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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

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Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


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... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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SALVE REGINA

25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 11:30

Pour achever ce qui nous reste à dire sur le Rituel d'Alet, nous remarquerons que ce livre, outre les maximes pernicieuses dont nous avons parlé, présentait encore une nouveauté jusqu'alors sans exemple.

 

Les rubriques pour l'administration des sacrements avaient  été traduites en français. Cette innovation, qui ne rappelle que trop, dans un pareil livre et de la part de semblables auteurs, le système qui avait produit la traduction du missel, était très significative, et occupa beaucoup le public. Quel autre motif, en effet, pouvait-on avoir eu de traduire en langue vulgaire des détails dont la connaissance est exclusivement réservée aux prêtres, sinon le désir de témoigner de la sympathie aux partisans de la langue vulgaire dans les offices ? Autrement, quelle insulte faite au clergé, de supposer nécessaire pour son usage la traduction des règles les plus familières ! quelle témérité inouïe d'exposer à la profanation les rites les plus vénérables, en soumettant aux yeux profanes la manière mystérieuse de procéder en les accomplissant ! Cette innovation renversait donc à plaisir tous les principes, et montrait ce qu'on pouvait attendre du parti. Nous le verrons bientôt franchir toutes les limites, et pousser à l'usage absolu de la langue vulgaire. Au reste, l'exemple du Rituel d'Alet ne tarda pas à être suivi dans plusieurs diocèses. Dès 1677, Le Tellier, i archevêque de Reims, donna un rituel à rubriques françaises : on en compte encore aujourd'hui, en France, un certain nombre.

 

Nous plaçons ici, en anticipant de quelques années, un fait qui rentre dans la même ligne que le Missel de Voisin, les Heures de Laval et le Rituel d'Alet ; c'est la publication de l'Année chrétienne, de Nicolas Letourneux. Cet ecclésiastique, étroitement lié avec Port-Royal, avança grandement les affaires du parti, en publiant certains ouvrages destinés à agir sur les fidèles dans le sens des principes dogmatiques et moraux de la secte. Il déposa cette semence dans son Catéchisme de la Pénitence, dans ses Principes et règles de la vie chrétienne ; dans son Explication littérale et morale de l'Epître de saint Paul aux Romains. Cherchant aussi à agir par la Liturgie, il publia en 1685 un livre sous ce titre : La meilleure manière d'entendre la Messe. C'est là qu'il prétendit, quoique sous une forme simplement historique, que, durant les dix premiers siècles, on avait toujours célébré la Messe à voix haute. Bientôt nous allons voir la secte antiliturgiste s'emparer de cette assertion historiquement fausse, et transformer en droit ce prétendu fait. Letourneux, avançant toujours, après avoir composé des Instructions sur les sept sacrements de l'Église et les cérémonies de la Messe, prépara une traduction du Bréviaire romain en français ; il paraît toutefois qu'il ne fut que le réviseur et non l'auteur même de la traduction, et il était déjà mort quand elle parut en 1688. Quoi qu'il en soit, sa connivence à cette œuvre n'en était pas moins la même. Le Bréviaire romain, traduit en français, fut censuré par sentence de l'official de Paris, en 1688, et, comme il était naturel, le docteur Antoine Arnauld en prit la défense.

 

Rome, toutefois, ne jugea pas à propos de fulminer contre cette traduction. Une version du bréviaire avait beaucoup moins d'inconvénients qu'une version du missel : il n'y avait plus là de mystères à révéler, et quoique le scandale fût grand de voir des hérétiques ou auteurs d'hérétiques se faire les interprètes du langage de l'Église, ces derniers avaient mis assez de prudence dans leur opération pour que Rome ne se trouvât pas obligée de lancer ses foudres. Mais elles ne tardèrent pas à éclater bientôt après contre un autre ouvrage du même Letourneux, dans lequel, sous couleur d'explication de la Liturgie, cet auteur inoculait le venin de la secte. Il s'agit de l’Année chrétienne, dont les premiers volumes avaient paru dès 1677, et dont les derniers, qui sont du Flamand Ruth d'Ans, n'ont paru qu'après la mort de Letourneux, arrivée en 1686. Cet ouvrage fut censuré à Rome, le 17 septembre 1691, par un décret approuvé par Innocent XII : plusieurs évêques français le proscrivirent aussi, vers la même époque.

 

Les fidèles durent, après toutes ces condamnations, se tenir pour avertis qu'une conspiration se tramait contre leur foi, et que la secte qui avait juré obstinément de se cacher jusque dans l'Église, avait enfin choisi la Liturgie pour le principal levier de sa grande entreprise. Cependant, jusqu'ici, les livres du sanctuaire étaient demeurés fermés à ses innovations ; elle devait donc faire tous ses efforts pour les envahir. Les circonstances sont devenues favorables. Le besoin de changement, une vague inquiétude agite les esprits. Le XVIIe siècle, qui n'a pas su purger l'Église de France du virus qui la travaille, est sur le point de finir dans l'inquiétude et l'attente de grands événements. Le moment est venu où un acte solennel va résumer aux yeux de la catholicité entière la situation hostile de la France à l'égard de Rome.

 

Le jansénisme longtemps harcelé deviendra désormais invincible, et achèvera impunément le cours ignominieux de ses scandales. Rome seule pouvait l'atteindre, et les jugements de Rome ne sont plus, comme autrefois, irréformables par cela seul qu'elle les a prononcés. La puissance séculière déclarée indépendante fixera elle-même ses propres limites, et jugera qu'elle peut ouvrir de force le tabernacle sacré, en attendant qu'elle constitue civilement le clergé national. Les libertés de notre Église proclamées hautement comme le reste précieux de l'ancienne discipline, arrêteront aux frontières de la France toutes les bulles, brefs et décrets des pontifes romains ; en sorte que le centre du gouvernement ecclésiastique deviendra impuissant à réformer chez nous les abus. La constitution monarchique de l'Église, altérée dans ses fondements, du moment qu'on a proclamé la souveraineté des membres sur le chef, fournira de nouveaux prétextes au développement des théories d'anarchie.

 

Que pouvaient produire toutes ces idées imposées, de plus en plus, au clergé par l'enseignement asservi des universités ? Tout livre favorable aux saines maximes était supprimé par les parlements et quelquefois par les deux autorités ; les corps réguliers, menacés dans leur indépendance, étaient durement surveillés ; quelques-uns même, et les plus favorisés, penchaient vers les nouveautés. Les Jésuites avaient, à la fois, à subir les accusations les plus perfides de la part de la secte, et les plus fatigantes vexations dans certains diocèses. La science historique tout entière était employée à dénigrer, sous couleur de zèle pour la vénérable antiquité, toutes les institutions, les usages catholiques postérieurs au Ve ou au VIe siècle.

 

L'éloignement pour le merveilleux et le mystique, faisait tomber dans le mépris les pieuses croyances devenues désormais le partage d'un peuple illettré ; la morale pratique, jugée ou enseignée par des hommes étrangers au positif de la vie, se réglait non plus d'après l'autorité des docteurs pratiques, mais sur les expressions oratoires et, partant, exagérées des Pères. La nouvelle école, comme celle de Luther et de Calvin, avait déclaré haine à la scolastique et anathématisé les casuistes. Enfin le presbytéranisme se préparait à faire invasion dans une Église au sein de laquelle la vraie dignité épiscopale avait faibli, en proportion des efforts qu'on faisait pour la grandir aux dépens du Siège apostolique.

 

Au milieu de ce formidable ensemble de nouveautés, le corps de la Liturgie était demeuré intact. Le Sacramentaire et l'Antiphonaire de saint Grégoire formaient toujours le Missel de l'Église de France ; le Responsorial du même Pontife était, sous le nom de Bréviaire, entre les mains de tous les clercs. L'œuvre de Charlemagne, œuvre d'unité romaine, lui survivait après neuf siècles ; seulement Rome avait complété, réformé ce merveilleux ensemble de prières et de chants sacrés, et la France, comme le reste de l'Église latine, avait embrassé fidèlement les usages que la mère des Églises avait en même temps retrempés aux sources pures de l'antiquité, et adaptés aux formes exigées par les temps.

 

Il est vrai que les Églises de France avaient suivi une route diverse à la grande époque de la régénération liturgique du XVIe siècle. Les unes avaient adopté purement et simplement les livres renouvelés par saint Pie V, abandonnant ainsi beaucoup de coutumes locales qui, précédemment, se montraient dans les livres diocésains, mêlées au vaste ensemble liturgique de saint Grégoire. Un certain nombre d'autres avait préféré garder ses traditions, et tout en acceptant la lettre du Bréviaire et du Missel de saint Pie V, ces Églises avaient fondu, dans une réimpression plus ou moins intelligente, les usages qui leur étaient propres, avec les pures traditions romaines. Les livres de ces Églises portaient le titre diocésain, comme par le passé, avec cette addition sur le titre : Ad Romani formam, ou encore, Juxta mentem concilii Tridentini. Le lecteur peut revoir toute l'histoire de la réforme liturgique en France au XVIe siècle, telle que nous l'avons rapportée ci-dessus au chapitre XV.

 

Il suit de là que jusqu'à ce qu'on eût introduit d'autres changements dans la Liturgie, tous les diocèses de France étaient restés unanimes dans la même prière, et, pour nous servir de l'expression de saint Pie V, la communion des prières catholiques n'avait point encore été déchirée. Seulement on disputait innocemment entre les docteurs, pour savoir lequel des deux était préférable, pour un clerc habitant un diocèse où le bréviaire était à la fois romain et diocésain, de suivre le romain pur ou de se conformer à l'usage du diocèse. On convenait généralement qu'il était mieux de se conformer au rite diocésain ; mais la presque totalité des canonistes enseignait que les clercs non bénéficiers étaient libres de réciter purement et simplement  le Bréviaire romain. Plusieurs  des lettres pastorales des évêques, placées en tête des Bréviaires diocésains ad Romani formam ou ad formam concilii Tridentini, le disaient expressément. Nous citerons en particulier, pour le Bréviaire parisien-romain, celles de Pierre de Gondy, en 1584 ; de Henri de Gondy, en 1607 ; de Jean-François de Gondy, en 1634 ; du cardinal de Retz, en 1658 ; et pour le missel de la même Église, celle de Hardouin de Péréfixe, en 1665. En tête du Bréviaire angevin-romain, de 1623, Charles Miron, et en tête de celui de 1665, Henri Arnauld, exceptaient, de la manière la plus précise, les clercs récitant l'office en particulier, de l'obligation de suivre les livres diocésains, et reconnaissaient le privilège du Bréviaire romain, etc., etc.

 

Il y avait donc, à Paris même, une grande variété de pratique à ce sujet, entre les ecclésiastiques qui n'étaient point astreints au chœur. Ainsi, par exemple, la compagnie de Saint-Sulpice tenait pour les livres romains purs, jusqu'à ce qu'elle se fût vue forcée par un décret de l'archevêque à prendre le parisien ; saint Vincent de Paul, au contraire, enseignait qu'il était mieux de suivre le rite diocésain, et son avis, ainsi que nous le verrons ailleurs, paraît fondé sur l'avis des meilleurs canonistes (le lecteur ne doit jamais perdre de vue que les livres diocésains de cette époque étaient conformes à la bulle de saint Pie V, acceptée dans les divers conciles français du XVIe siècle.).

 

On se rappelle ce qui a été rapporté précédemment, au sujet de l'Assemblée du clergé de 1605, qui avait décrété des encouragements pécuniaires à une entreprise pour une réimpression des livres romains, à l'usage de toutes les églises du royaume. Ainsi que nous l'avons dit, cette réimpression intéressait même celles qui avaient leurs livres sous titre diocésain, à raison de la conformité de ces livres avec le romain ; d'ailleurs ces églises étaient loin de former le plus grand nombre. Plusieurs évêques et chapitres, voulant diminuer les frais que nécessitent les livres d'usages particuliers, et sans doute aussi pour témoigner de leur dévotion envers le Siège apostolique, s'étaient, dans le cours des premières années du XVIIe siècle, rangés à l'usage des livres purement romains. L'Église de Paris en particulier avait vu ses prélats au moment de réaliser ce projet. Nous avons raconté les difficultés qu'éprouva Pierre de Gondy, en 1584, et qui l'obligèrent à prendre un tempérament ; il a réimprimé le Bréviaire dé Paris, mais en le rapprochant le plus possible de celui de saint Pie V. Dans cette réforme, l'Église de Paris conservait du moins une partie de ses usages. Henri de Gondy, en 1607, réimprima le Bréviaire de son prédécesseur ; mais, en 1643, l'archevêque Jean-François de Gondy ayant fait une nouvelle révision des livres parisiens, les rendit si conformes aux romains, qu'on pouvait dire que, sauf de rares exceptions, ils étaient une seule et même chose.

 

Ce fut durant les trente dernières années du XVIIe siècle qu'on commença, en France, à parler d'une réforme liturgique, dans les diocèses qui avaient des livres particuliers ; car ceux qui s'étaient conformés au romain pur, ne se livrèrent aux innovations que dans le cours du XVIIIe siècle. Des motifs légitimes et des vues suspectes causaient à la fois cette agitation première, qui devait bientôt enfanter la plus complète révolution. D'un côté, le progrès de la critique sacrée, les nouvelles éditions des saints Pères et des écrivains ecclésiastiques, avaient mis les savants à même de découvrir plusieurs imperfections dans les livres du XVIe siècle, et d'ailleurs la partie des bréviaires qui était propre aux diocèses était loin de présenter une exécution en rapport avec les récentes découvertes historiques et littéraires

 

D'autre part, l'esprit frondeur qui distingue notre nation, l'envie de s'isoler de Rome en quelque chose, les habitudes de secte déjà contractées par nombre de gens habiles d'ailleurs, l'espoir de faire servir la Liturgie comme moyen de répandre des doctrines souvent repoussées dans d'autres livres : en voilà plus qu'il n'en faut pour expliquer les remaniements liturgiques qui signalèrent la dernière moitié du XVIIe siècle. Tout ne fut donc pas mauvais dans les œuvres et les intentions de tous ceux qui travaillèrent ainsi à rajeunir la Liturgie.Les bréviaires de cette époque sont devenus bien rares ; cependant nous avons pu en étudier plusieurs. Celui de Soissons, donné en 1676, porte quelques changements que nous traiterions volontiers d'améliorations, attendu que l'élément romain est respecté, sauf la substitution de quelques homélies puisées à des sources plus sûres ; les traditions sur les saints sont généralement conservées ; le culte de la sainte Vierge n'a souffert aucune atteinte, et rien de suspect ne se rencontre dans la doctrine. Nous dirons à peu près la même chose du Bréviaire de Reims, donné par Maurice Le Tellier, en 1685 ; de celui du Mans, donné en 1693, par Louis de Tressan, etc.

 

Le bréviaire de cette époque, qui ouvrit la voie la plus large aux novateurs, fut celui que publia, en 1678, Henri de Villars, archevêque de Vienne.

 

DOM GUÉRANGER 

INSTITUTIONS LITURGIQUES : CHAPITRE  XVII, DE LA LITURGIE DURANT LA SECONDE MOITIE DU XVIIe SIECLE. COMMENCEMENT DE LA DEVIATION LITURGIQUE EN FRANCE. — AFFAIRE DU PONTIFICAL ROMAIN. — TRADUCTION FRANÇAISE DU MISSEL. — RITUEL D'ALET. — BREVIAIRE PARISIEN DE HARLAY. — BRÉVIAIRE DE CLUNY. — HYMNES DE SANTEUIL. — CARACTÈRE DES CHANTS NOUVEAUX. — TRAVAUX DES PAPES SUR LES LIVRES ROMAINS. — AUTEURS LITURGIQUES DE CETTE ÉPOQUE.

 

église Notre-Dame d' Alet

Vierge de Pitié, Sainte Madeleine et Saint Jean, Eglise Notre-Dame d' Alet

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 04:00

Livre des Actes des Apôtres - Chapitre 9

 

L'Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie. Dans la crainte du Seigneur, elle se construisait et elle avançait ; elle se multipliait avec l'assistance de l'Esprit Saint.

 

Or, il arriva que Pierre, parcourant tout le pays, descendit jusqu'à Lod et visita les fidèles de cette ville. Il y trouva un certain Énéas alité depuis huit ans parce qu'il était paralysé. Pierre lui dit : "Énéas, Jésus Christ te guérit, lève-toi et fais ton lit toi-même". Et aussitôt il se leva.

 

Tous les habitants de Lod et de la plaine de Saron purent voir cet homme, et ils se convertirent au Seigneur.

 

Il y avait aussi à Jaffa une femme disciple du Seigneur, appelée Tabitha (ce nom veut dire : Gazelle). Toute sa vie se passait en bonnes actions et en aumônes. Or, il arriva en ces jours-là qu'elle tomba malade et qu'elle mourut. Après la toilette funèbre, on la déposa dans la chambre du haut. Comme Lod est près de Jaffa, les disciples, apprenant que Pierre s'y trouvait, lui envoyèrent deux hommes avec cet appel : "Viens chez nous sans tarder". Pierre se mit en route avec eux.

 

A son arrivée on le fit monter à la chambre du haut, où il trouva toutes les veuves en larmes : elles lui montraient les tuniques et les manteaux que Tabitha faisait quand elle était avec elles.Pierre fit sortir tout le monde, se mit à genoux et pria, puis il se tourna vers le corps, et il dit : "Tabitha, lève-toi !" Elle ouvrit les yeux et, voyant Pierre, elle se redressa et s'assit. Pierre, lui donnant la main, la fit lever. Puis il appela les fidèles et les veuves et la leur présenta vivante.

 
Toute la ville de Jaffa en fut informée, et beaucoup crurent au Seigneur.

 
Pierre resta à Jaffa un certain nombre de jours, chez un nommé Simon, qui travaillait le cuir.

 

Actes des Apôtres

 

Eglise Saint Pierre à Jaffa 

Eglise Saint Pierre de Jaffa

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 11:30

D'autre part, nous confessons avec tous les catholiques qu'il y a un pouvoir de dispense dans l'Église, et il n'est pas le moins du monde dans notre sujet d'en rechercher les règles d'application. Nous poursuivrons donc notre récit.

 

L'Assemblée du clergé de France de 1660 sentit si parfaitement la portée que pouvait avoir la traduction du Missel, comme fait liturgique, et le rapport intime qui règne entre l'Écriture sainte et la Liturgie, qu'elle décréta qu'il serait publié au nom du clergé une collection de tous les passages des auteurs graves qui ont traité, soit ex professo, soit en passant, de l'inconvénient des traductions de l'Écriture et de la Liturgie en langue vulgaire.

 

Cette collection parut en 1661, chez Vitré, in-4°. Malheureusement, une de ces inconséquences dont l'histoire ecclésiastique de France présente un grand nombre d'exemples au XVIIe siècle, vient encore se présenter sous notre plume. Louis XIV, ayant jugé à propos de révoquer l’Édit de Nantes et un grand nombre d'abjurations ayant suivi cet acte fameux, on jugea nécessaire de prévenir les nouveaux convertis contre le retour de leurs anciens préjugés, et pour cela, on leur mit en main des traductions de la messe. C'est ce que nous apprend assez familièrement Bossuet dans sa correspondance, si importante à consulter pour quiconque tient à connaître l'histoire de l'Église de France à cette époque : "Le bref contre le Missel de Voisin, donné par Alexandre VII, n'a jamais été porté au parlement, ni les lettres patentes vues. On n'a eu, en France, aucun égard à ce bref, et l'on fut obligé, pour l'instruction des nouveaux catholiques, de répandre des milliers d'exemplaires delà messe en français." (Correspondance de Bossuet, tom. XLII, pag. 474.)

 

Voilà, certes, beaucoup de chemin fait en peu de temps. En 1660, une Assemblée du clergé défère un livre au Saint-Siège, après l'avoir elle-même censuré ; le souverain pontife répond à la consultation du clergé par un bref dans le sens de l'Assemblée : la cause paraît finie, et trente ans après un évêque d'un si grand poids nous révèle que ce bref n'a été jugé d'aucune valeur, par le motif qu'il n'a jamais été porté au parlement, et que les évêques ont cru pouvoir, nonobstant un jugement si solennel, enfreindre les plus formelles défenses qu'ils avaient eux-mêmes provoquées. Il est vrai que les évêques de l'Assemblée de 1660 avaient pris l'alarme, voyant la Liturgie ébranlée dans ses bases, et devinant le vœu secret des novateurs qui, par leur prétention d'initier les fidèles à l'intelligence des mystères sacrés, au moyen des traductions en langue vulgaire, ne faisaient autre chose que continuer le plan de leurs prédécesseurs ; tandis que les dernières années du XVIIe siècle n'avaient en vue que de dissiper les préjugés des protestants nouvellement convertis.

 

Mais n'y avait-il pas d'autre mesure qu'une traduction pure et simple du canon de la messe ? fallait-il compter pour rien les prescriptions du  Saint-Siège, du concile de Trente, lorsqu'on avait le moyen si facile et mis en usage en tous lieux, excepté en France, de joindre au texte un commentaire qui arrête les objections, une glose qui ne permet pas que l'œil du lecteur profane et illettré perce des ombres qui garantissent les mystères contre sa curiosité. Du moment que le peuple peut lire en sa langue, mot pour mot, ce que le prêtre récite à l'autel, pourquoi ce dernier use-t-il d'une langue étrangère  qui dès lors ne cache plus rien ? pourquoi récite-t-il à voix basse ce que la dernière servante, le plus grossier manœuvre suivent de l'œil et peuvent connaître aussi bien que lui ? Deux conséquences terribles que nos docteurs antiliturgistes ne manqueront pas de tirer avec toute leur audace, ainsi qu'on le verra dans la suite de ce récit.

 

A peine les foudres de l'Église avaient cessé de retentir contre la traduction du Missel, que la Sorbonne, encore fidèle  à une orthodoxie dont  elle devait plus tard se départir honteusement, signalait une nouvelle entreprise de l'esprit de secte, voilée sous des formes liturgiques. Cette fois encore, le piège était dirigé contre les simples fidèles. Un sieur de Laval avait publié, à Paris, un livre intitulé : Prières pour faire en commun, le matin et le soir, dans une famille chrétienne, tirées des prières de l’Église ; et ce livre était arrivé jusqu'à la cinquième édition. La Faculté qui avait pris l'éveil à l'occasion du Missel de Voisin, examina ce livre en même temps, et le signala, dans la déclaration de 1661, que nous avons déjà citée, comme "renfermant d'infidèles traductions des prières de l'Église, des choses fausses, ambiguës, sentant l'hérésie et y induisant, sur la matière des sacrements, et renouvelant les opinions récemment condamnées sur la grâce, le libre arbitre et les actes humains."

 

Mais quelque chose de bien autrement grave se préparait dans les arsenaux de la secte qui avait formé l'odieux projet d'atteindre le dogme et la morale chrétienne par la Liturgie. On avait eu en vue les simples fidèles dans la traduction du Missel et dans les Heures du sieur de Laval ; on songea à atteindre le clergé dans un livre qui fût spécialement à son usage. Il n'y avait pas moyen encore de songer au bréviaire et au Missel : le Rituel parut être un véhicule favorable aux doctrines qu'on voulait faire prévaloir. Ce livre, qu'un usage déjà ancien en France avait rendu le répertoire de l'instruction pratique du saint ministère, aussi bien que le recueil des formules de l'administration des sacrements, parut le plus propre à servir les desseins du parti. Un de ses chefs les plus zélés, Pavillon, évêque d'Alet, osa insérer, dans le Rituel qu'il publia en 1667 pour son diocèse, plusieurs des maximes de Saint-Cyran et d'Arnauld, sur là pratique des sacrements. Le travail fut même revu par Arnauld lui-même, qui avait succédé à Saint-Cyran dans la dictature du parti.

 

Ceux qui savent l'histoire et la tactique du jansénisme, connaissent l'art avec lequel ses adeptes étaient parvenus à recouvrir leurs dogmes monstrueux du vernis menteur d'une morale plus sévère que celle de l'Église, dont ils proclamaient le relâchement. Ils voulaient, disaient-ils, ramener les institutions des premiers siècles, qui seuls avaient connu la vraie doctrine. Sans nier encore la vertu des sacrements, ils venaient à bout de les anéantir quant à l'usage, en enseignant que l'Eucharistie est la récompense d'une piété avancée et non d'une vertu commençante ; que les confessions fréquentes nuisent d'ordinaire plus qu'elles ne servent ; que l'absolution ne doit régulièrement être donnée qu'après l'accomplissement de la pénitence ; qu'il est à propos de rétablir les pénitences publiques, etc.

 

Chacun sait qu'avec de pareilles maximes, les religieuses de Port-Royal, le fameux diacre Paris, et mille autres, en étaient venus à conclure que la communion pascale, supposant une familiarité par trop grande avec Dieu, la perfection était de l'omettre entièrement. Dans la suite, on alla plus loin, et on passa de l'isolement à l'égard des choses saintes au blasphème et à l'apostasie. Quant aux effets que produisit sur les catholiques de France ce rigorisme, qui se glissa, du moins en grande partie, dans les livres et l'enseignement de plusieurs théologiens orthodoxes d'ailleurs, on peut dire qu'il porta un coup funeste aux moeurs chrétiennes, en rendant plus rare l'usage des sacrements devenus, pour ainsi dire, inabordables. On sait que le parti n'épargna rien pour décréditer et opprimer le clergé régulier et la Compagnie des Jésuites surtout, parce qu'il savait et la popularité dont jouissaient les membres de ces corporations, et leur éloignement énergique pour une morale aussi opposée à celle de Jésus-Christ.

 

Or les maximes que nous venons de citer se trouvaient professées et appliquées dans cent endroits du Rituel d'Alet : quoiqu'on eût cherché avec un soin extrême à ne pas employer des termes trop forts, pour ne pas donner d'ombrage au Siège apostolique, qui déjà avait foudroyé le livre de la fréquente Communion du docteur Arnauld, et plusieurs autres productions analogues du parti. Rome n'en vit pas moins tout le venin dont les ennemis de la vraie foi avaient su empoisonner une des sources les plus sacrées de la Liturgie.

 

Clément IX, pontife dont la secte a plus d'une fois vanté la tolérance, mais qui fut seulement un fidèle et prudent administrateur du troupeau du Seigneur, Clément IX, dès l'apparition du Rituel d'Alet, signala son zèle apostolique par une condamnation solennelle de ce livre pernicieux. Dans son fameux bref du 9 avril 1668, il s'exprime en ces termes :

" Le devoir de la sollicitude de toutes les Églises qui Nous a été divinement confiée exige de Nous que, veillant continuellement pour la garde de la discipline ecclésiastique dont le Seigneur Nous a établi conservateur, Nous Nous efforcions avec toute sorte de soin et de vigilance à prévenir l'invasion cachée des choses qui pourraient troubler cette discipline, s'écarter des  rites ordonnés et ouvrir une voie aux erreurs.

" Comme donc, ainsi que Nous l'avons appris, il a paru l'année dernière, à Paris, un livre  publié en langue française, sous ce titre : Rituel romain du pape Paul V, à l'usage du diocèse d'Alet, avec les instructions et les rubriques en françois ; dans lequel sont contenues non seulement plusieurs choses contraires au rituel romain publié par ordre de notre prédécesseur Paul V d'heureuse mémoire, mais encore certaines doctrines et propositions fausses, singulières, périlleuses dans la pratique, erronées, opposées et répugnantes à la coutume reçue communément dans l'Église et aux constitutions ecclésiastiques ; par l'usage et lecture desquelles les fidèles du Christ pourraient insensiblement être induits dans des erreurs déjà condamnées et infectés  d'opinions   perverses.

" Nous, voulant apporter à ce mal un remède opportun, de notre propre mouvement, science certaine et mûre délibération, par l'autorité apostolique, Nous condamnons par la teneur des présentes, le livre français intitulé Rituel ; Nous le réprouvons et  interdisons, voulons qu'il soit tenu pour condamné, réprouvé et interdit, et défendons sous peine d'excommunication latœ sententiœ encourue par le seul fait, la lecture, la rétention et l'usage d'icelui, à tous et chacun des fidèles de l'un et l'autre sexe, principalement ceux de la ville et diocèse  d'Alet, de quelque degré, condition, dignité et prééminence qu'ils soient, quand bien même il devrait être fait d'eux mention spéciale et individuelle. Mandant à iceux qu'ils aient à exhiber, livrer et consigner réellement et sur-le-champ les exemplaires qu'ils ont ou qu'ils auraient dans la suite, aux ordinaires des lieux, ou aux inquisiteurs, et ceux qui sont soumis à notre vénérable frère l’évêque d'Alet, au métropolitain, ou à un des évêques les plus voisins; lesquels, sans retard, livreront, ou feront livrer aux flammes les exemplaires qu'on leur aura remis, nonobstant toutes choses à ce contraires."

 

On aurait dû  s'attendre qu'après  un  jugement aussi solennel, le Rituel d'Alet n'aurait plus trouvé de défenseurs dans l'Église de France ; mais, hélas ! la plaie était déjà si grande et si envenimée, que tout le zèle du médecin était devenu presque stérile. Sans parler de l’évêque d'Alet lui-même, qui jusqu'à la fin de sa vie maintint le Rituel dans son diocèse, et trouva encore, au moment de sa mort, le triste courage d'écrire au Pape, à ce sujet, une lettre de soumission en termes ambigus, on vit le crédit du parti s'élever jusqu'à faire rejeter, par les influences de l’épiscopat et de la magistrature, ce bref et celui que Clément IX venait de donner en même temps contre le Nouveau Testament de Mons, par le motif qu'ils contenaient des clauses de chancellerie contraires aux libertés de l'Église gallicane. De pareils faits sont lamentables, sans doute ; mais ce qui l'est bien plus encore, c'est l'adhésion expresse que donnèrent vingt-neuf évêques au Rituel condamné, après la notification du bref faite par le Nonce à tous les prélats de l'Église  de France.

 

De Péréfixe, archevêque de Paris, si nous en croyons Ellies Dupin (Histoire ecclésiastique du XVIIe siècle, tom. III), aurait témoigné sa  sympathie pour le Rituel d'Alet dès qu'il parut ; mais nous ne chargerons point la mémoire de ce prélat sur la seule assertion d'un écrivain qui aimait le scandale ; nous nous contenterons de citer le document officiel qu'on trouve en tête de la plupart des éditions du Rituel d'Alet. Vingt-neuf signatures le suivent, et elles sont de l'année 1669, à l'exception des deux dernières, qui sont de 1676. Ceux qui les ont données avaient reçu, en son temps, le bref de Clément IX. Voici en quels termes ils rassurent l’évêque d'Alet contre la flétrissure que venait d'infliger à son œuvre la condamnation du Saint-Siège :

" Nous avons lu avec beaucoup d'édification le rituel que Messire Pavillon, évêque d'Alet, a composé pour l'usage de son diocèse, et nous louons Dieu de tout notre cœur de ce qu'il lui a plu d'inspirer à ce grand prélat la pensée de donner au public de si saintes instructions. Comme les évêques sont les vrais docteurs de l'Église, personne n'a droit de s'élever contre leur doctrine, à moins qu'ils ne soient tombés dans des erreurs manifestes, ou que l'Église n'ait condamné leurs sentiments, ce qu'elle n'a jamais fait qu'avec beaucoup de circonspection ; et les ouvrages qu'ils publient portent leur approbation par le seul  nom de leurs auteurs. Mais, quand ils seraient sujets aux mêmes censures que les théologiens particuliers, tout le monde sait que nous pourrions dire à bon droit de Monsieur l’évêque d'Alet, ce que Célestin Ier disait autrefois de saint Augustin, en reprenant l'audacieuse témérité de ceux qui déclamaient contre ce docteur incomparable : Hunc nunquam sinistrae suspicionis saltem rumor aspersit. Et puisque ce Rituel n'est qu'un abrégé de ce que Monseigneur d'Alet a enseigné dans son diocèse depuis plus de trente ans qu'il le gouverne avec un soin infatigable, et que d'ailleurs il ne contient que les plus pures règles de l'Evangile, et les maximes les plus saintes que les canons nous ont proposées, nous ne pouvons assez en recommander la lecture et la pratique. C'est le sentiment que nous avons de cet excellent ouvrage, et nous avons cru être obligés d'en rendre un témoignage public, pour ne détenir pas la vérité dans l'injustice."

 

Les noms des évêques qui eurent le malheur de signer cette pièce, appartiennent à l'histoire de la Liturgie en France : nous les donnerons ici. Ces prélats étaient : de Gondrin, archevêque de Sens ; Fouquet, archevêque de Narbonne ; Malliet, évêque de Troyes ; de Bertier, évêque de Montauban ; de Vialar, évêque de Châlons-sur-Marne ; de Grignan, évêque d'Uzès ; de Caulet, évêque de Pamiers ; de Choiseul, évêque de Comminges ; Arnauld, évêque d'Angers ; de Péricard, évêque d'Angoulême ; Jean, évêque d'Aulonne ; Faure, évêque d'Amiens ; de Harlay, évêque de Lodève ; Choart, évêque de Beauvais; de Laval, évêque de La Rochelle; de Forbin de Janson, évêque de Marseille ; Bourlon, évêque de Soissons ; de Marmisse, évêque de Conserans ; de Clermont, évêque de Noyon; de Ventadour, évêque de Mirepoix ; de Ligny, évêque de Meaux ; Fouquet, évêque d'Agde ; Bertier, évêque de Rieux ; de La Vieuville, évêque de Rennes ; de Percin de Montgaillard, évêque de Saint-Pons ; Joly,évêque d'Agen ; de Bar, évêque d'Acqs ; de Barillon, évêque de Luçon, et de Bassompierre, évêque de Saintes.

 

Pour achever ce qui nous reste à dire sur le Rituel d'Alet, nous remarquerons que ce livre, outre les maximes pernicieuses dont nous avons parlé, présentait encore une nouveauté jusqu'alors sans exemple. 

 

DOM GUÉRANGER 

INSTITUTIONS LITURGIQUES : CHAPITRE  XVII, DE LA LITURGIE DURANT LA SECONDE MOITIE DU XVIIe SIECLE. COMMENCEMENT DE LA DEVIATION LITURGIQUE EN FRANCE. — AFFAIRE DU PONTIFICAL ROMAIN. — TRADUCTION FRANÇAISE DU MISSEL. — RITUEL D'ALET. — BREVIAIRE PARISIEN DE HARLAY. — BRÉVIAIRE DE CLUNY. — HYMNES DE SANTEUIL. — CARACTÈRE DES CHANTS NOUVEAUX. — TRAVAUX DES PAPES SUR LES LIVRES ROMAINS. — AUTEURS LITURGIQUES DE CETTE ÉPOQUE. 

 

Clement IX

Portrait of Pope Clement IX by Carlo Maratti

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 04:00

Mémoire de saint Antoine-Marie Claret, évêque.

Après son ordination presbytérale, il parcourut pendant plusieurs années la Catalogne, en prêchant au peuple, et fonda la Société des Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie.

Devenu évêque de Santiago de Cuba, il se soucia plus que tout du salut des âmes.

Revenu en Espagne, il eut beaucoup à souffrir pour l’Église et finit ses jours en exil chez les moines cisterciens de Fontfroide près de Narbonne, en 1870. 
Martyrologe romain

 

Santo Antonio-Maria Claret 1

SAN ANTONIO MARIA CLARET

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23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 04:00

Les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent, et l'un d'entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l'épreuve : "Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ?"

 

Jésus lui répondit : " Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu'il y a dans l'Écriture - dans la Loi et les Prophètes - dépend de ces deux commandements."

 

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

 

 

La Madone et l'Enfant Jésus par Luc Faydherbe

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 20:26
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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 04:00

Homélie de Benoît XVI pour la Béatification de Jean-Paul II le Dimanche 1er mai 2011

 

Il y a six ans désormais, nous nous trouvions sur cette place pour célébrer les funérailles du Pape Jean-Paul II. La douleur causée par sa mort était profonde, mais supérieur était le sentiment qu’une immense grâce enveloppait Rome et le monde entier : la grâce qui était en quelque sorte le fruit de toute la vie de mon aimé Prédécesseur et, en particulier, de son témoignage dans la souffrance. Ce jour-là, nous sentions déjà flotter le parfum de sa sainteté, et le Peuple de Dieu a manifesté de nombreuses manières sa vénération pour lui. C’est pourquoi j’ai voulu, tout en respectant la réglementation en vigueur de l’Église, que sa cause de béatification puisse avancer avec une certaine célérité. Et voici que le jour tant attendu est arrivé ! Il est vite arrivé, car il en a plu ainsi au Seigneur : Jean-Paul II est bienheureux !

 

Ce dimanche est le deuxième dimanche de Pâques, que le bienheureux Jean-Paul II a dédié à la Divine Miséricorde. C’est pourquoi ce jour a été choisi pour la célébration d’aujourd’hui, car, par un dessein providentiel, mon prédécesseur a rendu l’esprit justement la veille au soir de cette fête. Aujourd’hui, de plus, c’est le premier jour du mois de mai, le mois de Marie, et c’est aussi la mémoire de saint Joseph travailleur. Ces éléments contribuent à enrichir notre prière et ils nous aident, nous qui sommes encore pèlerins dans le temps et dans l’espace, tandis qu’au Ciel, la fête parmi les Anges et les Saints est bien différente ! Toutefois unique est Dieu, et unique est le Christ Seigneur qui, comme un pont, relie la terre et le Ciel, et nous, en ce moment, nous nous sentons plus que jamais proches, presque participants de la Liturgie céleste.

 

" Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru. " (Jn 20,29)

Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus prononce cette béatitude : la béatitude de la foi. Elle nous frappe de façon particulière parce que nous sommes justement réunis pour célébrer une béatification, et plus encore parce qu’aujourd’hui a été proclamé bienheureux un Pape, un Successeur de Pierre, appelé à confirmer ses frères dans la foi. Jean-Paul II est bienheureux pour sa foi, forte et généreuse, apostolique. Et, tout de suite, nous vient à l’esprit cette autre béatitude : "Tu es heureux, Simon fils de Jonas, car cette révélation t’est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux" (Mt 16, 17). Qu’a donc révélé le Père céleste à Simon ? Que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant. Grâce à cette foi, Simon devient "Pierre", le rocher sur lequel Jésus peut bâtir son Église. La béatitude éternelle de Jean-Paul II, qu’aujourd’hui l’Église a la joie de proclamer, réside entièrement dans ces paroles du Christ : "Tu es heureux, Simon" et "Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru". La béatitude de la foi, que Jean-Paul II aussi a reçue en don de Dieu le Père, pour l’édification de l’Église du Christ.

 

Cependant notre pensée va à une autre béatitude qui, dans l’Évangile, précède toutes les autres. C’est celle de la Vierge Marie, la Mère du Rédempteur. C’est à elle, qui vient à peine de concevoir Jésus dans son sein, que Sainte Élisabeth dit : "Bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur !" (Lc 1, 45). La béatitude de la foi a son modèle en Marie et nous sommes tous heureux que la béatification de Jean-Paul II advienne le premier jour du mois marial, sous le regard maternel de Celle qui, par sa foi, soutient la foi des Apôtres et soutient sans cesse la foi de leurs successeurs, spécialement de ceux qui sont appelés à siéger sur la chaire de Pierre. Marie n’apparaît pas dans les récits de la résurrection du Christ, mais sa présence est comme cachée partout : elle est la Mère, à qui Jésus a confié chacun des disciples et la communauté tout entière. En particulier, nous notons que la présence effective et maternelle de Marie est signalée par saint Jean et par saint Luc dans des contextes qui précèdent ceux de l’Évangile d’aujourd’hui et de la première Lecture : dans le récit de la mort de Jésus, où Marie apparaît au pied de la croix (Jn 19, 25) ; et au début des Actes des Apôtres, qui la montrent au milieu des disciples réunis en prière au Cénacle (Ac 1, 14).

 

La deuxième Lecture d’aujourd’hui nous parle aussi de la foi, et c’est justement saint Pierre qui écrit, plein d’enthousiasme spirituel, indiquant aux nouveaux baptisés les raisons de leur espérance et de leur joie. J’aime observer que dans ce passage, au début de sa Première Lettre, Pierre n’emploie pas le mode exhortatif, mais indicatif pour s’exprimer ; il écrit en effet : "Vous en tressaillez de joie", et il ajoute : "Sans l’avoir vu vous l’aimez ; sans le voir encore, mais en croyant, vous tressaillez d’une joie indicible et pleine de gloire, sûrs d’obtenir l’objet de votre foi : le salut des âmes" (1 P 1, 6. 8-9). Tout est à l’indicatif, parce qu’existe une nouvelle réalité, engendrée par la résurrection du Christ, une réalité accessible à la foi. "C’est là l’œuvre du Seigneur – dit le Psaume (118, 23) – ce fut une merveille à nos yeux", les yeux de la foi.

 

 Chers frères et sœurs, aujourd’hui, resplendit à nos yeux, dans la pleine lumière spirituelle du Christ Ressuscité, la figure aimée et vénérée de Jean-Paul II. Aujourd’hui, son nom s’ajoute à la foule des saints et bienheureux qu’il a proclamés durant les presque 27 ans de son pontificat, rappelant avec force la vocation universelle à la dimension élevée de la vie chrétienne, à la sainteté, comme l’affirme la Constitution conciliaire Lumen gentium sur l’Église. Tous les membres du Peuple de Dieu – évêques, prêtres, diacres, fidèles laïcs, religieux, religieuses –, nous sommes en marche vers la patrie céleste, où nous a précédé la Vierge Marie, associée de manière particulière et parfaite au mystère du Christ et de l’Église.

 

Karol Wojtyła, d’abord comme Évêque Auxiliaire puis comme Archevêque de Cracovie, a participé au Concile Vatican II et il savait bien que consacrer à Marie le dernier chapitre du Document sur l’Église signifiait placer la Mère du Rédempteur comme image et modèle de sainteté pour chaque chrétien et pour l’Église entière. Cette vision théologique est celle que le bienheureux Jean-Paul II a découverte quand il était jeune et qu’il a ensuite conservée et approfondie toute sa vie. C’est une vision qui est synthétisée dans l’icône biblique du Christ sur la croix ayant auprès de lui Marie, sa mère. Icône qui se trouve dans l’Évangile de Jean (19, 25-27) et qui est résumée dans les armoiries épiscopales puis papales de Karol Wojtyła : une croix d’or, un «M» en bas à droite, et la devise Totus tuus, qui correspond à la célèbre expression de saint Louis Marie Grignion de Montfort, en laquelle Karol Wojtyła a trouvé un principe fondamental pour sa vie : Totus tuus ego sum et omnia mea tua sunt. Accipio Te in mea omnia. Praebe mihi cor tuum, Maria – Je suis tout à toi et tout ce que j’ai est à toi. Sois mon guide en tout. Donnes-moi ton cœur, Ô Marie (Traité de la vraie dévotion à Marie, nn. 233 et 266).

  

Dans son Testament, le nouveau bienheureux écrivait : " Lorsque, le jour du 16 octobre 1978, le conclave des Cardinaux choisit Jean-Paul II, le Primat de la Pologne, le Card. Stefan Wyszyński, me dit : 'Le devoir du nouveau Pape sera d’introduire l’Église dans le Troisième Millénaire'.

 

Et Jean-Paul II ajoutait : " Je désire encore une fois exprimer ma gratitude à l’Esprit Saint pour le grand don du Concile Vatican II, envers lequel je me sens débiteur avec l’Église tout entière – et surtout avec l’épiscopat tout entier –. Je suis convaincu qu’il sera encore donné aux nouvelles générations de puiser pendant longtemps aux richesses que ce Concile du XXème siècle nous a offertes. En tant qu’évêque qui a participé à l’événement conciliaire du premier au dernier jour, je désire confier ce grand patrimoine à tous ceux qui sont et qui seront appelés à le réaliser à l’avenir. Pour ma part, je rends grâce au Pasteur éternel qui m’a permis de servir cette très grande cause au cours de toutes les années de mon pontificat."

 

Et quelle est cette «cause» ? Celle-là même que Jean-Paul II a formulée au cours de sa première Messe solennelle sur la place Saint-Pierre, par ces paroles mémorables : "N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ !". Ce que le Pape nouvellement élu demandait à tous, il l’a fait lui-même le premier : il a ouvert au Christ la société, la culture, les systèmes politiques et économiques, en inversant avec une force de géant – force qui lui venait de Dieu – une tendance qui pouvait sembler irréversible. Par son témoignage de foi, d’amour et de courage apostolique, accompagné d’une grande charge humaine, ce fils exemplaire de la nation polonaise a aidé les chrétiens du monde entier à ne pas avoir peur de se dire chrétiens, d’appartenir à l’Église, de parler de l’Évangile. En un mot : il nous a aidés à ne pas avoir peur de la vérité, car la vérité est garantie de liberté.

 

De façon plus synthétique encore : il nous a redonné la force de croire au Christ, car le Christ est Redemptor hominis, le Rédempteur de l’homme : thème de sa première Encyclique et fil conducteur de toutes les autres.

 

Karol Wojtyła est monté sur le siège de Pierre, apportant avec lui sa profonde réflexion sur la confrontation, centrée sur l’homme, entre le marxisme et le christianisme. Son message a été celui-ci : l’homme est le chemin de l’Église, et Christ est le chemin de l’homme. Par ce message, qui est le grand héritage du Concile Vatican II et de son «timonier», le Serviteur de Dieu le Pape Paul VI, Jean-Paul II a conduit le Peuple de Dieu pour qu’il franchisse le seuil du Troisième Millénaire, qu’il a pu appeler, précisément grâce au Christ, le «seuil de l’espérance». Oui, à travers le long chemin de préparation au Grand Jubilé, il a donné au Christianisme une orientation renouvelée vers l’avenir, l’avenir de Dieu, transcendant quant à l’histoire, mais qui, quoi qu’il en soit, a une influence sur l’histoire. Cette charge d’espérance qui avait été cédée en quelque sorte au marxisme et à l’idéologie du progrès, il l’a légitimement revendiquée pour le Christianisme, en lui restituant la physionomie authentique de l’espérance, à vivre dans l’histoire avec un esprit d’«avent», dans une existence personnelle et communautaire orientée vers le Christ, plénitude de l’homme et accomplissement de ses attentes de justice et de paix.

 

Je voudrais enfin rendre grâce à Dieu pour l’expérience personnelle qu’il m’a accordée, en collaborant pendant une longue période avec le bienheureux Pape Jean-Paul II. Auparavant, j’avais déjà eu la possibilité de le connaître et de l’estimer, mais à partir de 1982, quand il m’a appelé à Rome comme Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, j’ai pu lui être proche et vénérer toujours plus sa personne pendant 23 ans. Mon service a été soutenu par sa profondeur spirituelle, par la richesse de ses intuitions. L’exemple de sa prière m’a toujours frappé et édifié : il s’immergeait dans la rencontre avec Dieu, même au milieu des multiples obligations de son ministère. Et puis son témoignage dans la souffrance : le Seigneur l’a dépouillé petit à petit de tout, mais il est resté toujours un «rocher», comme le Christ l’a voulu. Sa profonde humilité, enracinée dans son union intime au Christ, lui a permis de continuer à guider l’Église et à donner au monde un message encore plus éloquent précisément au moment où les forces physiques lui venaient à manquer. Il a réalisé ainsi, de manière extraordinaire, la vocation de tout prêtre et évêque : ne plus faire qu’un avec ce Jésus, qu’il reçoit et offre chaque jour dans l’Église.

 

Bienheureux es-tu, bien aimé Pape Jean-Paul II, parce que tu as cru ! Continue – nous t’en prions – de soutenir du Ciel la foi du Peuple de Dieu. Tant de fois tu nous as béni sur cette place du Palais Apostolique. Aujourd'hui, nous te prions : Saint Père  bénis nous.

 

Amen

 

BÉATIFICATION DU SERVITEUR DE DIEU JEAN-PAUL II 

 

Jean Paul II 

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