la citation du samedi soir...

14.03.2009

Elle est de Scaron, Joseph Macé-, tirée de l'éditorial du Magazine Littéraire de ce mois, lu dans le métro, direction Porte de la Chapelle, la Chapelle de Saint Denis érigée par Sainte Geneviève, et où Jeanne d'Arc passa une nuit de prière avant de tenter de libérer Paris... la ligne 12 est une ligne très spirituelle, son terminus dans l'autre sens étant le Séminaire de Saint Sulpice, à Issy-les-Moulineaux depuis le XIXe siècle, le Séminaire de Saint Sulpice à Saint Sulpice étant aujourd'hui dévolu aux impôts, on ne visite pas, même lors des journées du patrimoine, on n'accroche pas son vélo non plus, un écriteau indiquant le plus sérieusement du monde que les grilles présentent un 'danger de chute', qui aurait pensé que l'on avait de l'imagination aux impôts... on passe également par Notre-Dame-des-Champs, Rue du Bac, Madeleine, Saint Lazare, Trinité, Notre-Dame-de-Lorette, Saint Georges et... Abbesses, celles de l'Abbaye Royale de Montmartre et qui y sont revenues aujourd'hui, aujourd'hui où la Messe de ce matin était dite avec le pèlerinage de Saint Denis.

... et cette citation, s'étonnera-t-on, au milieu de ces divagations métropolitaines... elle va venir, gardons le meilleur pour la fin, d'ailleurs elle n'est pas de Scaron (Joseph Macé-) mais de Lucina Kathmann, ce soir la fontaine des quatre évêques était particulièrement magnifique, les grandes eaux ruisselant sous l'éclairage mettant particulièrement en valeur les lions rugissants, il faisait bon et même doux, La Procure venait de fermer, il était temps d'aller prendre le métro à Sèvres-Babylone (ligne 12), d'acheter, au kiosque qui fermait, le Magazine Littéraire et de lire cette citation de Carlos Bustos :

Nazarán, où la pluie ne s’arrête jamais, est l’endroit des objets mal placés. Son architecture est très irrégulière parce qu’elle est construite avec des matériaux qui ont été perdus au cours des siècles. Il y a des portes turques, des cloîtres arabes, des balustrades italiennes... La fenêtre de ce magasin est bourrée de montres, pour vendre le temps perdu. Deux blocs plus loin ils ont toutes les prières, les pétitions et les promesses qui ne sont jamais arrivées à Dieu, et vers le bas, là sous la tente, il y a toutes sortes de fusils et de munitions qui ont raté leur cible. Vous pouvez acheter les amours perdus en acomptes.

la ligne 12

l'éditorial du Magazine Littéraire

Saint Denys de la Chapelle