Jérusalem, une leçon d'humilité (Requiem for Modesty or Living in Jerusalem)

 

Car à travers ses rues, ses bâtiments et ses sites, Jérusalem révèle au grand jour les conflits les plus durs de l'état sous forme de métaphore. Sa beauté, qu'on s'efforce vainement de dénaturer, ses couleurs, son air et son atmosphère, voire ses problèmes, sa laideur et ses paysages humains, m'apparaissent quotidiennement comme un monde lourd de sens et de défis. Je ne vis à Jérusalem que depuis trente ans mais je lui suis attachée de toute mon âme comme si elle était gravée en moi depuis toujours, et je me dis souvent que je ne pourrais vivre nulle part ailleurs. Mais si je ressens les choses de cette façon, c'est probablement parce que les frictions, l'inquiétude, la souffrance au quotidien sont propices à l'écriture.

 

Batya GOUR, Jérusalem, une leçon d'humilité, Requiem la-tseniout o likhiot be- Yerouchalaïm, traduit de l'hébreu par Sylvie Cohen, éd. Gallimard, coll. Arcades

 

http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Arcades/Jerusalem-une-lecon-d-humilite

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article