Le Portugal que j'aime

" Il faut voir le vert Portugal venant de la sombre Castille ; le Portugal, ce pays de la poésie, du courage et de la plus douce humanité. "

" Il faut voir le vert Portugal venant de la sombre Castille ; le Portugal, ce pays de la poésie, du courage et de la plus douce humanité. "

Avec ses villages encaissés pour se protéger du vent, ses plages de rocailles artistiquement érodées par l’océan, ses alignements de moulins, ses figuiers à ras le sol, écrasés par le vent, l’Algarve apparaît comme le verger du Portugal… Faut-il souhaiter une chose avant d’abandonner le Portugal sur cette terre promise ? L’Algarve par son climat, ses facilités, la beauté de son rivage et de son arrière-pays, et les charges de ses villages aux cheminées si ravissamment ajourées, est voué à un grand destin touristique. Il est encore permis ces années-ci de la contempler… dans son originale beauté. Quelques soins et du goût devraient préserver cette côte du massacre qui a si douloureusement atteint la Costa del Sol aux environs de Malaga. L’Algarve se doit de rester la plus pure dernière note d’un pays qui sait si bien parler au cœur et à l’esprit, si l’on croit encore que le cœur et l’esprit ne sont pas franchement à condamner au seuil du monde qui nous attend… 

Michel Déon

 

 

Jacques Chardonne, Paul Morand, Michel Déon, Le Portugal que j'aime, éditions Sun Paris, 1963 (photographies de divers auteurs dont Cartier-Bresson et Déon)

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