Par un pèlerin
Et j’ai crié vers toi, Seigneur,
j’ai supplié mon Dieu.
Tu as changé mon deuil en une danse.
Que sans fin, Seigneur, mon Dieu, je te rende grâce !
Psaume 29
lundi de la quatrième semaine
Se fatiguer, s'épuiser souvent, s'immoler pour des récompenses incertaines, auxquelles on parvient difficilement, et dont tous les jours, après de vaines espérances, on a le chagrin de se voir, ou malheureusement frustré, ou même injustement exclu, c'est la triste et fatale destinée de ceux qui s'attachent au monde.
Au contraire, travailler pour une récompense sûre, et servir un maître auprès duquel on peut compter qu'il n'y eut et qu'il n'y aura jamais de mérites perdus, c'est ce qui a fait sur la terre le bonheur des élus de Dieu, et de ces Saints prédestinés dont nous honorons aujourd'hui la glorieuse mémoire. Ils servaient un Dieu fidèle dans ses promesses, et ils avaient en vue une récompense qui ne leur pouvait manquer. Voilà, dit saint Chrysostome, ce qui les a rendus capables de tout entreprendre et de tout souffrir. Patior, disait un d'entre eux, plein de cette force héroïque que la foi d'une vérité si consolante lui inspirait, c'était saint Paul : Patior, sednon confundor (2 Timoth., I, 12) ; Je souffre; mais bien loin de m'en affliger, je m'en glorifie : et pourquoi ? Scio enim cui credidi, et certus sum quia potens est depositum meam servare in illum diem (Ibid.) ; parce que je sais, ajoutait-il, quel est celui à qui j'ai confié mon dépôt, et que je suis assuré qu'il n'est que trop puissant pour me le garder jusqu'à ce grand jour où chacun recevra selon ses œuvres.
BOURDALOUE, TOUS LES SAINTS ; SUR LA RÉCOMPENSE DES SAINTS
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