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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

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Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

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SALVE REGINA

9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 07:00

extrait des lettres d'Egérie, pèlerine en Terre Sainte de 381 à 384 :

Ensuite, le jeudi, on fait, depuis le premier chant du coq, comme d'habitude jusqu'au matin à l'Anastasis, et de même à la 3e et à la 6e heure. A la 8e heure, comme d'habitude, tout le peuple se rassemble au Martyrium, mais plus tôt que les autres jours, parce qu'il faut que le renvoi ait lieu plus vite. Ainsi donc quand tout le peuple est réuni, on fait ce qui est de règle, on offre ce jour-là l'oblation au Martyrium et le renvoi a lieu à peu près à la 10e heure, au même endroit.

Mais avant le renvoi, l'archidiacre élève la voix et dit : "A la première heure de la nuit, rassemblons-nous tous à l'église de I'Ëléona, car une grande fatigue nous attend aujourd'hui, cette nuit." Alors, après le renvoi du Martyrium, on vient derrière la Croix, on y dit une hymne seulement, on fait une prière, l'évêque offre l'oblation et tout le monde communie. Excepté ce seul jour-là, pendant toute l'année, on n'offre jamais le sacrifice derrière la Croix, il n'y a que ce jour-là.

Quand là aussi le renvoi a eu lieu, on va à l'Anastasis, on fait une prière, on bénit comme d'habitude les catéchumènes ainsi que les fidèles et le renvoi a lieu. Alors chacun se hâte de retourner dans sa maison pour manger, parce qu'aussitôt qu'on a mangé, tout le monde va à l'Éléona, à l'église où est la grotte dans laquelle ce jour-là, le Seigneur se tint avec les apôtres.

Là, jusqu'à la 5e heure de la nuit à peu près, sans arrêt, on dit des hymnes, des antiennes appropriées au jour et au lieu, et de même des lectures, on intercale des prières, on lit aussi les passages de l'évangile contenant les entretiens que le Seigneur eut avec ses disciples ce même jour, assis dans la même grotte qui est dans cette église.

De là, à la 6e heure de la nuit à peu près, on va plus haut, à l'Imbomon, au chant des hymnes, à l'endroit d'où le Seigneur est monté aux cieux. Là, de nouveau, on dit de même des lectures, des hymnes et des antiennes appropriées au jour ; toutes les prières aussi qui sont faites et que dit l'évêque, sont toujours appropriées au jour et au lieu.

Ainsi donc, quand commence le chant des coqs, on descend de l'Imbomon au chant des hymnes et l'on avance jusqu'à l'endroit où le Seigneur pria, comme il est écrit dans l'évangile: "Et il avança à la distance d'un jet de pierre et pria..." et la suite. A cet endroit il y a une élégante église. L'évêque y entre, et tout le peuple, on dit une prière appropriée au lieu et au jour, on dit aussi une hymne appropriée, on lit le passage de l'évangile où le Seigneur dit à ses disciples : "Veillez pour ne pas entrer en tentation." On lit là tout le passage en entier, et on fait de nouveau une prière.

Et de là, au chant des hymnes, tous, jusqu'au plus petit enfant, descendent à Gethsémani à pied, avec l'évêque ; comme il y a là une foule considérable de gens fatigués par les vigiles, épuisés par les jeûnes quotidiens, étant donné qu'on a une si haute montagne à descendre, on vient tout doucement, tout doucement, au chant des hymnes, à Gethsémani. Des flambeaux d'église, plus de deux cents se trouvent là pour éclairer tout le peuple.

Quand on est parvenu à Gethsémani, on fait d'abord une prière appropriée, on dit une hymne, puis on lit le passage de l'évangile où l'on arrête le Seigneur. A la lecture de ce passage, ce sont de tels cris et gémissements de tout le peuple en larmes que, presque jusqu'à la ville, les lamentations de tout le peuple se font entendre.

Dès lors, on regagne la ville à pied, au chant des hymnes, on parvient à la porte à l'heure où l'on commence à se distinguer à peu près l'un l'autre. Ensuite à l'intérieur de la ville, tous sans aucune exception, grands et petits, riches, pauvres, tout le monde se trouve là, prêt ; spécialement ce jour-là, personne ne se retire des vigiles jusqu'au matin.

On escorte donc l'évêque de Gethsémani jusqu'à la porte, et ensuite à travers toute la ville jusqu'à la Croix. Quand on est arrivé devant la Croix, il commence maintenant à faire à peu près clair. On lit de nouveau un passage de l'évangile, celui où le Seigneur est amené à Pilate et tout ce que l'Écriture rapporte que Pilate a dit au Seigneur ou aux Juifs, on lit tout cela.

Après quoi, l'évêque adresse la parole au peuple, pour encourager les fidèles, ayant peiné toute la nuit et ayant encore à peiner ce jour-là, à ne pas se lasser, mais à mettre leur espoir en Dieu qui les paiera de leur peine par une récompense plus grande encore. Et les encourageant ainsi autant qu'il peut, il leur adresse ces mots : "Allez-vous-en un moment maintenant chacun dans vos demeures, reposez-vous un peu, et vers la seconde heure du jour, soyez tous prêts ici, afin que dé cette heure jusqu'à la 6e, vous puissiez voir le saint bois de la croix, chacun de nous croyant que ce sera utile à son salut. A partir de la 6e heure, il faut que de nouveau nous nous réunissions tous ici, à cet endroit, c'est-à-dire devant la Croix, pour nous adonner aux lectures et aux prières jusqu'à la nuit."





l'Imbomon aujourd'hui, mosquée où a lieu la Messe de l'Ascension

De là, à la 6e heure de la nuit à peu près (minuit), on va plus haut, à l'Imbomon, au chant des hymnes, à l'endroit d'où le Seigneur est monté aux cieux. Là, de nouveau, on dit de même des lectures, des hymnes et des antiennes appropriées au jour ; toutes les prières aussi qui sont faites et que dit l'évêque, sont toujours appropriées au jour et au lieu. Ainsi donc, quand commence le chant des coqs, on descend de l'Imbomon au chant des hymnes.

La chapelle-mosquée de l'Ascension tout en haut du Mont des Oliviers





dans la cour de l'Imbomon en mai 2007

Après le chant des vêpres, dans l’édifice lui-même pour les Franciscains, la pluie s’arrêta. Les frères se retrouvèrent ensuite pour Complies puis l’office des Lectures à 23 heures, rejoints par quelques fidèles.

Après cet office, les messes se sont succédé toute la nuit dans l’édicule. Comme chaque année, la paroisse de Nazareth Mujeidel, conduite par le frère Jack Karam ofm, avait affrété deux cars pour une messe célébrée à 2 heures du matin. En attendant l’heure, elle a animé de ses chants joyeux les abords de la mosquée de l’Ascension. La messe du jour de la fête a été concélébrée à 5 h 30 du matin par une dizaine de prêtres et présidée par le père Artémio devant une petite assistance de fidèles.
Custodia Terrae Sanctae





Basilique de l'Agonie à Gethsémani, l'église de toutes les nations



mosaïques de l'église du IVe siècle du temps d'Egérie
(retrouvées lors de la construction de la nouvelle église)

Gethsemane The Fourth Century Church





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8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 09:33
extrait des lettres d'Egérie, pèlerine en Terre Sainte de 381 à 384 :

Ensuite, le mercredi, tout se passe toute la journée, depuis le premier chant du coq, comme le lundi et le mardi, mais quand le renvoi a eu lieu, dans la nuit, au Martyrium, et qu'on a reconduit l'évêque au chant des hymnes à l'Anastasis, aussitôt l'évêque entre dans la grotte qui est dans l'Anastasis, il reste debout, un prêtre est debout, il prend l'évangile et lit le passage où Judas Iscariote alla trouver les Juifs et fixa ce qu'ils lui donneraient, pour qu'il livre le Seigneur.

A la lecture de ce passage, ce sont de tels cris et gémissements de tout le peuple qu'il n'est personne qui ne puisse être touché aux larmes à ce moment.

Après quoi, on fait une prière, on bénit les catéchumènes, puis les fidèles, et le renvoi a lieu.





La trahison de Judas




La Cène




Pour Agnolo di Tura del Grasso, un chroniqueur du milieu du XIVe siècle, la Maestà "fut le plus beau tableau qu'on ait jamais vu ni fait et coûta plus de trois mille florins d'or". Une chronique de l'époque, raconte ce qui se passa à Sienne le 9 juin 1311 déclaré pour l'occasion jour de fête dans toute la ville : "et le jour du transfert à la cathédrale, les boutiques restèrent fermées et l'évêque ordonna une solennelle procession composée d'une grande et dévote compagnie de prêtes et de frères, des neuf seigneurs et officiers de la commune et de tous les gens du peuple ; l'un après l'autre, tous les hommes le plus dignes venaient à la suite du tableau avec des cierges allumés à la main ; les femmes et les enfants suivaient avec une grande dévotion ; et l'on accompagna la Maestà jusqu'à la cathédrale, en faisant la procession autour du Campo selon l'usage, tandis que les cloches sonnaient à Gloria en hommage à une image aussi noble que celle-ci."

L'oeuvre fut démembrée en 1771 et lourdement endommagée lors de ce démembrement et son entreposage subséquent "dans un entresol de la maison de l'Oeuvre,en un lieu bas et obscur".

La Maestà est aujourd'hui conservée au Musée de l'oeuvre de la Cathédrale de Sienne.








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7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 07:25

extrait des lettres d'Egérie, pèlerine en Terre Sainte de 381 à 384 :

Ensuite le lendemain, qui est le lundi, on fait comme d'habitude depuis le premier chant du coq jusqu'au matin à l'Anastasis ; de même, à la 3e et à la 6e heure, on fait comme pendant tout le carême.

A la 9e heure, tout le monde se rassemble à l’église majeure, c'est-à-dire au Martyrium, et là, jusqu'à la première heure de la nuit, on dit sans arrêt des hymnes et des antiennes, on fait des lectures appropriées au jour et au lieu, on intercale toujours des prières.

Le lucernaire se fait là aussi, quand vient l'heure ; ainsi donc il fait nuit quand a lieu le renvoi, au Martyrium. Quand le renvoi a eu lieu, au chant des hymnes on conduit l'évêque à l'Anastasis. Une fois qu'il est entré à l'Anastasis, on dit une hymne, on fait une prière, on bénit les catéchumènes, puis les fidèles, et le renvoi a lieu.

Ensuite, le mardi, de même, tout se fait comme le lundi. La seule chose qu'on ajoute, le mardi, c'est qu'à la nuit, tard, après que le renvoi a eu lieu au Martyrium, qu'on est allé à l'Anastasis et que, de nouveau le renvoi a eu lieu à l'Anastasis, tous à cette heure-là, de nuit, vont à l'église qui est sur le mont de l'Éléona.

Quand on est arrivé dans cette église, l'évêque entre dans la grotte, grotte où le Seigneur avait coutume d'instruire ses disciples, il prend le livre des évangiles et, debout, il lit lui-même les paroles du Seigneur qui sont écrites dans l'Évangile selon saint Matthieu, à l'endroit où il dit : "Prenez garde que personne ne vous séduise". Et tout le discours, l'évêque le lit en entier.

Et quand il a tout lu, on fait une prière, on bénit les catéchumènes, puis les fidèles ; on fait le renvoi et on revient de la montagne, chacun rentrant chez soi bien tard déjà dans la nuit.



Le lucernaire

A la dixième heure a lieu ce qu'on appelle ici le licinicon, nous disons, nous, le lucernaire : toute la foule se réunit de même à l'Anastasis, on allume tous les flambeaux et les cierges, ce qui fait une lumière extraordinaire. La lumière n'est pas apportée du dehors, mais elle vient de l'intérieur de la grotte où nuit et jour brille sans cesse une lampe ; on dit les psaumes lucernaires, et aussi des antiennes, assez longtemps.

Voilà qu'alors on va avertir l'évêque, il descend et s'assoit sur un siège élevé et les prêtres aussi s'assoient à leurs places, on dit des hymnes et des antiennes. Et quand on les a dites d'un bout à l'autre comme d'habitude, l'évêque se lève, se tient debout devant la grotte ; un des diacres fait mémoire de chacun, comme c'est l'habitude. Chaque fois que le diacre prononce un nom, toujours un grand nombre d'enfants de choeur qui sont là debout répondent Kyrie eleison, comme nous disons, nous : Ayez pitié, Seigneur, et leurs voix font un bruit extraordinaire.

Quand le diacre a fini de dire ce qu'il a à dire, l'évêque fait d'abord une prière; il prie pour tous et tous prient en même temps, aussi bien fidèles que catéchumènes. De nouveau, le diacre élève la voix, demandant que tous les catéchumènes qui se trouvent là baissent la tête ; et l'évêque debout prononce la bénédiction sur les catéchumènes. On fait encore une prière ; de nouveau le diacre élève la voix et demande que chacun des fidèles qui se trouve là baisse la tête; l'évêque bénit encore les fidèles ; alors le renvoi a lieu de l'Anastasis.

On commence à s'approcher de l'évêque pour lui baiser la main, un à un. Après quoi, on conduit l'évêque de l'Anastasis à la Croix au chant des hymnes et tout le peuple y va aussi avec lui. Une fois arrivé là, il fait d'abord une prière puis bénit les catéchumènes, puis fait une autre prière, puis bénit les fidèles.

Et après cela, aussi bien l'évêque que toute la foule va derrière la Croix, et là on fait encore la même chose que devant la Croix. On s'approche de même pour baiser la main de l'évêque, comme à l'Anastasis, et devant la Croix et derrière la Croix.

Des lanternes de verre énormes sont suspendues partout en grand nombre et il y a un grand nombre de falots de cire, aussi bien devant l'Anastasis que devant la Croix et aussi derrière la Croix ; tout cela prend fin avec la tombée de la nuit.

Ces offices ont lieu tous les jours, pendant les six jours de la semaine, à la Croix et à l'Anastasis.





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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 22:40

extrait des lettres d'Egérie, pèlerine en Terre Sainte de 381 à 384 :

Le lendemain, qui est le dimanche où l'on entre dans la semaine pascale appelée ici «la grande semaine», après avoir célébré, dès le chant des coqs, ce qu'on a l'habitude de faire, à l'Anastasis et à la Croix, jusqu'au matin, le dimanche donc, au matin, on se rend comme d'habitude, à l'église majeure appelée le Martyrium. On l'appelle Martyrium, parce qu'elle est au Golgotha, c'est-à-dire derrière la Croix, là où le Seigneur a souffert sa passion, de là le nom de Martyrium.

Quand tout a été célébré comme d'habitude à l'église majeure, avant que le renvoi ait lieu, l'archidiacre élève la voix et dit d'abord : «Pendant toute cette semaine, à partir de demain, à la 9e heure, que tout le monde se rassemble au Martyrium, c'est-à-dire à l'église majeure.» De mème il élève la voix une seconde fois et dit : «Aujourd'hui, que tout le monde soit là, à la 7e heure, à l'Eléona.»

Alors, quand on a fait le renvoi à l'église majeure, c'est-à-dire au Martyrium, on reconduit l'évêque au chant des hymnes à l'Anastasis et là, quand on a accompli tout ce qu'on a l'habitude de faire le dimanche à l'Anastasis après le renvoi du Martyrium, alors chacun regagnant sa maison se hâte de manger pour que, dès la septième heure, tout le monde soit là à l'église de l'Eléona, c'est-à-dire sur le mont des Oliviers où est la grotte dans laquelle enseignait le Seigneur.

Ainsi donc, à la 7e heure, tout le peuple monte au mont des Oliviers, c'est-à-dire à l'Éléona, à l'église, et l'évêque aussi ; on dit des hymnes et des antiennes appropriées au jour et au lieu, et des lectures pareillement.

Quand approche la 9e heure, on se rend au chant des hymnes à l'Imbomon, c'est-à-dire à l'endroit d'où le Seigneur est monté aux cieux et là on s'assoit. Tout le peuple toujours, en présence de l'évêque, est invité à s'asseoir, il n'y a que les diacres qui restent toujours debout. On dit encore là des hymnes et des antiennes appropriées au lieu et au jour - et de même des lectures qu'on intercale et des prières.

Et quand approche la 11e heure, on lit le passage de l'évangile où les enfants avec des rameaux et des palmes accoururent au devant du Seigneur, en disant - «Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur». Et aussitôt l'évêque se lève avec tout le peuple et alors, du haut du mont des Oliviers, on vient, tout le monde à pied. Tout le peuple marche devant l'évêque au chant des hymnes et des antiennes, répondant toujours : «Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur».

Tous les petits enfants du pays, jusqu'à ceux qui ne peuvent pas marcher parce qu'ils sont trop jeunes, et que leurs parents portent à leur cou, tous tiennent des rameaux, les uns de palmiers, les autres d'oliviers; et ainsi on escorte l'évêque à la manière dont le Seigneur a été escorté ce jour-là. Du haut de la montagne jusqu'à la ville, et de là à l'Anastasis en traversant toute la ville, tout le monde fait tout le chemin à pied, même les dames, même les hauts personnages, tous escortent l'évêque en disant le répons ; on va ainsi, tout doucement, tout doucement, pour ne pas fatiguer la foule et le soir est déjà venu quand on arrive à l'Anastasis.

Arrivé là, bien qu'il soit tard, on fait pourtant le lucernaire, puis encore une prière à la Croix et on renvoie le peuple.





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4 avril 2009 6 04 /04 /avril /2009 13:24
extrait des lettres d'Egérie, pèlerine en Terre Sainte de 381 à 384 :

Quand vient la septième semaine, c'est-à-dire quand il n'en reste plus que deux, en la comptant, pour que ce soit Pâques, chaque jour, tout se passe comme les autres semaines précédentes; seulement, les vigiles qui, pendant ces six semaines, avaient eu lieu à l'Anastasis, ont lieu la septième semaine, le vendredi, à Sion, selon la coutume qu'on a observée à l'Anastasis pendant les six semaines. On dit, à toutes les vigiles, des psaumes et des antiennes toujours appropriés tant au lieu qu'au jour.

Quand arrive le matin du samedi, au point du jour, l'évêque offre le sacrifice et fait l'oblation du samedi matin. Au moment du renvoi, l'archidiacre élève la voix et dit : «Que tout le monde soit là aujourd'hui à la 7e heure, au Lazarium.» -Quand arrive la 7e heure, tout le monde vient au Lazarium. Le Lazarium, c'est-à-dire Béthanie, est à peu près au 2e mille de la ville. Quand on va de Jérusalem au Lazarium, à peu près à cinq cents pas de cet endroit, il y a une église sur la route, là où vint au-devant du Seigneur, Marie, sœur de Lazare.

Donc, à l'arrivée de l'évêque, tous les moines viennent au-devant de lui ; le peuple entre, on dit une hymne et une antienne, on lit le passage de l'évangile où il est dit que la sœur de Lazare vint au-devant du Seigneur. On fait une prière et tous ayant été bénis, on va de là jusqu'au Lazarium, au chant des hymnes.

Quand on est arrivé au Lazarium, toute la foule s'y rassemble, si bien que non seulement l'endroit même mais tous les champs autour sont pleins de monde. On dit encore des hymnes et des antiennes appropriées au jour et au lieu, et, de même, toutes les leçons qu'on lit sont appropriées au jour.

Au moment du renvoi, on annonce Pâques, c'est-à-dire qu'un prêtre monte sur un endroit élèvé et lit le passage où il est écrit dans l'évangile : «Jésus étant venu à Béthanie, six jours avant la Pâque» et la suite. Quand on a lu ce passage et annoncé Pâques, a lieu le renvoi.

C'est ce jour-là qu'on fait cette cérémonie, parce qu'il est écrit dans l'évangile que six jours avant la Pâque, ceci s'est passé à Béthanie ; en effet du samedi jusqu'au jeudi, où, après la Cène, la nuit, on se saisit du Seigneur, il y a six jours. Tout le monde donc revient à la ville, tout droit à l'Anastasis, et on fait le lucernaire comme d'habitude.



*


Béthanie, village au deuxième mille d’Elia (Jérusalem) ; sur la pente du Mont des Oliviers, lieu où le Christ ressuscita Lazare. Encore aujourd’hui on y montre l’emplacement (la tombe) de Lazare . C’est le premier renseignement qui nous est donné par Eusèbe de Césarée, au début du IVe siècle. A la fin du IVe siècle Jérôme a traduit ce texte et y a ajouté : "maintenant y été construite une église". La pèlerine Egérie, dans son Itinéraire, décrit de manière célèbre la liturgie du Samedi de Lazare (Annonce de la Pâque).
 
la tombe de Lazare, l'ami de Jésus



Béthanie Sanctuaire de Saint Lazare









Convento di Terra Santa
 P.O.B. 186 - Betania
 91001 Jerusalem








Jésus avec Marthe et et Marie à Béthanie




Béthanie, village de Marthe, Marie et Lazare








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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 05:52

Quand viennent les fêtes de Pâques, voici comment on les célèbre. Tandis que, chez nous, ce sont les quarante jours avant Pâques qu'on observe, ici ce sont les huit semaines avant Pâques. Si on observe huit semaines, c'est parce que les dimanches et le samedi, on ne jeûne pas, excepté un seul samedi, celui des vigiles de Pâques où l'on doit jeûner ; en dehors de ce jour-là, on ne jeûne absolument jamais ici, de toute l'année, le samedi.

Ainsi donc, de huit semaines ôtés huit dimanches et sept samedis, parce qu'il faut jeûner un samedi, comme je viens de le dire, restent quarante et un jours de jeûne, qu'on appelle ici eortae (les fêtes), autrement dit le Carême.

(...)

En ce qui concerne les jeûnes, voici quelle est ici l'habitude pendant le carême : certains quand ils ont, mangé, le dimanche, après la messe, à la 5e ou à la 6e heure, ne mangent plus de toute la semaine que le samedi suivant, après le renvoi de l'Anastasis (le Saint-Sépulcre) ; ce sont ceux qui font des semaines entières. Le samedi, quand ils ont mangé le matin, ils ne mangent plus le soir, mais le lendemain qui est le dimanche, ils déjeunent après le renvoi de l'église, à la 5e heure ou plus tard, et ensuite ils ne mangent plus que le samedi suivant, comme je viens de le dire.

En effet, voici quelle est l'habitude de tous ceux qui sont, comme on dit ici, apotactites, hommes et femmes : c'est que, non seulement les jours de carême, mais toute l'année, quand ils mangent, ils ne mangent qu'une fois par jour. S'il y a de ces apotactites qui ne peuvent pas faire des semaines entières de jeûnes, comme nous venons de le dire, pendant tout le carême, ils dînent au milieu de la semaine, le jeudi ; celui qui ne peut même pas faire cela, fait des jeûnes de deux jours, pendant tout le carême ; enfin ceux qui, même cela, ne le peuvent pas, mangent tous les soirs.

Personne n'impose ce qu'on doit faire, mais chacun fait comme il peut ; on n'est pas loué d'avoir fait beaucoup, on n'est pas blâmé d'avoir fait moins.

Voilà quelle est l'habitude ici. Quant à leur nourriture, les jours de carême, la voici : ils ne prennent ni pain, pas le moindre morceau, ni huile, ni rien qui vienne des arbres, mais seulement de l'eau et un peu de bouillie de farine... C'est ainsi qu'on fait le carême comme nous l'avons dit.

A la fin de ces semaines les vigiles ont lieu à l'Anastasis depuis l'heure du lucernaire, le vendredi, où l'on vient de Sion au chant des psaumes, jusqu'au samedi matin où l'on fait l'oblation à l'Anastasis. De même, la seconde, la troisième, la quatrième, la cinquième et la sixième semaine, on fait la même chose que la première semaine de carême.

Egérie
Itinéraire



Franciscains à l'Anastasis le Vendredi Saint 2008

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5 mars 2009 4 05 /03 /mars /2009 14:54

Là-bas également, au-dessus de la mer, se trouve un champ à l’herbe abondante, avec beaucoup de pailles et de nombreux palmiers. A côté les Sept Sources fournissent une énorme quantité d’eau. C’est dans ce champ que le Seigneur a nourri le peuple avec cinq pains. La pierre sur laquelle le Seigneur a posé les pains a été transformée en autel. Les pèlerins en retirent des morceaux à volonté pour leur propre bien-être et ils s’en trouvent mieux.

Le long du mur de l’église, on voit la route principale, auprès de laquelle l’apôtre Matthieu avait son poste de douane.

Sur la pente du mont qui s’élève à côté se trouve une grotte, au-dessus de laquelle le Seigneur est monté pour proclamer les Béatitudes.

Egérie

(extrait cité sur le site du Commissariat à Paris de la Custodie de Terre Sainte


Égérie, une grande dame venue d'Occident, s'est rendue à Jérusalem en 381 ; pendant trois ans, elle a visité tous les lieux saints du Proche-Orient chrétien, non seulement en Palestine, mais aussi en Égypte, dans le Sinaï, en Transjordanie, en Syrie. De Constantinople, où elle faisait étape après son périple, elle écrit à des correspondantes d'Occident le récit de son voyage, décrivant tous les lieux saints qu'elle a visités et, de manière particulièrement détaillée, la liturgie qu'elle a vu célébrer dans les sanctuaires de Jérusalem.

C'est un des rarissimes écrits que l'Antiquité nous ait laissé d'une femme. Un récit savoureux, qui révèle une personnalité, une mine de renseignements sur les débuts du pèlerinage chrétien au Proche-Orient, un témoin important du latin parlé au IVe siècle : ces qualités lui ont valu, depuis sa découverte il y a un peu plus d'un siècle, de nombreux lecteurs.





aux éditions du Cerf


L'auteur publie l'Itinerarium, déjà publié par Hélène Pétré en 1948, sous une forme entièrement renouvelée. Le nom donné à l'illustre pèlerine n'est plus celui d'Ethérie, mais celui, mieux attesté, d'Egérie. Quant aux dates du pèlerinage, elles sont cette fois bien établies, grâce aux études de P. Devos commencé quelques mois avant Pâques 381, il s'est prolongé quelques mois après Pâques 384. Le nouvel éditeur a, dans un chapitre nouveau, reconstitué dans ses grandes lignes "la partie perdue du voyage", qu'il est possible de jalonner grâce surtout au témoignage indirect de Pierre Diacre, moine du Mont-Cassin. Là sont données de nombreuses précisions sur la topographie de Jérusalem et de ses sanctuaires, cadre de l'expressive liturgie dont Egérie est le meilleur témoin. En appendice est publié à nouveau un curieux document du VII s., où l'abbé d'un monastère de Galice propose en modèle aux ascètes la "bienheureuse Egérie", dont il vante la force d'âme et le sens de la communion des saints. Cartes et index.
CNRS-CAT.INIST

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