Par un pèlerin
Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant aux disciples de Jésus : Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ?
Jésus leur répondit : Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent.
ÉVANGILE DE SAINT LUC
Samedi après les Cendres
Nous quittons Dieu avec joie, nous ne retournons à Dieu qu'avec peine, et Dieu néanmoins est toujours disposé à nous recevoir : en trois mots, voilà ce qui nous donne la plus haute idée de la divine miséricorde ; voila ce qui doit, dans notre pénitence, nous toucher de la plus amère contrition, de la reconnaissance la plus vive, de l'amour le plus ardent.
Nous quittons Dieu avec joie, et cela dès la première jeunesse. A peine commençons-nous à ouvrir les yeux de l'esprit et à faire quelque usage de notre raison, que le charme du plaisir nous entraîne. On le suit, on s'y abandonne : Venez, divertissons-nous, et jouissons des biens présents. Enivrons-nous des vins les plus exquis, couronnons-nous de roses, et ne refusons rien à nos sens de tout ce qui peut les flatter (Sap., II, 8.). C'est avec de pareilles dispositions qu'on entre dans le monde, et qu'on y mène la vie du monde, une vie dissipée, une vie molle, une vie libertine et toute corrompue. La conscience a beau se récrier, Dieu a beau parler, on se rend insensible aux cris de la conscience et sourd à la voix de Dieu. On se retire de lui, et pour combien d'années ? quelquefois, hélas! jusqu'à l'extrême vieillesse.
Nous ne retournons à Dieu qu'avec peine. Après de longs égarements, il vient enfin pour quelques-uns un temps de salut et de conversion, c'est-à-dire un temps où l'on se sent pressé de se remettre dans le devoir et de se rapprocher de Dieu. Et quel est ce temps ? une conjoncture favorable que Dieu ménage, un âge plus avancé et plus mûr, où le feu de la passion commence à s'amortir, une humiliation et un renversement de fortune, un état d'infirmité et de langueur.
L'heure est venue, Seigneur : il n'y a plus de difficultés ni de répugnances à écouter. Un amour tel que le vôtre doit amollir l'âme la plus endurcie. Je suis à vous, ou j'y veux être. Bénissez le dessein que je forme, et le premier pas que je vais faire pour l'accomplir. En votre nom j'agirai, et vous suppléerez par votre miséricorde à ce qui pourra me manquer par la fragilité de la nature et par l'inconstance de ma volonté.
BOURDALOUE, BONTÉ INFINIE DE DIEU A RAPPELER LE PÉCHEUR ET A LE RECEVOIR
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