Paroles du Pape Dimanche 17 mai au Regina
Coeli
ROME, Lundi 18 mai 2009 (ZENIT.org) - Benoît XVI souligne que son voyage en Terre Sainte a été
aussi une visite pastorale auprès des catholiques de Jordanie, d'Israël et des Territoires palestiniens.
Benoît XVI a évoqué son pèlerinage (8-15 mai)
avant la prière mariale de Dimanche, place Saint-Pierre, en présence de milliers de visiteurs :
" Ce pèlerinage sur les Lieux Saints a également été une visite pastorale aux fidèles qui vivent là,
un service à l'unité des chrétiens, au dialogue avec les juifs et les musulmans, et à la construction de la paix.
La Terre Sainte, symbole de l'amour de Dieu pour son peuple et pour l'humanité tout entière, est également le symbole de la liberté et de la paix que Dieu veut pour tous ses fils.
Mais l'histoire d'hier et d'aujourd'hui montre cependant que cette terre est précisément devenue également le symbole du contraire, c'est-à-dire de divisions et de conflits interminables
entre frères. Comment cela est-il possible ? Il est juste que cette interrogation interpelle notre cœur, bien que nous sachions qu'un mystérieux dessein de Dieu concerne cette Terre, où - comme
l'écrit saint Jean - "Dieu a envoyé son Fils qui est la victime offerte pour nos péchés" (1 Jn 4, 10).
La Terre Sainte a été appelée le "cinquième Evangile", car ici nous pouvons voir, et même toucher la réalité de l'histoire que Dieu a réalisée avec les hommes.
En commençant par les lieux de la vie d'Abraham jusqu'aux lieux de la vie de Jésus, de l'incarnation jusqu'à la tombe vide, signe de sa Résurrection.
Oui, Dieu est entré dans cette terre, Il a agi avec nous dans ce monde. Mais ici nous pouvons dire encore davantage : la Terre Sainte, en raison de son histoire même peut être considérée comme un
microcosme qui résume en lui le difficile chemin de Dieu avec l'humanité. Un chemin qui avec le péché implique aussi la Croix.
Mais avec l'abondance de l'amour divin toujours aussi la joie de l'Esprit Saint, la Résurrection déjà commencée, il s'agit d'un chemin parmi les vallées de notre souffrance vers le Royaume
de Dieu. Un Royaume qui n'est pas de ce monde, mais qui vit dans ce monde et doit le pénétrer avec sa force de justice et de paix.
L'histoire du salut commence avec l'élection d'un homme, Abraham, et d'un peuple, Israël, mais son
intention est l'universalité, le salut de tous les peuples. L'histoire du salut est toujours marquée par ce mélange de particularités et d'universalité.
Nous voyons bien ce lien dans la première lecture d'aujourd'hui : Saint Pierre, en voyant dans la maison de Corneille la foi des païens et leur désir de Dieu, dit : "En vérité, je le
comprends : Dieu ne fait pas de différence entre les hommes ; mais quelle que soit leur race, Il accueille les hommes qui l'adorent et font ce qui est juste" (Ac 10, 34-35).
Craindre Dieu et pratiquer la justice, apprendre cela et ouvrir ainsi le monde au Royaume de Dieu : tel est le but le plus profond de tout dialogue interreligieux.
Dès le voyage de retour de Tel Aviv à Rome, vendredi 15 mai, le pape
avait évoqué les trois axes principaux de son voyage : la paix, l'oecuménisme et le dialogue interreligieux justement : cf. ZENIT du 15 mai aux journalistes.
Mais comme c'est la coutume après un voyage international, et comme il
l'a annoncé, le pape proposera une synthèse plus élaborée de son voyage lors de l'audience générale de mercredi prochain.
Regina Caeli du 17 mai texte intégral
Benoît XVI au Mont Nebo le samedi 9 mai 2009
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