Un printemps à Jérusalem

 

J'étais de nouveau réveillé avant le jour. L'appel à la prière me saisit par surprise. Rien ne bougeait, pas un son, pas une lumière. Blottie dans la froidure de la nuit, Jérusalem écoutait l'annonce venue du désert. L'appel ne semblait pas venir de la ville, c'était comme s'il l'encerclait pour déferler en vagues, des vagues de sable dur. Aussi durement qu'il avait éclaté, l'appel à la prière cessa. Et de nouveau le calme de la nuit, puis les cloches des églises. Doucement, s'assemblant d'abord, le son familier, le balancement, et puis il devenait plus plein, plus dense. Les trois derniers coups maintenant, tous pareils, un amen de métal. Et le jour parut.

 

Wolfgang Büscher, Un printemps à Jérusalem, éditeur : La Librairie Vuibert, Paris, 2016

traduction de Cécile Wajsbrot

 

Un printemps à Jérusalem
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