SAINTE LOUISE DE MARILLAC, FONDATRICE DES FILLES DE LA CHARITÉ

Louise de Marillac
Portrait de Sainte Louise de Marillac
Hôpital de Moissac, Tarn-et-Garonne
Ministère de la culture

Fête le lundi 15 mars
Messe
à Notre Dame de Paris  le Dimanche 14 mars à 18h30
Messes lundi 15 et mardi 16 mars 
à la Chapelle Notre Dame de la Medaille Miraculeuse, 140 rue du Bac


Durant de longues années, Louise de Marillac est une femme habitée par l'anxiété, la culpabilité. Du fait de sa naissance illégitime, hors mariage, elle est rejetée par sa famille, placée dans des institutions : chez les religieuses Dominicaines de Poissy, puis dans un foyer pour jeunes filles à Paris. Louise n'a qu'un désir, s'enfermer dans un cloître, loin du monde et par la prière et les mortifications "vaincre la justice de Dieu".

Mais son tuteur lui refuse l'entrée au monastère des religieuses Capucines, à cause de sa faible santé. Le mariage lui est imposé. Il est célébré le 5 février 1613. Elle devient Mademoiselle Le Gras. La découverte de l'amour humain et de la maternité l'apaise et lui procure un début de bien-être. La maladie de son mari vers 1622 ravive ses angoisses. Elle s'imagine que Dieu la punit pour n'avoir pas répondu à son appel d'être religieuse. De nouveau, longues prières, jeûnes, mortifications corporelles se multiplient en vain. Nuit de l'âme et état dépressif la plongent dans le noir.

Une lumière le jour de la Pentecôte 1623 vient éclairer ses ténèbres. Elle perçoit un avenir dans une communauté où elle pourra se consacrer à Dieu, elle entrevoit son nouveau directeur spirituel et elle comprend surtout qu'elle doit rester près de son mari et son fils qu'elle voulait quitter pour retrouver la paix. Le 21 décembre 1625, elle devient veuve avec la charge d'un enfant de 12 ans. Assez désemparée, elle accepte la direction de Vincent de Paul malgré sa "répugnance", terme employé par elle dans le récit de sa lumière de Pentecôte.

Au-delà de l'aspect maladif et tourmenté de cette femme, Vincent découvre peu à peu la richesse enfouie de cette personnalité. Il la conduit vers une relation à Dieu plus sereine, et surtout il l'oriente vers la rencontre du pauvre à travers l'œuvre des Confréries de la Charité.

Une profonde évolution s'amorce. Louise se décentre d'elle-même, son regard découvre plus pauvre qu'elle. Sa prière ne s'arrête plus sur un Dieu austère, lointain, mais découvre la personne de Jésus-Christ. Dieu a voulu faire connaître son amour de l'homme en envoyant son Fils sur terre. Elle admire la totale disponibilité et l'humilité de la Vierge Marie qui donne au Fils de Dieu son humanité. Elle réalise que Dieu a besoin des hommes et des femmes pour perpétuer son œuvre. Avec Vincent de Paul, elle ose proposer aux paysannes, femmes peu reconnues par la société dirigeante de l'époque, de vivre une vie religieuse, sans cloître, sans voile, vie consacrée au service des rejetés de la société.

La méditation de la vie de Jésus est soutien et orientation de ce service. Seul un "amour fort" de Dieu permet d'avoir un "amour suave", compatissant et doux, envers les pauvres. Toute relation aux pauvres que Jésus reconnait comme ses frères a besoin d'être empreinte d'un amour plein de tendresse et d'un vrai respect. L'un ne peut aller sans l'autre.

Louise n'hésite pas à regarder ce service comme une suite de l'œuvre rédemptrice du Christ. C'est une joie et une lourde responsabilité de "coopérer avec Dieu au salut du monde".

L'Eucharistie devient pour toutes les servantes des pauvres, source de vie, "cette admirable invention incompréhensible aux sens humains" manifeste le fort désir de Jésus non seulement de demeurer présent, mais de partager son amour par une forte union. La communion est un moment inoubliable pour Louise.

Cependant Louise de Marillac reste une femme fragile. Elle connaît des périodes difficiles, notamment lorsque des Sœurs quittent la Compagnie. Elle s'avoue responsable de leur abandon. Il lui faudra du temps pour découvrir la miséricorde de Dieu envers elle, cette miséricorde qui pardonne au-delà de ce que l'homme peut espérer.

Après des années obscures, Louise a compris que seul l'amour de Dieu et du prochain pouvait guider sa vie. Elle peut maintenant aller sereinement à la rencontre de son Seigneur. De sa chambre de malade, Vincent de Paul lui envoie ce message : "Vous partez la première, j'espère, si Dieu m'en fait la grâce, vous rejoindre bientôt."

Louise meurt le 15 mars 1660, entourée de son fils avec sa femme et sa petite fille et de nombreuses Filles de la Charité.

Elisabeth Charpy, Fille de la Charité
Auteur du livre 'Prier quinze jours avec Louise de Marillac', Nouvelle Cité n° 105
Louise de Marillac (1591-1660) - Église Catholique en France

Filles de la Charité
Les Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul


Louise de Marillac est une parisienne née en 1591. Elle épouse Antoine Le Gras, à Saint-Gervais, en 1613.

A Saint-Nicolas-des-Champs, sa paroisse, elle reçoit à la Pentecôte 1623, une grâce de l’illumination spirituelle qui la libère de ses troubles de conscience. Puis, veuve, elle quitte son hôtel du Marais pour habiter rive gauche, sur la paroisse Saint-Nicolas-du-Chardonnet, à proximité du Collège des Bons-Enfants.

C’est là qu’en 1633, avec l’assentiment de Monsieur Vincent, devenu son directeur de conscience, elle groupe, dans sa maison de la rue des Fossés-Saint-Victor, actuelle rue du Cardinal Lemoine, les premières Servantes des Pauvres, les Filles de la Charité, cheville ouvrière des Confréries de charité fondées par Monsieur Vincent au cours de ses missions.

L’afflux des vocations impose le transfert de la communauté en 1636 au village de la Chapelle, puis en 1641 au faubourg Saint-Denis, et le 15 mars 1660 sur la paroisse Saint-Laurent.

Elle est canonisée par Pie XI en 1934 et Jean XXIII la déclare "patronne de tous ceux qui s’adonnent aux oeuvres sociales chrétiennes" en 1960.

La fondation de Louise irrigue une capitale d’un demi million d’habitants. Elle a la charge du vétuste et énorme Hôtel-Dieu, puis dès sa création en 1657, de l’hôpital général de la Pitié-Salpêtrière, qui reçoit le flot des pauvres que la Fronde a multiplié.

Louise fonde également avec Monsieur Vincent, l’oeuvre des Enfants Trouvés en 1638, installée plus tard dans le château de Bicêtre.

L'Eglise catholique à Paris : Sainte Louise de Marillac



Sainte Louise de Marillac
Sainte Louise de Marillac à Saint Pierre de Rome

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M
<br /> Merci beaucoup , je ne connaissais pas la vie de Louise de Marillac .<br /> Bonne journée .<br /> Bises<br /> <br /> Mimi<br /> <br /> <br />
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