Au-dessous du Jardin des Oliviers, à 12 m au-dessus du lit de la vallée du Cédron se trouve la grotte qui a donné son nom à tout
le jardin. Gethsémani signifie "pressoir d'huile".
Une crue du Cédron, le 23 novembre 1955, a rempli de flots boueux cette grotte et a donné l'occasion à un archéologue, le P.
Corbo, ofm, d'étudier cette grotte en 1955-1956, après qu'elle fut nettoyée. Il a pu identifier une cavité creusée à la main pour loger le bras d'un pressoir à huile. Il s'agissait bien d'une
grotte où un artisan transformait en huile les olives recueillies sur la colline. D'où le nom de Gethsémani.
Il semble que dans les premiers siècles elle était un lieu de repas pour les judéo-chrétiens en souvenir des dîners que Jésus y
prenait. Dès le IVe siècle elle fut aménagée en chapelle. Au Moyen Âge elle dépendait des Bénédictins de l'abbaye de Josaphat. Depuis 1361 elle est la propriété de la Custodie de Terre Sainte.
Peu de touristes la visitent. Beaucoup de groupes chrétiens aiment y célébrer la messe. C'est là que la plupart des groupes français que j'ai guidés célèbrent l'eucharistie, dans le calme.
Cette grotte de Gethsémani a reçu le nom de "grotte de la Trahison". D'après les récits évangéliques Jésus y a laissé huit apôtres
pendant qu'il allait avec trois apôtres au lieu de l'agonie. Plus tard, c'est là que le douzième apôtre, Judas, est venu l'arrêter (Jn 18,2).