Crist-Pantocrator.jpg

"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

La Manif Pour Tous 

La Manif Pour Tous photo C de Kermadec

La Manif Pour Tous Facebook 

 

 

Les Veilleurs Twitter 

Les Veilleurs

Les Veilleurs Facebook

 

 

 

papa%20GP%20II

1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


la vidéo sur KTO


Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

Rechercher

Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
capt_51c4ca241.jpg

Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

Archives

    

 

SALVE REGINA

5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 21:22

 

 

Benoît XVI a célébré Dimanche une Messe en plein air devant un million de fidèles, selon l'estimation officielle, rassemblés dans le parc de Bresso près de Milan pour le dernier jour de la VIIème Rencontre Mondiale des Familles.

 

 

Pope Benedict XVI (on screen) leads a mass on the last day of the 7th World Meeting of Families on June 3, 2012 at Bresso airport near Milan.

 

 

 

 

 

 

Pope Benedict XVI waves at the end of a mass on the last day of the 7th World Meeting of Families on June 3, 2012 at Bresso airport near Milan.

 

 

photos : http://news.daylife.com/

Partager cet article
Repost0
5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 11:30

Apprenons donc à connaître la raison sublime de cette patience du Siège apostolique, et souvenons-nous que ce n'est pas la sagesse humaine, mais la divine et éternelle sagesse qui a donné ce conseil à ceux qu'elle envoyait au milieu des hommes : Soyez prudents comme le serpent : Estote prudentes sicut serpentes (Matth. X, 16.).

 

Il est temps enfin de mettre sous les yeux du lecteur la bibliothèque des auteurs liturgiques de la période que nous avons parcourue.

 

(1701). Notre liste s'ouvre par Lazare-André Bocquillot, chanoine d'Avallon,qui a laissé un ouvrage assez curieux, mais écrit avec les préjugés de son temps, intitulé : Traité historique de la Liturgie sacrée, ou de la Messe. Paris, 1701, in-8°. Il rédigea aussi le rituel du diocèse d'Autun.

(1701). Alain, chanoine de Saint-Brieuc, a donné un volume in-12, rare et curieux, sous ce titre : Devoirs et Fonctions des aumôniers des évêques.

(1701). Prosper Tinti, personnage que nous ne connaissons que par Zaccaria, est éditeur du volume intitulé : Series sacrorum Rituum in aperitione portes Basilicae Patriarchalis sancti Pauli. Rome, in-4°.

 

(1702). François-Antoine Phœbeus publia cette année, à Rome, trois dissertations : De sacris Liturgice Ritibus. 1702, in-8°.

(1702). Jean-Christophe Battelli, bénéficier de la basilique vaticane, et plus tard archevêque d'Amasie, a laissé un savant traité sous ce titre : Ritus annuae ablutionis altaris majoris Basilicae Vaticanœ in die Cœnœ Domini, explicatus ac illnstratus. Rome, 1702 et 1707, in-8°. Il a laissé aussi : Brevis enarratio sacrorum Rituum servatorum in aperiendo et claudendo portam sanctam Patriarchalis Basilicae Liberianœ. Cet ouvrage, continué par Antoine-Dominique Norcia, chanoine de Saint-Laurent in Damaso, parut à Rome, in-4°, en 1736.

(1703). Adrien Baillet, critique scandaleux et téméraire, a complété ses Vies des Saints par une Histoire des Fêtes mobiles. Paris, 1703, in-8°.

 

(1705). R. Vatar, auteur du livre intitulé : Des Processions de l'Église, de leurs antiquités, utilités et des manières d'y bien assister (Paris, 1705, in-8°), ne nous est connu que par son livre.

(1706). Jean Prastricio, professeur de théologie polémique au collège de la Propagande, a publié une dissertation sous ce titre : Patenae argenteae mysticœ, quae Foro-Cornelii in Cathedrali Ecclesia colitur descriptio et explicatio. Rome, 1706, in-4°.

(1708). Dom Benoît Bacchini, abbé bénédictin de la congrégation du Mont-Cassin, mérite une place distinguée parmi les liturgistes de son temps, pour les savantes notes dont il a enrichi son édition du Liber Pontificalis, sive vitae Pontificum Ravennatum. Modène, 1708, 2 vol. in-4°.

 

(1708). Joseph Bingham, docteur de l'université d'Oxford et curé anglican, ne saurait être oublié ici sans injustice, ayant si bien mérité de la science des antiquités ecclésiastiques et liturgiques en particulier par le bel ouvrage dont il publia le premier volume à Londres, en 1708, sous ce titre : Origines Ecclesiasticae, or the antiquities of the Christian Church. Cet ouvrage, grandement utile, malgré les innombrables erreurs protestantes dont il est souillé, a été traduit en latin par J. H. Grichow, et publié à Hall, en onze volumes in-4°, 1724-1738.

(1709). Antoine Baldassari, jésuite italien, a publié les ouvrages suivants : 1° Il Sacerdote sacrificante a Dio nell' Altare, con la norma delle Rubriche, cioè il Sacerdote reso esperto nelle Cerimonie della Messa. Pistoie, 1699. — 2° La sacra Liturgia dilucidata. Forli et Urbin, 1697-1698, 3 vol. in-12. — 3° I Pontificii Agnus Dei dilucidati. Rome, 1700, in-12. — 4° La Rosa d’oro, che si benedice nella quarta Domenica di Qtiaresima dal sommo Pontefice. Venise, 1709, in-8°. — 5° Il Pallio Apostolico dilucidato. Venise, 1719, in-8°.

(1709). Dom Thierry Ruinart, savant bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, a laissé manuscrit l'ouvrage intitulé : Disquisitio historica de Pallio Archiepiscopali, qui a été publié parmi les ouvrages posthumes de Dom Mabillon. 1724, in-4°.

 

(1710). François Orlendis, dominicain, a laissé un savant traité : De duplici lavacro in Cœna Domini. Florence, 1710, in-4°.

(1710). Jean-Baptiste Frescobaldi, personnage qui ne nous est connu que par Zaccaria, a laissé : Pedilavium sive de numero pauperum quibus lavandi sunt pedes, in feria V Cœnœ Domini. Lucques, 1710, in-4°.

(1713). C'est l'année en laquelle mourut Jean-François de Percin de Montgaillard, évêque de Saint-Pons, prélat qui a reçu les plus grands éloges de la part des jansénistes et qui les méritait. Nous avons déjà eu l'occasion de mentionner son zèle pour les maximes françaises sur la Liturgie. Il publia un traité du droit et du pouvoir des évêques de régler les offices divins dans leurs diocèses. 1686, in-8°. Benoît XIV flétrit ce livre avec énergie et désapprouve hautement la doctrine qu'il contient, dans son Traité de la Canonisation des Saints, à l'article où il parle du Bréviaire romain.

 

(1714). Dom Simon Mopinot, bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, a composé des hymnes remarquables; on admire surtout celles d'un office de l'Enfant Jésus.

(1715). D. J. Grandet, curé de Sainte-Croix d'Angers, a donné le curieux livre intitulé : Dissertation apologétique sur l'apparition miraculeuse de N.-S. J.-C, arrivée au Saint Sacrement, en la paroisse des Ulmes de Saint-Florent, près de Saumur, le 2 juin de Vannée 1668. Château-Gontier, 1715, in-12. On trouve dans cet ouvrage les plus précieux détails sur la fameuse procession de la Fête-Dieu, dite le Sacre d'Angers.

(1715). Christophe Matthieu Pfaff, chancelier de l'Université de Tubingue, entre plusieurs dissertations qu'il a laissées sur des matières liturgiques, et dans lesquelles il a répandu une érudition qui fait regretter qu'un homme aussi distingué ait dépensé, hors de la vraie Eglise, les trésors de sa science, a composé celle que nous avons citée ailleurs sous ce titre : Disquisitio de Liturgiis, Missalibus, Agendis, etc. Tubingue, 1721.

 

(1716). Philippe Buonarotti, sénateur de Florence, illustre archéologue, est connu par un ouvrage célèbre, indispensable à ceux qui se livrent à l'étude des antiquités chrétiennes, et intitulé : Osservazioni sopra alcuni frammenti di vasi antichi, ornati di figure, trovati nei Cimiterj di Roma. Florence, 1716, in-4°.

(1716). Eusèbe Renaudot, un des plus savants ecclésiastiques de son temps, appartient à notre bibliothèque liturgique par le magnifique ouvrage qu'il publia sous le titre de : Liturgiarum Orientalium collectio. Paris, 1716, 2 vol. in-4°.

(1717). Jean-Baptiste Halden, jésuite, a laissé cet ouvrage pratique : Ephemerologion Ecclesiastico-Rubricisticum novum. Brescia, 1717, in-4°.

 

(1717). Honoré de Sainte-Marie, carme déchaussé, dans son célèbre traité sur l’ Usage et les Règles de la Critique, tomes II et III, traite un grand nombre de questions d'antiquité liturgique.

(1718). Le Brun Desmarettes, acolyte, auteur des bréviaires d'Orléans et de Nevers, a laissé, sous le pseudonyme de Sieur de Moléon, d'intéressants Voyages liturgiques de France, ou Recherches faites en diverses villes du royaume. Paris, 1718, in-8°. C'est à cet auteur janséniste que nous devons la dernière édition du livre de Officiis Ecclesiasticis, de Jean d'Avranches.

(1718). Dom Jacques Bouillart, bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, fit paraître, cette année, une édition du Martyrologe d'Usuard, sur le manuscrit original de cet auteur, qui fut moine de Saint-Germain-des-Prés. Le volume est intitulé : Usuardi San-Germanensis Monachi Martyrologium sincerum, ad autographi, in San-Germanensi Abbatia servati, fidem editum, et ab observationibus R. P. Sollerii Socielatis Jesu vindicatum. Paris, in-4°.

 

(1719). Sébastien Paulli, clerc régulier des Écoles pies, a laissé une dissertation curieuse : De Ritu Ecclesiœ Neritinœ exorcisandi aquam in Epiphania. Naples, 1719, in-4°. Il a traité aussi de la fameuse patène de saint Pierre Chrysologue, sous ce titre : De Patena argentea Foro-Corneliensi. Naples, 1745, in-8°. Il laissa, en manuscrit, deux ouvrages fort importants : 1° Lexicon sacrorum Rituum Ecclesiœ Graecœ et Latince. Libri duo, in quibus Ritus utriusque Ecclesiœ exponuntur et elucidantur; nec non plura ad eos spectantia, sacra vasa, vestes, libri can-tus, festivitates, mimera ecclesiastica, officia, sacrorum ordinum collationes, Monachorum antiquorum consuetudines, vestes, et quidquid sacrant Liturgiam spectat, ex probatissimis Auctoribus recensentur. 2 vol. in-fol. — 2° Collectio quarumdam precum,quas insacris Liturgiis, aliisque Ecclesiasticis Officiis quondam adhibitis, partim ex Mss., partim ex editis vetustis Codicibus eruit, notis illustravit Sebastianus Paulli. 2 vol. in-fol.

(1719). Joseph-Simon Assemani, maronite, archevêque de Tyr, a rendu un éminent service aux amateurs de la Liturgie orientale, par la publication de sa fameuse Bibliotheca Orientalis, où il mentionne un grand nombre de pièces concernant les offices divins. Elle parut à Rome, de 1719 a 1728. Son édition de saint Éphrem est aussi d'un grand prix, pour les nombreuses hymnes de ce saint moine, qui jusqu'alors étaient demeurées inédites, au moins pour la plupart. Enfin Joseph-Simon Assemani a publié les six premiers volumes d'un grand ouvrage, malheureusement resté imparfait, comme tant d'autres, et qui porte ce titre : Kalendaria Ecclesiœ universœ. Rome, 1755-1757, 6 vol. in-4°.

 

(1720). Philippe Bonanni, jésuite, est auteur du livre intitulé : La Gerarchia Ecclesiastica considerata nelle vesti sacre e civili, usate da quelli quali la compongono, espresse, e spiegate con le immagini di ciascun grado della medesima. Rome, 1720, in-4°.

(1720). Thomas Brett, docteur anglican, fit paraître en cette année, à Londres, une Collection des principales Liturgies de l'Église chrétienne usitées dans la célébration de la sainte Eucharistie. Cette collection, en langue anglaise, se compose: 1° de la Liturgie tirée des constitutions apostoliques; 2° de celle de saint Jacques; 3° de celle de saint Marc; 4° de celle de saint Jean-Chrysostome; 5° de celle de saint Basile; 6° de la Liturgie de l'Église éthiopienne; 7° de celle de Nestorius; 8° de celle de Sévère; 9° des fragments du Missel gothique de D. Mabillon; 10° des fragments du Missel gallican, du même; 11° de certaines parties du missel mozarabe; 12° du Missel romain, édition de Rome, 1747; 13° de la Liturgie d'Edouard VI et du Livre de prières communes, édition de Londres, 1749 ; 14° de la formule de communion de l'Église anglicane; 15° du fragment de la première Apologie de saint Justin, sur l'Eucharistie; 16° de la Catéchèse cinquième de saint Cyrille de Jérusalem.

 

(1720). François Oudin, jésuite, est connu par des hymnes en l'honneur de saint François-Xavier, qui le mirent en telle réputation, qu'il fut prié d'en composer d'autres pour le Bréviaire d'Autun.

(1720). Le comte Ortensio Zago, de Vicence, l'un de ces savants italiens que l'on voit cultiver les sciences ecclésiastiques conjointement avec les sciences profanes, a laissé deux dissertations, savoir : De veterum Christianorum inscriptionibus et de Liturgiarum in rebus theologicis usu. Padoue, 1720, in-4°.

(1720). Marc-Antoine Boldetti, chanoine de Sainte-Marie Trans Tiberim, et custode des sacrés cimetières, occupe une place distinguée parmi les investigateurs de Rome souterraine, par son bel ouvrage qui enrichit de nouvelles découvertes les mémoires si précieux de Bosio et Aringhi. Il est intitulé : Osservazioni sopra i cimiterj de' Sancti Martiri, ed antichi Cristiani di Roma. Rome, 1720, in-fol.

 

(1721). Joseph-André Zaluski, évêque de Kiew, fondateur de la fameuse bibliothèque de Varsovie, et l'un des plus généreux défenseurs de la nationalité polonaise, est auteur d'un livre intéressant, intitulé : Analecta historica de sacra, in die Natali Domini, a Romanis Pontificibus quotannis usitata ceremonia ensem et pileum benedicendi, eaque munera principibus Christianis mittendi. Varsovie, 1721, in-4°.

(1721). Dom Ange-Marie Quirini, bénédictin de la congrégation du Mont-Cassin, évêque de Brescra et cardinal, ne fut pas moins versé dans la science liturgique que dans les autres branches de l'antiquité ecclésiastique. Il a laissé, entre autres : Officium Quadragesimale Grœcorum, recognitum et castigatum, ad fidem prœstantissimi codicis Barberini in latinum sermonem conversum, atque diatribis illustratum. Rome, 1721, in-4°. Les dissertations que renferme ce volume, qui n'a pas été suivi du second que l'auteur avait promis, roulent sur les objets suivants: 1° De origine et antiquitate sacrœ Grœcorum Synaxeos ; 2° De authoribus Officii Quadragesimalis Grœcorum; 3° De Dominicis, hebdomadibus Quadragesimalibus Grœcorum; 4° De erroribus quibus édita Officii proprii Quadragesimalis Grœcorum exemplaria conspurcantur, quibusque omnino vacant veteres codices MSS.; 5° De Triodicis et Theotociis Quadragesimalibus ; 6° De veteri Quadragesimali Grœcorum Typico. En 1743, le même cardinal adressa une lettre de cinquante-deux pages in-folio à Dom Laneau, supérieur général de la congrégation de Saint-Maur, De priscis hymnographis Grœcœ Ecclesiœ (Brescia), à l'occasion des travaux que Dom Toustain et Dom Tassin avaient entrepris sur saint Théodore Studite. Les deux bénédictins français répondirent par une lettre de cinquante-deux pages in-4°, en date du 19 avril 1744 (Paris), dans laquelle ils proposent des difficultés au savant cardinal sur quelques points de sa dissertation. Parmi les lettres latines du cardinal Quirini, publiées à Rome, il en est une où il combat sur plusieurs points la célèbre dissertation, en forme de bref, que Benoît XIV a mise en tête de son édition du Martyrologe romain. Dans le catalogue que le cardinal a dressé lui-même de ses ouvrages, il mentionne une dissertation : De nulla Ecclesiœ N. consecratione ex non rite facta duodecim crucum unctione. Il a donné aussi, sous le titre d'Enchiridion Grœcorum (Bénévent, 1725, in-8°), une collection des décrets des pontifes romains sur les dogmes et les rites des Grecs, depuis le schisme.

 

(1721). Dom Dominique Fournier, bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, est auteur des offices de saint Germain d'Auxerre, saint Anselme, saint Laumer de Blois, saint Phalier et sainte Scholastique, imprimés à Rouen, en 1721. Les hymnes de l'office de sainte Scholastique sont de la composition de D. Gabriel Guérin, confrère de Fournier.

(1721). Pierre Moretti,chanoine de Sainte-Marie Trans Tiberim, a composé les traités suivants,dans lesquels il a fait preuve du plus rare savoir: 1° De ritu ostensionis sacrarum reliquiarum, dissertatio historico-ritualis. Rome, 1721, in-4°;— 2° De ritu variandi chorale indumentum in solemnitate Paschali. Rome, 172,2. Cet ouvrage renferme un supplément à la Dissertation sur l'ostension des reliques ; —3° Ritus dandi Presbyterium Papœ, Cardinalibus et Clericis nonnullarum Ecclesiarum Urbis, nunc primum investigatus et explanatus. Rome, 1741, in-4°;— 4° Parergon ad lucubrationem de ritu dandi Presbyterium, etc., Sive de festo in honorem Principis Apostolorum Romœ ad diem XXV Aprilis instituts enarratio. Rome, 1742, in-4°.

(1722). François-Marie Galluzi, jésuite, a laissé un ouvrage précieux sous ce titre : Il rito di consecrare le Chiese con la sua antichità, significato, convenienza, prérogative. Rome, 1722.

 

(1722). L'illustre prélat romain, François gianchini, n'est pas une des moindres gloires de la science liturgique au dix-huitième siècle. Nous citerons ses deux savantes dissertations : De Kalendario et cyclo Cœsaris ac de Paschah Canone Sancti Hippoliti Martyris (Rome, 1703, in-folio); mais surtout la magnifique édition du Liber pontificalis attribué à Anastase le Bibliothécaire, dont il publia trois volumes en 1718, 1723 et 1728 ; ouvrage dont les préfaces, les dissertations et les notes sont du plus haut intérêt pour les amateurs de la science des rites sacrés.

(1722). Michel Amati, prêtre napolitain,est auteur d'une dissertation : De opobalsami specie ad sacrum Chrisma conficiendum requisita. Naples, 1722.

(1723). Jean-Frédéric Bernard, savant libraire d'Amsterdam, n'est point un personnage assez sérieux sous le rapport liturgique pour avoir droit à une place dans cette bibliothèque : nous l'y admettons cependant à raison de l'importance que les gravures de Bernard Picart ont donnée à son ouvrage sur les Cérémonies et coutumes religieuses de tous les peuples du monde. Ce grand ouvrage, dans la composition duquel il fut aidé par Bruzen de la Martinière, et dont l'esprit protestant et superficiel n'a pas entièrement disparu dans l'édition postérieure qu'en ont donnée les abbés Banier et Le Mascrier, se compose de huit tomes, en neuf volumes in-folio, dans la première édition de Jean-Frédéric Bernard (Amsterdam, 1723-1743) ; elle en a onze dans celle de 1739-1743 (Amsterdam). L'édition française est de 1741, et n'a que sept volumes in-fol. La fortune surprenante de cet ouvrage n'est due qu'aux dessins du célèbre graveur, et nous avons eu plus d'une fois l'occasion de nous affliger en voyant l'importance que lui attribuaient des personnes graves d'ailleurs.

 

(1724). C'est l'année où Benoît XIII monta sur le Siège apostolique : nous y rattacherons aussi ses divers travaux liturgiques. Étant archevêque de Bénévent, il rédigea le Memoriale Rituum majoris hebdomadce pro functionibus persolvendis, Archiepiscopo celebrante vel assistente, ad usum Beneventanœ Ecclesiae. Bénévent, 1706, in-8°. Après la mort du pontife, on fit paraître à Rome, 1736, in-4°, sous le titre d’Opera Liturgica, plusieurs opuscules qu'il avait laissés inédits.

(1724). Eusèbe du Très-Saint-Sacrement, Espagnol, de l'ordre des Trinitaires déchaussés, est auteur d'un livre : De pertinentibus ad celebrationem jejunii Ecclesiastici Quatuor anni Temporum scilicet Quadragesimce, Pentecostes, Septembris et Decembris (Rome, 1724, in-4°), dans lequel il explique avec beaucoup d'étendue l'office de l'Église pour les jours des Quatre-Temps.

(1724). Jacques de la Baune, jésuite,paraît être l'auteur d'un ouvrage contre les innovations du fameux curé Jubé : Il est intitulé : Réflexions sur la nouvelle Liturgie d'Asnières, 1724, in-12.

 

(1725). Nicolas Antonelli, cardinal, a laissé sur les matières qui nous occupent les ouvrages suivants, qui méritent leur réputation : 1° De Titulis quos S. Evaristus Presbyteris Romanis distribuit. Rome, 1725, in-8°. — 2° Vetus Missale Romanum Monasticum Lateranense cum Prœfationibus, notis et Appendice. Rome, 1752, in-4°.

(1726). Pierre Lebrun, oratorien, dont nous avons déjà cité plusieurs fois le bel ouvrage sur la Messe, est un des derniers écrivains liturgistes vraiment dignes de ce nom que la France ait produits. Son savoir égala son orthodoxie. L'Explication littérale, historique et dogmatique des prières et cérémonies de la Messe est en quatre volumes in-8°, publiés à Paris, de 1716 à 1726. Cet ouvrage a été traduit en italien, et a paru à Vérone, en 1752, in-4°. Nous avons encore du P. Lebrun: 1° Une lettre touchant la part qu'ont les fidèles à la célébration de la Messe. 1718,in-8°.— 2° Manuel pour assister à la Messe et aux autres Offices de l'Église. 1718, in-16. — 3° Défense de l’ancien sentiment sur la forme de la Consécration de l'Eucharistie. 1727, in-8°.— 4° Lettre qui découvre l'illusion des journalistes de Trévoux dans le jugement de la Défense de l'ancien sentiment sur la forme de la Consécration de l'Eucharistie. 1728, in-8°. Ces deux derniers écrits sont une réponse à la critique que le P. Bougeant, jésuite, avait faite d'une des dissertations de l'explication de la Messe. Cette controverse qui tient aussi à la théologie sera touchée ailleurs dans cet ouvrage.

 

(1726). Dom Pierre-Marie Giustiniani, bénédictin de la congrégation du Mont-Cassin, et successivement évêque de Sagone, en Corse, et de Vintimille, a laissé, au rapport d'Armellini, une dissertation : De variis Gentilium ritibus quos Christiana Ecclesia sanctificavit, atque in suum usum convertit.

(1726). Jean-Baptiste Memmi, jésuite, est auteur du livre intitulé : Il rito di canonizare i santi spiegato. Rome, 1726, in-8°.

(1727). Juste Fontanini, savant prélat romain, a laissé : 1° Discus argenteus votivus veterum Christianorum Perusiœ repertus, et commentario illustratus. Rome, 1727, in-4°. 2° Codex Constitutionum quas summi Pontifices ediderunt in solemni Canonizatione sanctorum a Joanne XV, ad Benedictum XIII. Rome, 1727, in-folio. 3° Note sopra la Corona Chericale degli Ordini Monastici e de' Vescovi. 4° De vera forma Consecrationis Corporis et Sanguitiis Domini Nostri Jesu Christi. Ces deux opuscules se trouvent dans les mémoires sur la vie de Fontanini, publiés à Venise en 1736.

 

(1727). Jacques-Joseph Duguet, prêtre de l'Oratoire, dont il sortit plus tard, écrivain janséniste fameux, a composé une Dissertation théologique et dogmatique sur les Exorcismes et autres Cérémonies du Baptême. Paris, 1727, in-12.  

(1727). Guillaume-Hyacinthe Bougeant, jésuite, est connu dans la science liturgique par les deux ouvrages suivants : 1° Réfutation de la Dissertation du P. Lebrun sur la forme de la Consécration Eucharistique. Paris, 1727. — 2° Traité théologique de la forme de l'Eucharistie. Lyon, 1729.

(1729). On publia cette année, à Venise, sous le titre de Bibliotheca selecta de ritu Azymi ac Fermentati, les dissertations de Bona, Macedo, Ciampini et Mabillon, sur la question des Azymes, réunies en deux vol. in-8°. La même compilation fut réimprimée à Bologne, en 1750.

 

(1731). Jérôme Baruffaldi, archiprêtre d'une collégiale d'Italie, s'est rendu célèbre par ses Commentaria ad Rituale Romanum, imprimés pour la première fois à Venise, en 1731, in-fol.

(1731). Joseph-Augustin Orsi, dominicain, puis cardinal, célèbre par son Histoire ecclésiastique, doit être admis dans cette Bibliothèque pour les trois ouvrages suivants : 1° Dissertatio historica, qua ostenditur Catholicam Ecclesiam tribus prioribus sœculis capitalium criminum reis pacem et absolutionem neutiquam denegasse, et plures aliœ incidentes quœstiones ad eorumdem temporum Chronologiam ecclesiasticam pertinentes quibusdam digressionibus data opera examinantur. Milan, 1730, in-8. — 2° Dissertatio theologica de invocatione Spiritus Sancti in Liturgiis Grœcorum et Orientalium. Milan, 1731 , in-4°. — 3° Dissertatio historico-theologica de Chrismate confirmatorio. Milan, 1734, in-4°.  

(1731). Dominique Georgi, l'un des chapelains de Benoît XIV, est auteur du rare et précieux traité : De Liturgia Romani Pontificis in solemni celebratione Missarum. Rome, trois volumes in-4°, 1731, 1743, 1744. Il a laissé aussi : Gli abiti sacri del Romano Pontefice paonazzi e neri in alcune solenni Funzioni della Chiesa giustificati. Rome, 1724, in-4°. Enfin, nous avons de lui une magnifique édition du Martyrologe d'Adon. Rome, 1745, in-folio.

 

(1729). Jean Pinius, l'un des continuateurs de Bollandus, a donné, en tête du sixième tome de juillet des Acta Sanctorum, l'importante dissertation de Liturgia Mozarabica, que nous avons citée ailleurs. Nous profiterons de l'occasion pour mentionner les divers travaux liturgiques des jésuites d'Anvers. D'abord, leur magnifique compilation, si importante sous tant de rapports, est avant tout une œuvre liturgique. De plus, il n'est pas rare de rencontrer, en tête des divers volumes, des dissertations spéciales sur les choses du culte divin. Le deuxième tome de mars est remarquable par un traité sur le martyrologe de Bède. Le premier tome de mai offre, sous le titre de : Ephemerides Grœcorum et Moscorum, un curieux travail sur le calendrier de l'Église grecque, par le P. Papebrok. Le deuxième tome de juin est accompagné d'une dissertation non moins utile du P. Nicolas Rayseus : De Acoluthia Officii Canonici Grœcorum. Les tomes VI et VII de
juin renferment la célèbre édition du martyrologe d'Usuard, suivie d'un grand nombre d'autres inédits, par le P. du Sollier. Le premier tome de septembre présente une excellente dissertation de Diaconissis, par le Père Pinius, etc.

(1729)- Simon Gourdan, chanoine régulier de l'abbaye de Saint-Victor, personnage de grande piété et sincère orthodoxie, qui mourut cette année, a composé des hymnes et des proses, dont plusieurs sont employées dans les livres parisiens actuels. Nous regrettons que le défaut de renseignements sur ce point ne nous permette pas de les désigner autrement à nos lecteurs.

(1733). Remy Breyer, chanoine de la cathédrale de Troyes, l'un des auteurs du bréviaire de ce diocèse, a laissé une Nouvelle dissertation sur les paroles de la Consécration. Troyes, 1733, in-8, dans laquelle il combat le sentiment du P. Le Brun. Le lecteur se rappelle sans doute d'avoir vu le nom de Breyer parmi ceux des chanoines opposants au missel de Troyes.

 

(1734). Le Joucnal des Savants de 1734, page 641, donne l'analyse d'un ouvrage du P. deBoncrueil, intitulé : L'Esprit de l'Église dans la récitation de cette partie de l'Office qu'on appelle Complies. Imprimé à Paris, la même année, in-12.

(1735). Joseph Bianchini, neveu de François Bianchini, de l'Oratoire de Rome, a rendu de grands services à la science liturgique, en publiant le Sacramentaire dit Léonien, qu'il fit paraître d'après un manuscrit de Vérone, en tête du quatrième tome de la superbe édition d'Anastase, commencée par son oncle, et dont le cinquième et dernier volume n'a pas paru. La Préface de l'Ordre Romain publié par François Bianchini, dans son troisième volume d'Anastase, appartient pareillement à Joseph. Nous avons parlé, à l'article du B. Cardinal Tommasi, de l'édition des œuvres de cet illustre Liturgiste, que Joseph Bianchini avait entreprise et qu'il n'acheva pas. Il importe de détailler ici les matières contenues dans le seul tome qui parut de cette collection, à Rome, 1741, en deux parties. Après une préface remplie d'érudition, Bianchini produit les matières suivantes : 1° Johannis Pinii tractatus de Liturgia Hispanica. 2° Notitia Breviarii Mozarabici. 3° Ordo divini Officii Gothici Mozarabici. 4° Libellus orationum Ecclesiasticorum Officiorum Gothico-Hispanus, nunc primum in lucem editus ex incomparabili et plusquam millenario MS. codice. in-fol. majoris formœ, amplissimi Capituli Veronensis. Nous mentionnerons ici, comme tenant à notre sujet, la belle publication projetée par François Bianchini et commencée par son neveu, sous le titre de : Demonstratio Historiœ Ecclesiasticae quadripartitæ, monumentis ad fidem temporum et gestorum. Rome, 1752, grand in-folio.  

 

(1736). Joseph Catalani, de Rome, est un des plus importants liturgistes des temps modernes. Ses divers ouvrages sur les Rites sacrés sont : 1° De Codice Sancti Evangelii atque servatis in ejus lectione et usu partis ritibus. Rome, 1733, in-4°. — 2° Commentaria in Pontificale Romanum. Rome, 1736, trois volumes in-fol. — 3° Cœremoniale Episcoporum commentariis illustratum. Rome, 1744, deux volumes in-fol. — 4° Sacrarum Caeremoniarum sive Rituum Ecclesiasticorum S. R. E. libri tres ab Augustino Patricio ordinaxi et a Marcello Corcyrensi Archiepiscopo primum editi, commentariis aucti. Rome, 1750, deux volumes in-fol. —5° Rituale Romanum Benedicti Papae XIV jussu editum et auctum, perpetuis commentariis exornatum. Rome, 1757, deux volumes in-fol.

(1736). Jean de Johanne, chanoine de la cathédrale de Palerme, a travaillé sur la Liturgie des Eglises de Sicile, antérieure au Bréviaire de S. Pie V, et qui n'était autre que la Liturgie romaine-française, introduite en Sicile par les ducs d'Anjou. Son livre est intitulé : De Divinis Siculorum Officiis. Palerme, 1736, in-4°.

(1736). Gaëtan-Marie Merati, théatin, est fameux par ses nouvelles observations et additions au Thesaurus sacrorum Rituum de Gavanti. Elles parurent d'abord en quatre volumes in-4°, à Rome, en 1736, 1737, 1738, et sont dans les mains de tous ceux qui s'occupent de Liturgie sous le point de vue pratique. Merati entreprit son travail à la sollicitation du cardinal Lambertini, qui, devenu Pape, témoigna la plus grande estime pour les travaux et la personne de ce liturgiste, au point qu'il alla lui rendre visite dans sa dernière maladie. Merati préparait une collection des liturgies occidentales, dont il avait concerté le plan avec le B. Tommasi, son confrère. Il mourut en 1745, laissant une bibliothèque considérable en livres liturgiques, dont Benoît XIV voulut enrichir la sienne.

 

(1737). C'est l'année où mourut le P. Antoine-Marie Lupi, auteur de la célèbre Dissertation sur l'épitaphe de sainte Sévère, et de tant d'autres travaux archéologiques. Il a traité savamment des baptistères anciens et de plusieurs autres matières liturgiques. Ces divers mémoires ont été recueillis par Zaccaria, sous le titre de : Dissertazioni, lettere ed altre opperette, con giunte ed annotazioni. Faenza, 1755, in-4° en deux parties.

(1737) Agnello Onorato, chanoine d'Aversa, fit paraître à Lucques, en 1737, in-4°, neuf dissertations sur diverses thèses de l'antiquité ecclésiastique, dont plusieurs ont trait à la science liturgique. Nous citerons en particulier la quatrième qui est intitulée : Dell' estrema unzione : dell’ antico osia lodevol rito di santa Chiesa n'ell’ amministrare agl'infermi la sacra unzione prima di dar loro il viatico.

(1737). Dom Léger Mayer, bénédictin de l'abbaye de Muri, en Suisse, est connu par son Explicatio compendiosa litteralis historica cœremoniarum, earum prœcipue quœ ad S. Liturgiam spectant. Tugii, 1757, in-12.

(1737). Jean Bottari, prélat romain, a complété la série des ouvrages qui traitent des monuments de Rome Souterraine, si importants pour la science liturgique, par son beau travail intitulé : Sculture e pitture sacre estratte da Cimeteri di Roma,publicate gia dagli Autori della Roma Sotterranea nuovamente date in luce colle spiegazioni. Rome, 3 volumes in-folio, 1737, 1746 et 1754.

 

(1739). Dom Germain Cartier, bénédictin d'Ettenheimunster, au diocèse de Strasbourg, a composé un ouvrage très-utile à ceux que leur vocation appelle à célébrer l'office divin ; il est intitulé : Psalmodiœ Ecclesiasticœ dilucidatio. Strasbourg, 1739, in-8°.

(1741). Jean Lebeuf, sous-chantre de la cathédrale d'Auxerre, personnage grandement érudit, mais qui eut le malheur de fabriquer durant sa vie une trop grande masse de plain-chant, a laissé un Traité historique et pratique sur le Chant ecclésiastique. Paris, 1741, in-8°. Il est auteur du Martyrologium Autisiodorense.

(1740). Jean-Chrysostome Trombelli, chanoine régulier, l'un des hommes les plus versés dans la science liturgique qu'ait eus l'Italie au XVIIIe siècle, a laissé, entre autres ouvrages, trois magnifiques traités : De Cultu sanctorum dissertationes decem quibus accessit appendix de Cruce. Bologne, 1740. Cinq volumes in-4° et six avec les Vindiciœ. — Mariœ Sanctissimœ Vita ac gesta, cultusque illi adhibitus per dissertationes descripta. Bologne, 1761. Six volumes in-4°. — Tractatus de Sacramentis per polemicas et Liturgicas dissertationes dispositi. Bologne, 1775. Douze volumes in-4°. Cet illustre liturgiste a donné une édition de l’Ordo Officiorum Ecclesiae Senensis ab Oderico ejusdem Ecclesiœ Canonico compositus, ouvrage inédit, et dont Muratori avait indiqué l'existence au tome Ve de ses Antiquitates Italicœ. L'édition de Trombelli est de Bologne, in-4°.

 

(1743). Jacques Merlin, jésuite, a composé un Traité historique et dogmatique sur les paroles ou les formes des sept Sacrements de l’Église. Paris, 1745, in-12.

(1743). Joseph-Michel Cavalieri, augustin, est célèbre parmi les auteurs pratiques sur la Liturgie, par ses savants commentaires sur les décrets de la Congrégation des Rites, dont la meilleure édition parut après la mort de l'auteur, en 1758, Venise, cinq tomes in-folio, sous ce titre : Cavalieri opera omnia Liturgica, seu commentaria in authentica S. R. C. Decreta. Cavalieri se montre, en beaucoup d'endroits, hostile à Merati, et le combat avec affectation ; ce qui lui attira une réplique assez énergique de la part d'un certain Charles de Ponivalle, qui publia des Mémoires en italien sur la vie et les écrits de Merati, à Venise, 1755, in-4°.

(1743). Dom Bennon Lobel, bénédictin allemand, abbé de Sainte-Marguerite de Prague, a composé une savante dissertation sur la fameuse médaille de saint Benoît, qui a été l'objet des sarcasmes de J.-B. Thiers, comme aussi des naïvetés de plusieurs personnes contemporaines. Elle est intitulée : Disquisitio sacra numismatica de origine, quidditate, virtute, pioque usu Numismatum, seu Crucillarum Sancti Benedicti Abbatis, per SS. D. N. Benedictum XIV. P. M. instaurato. Vienne, 1743, in-8°.

 

(1744). Jean Marangoni, adjoint à Boldetti dans la garde des sacrés cimetières, a laissé un ouvrage d'une valeur inappréciable pour l'archéologue et le liturgiste. Il porte ce titre : Delle cose gentilesche e profane transportate ad uso e ad ornamento delle chiese. Rome, 1744, in-4°. Il y a aussi des choses très-importantes pour la science liturgique, dans le savant ouvrage du même auteur sur la chronologie des Papes, intitulé : Chronologia Romanorum Pontificum superstes in pariete australi Basilicœ S. Pauli viœ Ostiensis. Rome, 1751, in-folio.

(1744). Dom Charles-François Toustain et Dom Rene-Prosper Tassin, bénédictins de la congrégation de Saint-Maur, auteurs du Nouveau Traité de Diplomatique, appartiennent à notre bibliothèque, non seulement par la lettre au Cardinal Quirini dont nous avons parlé plus haut, mais aussi par leurs grands travaux, malheureusement restés manuscrits, pour l'édition de saint Théodore Studite, l'un des principaux hymnographes de l'Église grecque. Dans la Lettre au cardinal Quirini, ils démontrent qu'il y a une véritable poésie imitée des anciens poètes dramatiques, dans les tropaires, stichères, odes et cantiques du saint abbé de Stude. Il est fâcheux qu'ils n'aient pas étendu cette observation aux autres monuments du même genre, tant de l'Église grecque que de l'Église latine. Dom Toustain a laissé manuscrit un ouvrage intitulé : Recherches sur la manière de prononcer les paroles de la Liturgie chez les Grecs et les Orientaux, où l'on prétend réfuter la dissertation du P. Le Brun sur le même sujet. Nous n'avons pas besoin de signaler l'esprit qui a présidé à la composition de cet ouvrage.

 

(1745). Antoine Martinetti a laissé un livre important sous ce titre : De Psalterio Romano. Rome, 1745, in-folio.

(1745). Dom Charles Chardon, bénédictin de la Congrégation de Saint-Vannes, est connu avantageusement par un ouvrage plein de recherches, intitulé : Histoire des Sacrements, ou de la manière dont ils ont été célébrés et administrés dans l'Église, et de l'usage qu'on en a fait depuis le temps des Apôtres jusqu'à présent. Paris, 1745. Six volumes in-12. Cette histoire a été traduite en italien.

(1746). Jean-Baptiste Gattico, chanoine régulier de Latran, est connu par les ouvrages suivants: 1° De Oratoriis domesticis et de usu Altaris portatilis, juxta veterem ac recentem Ecclesiœ disciplinant.. Rome, 1746, in-fol. — 2° Epistola Apologetica ad amicum, dans laquelle l'auteur défend ce qu'il a avancé au chapitre XXIX du précédent ouvrage, au sujet de l'administration du sacrement de l'Eucharistie dans les oratoires privés. Bergame, 1751. —3° Acta selecta Cœremonialia sanctœ romanœ Ecclesiœ ex variis MSS.Codicibus et Diariis sœculi XV.XVI.XVII. Rome, 1753, in-folio; un volume et demi, l'impression du second n'ayant point été achevée. Cet ouvrage renferme des détails du plus grand prix pour l'histoire domestique de la Cour de Rome, autant que pour la Liturgie.

 

(1747). C'est l'année où parurent à Rome, en douze volumes in-folio, les œuvres dû grand Pontife Benoît XIV, dont le nom seul rappelle la plus vaste science liturgique dont jamais un homme ait été orné. Il suffira sans doute de désigner ici en abrégé les divers ouvrages de ce grand homme, puisqu'ils sont entre les mains de tout le monde. 1° De servorum Dei Beatificatione et de Beatorum Canonizatione. — 2° De Sacrosancto Missœ Sacrificio. — 3° De Festis D. N. J. C. et B. M. V. Le Bullaire et les Institutiones Ecclesiasticœ renferment une infinité de questions liturgiques que l'illustre auteur discute et approfondit toujours. Nous avons parlé de son édition du Martyrologe.

(1747). Robert Sala, cistercien de la congrégation des Feuillans d'Italie, personnage dont nous avons déjà parlé à propos du cardinal Bona, son confrère, a enrichi de notes précieuses les deux livres Rerum Liturgicarum du pieux et docte cardinal. Cette édition, dédiée à Benoît XIV, est en trois volumes in-folio. Turin, 1747. Ils ont été suivis d'un quatrième, contenant les lettres de Bona.

(1748). L'illustre Louis-Antoine Muratori, dont le nom seul rappelle les prodiges de la science la plus colossale, ne dédaigna pas les études liturgiques, et s'est acquis le droit de figurer dans notre bibliothèque par sa Liturgia Romana vetus tria Sacramentaria complectens. Venise, 1748. Deux volumes in-folio. On dit cependant que le fond de ce travail appartient au savant Dom Benoît Bacchini, bénédictin de la congrégation du Mont-Cassin.

 

(1749). Thomas-Marie Mamachi, dominicain fameux, mérite aussi une place dans ce catalogue, pour le magnifique ouvrage qu'il voulut opposer aux Origines Christianœ de Bingham. Il est intitulé : Originum et Antiquitatum Christianarum libri viginti. Rome, 1749-1755, cinq volumes in-4°. Malheureusement, cet ouvrage, quelque peu gâté par certains traits échappés à un esprit de corps injuste, est resté incomplet. Nous citerons encore, parmi les écrits de Mamachi : De' costumi de' primitivi Cristiani. Rome, 1753-1757, trois volumes in-8°.

(1749). Léonard Cecconi, évêque de Montalte, est connu par sa Dissertazione sopra l'origine, significato, uso e moraliammaestramentiper la divota recita dell’ Alleluia. Velletri, 1749,10-8°.

(1749). Joseph-Aloyse Assemani, neveu de Joseph-Simon, est à jamais illustre par sa magnifique collection liturgique, intitulée : Codex Liturgicus Ecclesice universœ inXV Libros distributus, in quo continentur Libri Rituales, Missales, Pontificales, Officia, Diptycha, etc., Ecclesiarum Occidentis et Orientis. Le premier volume parut à Rome, en 1749, in-4°. Cette œuvre, comme tant d'autres, est demeurée inachevée, neuf volumes seulement ayant paru. Vingt auraient à peine suffi à remplir le plan de l'auteur. Il a laissé, en outre, une dissertation De Sancs Ritibus. Rome, 1757, in-4°; et un Traité De Ecclesiis, earum reverentia et asylo. Rome, 1756, in-fol. (1749). Cousin de Contamine, séculier, employé dans les fermes royales, fit paraître, sous le voile de l'anonyme, une brochure intitulée : Traité critique du plain-chant usité aujourd'hui dans l’Église, contenant les principes qui en montrent les défauts et qui peuvent conduire à le rendre meilleur. Paris, 1749, in-12 de 69 pages. On remarque, en tête du volume, une vignette sur laquelle est représenté un bœuf piqué par un cousin ; ce qui signifie assez que l'auteur, en faisant allusion à son propre nom, a eu en vue d'attaquer l'abbé Lebeuf.

 

(1750). Poisson, curé de Marchangis, a laissé, sur le chant ecclésiastique, un intéressant ouvrage dont nous avons cité quelque chose ailleurs, et qui porte ce titre : Traité théorique et pratique du Plain-chant appelé Grégorien. Paris, 1760, in-8°. Il est également auteur d'un livre sur les Règles de la composition du Plain-chant, que nous n'avons pu nous procurer. La brochure de Cousin, dont il est question au précédent article, est adressée à Poisson.

(1750). Dominique-Marie Manni, célèbre imprimeur de Florence, a publié : 1° L'Istoria degli anni santi dal loroprincipio sino al présente del MDCCL. Florence. — 2° Della disciplina del Canto Ecclesiastico antico ragionamento. Florence, 1756, in-4°.

(1750). Paul-Marie Paciaudi, théatin, antiquaire distingué, a laissé sur les matières liturgiques les ouvrages suivants : 1° De sacris Christianorum Balneis. Venise, 1750, in-4°. — 2° De cultu S. Joannis Baptistœ. Rome, 1755, in-4°.

 

(1750). Antoine-François Gori, prévôt du baptistère de Florence, antiquaire non moins illustre, appartient à notre bibliothèque par une grande partie de ses travaux archéologiques. Nous citerons en première ligne le Thesaurus veterum Diptycorum Consularium et Ecclesiasticorum que la mort l'empêcha d'achever, et qui ne parut qu'en 1759 par les soins de J.-B. Passeri. Florence, 1759, trois vol. in-fol. On trouve plusieurs dissertations curieuses sur les matières liturgiques dans un recueil d'opuscules de divers auteurs que Gori fit paraître en 1748 à Florence et à Rome, sous le titre de Symbolae Literariœ. On a encore de Gori une dissertation de Antiquis Codicibus Mss. quatuor Evangeliorum, deque internis externisque eorumdem Codicum ornamentis. Ce savant homme, lorsqu'il fut atteint par la mort, préparait des travaux importants sur les matières suivantes : 1° De antiquis Ecclesiarum Hierothesis ; 2° Vetusti Ambonis Ecclesiae Florentinœ
Sancti Petri sacra emblemata nunc primum prolata et illustrata ; 3° Liturgia antiqua Sanctae Ecclesiae Florentinœ cum observationibus ; 4° De forma, cultu, ornatuque veterum Baptisteriorum apud Christianos ; 5° Vetusta monumenta Liturgica, ad Basilicam reconciliandam ; 6° De Ritu attollendi faces in sacris Ecclesicae Mysteriis.

(1750). Emmanuel de Azevedo, jésuite portugais, ami particulier de Benoît XIV, dont il publia les œuvres, sur lesquelles il exécuta des travaux analytiques du plus haut mérite, fut pendant plusieurs années professeur à l'école liturgique du Collège romain. C'est au zèle d'Azevedo à remplir les fonctions de sa charge, que nous sommes redevables de ses précieuses Exercitationes Liturgicœ de Divino Officio et Sacrosancto Missae Sacrificio, dont quelques-unes parurent à Rome, en 1750, in-4°, et qui ont toutes été recueillies dans l'édition de Venise, in-folio en deux parties, 1783. Cette dernière édition renferme aussi un ouvrage inédit du même auteur, intitulé : De Catholicœ Ecclesiœ pietate erga animas in Purgatorio retentas. Azevedo avait projeté la publication d'une collection liturgique, dont il lança le prospectus dans le public, en 1749. Elle devait être intitulée : Thesaurus Liturgicus, et atteindre au moins le nombre de douze volumes, bien qu'Azevedo n'eût dessein d'y renfermer que les livres liturgiques de l'Église latine.

 

Notre bibliothèque liturgique, tout incomplète qu'elle est, le serait encore davantage si nous omettions de mentionner ici, en terminant cette période, divers recueils qui renferment un grand nombre de mémoires sur les matières liturgiques, mais d'une dimension trop restreinte pour qu'on ait pu songer à les imprimer à part. Nous conseillerons donc à nos lecteurs de feuilleter le Journal des Savants, les Mémoires de Trévoux et surtout le Mercure de France. Ils y trouveront de véritables richesses, et souvent des éclaircissements précieux sur les questions les plus difficiles et les plus inattendues. Ils feront bien aussi de consulter les diverses publications de ce genre qui ont paru en Italie, et, en particulier, l'immense collection du P. Ange Calogera, camaldule, dans laquelle ce savant a recueilli sous le titre de Raccolta d'opuscoli scientifici e filologici (cinquante-un volumes in-12, 1729 et années suivantes) une grande quantité de dissertations des savants italiens sur les questions les plus curieuses de l'archéologie liturgique. Calogera commença en 1755, une Nuova Raccolta qui fut continuée après sa mort par le P. Fortuné Mandelli, camaldule.

 

Passons maintenant aux conclusions des faits contenus dans ce chapitre.

 

La marche de la Liturgie romaine continue de s'opérer avec majesté. En même temps que l'antique fonds de saint Grégoire est maintenu, le culte des Saints continue de prendre de nouveaux accroissements. Si, un moment, Benoît XIV semble hésiter, comme préoccupé du désir d'arrêter un développement inconnu aux siècles précédents, la lenteur avec laquelle il procède, les précautions dont il s'entoure, la résolution de ne traiter qu'avec toute sorte d'égards l'œuvre séculaire de la liturgie, tout, jusqu'à l'abandon de ce projet de réforme, atteste avec quelle gravité l'Église entend procéder dans les améliorations de ce qui touche au culte divin.

 

Pourtant, cette Italie, si lente à prendre un parti dans l'amélioration du bréviaire, ne fut jamais plus richement pourvue d'hommes versés dans l'érudition liturgique. Une seule période de cinquante ans nous donne, entre autres, Buonarotti, Boldetti, Bottari, les Assemani, Quirini, Moretti, Georgi, les Bianchini, Benoît XIV, Catalani, Merati, Cavalieri, Trombelli, Marangoni, Gattico, Sala, Muratori, Mamachi, Paciaudi, Gori, Azevedo, etc.

 

En France, si l'on excepte Renaudot et Le Brun, les noms que nous avons cités n'appartiennent, pour la plupart, qu'à des liturgistes du second ou du troisième ordre, et encore nous a-t-il fallu un zèle tout patriotique pour les découvrir. Cependant, à cette époque, de toutes parts en France, on voyait éclore bréviaires et missels, sur un plan perfectionné : comment, au milieu d'une si prodigieuse fécondité, la science liturgique se montrait-elle ainsi aux abois ? Par une raison toute simple : c'est que la science liturgique, comme toutes les branches de la science ecclésiastique, est avant tout une science de tradition ; d'où il suit que nous avons encore huit ou neuf cents ans a patienter, d'ici que les Breviaires et Missels de Vigier, Mesenguy, Le Brun des Marettes, Robinet et les autres, soient de nature a devenir l’objet d'une science véritablement liturgique.

 

DOM GUÉRANGER INSTITUTIONS LITURGIQUES CHAPITRE XXII : FIN DE L’HISTOIRE DE LA LITURGIE DURANT LA PREMIERE MOITIE DU XVIIIe SIECLE. TRAVAUX DES SOUVERAINS PONTIFES SUR LA LITURGIE ROMAINE. AUTEURS LITURGISTES DE CETTE EPOQUE.

 

Tombeau de Benoît XIV, Basilique Saint Pierre de Rome

Partager cet article
Repost0
4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 11:30

Dans le cours des quatre chapitres que nous venons de consacrer à l’histoire de la Liturgie, dans la première moitié du XVIIIe siècle, nous avons eu à nous occuper que de la France. Ce pays tout seul a été le théâtre de la triste révolution dont nous avons eu a retracer le désolant tableau.

 

Le reste de la catholicité demeurait fidèle aux traditions antiques, à l’unité romaine de la Liturgie. Le siège apostolique y réglait toujours les formes du culte ; ses décrets y étaient reçus avec obéissance, et les livres grégoriens continuaient d'y servir d'expression a la piété du clergé et des fidèles.

 

Mais, durant les cinquante années de ce demi-siècle, la Liturgie romaine ne fut pas sans recevoir de précieux accroissements. Pendant que l’Eglise gallicane procédait par voie de destruction, les Pontifes romains, si jaloux de conserver l’antique dépôt de saint Grégoire, l’enrichissaient de nouveaux offices et de nouvelles fêtes.

 

Le grand et pieux Clément XI, dans sa sollicitude pour les besoins temporels du peuple chrétien, remplit une lacune importante dans les livres de la liturgie. Parmi les prières que l’Eglise adresse à Dieu dans les diverses calamités, les siècles précédents n'en avaient point offert pour détourner le redoutable fléau des tremblements de terre. En l’année 1703, l'Italie ayant été désolée par de nombreuses catastrophes de ce genre, Clément XI composa et plaça dans le missel les trois magnifiques oraisons qui portent en tête cette rubrique : Tempore terrae motus. Au bréviaire, dans les litanies, il prescrivit désormais cette invocation : A flagello terrae motus, libera nos, Domine.

 

Ce fut le même pape qui étendit à l'Église universelle la solennité du très-saint Rosaire, du rite double majeur, en commémoration de la victoire de Lépante. Il donna un nouvel office de saint Joseph, établit doubles la fête de saint Anselme avec le titre de docteur, et celle de saint Pierre d'Alcantara ; et semi-doubles celles de saint Pie V, de saint Jean de Dieu et de sainte Hedwige. Il créa semi-doubles d'obligation les fêtes de saint Vincent Ferrier, de saint Antonin et de saint Ubalde, dont l'office était précédemment ad libitum. Enfin, il établit la commémoration de saint Liboire, évêque du Mans, au 23 juillet, en reconnaissance du soulagement qu'il avait éprouvé par l’intercession de ce saint dans une infirmité pour laquelle on l'invoque dans toute l'Église.

 

Innocent XIII institua la fête du très-saint Nom de Jésus, du degré double de seconde classe, et celle de saint Isidore de Séville, double mineur avec le titre de docteur. Il éleva au même rang de double mineur, de semi-doubles qu'ils étaient, les offices de saint Paul, ermite, et de saint Jean de Dieu, et créa semi-double d'obligation celui de sainte Elisabeth de Portugal, qui auparavant était ad libitum.

 

Benoît XIII, outre la fête de saint Grégoire VII dont nous avons parlé, institua celle des Sept Douleurs de la sainte Vierge, et celle de Notre-Dame du Mont-Carmel, du rite double majeur, et éleva celle de Notre-Dame de la Merci au même degré. Il établit du rite double mineur les fêtes de saint Pierre Chrysologue, avec le titre de Docteur ; de sainte Scholastique, de saint Jean de Sahagun, et de sainte Rose de Lima. Il éleva au même degré les offices de saint Vincent Ferrier, des saints Jean et Paul et de sainte Brigitte, qui n'étaient que semi-doubles auparavant. Saint Eusèbe de Verceil et saint André d'Avellino, furent admis au bréviaire avec le degré semi-double par le même pontife, qui créa semi-double d'obligation la fête de saint Wenceslas, qui jusque-là jouissait de ce degré seulement ad libitum.

 

Ces travaux sur le Bréviaire romain ne sont pas les seuls mérites de Benoît XIII à l'égard de la Liturgie. Le Cérémonial des Évêques fut, de sa part, l'objet d'une révision minutieuse et obtint d'importants accroissements, par les soins personnels du pontife et de la commission qu'il institua à cet effet. Le cérémonial, ainsi réformé, fut annoncé à l'Église catholique et promulgué par un bref du 7 mars 1727.

 

Aucun pape n'a surpassé Benoît XIII, et bien peu l'ont égalé dans son zèle pour les fonctions saintes. On compte par centaines les autels qu'il dédia solennellement, soit à Bénévent, pendant qu'il en était archevêque, soit à Rome, dans le cours de son pontificat : la seule basilique de Saint-Pierre en renferme douze consacrés par lui. Le nombre des églises qu'il dédia n'est pas moins étonnant. On le vit, entre autres, durant son pontificat, se transporter au Mont-Cassin, pour y faire la dédicace de la nouvelle et magnifique église de Saint-Benoît, qu'il érigea en basilique. Désirant honorer la mémoire de Gavanti, il créa pour l'ordre des barnabites, à perpétuité, une charge de consulteur de la congrégation des Rites.

 

Clément XII éleva au rite double majeur la fête de sainte Anne, mère de la sainte Vierge, et transféra celle de saint Joachim au dimanche dans l'Octave de l'Assomption. Il éleva au rite double mineur, les offices de saint André Corsini, à la famille duquel il appartenait, de saint Stanislas de Cracovie et de sainte Monique ; et institua avec le même degré ceux de saint Vincent de Paul et de sainte Gertrude. Il établit semi-doubles les fêtes de saint Jean de la Croix et de sainte Julienne de Falconieri.

 

Enfin, Benoît XIV monta sur le Siège apostolique. Il dut nécessairement s'occuper du culte divin, lui qui ne fut étranger à aucune des nécessités de l'Église, et que ses doctes écrits ont placé à la tête des liturgistes de son temps. Versé profondément dans la connaissance des usages de l'antiquité, ce pontife ne vit pas avec indifférence la modification grave qu'avait subie le calendrier du Bréviaire romain, depuis l'époque de saint Pie V. Les fériés se trouvaient diminuées dans une proportion énorme, par l'accession de plus de cent offices nouveaux ; le rang de doubles, assigné à la plupart de ces offices, entraînait de fait la suppression d'une grande partie des dimanches. Il était bien clair que l'antiquité n'avait pas procédé ainsi. D'autre part, cet inconvénient de la multiplicité des fêtes des saints avait été exploité par les novateurs français : devait-on continuer à laisser subsister un prétexte à l'aide duquel ils avaient rendu tolérable à bien des gens leur divorce avec les livres romains ?

 

Le pontife commença par prendre une résolution à laquelle il se montra fidèle dans tout le cours de son Pontificat de dix-huit ans ; ce fut de n'ajouter aucun nouvel office au Bréviaire. Seulement, il attribua à saint Léon le Grand le titre de docteur, par une bulle solennelle ; mais ce saint Pape était déjà au calendrier romain depuis de longs siècles. On aime à voir cette réclamation en faveur des usages antiques, cette répugnance à entrer dans les voies nouvelles qui caractérise les opérations du Saint-Siège. Mais la Providence ne tarda pas à manifester ses volontés sur cette grande question, par l'organe des successeurs de Benoît XIV, qui reprirent tout aussitôt l'usage d'insérer, à chaque pontificat, de nouveaux saints au bréviaire.

 

Benoît XIV ne chercha pas seulement à garantir l'office du dimanche et celui de la férié contre l'invasion des fêtes nouvelles ; il projeta même une réforme du bréviaire. Il croyait, en effet, que si, dans le Bréviaire romain, la partie grégorienne devait être réputée inviolable, la partie mobile, à savoir les leçons introduites par saint Pie V, pouvait être susceptible d'une révision. L'œuvre du seizième siècle était, sans doute, un chef-d'œuvre pour son temps, mais deux siècles après, n'était-il pas possible de remplacer certaines homélies des saints Pères que la science moderne avait démontrées apocryphes ? de retoucher quelques légendes, bien qu'en très-petit nombre (1) qui avaient besoin d'être mises en harmonie avec les exigences d'une critique plus sévère ? Il ne s'agit ici que de quelques traits seulement ; car on doit savoir que le docte Benoît XIV était bien loin de mépriser l'autorité des Légendes du Bréviaire romain, dit même expressément, dans son traité de la Canonisation des Saints, qu'il n'en est pas une qui ne soit susceptible d'être défendue d'après les principes de la science ecclésiastique. Il était donc bien loin d'abonder dans le sens de nos modernes liturgistes, qui ont sacrifié en masse les traditions catholiques sur la plupart des Saints du Calendrier. Nous aurons ailleurs occasion de juger leur travail, jour par jour ; comme aussi, nous traiterons spécialement de l'autorité des Légendes du Bréviaire romain, en général et en particulier.

 

En conséquence, il chargea le P. Fabio Danzetta, jésuite de faire un travail sur cet objet. L'ensemble des notes de Danzetta sur la correction du Bréviaire romain, ne formait pas moins de quatre volumes in-4°. Nous avons cherché en vain ce curieux manuscrit, durant notre séjour à Rome. Zaccaria atteste en avoir vu un exemplaire entre les mains du prélat, depuis cardinal Gabrielli. Quoi qu'il en soit, le travail de Danzetta resta à l'état de Remarques sur le Bréviaire romain, et Benoît XIV, après avoir considéré attentivement les difficultés de plus d'un genre qui s'opposaient à cette réforme du bréviaire, finit par renoncer à son projet ; sans doute, le temps n'était pas venu encore de tenter ce grand œuvre, peut-être parce que les inconvénients qu'on voulait éviter n'étaient pas réels, ou encore que les principes qui auraient présidé à ce travail n'étaient pas de nature à l'amener à une fin heureuse et convenable. (Nous n'avons rien voulu changer en cet endroit au texte de la première édition; mais nous devons prévenir le lecteur que, dans son troisième voyage à Rome, en 1852, Dom Guéranger retrouva à la bibliothèque Corsini de précieux manuscrits qui contenaient les travaux d'une congrégation spéciale, nommée par Benoît XIV pour la correction du Bréviaire romain. En étudiant ces manuscrits, le savant liturgiste se convainquit qu'il avait conjecturé juste en disant que Benoît XIV avait peut-être renoncé à son projet de réforme du bréviaire, parce que les principes qui avaient présidé à ce travail n'étaient pas de nature à l'amener à une fin heureuse et convenable. Nous ne savons si le travail du P. Danzetta, dont il est question ci-dessus, est distinct de celui de cette congrégation, ou si ce savant jésuite a été simplement le rapporteur, chargé de résumer les études des consulteurs.)

 

Au reste, Benoît XIV, s'il n'opéra pas la réforme du Bréviaire romain, n'en porta pas moins sa sollicitude efficace sur un grand nombre de matières liturgiques qui la réclamaient impérieusement. Le Martyrologe romain dont nous avons raconté ailleurs la réforme par Grégoire XIII, et auquel les pontifes romains avaient successivement ajouté les noms des saints nouvellement canonisés, fut spécialement l'objet des travaux de Benoît XIV. Il en prépara une édition qui parut à Rome, par son autorité, en 1748. Plus tard, il adressa à Jean V, roi de Portugal, des lettres apostoliques dans lesquelles il rend compte, avec moins de dignité peut-être que d'érudition, des motifs qu'il a eus d'admettre ou de n'admettre pas certains personnages dans ce martyrologe. Cet immense bref est du 1er juillet 1748.

 

Le Pontife s'occupa aussi du Cérémonial des Evêques, sur lequel Benoît XIII avait déjà travaillé, ainsi que nous venons de le dire. La publication définitive de ce livre, dans la forme qu'il garde encore aujourd'hui, fut faite par un bref du 25 mars 1752. Le bullaire de Benoît XIV présente de nombreuses preuves du zèle qui l'animait pour la conservation des rites sacrés, et nous aurons occasion d'y revenir souvent dans le cours de cet ouvrage. Nous indiquerons seulement ici en passant les nombreuses constitutions et règlements sur les rites des Grecs et des autres Orientaux unis ; les bulles et brefs sur la célébration de l'octave des saints Apôtres, à Rome ; sur la défense faite aux évêques de jamais obéir aux princes qui leur enjoignent des prières publiques ; contre les images superstitieuses ; sur la bénédiction des palliums ; pour accorder à tous les prêtres des royaumes d'Espagne et de Portugal la faculté de célébrer trois messes le jour de la Commémoration des Morts ; contre la musique profane dans les églises ; sur la rose d'or ; contre l'abus des chapelles privées ; pour l'érection de l'église de Saint-François, à Assise, en basilique patriarcale, etc.

 

Le même pontife, jaloux d'imiter la conduite de Benoît XIII, qui avait voulu, comme nous l'avons rapporté ci-dessus, honorer la mémoire de Gavanti, créa aussi, pour l'ordre des Théatins, à perpétuité, une charge de consulteur dans la congrégation des Rites, en reconnaissance des services rendus à la science liturgique par le B. Joseph-Marie Tommasi et par le savant Gaétan Merati. Peu de temps après, il fit la même chose en faveur de la Compagnie de Jésus, et nomma consulteur l'illustre P. Emmanuel Azevedo.   

 

Enfin Benoît XIV, voulant procurer plus efficacement encore l'avancement de la science liturgique, érigea dans le Collège romain, qui est en même temps une université tenue par les Pères de la Compagnie de Jésus, une école spéciale des Rites sacrés, qui a été depuis transférée au Séminaire romain. On ne tarda pas à ouvrir dans différentes villes d'Italie des écoles de liturgie sur le modèle de celle de Rome. Nous croyons faire plaisir à ceux de nos lecteurs qui s'intéressent au progrès de la science ecclésiastique, en insérant, dans une note, à la fin de ce chapitre, les règlements de l'école romaine. Qui sait si quelque jour il ne nous prendra pas fantaisie, à nous autres Français, de nous livrer enfin à l'étude raisonnée des rites sacrés ?

 

Tels furent les travaux des pontifes romains sur la Liturgie, durant la première moitié du XVIIIe siècle. Il n'est pas rare d'entendre des personnes, graves d'ailleurs, témoigner leur étonnement de ce que ces mêmes pontifes, si zélés pour le dépôt des traditions liturgiques, n'aient pas fulminé contre les nouveautés dont les églises de France étaient le théâtre à cette époque. Nous avons même été à portée de nous apercevoir que plusieurs semblaient disposés à regarder ce silence comme une sorte d'approbation.

 

Cependant, si ces personnes voulaient se donner la peine de parcourir les collections imprimées des décrets des congrégations du concile de Trente et des Rites, elles y trouveraient des preuves multipliées des intentions persévérantes du Saint-Siège sur l'observation des constitutions de saint Pie V, pour le Bréviaire et le Missel romains. Toutes questions adressées sur ce sujet, à Rome, ont été et seront toujours résolues dans ce sens.

 

Maintenant, est-il nécessaire que le Siège apostolique entreprenne de faire le procès à toutes les églises qui, n'étant pas dans le cas d'exception admis par saint Pie V, ont, nonobstant ce, abjuré les usages romains ? D'abord, pour cela, il faudrait qu'on eût gardé à Rome une statistique de la Liturgie des Églises d'après les règles fixées dans la bulle Quod a nobis, afin d'être, en mesure de poursuivre celles qui se seraient écartées de leur devoir. Mais cet état, quand a-t-il été dressé ? par qui l'a-t-il été ? Il est visible qu'avant de lancer sa constitution, le saint pape n'avait même pas un rapport exact de la situation des églises, quant à la Liturgie romaine, puisqu'il était contraint d'adopter la moyenne de deux cents ans de possession. De plus, il n'exigeait même pas que les églises instruisissent le Saint-Siège du parti qu'elles auraient pris ; il s'en rapportait, comme on l'a vu, à la conscience des évêques et des chapitres. Les archives pontificales ne possèdent donc aucun titre de conviction contre les églises qui auraient violé la bulle. Il est vrai que le défaut de ce titre de conviction ne saurait faire que ce qui, au XVIe siècle, eût constitué un grave délit, soit devenu légitime au XVIIIe.

 

Il y a longtemps que les novateurs ont prétendu s'autoriser du silence du Saint-Siège dans leurs sentiments, ou leurs pratiques audacieuses. On leur a toujours répondu que le silence du Saint-Siège ne devait plus être invoqué par eux comme une approbation, qu'il ne devait non plus être regardé comme la confirmation de certaines sentences rendues dans d'étroites localités. Le Pontife romain a reçu la mission d'enseigner ; il est le docteur de tous les chrétiens. Quand il a parlé, la cause est finie. Tant qu'il n'a pas parlé, on doit s'abstenir d'arguer quelque chose de son silence. Admettons donc, d'une part, qu'il ne s'est pas expliqué sur les nouvelles liturgies françaises ; mais convenons, d'autre part, qu'il n'a pas manqué une occasion pour déclarer que les églises astreintes au Bréviaire et au missel de saint Pie V n'ont point la liberté de se donner un autre bréviaire et un autre missel.

 

Que si nous voulons chercher les raisons de la grande réserve que le Saint-Siège a gardée dans l'affaire des nouvelles liturgies, il nous suffira de nous rappeler la maxime fondamentale du gouvernement ecclésiastique, maxime suggérée par le Dieu fort et miséricordieux : Il n'éteindra pas la mèche qui fume encore ; il n'achèvera pas de rompre le roseau déjà brisé (Is. XLIII, 3.). Est-ce à dire pour cela que Rome doit approuver l'affaiblissement de la lumière dans cette lampe qui devait toujours luire avec splendeur, ou qu'elle devra se réjouir des fractures imprudentes qui ont compromis la solidité du roseau ? Autant vaudrait dire que Dieu, qui dissimule les péchés des hommes à cause de la pénitence qu'ils en feront (Sap. XI, 24.), est de connivence avec ces mêmes péchés. Et pour ne parler que des matières contenues dans ce volume, quand Benoît XIV nous dit, en parlant de la Défense de la Déclaration de 1682, par Bossuet, qu'il serait difficile de trouver un ouvrage aussi opposé à la doctrine reçue partout sur les droits du Pontife romain, et que cependant on s'est abstenu, à Rome, de le censurer; quels motifs donne le pontife pour expliquer cette tolérance ? Il met sans doute en avant les égards dus à la mémoire du grand évoque de Meaux qui à tant d'autres chefs a si bien mérité de la religion, ex tot aliis capitibus de religione bene meriti ; mais la raison décisive a été l'espérance d'éviter de nouvelles discordes : Sed ob justum novorum dissidiorum limorem. Quand les parlements français et l'assemblée du clergé de 1730 s'entendaient, chacun à sa façon, pour supprimer le culte de saint Grégoire VII, dira-t-on que le silence que garda Benoît XIII signifiait qu'il renonçait à son décret universel pour le culte de ce saint pontife ? qu'il tenait pour abrogés les cinq brefs qu'il avait rendus contre les opposants à ce décret ? Il faut bien convenir qu'il n'en est pas ainsi, puisque la fameuse légende a été maintenue au Bréviaire romain, comme de précepte strict, pour le 25 mai, sub pœna non satisfaciendi (nous pouvons même attester, de science certaine, que l'évêque de New-York, en 1830, ayant demandé à Rome s'il pouvait, dans son diocèse, omettre l'office de saint Grégoire VII, par ce seul motif de ne pas fournir un prétexte de plus aux continuelles déclamations contre l'Église romaine, dont les journaux protestants des États-Unis retentissent trop souvent, il lui fut répondu qu'il ne devait rien innover, mais célébrer, comme par le passé, la fête du saint pontife).

 

Apprenons donc à connaître la raison sublime de cette patience du Siège apostolique, et souvenons-nous que ce n'est pas la sagesse humaine, mais la divine et éternelle sagesse qui a donné ce conseil à ceux qu'elle envoyait au milieu des hommes : Soyez prudents comme le serpent : Estote prudentes sicut serpentes (Matth. X, 16.).

 

DOM GUÉRANGER INSTITUTIONS LITURGIQUES CHAPITRE XXII : FIN DE L’HISTOIRE DE LA LITURGIE DURANT LA PREMIERE MOITIE DU XVIIIe SIECLE. TRAVAUX DES SOUVERAINS PONTIFES SUR LA LITURGIE ROMAINE. AUTEURS LITURGISTES DE CETTE EPOQUE.

 

Tombeau de Benoît XIII, Santa Maria sopra Minerva, Rome

Partager cet article
Repost0
4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 04:00

À Tours, en 545, sainte Clotilde, reine. Grâce à ses prières, son époux Clovis, roi des Francs, accueillit la foi du Christ.    

Après la mort du roi, elle se retira pieusement près de la basilique de Saint-Martin, ne voulant plus être considérée comme reine, mais comme servante de Dieu.

Martyrologe romain

 

Sainte Clotilde en prière au pied du tombeau de saint Martin

Sainte Clotilde en prière au pied du tombeau de Saint Martin, Carle van Loo, Musée des Beaux-Arts, Brest

Partager cet article
Repost0
3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 04:00

Au temps de Pâques, les onze disciples s'en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes.


Jésus s'approcha d'eux et leur adressa ces paroles : " Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés.

 

Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. "

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

 

Sainte Trinité, Andreï Roublev 

Partager cet article
Repost0
2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 11:30

Le Saint-Esprit est essentiellement ferveur et amour. Or l'amour, dit saint Grégoire, pape, opère de grandes choses partout où il est ; et s'il n'opère rien, ce n'est plus amour : Magna operatur amor ubi est ; si magna non operatur, amor non est. 

BOURDALOUE

 

 

Envoyez-nous donc votre Esprit dans toute sa plénitude ; et par là, Seigneur, créez dans nous des cœurs purs, des cœurs chastes, des cœurs soumis à votre loi : Cor mundum crea in me Deus (Ps., L, 12.) ; envoyez-nous cet Esprit sanctificateur ; et par là, renouvelant nos cœurs, vous renouvellerez toute la face de la terre : Emitte Spiritum tuum, et creabuntur, et renovabis faciem terrœ (Ps., CIII, 30.). Quelle force, mon Dieu, et quel zèle pour votre gloire ne nous inspirera-t-il pas ? c'est ce que nous allons voir dans la dernière partie..

 

C'est un caractère qui ne peut convenir qu'au Saint-Esprit, et qui le distingue essentiellement comme Saint-Esprit, de posséder en soi l'Etre divin, sans pouvoir le communiquer à nulle autre personne divine ; d'être produit par le Père et par le Fils, et de ne pouvoir être le principe d'aucune autre semblable production; en un mot, d'être, tout Dieu qu'il est, stérile dans l'adorable Trinité, parce qu'il est le terme de la Trinité même. Stérilité, disent les théologiens, qui, bien loin d'être défectueuse, marque et suppose en lui la plénitude de toute perfection.

 

Mais autant que la foi nous représente le Saint-Esprit stérile dans lui-même, et par rapport aux deux autres personnes dont il procède, autant nous le fait-elle concevoir agissant, fécond et plein d'efficace et de vertu, hors de lui-même, et dans les sujets à qui il fait part de ses dons. Car, selon l’Ecriture, c'est le Saint-Esprit qui est en nous le principe immédiat et substantiel de toutes les opérations de la grâce : c'est par le Saint-Esprit que nous sommes régénérés dans le baptême : Nisi quis renatus fuerit ex aqua et Spiritu Sancto (Joan., III, 5.) ; c'est par le Saint-Esprit que nous sommes réconciliés dans la pénitence : Accipite Spiritum Sanctum ; quorum remiseritis peccata, remittuntur eis (Ibid., XX, 23.) ; c'est par le Saint-Esprit que nous prions, ou plutôt, c'est lui-même qui prie en nous avec des gémissements ineffables : Ipse enim Spiritus postulat pro nobis gemitibus inenarrabilibus (Rom., VIII, 26.) ; c'est par le Saint-Esprit que la charité s'est répandue dans nos cœurs : et comme, en qualité de Saint-Esprit, il est en lui-même la charité subsistante, par qui le Père et le Fils s'aiment d'un amour mutuel et éternel ; aussi, disent les Pères, est-il, dans le fond de nos âmes, la charité radicale par où nous aimons Dieu, et d'où procèdent tous les saints désirs que nous formons pour Dieu : Charitas Dei diffusa est in cordibus nostris per Spiritum Sanctum, qui datus est nobis (Ibid., V,5.).

 

Or, si jamais cette propriété de l'Esprit de Dieu nous a été sensiblement révélée, c'est encore dans le glorieux mystère de ce jour, où nous voyons des hommes, j'entends les apôtres, auparavant faibles, lâches, timides, embrasés tout à coup, par la vertu de cet Esprit divin, d'un zèle fervent, d'un zèle (ne perdez pas, s'il vous plaît, ceci) qui les fait parler d'abord et se déclarer, d'un zèle qui les détermine à tout entreprendre, d'un zèle qui les rend capables de tout souffrir pour le nom de Jésus-Christ : trois dispositions que le Saint-Esprit opère en eux par sa présence, et qui montrent bien qu'il est souverainement et par excellence l'Esprit de force, ou, pour mieux dire, la force même.

 

Encore un moment d'attention, et je finis. A peine les apôtres ont-ils reçu le Saint-Esprit, qu'ils commencent à parler et à se déclarer : Repleti sunt Spiritu Sancto, et cœperunt loqui (Act., II, 4.) ; voilà le premier effet de leur zèle. Mais pour qui se déclarent-ils, et pour qui parlent-ils ? Pour Jésus-Christ, dont ils se considèrent désormais comme les ambassadeurs, comme les hérauts, comme les témoins fidèles.

 

Honteux de n'avoir osé jusque-là lui rendre le témoignage qu'ils lui devaient, confus de n'avoir pas eu le courage de prendre sa cause en main, et de soutenir ses intérêts ; indignés contre eux-mêmes de l'avoir déshonoré par une désertion et une fuite pleine de faiblesse, et résolus de réparer ce scandale par la ferveur de leur confession et aux dépens de leur vie, que font-ils ? Animés du nouvel Esprit qui vient de descendre sur eux et de les fortifier, ils sortent du cénacle, où ils s'étaient tenus cachés ; ils paraissent dans les places publiques, ils entrent dans les synagogues, ils se produisent devant les tribunaux ; et là, au-dessus de tous les respects humains, ils protestent que cet homme crucifié, et mis, par l'injustice de Pilate, au rang des criminels, est le Messie : que ce Jésus de Nazareth est l'oint du Seigneur, et que Dieu a pris soin de le glorifier par des prodiges qui surpassent toute la vertu de l'homme ; que ce Juste, livré à la mort, est le souverain Auteur de la vie, et qu'il l'a bien fait voir en se ressuscitant lui-même ; qu'ils en sont les témoins oculaires et irréprochables, et qu'ils ne peuvent plus résister à la force de l'Esprit-Saint, qui s'est rendu maître de leur cœur, et qui parle par leur bouche.

 

En vain prétend-on leur imposer silence : Dieu nous commande, répondent-ils, de publier ce que nous avons vu et entendu ; or il est juste d'obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. En vain les veut-on faire passer pour des insensés et pour des hommes pris de vin. Si c'est ivresse, reprend saint Pierre, d'accomplir les oracles des prophètes, pensez de nous ce qu'il vous plaira ; mais au moins savez-vous ce que Joël a prédit : que Dieu, dans les derniers temps, répandra son Esprit sur toute chair ? Or, c'est ce que nous vérifions actuellement en confessant Jésus-Christ ; et bien loin de rougir de cette ivresse, nous nous en faisons une gloire.

 

Qui s'explique de la sorte, Chrétiens ? sont-ce des hommes pleins de zèle ? Non, dit saint Chrysostome, c'est le zèle même ; c'est le Saint-Esprit qui se sert de l'organe des hommes pour faire connaître Jésus-Christ, pour justifier la sainteté de Jésus-Christ, pour établir la foi de la divinité de Jésus-Christ, pour confirmer ses miracles, pour autoriser sa doctrine, pour fonder son Eglise, et la religion qu'il a apportée au monde. Car c'est cet Esprit, disait le Sauveur, qui me glorifiera par sa venue : Ille me clarificabit (Joan., XVI, 14.). Ce n'est pas vous, ajoutait-il à ses disciples, qui parlerez pour moi ; votre témoignage, quoique vrai, n'aurait pas assez de poids : c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous et par vous : Non enim vos estis qui loquimini, sed Spirits Patris vestri qui loquitur in vobis (Matth., X, 20.).

 

Non seulement le Saint-Esprit fait parler les apôtres en apôtres, mais, par le plus grand miracle qui fut jamais, il leur fait entreprendre et exécuter des choses tellement au-dessus des forces humaines, qu'on est obligé de s'écrier : Digitus Dei est hic (Exod., VIII.) ! C'est le doigt de Dieu qui agit ici. Ecoutez-moi. Ce sont de pauvres pêcheurs, des hommes sans talent, sans crédit, sans nom, des hommes que l'on regarde comme le rebut du monde : Tanquam purgamenta hujus mundi (1 Cor., IV, 13.), mais qui, possédés de cet Esprit, se proposent de changer et de réformer le monde. Qu'ont-ils pour venir à bout d'un tel dessein ? quels trésors possèdent-ils ? par quels conseils agissent-ils ? de quelles armes usent-ils ? point d'autres armes pour eux que la force de votre Esprit, ô mon Dieu, par qui ils triomphent de tout.

 

Non, Chrétiens, ce n'est ni par l'évidence des mystères qu'ils annoncent, puisque ce sont des mystères incompréhensibles ; ni par la douceur et le relâchement de la morale qu'ils prêchent, puisque c'est une morale qui combat tous les sens ; ni par les artifices et les charmes d'une éloquence étudiée, puisqu'ils n'ont jamais fait d'autre étude que celle de leur profession. Cependant tout se soumet à eux, ou plutôt à la loi qu'ils publient, les savants et les ignorants, les peuples les plus polis et les nations les plus barbares, les princes et les sujets, les grands et les petits. Elle passe par leur ministère, cette loi nouvelle : au delà des mers ; elle pénètre jusque dans les lieux les plus inaccessibles ; elle s'établit dans les provinces, dans les royaumes, dans les empires ; et jamais ces fameux conquérants, que l'histoire profane a tant vantés, dont elle a tant exalté les faits héroïques, dont elle a voulu éterniser les noms par de si magnifiques éloges, avec toute leur puissance et tous leurs préparatifs, avec les plus florissantes armées, n'ont pu porter, je ne dis pas plus loin, mais même aussi loin leurs conquêtes. Ce n'est pas que les apôtres n'aient eu bien des persécutions, bien des contradictions à soutenir : mais, par un dernier effet de la force du Saint-Esprit, ils sont à l'épreuve de tout, ils méprisent les tourments et la mort, ils se glorifient dans les fers, ils embrassent leurs croix ; souffrir et mourir pour Jésus-Christ, ce sont leurs plus chères délices. Demeurons-en là, et n'entrons point dans un détail qui serait infini.

 

Voilà, mes chers auditeurs, les excellentes et divines opérations de l'Esprit de Dieu, non seulement dans les premiers disciples du Sauveur, mais dans toutes les âmes justes ; et voilà par où nous apprendrons si c'est cet Esprit qui nous anime, et s'il nous a communiqué cette force dont les apôtres furent tout à coup revêtus.

 

Car pour réduire tout ceci à quelque chose de pratique, croire qu'on a reçu l'Esprit de Dieu, et n'oser se déclarer pour Dieu, et se taire quand il faudrait parler, et demeurer oisif quand il faudrait agir, et craindre de s'exposer ou de se commettre quand il faudrait se sacrifier ; croire qu'on a reçu l'Esprit de Dieu, et ne rien faire pour Dieu, et être languissant dans le service de Dieu, et n'avoir nul zèle pour les intérêts de Dieu, et ne rien entreprendre pour la gloire de Dieu ; croire qu'on a reçu l'Esprit de Dieu, et ne se résoudre jamais à rien endurer pour Dieu, et trouver pour Dieu tout difficile et tout impossible, et ne vouloir pour Dieu ni se mortifier, ni se vaincre, ni se contraindre, ce serait une erreur grossière. Non, Chrétiens, ne nous aveuglons pas jusques à ce point. Le Saint-Esprit est essentiellement ferveur et amour. Or l'amour, dit saint Grégoire, pape, opère de grandes choses partout où il est ; et s'il n'opère rien, ce n'est plus amour : Magna operatur amor ubi est ; si magna non operatur, amor non est.

 

Faisons-nous donc autant qu'il nous convient, une sainte pratique de tout ce que pratiquèrent les apôtres. Si nous avons reçu le don de Dieu et le Saint-Esprit comme eux, commençons à parler comme eux, à agir comme eux ; et quand la Providence l'ordonnera, soyons prêts à souffrir comme eux. En vrais disciples du Sauveur, pleins de son Esprit, confessons hautement son nom, ne rougissons point de son Evangile, rendons-lui dans le monde des témoignages dignes de notre foi ; expliquons-nous dans les occasions ; n'ayons point, quand il est question de la cause de Dieu, de lâches complaisances pour les hommes ; ne donnons point cet avantage à l'impiété, qu'elle nous rende timides et muets ; mais confondons-la par une sainte, quoique modeste, liberté.

 

On dira que nous sommes imprudents ; on a bien tenu des apôtres d'autres discours et plus injurieux, sans que leur zèle en ait été refroidi. Ne nous contentons pas de parler ; travaillons pour Dieu avec courage ; intéressons-nous dans tout ce qui regarde son culte, sa religion, sa loi, son Eglise. Dans l'étendue de notre pouvoir, à proportion de nos talents, formons pour lui des desseins et des entreprises. Ne nous rebutons point des obstacles qu'il y aura à surmonter : l'Esprit de Dieu nous donnera des forces, et il nous fera vaincre le monde. Nous aurons des contradictions à essuyer, il faudra livrer des combats, peut-être nous en coûtera-t-il des persécutions : eh bien ! nous nous ferons de tout cela, comme les apôtres, une consolation et un mérite. A quoi connaîtra-t-on que nous avons reçu le Saint-Esprit, si ce n'est par notre constance à soutenir ces sortes d'épreuves ?

 

Adhuc loquente Petro, cecidit Spiritus Sanctus super omnes qui audiebant verbum (Act., X, 44.) ; Comme Pierre parlait encore, rapporte saint Luc, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient sa parole. Que ne puis-je, mes chers auditeurs, obtenir pour vous et pour moi le même miracle ! Faites, Seigneur, que ce que je dis ne soit pas un simple souhait ; donnez bénédiction à ma parole, ou plutôt à la vôtre ; répandez sur toute cette assemblée la plénitude de votre Esprit.

 

BOURDALOUE  SERMON POUR LA FÊTE DE LA PENTECÔTE

 

PENTECÔTE 

LA PENTECÔTE, Jean Restout, Musée du Louvre

Partager cet article
Repost0
2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 04:00

À Lyon, les saints martyrs Pothin, évêque, et Blandine, avec quarante-six compagnons : les saints Zacharie, prêtre, Vettius Epagathus, Macaire, Alcibiade, Silvius, Primus, Ulpius, Vital, Comminus, Octobre, Philomène, Geminus, Julie, Albine, Grata, Émilie, Potamia, Pompée, Rodana, Biblis, Quarta, Materna, Helpis, Sanctus diacre, Maturus néophyte, Attale de Pergame, Alexandre de Phrygie, Pontique, Istus, Aristée, Corneille, Zozime, Tite, Jules, Zotique, Apollonius, Géminien, une autre Julie, Ausone, une autre Émilie, Jamnique, un autre Pompée, Domna, Juste, Trophime, Antonie, dont une lettre de l’Église de Lyon aux Églises d’Asie et de Phrygie rapporte les combats courageux et répétés, au temps de l’empereur Marc Aurèle, en 177.

 

Parmi eux l’évêque saint Pothin, âgé de quatre-vingt-dix ans, fut conduit en prison et rendit l’âme peu après. D’autres moururent également en prison.

 

D’autres furent placés au milieu de l’amphithéâtre devant une multitude de milliers d’hommes rassemblés pour le spectacle : ceux qui furent trouvés citoyens romains furent décapités ; tous les autres furent livrés aux bêtes.

 

En dernier lieu, Blandine, soumise à des combats répétés et des plus violents, enfin égorgée d’un coup d’épée, suivit tous les autres, qu’elle avait exhortés à recevoir la palme.
Martyrologe romain

 

Portail central de l'église Sainte Blandine

Église Sainte Blandine, Lyon, Place de l'Hippodrome

Partager cet article
Repost0