confiance : "Ayant donc présents a la pensée, nous vos serviteurs et votre peuple saint, la bienheureuse Passion de ce même Christ, votre Fils et notre Seigneur, sa Résurrection du tombeau, et aussi sa glorieuse Ascension dans les cieux, nous vous offrons cette hostie pure, sainte et immaculée". Il ne suffit donc pas à l'homme de s'appuyer sur les mérites de la Passion du Rédempteur qui a lavé nos iniquités dans son sang ; il ne lui suffit pas de joindre à ce souvenir celui de la Résurrection qui a donné à ce divin Libérateur la victoire sur la mort ; l'homme n'est sauvé, n'est rétabli, que par l'union de ces deux mystères avec un troisième, avec le mystère de la triomphante Ascension de Celui qui est mort et ressuscité. Jésus, durant les quarante jours de sa vie glorieuse sur la terre, n'est encore qu'un exilé ; et nous demeurons exilés comme lui, jusqu'à ce que la porte du ciel, close depuis quatre mille ans, se rouvre pour lui et pour nous.

 

Dans son ineffable bonté, Dieu n'avait pas seulement appelé l'homme à la royauté sur tous les êtres dont cette terre est couverte ; il ne l'avait pas destiné seulement à connaître la vérité dans la proportion des besoins de sa nature, à réaliser le bien selon les forces de sa vie morale, à rendre un lointain hommage à son créateur. Par un dessein de sa toute-puissance unie à son amour, Dieu avait assigné cet être si chétif et si faible une fin au-dessus de sa nature. Inférieur à l'Ange, et réalisant dans son être l'union de l'esprit et de la matière, l'homme était appelé à la même fin que l'Ange. Le ciel devait les recevoir l'un et l'autre ; l'un et l'autre étaient appelés à trouver éternellement leur bonheur dans la vue de Dieu face à face, dans la possession intime du souverain bien. La grâce, secours divin et mystérieux, devait les adapter à cette fin sublime que leur avait gratuitement préparée la bonté de leur créateur. Telle était la pensée dans laquelle Dieu s'était complu éternellement : élever jusqu'à lui ces fils du néant et verser sur eux, selon la mesure de leur être agrandi, les torrents de son amour et de sa lumière.

 

 Nous savons quelle catastrophe arrêta tout à coup une partie des Anges sur le chemin de la béatitude suprême. Au moment de l'épreuve qui devait décider de l'admission de chacun d'eux au bonheur sans fin, un cri de révolte se fit entendre. Dans tous les chœurs angéliques il y eut des rebelles, des esprits qui refusèrent de s'abaisser devant le commandement de l'ordre divin ; mais leur chute ne nuisit qu'à eux-mêmes, et les Esprits fidèles admis en récompense à la vue et à la possession béatifiante du souverain bien, commencèrent leur éternité de bonheur. Dieu daignait admettre des êtres créés à la jouissance de sa propre félicité, et les neuf chœurs glorifiés s'épanouirent sous son regard éternel.

 

 Créé plus tard, l'homme aussi tomba, et son péché brisa le lien qui l'unissait à Dieu. La race humaine n'était alors représentée que par un seul homme et une seule femme : tout avait donc sombré à la fois. Après la faute, le ciel demeurait fermé désormais à notre race ; car dans leur chute Adam et Eve avaient entraîné leur postérité future, à laquelle ils ne pouvaient transmettre un droit qu'ils avaient perdu. Au lieu de ce passage agréable et rapide sur la terre, auquel devait mettre fin une heureuse ascension vers le séjour éternel de la gloire, il ne nous restait plus qu'une courte vie remplie de douleurs, et, pour perspective, le tombeau où notre chair sortie de la poussière serait elle-même réduite en poussière. Quant à notre âme, créée pour le bonheur surnaturel, lors même qu'elle y eût aspiré, ce n'eût été que pour s'en voir à jamais frustrée. L'homme avait préféré la terre ; elle lui demeurait pour quelques jours, après lesquels il la laisserait à d'autres qui disparaîtraient également jusqu'à ce qu'il plût à Dieu d'en finir avec cette œuvre manquée.

 

Ainsi avions-nous mérité d'être traités ; mais telle ne fut pas cependant l'issue de notre création. Quelle que soit la haine que Dieu porte au péché, il avait appelé l'homme à jouir des trésors de sa gloire, et il ne consentit pas à déroger aux desseins sublimes de sa sagesse et de sa bonté. Non, la terre ne sera pas un séjour où l'homme ne fera que naître et s'éteindre bientôt. Lorsque la plénitude des temps sera arrivée, un homme paraîtra ici-bas, non point le premier d'une création nouvelle, mais un homme comme nous, de notre race, "fait de la femme", comme parle l'Apôtre. Or, cet homme à la fois céleste et terrestre s'associera à notre disgrâce ; comme nous il passera par la mort, et la terre le possédera trois jours dans son sein. Mais elle sera forcée de le rendre, et vivant, il apparaîtra aux regards éblouis des autres hommes. Nous l'avons vu, et nous qui sentons en nous-mêmes une "réponse de mort", nous nous sommes réjouis de voir la chair de notre chair, le sang de notre sang remporter une si belle victoire.

 

 Ainsi donc les intentions divines n'auront pas été frustrées en tout. Voici que la terre présente au Créateur un second Adam qui, ayant vaincu la mort, ne peut plus s'arrêter ici-bas. Il faut qu'il monte ; et si la porte du ciel est fermée, il faut qu'elle s'ouvre pour lui. "Princes, élevez vos portes ; portes éternelles, élevez-vous, et le Roi de gloire entrera dans le séjour qui l'attend". Oh ! s'il daignait nous attirer après lui ! car il est notre frère, et nous savons que "ses délices ici-bas étaient d'être avec les enfants des hommes". Mais qu'il monte, que son Ascension soit dès aujourd'hui. Il est le plus pur sang de notre race, le fils d'une mère sans tache ; qu'il aille nous représenter tous dans cet heureux séjour que nous devions habiter. C'est la terre qui l'envoie ; elle n'est plus stérile du moment qu'elle l'a produit ; car elle a enfin fructifié pour le ciel. Ne semble-t-il pas qu'un rayon de lumière est descendu jusqu'au fond de cette vallée de larmes, lorsque les portes du ciel se sont levées pour lui ouvrir passage ? "Elevez-vous donc, ô Seigneur des hommes ! élevez-vous dans votre puissance, et nous, sur cette terre, nous chanterons les grandeurs de votre triomphe !"

 

Père des siècles, recevez cet heureux frère que vos fils disgraciés vous envoient. Toute maudite qu'elle semblait être, "la terre a donné son fruit". Oh ! s'il nous était permis de voir en lui les prémices d'une plus abondante moisson que votre majesté daignerait agréer, nous oserions penser alors que ce jour est celui où vous rentrez en possession de votre œuvre primitive.

   

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

 

Triptyque (XVe s.)

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 16:00

La "bataille du houmous" continue: le Liban bat un nouveau record (AFP) –

 

BEYROUTH — Plus de 300 cuisiniers libanais ont établi samedi un nouveau record Guinness de la plus grande platée d'houmous, en préparant plus de dix tonnes de cette purée de pois chiches dont le Liban réclame la "paternité" face à Israël.

 

Les chefs ont mélangé sept tonnes de pois chiches, deux tonnes de tahini (pâte crémeuse à base de graines de sésame), en utilisant deux tonnes de citron et 700 kg de bouteilles d'huile d'olive dans un plat gigantesque qui, au passage a remporté aussi le record du plus grand plat en terre cuite.

 

Ce nouveau round de la bataille gastronomique entre le Liban et Israël -deux voisins techniquement en guerre- s'est déroulé en présence d'un émissaire du Guinness World Records qui a certifié le record: 10.452 kg, soit le même chiffre que la superficie du Liban.

 

" Ne nous dérobez pas nos plats, le houmous est libanais", ont indiqué les organisateurs dans un communiqué. En janvier, une cinquantaine de chefs avaient confectionné plus de quatre tonnes de houmous dans le bourg arabe israélien d'Abou Gosh, près de Jérusalem.

 

Le houmous, mais aussi le taboulé, sont l'objet d'une querelle culturelle entre Israël et le Liban sur leur origine et leur nationalité.

 

Plat nourrissant et bon marché, le houmous est très goûté depuis des siècles au Proche-Orient, particulièrement par les Libanais, les Syriens, les Palestiniens et les Jordaniens.

 

Israël, où le mets est devenu très populaire, l'exporte partout dans le monde au point d'être accusé de s'être approprié ce patrimoine culinaire arabe.

 

Le taboulé est une salade de blé concassé, de persil, d'oignons, de tomates hachées, assaisonnée d'huile d'olive et de jus de citron. Le Liban avait établi le record du plus grand plat de taboulé en 2009.

 

Dimanche, les chefs libanais tenteront d'établir le record du plus grand plat de falafel, boulettes de pois chiches ou de fèves frites dans l'huile très populaires au Liban, en Syrie et en Egypte, mais aussi en Israël.

AFP

 

Lebanese chefs prepare hummus, during a bid to ...

Lebanese chefs prepare hummus, during a bid to break a record previously held by Israel and reclaim ownership over the popular Middle Eastern dish, in Fanar, east of Beirut, Lebanon, Saturday May 8, 2010.

Lebanese chefs prepare hummus, during a bid to ...

Lebanese chefs prepare hummus, during a bid to break a record previously held by Israel and reclaim ownership over the popular Middle Eastern dish, in Fanar, east of Beirut, Lebanon, Saturday May 8, 2010

Lebanese chefs prepare hummus, during a bid to ...

Lebanese chefs prepare hummus, during a bid to break a record previously held by Israel and reclaim ownership over the popular Middle Eastern dish, in Fanar, east of Beirut, Lebanon, Saturday May 8, 2010

Chefs pour hummus into a gigantic dish in Ain ...

Chefs pour hummus into a gigantic dish in Ain Saadeh, northeast of Beirut May 8, 2010, during an attempt to enter the Guinness Book of Records for producing the biggest plate of hummus in the world.

Lebanese chefs prepare a massive bowl of hummus, ...

Lebanese chefs prepare a massive bowl of hummus, weighing 22,046 pounds or 10,452 kilograms the size of Lebanon in square kilometers, during a bid to break a record previously held by Israel and reclaim ownership over the popular Middle Eastern dish, in Fanar, east of Beirut, Lebanon, Saturday May 8, 2010.

Lebanese chefs prepare hummus, during a bid to ...

Lebanese chefs prepare hummus, during a bid to break a record previously held by Israel and reclaim ownership over the popular Middle Eastern dish, in Fanar, east of Beirut, Lebanon, Saturday May 8, 2010.

Lebanese chefs prepare a massive bowl of hummus, ...

Lebanese chefs prepare a massive bowl of hummus, weighing 22,046 pounds or 10,452 kilograms the size of Lebanon in square kilometers, during a bid to break a record previously held by Israel and reclaim ownership over the popular Middle Eastern dish, in Fanar, east of Beirut, Lebanon, Saturday May 8, 2010.

Lebanese chefs celebrate after preparing a massive ...

Lebanese chefs celebrate after preparing a massive bowl of hummus, seen in front of them, weighing 22,046 pounds or 10,452 kilograms the size of Lebanon in square kilometers, during a bid to break a record previously held by Israel and reclaim ownership over the popular Middle Eastern dish, in Fanar, east of Beirut, Lebanon, Saturday May 8, 2010

People look at an attempt to enter the Guinness ...

People look at an attempt to enter the Guinness Book of Records for the biggest plate of hummus in the world in Ain Saaddeh, northeast of Beirut May 8, 2010

People look at an attempt to enter the Guinness ...

People look at an attempt to enter the Guinness Book of Records for the biggest plate of hummus in the world in Ain Saaddeh, northeast of Beirut May 8, 2010

Lebanon's leading chef, Ramzi Shweiry, left, ...

Lebanon's leading chef, Ramzi Shweiry, left, flashes V sign and holds up a certficate from Guinness World Records after preparing a massive bowl of hummus, weighing 22,046 pounds or 10,452 kilograms the size of Lebanon in square kilometers, during a bid to break a record previously held by Israel and reclaim ownership over the popular Middle Eastern dish, in Fanar, east of Beirut, Lebanon, Saturday May 8, 2010. Some 300 Lebanese chefs prepared the huge hummus plate and doubled the record achieved by cooks in an Arab town near Jerusalem in January that weighed around four metric tons and broke a previous record held by Lebanon. A Guinness World Records adjudicator confirmed that Lebanon now holds the record.

Lebanese chefs react and wave Lebanese flags ...

 

 

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 04:00

À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples :

 

Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui. Celui qui ne m'aime pas ne restera pas fidèle à mes paroles. Or, la parole que vous entendez n'est pas de moi : elle est du Père, qui m'a envoyé.

 

Je vous dis tout cela pendant que je demeure encore avec vous ; mais le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.

 

C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne ; ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés.

 

Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens vers vous. Si vous m'aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi.

 

Je vous ai dit toutes ces choses maintenant, avant qu'elles n'arrivent ; ainsi, lorsqu'elles arriveront, vous croirez.

 

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean

 

 

Christ Sauveur

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 15:40

 

Les Sœurs Franciscaines Missionnaires du Cœur Immaculé de Marie, dites aussi Missionnaires d'Égypte, ont fêté mercredi dernier 5 mai un triple événement : les 123 ans de la naissance au ciel de leur fondatrice Mère Caterina di Santa Rosa, née Giulano, les 25 ans de sa béatification par le pape Jean-Paul II en 1985, et l'ouverture de son procès en canonisation.

 

 D'après un communiqué de la journée par la Custodie de Terre Sainte, durant la messe pontificale, présidée par le frère Pierbattista Pizzaballa, de nombreuses Sœurs de la Province de Jésus Enfant se sont rassemblées dans la prière autour de leur provinciale, Mère Rosanna Nava, pour célébrer devant le Tombeau vide du Seigneur la joie de sa Résurrection et la grâce de leur vocation.

 

 La province de Jésus Enfant couvre Israël, la Palestine, la Jordanie, le Liban, la Syrie et l'Irak. Elle regroupe aujourd'hui 75 Sœurs de 6 nationalités différentes.

 

 Le charisme des Sœurs consiste à apporter à tout homme la paix, l'égalité, la liberté, dans des écoles, des hôpitaux, des dispensaires, des infirmeries, des lieux d'accueil etc.

 

C'était un désir ardent de Mère Caterina que de pouvoir se rendre au Saint-Sépulcre, souligne la dépêche rappelant que la religieuse est arrivée en Terre sainte en 1885, accompagnée de trois Sœurs, pour prendre en charge l'orphelinat des filles Marie Enfant situé dans la vieille ville de Jérusalem.

 

 Aujourd'hui, les Sœurs sont présentes à Bethléem, Cana, Jéricho, Jérusalem, Haïfa, Nazareth, Tabgha et sur le Mont des Béatitudes.

 

 Au cours de la prière universelle, les Sœurs ont présenté à Dieu toutes les intentions de la congrégation partout dans le monde avec toutefois "une intensité spéciale" pour leurs missions les plus difficiles notamment en Erythrée et en Irak.

 

 A l'issue de la messe, la provinciale, Mère Rosanna, a remercié les Franciscains de la Custodie pour "toute l'œuvre d'évangélisation qu'elle ont pu réaliser au Moyen Orient, avec eux et auprès d'eux."

 

Custodie de Terre Sainte & ZENIT - Les missions difficiles des Franciscaines Missionnaires d’Egypte

 

quelques photos de MAB tirées du diaporama de l'article de la Custodie :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Custodie de Terre Sainte

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 08:00

Le Mariage est grand aux yeux de Dieu lui-même. Il l'établit dans le Paradis terrestre en faveur de nos premiers parents encore innocents, et il en détermina dès ce jour les conditions, déclarant que l'unité serait sa base, que la femme n'appartiendrait qu'à un seul homme, et l'homme qu'à une seule femme ; mais il ne manifesta pas dès lors le type glorieux que cette noble unité devait reproduire. Ayant résolu de faire sortir d'une même souche, par génération successive, tous les membres de la famille humaine, à la différence des Anges qui. n'ont pas procédé les uns des autres, mais ont été créés simultanément, le Créateur a compté sur le Mariage pour l'accomplissement de ses desseins.

 

Les élus dont il veut former sa cour dans les cieux, qui doivent renforcer les rangs des Esprits bienheureux décimés par la défection des anges déchus, c'est par le Mariage qu'il les obtiendra. Aussi le bénit-il, aux premiers jours du monde, d'une bénédiction permanente qui, comme nous l'enseigne l'Eglise dans la sainte Liturgie, "n'a été enlevée ni par la sentence que le Seigneur prononça à l'origine contre l'homme pécheur, ni par les eaux vengeresses du déluge". Mais avant même que ce second châtiment tombât sur notre race coupable, dans le cours de cette première période où "toute chair avait corrompu sa voie", le Mariage déchut de l'élévation où le Créateur l'avait placé. Détourné de sa noble fin, abaissé au niveau d'une vulgaire satisfaction pour les sens, il perdit l'unité sacrée qui faisait sa gloire. La polygamie d'une part, le divorce de l'autre, vinrent lui enlever son caractère primitif : de là l'anéantissement de la famille honteusement sacrifiée au plaisir, de là aussi la dégradation du rôle de la femme, réduite à n'être plus qu'un objet de convoitise. La grande leçon du déluge n'arrêta pas cette décadence chez les petits-fils de Noé ; elle ne tarda pas à reprendre son cours, et la loi de Moïse n'eut pas en elle-même l'énergie nécessaire pour faire remonter le Mariage à la dignité de son institution première.

 

Il fallait pour cela que le divin auteur de l'alliance conjugale descendît sur la terre. Lorsque les misères de l'humanité furent arrivées à leur comble, il parut au milieu des hommes, ayant pris en lui-même leur nature, et il déclara qu'il était l'Epoux, celui que les Prophètes et le divin Cantique avaient annoncé comme devant un jour prendre une Epouse parmi les mortels. Cette Epouse qu'il s'est choisie, c'est la sainte Eglise, c'est-à-dire l'humanité purifiée par le Baptême et ornée des dons surnaturels. Il l'a dotée de son sang et de ses mérites, et il se l'est unie pour l'éternité. Cette Epouse est unique ; dans son amour, il l'appelle de ce nom : "mon unique". Et elle ne saurait non plus avoir d'autre Epoux que lui. Ainsi est révélé le type divin de l'alliance conjugale qui, comme nous l'enseigne l'Apôtre, puise son mystère et sa grandeur dans l'union du Christ avec son Eglise. La fin de ces deux alliances est commune, et elles s'enchaînent l'une à l'autre. Jésus aime son Eglise d'un amour d'Epoux ; mais son Eglise procède du mariage humain qui lui donne ses fils, et la renouvelle sans cesse sur la terre. Jésus devait donc relever le Mariage, le ramener à ses conditions primitives, l'honorer comme le puissant auxiliaire de ses desseins.

 

 Lorsqu'il veut inaugurer son ministère par le premier de ses miracles, il choisit la salle nuptiale de Cana. En acceptant l'invitation de paraître à des noces auxquelles déjà sa Mère avait été conviée, on sent qu'il vient relever par sa divine présence la dignité du contrat sacré qui doit unir les deux époux, et que l'antique bénédiction du Paradis terrestre se renouvelle en leur faveur. Maintenant qu'il a commencé à se manifester comme le Fils de Dieu auquel la nature obéit, il va ouvrir sa prédication. Ses enseignements qui ont pour but de ramener l'homme aux fins de sa création, s'appliqueront souvent et expressément à la réhabilitation du Mariage. Il proclamera le principe de l'unité, en faisant appel à l'institution divine. Il répétera avec autorité la parole du commencement : "Qu'ils soient deux dans une même chair" ; deux et non trois, et non dix. Proclamant l'indissolubilité du lien sacré, il déclarera que l'infidélité de l'un des époux outrage ce lien, mais qu'elle ne saurait le rompre ; car, dit-il, "l'homme ne saurait séparer ce que Dieu même a uni". Ainsi est rétablie la famille dans ses véritables conditions ; ainsi est abrogée la liberté dégradante de la polygamie et du divorce, monuments de la dureté du cœur de l'homme qui n'avait pas vu encore son Rédempteur. Ainsi fleurira l'alliance de l'homme et de la femme, alliance où tout attire, où rien ne repousse la grâce d'en haut, alliance féconde à la fois pour l'Eglise de la terre et pour celle du ciel.

 

 Cependant, la munificence de notre divin Ressuscité à l'égard du Mariage ne se borne pas à en renouveler l'essence altérée par la faiblesse de l'homme. Il  veut faire bien plus encore. Ce contrat solennel et irrévocable par lequel l'homme prend la femme pour épouse, et la femme prend l'homme pour époux, il l'élève pour jamais à la dignité d'un Sacrement. Au moment où deux chrétiens contractent cette alliance qui les lie pour jamais, une grâce sacramentelle descend en eux, et vient serrer le nœud de leur union qui passe à l'instant même au rang des choses sacrées. A la vue de cette merveille, l'Apôtre s'écrie : "Qu'il est grand ce mystère dans lequel apparaît l'union même du Christ et de l'Eglise !" Les deux alliances se réunissent en effet ; le Christ et son Eglise, l'homme et la femme n'ont qu'un même but : la production des élus ; c'est pour cela que le même Esprit divin les scelle l'une et l'autre.

 

 Mais la grâce du septième Sacrement ne vient pas seulement serrer le lien qui unit pour jamais les époux ; elle leur apporte en même temps tous les secours dont ils ont besoin pour remplir leur sublime mission. Elle verse d'abord dans leurs cœurs un amour mutuel "fort comme la mort, et que le torrent des eaux glacées de l'égoïsme n'éteindra jamais", s'ils persévèrent dans les sentiments du christianisme ; un amour mêlé de respect et de pureté, capable de commander, s'il le faut, à l'entraînement des sens ; un amour que les années n'affaiblissent pas, mais épurent et développent ; un amour calme comme celui du ciel, et qui dans sa mâle tranquillité s'alimente souvent et comme sans effort des plus généreux sacrifices. La grâce sacramentelle adapte en même temps les époux au grand ministère de l'éducation des enfants que le ciel leur prépare. Elle leur apporte un dévouement sans limites à ces fruits bénis de leur union, une patience toute de tendresse pour attendre et faciliter leur croissance dans le bien, un discernement qu'inspire la foi seule pour apprécier ce qui convient à leur âge et aux tendances qui se révèlent en eux ; le sentiment constant de la destinée immortelle de ces êtres chéris dont Dieu veut faire ses élus ; enfin la conviction intime qu'ils lui appartiennent avant d'appartenir aux parents dont il s'est servi pour leur donner la vie.

 

 Telle est la transformation opérée par la grâce du Sacrement de Mariage dans l'état conjugal ; telle est la révolution que la loi chrétienne fit éclater au sein du monde païen, chez lequel un brutal égoïsme avait étouffé le sentiment de la dignité humaine. Le Christianisme venait révéler, après tant de siècles de dégradation, la vraie notion du Mariage : l'amour dans le sacrifice, et le sacrifice dans l'amour. Il ne fallait pas moins qu'un Sacrement pour porter et maintenir l'homme à cette hauteur. Deux siècles ne s'étaient pas encore écoulés depuis la promulgation de l'Evangile, le droit païen était encore debout, plus impérieux que jamais, et déjà un chrétien traçait ainsi le tableau de la régénération du Mariage, au sein de cette société nouvelle que les édits impériaux proscrivaient, comme si elle eût été le fléau de l'humanité. 

 

" Où trouver, disait-il, des paroles pour décrire la félicité d'un mariage dont l'Eglise forme le nœud, que l'oblation divine vient confirmer, auquel la bénédiction met le sceau, que les Anges proclament, et que le Père céleste ratifie ? Quel joug que celui sous lequel se courbent deux fidèles unis dans une même espérance, sous la même loi et sous la même dépendance ! Tous deux sont frères, tous deux servent le même maître ; tous deux ne sont qu'un dans une même chair, qu'un dans un même esprit. Ensemble ils prient, ensemble ils se prosternent, ensemble ils jeûnent ; l'un l'autre ils s'instruisent, ils s'exhortent, ils se soutiennent. De compagnie on les voit à l'église, de compagnie au banquet divin ; ils partagent également les épreuves, les persécutions et les joies. Nuls secrets à se dérober, jamais d'isolement, jamais de dégoût. Ils n'ont pas à se cacher l'un de l'autre pour visiter les malades, pour assister les indigents ; leurs aumônes sont sans discussion, leurs sacrifices sans froissement, leurs pratiques pieuses sans entraves. Chez eux pas de signes de croix furtifs, pas de timidité dans leurs pieux transports, pas de muettes actions de grâces. Ils chantent à l'envi les Psaumes et les Cantiques, et, s'ils sont rivaux en quelque chose, c'est à qui chantera le mieux les louanges de son Dieu. Voilà les alliances qui réjouissent les yeux et les oreilles du Christ, celles auxquelles il envoie sa paix. Il a dit qu'il se trouverait où deux sont réunis ; il est donc là, et l'ennemi de l'homme en est absent." (TERTULLIEN Ad uxorem, Lib. II, cap. IX.)

 

Quel langage ! quel tableau ! comme l'on sent que le divin Sacrement a influé sur les relations de l'homme et de la femme, pour les avoir harmonisées déjà sur un tel plan ! Voilà le secret de la régénération du monde : la famille chrétienne était descendue du ciel, et elle s'implanta sur la terre. De longs siècles se passèrent durant lesquels, en dépit de la faiblesse humaine, ce type fut l'idéal admis universellement et dans la conscience et dans les institutions légales. Depuis, l'élément païen, que l'on peut comprimer, mais qui ne meurt jamais, a fait effort pour reprendre le terrain qu'il avait perdu, et il est arrivé à fausser de nouveau, chez la plupart des nations chrétiennes, la théorie du Mariage. La foi nous enseigne que ce contrat, devenu Sacrement, est du domaine de l'Eglise quant au lien qui le constitue ; l'Eglise se l'est vu arracher au nom de l'Etat, aux yeux duquel la loi de l'Eglise n'est plus qu'un joug suranné dont la liberté moderne a affranchi l'humanité. Il est vrai que tout aussitôt la légitimité du divorce a fait irruption dans les codes, et que la famille est redescendue au niveau païen. La leçon n'a cependant pas été comprise. Le sens moral, préservé encore chez le grand nombre par l'influence séculaire du Mariage chrétien, a pu faire reculer de quelques pas sur ce terrain périlleux ; mais l'inflexible logique ne saurait abdiquer des conséquences dont les prémisses ont été posées : parmi nous aujourd'hui, tel mariage est un lien éternel et sacramentel aux yeux de l'Eglise ; ce même mariage aux yeux de l'Etat n'existe pas même ; tel autre a valeur devant la loi civile, et l'Eglise le déclare nul devant la conscience du chrétien. La rupture est donc consommée.

 

Mais ce que le Christ a établi dans sa toute-puissance ne saurait périr : ses institutions sont immortelles. Que les chrétiens ne s'émeuvent donc pas ; qu'ils persévèrent à recevoir de l'Eglise leur mère la doctrine des divins Sacrements, et que le saint Mariage continue à maintenir chez eux, avec les traditions de Ja famille établie de Dieu, le sentiment de la dignité de l'homme membre du Christ et citoyen du ciel. Ainsi ils sauveront la société peut-être ; mais à coup sûr ils sauveront leurs âmes, et prépareront le salut de leurs enfants.

 

 En terminant cette semaine, et en méditant les grandeurs du divin Sacrement du Mariage, nous avons rencontré votre souvenir, ô Marie ! Le festin nuptial de Cana, où votre présence sanctifia l'union de deux époux, est l'un des grands faits du saint Evangile. Pourquoi donc, ô vous qui êtes le type inaltérable de la virginité, qui eussiez renoncé aux honneurs de Mère de Dieu plutôt que de sacrifier cette noble auréole, paraissez-vous en cette rencontre, sinon afin que les époux chrétiens aient toujours présente la supériorité de la continence parfaite sur le mariage, et que l'hommage qu'ils aiment à rendre à celle-ci assure pour jamais à leurs pensées et à leurs désirs cette chaste réserve qui fait la dignité et maintient la vraie félicité du mariage ? C'est donc à vous, ô Vierge sans tache, qu'il appartient de bénir et d'honorer cette alliance si pure et si élevée dans ses fins. Daignez en ces jours la protéger plus que jamais, en ces jours où les lois humaines l'altèrent et la dénaturent de plus en plus, en même temps que le débordement du sensualisme menace d'éteindre chez un si grand nombre de chrétiens jusqu'au sentiment du bien et du mal.

 

Soyez propice, ô Marie, à ceux qui ne veulent s'unir que sous vos regards maternels. Ils sont l'héritage de votre fils, le sel de la terre qui l'empêchera de se corrompre tout entière, l'espérance d'un avenir meilleur. Ô Vierge ! ils sont à vous ; gardez-les, et augmentez leur nombre, afin que le monde ne périsse pas sans retour.

   

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

 

Mariage

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