FRANCIS POULENC

Le tournant décisif de son œuvre sera pris lors d’un pèlerinage à Rocamadour, au retour duquel, profondément touché par la foi chrétienne, il écrit sa première œuvre religieuse, les Litanies à la Vierge noire (1936).

Il professera alors désormais une sorte de « foi du charbonnier », qu’il oppose volontiers à son côté « mauvais garçon » libertin - « moine ou voyou », dira le critique Claude Rostand. Dès lors, toute sa carrière va se tourner essentiellement vers la musique vocale et dramatique, dans un processus qui aboutira à la fusion de l’inspiration religieuse et profane avec le Dialogue des carmélites (1957).

Entre-temps il écrit, notamment, la cantate Figure humaine (1943), sur un texte d’Éluard, un de ses poètes favoris, qu’il mettra plusieurs fois en musique, sa foi catholique lui inspire l’admirable Stabat Mater (1950) ; de retour d’une tournée aux États-Unis couronnée de succès, il donne enfin La Voix humaine (1959), d’après Cocteau, écrite pour la soprano Denise Duval, à laquelle il dédiera plusieurs de ses œuvres, comme il le fera aussi avec ses amis, le pianiste Jacques Février, (avec lequel il joue en duo), ou le baryton Pierre Bernac, qu’il accompagne au piano lors de la création de ses cycles de mélodies : très discret dans sa vie privée, il gardera toute sa vie de profonds liens d’amitié.

C’est peu après l’achèvement de ses Répons pour les Temps de Ténèbres (1963), qu’il meurt d’une crise cardiaque à son domicile parisien.







texte extrait de sa biographie : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/actions-france_830/action-culturelle_1031/musique_11415/galerie-compositeurs_12379/poulenc-francis-1899-1963_27809.html

photo musicaeterna : http://www.musicaeterna.fr/poulenc.htm


un extrait du Dialogue des Carmélites à l'opéra de Marseille

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S
Pourquoi Poulenc ?<br />  <br />  <br /> Par :               Simon BASINGER  Musicologue & Rédacteur en chef des ‘ Cahiers Poulenc’<br />  <br />  <br />  <br /> Ma rencontre avec Francis Poulenc, date d’une époque,  ou étudiant au Conservatoire Nationale de Musique de Paris, je découvris  le compositeur en jouant sa  merveilleuse Sonate pour flute et piano, nous nous trouvions à peine à 10 ans de la mort du compositeur.<br /> Depuis ce jour, Francis Poulenc n’a plus jamais quitté mon patrimoine culturel et musical,<br /> de Noizay  aux salles de concerts parisiennes, de livres en enregistrements, d’études en conférences,  je ne manquais pas d’être à ses côtés.<br /> Partir sur les chemins de l’amour en Touraine ou à Paris, danser dans les  guinguettes Nogentaises , manger au Bœuf sur le Toit,  entrer chez Adrienne Monnier,  et y lire Bibi la Bibiste de Raymonde linossier, saupoudrer  tant de plaisirs  et de dévotions en son âme,  tout cela a fait que je le vis au quotidien à mes côtés , et si un jour, j’eus jusqu’à l’effronterie  de sonner à la cloche du Grand Coteau, c’était  pour le trouver là , attablé à sa table de travail, ou au piano avec Raymond Destouches ou Stéphane Audel en spectateurs avertis.  Exquise et raffinée soit- elle,  sa musique m’a toujours inspirée,  riche et spirituelle (Stabat Mater,  Gloria) elle m’a magnifié, amusante  ou naïve (Chansons pour enfants, l’histoire de Babar...) elle m’a attendri,   sans compter  bien d’autres émotions projetées dans ses desseins , s’arrêter ici serait chose vaine, tant chacun peut donc  trouver ‘son Poulenc’, le Poulenc de son cœur et de son esprit, le Poulenc de son ‘heure’, le Poulenc pluriel . Renaud Machard dans sa merveilleuse biographie  m’a conduit dans l’intimité du compositeur, chose informelle, poussé encore le vice voire l'inconduite,  puis vient  la correspondance  qui  tel un fleuron paracheva cette intimité.   Ses rencontres, ses collaborations, son panorama littéraire, picturale, chorégraphique, ont bordé mon esprit, et affiné mon âme, sa proximité avec Christian Dior, Colette, Jeanne Lanvin, ou Gabriel (coco) Chanel m’a enivré, et son coté spirituel m’a transcendé. Sa collaboration avec Georges Bernanos, ont fait immergé cette oeuvre grandiose que sont les ' Dialogues des Carmélites' , ou Blanche n'est autre que Poulenc dimystifié, avec en point d'orgue la peur de la Mort, et la Mort, si belle soit elle  ! C'est dans cette métaphysique la plus essentielle que s'enracine l'Opéra de Poulenc. Georges Bernanos était aussi craintif de la mort, mais ne mène t elle pas à l'état de Grace ? . Ce drame qui remonte plus en amont  à cette nouvelle de Gertude von Le Fort n'est que l'expression de la réalité historique. Ces ' dialogues' oeuvre maitresse de Poulenc ont été créee à l'Opéra Comique en 1959, ses Soeurs  ( la prieure, blanche , constance etc... ) nous entrainent dans leur univers, et même si l'Opéra se termine en crescendo avec le Salve Regina, et la mort des religieuses, quelle beau moment, la mort n'est pas salvatrice, elle n'est juste qu'une transformation, l'âme rejoint sa source, et illumine le temps. <br /> Dans tout cet  univers , a surgit  une collection de livres  ‘ les cahiers de Francis Poulenc ’( édition Michel de Maule Paris)véritable trait d'union entre les personnes  ayant connu le compositeur, et la nouvelle génération, véritable trait d’union , véritable fusion,  et tel un magicien, je l’ai fait revivre sous la plume d’éminent artiste, allant du musicologue averti au doctorant tout juste sortie de thèse.Radio Notre Dame diffusera, le  7 Avril 2009 prochain, une émission spéciale sur 'les dialogues des Carmélites'  avec Laurence Cossé (spécialiste de Bernanos) et Simon Basinger (musicologue, et spécialiste de Poulenc également rédacteur en chef des Cahiers Poulenc ; www.poulenc.fr )
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A
<br /> C'est donc le Mardi Saint que sera diffusée sur Radio Notre Dame l'émission sur le Dialogue des Carmélites, sans doute à 16h à l'émission si intéressante et si vivante<br /> de Claire de Castellane, merci de nous en prévenir, cher Simon Basinger, et un grand merci pour ces Cahiers Francis Poulenc très réussis, passionnants à lire, plaisants à feuilleter par la qualité<br /> de la réalisation, la richesse des photos originales, la diversité et la variété des articles tous plus intéressants les uns que les autres, tous inspirés par l'aimable Maître d'une musique<br /> heureuse d'une France qui ne l'était pas moins, c'est toute une époque qui revit, toute une culture, toute une vie artistique, un grand bonheur de lecture à savourer avec délice et à faire<br /> partager !<br /> <br /> <br />
N
Bonne idée d’avoir ajouté cette vidéo, ton article devient du coup beaucoup plus ‘parlant’, un grand merci pour cette découverte !
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A
<br /> Oui j'ai appris à mettre des vidéos... alors ça se voit si j'ose dire !<br /> <br /> ... je vais de découvertes en découvertes, je tâtonne...si à un moment on ne voit plus rien du tout il ne faudra pas s'étonner non plus !<br /> <br /> Plus sérieusement, en effet au lieu de multiplier les articles, j'ai pensé à enrichir ceux-ci même si ça ne se voit pas tout de suite !<br /> <br /> <br />